Crise en Argentine : avec 100 pesos t’as plus rien !

Le cas argentin nous enseigne ce qu’est une crise de solvabilité de l’État et ce qu’est une crise monétaire violente avec dévaluation massive.

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Liasse de billets de cent pesos argentins (Crédits Alex Proimos, licence Creative Commons)

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Crise en Argentine : avec 100 pesos t’as plus rien !

Publié le 4 février 2014
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Par Charles Sannat.

100 pesos argentine

Ceux qui s’intéressent un peu à l’économie se souviennent certainement de la crise argentine du début des années 2000 qui avait mené ce pays moderne à une faillite retentissante plongeant les Argentins dans une misère noire.

Le cas de l’Argentine est passionnant notamment parce que c’est un pays moderne aux standards que nous qualifierons pour plus de simplicité d’occidentaux. En Argentine, vous avez des transports en commun, de grandes métropoles, une véritable industrie, vous avez même des hôpitaux, de l’électricité, Internet et le e-commerce qui, comme partout, est en pleine expansion. L’Argentine, c’est l’Espagne, la France ou l’Italie. C’est non seulement un beau et grand pays avec une population parfaitement éduquée, mais c’est en réalité, un pays qui fonctionne d’une façon très similaire à la nôtre, aux nôtres.

C’est précisément pour ces raisons qu’il est aussi passionnant d’étudier ce cas qui nous renseigne, hélas pour nos amis Argentins, d’une manière très précise sur ce qu’est une crise de solvabilité de l’État, sur ce qu’est une crise monétaire violente avec dévaluation massive. Étudier le cas argentin permet des extrapolations assez évidentes sur ce que pourrait être notre quotidien en cas de crise économique monétaire ou de solvabilité. Ce pays, véritable laboratoire de la crise économique, nous permet de cerner avec précision les conséquences concrètes et c’est bien ce qui en fait tout l’intérêt.

Comme certains le savent sans doute, la situation là-bas est redevenue en quelques jours très délicate même si cela date en réalité de 2001 puisque cette faillite argentine n’a en réalité toujours pas été véritablement digérée, disons simplement que depuis quelques semaines rien ne va plus en Argentine.

Alors aujourd’hui, je vous propose un petit voyage dans la presse de ce pays d’Amérique du sud, avec des informations fraîches.

Première conséquence : l’inflation

Une inflation très forte qui fait augmenter très brutalement les prix, rendant inaccessibles de nombreux produits pour la plus grande majorité des ménages dans la mesure où les prix montent… mais pas les salaires ! Vous voyez avec l’article ci-dessous l’érosion rapide du pouvoir d’achat d’une monnaie purement papier,  fiduciaire.

Je vous traduis ici quelques lignes de cet article de La Republica, grand quotidien argentin.

« Que pouvez-vous acheter avec 100 pesos aujourd’hui ? Le billet de banque de la valeur la plus élevée en Argentine ne suffit même plus pour désormais acheter un CD. La liste des produits « inaccessibles » s’étend et va des produits alimentaires aux billets de cinéma populaires sans oublier aussi quelques fromages et morceaux de viande. Dans l’habillement, les chaussettes et sous-vêtements les plus simples sont encore en dessous de cette valeur. Les hausses de prix sont largement répandues, le billet de 100 pesos perd tous les jours du pouvoir d’achat et est de moins en moins efficace au moment d’acheter des biens et services.

Pour la crème glacée, le prix au kilo est désormais de plus de 130 pesos dans certaines chaînes. Cet article se poursuit en donnant toute une liste de produits dont le prix explose pour se terminer par une comparaison justement avec la valeur du plus gros billet européen, celui de 500 euros, en donnant la conversion en peso argentin à savoir 5 650 pesos au taux officiel et 8 850 pesos sur le marché parallèle… seul endroit où vous procurer les précieuses devises étrangères pour sauver ce qu’il reste de votre épargne ! »

Avec 100 pesos t’as plus rien !

