Les économistes peuvent avoir le dénigrement facile. Ainsi, l’éminent éditorialiste du New York Times, le Prix Nobel d’économie Paul Krugman, s’est essayé à ce jeu en attaquant l’école autrichienne d’économie. Cependant, comme le montre Joseph T. Salerno dans cet article, ses arguments sont d’une simplicité affligeante. Mais pourquoi Krugman s’intéresse-t-il d’aussi près au courant autrichien ? Serait-ce parce que le Mises Institute a rappelé, d’une manière autrement plus rigoureuse, que Krugman appelait à la formation d’une bulle immobilière en 2002 ? Sur la Grande Dépression, voir aussi La Grande Dépression démystifiée.
D’abord ils vous ignorent, ensuite ils se moquent de vous, puis ils vous combattent,
et enfin vous gagnez.
— Mahatma Gandhi.
Par Joseph Salerno [*]
Traduit par l’Institut Coppet
La victoire finale s’annonce de plus en plus proche pour l’école autrichienne d’économie.
Durant le week-end du 25 janvier, le New York Times, avec un cachet intellectuel en rapide décadence et des finances en piteux état, a publié un article largement diffusé, assommant et décousu, sur Ron Paul. L’article est sorti de son sujet pour cibler le Mises Institute, foyer de longue date du courant autrichien d’économie. En réponse, Lew Rockwell a gracieusement accepté l’honneur qui était fait au Mises par le porte-parole médiatique principal du régime d’être une menace intellectuelle majeure contre l’establishment économique et l’État-Providence va-t-en-guerre.
Dans la foulée du premier article du Times, une autre attaque contre le courant autrichien a été lancée. Cette attaque provenait d’un opus édité par le keynésien trop familier Paul Krugman, dont les diatribes éditoriales ont depuis longtemps cessé d’agacer ou d’amuser. Même le titre de Krugman, « Soup Kitchens Caused the Great Depression » [NdT : Les soupes populaires ont provoqué la Grande dépression] est du recyclage. Et il apparaît encore plus désuet par l’ajout de « the AFF edition » [NdT : l’édition AFF], un acronyme idiosyncratique qui, comme Krugman est forcé de l’expliquer dans la première phrase de son texte, signifie « Austrians Founding Fathers » [NdT : Les Pères fondateurs autrichiens].
L’autrichien que Krugman attaque est Ludwig von Mises, qui est à l’origine de la théorie autrichienne du cycle économique. En fait, notre scribe blasé ne s’est pas soucié d’élaborer ses vues sur le sujet en fonction des véritables positions de Mises, mais fait reposer le contenu sur une attaque caricaturale des positions de Mises telles que présentées dans un article écrit par quelqu’un se nommant lui-même « Lord Keynes », sur le blog Social Democracy for the 21st Century: A Post Keynesian Perspective [NdT : la démocratie sociale pour le XXIe siècle : une perspective post-keynésienne]. Reprenant allègrement au premier degré les déclarations de « Lord Keynes », Krugman déclare que « von Mises, face à la réalité de la Grande Dépression, a en fait laissé tomber la théorie autrichienne des cycles économiques ».
Et quelle théorie Mises a-t-il substitué, alors ?
Selon Krugman, Mises a adopté l’opinion suivante :
Ce sont des salaires trop élevés – les syndicats ayant des exigences trop élevées, et les allocations chômage ne laissant pas les travailleurs dans un état suffisamment désespéré… C’est essentiellement la théorie républicaine habituelle, selon laquelle le chômage est élevé car nous sommes trop gentils avec les chômeurs – que les soupes populaires ont causé la Grande Dépression, comme j’aime le dire.
Mais pourquoi Krugman pense-t-il que l’explication de l’enchaînement du phénomène historique que nous sommes venus à appeler la Grande dépression doit avoir une cause unique ? Assurément le prix Nobel Krugman se souvient des bases de la micro-économie, selon lesquelles un taux de salaire au-dessus du taux d’équilibre amène un excès d’offre de travail et que l’assurance chômage entrave et ralentit le processus de recherche d’emploi – et que ces lois ne sont pas suspendues durant les récessions ou les dépressions initiées par d’autres causes. Et c’est précisément la position de Mises.
