Par Alexandre C.
Dimanche était un grand jour pour deux musiciens français, les Daft Punk. Nommés dans cinq catégories aux Grammy Awards – l’équivalent des Oscars de la musique – pour leur dernier album Random Access Memories, ils on raflé tous les prix, couronnant ainsi une carrière lancée voici une vingtaine d’années. Le lendemain matin, au réveil, un concert de louanges accueillait les deux membres du groupe, Guy-Manuel de Homem-Christo et Thomas Bangalter, tous deux membres actifs du mouvement de la French Touch, la branche française de la house music. Désormais mondialement connus, adulés par des fans toujours plus nombreux, séduits par leur créativité musicale, les Daft Punk se sont aussi lancés dans la production et ont révélé voici quelques années Kavinsky dont la musique a été popularisée par le film de Nicolas Winding Refn, Drive en 20111.
Dès lors, parmi les hommages rendus dans la foulée de ce triomphe aux Grammy Awards, on note celui de la ministre de la culture Aurélie Filippetti, qui vante le mérite des deux hommes. Après les félicitations d’usage, elle a ajouté le commentaire : « Thomas Bangalter et Guy-Manuel de Homem-Christo sont les fers de lance de la French touch appréciée du monde entier. Daft Punk incarne l’essor de la musique électronique à la française. »
Oui mais voilà . Pour le public et les observateurs attentifs, Daft Punk constitue l’antithèse de la culture prônée par la gardienne de l’exception culturelle française. Je m’explique. Produits à leurs débuts par des petits labels, Daft Punk reste aussi un symbole de la musique indépendante, bien loin de la culture subventionnée dont on cherche à nous abreuver en permanence. Le label et les producteurs qui ont lancé le groupe ont pris un risque qui aurait très bien pu se révéler perdant. Au lieu de cela, le public, les critiques, qui ont jugé l’Å“uvre, ont décidé – sans pression aucune – que cette musique devait exister. On appelle cela la loi du marché, parfois cruelle.
Il est d’ailleurs étrange que Mme Filippetti se réjouisse de ce succès tant elle essaie de contrecarrer la propagation de nouvelles Å“uvres que ce soit en prolongeant l’existence de l’HADOPI2, cette agence qui est supposée lutter contre le piratage de contenus à caractère culturel, ou en restreignant l’offre proposée par le site de vente en ligne Amazon, accusé de faire de la concurrence déloyale aux libraires traditionnels. Il serait utile de rappeler au ministère que les subventions au cinéma3, à la presse4 ou encore au spectacle vivant sont loin de favoriser l’émergence de talents nouveaux : au contraire, ils maintiennent sous perfusion des secteurs moribonds, les empêchant de produire une mutation nécessaire.
Au-delà de l’aspect financier, nos ministres de la culture successifs devraient finir par comprendre, que par le passé, sans leur aide et leurs lois compliquées, la France a abrité – et continue à le faire d’ailleurs – une culture riche et diversifiée, reconnue partout dans le monde. Une preuve s’il en est besoin que la culture par l’État n’aura jamais l’éclat et la renommée de celle promue par des milliers d’individus libres.
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Sur le web.
- Sorte de film noir inspiré d’œuvres de série-B. Il met en scène l’acteur canadien Ryan Gosling. ↩
- Acronyme pour « Haute Autorité pour la diffusion des Å“uvres et la protection des droits sur Internet ». ↩
- Se rappeler que récemment, une étude de BFMTV a révélé que 90% des films français n’étaient pas rentables. ↩
- Subventions dont on voit l’efficacité puisque la vente des quotidiens ne cesse de chuter. Deux nouvelles lois sont en préparation pour l’année qui vient. ↩
Autre exemple: le film « The Artist », qui a gagné 5 Oscars et qui n’a pas été subventionné par les aides publiques.
Hum hum…Sur ça?
Financé en partie (à quelle hauteur, aucune idée) par France 3 Cinema, donc en effet le doute est permis.
« Cependant, les fonds sont difficiles à trouver : aucune chaîne de télévision, participant en général à hauteur de 30 % du budget d’un long métrage, n’est prête à s’engager sur un film muet et en noir et blanc. L’arrivée du producteur Thomas Langmann permet de débloquer la situation et de lancer la production même si l’avance sur recettes n’est pas accordée25,26. La société indépendante de Langmann La Petite Reine est épaulée par Studio 37 (Orange), France 3 Cinéma, Canal+ puis par la Warner France qui achète les droits pour la distribution française et permet de boucler le plan de financement »
Voir la page wikipédia du film.