Il y a une bonne façon de cerner assez rapidement la situation économique d’un pays en particulier en cas de problèmes monétaires. Il suffit de prendre le plus gros billet en circulation, pour nous ce serait un billet de 500 euros, et de regarder le pouvoir d’achat conféré par la coupure la plus importante. Mais cela fonctionnerait parfaitement pour nous, Français, également avec un billet de 50 euros, qui est la plus grosse coupure réellement utilisée, nous avons rarement des billets de 100 ou 200 ou même 500 euros, les banques françaises ne les mettant tout simplement pas ou presque pas en circulation.

Bref, en Argentine, le plus gros billet est celui de 100 pesos, et mon petit doigt me dit que, hélas, ils vont devoir certainement en imprimer un d’une valeur plus importante prochainement si les autorités monétaires n’arrivent pas à reprendre le contrôle de la situation.

Deuxième conséquence : pénuries dans le secteur médical

Les fournitures nécessaires font appel très majoritairement au marché international et à des fournisseurs partout à travers la planète. Le secteur médical se retrouve très rapidement face à des pénuries de plus en plus importantes, puisque l’incertitude monétaire entraîne l’impossibilité de commercer avec l’étranger.

Les hôpitaux et cliniques signalent une situation dramatique après la dévaluation

C’est ce que nous apprend cet article de La Capital, qui revient sur les conséquences dramatiques en matière d’accès aux soins de cet effondrement du peso argentin. En effet, les prix des fournitures biomédicales ont augmenté de 45 % en quelques jours et les modalités de paiements ont également été durcies, les fournisseurs internationaux demandant à être payés immédiatement et en dollars américains.

Les pénuries guettent et les responsables des services sanitaires sont très inquiets de la fonte rapide des stocks qui, sans remplacement immédiat, constitue un très grand danger.

Troisième conséquence : les prix des produits de la vie courante explosent

Là encore, cet article de Iprofesional montre que l’ensemble des produits de la vie courante voient leurs prix exploser à la hausse, y compris même si c’est dans une moindre mesure pour les produits locaux. Avec la mondialisation, plus rien ou presque n’est aujourd’hui 100 % local. Même pour l’agriculteur qui va cultiver en Argentine, il lui faudra des semences Monsanto américaines, des engrais chimiques européens, du pétrole saoudien pour faire tourner ses tracteurs. Résultat, une baisse rapide de la valeur de la monnaie se transmet presque immédiatement à l’ensemble de l’économie. Une fois la perte de confiance établie, la spirale infernale est très difficile à stopper, et tout cela se termine en hyperinflation.

Les supermarchés préviennent que les fournisseurs vont augmenter les prix !

Pour les prix de l’alimentaire, la chambre des supermarchés vient d’avertir que les prix allaient très fortement augmenter avec une moyenne d’au moins 10 %, ce qui est inférieur à la dévaluation actuelle du peso dans la mesure où beaucoup de produits alimentaires sont produits localement et ne proviennent pas de l’étranger. Dans certains cas (nombre non précisé), les augmentations de prix iront jusqu’à 30 %.

Quatrième conséquence : arrêt rapide des activités industrielles et commerciales

Elle entraîne évidemment la faillite de très nombreuses entreprises, suivie par une montée rapide du taux de chômage et ses cohortes de misère et de pauvreté. Une crise monétaire c’est toujours, toujours catastrophique pour les vrais gens de la vraie vie, c’est-à-dire nous, dans la mesure où les peuples ont de tout temps été les variables d’ajustement de nos grands mamamouchis. Et vous allez le voir, ici comme ailleurs, sous nos latitudes comme les autres, ceux qui s’enrichissent sont hélas… toujours les mêmes !

Les concessionnaires automobiles disent que le secteur est paralysé

Le chef de la Chambre de commerce automobile a averti que le secteur est paralysé et a exprimé sa préoccupation sur l’incertitude de prix après la dévaluation du peso de 20 % confirmée par le gouvernement la semaine dernière. Le directeur a expliqué que les principaux problèmes sont l’incertitude de la valeur des voitures neuves et surtout… l’impossibilité d’établir des chiffres ou des prix !

Les prix des véhicules neufs sont donc en train d’augmenter entre 5 % et 20 %. Le journal rapporte que l’un des rares modèles qui peut être trouvé pour moins de 100 000 pesos est la Renault Clio Mio, qui est vendue dans sa version cinq portes Confort à 98 000 pesos.