En fait, si Krugman avait pris la peine de lire attentivement « l’article fascinant » de cet obscur blog de gauche qu’il a recyclé pour son opus du New York Times, il aurait trouvé le passage suivant de Mises cité par « Lord Keynes » :
La crise dont nous souffrons aujourd’hui est également le résultat d’une expansion du crédit. La crise actuelle est la conséquence inévitable d’un boom. Une telle crise suit nécessairement tout boom suscité par la tentative de réduire le « taux d’intérêt naturel » par l’accroissement des instruments fiduciaires. […] L’absence de rentabilité de nombreuses branches de la production et le chômage d’une proportion importante de travailleurs ne peuvent évidemment pas être dus au seul ralentissement des affaires. Cette absence de rentabilité et ce chômage sont tous deux accentués en ce moment par la dépression généralisée. Mais ils sont devenus, en cette période d’après-guerre, un phénomène durable qui ne disparaît pas complètement y compris lors de l’essor économique. […] Nous voyons ainsi que le chômage, en tant que phénomène durable de masse, est la conséquence de la politique syndicale visant à faire monter les taux de salaire. Sans les aides aux chômeurs cette politique se serait effondrée depuis longtemps. Ces aides ne constituent ainsi pas un moyen pour soulager le besoin engendré par le chômage, comme le croit une opinion publique abusée. Elles sont au contraire l’un des liens de la chaîne des causes qui ont bel et bien fait du chômage un phénomène de masse à long terme.
En fait, Mises ne nie pas que la Grande dépression trouve sa source dans l’expansion du crédit. Il se servait de la théorie économique de base pour expliquer le chômage de masse prolongé et inédit comme une conséquence de la défaillance du marché du travail induite par l’interventionnisme de l’État.
Pourquoi Krugman est-il incapable de saisir une explication multi-causale d’un épisode historique complexe et comportant de multiples facettes ? Est-ce que ce serait parce qu’il est lui-même est asservi par la notion simpliste de défaillance de la demande globale comme la seule et unique cause de toutes les récessions/dépressions présentes et futures ?
En fait, les économistes commencent à redécouvrir l’explication de Mises sur le chômage de masse prolongé des années 1930.
Par exemple, l’économiste de l’UCLA Lee Ohanian dans un récent article, « What – or Who – Started the Great Depression », soutient que les politiques du président Hoover en faveur d’une hausse des salaires et encourageant le partage du travail « ont été l’événement le plus important qui a précipité la Grande Dépression » et ont résulté en « une distorsion significative du marché du travail ». Il estime que « la récession a été trois fois pire, au minimum, que ce qu’elle aurait dû être, à cause de Hoover » et que le déséquilibre important sur le marché du travail provoqué par les politiques de Hoover a compté pour 18 points des 27 % de déclin du PIB national jusqu’au quatrième trimestre 1931.
Ohanian conclut, dans la lignée de Mises :
La Grande dépression est la conséquence des politiques et des programmes publics, y compris ceux de Hoover, qui ont accru la capacité à augmenter les salaires au-delà de leur niveau concurrentiel. Elle aurait été beaucoup moins sévère en l’absence des programmes de Hoover. De manière similaire, étant donné le programme de Hoover, elle aurait été beaucoup moins sévère si la politique monétaire y avait répondu en empêchant les prix de chuter plutôt qu’en augmentant les salaires réels. Cette analyse fournit également une théorie expliquant pourquoi de faibles dépenses nominales – ce à quoi se réfèrent certains économistes comme une déficience de la demande – ont provoqué une telle dépression dans les années 1930, mais pas au début des années 1920, qui était une période comparable de déflation et de contraction monétaire, mais durant laquelle les entreprises ont considérablement baissé les salaires.
Je conclurais avec un conseil à destination de Krugman en rapport avec son incapacité ou sa mauvaise volonté à retranscrire honnêtement et correctement la théorie autrichienne : peut-être que vous devriez cesser d’aller à la pêche aux informations biaisées dans d’obscurs blogs pour écrire des commentaires, et que vous devriez faire un effort pour approfondir votre étude de la théorie autrichienne au-delà de la description banale et inexacte qui en est donnée dans la revue démodée de Gottfried Haberler sur la théorie du cycle économique Prosperity and Depression.
Un point de départ pourrait être l’article « A Reformulation of Austrian Business Cycle Theory in Light of the Financial Crisis » dans lequel j’engage le débat avec des arguments contemporains contre la théorie, y compris les vôtres. L’article contient de nombreuses références à la littérature du courant autrichien, ancienne et récente, pour compléter votre érudition.
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Article original publié sur le Mises Daily – Traduction : Institut Coppet
[*] Joseph Salerno est vice-président académique du Mises Institute, professeur d’économie à la Pace University, et éditeur du Quarterly Journal of Austrian Economics.
