Hollande : après le virage, le plus dur reste à faire

Conférence de presse : que penser des annonces faites par François Hollande ? Le plus dur reste à faire : réduire la dépense publique et passer aux actes.

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François Hollande (Crédits : Mathieu Delmestre/Parti socialiste, licence CC-BY-NC-ND 2.0, via Flickr)

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Hollande : après le virage, le plus dur reste à faire

Publié le 15 janvier 2014
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Par Michel Albouy.

François Hollande CC flickr Mathieu Delmestre Parti socialiste

Contrairement à ce que d’aucuns pourraient penser, le plus dur pour Hollande ne va pas être de clarifier sa situation avec sa compagne officielle mais de mettre en Å“uvre son « pacte de responsabilité ». Oui, après le virage annoncé de la politique économique, le plus dur reste à faire : réduire la dépense publique et passer aux actes.

La troisième conférence de presse du président prolonge en le détaillant un peu plus son discours de vÅ“ux pour 2014. L’idée générale est bien en ligne avec la dénonciation d’un État « trop lourd, trop lent, trop cher ».

François Hollande serait-il devenu libéral, voire social-libéral ? Que nenni : selon ses propres paroles il « n’est pas gagné par le libéralisme ». Pourtant vouloir réduire l’emprise de l’État sur l’économie est bien une direction libérale. Mais non, « s’il suffisait, pour être de gauche, de creuser les déficits, ceux qui m’ont précédé sont d’extrême gauche » a-t-il lancé en visant son prédécesseur. Notre président nous a expliqué que, justement, réduire et mieux cibler la dépense publique pour la rendre plus juste était une politique de gauche, tout au moins sociale-démocrate… Il risque d’avoir du mal à convaincre l’aile gauche du PS et la gauche de la gauche attachée à cette dépense. Continuer à augmenter la dépense publique pour stimuler la demande lui paraît ni souhaitable ni possible. Ce en quoi nous lui donnons raison. À l’appui de sa démonstration, il a cité le niveau particulièrement élevé de la dépense publique qui représente 57% du PIB, un record. Avec un tel chiffre, si la dépense publique devait porter ses fruits en termes de croissance et d’emplois la France devrait être championne toute catégorie ; ce qui est loin d’être le cas avec un taux de chômage élevé (3,2 millions de chômeurs officiels et 4,5 millions si on ajoute les personnes en situation précaire), une croissance atone et une dette publique de 1900 milliards d’euros, soit 94% du PIB. Dont acte.

À noter qu’ayant épuisé les marges de manÅ“uvre fiscales suite au choc fiscal administré aux Français et leur ras-le-bol en la matière, le président avance dos au mur pour réduire ses déficits. De plus, comme la croissance importée d’Amérique ou des autres pays européens risque d’être insuffisante, la seule solution pour réduire les déficits est d’agir sur la dépense : c’est bien une politique de l’offre censée créer la demande. Il s’agit, grâce à cette politique économique de « remettre la France en mouvement » ; celle-ci étant embourbée par le poids de l’État et tétanisée par les impôts.

L’objectif de baisse de la dépense publique annoncé est de 50 milliards d’euros à l’horizon 2017. On notera que ce chiffre représente 50% de la demande du patronat qui chiffrait la baisse des charges pesant sur les entreprises à 100 milliards. La mesure phare annoncée pour les entreprises est la fin des cotisations familiales qui pèsent sur les entreprises. Cette mesure demandée par le MEDEF depuis longtemps devrait permettre d’alléger de 30 milliards d’euros les charges qui pèsent sur les entreprises. À noter que cette baisse ne sera pas cumulable avec le CICE ; l’enveloppe globale pour les entreprises ne devrait pas excéder les 30 milliards. Ce « cadeau » aux entreprises, pour reprendre la terminologie syndicale, devrait être assorti de contreparties à négocier avec les partenaires sociaux en termes de création d’emploi. Pour le moment les contreparties exigées semblent floues, voire insuffisantes, aux yeux des syndicats. Évidemment, la question qui se pose est : qui va payer le cadeau ? Ne pouvant reporter cette charge sur les ménages, le président nous dit qu’il ira chercher les ressources financières dans une réduction de la dépense publique, et c’est là où nous retrouvons l’objectif de réduction d’ici 2017 de 50 milliards de dépenses publiques. Est-ce réaliste ? Oui, mais cela va être très difficile à mettre en Å“uvre : Hollande n’est pas le premier président à vouloir réduire, voire contenir, la dépense publique. Pour le moment aucun n’a réussi.