Le succès de Daft Punk est indéniable, économiquement parlant. Pour la musique c’est une autre histoire.
Est-ce qu’on pourrait parler un peu de musique aussi, et arrêter de parler que de gros sous. Ici Musique Electro répétitive.Un style, un genre, de la famille du Easy Listening. Pour ceux qui connaissent les logiciels de musique, aujourd’hui, on peut mettre en boucle des formules rythmiques, harmoniques ou mélodiques sur 1, 2, 4, n mesures. Reprenons leur tube mondial : Get Lucky. Lle reste de l’album est du même acabit, on en sort les oreilles bourrées par l’opium sonore répété 3739 fois. Une formule rythmique à la guitare qui plait pendant 10 à 20″ – pour danser sous pétard, on a pas besoin d’être sorti de Saint Cyr -, répétée à l’identique pendant 4′, avec quelques artefacs vocaux – avec vocoder ou autre effet – ou de percussions jusqu’au shunt. Oui, quand il n’y a pas de construction musicologique ou musicale, on ne peut finir la musique que par un shunt progressif… Je suis un peu effaré ici par le manque de culture populaire ou professionnelle quand il s’agit de gros sous ! Car c’est bien de cela dont il s’agit, nonobstant leur histoire professionnelle issue de labels de seconde zone, ce qui est tout à leur honneur. Il viennent de très loin et on beaucoup travaillé. Chapeau.
Il ne s’agit donc pas d’être jaloux de leur succès, il s’agit d’analyser quels sont les caractéristiques linguistiques d’un succès commercial aujourd’hui.
Achèteriez-vous un livre où il y aurait écrit et copié-collé pendant 25 pages : « Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire, Voilà ce que je voulais te dire… »
Oui, c’est chiant, excusez-moi. Mais il fallait démontrer par l’absurde la réalité de leur musique. Du copié collé. J’ai écouté le disque de Daft Punk en entier ce lundi suite à leur succès incontestable aux Grammy Awards. Oui, c’est chiant et répetitif. Il y a 20 à 30 ans, des sociétés comme De Wolfe ou autres, multinationales, spécialisées dans la musique d’illustration, pour la BBC, pour le cinéma, la radio et la télé, (j’ai travaillé pour eux) faisaient des disques entier de ce genre de musique. Qu’ils appelaient de la musique au mètre ! Certes, Daft Punk, c’est de la belle musique au mètre, mais c’est de la musique au mètre, n’en déplaise à tous leurs admirateurs. Là je ne fais qu’une analyse musicologique, je ne parle pas de leur succès, mérité si l’on parle de leur sens du marketing stratosphérique. Et il est on ne peut plus normal qu’un certain modèle marketing américain reconnaisse ses enfants et que ces artistes rendent à César, à l’empire du marché, ce qu’ils lui doivent. Je trouve que le marketing est une science incroyable et incroyablement bonne pour tous types de produits grand public, moyens ou bas de gamme et standard, comme le Mac Do ou tout autre produit reproduit à des millions d’exemplaires, tels le stylo ou la gomme, la voiture, le verre et la fourchette. C’est un modèle utile pour le développement de l’humanité et je partage son utilité et sa philosophie utilitariste. Mais dans l’art, je ne confonds pas la Tour Eiffel et la Maison Phénix. Je ne confonds pas Brancusi ou Botero avec les sculptures urbaines JC Decaux. Je ne confonds pas en alimentation une table étoilée du Guide Michelin (référence mondiale) avec la fameuse marque au M reproduite dans toutes les sous-préfectures du monde entier avec faible variabilité sur les menus et les goûts.
