Peut-on encore comparer l’or au Bitcoin ?

Bitcoin et or partagent de nombreux points communs. Mais jusqu’où va la similitude ?

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Bitcoin (Crédits : Antanacoins, licence Creative Commons)

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Peut-on encore comparer l’or au Bitcoin ?

Publié le 22 décembre 2013
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Par Charles Sannat.

Si l’on s’intéresse de près au Bitcoin – monnaie électronique – en ce moment, c’est parce que son cours, libellé en dollars, bat de nouveaux records, comme l’or en son temps (en septembre 2011 rappelez-vous). Nouvel Eldorado pour certains, bulle sur le point d’exploser pour d’autres, ce qui nous intéresse nous, chez loretlargent, ce sont l’alternative et les perspectives d’avenir qu’offrent l’or et le Bitcoin, deux monnaies libres qui n’en sont pas vraiment. Le Bitcoin est-il une monnaie qui restera underground ?

Success story d’une monnaie de « geek »

Monnaie créée par un Japonais (Satoshi Nakamoto) en 2009, à la base pour faciliter des transactions sur le web, un peu comme le dollar Linden dans l’univers virtuel Second Life, le Bitcoin a vite dépassé le cadre de quelques internautes férus d’informatique et séduit un plus large public.

Les raisons du succès : une totale liberté (il n’est adossé à aucun système bancaire, son fonctionnement dépend d’un simple protocole informatique), confidentialité, anonymat garanti… Pour échanger des bitcoins, il suffit juste d’un logiciel. Les transactions peuvent être effectuées depuis n’importe quel support numérique connecté (ordinateur, smartphone, tablette).

Un succès grandissant à tel point que l’été 2013, consécration, l’Allemagne l’a reconnue officiellement comme une « monnaie privée » (ce qui permet au pays de taxer cette monnaie au même titre que les autres).

La monnaie virtuelle a même atteint en novembre de nouveaux records de 321 dollars le 7 novembre (ce qui était déjà un record en soi) et 1 073 dollars le 30 novembre dernier, approchant voire dépassant le cours de l’or avant fixing. C’est la première fois que le Bitcoin a franchi la barre des 1000$ depuis sa création !

Et des anecdotes qui font rêver : « Avec 17 euros de bitcoins en 2009, il achète un appartement ». Car c’est là que le virtuel rejoint le réel : le Bitcoin permet d’acheter des biens ou des services sur la toile ou s’échange directement contre du cash.

Forcément, ce succès fait grincer les dents des autorités bancaires qui ont la petite monnaie qui grimpe dans leur collimateur : autant de cash qui échappe à la fois à leur contrôle et à la possibilité de se faire un peu d’argent dessus au passage.

Monnaie dérégulée, sans contrôle ni aucune supervision bancaire, laissée aux mains des seuls utilisateurs (crime de lèse-majesté dans l’univers des institutions bancaires), spéculative, favorisant les transactions illicites, le blanchiment d’argent, taxée de « monnaie des mafieux »… le Bitcoin est accusé de tous les maux. Plusieurs autorités bancaires mettent en garde contre le Bitcoin, monnaie « hautement spéculative » et qui risque donc de ne plus rien valoir après explosion imminente de la bulle en formation. De la Banque de France à l’autorité bancaire européenne en passant (à pied) par la Chine, les mises en garde pleuvent. Qu’en est-il vraiment ?

Pour les banques, or et Bitcoin sentent le souffre

C’est le point commun majeur entre ces deux monnaies qui ne sont pas ou plus reconnues officiellement par tous les États : le désamour des banques.

Et le cours du Bitcoin, comme celui de l’or, grimpe en période de tension sur les marchés et sur le plan politique : « Ainsi la récente crise politique des États-Unis autour du relèvement du plafond de la dette et du shutdown a redonné un nouveau souffle au bitcoin, peu de temps après la fermeture du site Internet distributeur de drogues, SilkRoad, où les transactions s’effectuaient en bitcoins », précise cet article paru dans Économie Matin.