Réaliser 50 milliards d’économie sur les dépenses publiques (État, Collectivités locales, etc.) représente une réduction de 4,3% de ces dépenses (1156 milliards d’euros). Cela doit pouvoir se faire, mais ce sera très difficile pour un président élu par la gauche. Pour atteindre cet objectif le président compte sur une redéfinition du périmètre de l’État et des collectivités locales. Au lieu de pratiquer le coup de rabot général, il va s’agir de réviser l’ensemble des politiques publiques afin de mieux cibler la dépense publique. Vaste chantier ! On se souvient de la célèbre RCB (Rationalisation des choix budgétaires) dans les années 1970, et de la RGPP (Révision générale des politiques publiques) de Nicolas Sarkozy. Malgré ces outils, la dépense publique n’a cessé d’augmenter. On nous annonce la création d’un « conseil stratégique de la dépense » qui se réunira chaque mois à l’Élysée pour évaluer les politiques publiques… Espérons que ça marchera car sinon ce sera franchement catastrophique. Mais, même si la dépense publique baisse de 50 milliards d’euros, celle-ci représentera encore 55% du PIB (2028 milliards d’euros en 2012), un chiffre encore nettement supérieur à celui de l’Allemagne qui est de 44,7% en 2013. L’écart sera encore de 10 points de PIB. Ainsi, malgré cette mesure d’économie présentée comme drastique, la France continuera à traîner un fardeau bien plus lourd que son principal partenaire en Europe. Selon la Commission Européenne, les dépenses publiques françaises sont supérieures à celles des Allemands de 1,8% du PIB pour l’enseignement, de 1,4% pour la santé, de 1,3% pour le logement, de 1% pour la culture. On mesure ici le travail qui attend le président s’il veut rapprocher la France de l’Allemagne.

Si l’objectif de baisse de la dépense publique doit être salué, il ne faudrait pas passer sous silence l’effet récessif à court terme de cette baisse. Avant d’engranger les fruits de cette réduction de la dépense publique sur la croissance, il est possible qu’elle ait un impact négatif sur la croissance à court terme : une difficulté de plus.

Au-delà de la baisse promise des dépenses publiques, François Hollande a montré clairement qu’il demeurait un président social-démocrate. En effet, il croit toujours au rôle primordial de l’État dans l’économie, cela n’est pas pour nous étonner car cette vision est largement partagée par les élites françaises. Ainsi, interrogé sur une éventuelle prise de participation pour sauver Peugeot-Citroën il ne dément pas et annonce même la création d’un futur Airbus de la transition énergétique en partenariat avec l’Allemagne à l’instar d’Airbus dans l’aéronautique. Sur la fiscalité, le flou demeure. La remise à plat est renvoyée dans le vaste chantier de la réforme. On n’en saura rien de plus sur l’éventuelle fusion de la CSG avec l’impôt sur le revenu. De même sur l’organisation administrative de la France et son millefeuille, puisque la suppression du Conseil Général n’est plus à l’ordre du jour, seulement une réflexion sur son avenir et qu’on suggère la possibilité aux régions de fusionner. Pour ce faire, les dotations de l’État devraient varier selon les regroupements qui seront faits. Comme il se doit le président a affirmé qui faudra lutter contre les excès et abus concernant la Sécurité Sociale, prendre des mesures de simplification administrative, avec la réduction des normes et des procédures administratives, etc. La ritournelle est bien connue…

Au total que penser de toutes ces annonces, dont beaucoup restent floues ? Si la direction est bonne, le plus dur reste à faire et c’est surtout dans la réalisation des quelques objectifs chiffrés que l’on pourra juger. Ce faisant, avec ces engagements chiffrés, le président a pris un véritable risque : celui d’être condamné à réussir car immanquablement ils seront à l’ordre du jour en 2017, un rendez-vous essentiel pour lui et sa majorité.