Cinquième conséquence : la crise profite aux banques

Il ne faut jamais croire que les banques n’ont pas intérêt aux crises. En réalité, les crises permettent aux banques et aux spéculateurs internationaux de rafler à très bas prix des actifs de grande qualité qui leur rapporteront beaucoup d’argent.

Les banques sont les grandes gagnantes de la dévaluation

C’est un article tout chaud du jeudi 30 janvier 2014 du journal argentin Contexto qui nous explique que les grands gagnants de cette dévaluation sont en fait des gagnantes puisqu’il s’agit des banques qui ont pu parfaitement anticiper cette dévaluation de la devise argentine, comme en témoigne a priori l’évolution avant la dévaluation du marché des futurs ; ce qui signifie qu’il y aurait eu quelques fuites permettant aux banques de profiter de gains d’environ 30 %,

Alors… fuite gouvernementale ou crise monétaire créée de toutes pièces par les banques elles-mêmes ? Il est à ce stade encore très difficile de le dire avec certitude, mais je penche pour la deuxième solution, à savoir qu’il s’agit d’une attaque orchestrée de la finance internationale contre le peso argentin mais pas uniquement, puisque actuellement aussi bien le réal brésilien que la livre turque ou encore le rouble russe subissent des attaques importantes sur leurs monnaies respectives sur fond de réduction des injections de liquidités de la Fed !

Conclusion

En fait, il faut toujours chercher à savoir quel est le moment le plus opportun pour créer une crise financière, en général pour ne pas dire toujours, ce sont les banques centrales – en particulier la Fed, la Banque centrale américaine, qui je le rappelle est détenue par les banquiers privés de Wall Street – qui donnent le coup d’envoi des soldes sur les actifs soit en augmentant les taux d’intérêt, soit en réduisant comme c’est le cas aujourd’hui les injections de liquidités.

On nous explique que cela est toujours fait dans l’intérêt économique de la nation, mais cela n’est pas aussi évident qu’il n’y paraît, notamment parce que les banques centrales créent également les bulles financières par des politiques très accommodantes.

Il y aurait de multiples façons de rendre l’évolution économique beaucoup plus linéaire.


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  • « La Fed, la Banque centrale américaine, qui je le rappelle est détenue par les banquiers privés de Wall Street. »
    Oh non… Pitié Charles !

  • Il est clair que certaines monnaies particulières sont attaquées et pas d’autres. Ca aurait vraiment été intéressant de savoir comment, et par qui.

    La Russie est rarement attaquée mais elle a été très présente dans le conflit syrien, surtout en bloquant l’initiative honteuse américaine. Serait-elle entrain de payer le prix?

    Avant que les monnaies européennes s’agrègent autour de l’Euro, beaucoup de monnaies européennes étaient attaquées, ça aurait vraiment été intéressant de savoir comment et par qui aussi.

    • Par qui ? Par le monde entier, à commencer par les habitants du pays concerné eux-mêmes qui ne veulent plus de la monnaie de singe de leur Etat obèse et corrompu ! Ceci dit, « attaque » n’est pas le mot qui décrit correctement la réalité : il s’agit plutôt de défiance et de fuite.

      Les marchés (la population, nous tous) n’attaquent pas une monnaie. Le mot exact est « régulation ». Les marchés régulent les décisions politiques stupides, comme pourrait être sanctionné le retour au franc si jamais la Pen était en situation de nous l’imposer. On notera ici que si MLP souhaite vraiment être élue, elle doit renoncer officiellement à toute prétention en la matière. Au fond, si elle ne renonce pas au franc, c’est que la Pen ne veut pas être élue et souhaite rester indéfiniment dans l’opposition.

      Les marchés sont la régulation spontanée. Les politiques qui tendent à contrôler les marchés créent du désordre, car elles réduisent la régulation. Le défi du XXIe siècle n’est pas le contrôle des marchés mais bien le contrôle des Etats, donc la limitation de leur pouvoir de nuisance.