Je vais vous étonner, je ne défend pas non plus l’oeuvre à usage unique promue par l’exception culturelle française, qui doit être moribonde et mortifère pour être exceptionnelle. Ce modèle comme le précédent me fait profondément chier, car ce sont des extrêmes faciles, au niveau du langage. Le premier recherche la bénédiction et les subsides populaires du marché (1 à 10 millions d’acheteurs dans le monde, plus de 100 millions de visionnages sur Internet) en promouvant un modèle musical insipide, d’un niveau musicologique vraiment basique et primaire, pacifique certes et à la recherche des paradis artificiels sans réflexion et intelligence, mais a-t-on besoin d’être doté de neurones quand on danse sous extasy ? Le second recherche la bénédiction et les subsides de l’institution ou du mécénat, d’une élite extrêmement faible en nombre (10.000 personnes maximum dans le monde), en promouvant un modèle musical incompréhensible voire laid, repoussant par volonté esthétique et à la limite de la puanteur acoustique, dans une recherche identique à l’art contemporain en sculpture, en graphisme et en concepts, où la douleur physique se mélange aux formes institutionnelles de l’art sacrificiel primitif. Le premier modèle abêtit l’auditeur par l’indigence de ses idées. Le deuxième voudrait le sacrifier au nom d’une idéologie sectaire.
Il existe un chemin médian entre ces deux extrêmes. Il est certes aujourd’hui caché, selon le terme d’Aude de Kerros, comme elle l’explique fort intelligemment dans ses articles récents sur ce même site et ses livres incontournables. Cette voie procède d’un art multiple à la forme intelligente accompagné de la restauration du plaisir du créateur et de l’auditeur. Mais il vit et il créé. Il est de plus en plus vivant. Confronté à ces deux précédents extrêmes nihilistes de l’art, pris en étau par ces deux molochs assassins et puérils, il fut bien à la peine pour subsister, pour survivre. Tel un phénix, il a continué à apparaître très souvent dans certaines extraordinaires bandes son du cinéma. Il est aussi très présent dans la forme néo chez les compositeurs dits « sérieux », qui n’ont aucun complexe de forme ou de genre, de supériorité, puisqu’ils travaillent aussi bien pour ce genre que pour la variété ou le cinéma, souvent comme petites mains. Il est aussi présent chez les auteurs compositeurs de chansons qui ne se sont jamais laissé aspiré par l’ambiance de dégueulis et de vomissures de l’art musical trash, dont la haine pour l’humanité est consubstantielle à son esthétique sonore morbide et agressive.
Oui, il y a un espoir pour la musique, mais il ne peut opposer les tenants du marketing aux tenants de l’institution. Il fait désormais son chemin sans eux. Des périodes de convulsions accouchent généralement de périodes de renaissances, nous y sommes presque. En musique, encore un petit effort !
Les Beatles aussi faisaient du copier-coller et les paroles de leurs chansons n’avaient rien d’intelligentes (we are living in a yellow submarine…quelle audace!).
Le fameux moonwalk de Michael Jackson n’est qu’une reprise.
La musique a toujours évolué comme ça, en reprenant des éléments d’anciennes musiques pour les faire évoluer. La même chose existe dans les sciences.
Après ça plait ou ça ne plait pas, les goûts et les couleurs…
L’histoire de l’art en tiendra compte. Il ne restera d’ailleurs qu les zéros accumulés sur les comptes. C’est le cas de le dire. Mais il faut arrêter de faire croire à la population que les bluettes et les romans de gares ou à l’eau de rose produits par ces milliardaires sont le faut de génie aussi important que Mozart, Beethoven, Shumann, Ravel, Shubert, Stravinsky, Prokofiev, Rachmaninof, Scriabine, Debussy… Les médias voudraient nous faire renter ce message de force dans nos cranes lobotomisés par la répétitivité des tubes sur les ondes radios et sur Internet. Rien n’est pire que le lavage de cerveau ! SI vous croyez que les civilisations survivent avec ce genre de messages et de platitudes, grand bien vous fasse. Les civilisations meurent aussi de la dilution de leurs valeurs d’excellence. La civilisation, c’est aussi votre mode de vie et le mien. Et plus vous aplatissez celle-ci par des critères de médiocrité, plus vous la détruisez, plus vous sapez les fondations de celle-ci. Plus vous sciez la branche sur la quelle vous êtes assis, plus vous détruisez ce qui fait la force d’un enseignement, d’une culture. C’est à cela que set la télévision aujourd’hui. Détruire par le fric une civilisation. Bientôt, quand la lobotomisation aura été généralisée, il ne restera aux politiques démagogiques plus aucun frein, plus aucune retenue, plus aucun contre-pouvoir pour imposer des dictatures, le meilleur des mondes, qui prendra les Daft Punk comme artistes officiels et distribuera de la came gratuitement pour que les foules soient en paix. Les dictatures commencent toujours par l’abus des drogues et des fausses valeurs, dont les normes artistiques dévoyées. Après, libre à vous de choisir votre type de société. Et oui, l’art et les discussions sur l’art amènent aussi à discuter de civilisation. relisez la Société du spectacle de Guy Debord.
