Virage social-libéral ? Encore des efforts à faire !

Les Français auront le sentiment d’une grande tromperie lorsqu’ils découvriront très vite le piètre résultat de ces réformes trop timides.

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Cirage social-libéral (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints.org, licence Creative Commons)

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Virage social-libéral ? Encore des efforts à faire !

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 18 janvier 2014
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Par Aurélien Véron, président du Parti Libéral Démocrate.

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Après 18 mois d’exercice du pouvoir, le Président de la République découvre enfin que « l’offre crée la demande ». Un certain nombre de mesures évoquées par François Hollande vont ainsi dans le bon sens, comme la baisse de 50 milliards d’euros de dépenses publiques et la suppression des 35 milliards de cotisations familiales. Mais elles ne s’attaquent pas au cÅ“ur du mal.

La France exige d’aller beaucoup plus loin dans la liberté rendue aux entreprises. Le code du travail, les professions réglementées et la sur-taxation du capital restent autant d’obstacles à leur développement et, partant, au rebond de l’emploi. Les assurances sociales restent des monopoles ruineux qui protègent de moins en moins bien. C’est pourquoi le Parti Libéral-Démocrate (PLD) ne peut soutenir cet assemblage de propositions insuffisantes et incohérentes. Les Français auront le sentiment d’une grande tromperie lorsqu’ils découvriront très vite le piètre résultat de ces réformes timides.

La réforme des collectivités locales, ainsi que la volonté affichée de gagner de la croissance par la simplification sont mal engagées. Au lieu d’avoir le courage d’annoncer la suppression pure et simple des départements, on nous parle de faire disparaître quelques régions et de substituer les métropoles aux départements en zones fortement urbanisées. Ce jeu de chaises musicales, destiné à flatter et sécuriser les barons locaux du PS, ne freinera en rien les dépenses clientélistes. De même, la création d’un comité de plus pour « simplifier » ne manquera pas de prêter à sourire.

Enfin, l’accélération de la réduction de la dépense publique serait une bonne nouvelle si la baisse de 15 milliards déjà réalisée avait la moindre réalité. Nous en cherchons toujours le détail. Les 50 milliards évoqués représentent 2.5% du PIB. C’est moins du tiers de l’effort nécessaire pour ramener le poids de l’État (57% du PIB) à la moyenne de la zone euro (49%). Pour être réelle et durable, la réduction de la dépense ne pourra provenir que d’une remise à plat des missions de l’État et à son recentrage sur un périmètre modernisé.

Manifestement, ni le Président de la République, ni son Gouvernement, ni sa majorité n’ont une vision juste et claire de la mutation en cours de notre société ouverte sur le monde.
Et même si certains se laissent abuser en faisant crédit à François Hollande d’une conversion timide à une sorte de social-libéralisme, il est évident que sa majorité, dans un sauve-qui-peut aussi clientéliste que chaotique, ne le suivra pas longtemps dans cette voie.

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  • Le constat est juste, on se demande toutefois quelles sont les Å“illères qu’a ce monsieur pour ne pas faire le même constat vis-à-vis de l’UMP et de ces amis qu’il soutient et qui pratiquent pourtant la même politique socialiste !

    • Je ne suis pas persuadé qu’Aurélien Veron soutienne spécifiquement l’UMP. En tout cas, je ne souviens pas qu’il l’ait fait (mais il est vrai que je suis pas toutes ses déclarations). En revanche, il a soutenu fort longtemps Borloo et l’UDI, alors que ces derniers n »ont jamais en RIEN défendu la moindre idée libérale.

      Bien sûr, nous faisons le même constat, à savoir qu’au final, tant l’UMP que le PS, le FN ou l’UDI-Modem prônent TOUS la même dose d’interventionnisme étatique à TOUS les niveaux. Car l’ennemi N°1 du peuple, des gens, c’est l’Etat et non spécifiquement le socialisme. La solution à ce problème n’est donc clairement pas au niveau de ces partis.

      Dans cette mesure, ce que dénonce M. Veron est juste. Là où le bât blesse, c’est à mon sens dans ce que propose le PLD. Pour schématiser, ce parti propose un programme alléchant sur le papier, mais truffé d’incohérences d’après moi puisque tentant vainement de concilier liberté et Etat régalien (ou prétendu comme tel), à savoir un interventionnisme étatique persistant dans un nombre de domaines indéterminé et, par conséquent, contre la liberté dans ces domaines.

      Je crois que l’on ne pourra JAMAIS concilier la chèvre et le chou, ni le loup avec la chèvre. Soit il y a la liberté. Soit il y a l’Etat. Pas les deux en même temps. Penser que l’ennemi, c’est le PS, ou l’UMP ou le FN, c’est finalement s’attaquer aux marionnettes ; attaquons-nous aux marionnettistes. A ma connaissance, seul le Mouvement des Libertariens le fait de façon cohérente.

      • Bien d’accord avec vous.

        Jamais le PLD n’inscrit dans son programme la moindre volonté de sortir l’état de toute influence hors missions regaliennes.

        Soutien à Sarko en 2012, niplus ni moins libéral d’Hollande…
        dissolution dans l’UDI satellite de l’UMP… un espace où le PLD reste plus libéral que les autres… c’est peu de le dire.

  • Personnellement je ne comprends pas les commentaires de la presse et même de certains libéraux qui soulignent tous un discours d’orientation plus libérale. Par rapport au Marxisme, peut-être. Mais hormis le passage sur l’Offre qui crée la Demande, tout ce que j’ai compris des explications de Hollande c’est en gros « J’ai eu raison, je fais ce que j’ai dis et je continue comme avant mais en faisant plus. »

  • Je voudrais rectifier mon post précédent : en effet, depuis aujourd’hui, M. VERON a rejoint NKM et l’UMP en s’inscrivant sur une liste UMP pour les Municipales à Paris. El Chicanos, vous avez raison. La nature carriériste, opportuniste, et finalement absolument pas libérale de M. VERON se fait de plus en plus évidente, jour après jour…

    • Pas étonnant que les libéraux aient mauvaise presse avec des représentants pareils ! Il me semble que la moindre des choses, aujourd’hui sur Contrepoints, aurait été de préciser sa position en même temps qu’il y publie un article bateau.

  • En quelque sorte Hollande serait de gauche ? J’en déduis donc que M. Véron est encore plus à droite que le PS, qui est déjà aussi à droite que l’UMP, mais version molle. Les financiers débridés nous mènent à la ruine. Il n’en parle pas. mais de dérèglementation supplémentaire oui. Il a oublié la crise 2008, ça doit être ça.
    Heureusement que d’autres articles sont plus pertinents.

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