Il suffit de baisser les salaires pour supprimer le chômage? C’est étonnant comme approche, parce que ça n’a jamais fonctionné par le passé. Les salariés font face à une asymétrie de négociation, il est logique d’assurer des salaires minimums et des droits syndicaux (certes délirant en France).
L’autre facteur qui n’est jamais pris en compte dans la réflexion libéral-naïve c’est l’évolution de la technologie: globalement nos chômeurs sont surtout issus des non diplômés. Les pays qui ont un très faible niveau d’échec scolaire (Scandinavie, Japon, Corée du Sud) sont comme par hasard avec des niveaux de chômage faible, plus proche du résidus que du chômage de masse structurel. La France produit 800 000 nouveaux entrants sur le marché du travail par an, 120 000 n’ont aucun diplôme: ce seront les premiers à grossir les rangs des chômeurs.
Puisque vous parlez de réflexion libéral-naïve, je prends le soins de souligner votre réflexions socialo-naïve.
Il y a toujours asymétrie dans les négociations, sans quoi il n’y aurait aucun intérêt à ce qu’il y ait des négociations.
La raison du salaire minimum est d’évincé la main d’oeuvre peu qualifié du marché du travail pour qu’elle ne fasse plus concurrence à celle plus qualifiée (un peu comme les taxis contre les VTC). Ce qui explique pourquoi la main d’oeuvre peu qualifée, et qui n’a pas de formation comme vous le soulignez justement ne trouve pas de travail, sa productivité marginale est trop faible.
Quand à Krugman, il n’est pas à une contradiction prêt, lors d’un interview donné au monde le 30/01/2012, Krugman disait clairement «Pour restaurer la compétitivité en Europe, il faudrait que, disons d’ici les cinq prochaines années, les salaires baissent, dans les pays européens moins compétitifs, de 20 % par rapport à l’Allemagne. Avec un peu d’inflation, cet ajustement est plus facile à réaliser (en laissant filer les prix sans faire grimper les salaires en conséquence)
Krugman nous dit qu’il faut baisser les salaires, evidemment non pas par leur valeur nominale et absolue, mais par leur valeur relative, en faisant monter les prix des biens et services plus vite que ne montent ceux des salaires ( ce qui engendrent aussi des bulles et enrichit une minorité).
C’est une vieille sournoiserie Keynesienne.
Votre exemple des taxis est totalement hors sujet, c’est un marché protégé par un nombre limité de place et un ticket d’entrée très couteux. Les chauffeurs de taxi ne sont pas plus formé que les conducteurs de VTC, c’est une histoire de corporatisme, rien de plus.
Krugman est cohérent quand il explique que les salaires doivent baisser, mais via l’inflation ou une dépréciation. Faire baisser cash les salaires provoquent des problèmes de solvabilité des ménages. Ce n’est pas une sournoiserie, c’est une stratégie qui permet de gagner en compétitivité sans empêcher les ménages de payer leurs crédits.
Belle synthèse de deux erreurs économiques fatales, qui expliquent l’impuissance crasse de l’idéologie socialiste à produire le moindre effet positif :
– le caractère léonin du contrat de travail (donc de la négociation, donc le marché ne peut pas fonctionner, donc le capitalisme est de l’esclavage, donc il faut un salaire minimum et un gros code du travail, etc.), marché de dupes grâce auquel de vicieux capitalistes torturent quotidiennement les pauvres prolos égorgés à la corbeille…
– l’inflation merveilleuse qui toucherait en même temps et uniformément chaque individu. Ne cherchez pas à comprendre ni comment ni pourquoi, c’est magique !
Le socialisme, c’est la pensée économique niveau Disneyland !
Votre fanatisme vous empêche de raisonner, vous êtes emblématique des victimes de l’éducation manichéenne issus de la tradition religieuse monothéiste. Je ne m’abaisserai pas à répondre à vos non arguments, ils ne sont que des symptômes de votre aveuglement et votre foi en l’existence de réponse oui/non à tout les problèmes et toutes les situations. Je vous plains, sincèrement.
Les « victimes de l’éducation manichéenne issus de la tradition religieuse monothéiste » : BINGO ! On tient un nouveau champion de l’EdNat !