Visiblement vous ne connaissez rien aux Daft Punk ainsi qu’à leurs oeuvres. Je vous invite à écouter d’autre morceaux que Get Lucky, qui je l’admet est très répétitive et commercial. Je vous invite également à regarder Interstella 5555 qui est un véritable voyage musical, qui dénonce justement les majors et leurs désirs d’uniformiser la musique pour plaire aux masses.
Leurs productions (films ou albums) cachent en général des messages forts sur notre société contemporaine. Encore faut-il s’y intéresser et savoir les décoder.
On se situe en 2014, Daft Punk a été recompensé pour l’album RAM. Homework, il faut l’admettre, c’est c’est du passé. Les DP sont maintenant un pur produit marketing bien standardisé et fade.
Je peux comprendre votre point de vue mais on aurait pu en dire autant, et ça a probablement le cas, à la sortie de Discovery. Ils ont joués à fond la carte marketing sur cet album en collaborant avec de grands noms américains. Sans ça, je pense qu’il serait passé beaucoup plus inaperçu.
RAM arrive aussi après l’espèce de vilain petit canard qu’a été Human After All, et qui avait beaucoup déçu le « grand publique ».
Les Daft tentent de se renouveler perpétuellement et j’ose espérer que leur prochain album (s’il y en a un) me décevra moins que RAM.
On se fiche un peu de tout le marketing derrière, c’est quoi ces histoires!? ça c’est pour faire connaitre l’album, l’important c’est d’écouter l’album en entier et pas seulement le produit d’appel « get lucky ».
Selon votre raisonnement, j’en conclue donc que Picasso n’est pas de l’art vu que ses personnages sont difformes et répétitifs. Qui achèterait un tableau avec un visage aussi mal peint ?
Si vous suivez un peu l’histoire de l’art du XXè siècle et avez lu les biographies de ses plus grands artistes (je ne parle pas des Beatles & cie qui correspondent à l’avènement de la télé et de la radio, de la publicité donc du marketing de masse, et non à une période « artistique » au sens linguistique du terme), il ne vous aura pas échappé que Picasso lui même, après avoir constaté le peu d’écho de sa période bleue assez classique était passé à un style plus trash qu’on a appelé le cubisme (pourquoi, on ne sait) et qu’il avait admis en fin de vie, dans une longue confession sur son art répétitif « qu’il se demandait lui-même s’il n’avait pas été un escroc ». On voit aujourd’hui ses émules faisant une carrière sur un seul sujet, une vache, une voiture, des colonnes bicolores, des variations de texture sur du noir, des monochromes où « l »émotion devrait venir de la texture » – « les larmes me viennent après avoir regardé ce monochrome pendant une heure » disait un pape de cet art – on le comprend ! – et les reproduire à l’infini sous différentes tailles et variations de couleur sans changer le sujet original sous aucun prétexte. Voir Ankdy Warrol et Jeff Koons, le dernier escroc en date de cette école qui ne peint même plus ses tableaux mais le fait faire par ses disciples après avoir assemblé sur ordinateur des découpages de périodiques. Chez les musiciens, on fait une boucle, on appuie sur le backspace de l’ordi et on laisse tourner, puis on ajoute des interventions deci, delà , on mix bien sur ProTools (on peut tout faire sur cette machine aujourd’hui, j’en ai une à la maison) qui est une machine hallucinante de propreté. Et le génie est là ! De qui on se moque ? Alors là , oui, on a bien affaire à des escrocs. On ne peut comparer cela à des essais impressionnistes ou les musiciens du début du XXè qui cherchaient les différentes de couleur d’un même motif, comme exercice de style en fonction de l’éclairage différentiel des heures de la journée. Je vous conseille aussi d’aller revoir et réétudier le quattrocento ou même le siècle des Lumières puis le XIXè et le début du XXè, avant l’art conceptuel, qui a fait de l’art occidental élitiste un art majeur étudié universellement dans les académies et par tous les musiciens dignes de ce nom, art qui sera pérenne encore pour des siècles des siècles, malgré la volonté des médiateurs aujourd’hui (à la volonté du tiroir caisse primordiale, d’où le titre des Pink Floyd Money)) de le passer sous silence pour promouvoir la médiocrité d’un show-business plus attaché aux mirifiques retours sur investissements qu’à la production d’oeuvres qui devront durer dans le temps et parler aux générations futures.