      • Oui, en effet le terme « attaque » est devenu totalement… obsolète, mais surtout trompeur.

        « Attaque » renvoie à la belle époque, ou George Soros pouvait mettre la Banque centrale anglaise en échec et mat.

        Mais c’était… il y 25 ans… Une éternité. C’était le bon vieux temps.

        Aujourd’hui, tout est bouleversé.

        Quand la BOJ par exemple lance son énième QE force 4, avec l’appui et à la demande d’Abe le fanatique… et parvient à faire baisser massivement le YEN… c’est bien une « attaque », mais absolument pas du « marché »

        En clair aujourd’hui, les banques centrales constituent les marchés. En tout cas, pour les grandes devises

        Pour les petites, là bien entendu, les fondamentaux demeurent : gouvernements cinglés, incompétents et arrogants (Vénézuéla, Argentine), économies mal diversifiées, bulles, etc.

        Bref, le mot « attaque » est souvent utilisé par les gauchistes qui n’y comprennent rien pour dénoncer les vilains « spéculateurs capitalistes ».

        Simples d’esprit….

        Voilà pourquoi il est urgent de mettre ce mot entre guillemets… Voire même à la poubelle.

        • On pourrait presque dire que Soros a contribué à la création de l’euro, du moins à l’accélération du processus.

        • Les marchés n’ont que deux moteurs : l’appât du gain facile, et la frousse carabinée dans tous les autres cas. Il est donc facile de s’en accommoder : ne pas leur offrir de bénéfices sur un plateau, et éviter de les effrayer.

        • @Christophe, j’ajouterai à ta liste: croissance forte mal maîtrisée, par des gouvernements incapables de diriger un navire qui prend de la vitesse, explosant ainsi en plein vol.
          La croissance est une bonne chose, encore faut il la maîtriser.

    • le rouble a été  » attaqué  » , déja, en 1998, si ma mémoire est bonne.

    • Attaque? Vous délirez, c’est juste que les argentins ne font pas confiance à leur monnaie et épargne en monnaie étrangère, asséchant, malgré la balance commerciale positive, le marché des devises pour l’activité productrice.

  • On est sur Contrepoints ou Libé là ?
    La finance internationale ? Vous êtes au courant de toutes les politiques de restrictions mises en place par l’Argentine ? Chercher un bouc émissaire sans visage c’est toujours facile, ça évite de penser.
    Concernant la Fed elle fait ce qu’elle a à faire et c’est très bien : réduire l’assouplissement monétaire lentement mais sûrement. Si les pays émergents sont trop faibles pour tenir d’eux-mêmes c’est uniquement leur faute, ceux-ci étant fortement corrompus et ayant un manque criant d’infrastructures, ainsi qu’un état trop présent.

  • Donc pour vous il faut que la Fed continue d’imprimer des dollars ??
    A propos, la couronne norvégienne et le franc suisse sont OK. Comment se fait-il ??

    • Parce qu’ils évoluent dans une zone monétaire optimale: libre circulation des personnes, homogénéité du tissus économique, budget de l’état et des grandes entreprises distribués à l’échelle de la zone monétaire.

  • Je vis en Argentine depuis 10 ans.
    Si attaque il y a (ça reste á voir), celles-ci sont rendues possibles grâce l’absolu médiocrité du gouvernement en place qui n’en touche pas/plus une.

    De toute façon avec le gouvernement argentin, la faute est aux oligarques, á l’empire américain, aux agriculteurs, á la classe moyenne, etc… MAIS JAMAIS: JA_MAIS!!! la faut du gouvernement.
    5 ans que l’on vit avec plus de 20%d’inflation par an.

  • L’Argentine repose sur l’exportation de ressources agricoles dont le cours varie très fortement et très rapidement. De fait la valeur du peso va forcément s’apprécier et se déprécier rapidement, ce qui rend peut fiable cette monnaie. Malgré une balance commerciale très positive, la balance des paiements est très négatives, ce qui est typique des pays d’Amérique latine où la population locale ne fait pas confiance dans la monnaie. On peut citer par exemple le Vénézuela est dans une situation proche, la balance commerciale est très positive, mais la balance des paiements beaucoup moins: si le cours du pétrole s’effondre, la balance va passer négative, et la monnaie locale va s’effondrer. Le Brésil est lui aussi dans les choux: exportateurs nette mais balance de paiement minable.