Lire aussi : Hollande : conférence de presse ou relooking extrême ?

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  • La seule chose assez positive, à retenir, c’est l’intention de Hollande de mettre fin, à plus ou moins long terme, aux départements.
    C’est-à dire aux gaspillages pour payer les salaires et frais de fonctionnement de tous ces milliers de parasites qui peuplent les hôtels du département , les conseils généraux avec la ribambelle d’institutions qiui s’y rattachent.
    Tout comme de Gaulle qui avait échoué à supprimer le Sénat, il n’est pas du tout certain qu’il arrive à anéantir ces féodalités clientélistes que sont les pouvoirs départementaux.

    • Totalement irréaliste d’imaginer que les gaspillages qui se font actuellement au niveau départemental ne seraient pas transférés et augmentés au niveau régional. L’économie ne peut provenir que d’une meilleure application de la subsidiarité, donc ce sont les régions qu’il faut supprimer. On peut aussi obliger certaines choses à être réglées au niveau communal ou cantonal. La suppression des départements est une lubie de salons parisiens, parmi les plus coûteuses.
      Un exemple : pour faire passer un engin de travaux publics sur une plage, il faut aujourd’hui 5 signatures au niveau départemental. Si on supprime le département, croyez-vous que le maire sera habilité à donner l’autorisation, ou qu’il faudra aller demander les 5 signatures 100 km plus loin à la capitale régionale ?

      • Cela fait plaisir de vous lire MichelO sur la suppression des régions et surtout pas du département. Dans les médias, ils répètent cela en boucle, jusqu’à ce que cela devienne une vérité. Mais c’est faux. Ce sont les régions qu’il faut supprimer.

  • Ce qui est intéressant c’est qu pour la première fois de ma vie j’entends parler de politique de l’offre en France. Le diable est dans les détails. Si c’est pour refaire un CICE c’est vraiment pas la peine de convoquer la planète.

  • Contrairement à certains centristes, comme JL Borloo qui se couchent devant Hollande, François Fillon représente la vraie opposition au socialisme.

    « Seul un électrochoc pourrait relancer le pays. Mais au lieu de cela, on se flatte à l’Elysée d’être plus pragmatique et habile alors qu’il faudrait parler et agir comme Churchill », a affirmé François Fillon.

    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/01/15/97001-20140115FILWWW00419-fillon-denonce-le-slogan-de-hollande.php

    • Il a été 5 ans premier-ministre du président socialiste précédent.

      j’ai donc des doutes sur les slogans fillon.

    • françois Fillon est-il pret à faire l’inventaire Sarkozi ?

      • C’est une réclamation de gauchiste l’inventaire . Et puis vous allez le mettre ou votre truc , à l’observatoire des contreparties ? LOL

        • en quoi un inventaire est un truc de gauchiste ? les commercants sont donc tous des gauchistes ?

          moi, je le vais le mettre nul part, mon  » truc « , car ce pas à moi de le faire cet inventaire. au cas ou vous n’avez pas compris, j’interpelais seulement richardump, qui parle régulièrement pour son poulain Fillon, qui a quand mème été 5 ans premier ministre de Sarko, et ça sans sourciller…

          • Je comprends bien mais je ne voit pas l’ intérêt , a ce moment là il faudrait faire un inventaire pour chaque Français c’est insensé votre demande ..Je fait simplement remarquer que les gauchistes n’avaient que ce mot à la bouche certes depuis Flanby est passé par là ..

            • je vais vous dire le sens:

              un commentateur, visiblement de l’ump, vient, sur un site libéral, promouvoir son poulain, qui à été 5 ans premier ministre d’un président ump, qui à fait une politique essentiellemnt socialiste ( relance keynesienne, maintien du nombre de fonctionnaires, maintien des reglementations anti-travail… ) . vous suivez ? je demande donc: fillon est-il pret à dire que cette politique était mauvaise ?