« Chez les musiciens, on fait une boucle, on appuie sur le backspace de l’ordi et on laisse tourner, puis on ajoute des interventions deci, delà , on mix bien sur ProTools (on peut tout faire sur cette machine aujourd’hui, j’en ai une à la maison) qui est une machine hallucinante de propreté. Et le génie est là ! De qui on se moque ? »
Ouais ouais yaka quoi ! Vas y balance tes prods qu’on se marre un peu. Je serai curieux d’savoir combien de paires de fesses t’es susceptible de faire balancer.
J’ai déjà donné.
On te croie.
Picasso n’aurait eu aucun succès s’il n’avait été communiste. Le blanc-seing idéologique est un passage obligé pour qui veut percer dans le milieu de l’art.
Je ne peux que confirmer. La carte ou l’idéologie d’un parti ou syndicat de gauche est un sésame, un préalable.
Pour ma part je n’ai pas une grande culture musicale. J’en écoute de temps en temps, de styles divers et variés et je ne prétendrai pas mieux savoir que vous à ce sujet.
La critique de la musique commerciale est aisée et commode. Critique pas dénuée de sens pour autant. Cependant… hé…. les gens écoutent ce qu’ils veulent ! Non ? Vous jugez que ça ne vaut pas grand chose, et ? Vous l’imposent-ils ? Non…
Cette approche du « ni ni » (ni commercial ni subventionné), c’est la vôtre, elle est respectable, comme d’autres approches, d’autres goûts.
Il n’y a qu’une seule chose quoi soit inadmissible dans tout ça. Que des élus des bureaucrates décrètent ce qui doit être joué et, pire, qu’ils le financent contre votre grès avec notre argent.
Peut-on espérer que cet argent non-dépensé par l’État resterait dans les poches du contribuable…. et que celui-ci paient de temps en temps pour les expériences musicales et artistiques de l’autre « chemin » dont vous parlez ?
Vous avez complètement raison.
fraserve « .. »
Ah oui, « c’est pas de la vrai musique » « c’est devenu commercial » « écoutez plutôt xxx »
« Mes gouts sont vrai, mes gouts sont les seuls valable »
Ra gna gna…
N’inversez pas les rôles.
Ce sont les adeptes du marché, voir le titre de l’article, qui veulent supprimer tout art qui ne soit pas commercial. Dans ce modèle de sélection humaine, Van Gogh et Beethoven auraient été euthanasiés dès la naissance. Non seulement il y aurait eu erreur artistique historique, mais en plus erreur commerciale quand on voit à quel niveau aujourd’hui s’échangent les toiles du premier. Le second ayant créé l’hymne universel de l’Europe, ni plus ni moins.
Relisez tout mon argumentaire. Et regardez-vous dans une glace ! Je n’impose pas mes goûts. Je dis seulement qu’il y a une hiérarchie des valeurs dans le domaine de l’art, comme dans l’automobile. Personne ne fait d’erreur de jugement entre une Ferrari, une Lamborghini, une Rolls et une Logan & Dacia. En musique et en art, tout le monde mélange tout. Vous êtes bien entendu libres d’acheter et d’écouter ce que vous voulez et qui vous plait mais désolé de vous affirmer de la façon la plus péremptoire et irréversible : non, tout ne se vaut pas. Si vous achetez une Logan, vous n’aurez qu’une Logan et les caractéristiques qui lui sont attachées.
Je déteste seulement les tenants du discours marketing tout crin qui veulent éradiquer tout art non commercial. Chacun écoute ce qu’il veut, c’est un fait. Mais le concept de valeur des objets artistiques et la hiérarchisation sur laquelle ils sont jugés, soyez en sûr, est une réalité historique qui ne fait plus débat, et n’a rien à voir avec le succès d’une oeuvre, ni à son insuccès par ailleurs. Le débat est de l’ordre de la linguistique.
« Ce sont les adeptes du marché, voir le titre de l’article, qui veulent supprimer tout art qui ne soit pas commercial. »
N’importe quoi. Ou alors vous parlez d’adeptes du marché d’un genre bien étrange.
