La réforme du marché du travail espagnol en bonne voie

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

La réforme du marché du travail espagnol en bonne voie

Publié le 18 décembre 2013
- A +

L’Espagne a pris des mesures courageuses pour renforcer son marché du travail. Les mesures récemment mises en œuvre ont aidé à créer des emplois et devraient renforcer encore la compétitivité et l’emploi dans les années à venir.

OCDE 2012 Labour market reform SpainSelon un nouveau rapport de l’OCDE, il faudrait cependant déployer de nouveaux efforts en vue d’intensifier la concurrence sur les marchés de produits et pour améliorer l’aide aux demandeurs d’emploi, en particulier parmi les jeunes.

L’examen réalisé par l’OCDE de la réforme 2012 du marché du travail en Espagne révèle que, malgré un contexte économique encore difficile, les entreprises sont plus nombreuses à embaucher des travailleurs sur contrat permanent depuis l’adoption de la loi.

Il faut cependant faire plus pour réduire le taux de chômage qui se situait à 26,7% en octobre. Lutter contre le chômage se révèle d’autant plus difficile que les chiffres de la croissance économique mondiale et du commerce sont inférieurs aux prévisions. La priorité du gouvernement dans les mois à venir devrait être de créer des emplois et faire en sorte que les personnes sans emploi ne soient pas laissées pour compte.

OCDE Espagne coût main d'oeuvreLa réforme espagnole a permis d’améliorer la compétitivité des entreprises en leur facilitant l’ajustement des salaires et du temps de travail en cas de choc. Les coûts de main-d’œuvre dans le secteur des entreprises ont diminué de 3,2% entre la fin de 2011 et le deuxième trimestre de 2013 et l’OCDE attribue cette baisse, pour plus de moitié, aux mesures de la réforme.

La réforme a aussi encouragé les entreprises à accroître l’embauche de travailleurs sur contrat permanent, d’environ 30% en moyenne, même si l’effet sur l’offre de contrats temporaires paraît plus limité. Quelque 25.000 contrats permanents supplémentaires sont créés chaque mois grâce à la réforme, principalement dans les entreprises de moins de 100 salariés.

Cependant, la moitié des chômeurs sont sans travail depuis 12 mois ou plus, soit deux fois plus qu’avant la crise. De nouvelles réformes sont donc nécessaires pour développer la création d’emplois et aider les chômeurs à retrouver un travail, et pour réduire encore la segmentation toujours importante du marché du travail espagnol.

Les modifications apportées au système de conventions collectives et aux réglementations en matière de licenciement ont accru la possibilité pour les entreprises de recourir à une stratégie d’ajustement interne face à un choc – en agissant sur les salaires et sur le temps de travail – au lieu de licencier une partie de leur main-d’œuvre. L’Espagne reste toutefois l’un des pays de l’OCDE où les indemnités de cessation d’emploi à caractère obligatoire sont les plus généreuses. L’OCDE suggère de réduire avec le temps les coûts des indemnités de licenciement pour les grandes entreprises afin de les rapprocher de la moyenne de l’Europe et de l’OCDE.

Le gouvernement pourrait prendre d’autres mesures, notamment atténuer davantage l’incertitude juridique concernant les licenciements collectifs, par exemple en traitant les licenciements collectifs abusifs de la même façon que les licenciements abusifs individuels, comme cela se fait dans la plupart des pays de l’OCDE.

La marge est grande également pour rehausser l’efficacité des politiques visant à faciliter l’insertion (et la réinsertion) des demandeurs d’emploi sur le marché du travail, notamment en renforçant la coordination entre l’administration centrale et les régions.

Voir les commentaires (5)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (5)
  • La flexicurité du travail (flexibilité et sécurité) marche, elle rassure autant les employeurs que les employés !
    L’Espagne ose des réformes impliquant des efforts et de la confiance de tous et je souhaite que ça réussisse.

    Malheureusement en France, lorsqu’il est question de réformes, tout le monde (ou presque) se braquent et défendent leurs positions sans rien lâcher.

    Viva Espana !

  • Comme d’habitude, c’est du pipo.

    A lire ce genre de rapports… il y aurait eu un véritable électrochoc !

    Sauf que… les chômage est toujours à niveau historiquement élevé.