« l’existence de réponse oui/non » : voilà pourquoi on ne peut valablement discuter avec un socialiste ! Ils sont tellement obsédés par leur idéologie sclérosée qu’ils ne peuvent comprendre qu’on puisse réfléchir hors de leur vision du monde. C’est pourquoi ils reprochent à leurs contradicteurs leurs propres tares. Relire REVEL d’urgence !
Le propre de la liberté, contrairement à l’idéologie, c’est qu’il n’y a pas de solution miracle. Une fois le crime socialiste définitivement remisé dans la poubelle de l’histoire, la diversité des ordres spontanés issus de la liberté devient infinie. Il n’est dès lors pas possible d’exprimer une préférence pour un ordre plutôt qu’un autre puisque personne ne peut valablement les anticiper.
Sauf que catholicisme et protestantisme ne sont pas des versions manichéennes du christianisme (mais des versions tridentines avec toutes les conséquences sociales/intellectuelles que cela entraine). Le manichéisme donne plutôt des variantes considérées comme « hérétiques » (aryanisme, bogomolisme, nestorisme, catharisme, millénarismes et probablement communismes et socialismes).
« Il suffit de baisser les salaires pour supprimer le chômage? C’est étonnant comme approche, parce que ça n’a jamais fonctionné par le passé. »
Incroyable, vous reproduisez la même caricature que Krugman dénoncée dans le texte !!
Il faut lire l’article jusqu’au bout avant de commenter. L’article explique justement que l’école autrichienne d’économie ne se satisfait pas d’explication mono-causale.
« L’autre facteur qui n’est jamais pris en compte dans la réflexion libéral-naïve c’est l’évolution de la technologie: globalement nos chômeurs sont surtout issus des non diplômés. »
C’est celaaaa oui. Pour votre information, un économiste libéral parmi les plus connus a obtenu un prix Nobel pour sa théorie sur cet aspect. « Jamais pris en compte » : qu’est-ce qu’il ne faut pas lire…
J’admet volontier le rôle monétaire dans la crise de 29, néanmoins la stratégie de sortie de crise qui passe par le baisse des salaires est intenable. Dans ce type de situation on ne peut soutenir qu’une politique monétaire active, et donc de l’inflation, nécessaire pour liquider les dettes sans euthanasier le tissu économique. Le nier c’est nier l’effet désastreux des politiques des déflations des années 30.
Mais justement, par l’inflation vous euthanasié le tissu économique, en provoquant des bulles gigantesques, en détruisant l’épargne et engendrant un malinvestissement gigantesque. Vous jetez à terre toute l’économie, prolétarisez les classes moyennes, détruisez les classes moyennes, les epargnants , et enrichissez une minorité (actionnaires, grand propriétaire etc..).
Vous faites exactement l’inverse de ce que vous prétendez combattre.
Et de plus si le SMIC est une mesure proctetionniste et corporatiste, dont les syndicats ont toujours été les grands défenseurs.
C’est l’inverse que nous avons vécu durant les périodes d’inflations modéré des années 60-70: forte croissance, émergence d’une classe moyenne, liquidation des rentiers. Les bulles spéculatrices n’ont rien à voir avec l’inflation, mais avec la politique de crédit des banques.
C’est sur ce point que vous avez tort, les bulles spéculatrices sont liés à l’inflation !! L’inflation est provoquée par l’émission de crédit de banques, sous l’égide des banques centrales, aux taux inférieurs à ce qu’ils devraient être et c’est cette émission abondante de crédits bon marché qui engendre l’inflation (qui n’est pas systématiquement une augmentation des prix mais une augmentation de la quantité de monnaie en circulation).
Pendant le système de Bretton Wood, l’inflation était modérée, voire faible, car la monnaie était ancrée sur l’or, ce qui a permis une certaine, et je dis bien certaine, stabilité monétaire, et qui a permis la croissance des années 60 (en plus de dépenses d’Etat largement modéré en comparaison de celle actuelle, et d’une taxation moins élevé).
Avec la fin du système de Bretton Wood, les banques se sont mis en émettre du crédit sur l’ensemble des trentes dernières années comme jamais auparavant, provoquant alors toutes les crises à répétition que nous connaissons actuellement.
Ce que propose Krugman aujourd’hui est de faire ce qui a provoqué la crise de 2008 ( mais aussi celle de 2002), car comment voulez-vous faire de l’inflation si ce n’est que par une augmentation du crédit bon marché. Et d’ailleurs je ne comprend pas les inquiétudes de Krugman, puisque c’est exactement la politique qui est pratiqué aujourd’hui. Le Dow Jones a battu des records historiques.