« Daft Punk reste aussi un symbole de la musique indépendante »
Si l’on parle d’indépendance par rapport à l’Etat, David Guetta a gagné le prix du meilleur album dance / electro en 2012. Hourra…
Si l’on parle d’indépendance par rapport aux majors, il faut arreter de lire les inrocks…
« Une preuve s’il en est besoin que la culture par l’État n’aura jamais l’éclat et la renommée de celle promue par des milliers d’individus libres »
L’éclat et la renommée de l’équipe marketing ? On parle quand même de culture de masse de qualité médiocre. Très peu de fierté pour moi
Je connaissais bien Kaviniski et son album mais j’ignorais qu’il était français. J’aime bien.
Le morceau Nightcall de la BO de Drive a été produit par Guy Manuel des Daft Punk. Le reste de son album est produit en majorité par SebastiAn. Kavinsky c’est juste une image.
C’est pour vous de la qualité médiocre, pas pour moi.
En art, pour « hiérarchiser » les oeuvres, j’ai choisi arbitrairement comme critère d’évaluation l’originalité et la technique de l’artiste. J’ai hésité pendant un temps à prendre la rentabilité et le nombre de diffusions à la télé, au cinéma et à la radio mais je ne suis pas assez « connecté » pour cela. Je n’ai pas choisi non plus l’émotion que me procure une oeuvre car le critère est trop dépendant de mon éducation.
Partant du constat qu’il est difficile de se prononcer sur un carré blanc sur fond blanc sans rien connaitre en peinture, je ne me permet pas non plus de juger les styles/courants/genres dont je ne comprends pas les codes.
Pour Kavinski (enfin Sebastian), son revival 80’s est de mon point vue d’une grande pauvreté pour ne pas dire tristesse. Entre les synthétiseurs cheaps, la nullité rythmique, le sound design de chèvre et l’incapacité à maitriser un axe narratif, on s’approche limite du foutage de gueule. Même combat pour les dernieres sorties de ce groupe de pote gravitant autour du label Ed Banger. Entendre que les inrocks qualifient Gesaffelstein de « Prince de la techno dark » me fait bien rire. Ces artistes trustent l’attention des médias populaires et de la masse alors que le milieu de la musique electronique est infiniment plus riche que cela.
Mais bien sur, je reste toujours très subjectif dans mon analyse. je serai en revanche ravi de connaitre vos critères pour évaluer l’album de Kavinski.
Des cartes postales envoyées à Mamie depuis les camps de base de ces sommets, s’entend !
fraserve : « la plupart des gens avec qui vous commencez cette discussion, changent de registre dans celle-ci et vous opposent le nombre d’entrées, le nombre de disques vendus, le nombre de passages télé ou le nombre de visionnage sur YouTube. Voilà où mène la bêtise du système médiatique »
On peut aussi penser qu’ils aiment tout simplement bien, qu’ils sont aussi capable de discernement que toi et que tes discours condescendant de gardien de la vraie culture, les ennuient royalement.
Tu es libre de penser ce que tu veux, mais tu as aussi le droit de te cultiver et d’apprendre autre chose que le gloubiboulga radio-télévisuelo-portable, même si celui-ci, comme les recettes sucrées, flatte plus ton palais pour l’instant. Il n’y a aucun risque à écouter ce que tout le monde écoute, comme il n’y a aucun risque à suivre le troupeau dans le métro. La musique est du même acabit que la pub. Consommez ce que je vous dis, écoutez ce que je vous dis, faites ce que je vous dis… Débranchez vos cerveaux, cet organe ne vous sera bientôt plus utile.
Ilmryn: « Tu es libre de penser ce que tu veux, mais tu as aussi le droit de te cultiver et d’apprendre autre chose que le gloubiboulga radio-télévisuelo-portable »
Le mot qui me vient c’est « pédant ». J’ai commencé la musique sur différents instruments et différents genres à 12 ans et j’en ai 50, te dire si ton discours de gardien de la vraie vérité musicaleâ„¢ me parait dérisoire.
Je suis assez d’accord avec vous François. On laisse juste les gens dans l’ignorance comme c’est le cas en économie, politique et plein d’autre milieu et ça a toujours été le cas. Pour contrôler les foules l’ignorance c’est la force.
Kavinski monopolisant les médias de masse? On croit rêver, le type de la rue ne le connait pas.
Dès que quelque chose marche c’est forcément un truc de masse donc de la merde, cette réaction pavlovienne m’énerve. Un truc qui marche et fait parler de lui peut être de la merde, mais pas forcément, tout est une question de goût. A entendre les donneurs de leçons on dirait que plus rien de bien n’a été fait depuis Mozart, il faut arrêter un peu cette attitude condescendante.
Et oui il est difficile pour certains de se dire la musique se danse avant tout, que ces génies de la musique sont tombés en désuétude, car peu nombreux sont les gens qui intellectualisent la musique mais qui la ressente, la musique est instinctive je suis autant transporté par un morceau de Gojira que par un mix de Jeff mills, comme par certains morceaux des DaftPunk, leurs points communs ? Elle réveille mon envie de bouger, danser et pour moi c’est cela la musique. Je dois être primaire.
Ninkasi : « Elle réveille mon envie de bouger, danser et pour moi c’est cela la musique. Je dois être primaire. »
C’est le grand mystère de la musique, chacun y trouve des choses qui le transportent, elle fait naitre des images, des émotions, des envies mais tous le monde est d’accord pour dire que c’est transcendant.
C’est le pied 🙂
Cool, tente un jour d’écouter Nusfrat Fateh Ali Khan, Danyel Waro, Tinariwen, Steve Coleman&Five elements…
Les musiques qui te bougent de l’intérieur il y en a beaucoup de plus puissantes que cet univer sonore compressé de partout. Ca brille moins, ça marche pas pareil en 2 minutes d’écoute passive, mais merde, l’auditeur doit-il être avant tout un consommateur?
Pour tout ceux qui n’ont pas encore liké la page des TOSHES, afin de suivre l’actualité du groupe qui va bientot propager la green attitude partout en france, Lachez vous.
Autre style, même cheminement, pour in groupe de jeunes frenchies exilés à Londres et autoproduits en dehors du cricuit des majors, et surtout NON SUBVENTIONNÉS, qui font de la musique par passion et non par subventions.
Ils commencent par se faire un nom dans le milieu londonien, et bientôt une tournée en France.
https://www.facebook.com/toshesland?fref=ts
Tu crois vraiment qu’il y a beaucoup de gens qui font de la « musique par subventions » ?
Fait ta promo, camelot, mais arrête de chier sur les bottes de gens que tu ne connais pas. C’est cher la vie à Londres, pour y partir comme ça il faut soit un bon engagement (donc faire de la zic pour du fric tu l’admettra), soit avoir déjà les moyens, et là c’est la fête, on peut transformer son hobbie en « passion », se payer un bon chargé de com à plein temps et devenir avec un peu de chance un king du dance floor. C’est ça le talent? Non, le « talent » d’aujourd’hui c’est l’art de se mettre en avant, celui de demain sera de savoir fermer sa grande bouche, mais ceci est une autre histoire…
Les socialistes sont des parasites: les succès des autres, l’argent des autres, mais attention, ils ne prennent pas tout sans discernement : leurs échecs, c’est les autres.
Qu’est-ce que ce papier est censé nous apprendre au fait? Que les fils de bourges qui peuvent mettre assez de ronds et de contacts dans leur production musicale ça se vend mieux à l’étranger que l’ensemble de la création musicale « subventionnée »? Ca reste à prouver !
La France est encore l’une des premières destinations touristiques au monde, ça devrait vous parler ça parce que tourisme=pognon ya bon non? Pensez vous que les touristes du monde entier radinent chez nous pour le Climat? Ou pour le Mont Blanc ?
Non, clairement les touristes du monde entier se ruent sur un « patrimoine culturel », et s’ils viennent à Paris se faire arnaquer dans des restaus pourris en gardant le sourire (pour l’instant) c’est parce qu’ils fantasment sur la culture Française. Hors pour entretenir ce genre de fantasmes lucratifs, ils faut bien mettre un peu de pognon dans des trucs qui seront un peu différents de ce qui se passe ailleurs, c’est à dire la loi du marché, qui est déjà la règle absolue dans de nombreux pays qui ne rayonnent pas tous musicalement…
Bref, article à courte vue, bassement idéologique, l’Etat c’est le mal, vive le marché, la saine concurrence, les paillettes, les masques et les faux-semblants !