            • Mais vous savez que votre opinion n’ est une opinion parmis d’autres (sinon autan militer à un parti de tendance bolchevique ou le curseur de l’opinion n’est qu’une moyenne sans véritable représentation .; …. )Vous suivez? ..je vais vous dire de quel droit Fillon ou Sarkozy se permettrait d’établir un inventaire définitif .. vu que Rien n’est finit .

            • Fillon est apparu bien timoré hier au journal de TF1 et n’a pas vraiment attaqué Hollande.
              Il s’est même félicitéi de certaines orientations dévoilées lors de la conference de presse.

    • L’opposition au socialisme, ce sont des idées et un programme. Ne nous bassinez pas avec des personnages qui ne sont capables de nous exposer ni les unes, ni l’autre.

  • Vous connaissez la dernière ?
    Et oui, il a oublié de dire que Gayet est enceinte de 4 mois de Flamby.
    Valérie réclame 5 millions d’euros pour partir.
    http://www.dailymail.co.uk/news/article-2539431/Is-Hollandes-mistress-four-months-pregnant-Twitter-speculation-rife-French-blog-post-actress-41-spreads.html

  • Le plus dur reste à faire ? Mais non, ce ne sera pas dur, car nous sommes loin du compte ! Ou plutôt, ce sera extrêmement dur, lorsque le moment de la faillite sera venu, c’est-à-dire pas vraiment de la façon qu’on imagine ici.

    50 milliards, c’est l’inflation cumulée prévue à l’horizon 2017.

    Donc, pas une seule charge ne baissera effectivement, pas un centime de dépense publique non plus. Tout ce qu’a promis Flanby hier, c’est de stabiliser les dépenses publiques à 0, sans aucun effort de réduction réel. Et le cuistre de continuer à espérer un retour miraculeux de la croissance !

    Certes, stabiliser les dépenses publiques hors inflation correspond à une réduction relative du poids de l’Obèse dans le PIB, mais certainement pas à une réduction dans l’absolu. C’est ainsi qu’il peut promettre une réduction de charge aux entreprises tout en promettant de maintenir le modèle social inchangé. Comme d’habitude, il prend vraiment les Français pour des abrutis.

    Puisque rien ne change, ce pays pourrait bien être foutu, finalement.

  • Ce que j’aimerais surtout c’est qu’il arrête de faire quoi que ce soit et qu’il nous laisse tranquilles : vivre, travailler, dépenser, entreprendre comme ce que les hommes libres que nous sommes sont en droit d’attendre de leur existence.
    J’aurais plutôt envie de lui dire : « à la niche Médor, va ronger ton os, tu as déjà fait suffisamment de dégâts comme ça ! »

  • Tout ce discours d’hier n’est que du blabla.

    Si Hollande avait eu vraiment l’intention de donner un virage libéral, il aurait changé de gouvernement. De toutes les façons, il n’a pas la majorité parlementaire nécessaire. Le temps que tous les beaux esprits s’en rendent enfin compte, il aura enfumé jusqu’aux élections.

    Si comme le dit Pascale, il pouvait aller jouer avec Julie et nous foutre la paix, ce serait déjà pas mal.

  • Il faut surtout mettre en place une règle constitutionnelle interdisant au gouvernement d’augmenter les dépenses publiques au delà du taux de croissance de la population active…L’état ne peut dépenser plus que la population est capable de créer de richesses!

  •  » aprés le virage  »

    quel virage ? le virage sur julie ?

  • Postulat nr. 1 – il ne va baisser rien du tout. Que de paroles.
    Postulat nr. 2 – pour que ça aille mieux pour la France , il faut réduire la dépense publique de 30% min (je sais que c’est énorme, mais l’écart de compétitivité l’oblige).
    Postulat nr. 3 – même s’il réussissait a baisser de quelques % (je répète, contraire au postulat 1 ), il doit marquer dans la Constitution que le politique de réduction va continuer pour 10-15 ans , pour que les « producteurs » aient confiance et investissent.
    Il y a d’autres « freins » , mais ce serait trop long..
    En tout cas avec ces trois la , qui ne seront jamais même tentés a être résolus… vous connaissez le résultat.

