Socialiste ou libéral, il faut choisir M. Hollande !

François Hollande et le PS resteront entre deux chaises aussi longtemps qu’ils n’auront pas accompli, à l’instar du SPD, leur propre Bad Godesberg.

Partager sur:
Sauvegarder cet article
Aimer cet article 0
Socialisme libéralisme (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints.org, licence Creative Commons)

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

Socialiste ou libéral, il faut choisir M. Hollande !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 18 janvier 2014
- A +

Par Philippe Robert.

imgscan  contrepoints 2014592 socialisme libéralismeLes bonnes intentions affichées dans le « pacte de responsabilité » élaboré en désespoir de cause par François Hollande, le 14 janvier dernier, pourraient (peut-être) permettre de penser que le chef de l’État, par la grâce d’une soudaine et tardive lucidité, se serait peu ou prou rallié aux arguments de l’économie libérale.

« Je ne suis pas gagné par le libéralisme, c’est tout le contraire » (ouf !), s’est-il alors empressé de déclarer pour convaincre la galerie de la pérennité de sa foi dans le socialisme à forte connotation communiste dont le gouvernement actuel, conçu de bric et de broc, fait un usage aussi démentiel qu’infécond !

Mais alors, que faut-il penser d’un autre angle d’attaque, des plus révolutionnaires dans la bouche d’un idéologue aussi chevronné que Hollande, consistant à désespérer Billancourt en déclarant sans ciller : « Il nous faut produire plus, produire mieux, il faut agir sur l’offre (…) l’offre crée même la demande ». Dont acte.

Une telle volte-face peut laisser pantois dès lors que nul n’ignore combien le PS au pouvoir se trouve, en permanence, menacé de l’intérieur comme de l’extérieur par des ennemis potentiels dont les oreilles, habituées à entendre un tout autre discours, ont dû tintinnabuler à toute volée en faisant un mal de chien…

Social-démocrate, social-libéral ou je ne sais quoi encore, il faut choisir; un exercice que le Président a en sainte horreur et qu’il a été incapable de mener à bien toute sa vie politique durant. Le PS restera donc le c..l entre deux chaises aussi longtemps qu’il n’aura pas accompli, à l’instar du SPD, son propre Bad Godesberg.

C’est grave docteur ? Oui, c’est grave parce qu’il ne nous est plus possible, dans les conditions actuelles, de placer notre confiance entre les mains de gens jouant en permanence au jeu de colin-maillard ou du chat-perché alors que la France, qui n’en peut mais, prend ainsi le risque inconsidéré de connaître l’opprobre.

« Il est de la responsabilité de nos gouvernants, à qui la Constitution a donné un pouvoir considérable et qui contrôlent 57% du PIB, d’instaurer, par une juste vision, des paroles claires  et des actes cohérents. Cette ambiance qui, à certaines époques, a fait faire aux Français des choses extraordinaires, ambiance qu’on appelle aussi confiance et qu’il serait bon de reconstruire rapidement. »

C’est ce qu’a écrit Xavier Fontanet, ancien président d’Essilor et professeur à HEC, sur le site Contrepoints sous le titre « Comment restaurer la confiance », une réflexion de la part d’un grand capitaine d’industrie qui tombe à point nommé en ces temps de formidable incertitude morale, politique et économique qui étreint les Français.

S’il avait vraiment su où il mettait les pieds, peut-être que le président de la République aurait réfléchi à deux fois avant de s’engager dans une aventure qui risque de le dépasser de la tête et des épaules. François Hollande n’a plus le droit à l’erreur et, pour ce faire, il lui faut jeter aux orties ses vieux habits de Président rikiki.

Voir les commentaires (4)

Laisser un commentaire

Créer un compte Tous les commentaires (4)
  • Hollande s’est contenté de dire au MEDEF (pas aux chefs d’entreprises dans leur ensemble, faut pas exagérer, juste les représentants syndicaux comme d’habitude) que leur motion serait prise en compte comme les autres quand il ferait la synthèse, synthèse qui va sortir en 2017 et dont la discussion occupera l’intervalle tout en guettant la cigogne qui lui apportera la croissance.
    Hollande nous promet de jouer la musique d’ambiance, mais il n’est pas un Moss Hills(*).

    (*) L’animateur et musicien de la croisière, Moss Hills, organisa avec sa femme et son collègue le sauvetage des 570 passagers de l’Oceanos abandonnés par leur capitaine — déjà — lors du naufrage en 1991.

  • allons un peu de sérieux, cela fait des décennies que le PS français est social-démocrate.

    • Alors disons que la social-démocracie a atteint et dépassé ses limites depuis plus d’un an. C’est comme un élastique, on tire, on tire et ça casse …

  • Cela fait 19 mois qu’il est dépassé !

La liberté d’expression n’est pas gratuite!

Mais déductible à 66% des impôts

N’oubliez pas de faire un don !

Faire un don

L’économisme de gauche le plus archaïque est bien parti pour revenir peu ou prou aux affaires et, avec lui, le magistère d’économistes théoriciens non-pratiquants, comme Élie Cohen, réputé faire consensus. L’objectivité et l’omniscience prêtées à ceux-ci par ce dernier reposent depuis longtemps sur un dosage subtil et pourtant largement déséquilibré entre libéralisme et interventionnisme d’État agrémenté d’antinucléarisme « raisonnable ». 

 

Dans cette caste séculairement omniprésente sur les plateaux télé, on trouve le dis... Poursuivre la lecture

Lors de son discours de politique générale, Gabriel Attal a annoncé deux milliards d’euros de baisses d’impôts pour les classes moyennes, financées par la solidarité nationale.

En langage courant, cela signifie payé par les riches. Les classes moyennes ne devraient pas se réjouir trop tôt : François Hollande avait déjà opéré ce type de transfert fiscal au début de son quinquennat et pour lui, être riche commençait à 4000 euros par mois. Le jeune Gabriel Attal était à cette époque membre du cabinet de Marisol Touraine. Le fruit ne tombe... Poursuivre la lecture

Par Victor Fouquet. Un article de l'IREF

Après l’Assemblée nationale le 5 juin, le Sénat a, à son tour, rejeté le 3 juillet les deux projets de loi de règlement du budget et d’approbation des comptes pour les années 2021 et 2022, les dépenses du budget de l’État atteignant un niveau historiquement élevé malgré un contexte de reprise économique.

Pour rappel, le Parlement avait déjà rejeté le projet de loi de règlement pour 2021 l’été dernier. Si elle n’a pas de conséquences financières à proprement parler, l’absence de loi de règ... Poursuivre la lecture

Voir plus d'articles