La comparaison ne s’arrête pas là. Le phénomène de « ruée » en période de crise a bien été appréhendé par la communauté informatique clubic.com dans cet article pour qui le Bitcoin a pour modèle les métaux précieux et qui explique :

« Pour appréhender au mieux le concept d’une monnaie peer-to-peer, il suffit de penser à l’or. Contrairement aux monnaies fiduciaires, il en existe une somme finie sur notre planète. Avec les euros et les dollars, il est possible de faire fonctionner la planche à billets à volonté, au risque de créer de l’inflation. La pierre philosophale n’étant qu’une chimère, il est évidemment impossible d’en faire autant pour l’or. La plupart des crypto-monnaies reprennent à leur compte ce principe d’une quantité limitée, et prédéterminée, de ressources.

Le parallèle avec les métaux précieux peut même être poussé plus loin, puisque ces monnaies virtuelles doivent être extraites de leur gangue mathématique, minées à l’aide d’algorithmes de calculs qui font office de super pioche ».

Infographie comparative

L’infographie réalisée par Bite Digital pour le site goldmadesimple.com pousse la comparaison plus loin en comparant or et Bitcoin point par point.

Comparaison or bitcoin

 

Même si cette infographie prend de façon évidente parti pour l’or, on retient que l’or offre une grande stabilité sur 3000 ans (on peut à peu près s’acheter les mêmes choses au cours des siècles, voire des millénaires : bœuf, tenue vestimentaire, vélo…).

Quant au Bitcoin, il est difficile de comparer sur seulement 4 ans, mais on ne peut que constater une immense volatilité, avec deux risques majeurs de bulle en avril dernier. Sa valeur avait chuté de 72% en quelques jours après avoir été multipliée par 20 en quelques semaines. Le cours de l’or, en baisse depuis un an, observe néanmoins des courbes beaucoup plus stables.

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  • je lis vite en diagonale,pressé ce matin,donc juste le bitcoin ne paase pas(à pied)mais arrive à pied par la chine,sa le fait mieux^^

  • C’est une question piège…
    L’idéal serait serait de devenir riche avec Bitcoin, puis d’investir dans l’or !

  • Bon, article à prendre en ne perdant pas de vue que son auteur, sauf erreur de ma part qu’il démentira, est associé de « Aucoffre », société de business dans la vente de l’or. Objectif ??

    • On ne demande pas aux gens de fournir un jugement objectif qu’on suive les yeux fermés, mais une opinion bien informée à partir de laquelle on puisse développer son propre raisonnement individuel.

  • bitcoincoin: la monnaie des canards !

  • On en peut vraiment penser le bitcoin que dans le cadre d’une concurrence entre monnaies, où la comparaison bitcoin/or/monnaies d’Etat est affaire de choix personnel et où la place de l’un et de l’autre dans l’ensemble du système monétaire est un effet émergent de cette concurrence. Voir http://www.contrepoints.org/2011/09/08/44835-denationaliser-la-monnaie.

    Je pense à préparer un billet sur ce sujet (à moins que quelqu’un aille plus vite que moi…)

  • vu à la vitesse à laquelle ça part à la hausse ou à la baisse, comme à la foire du trone, encore mieux acheter des action CGG ou soitec !!

    une arnaque de plus, à ranger sur l’étagère du réchauffement climatique d’origine antropique ( évidement que ça ce réchauffe quand on va sous les tropiques… )

    • Ben voyons. C’est pas une arnaque. Tout le truc est connu. C’est un marché volatile, c’est tout.

    • La différence avec le RCA, c’est que personne ne vous oblige à en acheter si vous n’y croyez pas.

      • encore heureux ! acheter du  » bite couille  » parce qu’on n’a pas confiance à la monnaie officiel et se retrouver avec 50% de moins value en 2 mois, la pierre n’a pas de soucis à ce faire…

        • Qu’est-ce que vous en savez? Qui achète des bitcoins pour les garder deux mois de toute façon? Ce serait débile, le marché est trop volatile. Vous parlez d’arnaque parce que vous êtes incapable de comprendre comment on s’en sert.

          • c’est vrai que je comprends pas exactement comme on s’en sert , je n’en ai pas honte, je ne suis pas de la partie. je pense simplement qu’acheter un vecteur qui monte et qui baisse aussi vite que la monnaie de la république de weimar, parce qu’on a pas confiance aux monnaie traditionelles n’a pas beaucoup de sens.
            c’est un support pour spéculateurs, ni plus, ni moins.
            c’est du moins mon avis !

            • « c’est un support pour spéculateurs, ni plus, ni moins. »

              Oui, comme tout marché volatile. Ca n’en fait pas une arnaque pour autant.

              « je pense simplement qu’acheter un vecteur qui monte et qui baisse aussi vite que la monnaie de la république de weimar »

              Il y’a plusieurs raisons pour lesquelles une monnaies peut monter ou descendre très rapidement. Dans le cas du Mark de Weimar, ça montait du fait de l’hyperinflation provoquée par la planche à billet. Dans le cas du bitcoin, il n’y a pas de planche à billet. Ca monte et ça descend selon l’offre et la demande.

              C’est très différent.

  • Une info. qui vaut de l’or ou des bitcoins c’est selon : l’inventeur de l’or c’est Dieu !

    Et la main invisible qui fait varier son cours c’est lui aussi ?

  • Y’a quand même une différence avec l’or, avec les bitcoins on peut passer les frontières de n’importe quel pays du monde, les mains dans les poches, et on peut en dépenser une fraction, alors qu’avec un lingot d’or, difficile d’en scier un bout.
    Et puis vendre de l’or en France on est taxe, alors que sortir des bitoins coûte zéro.

  • Cela me fait penser a la spéculation sur les Tulipes au 17/18 eme en Hollande Pour le moment pas urgent de s’y précipiter le temps de la vérité viendra bien un Jour Arnaque ou coup Génial !!!

    • Qu’y a t’il à voir entre une pyramide de Ponzi, dans laquelle un arnaqueur paie les sortant avec l’argent des entrants, et un produit se comportant selon la loi de l’offre et de la demande? Qui est l’arnaqueur quand personne n’à le contrôle?

  • Le FBI plus gros possesseur de bitcoins? Suite à saisie de silkroad. Ca augure mal pour une monnaie indépendante des états.

    • Ils peuvent bien en posséder autant qu’ils veulent, à part faire baisser temporairement les cours en revendant tout d’un coup, je vois mal quelle influence ils pourraient bien avoir.

      Un investissement en bitcoin, c’est soit du très court-terme avec de l’argent qu’on peut perdre (pour profiter de sa volatilité. Soit du très long terme avec de l’argent dont on à pas besoin à court/moyen-terme (en pariant sur sa nature déflationniste). Dans les deux cas, l’action possible du FBI, ou d’un autre très gros possesseur de bitcoins, ne parait pas potentiellement désastreuse pour le marché, ou pour un investisseur n’ayant pas pris de risque excessifs.

      Il en va différemment pour toutes les autres monnaies, soumises aux caprices des banques centrales, au manipulations type Libor etc…

  • Je ne sais pas: qu’est-ce qui empèche une autre société commerciale de créer des « digipennies » fonctionnant pareil par exemple? Y a t il des brevets enfreints (pour combien de temps)?
    N’est-ce pas là une mise en défaut de la « rareté » mathématique du Bitcoin?

    • Il y a déjà plusieurs autres crypto-unités : namecoin, litecoin…

      On peut créer autant de monnaies qu’on veut à partir du même algo, il suffit de commencer une nouvelle chaîne.

      • Mais ça ne sera pas des bitcoins. Du coup, la rareté du bitcoin n’est pas mise en défaut. Et même si on appelle ces monnaies « bitcoin », le système les refusera.

        • @moi – On parle donc de deux choses distinctes?

          la « rareté » par rapport à son marché (valorisation subjective suivant les critères contingents de la demande). Ici, la rareté n’est pas une valeur absolue comme la vitesse de la lumière pour l’espace. On constate simplement que le bitcoin semble offrir une plus grande pénétration relative des marchés d’échange électroniques par rapport à ses concurrents directs…

          Mais en plus, il offre en soi de la rareté intrinsèque, qui lui confère une valeur absolue décentralisée.

          Clairement, il implique donc une remise en cause du système monétaire « centralisé », tout comme l’or…

          Doit on craindre un Etat interdisant ou taxant le processus de vérification en identifiant le flux internet?

          • Les flux peuvent être chiffrés. Interdire totalement le chiffrement ne parait pas envisageable sauf en Corée du Nord.

            L’intérêt des approches anti-censure faisant appel au chiffrement est de rendre la censure absolue : il faudrait censurer tout pour espérer bloquer moins de 0,1 % du trafic. Les gouvernants n’ont pas tellement peur de leur population, mais quand même.

            De même, les inspections de disques durs à la recherche de logiciel de minage ne passeraient pas.

            Mais on voit que les graines de la dictature sont plantées par les instances étatiques pour assimiler le Bitcoin aux pédonaziterroristes, par les relais habituels.

            Et en plus le Bitcoin est une chose de valeur qui est parfois volée!, contrairement aux smartphones, à l’or, et aux monnaies officielles qui ne sont jamais volées dans les poches, dans les voitures, dans les coffres, jamais escroquées et jamais falsifiées.

            • « L’intérêt des approches anti-censure faisant appel au chiffrement est de rendre la censure absolue : il faudrait censurer tout pour espérer bloquer moins de 0,1 % du trafic. Les gouvernants n’ont pas tellement peur de leur population, mais quand même.

              De même, les inspections de disques durs à la recherche de logiciel de minage ne passeraient pas. »

              Une partition cachée cryptée, c’est quand même pas si difficile à faire.

              De toute façon, je suis pas inquiet. Ils n’arrivent déjà pas à empêcher le marché de la drogue, alors le bitcoin…

  • Le BitCoin, ce sera tout-ou-rien.

    Les gouvernements feront tout ce qui est en leur pouvoir pour le detruire, c’ est deja flagrant.

    Mais s’ il survit, alors vous pouvez facilement tabler sur le BitCoin a un million de dollars la piece (reste a voir ce que vaudra le dollar….).

    Pas besoin d’ etre devin pour savoir que :

    – les monnaies fiat partiront en fumee, ce n’ est qu’ une question de temps, et c’ est voulu par les etats insolvables. S’ il vous reste meme quelque chose sur le compte en banque apres chyprage generalise.

    – l’ or sera interdit a la possession (deja vu dans l’ histoire)

    – la plupart des etats feront tout pour interdire le BitCoin. Le salut pourrait venir d’ etats pratiquant la democratie directe, les seuls etats ou le gouvernement travaille pour le peuple, et pas l’ inverse (suivez mon regard…)

    • « Le système Bitcoin est un système Pyramidal. Ses partisans arriveront néanmoins, non sans mauvaise foi, à démontrer l’inverse. Les premiers entrants dans ce système sont en effet les grands gagnants et ceux qui en profitent le plus. »

      Guttenberg a été le grand gagnant de l’imprimerie, et celui qui en a le plus profité. Est-ce parce que l’imprimerie est un système pyramidal, ou parce que la demande a exploser?

      L’or fait la fortune de celui qui a un bon filon, même question.

      Avant de parler de système pyramidal, allez déjà apprendre ce que c’est, ça évitera de dire des grosses conneries.

  • Le Bitcoin est la conséquence de la crise, particulièrement la crise envers les banques et les banques centrales qui nous arrosent le liquidités. L’idée de se passer de ces « faux » billets peut être une solution, comme l’or.
    http://www.mauvaisenouvelle.fr/?article=monde-nomine-aux-quenelles-dor-le-bitcoin–228

  • même le virtuel rivalisent l’or sur le marché ,mais le cour de l’or est en baisse ,espérant que le marché trouvera un équilibre dans les mois à venir

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