    • Rappelons au passage, pour bien mesurer la vacuité, le toupet du personnage : son auto satisfaction.

      -« la croissance est là »
      -« la courbe (des reins de Julie) est inversée »
      -« la baisse des dépenses publiques est entamée »

      Trois affirmations. Trois mensonges. Ehontés.

      Cela permet ainsi de jauger ses autres divagations (« pacte » ceci, « pacte » cela, « CICE », « charges », « baisse de 50 milliards des dépenses publiques » etc.)

      Cet homme ne fait que du buzz.

      Qui se souvient de la « boîte à outils » ?

      Pour 2017, en revanche, il prépare le terrain politique. Et sa conférence d’hier était (pour une fois) très claire à ce sujet :
      -pour mobiliser le « peuple de gôche »
      -pour diviser la fausse droite

      … Il va nous faire bouffer de l’antisémitisme, du racisme, de l’extrême-droite.

      Bref, son échec éco sera complet, mais il compensera par la véritable « terreur » qu’on voit déjà à l’oeuvre.

      Le truc est cousu de fil blanc.

      Son seul objectif, car son seul espoir d’être rééelu : se retrouver au second tour, en poussant le FN, et en appelant à la mobilisation contre les « heures les plus sombres de notre histoire ».

      Et le pire : c’est que ça pourrait marcher.

      La seule solution si vous voulez éviter ce cauchemar : précipiter l’implosion de l’économie du pays.

  • Comment croire un type qui veut créer un observatoire de la dépense ou je ne sais quel truc du genre, alors qu’il ne tient aucun compte de … la Cour des comptes, qui, en la personne de Migaud, PS, souligne depuis longtemps qu’il faut la réduire cette dépense.
    Le seul objectif de ce menteur patenté est de gagner du temps, toujours du temps, pour continuer de vivre comme un « riche » lui les méprise.
    Gagner de temps, du bon temps, c’est bien ce qu’il fait aussi avec les femmes: après Hidalgo, Royal, Treiweiler et maintenant Gayet: triste sire, le roi des couards.

  • hollande suscite de la haine

  • Alors les socialauds ça boum ce soir ? Finalement vous n’êtes pas meilleurs qu’eux. Il faut supprimer les régions, il faut supprimer les départements, surtout pas c’est vachement bien le département, etc. La question préliminaire à poser – Quel est le rôle de l’état, les missions qu’on va lui confier ? Combien ça coûte ? Est-ce supportable par l’économie ? et bien d’autres questions en entonnoir.
    Finalement vous ne pourriez même pas gérer une ferme puisque vous mettriez la charrue avant les bœufs.
    Bonne soirée quand même.

  • Vous êtes sur de vos chiffres? Parce que, si vous parlez d’économies au niveau des collectivités locales etc, on est d’accord qu’on parle des dépenses totales? Auquel cas, à presque 1200 milliards par an, avec 50 milliards d’économie sur 4 ans, ça fait en réalité un peu plus d’1%…. Puisque du coup on compte les dépenses sur 4 ans, par sur un.

  • Je me suis fait violence pour suivre cette conférence de presse bien ficelée pendant 2h30, devant des journalistes complaisants avec des questions convenues et les ministres sagement assis convaincus qu’ils sont les meilleurs. Un discours finement préparé qui se voulait convainquant par un FH éloquent, égal à lui même, lisse, sans relief, tout glisse, maître de lui même, sans émotion apparente malgré l’actualité bouillonnante qui le concerne qui ne lui fait pas honneur et qu’il a balayé avec habileté dès la 1ère question très mesurée posée par un journaliste de l’Elysée.
    Ses annonces ont été décortiquées notamment par des économistes enthousiasmés par le virement sur sa politique économique. FH a peut-être pris un tournant (dans les mots)sans vraiment le reconnaître, pas plus qu’il n’a reconnu qu’avec sa politique, il a perdu 20 mois. Il a découvert que la crise est grave et qu’elle perdure.
    L’exercice était de vendre le pacte de responsabilité avec les entreprises, plein de bonnes intentions et
    de promesses à leurs égards, alors qu’il les a étranglées en 2013. Il veut donc une réduction des charges avec contrepartie, prévue jusqu’en 2017 donc il n’y aura aucun effet d’ici là. Mais il va créer, un observatoire des contreparties ? comité de ceci, commission de cela enfin on en fini plus.
    Pourquoi aller de suite dans du concret alors que l’on peut tergiverser encore un peu. Tout l’art des Socialistes.
    Ou va-t-il trouver ces 50 millards ?.. avec une dette qui passera à 2 000 millards sous peu ?…en réduisant les dépenses, lesquelles? le prochain pacte qu’il faudra à Hollande, c’est celui de la confiance. car il l’a perdue.