Bouh: « c’est parce qu’ils fantasment sur la culture Française »
Très majoritairement héritée d’un passé non subventionné.
Les gens ne viennent pas pour les 600’000 élus (record mondial), le découpage en 36’000 communes (autant que dans toute l’Europe) qui coutent un rein et les 60% de productions artistiques dont personne ne veut comme le recense la cour des comptes.
Bouh: « Bref, article à courte vue, bassement idéologique »
Non, tous les comptes sont dans l’ultra-rouge, la France n’a pas signé un seul budget positif depuis 40 ans, c’est un pays qui vit à crédit depuis 1974 et tout ce paie un jour par de la misère et de la pauvreté.
Vous pensez que c’est idéologique de préférer que les gens disposent de leurs biens et fassent fructifier leurs talents plutôt qu’on les forces à payer pour des auteurs qui n’en ont pas et qui auraient du changer de métier depuis longtemps sans cette manne « gratuite » ?
Apprenez à lire et consultez quelques chiffres ou les rapports de la cours des comptes.
On apprend pas le nécessaire à créer une oeuvre magistrale dans le Mercator. Certaines études sont nécessaires, qui peuvent dure de 10 à 20 ans…
C’est clair que le basique de la culture actuelle n’en a pas beaucoup besoin. Tout le monde s’y reconnaît parce que tout le monde pourrait le faire avec les outils gratos qu’on trouve sur Internet et qu’on peut mettre sur le PC en 37,5′ »28, et trois accords de guitare. La culture musicale française est nulle à l’école, on est un pays littéraire. En tant que pays de culture fondamentalement communiste depuis 1789, la musique est encore considérée ici comme le fait d’une bourgeoisie éduquée. Je sais, j’en viens. Elle est donc une culture que le pays et l’Education Nationale refuse fondamentalement et qui est pus le fait de l’enseignement privé, de la culture familiale, même si les conservatoires français sont de très haut niveau. Mais allez voir la « reproduction de élites » en ces lieux, c’est affligeant, sauf quand il s’agit d’apprendre aux élèves les conneries (communistes) de l’art contemporain, adeptes du « nouvel homme » donc du « nouvel art ». D’où le shisme typiquement français entre art « contemporain » étatique et art « populaire » issu du marketing anglo-saxon. Aux USA, en Allemagne, en Angleterre, il n’y pas de frontières entre les arts. A Londres, classique, cinéma et variété, rock sont enregistrés dans les mêmes studios et sont interprétés par les mêmes musiciens. Le LSO enregistre les bandes son du cinéma et de la variété et est aussi le meilleur orchestre du monde pour le classique et le XXè siècle. C’est une question de mentalité. Vous ne verrez jamais cela en France. Certains orchestres français classiques font de la variété ou du cinéma pour l’alimentaire. Mais ils sont très rares, uniques. c’est une question de culture, et le mépris élitiste n’est jamais loin. La culture de la musique ! La France a fait naître de très grands musiciens, mais comme toujours, c’est aussi historique, il ont été (et le sont toujours) obligés d’aller chercher la notoriété ailleurs.
Le débat récurent (qui récure les oreilles des débatteurs) est sempiternellement le même, que l’on soit à l’époque de l’Internet ou auparavant. Là encore, il y a nécessité de relire l’histoire de l’art en France. Pas le Mercator.
Personne ne confond pourtant la Tour Eiffel avec une Maison Phénix. Les oreilles doivent subir, en France , la même éducation que les yeux. Car il y a un état carencé global très avancé.
Un patrimoine culturel qui a plus de 100 ans d’existence, la France est un musée, le ministère de la culture a tout défriché il n’y a plus rien qui pousse. Les talents français en musique aussi vont se produire ailleurs.
Les bourges vous emmerdent.
http://www.lepoint.fr/culture/les-gens-intelligents-n-ecoutent-pas-beyonce-30-01-2014-1786132_3.php
http://www.pressemag.com/jean-pierre-mader-et-jean-luc-lahaye-suspectes-detre-les-daft-punks/
Le journaliste à fumé la moquette. 3 seconde de Google et on a leurs nom, visages et interview filmé.
Bon moi j’ ai aimé les 3/4 d’ heures en compagnie de Jeanine Reis ( pardon d’ écorcher le nom ) sur Fr Musique le samedi 25 /janv à 11 h étonnez moi Benoit
Je vous le conseille à tous ça calme ……