Venezuela : comme partout ailleurs, le socialisme mène à la pénurie

Pénuries de papier hygiénique et de denrées alimentaires de base au Venezuela.

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Venezuela : comme partout ailleurs, le socialisme mène à la pénurie

Publié le 5 février 2014
- A +

Par David Boaz.
Un article du Cato Institute.

Au bout de 15 ans, la révolution socialiste de Hugo Chavez atteint finalement l’une des réussites typiques du socialisme : la pénurie de papier hygiénique. Le Washington Post raconte :

CARACAS, Venezuela  — Dans la septième allée, entre les couches et l’assouplissant, les rêves socialistes du regretté président du Venezuela Hugo Chavez semblaient en lambeaux, comme l’affiche pour le papier toilette.

Les salariés du supermarché Excelsior Gama avaient déposé un tas de paquet de six rouleaux de papier toilette extra doux si imposant qu’il bloquait quasiment l’allée. En remplir les rayons n’aurait eu aucun intérêt. Sitôt le bruit répandu que les rouleaux tant attendus étaient arrivés, et malgré la restriction imposée par l’État d’un paquet par personne, la queue à la caisse s’est allongée jusqu’au rayon crèmerie du fond du magasin.

« C’est tellement déprimant » nous dit Maria Plaza, une avocate de 30 ans, qui a dû attendre une heure et demie.

Pourquoi est-ce toujours le papier toilette ? Je comprends qu’une économie mal coordonnée n’arrive pas à produire des biens aussi complexes que des ordinateurs ou des voitures – souvenez-vous de la Lada soviétique, de la Trabant est-allemande ou des voitures américaines rutilantes des années 50 encore en service dans les rues de La Havane. Mais est-ce vraiment difficile de produire du papier toilette ?

Non pas que le papier hygiénique soit la seule marchandise en rupture de stock :

Chaque jour, l’arrivée de nouvelles marchandises à Excelsior Gama conduit les Vénézuéliens à se ruer dans le magasin : pour de la farine, de la viande, du sucre. Les salariés du magasin et les agents de sécurité se servent en premier, ralentissant les lignes de caisses, avant de barricader les portes afin de contenir la foule à l’entrée.

En attendant, tant que vous accusez les Américains, les capitalistes, Emmanuel Goldstein, vous pouvez conserver le soutien d’une bonne partie de la population :

« Les propriétaires du magasin le font exprès, pour augmenter les prix » s’exclame Marjorie Urdaneta, une partisane du gouvernement qui déclare croire Maduro quand il accuse les entreprises, complices des puissances étrangères, de mener une « guerre économique » contre lui.

« Il devrait dire aux magasins : rendez ces articles disponibles — ou sinon », ajoute-t-elle.

img contrepoints010 ChavezLe régime s’attribue le mérite de ce qu’il peut, s’assurant que les produits vendus par les entreprises récemment nationalisées portent de petits symboles en forme de cœur avec la mention « Made in Socialisme ».

Les files d’attente devant les magasins devraient porter les même symboles.


Sur le web. Traduction : NN pour Contrepoints.

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  • J’ai un copain qui a fait fortune au Venezuela. Il vend des pancartes avec marqué « Pas de viande » dessus. Il les vend comme des petits pains.

    Plus sérieusement, les voisins du Venezuela feraient bien de se préparer à recevoir des milliers d’immigrants.

  • Que font-ils donc de tout ce papier toilette s’ils ne mangent pas ?

  • Une pensée émue à tous (les traditionnels) gogos, gauchos, bobos et plus fondamentalement tous les crétins qui chantaient les louanges du « Commandant » Chavez.

    Et avant lui, le « Sous Commandant Marcos » (marrant cette fascination morbide qu’on les gauchistes pour les milis tropicaux). Et avant lui, le Che, le Lider Maximo etc.

    Rien ne change, les mêmes causes produisant toujours les mêmes effets.

    Et en matière de bêtise, veule, crasse qui colle aux semelles, nos bobos français en tiennent une sérieuse couche.

    Quand aux pauvres venezueliens… eh bien… rien.

    Ils sont responsables -la majorité d’entre eux- de ce désastre.

    Alors qu’ils se taisent. Qu’ils ferment leur grande gueule. Et qu’ils souffrent. En silence.

    Sous des montagnes de PQ.

  • C’est bien, ça donnera un bel exemple de ce qu’il faut pas faire, et que le socialisme n’est pas adapté au monde moderne.

    • Si le packet d’expériences passées, massacre, pénurie, pillage de masse, génocide imputable au socialisme/communisme n’ont aucunement changé la perception des idiots utiles, un seul de plus ne changera rien. C’est un désastre humain inutile de plus.

  • Et dans quelques années on entendra les militants du FDG ou les fans d’Alain Soral et de son parti nous expliquer que la ruine du Vénézuela est due à une conspiration Americano-sioniste.

    • Il faut avoir autant de merde dans les yeux pour voir qu’il n’ y a pas de conspiration américano-sioniste que de croire que le socialisme est une bonne doctrine.

  • Si ce que vous dites est vrai, pourquoi la population tarde à se soulever ? Les grecs, les espagnols, les brésiliens ou les cambodgiens n’ont pas attendu que les papiers toilettes se raréfient pour sortir ! C’est le genre de propagande que Goldman Sachs finance

    • Et qu’est-ce que la population attend pour se soulever en Corée du Nord ou en Iran ? Ou même en Chine ?

    • Mais oui mais oui, et la marmotte 😉
      Tout le monde n’a pas forcément envie de mourir ou d’assister à un bain de sang, les peuples ont des sensibilités différentes en fonction de leur culture et de leur histoire.
      Quand aux gens ils se révoltent à leur façon : en se procurant des dollars au noir, en fuyant à l’étranger, en volant (pays extrêmement dangereux)..etc…Le Vénézuela n’est pas l’Egypte, l’armée est fidèle au régime et vous pouvez être sûrs qu’ils tireraient sur les révoltés, car après tout la « racaille capitaliste » n’a pas de valeur 😉

    • Dans les PIGS, ce sont les rentiers du régime d’argent gratuit des autres qui gueulent le plus, pas ceux qui doivent leur salaire à la satisfaction des clients.

    • « C’est le genre de propagande que Goldman Sachs finance »

      Vous sortez cela d’où ?

    • parce que le vénézuela est un régime autoritaire. les opposants sont arrêtés. le régime a mis en place des milices qui font regné la terreur et pratique la politique  » tu gueules, pas de bouffe ». quand à dire que c’est de la propagande, c’est juste risible. le vénézuela est ruiné par le socialisme. il faut être de mauvaise foi pour le nier.

  • C’est bon ça, on va pouvoir recycler les bonnes vieilles blagues soviétiques. Qui eut cru qu’elles pourraient servir à nouveau ? Les gens n’apprendront jamais…
    Avant Chavez, sur la devanture de la boucherie, il y avait écrit le nom du propriétaire, Carlos et dedans, il y avait de la viande. Aujourd’hui, il y a écrit viande, et dedans il y a Carlos.

  • Beaucoup de Vénézuéliens vont faire leur course en Colombie voisine sinon le système serait tout simplement intenable et se serait déjà effondre…

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