    • Les 50 milliards sont passés à 65 avec la partie non-financée par le CICE de l’histoire des prestations familiales.

    • Bonsoir MIA26,
      je n’ai pas eu votre courage.
      Cependant, je n’ai pas pu échapper aux extraits « choisis » par nos médias toujours soucieux de nous présenter le quinqua boutonneux sous son meilleur jour.
      Je suis d’accord avec votre commentaire.
      Hollande est une sorte d’autruche avec des plumes de canard, le croisement ne manque pas d’intérêt, il est très efficace, ça lui permet même de venir nous parler de « principes », de « dignité » et de « respect », un comble pour un type qui n’est pas foutu de faire preuve du minimum d’exemplarité dû à la fonction qu’il occupe et qui est devenu en 19 mois le champion, toutes catégories confondues, du reniement comme du retournement de vestes.
      Nous sommes, une fois n’étant pas coutume, la risée du monde, son inconséquence dégrade encore un peu plus l’image de la France autrement que sur l’économie où il avait déjà fait très fort (on se rappellera une certaine « une » du FT, pour ne citer que celle là).
      Ce pacte de responsabilité avec ces créations de comités Théodule est une fumisterie du même acabit que le CICE dont on connait l’extraordinaire réussite !
      Quand au pacte de confiance dont vous parlez, il peut toujours le proposer, me concernant, c’est peine perdue.
      Il m’est totalement impossible d’oublier 19 mois de délires idéologiques ayant mis le pays à genoux sans parler des atteintes graves à la liberté d’expression et le spectacle navrant de toutes ces mascarades politico-médiatiques.
      La seule annonce qu’il pourrait faire et que je trouverais digne d’intérêt serait l’annonce de sa démission, enfin l’amorce d’une sortie de crise.

      • Bonsoir AC,
        Ravie de vous lire à nouveau.
        Le soi-disant virage, social démocrate, je n’y crois pas, nous sommes au pied du mur, il faut calmer nos créancier. Ce pacte avec les entreprises, j’attends des actes ? le fait qu’il veuille créer comité, observatoire, ect..c’est pour gagner du temps. Et Il y a urgence.
        FH est froid, fin calculateur, il n’a pas d’état d’âme, sa stratégie est de contrainte la droite de ce démarquer vers plus de libéralisme mais pourquoi pas séparer le Centre et l’UMP. Boorlo et bayrou sont favorables à ce pacte s’il est concret de même que certains à l’UMP de quoi semer la zizanie.
        AC, la confiance n’est plus, ces derniers événement ne peuvent que nous alarmer davantage avec la perte de nos libertés. Et nous allons le subir encore 3 ans car il ne démissionnera pas et ils ont le temps de faire des ravages irréversibles. Je suis très pessimiste. Au plaisir de vous lire AC.