Et puis quand à cette lubie de la liquidation des rentiers par l’inflation je ne ferais que citer Ludwing von Mises (que Krugman ferait bien de lire au lieu de la critiquer)
L’inflation nuit au créancier et favorise le débiteur. Mais —choses surprenante — l’opinion publique croit y voir un avantage des classes pauvres au détriment des riches. Mais l’opinion que les riches sont les créanciers et que les pauvres sont les débiteurs est démentie par les conditions sociales actuelles. Les grandes fortunes sont généralement investies en actions, entreprises, maisons ou terrains. Mais les modestes fortunes de la classe moyenne consistent généralement en créances. Les économies des ouvriers et des intellectuels sont déposées dans les banques et les caisses d’épargne, ou servent à l’achat d’obligations. Les moins favorisés deviennent ainsi les créanciers des plus riches, à qui appartiennent les entreprises, maisons et terrains endettés. La destruction de la valeur des créances n’est donc pas un avantage pour les pauvres, mais, au contraire, un préjudice.
@Kafka: on nage en plein délire, les bulles spéculatives sont des phénomènes psychologiques. Des crédits bon marché qui provoquent l’inflation? Expliquez nous pourquoi le japon est en déflation avec des taux d’intérêts quasi négatif.
L’inflation modéré pendant Bretton Wood?
http://www.boursorama.com/patrimoine/guides/bourse_chiffres5.htm
Sans déconner?
« Les grandes fortunes sont généralement investies en actions, entreprises, maisons ou terrains. » Les terrains ça ne vaut rien, les maisons aussi, les actions et les entreprises ne sont pas affecté par l’inflation et la dépréciation: ce qui donne la valeur c’est la rentabilité présente et futur de l’entreprise.
« Mais les modestes fortunes de la classe moyenne consistent généralement en créances. » On parle de quoi, de quelques dizaines de milliers d’euro de coté? Il faut acheter des actions passé un certain niveau de fortune, les créances c’est pour les coups (couts) dur, pas pour faire fructifier.
Cher Karg, ce que lis dans vos propos c’est de la vraie confiture. Moins les gens ont de connaissances économiques plus ils étalent un certains nombre d’absurdités.
« Expliquez nous pourquoi le japon est en déflation avec des taux d’intérêts quasi négatif. »
Parce qu’il n’y a pas eu de destruction créatrice au Japon, on a maintenu des zombies (banques) au lieu de nettoyer les créances douteuses et ces entreprises malades ont fini par contaminer les autres acteurs économiques. Tout scénario équivalent en Europe est bien évidemment fortuit comme le dit la formule « Hollywoodienne ».
Pour ce qui est de la situation actuelle et les bulles spéculatives, on appelle cela l’effet Cantillon. Nous avons actuellement un phénomène de « Biflation », et une inflation de tous les actifs dit risquées à cause de la création monétaire adoubée d’une politique de taux à zéro. Sur l’effet Cantillon et les bulles spéculatives j’ai écris un billet sur le sujet (en anglais): http://macronomy.blogspot.com/2013/09/credit-cantillon-effects.html
Δ M => Δ prix des actifs.
Cordialement,
M.
Martin T : dans votre document (que j’ai lu en travers pour le moment), vous évacuez la thèse comportementale en précisant, à raison, que c’est souvent les gouvernements qui favorisent les bulles, surtout immobilière (Japon, France, USA, Espagne, à chaque fois une politique pro immobilier). Mais l’état c’est quoi? si ces états ont favorisés la bulle immobilière c’est parce que c’était une volonté de la population, un choix politique plutôt consensuel qui plait à tout le monde. Le fait que l’action soit porté par le gouvernement est une preuve de sa nature comportementale.
C’est vous Karg qui nagez en plein délire, mais je ne vous le reproche pas vous êtes malheureusement influencé par la doxa actuel (constructiviste, socialiste et anti-humaniste)
Les chiffres de l’inflation que vous me donnez sont sans valeur : l’inflation n’est pas un indice de prix, mais l’augmentation de la quantité de monnaie en circulation. Elle ne se reflète pas forcement par une augmentation des prix, si par exemple il y a dans le même temps une amélioration de la productivité ou bien des délocalisations (ce qui se passe avec la chine) les prix peuvent ne pas se modifier (alors qu’ils auraient du chuter sans cette création monétaire supplémentaire).
Les indices de prix en pourcentages sont trompeurs, ils ne tiennent pas compte des variations locales des prix, et de ceux qui ne sont pas mesurés; comme par exemple les actions, ou certaines matières premières, ou bien l’or.
