Une indécence d’État

Les hommes politiques français ont créé en 30 ans une situation de crise profonde et permanente du pays.

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Une indécence d’État

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 1 février 2014
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Par Philippe Robert.

ElyséeLa perte tragique de décence qui, actuellement, affecte cruellement la France du haut en bas de l’État en agressant la société civile présente un risque majeur d’éclatement de la nation ; une situation de crise profonde et permanente créée en à peine trois décennies par la trahison de nos élites de tout poil.

Depuis que les socialistes, usant sans barguigner d’arguments démagogiques, ont ravi le pouvoir à la droite en déroute, les hautes valeurs qui ont présidé à la supériorité, aujourd’hui perdue, de l’Occident et de la France sont bafouées en accéléré au nom d’une pseudo-République des temps nouveaux.

Ainsi, la présomption fatale définie par Friedrich Hayek comme étant une fatale erreur intellectuelle qui, d’entrée, invalide la pensée socialiste bat-elle son plein en France avec des effets dévastateurs dont l’intensité, inconnue ailleurs en Europe, se propage à travers le pays à l’instar d’une onde de choc.

Philippe Nemo1 : « Les vrais dépositaires du pouvoir souverain sont donc en France, désormais, l’Élysée et les « partenaires sociaux », représentant respectivement 12,5% des électeurs et 5 à 10% des salariés… La souveraineté du peuple est purement et simplement ignorée et forclose. »

Ce constat vaut pour la France d’aujourd’hui comme pour celle d’hier, impliquant alors que toutes les alternances régulièrement intervenues depuis trente ans n’ont eu, pour véritable aboutissement, qu’une aggravation sans cesse accrue des atteintes portées à l’État de droit jusqu’à son paroxysme d’aujourd’hui.

« Les gens qui défilaient hier n’avaient qu’un point commun : ils ne supportent plus Hollande. Ils lui reprochent son incapacité face au chômage, face aux déficits, face à la baisse des revenus des Français, face au délitement de l’État mais aussi, et sans doute plus encore, sa volonté de changer nos lois, nos mœurs, notre morale. »

Ainsi s’exprime Thierry Desjardins dans un article publié sur le site de Claude Reichman et intitulé : « Cette vague populaire qui annonce la tempête » que le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, va finir à lui tout seul par déclencher à force de s’inspirer des événements de Kiev, en Ukraine, pour la dompter !

La nouveauté réside dans le fait que les participants à la manif’ du 26 janvier dernier provenaient de tous les horizons de la société civile, du meilleur comme du pire ; un état de fait qui me conduit à penser que Hollande et sa clique auront finalement réussi, au-delà de toute espérance, à réveiller la Belle au bois dormant.

Enfin, le pacte de responsabilité dont les modalités sont présentées aux syndicats pour approbation me paraissent plus relever d’une tentative politicienne d’évitement que d’une vraie prise de conscience libérale. Sans doute espère-t-on encore, en haut lieu, s’éviter ainsi une humiliante intrusion du FMI de Mme Lagarde.

  1. Philippe Nemo : La France aveuglée par le socialisme (François Bourin éditeur, novembre 2011)
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  • euh, cela fait plutôt 40 ans, avec l’avènement de l’Enarchie à la présidence de la république : c’est à ce moment là que le déficit étatique commence sa longue marche, que l’on fait sauter les garde fous moraux de la société (avortements, facilitations du divorce…), que l’Etat commence à se mêler de tout.

  • Je crois sincèrement qu’ils se sont retrouvés au pouvoir parce que sarko avait merdé, mais qu’ils n’en veulent pas, ils assument simplement d’être le premier parti de gauche.
    On fait mal un travail, quand on n’a pas envie de le faire. Et c’est leur cas, il me semble.
    Ils cherchent juste à maintenir leur position de nanti de moins en moins justifiable dans le monde d’aujourd’hui, et surtout au regard de la médiocrité de leur gestion.

    Toutes leurs actions ne sont guidées que par des besoins politiciens, aucun acte réel pour aider la société soit économiquement, soit même socialement, seuls leurs besoins sont gérés.

    Ils ne représentent qu’eux-même.

  • C e qui arrive en France pose le problème de fond suivant: comment a) organiser le choix de ceux qui exerceront le pouvoir b) quelles seront les bornes de ce pouvoir.
    Avec le système « one man, one vote » (ou man est pris au sens générique), et la constituion de la Vème qui est une monarchie élective, on ne peut qu’aboutir à la situation actuelle. Cela ne dépend pas des hommes et femmes au sommet. A moins d’un véritable homme d’état, comme nous n’en avons à peine qu’un par siècle, la conjonction de la démocratie (soeur jumelle de la démagogie) , d’une monarchie élective et d’une idéologie de l’état providence ne peut que donner la catastrophe actuelle, aggravée un peu, mais un peu seulement, par les clowns qui croient nous gouverner actuellement.
    Si cette analyse est correcte, rien d’autre qu’une révolution, sans doute venue de l’extérieur, ne pourra remettre totalement les choses à plat, car c’est tout le sytème qu’il faut réformer.

    • Gerldam: « la conjonction de la démocratie »

      Laquelle des 120’000 lois et 400’000 décret le peuple à voté qui justifierait ce qualificatif de « démocratie » ?

      Restons en à monarchie élective.

  • Plus de discussions.Plus de débats. Plus de « réformes ». Les manifs ne servent à rien. Les élections ne servent à rien.

    La réalité est brûlante : une petite mafia, privée, défend ses intérêts contre la majorité, en se déguisant sous les oripeaux du service « public ».

    Ils nous mènent une guerre sans merci.