        • MIA26, ravi de vous retrouver aussi.
          Vous avez entièrement raison.
          Vous connaissez beaucoup de leaders sociaux démocrates, dignes de ce nom, ayant opté pour une taxe à 75%, une taxation du capital comme le travail, pour des embauches massives de fonctionnaires (sans oublier la suppression de leur seul jour de carence), ou déclaré tout de go, » mon ennemi c’est la finance », suivi d’un matraquage fiscal à faire rougir la courbe de Laffer ?? et etc… parce que moi, j’en connais pas mis à part l’avatar casqué qui nous sert de président entre 2 va et vient rue du cirque.
          Si seulement tout cet enfumage (monté par un Hollande dos au mur), pouvait amener la droite à une profonde réflexion sur ce que doit être le périmètre de l’état que de cela naisse un projet qui verrait l’économie française se tourner vers plus de libéralisme, j’en serais très heureux.
          Malheureusement, je crains que nous en soyons encore loin, cependant, ne désespérons pas, la situation économique se dégrade à une telle vitesse qu’elle accélère l’évolution des mentalités nécessaires aux changements comme aux mutations.
          Concernant le tandem Borloo/Bayrou, je persiste à penser que Borloo a fait une erreur majeure en s’acoquinant avec le traitre béarnais, ce socialiste contrarié, champion lui aussi du retournement de veste. Quand ces 2 là déclarent être prêts à soutenir le pacte de responsabilité en votant éventuellement « pour », moi je pense immédiatement, remerciement pour service rendu et postes ministériels à la clé pour remplacer un Montebourg, une Duflot, un Hamon, une Lebranchu, lors du remaniement nécessaire à la crédibilité du virage social démocrate annoncé hier.
          Je sais bien MIA26 qu’il ne démissionnera pas de lui-même, pour cela, il lui faudrait avoir un minimum de lucidité sur son action et parcours politique et le bilan désastreux qu’il en ressort.
          J’ai juste l’espoir (très mince) d’une mobilisation citoyenne massive qui le pousserait à dégager. Faut bien tenter de se remonter un peu le moral.

    • Moi je suis très décu qu’Hollande ait refusé d’avouer qu’il était un membre des Daft Punk !

  • « Dans Gala, le 12 octobre 2010 20h45 Le petit mac de Julie Gayet «Depuis plusieurs années, je partage ma vie avec Valérie Trierweiler pour mon plus grand bonheur », ajoute le député corrézien, précisant que « l’essentiel, c’est l’amour » »… (sic)« … je peux comprendre que les Français veuillent mieux connaître la personnalité de ceux qui les représentent ». » Dans le même temps il se croyait obligé d’honorer Ségo et Julie et sans doute une autre : il ne faut pas lui demander en plus de s’occuper de toutes les françaises et tous les français, d’autant qu’il n’est pas encore homosexuel. Il a déjà mérité une retraite majorée pour métier pénible… à force de déconner !

  • « Dans Gala, le 12 octobre 2010 Le petit « mec » de Julie Gayet nous affirme «Depuis plusieurs années, je partage ma vie avec Valérie Trierweiler pour mon plus grand bonheur », ajoute le député corrézien, précisant que « l’essentiel, c’est l’amour » »… (sic) « … je peux comprendre que les Français veuillent mieux connaître la personnalité de ceux qui les représentent ». » (sic) Dans le même temps il se croyait obligé d’honorer Ségo et Julie et sans doute une autre : il ne faut pas lui demander en plus de s’occuper de toutes les françaises et tous les français. Il sait qu’on a l’habitude qu’il ne tienne pas ses promesses, et pense avoir déjà mérité une retraite bien majorée pour métier pénible…comportant des « moments douloureux » avoue-t-il! Ce n’est pas de sa faute s’il est trop beau, et bon …avec notre pognon. C’est pour son courage et sa droiture, sa dignité irréprochable que le monde entier nous envie que nous l’aimons tous, comme nous aimions de Funès qui nous faisait tant rire avec ses grimaces.

  • Rien à en dire.
    Pièce de théâtres ratée, normale, elle était gratuite.
    Curieux de voir autant de personnes dans l’auditoire.

  • Evidemment : ne pas le rater et aller dans le décor , éventuellement qui plus est, avec nous et en particulier les plus pauvres.

    Pépère, son gouvernement, son opposition, comme les présidents et gouvernements précédents, et les leaders syndicaux, n’ont toujours pas compris qu’il est de plus en plus urgent de passer de l’économie à l’écolonomie, c’est à dire à une économie éco-soutenable.