    Bug.

    Et le taux de chômage des moins de 25 ans… est de 56 % !

    Re-bug.

    Vous voyez un type comme Rajoy (et avant lui la cohortes de gauchistes)
    –qui est une crapule AVEREE (scandale des enveloppes de cash)

    –qui n’a littéralement aucune marge de manoeuvre

    -qui est de toute façon un étatiste, et un menteur

    –qui est débordé par les régionalismes (Catalogne)…

    -et qui ne trouve rien de mieux que d’essayer de faire voter des lois liberticides

    http://news360x.fr/madrid-manifestation-contre-la-loi-museliere-tourne-a-laffrontement/

    … voyez vous cet homme faire de vraies réformes sérieuses en Espagne ?

    C’est un mythe.

    Comme le mythe des « réformes électrochoc » de Mario Monti en Italie ! Là aussi… on nous a servi la soupe…

    Bilan ?

    Rien. Du vent. Un discours, de la propagande.. et des « mesurettes » votées.

    L’Espagne c’est le même miroir aux alouettes, les mêmes mensonges.

    Je vais vous dire : la seule vérité en Espagne c’est ça : les banques à poil et le taux de défaut sur les prêts immobiliers.

    http://tinyurl.com/nktdlnj

  • il y a qu’a consulter les annonces  » escorte massage  » sur vivastreet pour voir ou vont travailler les jeunes epagnoles !

  • Une politique réaliste, le libre échange, un libéralisme assez affirmé sans nuire au pouvoir d’achat des travailleurs, des exportations qui reprennent vigueur, les capitaux protégés, il est normal que le pays reprenne à toute vitesse …

    Le retour à l’emploi est comme ces premières hirondelles qui oréludent au printemps.

    • La solution d’abandonner le SMIC pour redonner du travail et renforcer le pouvoir d’achat est une énorme arnaque économique.
      La preuve avec la situation en Allemagne (information bien peu relayée par Contrepoints) où le taux de pauvreté ne cesse d’augmenter.
      Certains smicards français envient le gros Konnard Kapitaliste d’Outre-Rhin, avec cigare et grosse berline Mercedes roulant sans radar à 220 km/h, et accusent le « modèle social » français de les priver de cet possibilité d’ascension sociale qui existerait ailleurs.
      Ils feraient mieux de remiser leurs fantasmes au placard et d’apprécier la chance qu’ils ont de vivre dans un pays où des lois les protègent. .

      http://www.lepoint.fr/economie/allemagne-la-pauvrete-a-un-niveau-record-19-12-2013-1772677_28.php

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Ainsi donc, le taux de chômage en France (hors Mayotte) repart à la hausse au troisième trimestre 2024. De 7,3 % au trimestre précédent, il grimpe à 7,4 % selon les indicateurs publiés par l’INSEE, notre Institut national de la statistique. La hausse peut sembler légère, tout juste l’épaisseur du trait, mais elle intervient dans un contexte d’annonces de plans sociaux qui ne pousse guère à l’optimisme et qui compromet lourdement la promesse du Président de la République Emmanuel Macron d’atteindre un taux de plein-emploi de l’ordre de 5 % en ... Poursuivre la lecture

Assistons-nous à une dérive croissante, étatiste et radicalement anti libre-marché, de la part de l’OCDE ? On peut se poser la question au vu de ses récentes publications.

L’OCDE (Organisation de coopération et développement économiques) regroupe la plupart des pays développés à économie de marché (38 membres). Elle emploie de nombreux experts et publie des études économiques, des analyses, des prévisions, et formule des recommandations de politique économique. Ses statistiques économiques (inflation, emploi, chômage, croissance, préém... Poursuivre la lecture

Un changement significatif s'est opéré en France il y a 50 ans  dans le domaine de la gestion publique. Nos hommes politiques ont abandonné  les idées de Jacques Rueff recommandant que les dépenses publiques et sociales ne dépassent pas 30% du PIB, pour adopter celles de Keynes qui donnaient une justification théorique aux déficits publics. Depuis, la prospérité relative de notre pays n'a cessé de décroître.

Regardons les chiffres du PIB par tête de la Suisse et de la France : ils  étaient à peu près les mêmes à la mort du président Po... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles