Newsweek et la Chute de la Maison France

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Newsweek et la Chute de la Maison France

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 9 janvier 2014
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Quand ce n’est pas la Perfide Albion qui tacle méchamment la Patrie Des Droits de l’Homme et le Phare de l’Humanité, ce sont les Américains qui s’en chargent bien volontiers. On se souvient qu’il y a un peu plus d’un an, une Une particulièrement critique de The Economist avait déclenché un prurit violent chez nos politiciens outrés de découvrir qu’on osait faire du french bashing à ce niveau-là. Bien évidemment, aucune leçon n’en avait été tirée, et le frétillant vendeur de tapis ministériels, Arnaud Montebourg, avait même tenté l’humour (exercice périlleux dans lequel il n’est pas trop doué) en qualifiant l’hebdomadaire anglais de Charlie Hebdo de la City. Puis tout était redevenu calme.

Par calme, je veux bien entendu dire que le gouvernement avait continué les mêmes idioties qui lui étaient reprochées dans l’article, les débats de fond ont continué à être soigneusement évités, les réformes scrupuleusement enterrées et les réajustements budgétaires drastiques très vite oubliés. Bref, business as usual comme on dit lorsqu’on parle franglish. Et voilà qu’en ce début d’année, une journaliste américaine relance le bastringue avec un article paru dans Newsweek, sobrement intitulé « The Fall Of France » que même nos politiciens, pourtant si embarrassés devant la langue de Shakespeare, sont parvenus à comprendre immédiatement.

Damned, l’article n’est pas tendre ! En quelques paragraphes méchamment écrits dans une langue parfois totalement imperméable aux journalistes français qui l’analyseront rapidement plus tard, la journaliste constate l’état général de déliquescence du pays, son chômage massif, son exode des cerveaux, ses zacquis sociaux bien trop coûteux, son État omniprésent et ses élites totalement déconnectées de la réalité à commencer par un François Hollande délicieusement rétro. Bien évidemment, c’est parfaitement intolérable pour les politiciens et cette frange de la population auto-déclarée élite de la nation qui se sont immédiatement offusqués de cette réalité, jetée à leur face sans prévenir.

Heureusement pour eux, l’article a été écrit en enrobant les remarques les plus justes dans une crème épaisse de poncifs plus ou moins débiles et de contre-vérités douteuses. Grâce à celles-ci, Najat Vallaud-Belkacem et Pierre Moscovici (d’ailleurs brocardé dans l’article) ont pu lui sauter dessus à pieds joints, ragaillardis qu’ils étaient de voir la foule de leurs compatriotes, bien rengorgés de leur propres certitudes, les accompagner dans la contre-offensive qui fut ensuite menée (article du Monde en tête). Ouf. Grâce aux remarques ironiques (comme celle sur le mot « entrepreneur » qui n’existerait pas en français) et à ces approximations, on va pouvoir démonter du Yankee ou de l’Anglaise à peu de frais (et ce sera même à portée d’un minustre ou d’un journaliste, c’est dire) ; le service après-vente peut alors prendre le relais sur tous les bons sites de France, qu’ils fussent de droite ou de gauche.

Outre l’évident plaisir un tantinet patriotique que certains se feront à démontrer à quel point il est difficile de se procurer du lait à 5,88€ le litre, la presse trouvera en tout cas un avantage certain à secouer un peu le débat, d’autant que, de l’autre côté, Newsweek remet rapidement les couverts devant les réactions outrées de tout ce que le pays compte d’éminents défenseurs ; et puis ça tombe bien : Newsweek aurait, dit-on, envie de relancer une version papier dans l’hexagone, et cette polémique aura au moins le bon goût de replacer son nom dans les têtes françaises ; un peu de soufre sur un nom, cela fait vendre, n’est-ce pas ?

unes de The Economist consacrées à la France

Cependant, le souci tant avec le French Bashing mal torché de Newsweek qu’avec les réactions aussi outrées que rigolotes d’un Moscovici ou périplaquistes à la Le Mâonde, c’est qu’il permet à ceux qui se sentent morveux de se moucher avec la main du voisin, ou, pour le dire autrement, de compter les tiques de l’éléphant en essayant d’oublier qu’il s’est assis au milieu du salon. Alors, oui, certes, on peut bien tenter, comme le fait de façon assez consternante l’article du Figaro, de répondre à l’humour polyglotte initial (qui a fait mouche, très manifestement) en notant la mauvaise traduction littérale de « to be continued » (sans capter le clin d’œil pourtant évident à la nullité des Français en langues) et en concluant par un idiome anglais, démontrant amplement que la blagounette sur les entrepreneurs était restée parfaitement opaque à la plupart des critiques. Mais ce faisant, on oublie la forêt pour l’arbre (et on se le prend quand même en pleine figure au passage).

Parce qu’en réalité, des articles critiques sur la France, vus depuis l’étranger, il y en a un paquet ; et que ce soit en allemand, en anglais ou dans ces autres petits dialectes exotiques rigolos du reste du monde mal éclairé par le Phare de l’Humanité, nombreux sont ceux qui, lucides et argumentés, arrivent aux mêmes exactes conclusions de celui de Newsweek : tous remarquent un déclin de plus en plus rapide et prononcé de ce pays. Or, ce message, celui d’un déclin évident de la France, celui d’une perte de compétitivité, d’attractivité, celui d’un délitement général du pays par le haut, via ses élites, ce message ne passe toujours pas, aussi argumenté soit l’article, aussi calme et factuel soit l’éditorialiste. La sonnerie retentit, les feux de signalisations se mettent à clignoter au rouge, les barrières s’abaissent… mais le train ne passe décidément pas.

Et devant ces articles qui arrivent aux mêmes conclusions, aucun de ces politiciens ou de ces journalistes partis à la bataille contre les méchants yankees et vilains bretons ne voit qu’ils sont écrits par des auteurs qui sont a priori plutôt favorables à la France, qui y ont vécu longuement ou y vivent encore, que ce sont des gens qui admirent (ou admirèrent) ce pays. Or, cette critique, venant de personnes qui ont un penchant très favorable pour le pays, devrait être analysée pour ce qu’elle est et non pour ce qu’elle provoque comme prurit chez les patriotes en culotte courte.

Et plutôt que s’exciter sur les traductions françaises littérales à dessein ou sur le prix supposé du lait, les fines plumes du pays, ses meilleurs penseurs et ses excellents politiciens devraient plutôt se demander ce qu’il y a de pire : quelqu’un qui vous dit « vous vous fourvoyez » ou quelqu’un qui se fourvoie et hurle dès qu’on lui en fait la remarque ? À qui doit-on le plus faire confiance : à ces politiciens qui crient à l’outrage alors que chacune de leurs actions montre qu’ils poussent le pays tous les jours un peu plus dans le fossé, ou aux auteurs de ces papiers piquants qui, voyant les choses de l’intérieur avec leurs yeux d’étrangers ou de l’étranger de leurs yeux d’expatriés constatent un délitement de plus en plus grave ? Lesquels sont les mieux placés pour juger : ces politiciens, ces journalistes qui vivent et bénéficient dans les grandes largeurs d’un système qu’ils ont créé et entretenu aux dépens de tout le reste du peuple ou ces étrangers qui décrivent, maladroitement parfois, ce qu’ils voient et ce qu’ils croient, et dont les arguments sont corroborés tant par les chiffres économiques, le nombre croissant d’expatriés ou la mauvaise ambiance générale du pays actuellement arcbouté sur des quenelles de clochers ?

financial times goodyear hostagesEt surtout, qu’y a-t-il de pire : l’image de la France renvoyée par ce genre de vilains articles légèrement abrasifs ou l’image que la France renvoie elle-même au monde lorsqu’elle laisse impunis ceux qui séquestrent des patrons ? Messieurs les outragés, messieurs les politiciens, messieurs les journalistes qui rapportez les propos d’un Mailly qui ne voit pas de problème à la séquestration d’individus pour des motifs syndicaux, quelle image croyez-vous renvoyer ? Parce qu’actuellement, pendant que vous quenellez et que vous bataillez contre Newsweek, de pleins articles sur le Financial Times ou Business Week sont consacrés à l’accueil qui est fait aux patrons d’entreprises en France…

Quelle image croyez-vous que la France renvoie lorsque Reuters annonce que le Printemps aussi va se retrouver traîné en justice pour avoir offert du travail le dimanche dans un pays qui compte 5 millions de chômeurs, pardon 5,5 millions comme insiste de le préciser Le Monde dans son pathétique listing des erreurs newsweekesques ? Quelle image renvoie la France lorsque sa police place en garde à vue deux gamins qui font un signe débile ?

Vous voudriez nous faire croire, messieurs les journalistes pinailleurs, les patriotes à la glotte vibrante, les politiciens outragés, que ces articles de Newsweek, tout ce méchant french bashing, c’est du pipeau, vraiment ? Sérieusement ?

srsly seriously
—-
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  • Le french bashing c’est stupide par définition.

    De toute manière si on parle de cet article c’est qu’il l’est tellement que c’est encore le seul dont on puisse se permettre d’en faire la publicité.

  • J’avais laissé ce billet sur mon blog il y a trois jours ( http://jacqueshenry.wordpress.com/2014/01/06/va-t-on-revoquer-lentente-cordiale-comme-ledit-de-nantes/ ).
    Mêmes les quotidiens suisses francophones s’y mettent alors qu’ils étaient jusqu’alors relativement discrets, c’est dire !

  • Je suis surpris, ce pays n’est pas foutu? ……. 🙂

    Sinon que dire?
    Pathétique, dramatique ……

    Il faudrait vraiment se demander si il n’y a pas un soucis avec les élections, j’ai vraiment du mal à croire que les français votent si mal que ça.
    Est-on certain qu’il n’y a pas de fraude dans le décomptage des votes ou le transfert des urnes pour comptage, c’est vraiment bizarre.

    Une autre question, la fuite est-elle vraiment plus intéressante que la résistance voir l’offensive?

    • La fuite est la seule solution pour sauver tes meubles.

      J’ai fuis l’enfer fiscal francais en 1995. La plupart des francais pensent que l’argent preleve sur la fiche de paie pour les retraites, par le gouvernement est garde et te seras redistribue au moment de ta retraite.

      Etant donne, que le travail est de plus en plus fait par des robots, il n’y auras plus personnes pour payer ta retraite, le clash est assure. Pourquoi continuer a travailler dans ce pays.

    • C’est simple JJP, les francais ne votent pas mal, ils sont obliges de voter pour un des partis en place. Avec l’histoire des 500 signatures de maires, il est très difficile pour un indépendant de se présenter. La boucle est boucle…

  • nous avons (malheureusement)à faire à une « gauche décomplexée » devant ses mensonges….des mots et des maux

  • C’est quand même un peu dommage que dans un magazine aussi célèbre que Newsweek, qu’ il y ait des boulettes aussi énormes. Nous hommes politiques sont nuls en tout … sauf en politique.

    Si il n’y a, ne serait ce que un mensonge au milieu de cent vérités, ils vont sauter sur ce mensonge et ne parler que de ça, le monter en mayonnaise et conclure au French Bashing, c’est à dire à une forme de racisme anti France.
    L’antiracisme, l’anti ostracisme étant l’alpha et l’omega de tous les politiciens français. C’est imparable et ils l’utiliseront dès qu’ils le pourront (ils sont malins, dans le sens vicieux)

    • Newsweek est un magazine archi-écolo-gauchiste qui a été vendu pour 1$.
      Alors « aussi célèbre que Newsweek », oui bof.
      Même dans son french-bashing, il est pas fichu d’être crédible (le coup des Grands écoles, lol ! ) alors que ce n’est pourtant pas les arguments qui manquent.

      • Oui, Newsweek est célèbre dans le monde entier. Kodak est célèbre dans le monde entier et ne vaut plus rien.
        La valeur financière ou la qualité ne fait pas la notoriété.

  • Le french bashing c’est idiot parce que la France a un PIB par habitant et un PIB qui se respecte. Et pour l’instant ils sont au dessus de l’Angleterre. Les conseils des pays submergés par le QE sont vraiment l’hommage du vice à la vertu.

    Mais c’est aussi une réalité, c’est juste que plutôt que de faire croire que le demi litre de lait cout 3$, on peut aussi s’appuyer sur la réalité. Pour ce qui est des kidnapping d’entrepreneur il y a des nombreux pays où on les tuent ou on les mets en prisons. C’est pour ça que ce genre de chose n’a pas vraiment d’importance pour un investisseur. Investir en Chine c’est bien plus dangereux.

    • Cédric : « la France a un PIB par habitant et un PIB qui se respecte. Et pour l’instant ils sont au dessus de l’Angleterre »
      ————————————————–
      Arrête de fumer la moquette. Le PIB/hab français est en-DESSOUS de celui des Anglais. Mais aussi des Allemands (des travailleurs « pauvres », nous dit-on). Alors même que la France regorge de richesses naturelles et bénéficie d’une situation géographique exceptionnelle.
      Et on maintient ce PIB avec de la monnaie de singe (il n’y a qu’à voir l’évolution de la quantité de billets imprimés par la BCE) et de la dette. Pendant que les clowns qui nous gouvernent ne cessent de nous parler de « développement durable »…

    • J’adore les guignols qui se comparent aux plus mauvais (La France est un enfer fiscal ? Ah ouais, mais en Somalie, c’est pire !). Ca donne tout de suite une indication précise d’où porte leur regard : vers le bas.

      L’idée, normalement, c’est plutôt de regarder vers le haut.

      • Il est mignon ce troll. C’est juste chiant à lire. Pffff pov’ France du bas, tu te dresses, paf une baffe, tu te baisses, paf un coup dans le…tu gueules, paf en cage. Reste SDF, c’est un métier d’avenir fiable. Mais le troll, ça sert à rien.

      • « J’adore les guignols qui se comparent aux plus mauvais »
        Le terme guignole indique le niveau général de ton argumentation toujours très sourcé. Le nivellement par l’insulte…

        « Ca donne tout de suite une indication précise d’où porte leur regard : vers le bas.  »
        Tu sembles en savoir beaucoup sur ma personnalité, mais pourquoi ne pas te contenter des domaines que tu maitrises réellement…?

        J’ai pris l’exemple de l’Angleterre qui depuis des années nous raconte l’histoire de sa révolution conservatrice mais à la fin dans les chiffres c’est pas mieux qu’en France, alors plutôt que de parler, plutôt que de faire du french bashing, pourquoi ne pas … gagner de l’argent?

        • « pourquoi ne pas … gagner de l’argent? »

          je suppose que c’est une blague.Ou du cynisme? Ou juste de la pure betise?

        • Cédric, vous nous faites du Krugman là. Lisez ca http://www.contrepoints.org/2013/11/12/145873-degradation-de-la-note-francaise-ah-sacre-krugman
          et après on parlera de l’Angleterre, en connaissance de cause cette fois.

          • J’avais déjà lu ton article. Et ne l’avais pas commenté parce que je n’aime pas les guerre de chiffres.
            Selon toi lorsque l’on veux ouvrir un business c’est mieux que le chômage soit haut ou bas?
            Ma réponse est, élevé pour avoir une main d’œuvre corvéable.
            Selon toi, pour un business, une baisse du PIB par habitant est une bonne chose ou une mauvaise?
            Ma réponse est, très bonne nouvelle si cela correspond à une modération salarial.

            C’est pour ça tu vois les chiffres ont les voient pas tous de la même façon.
            Mais si t’as remarqué une start up anglaise que je ne connais pas ou si t’as un tuyau sur le FTSE…

            Tu connais Kakaotalk? C’est une start up vietnamienne 90 millions d’utilisateurs 300 millions de revenues 1 trimestre 2013. Mais voila ça ce passe dans un pays qui fait 7% de croissance et tout communiste/dictatorial/corrompu qu’il est c’est mieux que l’Angleterre et sa ribambelle de prix Nobel.

            • « Selon toi lorsque l’on veux ouvrir un business c’est mieux que le chômage soit haut ou bas?
              Ma réponse est, élevé pour avoir une main d’œuvre corvéable.
              Selon toi, pour un business, une baisse du PIB par habitant est une bonne chose ou une mauvaise?
              Ma réponse est, très bonne nouvelle si cela correspond à une modération salarial.« 

              Ca c’est ta vision des choses, dans la vraie vie les choses sont nettement plus nuancées:

              – « lorsque l’on veux ouvrir un business c’est mieux que le chômage soit haut ou bas? »
              >>> ça dépend quel business. Imagine une chaine de restaurant par exemple, tu peux être sur qu’elle pâtira du fait que 11% de la population soit au chômage. À l’inverse une entreprise travaillant majoritairement à l’export et employant beaucoup de main-d’œuvre tirera profit d’une telle situation.
              Bref, c’est loin d’être aussi simple que tu le dis.

              -« pour un business, une baisse du PIB par habitant est une bonne chose ou une mauvaise? Ma réponse est, très bonne nouvelle si cela correspond à une modération salarial. »
              >>> ou est-ce que t’as vu une modération salariale en France? je te rappelle qu’on a un système de prix plancher qui s’appelle le smic et toute une ribambelle de syndicats qui empêchent tout ajustement à la baisse des salaires en France (en vérité c’est plus les charges qui pèsent sur le travail et qui posent problème et non les fiches de paie des francais, mais passons…).

              « Tu connais Kakaotalk? C’est une start up vietnamienne 90 millions d’utilisateurs 300 millions de revenues 1 trimestre 2013. Mais voila ça ce passe dans un pays qui fait 7% de croissance et tout communiste/dictatorial/corrompu qu’il est c’est mieux que l’Angleterre et sa ribambelle de prix Nobel. »

              WTF? C’est quoi le lien avec la discussion précédente. Bon, primo ce que tu me décris là, c’est le succès d’une entreprise capitaliste dans un pays autrefois complètement communiste mais qui a fini par accepter l’économie de marché, un peu comme la Chine. Deuzio, c’est tout à fait normal et même attendu d’afficher des croissances de plus de 5% quand on est un pays en voie de développement.

            • Quand on investit on regarde en premier les couts fixes. L’afflux dans un restaurant impacté par la monté du chômage est variable. Par contre le salaire est fixe.
              Il n’y a pas eu de modération salarial en France. Je voulais juste te montrer que tes chiffres sont peut être mauvais à tes yeux, mais pas forcément pour moi. Les raisons pour ne pas investir en France sont nombreuses, mais ne figure pas dans ce que tu a présenté dans ton article.

              Le problème c’est que KakaoTalk c’est Vietnamien et pas anglais ni français. Un investisseur il regarde un pays de loin, il regarde tout un tas de chiffre les réussites, le momentum, il se fait son avis. Je l’ai dis si tu investi en Angleterre fais nous part de tes placements, personnellement je suis dans les marché émergents. Les chiffres sont souvent fantaisiste ou inexistant(notamment les chiffres de chômage).
              Au Vietnam ils n’ont pas accepté le capitalisme c’est toujours très difficile d’investir. Et les entrepreneurs peuvent disparaitre mystérieusement… Mais les raisons d’investir sont là.

            • Cedric : « Selon toi lorsque l’on veux ouvrir un business c’est mieux que le chômage soit haut ou bas?
              Ma réponse est, élevé pour avoir une main d’œuvre corvéable.
              Selon toi, pour un business, une baisse du PIB par habitant est une bonne chose ou une mauvaise?
              Ma réponse est, très bonne nouvelle si cela correspond à une modération salarial. »
              ——————————————-
              Quel argument débile ! Mais t’as quel âge mental ???
              Quand on ouvre un business, les premières choses qui comptent, c’est les clients et le carnet de commandes, tous défavorable quand il y a du chômage (peu de client), un faible PIB (faible production de richesse => faible pouvoir d’achat) et un enfer fiscal et réglementaire. Si la modération salariale et le chômage de masse étaient bénéfiques pour faire du business, le business seraient florissant au Portugal, en Espagne, même au Mali, et même en France. Mieux même, s’il suffisait d’avoir de la main d’oeuvre corvéable et pas chère pour faire des businessmen par million, il suffit de faire venir des Bulgares ou Polonais.

              ——————————————-
              Cedric : « Tu connais Kakaotalk? C’est une start up vietnamienne 90 millions d’utilisateurs 300 millions de revenues 1 trimestre 2013 »
              ————————–
              Kakaotalk n’est pas vietnamien mais sud coréen, donc c’est une entreprise purement Kapitaliste qui prospère dans un environnement capitaliste, aucun rapport avec une quelconque dictature, sauf à part dans tes fantasmes mouillés. Et il n’a jamais fait 300 millions de revenus sauf en won, en yen ou en $ zimbawéen. Bref, t’es qu’un gros mytho.

    • le PIB … le chiffre obtenu en comptant POSITIVEMENT, comme une production, le coût des « services public » ? le chiffre qui est d’autant plus élevé qu’on gaspille plus, donc ?
      utilisez le PIB marchand, à la rigueur, mais jamais le PIB global

    • La première raison pour laquelle il faudrait faire du french-bashing, c’est le piédestal sur lequel les Français mettent le PIB. Ce culte est sans doute le plus gros frein à toute évolution : à chaque mesure envisagée, les politiques demandent à Bercy « Quel impact sur le PIB ? ». Prenons la combinaison récemment observée de 25 milliards de prélèvements supplémentaires sur les entreprises, et 20 milliards de CICE : impact sur le PIB +1.2% au moins, voilà 20 milliards qui auraient été dépensés par les entreprises directement, alors qu’ils seront aussi comptabilisés dans les dépenses de l’état, et 5 milliards qui seront dépensés par l’état à payer les fonctionnaires chargés de gérer tout ça, donc qui seront également comptabilisés à leur valeur nominale. Bien entendu, dans l’affaire, les 25 milliards ne bénéficient en rien à l’habitant, et également on s’est privé de 1 point de croissance répétitive à partir de la deuxième année, mais on a sauvé le chiffre de 2013.

      • Pour moi le seul PIB valide est le PIB marchand, celui des sociétés privées.
        Et encore, celles qui ne sont pas acoquinées avec l’état.
        Sinon l’état ponctionne 100 milliards et investit, en créant un trou énorme.
        La société qui a crée le trou fait de la « valeur ajoutée » n’est pas ??
        +100 milliards pour le PIB, peut-être moins si on déduit de coût du trou !!

    • « Pour ce qui est des kidnapping d’entrepreneur il y a des nombreux pays où on les tuent ou on les mets en prisons. »

      https://encrypted-tbn1.gstatic.com/images?q=tbn:ANd9GcQIj9Wb4KOF7wckVjLWC_ZmzO4DHOVRRv4hf__Z2nAjf6FnhpJuDA

    • « Pour ce qui est des kidnapping d’entrepreneur il y a des nombreux pays où on les tuent ou on les mets en prisons. C’est pour ça que ce genre de chose n’a pas vraiment d’importance pour un investisseur. Investir en Chine c’est bien plus dangereux. »

      La prochaine fois que quelqu’un expliquera que les investisseur ne vont en Suisse que pour des raisons fiscales, on pourra lui répondre que non, c’est aussi parce qu’ils ne risquent pas le kidnapping.

      • @P
        Le PIB non marchand est trop difficile à calculer et n’a pas grand sens quand la dépense publique représente 50% du PIB.

        @MichelO
        Je pense n’avoir jamais plaidé ici pour une quelconque action publique/subvention ou autre. Je suis contre l’état donc le CICE…
        C’est juste que faire comme si la France c’était la Grèce n’est pas grave, à condition de ne pas être soit même au niveau de la Grèce. Je n’ai rien contre les critiques de Singapour ou même de la Suisse(qui elle ne se gène pas).

        @ph11
        Je ne sais pas si vous avez déjà monté des boites à l’étranger. Mais dans de nombreux pays les entrepreneurs ont des comptes plus ou moins officiel avec des sorties de secours(en Suisse). C’est le cas en Chine par exemple qui a une évasion de capitaux qui a alerte le FMI.
        Mais rien qu’en Italie du sud il ne vous a pas échappé que divers impôts non légaux sont obligatoires.

        • Il est important d’être contre certaines choses non pas par principe, mais en raison du mécanisme qu’elles recouvrent. Il est important aussi de ne pas se contenter d’indicateurs non représentatifs pour ne pas avoir à en calculer de plus sérieux, dont on sait pertinemment qu’ils seraient catastrophiques. Il faut ouvrir les yeux : les étrangers ne sont pas comme les Français, s’ils constatent que leurs étrangers à eux, les Français, merdoient joliment, ils ne s’en sentent pas grandis, ni dispensés de faire des efforts. Quant à dire que certains auraient le droit de critiquer et pas d’autres, suivant la manière dont se comportent leurs dirigeants, j’espère que vous ne le pensez pas vraiment.

          • Les batailles d’indicateur c’est sans intérêt. J’empêche pas les anglais de s’enrichir monstrueusement et de passer au dessus de la France. Hong Kong c’est 5% de croissance sur les 10 dernières années et ils étaient déjà plus riches que les anglais/français… C’est clair et net.
            Merci de vouloir m’ouvrir les yeux sur le CICE mais je sais comment fonctionne un crédit d’impôt. Et je confirme je suis contre.

            « Quant à dire que certains […] j’espère que vous ne le pensez pas vraiment. »
            Si cela vous plait mieux, je ne porte aucun crédit à un pays incapable de dépasser la France en 30 ans de n’importe quoi.

            Je ne crois pas que l’Angleterre va se réformer ni la France parce que la pression est déflationniste, et qu’il faudrait baisser les salaires. Il n’y donc plus qu’a attendre la monter des marchés émergents.

  • L’article dans le newsweek dit aussi: « A half liter of milk in Paris, for instance, costs nearly $4 ».
    Non mais archi faux par contre…

    • Demandez un verre de lait dans un café parisien, vous verrez…

      • L’article de Newsweek est en effet ridicule dans l’exagération, et c’est bien pour ça qu’on en parle…

        «  »Or, ce message, celui d’un déclin évident de la France, celui d’une perte de compétitivité, d’attractivité, celui d’un délitement général du pays par le haut, via ses élites, ce message ne passe toujours pas » »
        Tant que l’OAT sera à des niveaux allemands, concrètement les politiques s’en foutent de l’alarme sur l’état du pays. C’est le seul baromètre qui compte.

  • Le gros problème c’est qu’il n’y a pas d’opposition crédible face à Hollande et Ayrault.
    C’est même pire, il y a collusion entre UMP et PS.
    la preuve hier :
    1 – des élus PS du Sénat se sont rangés derrière les UMP mafieux qui ont voté le maintien de l’immunité parlementaire de S.Dassault.
    2. Ce sont des députés de l’UMP qui ont proposé eux-mêmes, approuvés par leurs onfrères du PS , une loi « anti-amazon » interdisant la gratuité de la livraison des livres commandés par internet.

    La pourriture des politiciens dans toute sa splendeur !

    • La droite française n’existe pas. Il y a juste des enarques et des oligarques.

      Les socialistes ont imposé leur logique de division binaire de la société entre antifachos socialistes et fachos capitalistes. La pseudodroite ne voulant pas être reléguée parmi les fachos, elle agit donc pour se faire tolérer par les socialistes.

  • y’a un truc qui me sidère, la séquestration de patrons… euh ! d’individus tout simplement qui est réprimée par le code pénal qui envoie les zozoteurs aux Assises ! Si j’en étais victime 1) je me balafre pour invoquer de la perpette 2) je sors en gueulant comme un porc « j’ai été sodomisé ! » 3) je sors sur une civière, les pieds devant et surtout devant les folliculaires à 12h45 pour impressionner mamie derrière le poste. Alors pourquoi ça ne se passe pas ainsi ? le pognon, la thune, les fifrelins ; je suis sûr que c’est mis en scène et que je serais payé pour la fermer avec obligation d’être libéré avec la couette sur la tête.

  • Très bon article…

    … Mais qui ne remonte pas le moral. 🙁

  • Very serious comments , seriously ironique ! BRAVO !

  • J’ai un témoignage du cru. Mangeant aujourd’hui à midi dans une pizzeria d’une petite commune…voilà ti pas que le Mario sort de sa cuisine. Il saute sur deux petites vieilles et déclare: putain, je suis prêt pour la révolution:
    – 18 ans que je me fais chier à faire des pizzas au black pour survivre….je vais me planter du ministre.

    Incognito, dégustant ma pizza, j’avais un pensé pour contrepoints et h16 et un sourire au coin des lèvres. Un peu plus je m’imaginais comme John Galt, exalté par ma délicieuse pizza. A suivre, 2014 va être croustillant comme le bord de ma pizza!

  • Que penser du nouveau parti politique (en vue des élections Européennes) lancé par Bruno Gaccio (les guignols de l’info C+) ?

    http://fr.finance.yahoo.com/video/bruno-gaccio-nous-parle-son-144840936.html

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