    Demander à celles des entreprises qui produisent des biens d’embaucher plus pour produire plus, mais quoi ?Déjà du vital , du « normal » à acquérir ou renouveler, du superflu, du luxe ? De plus de l’éthique et de l’éco-défendable ?

    Pour les habitants de la France, y compris ceux qu’on a trop généreusement naturalisés malgré notre dette croissante et notre budget insuffisant aux dépens de l’école, du médical, de l’hospitalier de qualité , de la sécurité élémentaire des dits « Français de vieilles souches  ? Pour le marché européen ? Pour ailleurs encore, éventuellement aux dépens des petits producteurs locaux  ?

    Mais quand comprendront-ils que la croissance n’est pas la solution, mais le problème ? Quand mettront-ils fin à leur cécité coupable qui, peu ou prou, fait le jeu du FN ? La croissance ( d’un PIB incohérent et mal cerné) est désormais un facteur de crise, une menace pour la planète et un obstacle au progrès. Faut-il pour autant nous résoudre à une austérité punitive ? incluant en particulier une revalorisation financée du rôle maternel libératrice d’emplois avec tous les bénéfices sociétaux qui en découleraient . C’est le chemin d’une autre prospérité incluant un accroissement de l’épanouissement du bonheur familial et conjugal des trois, voire quatre générations qui serait à proposer par des élus enfin non-irresponsables. Une prospérité plus juste, moins violente, et donc réellement soutenable et durable.

    Sauf à continuer d’aller dans le mur et donc a être égocentriquement indifférent à l’avenir des toutes jeunes générations.

    • « égocentriquement indifférent à l’avenir des toutes jeunes générations » ? Partout sauf en France, les jeunes générations se débrouillent très bien toutes seules, avec des ambitions et sans les conseils des écolodurables malthusiens. Figurez-vous que je crois que ce sont eux l’avenir, et non ceux qui dans notre pays leur prêchent le dogmatisme du jeûne et de la pénitence.

    • « la croissance n’est pas la solution, mais le problème »

      La croissance n’a pas été trop problématique cette année. Encore quelques années de croissance non-problématiques et le FMI s’occupera de notre non-croissance non-problématique. A moins qu’on ne vire au dirigisme pur et dur et qu’on ferme les frontières. Dans ce cas notre décroissance super-nonproblématique deviendra le cadet de nos soucis.

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L’économisme de gauche le plus archaïque est bien parti pour revenir peu ou prou aux affaires et, avec lui, le magistère d’économistes théoriciens non-pratiquants, comme Élie Cohen, réputé faire consensus. L’objectivité et l’omniscience prêtées à ceux-ci par ce dernier reposent depuis longtemps sur un dosage subtil et pourtant largement déséquilibré entre libéralisme et interventionnisme d’État agrémenté d’antinucléarisme « raisonnable ». 

 

Dans cette caste séculairement omniprésente sur les plateaux télé, on trouve le dis... Poursuivre la lecture

Le gouvernement et son ministre des Finances Bruno Le Maire semblent enfin décidés à prendre au sérieux la question des finances publiques et s’interroger, chose exceptionnelle, sur la manière dont le gouvernement pourrait assainir les comptes publics par une baisse des dépenses.

 

Ce qui frappe l’observateur, c'est la justification de ces politiques. Le problème n’est pas de nature morale. Il s’agit juste de réduire les dépenses pour se conformer aux critères de Maastricht et/ou pour améliorer l’efficience.

Pourtant... Poursuivre la lecture

Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé deux milliards d’euros de baisses d’impôts pour les classes moyennes, financées par la solidarité nationale.

En langage courant, cela signifie payé par les riches. Les classes moyennes ne devraient pas se réjouir trop tôt : François Hollande avait déjà opéré ce type de transfert fiscal au début de son quinquennat et pour lui, être riche commençait à 4000 euros par mois. Le jeune Gabriel Attal était à cette époque membre du cabinet de Marisol Touraine. Le fruit ne tombe... Poursuivre la lecture

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