    Il faut donc :
    -d’abord prendre conscience de cette violence
    -et ensuite rendre coup pour coup

    Mettons-les en faillite

    L’argent, le fruit de la rapine (taxes, dettes), est l’instrument de leur pouvoir. Supprimons-le, réduisons le, cela réduira mécaniquement leur pouvoir de nuisance.

    Tout le reste est une perte de temps, de sens.

    Il faut accepter de nous affaiblir, beaucoup, nous l’hôte, pour définitivement faire la peau du parasite.
    Il faut tuer le parasite. Une bonne fois pour toute.

  • La social-démocratie est à la démocratie ce que la pornographie est à l’amour : une perversion mensongère. En substituant les idéaux périmés du socialisme aux valeurs républicaines, les socialistes détruisent le pays plus sûrement qu’aucun de ses ennemis n’a jamais pu l’espérer. Interdire le socialisme est nécessaire et suffisant pour sortir ce pays de sa crise.

    • interdire le socialisme ne reviendrait-il pas à l’heure actuelle à interdire tous les partis de france ?

      • Plaisante perspective, n’est-ce pas ? 😉

        il ne s’agit pas d’interdire de penser le socialisme mais interdire la possibilité de l’imposer à autrui. Si des faibles d’esprit veulent perdre leur temps avec l’idéologie périmée, pourquoi pas ? C’est leur liberté. Mais que cela reste leur problème, la loi devant faire en sorte qu’ils ne puissent plus réduire en esclavage leurs contemporains, à l’instar de n’importe quel autre acte criminel.

        Il est infiniment plus efficient d’interdire l’application pratique du socialisme, en organisant la criminalisation des dérives politiques : interdiction des dettes publiques, interdiction des dépenses sociales, plafonnement constitutionnel des dépenses de l’Etat à un faible pourcentage du PIB, limitation constitutionnelle des compétences de l’Etat aux fonctions régaliennes, mise en concurrence sans compromis des secteurs collectivisés (éducation, retraite, santé, logement, énergie, transports, culture), etc.

        Il est temps d’extirper le parasitisme socialisme pour restaurer la démocratie.

        • oui mais les socialistes ont été élu, donc ils gouvernent … si cela ne te convient pas, tu peux aller en iran ou en syrie ..

          • Ah, l’obsession socialiste pour les rapports de force primitifs ! Il y avait longtemps qu’un primitif n’était pas venu baver sa haine !

            Décidément, le socialisme est totalement incompatible avec la civilisation humaine.

  • Coût global de la classe politique française : 15 milliards d’euros par an !
    C’est tout de même curieux qu’aucun journaliste n’ose se pencher sur ce problème tout aussi grave et opaque que le financement des syndicats (voir le rapport Perruchot). Pourquoi par aussi un rapport sur le financement de la Cour ?

  • Les cons ça osent tout… définition qui devrait figurer en introduction des livres de psycho et sur les frontons des édifices nationaux. Prenons Montebourg, voilà un type qui n’a jamais rien foutu de sa vie et qui a du investir peut-être dans un stylo Bic, qui donne des leçons à Mittal qui fait vivre directement un million de personnes au moins et si ces affaires marchent bien… le nombre devient vite phénoménal. Il remet le couvert avec Taylor, oui vraiment les cons ça osent tout même à nous prendre pour des cons !

  • Ce qui me consterne dans ces commentaires est que nous avons toujours des doléances envers quelqu’un d’autre sans jamais nous remettre en cause nous même!
    Les « ce sont nos dirigeants » de droite ou de gauche (comme si celà avait encore une grande résonnance) qui sont les responsables!!!! NON, nous sommes responsables de nos propres turpitudes en votant pour celui-ci car il va me donner ceci ou celà, car il va me trouver qui un job qui un appartement, ….;
    Cessons ces petits jeux à effets immédiats pour une vision à plus long terme et nous éviterons les Balkany, Dassault et compagnie!!
    Reprenons nos esprits

    • Si vous croyez encore en la parole des hommes politiques, il serait souhaitable de vous remettre en question, je pense.

    • J’étais un peu désespéré jusqu’à votre commentaire @Jeffic.

      Dans beaucoup de grandes villes, des jeunes générations arrivent au pouvoir : Nantes ( 3 candidates trentenaires), Paris itou.

      Mais que dire des Marseillais qui vont réélire pour la nieme fois mr Gaudin ( je n’ai rien contre lui)…

  • Cela me fait penser aux apparatchiks d’ex URSS …Une indécence commune…

  • la france ira mieux le jour ou : elle aura à sa tête quelqu’un qui a les mains propres , qui ne doit rien à personne , et sur qui aucun chantage ne pourra avoir de prise puisque cette personne sera honnête ; l’avidité du pouvoir et de l’argent est un fléau , et tout nos élus ou presque sont touchés par cette maladie insoignables à ce jour ; perso , je ne suis pas sure que cette personne existe , mais on peut toujours espérer ;

    • marie : « la france ira mieux le jour ou : elle aura à sa tête quelqu’un qui a les mains propres »

      Moi aussi je fais ce rêve des fois et j’en ris quand je me réveille. 🙂

      Comme la concentration des pouvoirs dans quelques mains donnent les mêmes résultats partout on n’a rien inventé de mieux que la démocratie directe pour diluer ce pouvoir.

      Directe ça ne veut pas dire représentative comme en France, ce qui revient à voter pour donner tous les pouvoirs à quelques personnes. Cela ne mérite pas le nom de « démocratie » mais plutôt celui de monarchie élective.

      Les pays les mieux gérés à long terme sont les plus démocratique (au sens participative).

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