    Il n’y a qu’une solution: contrôle des changes. Il s’agit clairement d’un échec des mécanisme du marché monétaire provoqué par un trait psychologique difficile à traiter par des orientations politiques.

    • les balances commerciales et des paiements n’ont absolument aucune importance. Économiquement elle ne signifient rien, n’explique rien.
      Tout au plus peuvent-elles, parfois, être expliqué par la structure économique et démographique du pays.
      si vous voulez savoir comment un pays évolue, regardez plutôt le PIB marchand par habitant :
      Dans tous les cas l’inflation, et l’hyperinflation, SUIVENT et sont causées par, un recul ou un effondrement de la production et du PIB marchand, avant de l’amplifier

  • C’est une blague cette histoire de finance internationale? On se croirait sur Libé.

    Mr. Sannat, regardez de plus près la gestion du pays par C. Kirchner. D’un côté, elle fait tourner la planche à billet, de l’autre elle instaure un système de contrôle des prix draconien en espérant juguler l’inflation créée.

    http://online.wsj.com/news/articles/SB10001424052702303773704579270312124410066

  • Je vois pas trop pourquoi le terme attaque fait tant réagir alors qu’il s’agit d’un terme technique. Par contre « La Fed, la Banque centrale américaine, qui je le rappelle est détenue par les banquiers privés de Wall Street. » me semble bien plus suspect……

  • L’auteur au lieu de pleurnicher sur le fait que « ceux qui s’enrichissent sont hélas… toujours les mêmes » devrait investir en Argentine ses propres deniers et « rafler à très bas prix des actifs de grande qualité » qui lui « rapporteront beaucoup d’argent ». Il pourra alors distribuer cette manne à l’association caritative de son choix. Cela semble si facile !

  • « en particulier la Fed, la Banque centrale américaine, qui je le rappelle est détenue par les banquiers privés de Wall Street »

    Oups, me suis-je donc trompé, et suis-je en réalité sur un article de Mediapart??

    Ah non.

    Non franchement, les élucubrations sur Wall Street… Les bons vieux poncifs, les mythes qui ont la vie dure. Un problème? ——> Wall Street! Votre chat s’est coincé le cul dans la gouttière?——> Wall Street! Vos hémorroïdes vous font souffrir? ——> Wall Street!

    On se croirait dans une vieille pub…. Cela démontre surtout une certaine méconnaissance des marchés.

    D’autant que parler « des banquiers de Wall Street »…. On croirait le discours du partisan FDG n’ayant jamais lu quoique ce soit d’autre que les discours de Melenchon….
    Et bientot on nous renverra à la figurine la vieille image du juif éternel, à Wall Street, habillé en illimunati….

    • Au passage, je trouve étrange de souhaiter plus de linéarité dans le marché et en même critiquer le fait que ce soit toujours les mêmes qui s’enrichissent. Déjà, cette dernière affirmation est fausse. Sauf dans les pays comme la France qui, justement, ont voulu instaurer une certaine linéarité, gardant les riches très riches, et bloquant les autres dans leur fosse à purin.

      Car c’est ce qui fait que ce ne sont justement pas toujours les mêmes qui gagnent, le caractère cyclique des marchés. Il suffit de voir les chiffres américains pour se rendre que beaucoup de riches passent à la trappe à intervalle régulier. Et d’autres prennent leur place. Et ainsi de suite.

      Mais allez donc rencontrer vos « banquiers de Wall Street » et donnez leur votre façon de penser!

  • Un article très decevant.

    « La Fed, qui je le rappelle est détenue par des banquiers de Wall Street », le journalisme économique version Gala et Voici.

    Il n’y juste aucune finesse d’analyse, comment pouvez-vous classer la « seule » difficulté d’approvisionnement comme une des cinq grandes conséquences de la crise monétaire?

    Votre article vaut, au mieux, la dissertation d’un élève moyen fraichement entré en classe préparatoire, et encore la connaissance y est plus pointue

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