Si les actions aujourd’hui ont augmenté, ce n’est pas uniquement par un effet psychologique, ce qui est systématique dans toute action humaine et qui fait de votre remarque sur la spéculation un véritable truisme (toute action humaine est psychologique), mais aussi par l’émission de crédit bon marché (qui ont un effet psychologique aussi !) qui ont permis des effets leviers gigantesques par le biais de produits dérivés nombreux et dangereux, et ainsi gonflé le prix des actions. C’est d’ailleurs ce que certains appellent le Wealth Effect, un keynesianisme financier, qui feraient que l’americain moyen voyant les prix des actions s’envolaient seraient comme par magie incité a consommer plus (en s’endettant plus).
Cessez ainsi de vous référer à cette indice des prix, qui omet toute une série de prix et qui est trés trompeur.
Je vous invite à jeter un coup d’oeil à ce graphique beaucoup plus pertinent que le tableau que vous m’avez indiquez
http://www.google.fr/imgres?client=firefox-a&hs=AmL&sa=X&rls=org.mozilla%3Afr%3Aofficial&channel=sb&biw=1600&bih=730&tbm=isch&tbnid=ytWKQrZAdn2BqM%3A&imgrefurl=http%3A%2F%2Fwww.outsiderclub.com%2Fcollapse-courtesy-of-the-fed%2F49&docid=lxv24_78zcNTxM&imgurl=https%3A%2F%2Fimages.angelpub.com%2F2013%2F14%2F18809%2Fcommodity-prices-1960-2011.jpg&w=979&h=638&ei=D3v0UqOWKaKiyQPi5YCoBQ&zoom=1&iact=rc&dur=948&page=1&start=0&ndsp=24&ved=0CF0QrQMwAg
On voit clairement un emballement des prix depuis la fin de bretton woods. Et pourtant on nous parle de déflation !
L’immobilier augmente, mais apparemment pour vous c’est sans valeur ‘ (vous devez être très riche), les prix à la consommation aussi (ce qui selon vous n’a aucun impact sur le rendement des entreprises), les actions s’envolent, et les bon du trésor (ne les oublions pas ceux-la) sont trés haut (donc bas en rendement, ils comptent pour plus de 30% des sous-jacents de tous les produits financiers actuels).
Mais bien évidemment les Quantitative Easing peuvent se poursuivre parceque les chiffres de quelques institut d’Etat nous disent qu’il y a pas d’inflation (ou peu), ou même de la déflation.
Si la situation économique aujourd’hui est mauvaise ce n’est pas parceque il y a manque de crédit, de liquidité (en fait un peu mais pour des raisons réglementaires absurdes), qui n’ont d’autres effet que de créer de nouvelles bulles, mais tout simplement parce que l’environnement économique est catastrophique et que de nombreuses entreprises qui ont été artificiellement maintenus en vie (par du crédit bon marché ou par des subventions) n’ont pas d’autres destinés que de disparaître.
Pour être plus précis, on ne peut savoir à l’heure actuel si nous nous orientons vers une hyperinflation ou une déflation, tous les prix du marché sont faussés par les interventions des banques centrales et rendent difficile toutes formes de prévisions.
Mais une chose est certaine, les autorités craignent la déflation non pas parce que le citoyen de base serait affecté, mais parce que les élites d’Etat, financiéres et industrielles seraient balayés. N’oubliez pas, du moins pour les Etats et les banques, que celles-ci sont endettés de façon massive et que la déflation les mettraient à la banqueroute. C’est de cela qu’elles craignent le plus.
Mais espérer endiguer la situation en provoquant de l’inflation, qui aurait pour but de maintenir ces elites au sommet, en les enrichissant plus à nos dépends (l(inflation n’est qu’un mécanisme de redistribution des pauvres vers les riches), ne solutionnerait rien. La faillite est inévitable.
L’inflation est la hausse de la masse monétaire, pas des prix.
« Il suffit de baisser les salaires pour supprimer le chômage? C’est étonnant comme approche, parce que ça n’a jamais fonctionné par le passé »
Si !
Il n’y a pas d’équivalent du smic français en Allemagne et pourtant le chômage y est infiniment moins élevé, étonnant non ?
L’état paye la différence, j’ai pas forcément défavorable en étant partisans du RU. Etes vous prêt à aller au bout du raisonnement? Les gens trop peu productif recevront un salaire et un complément, suffisant pour dépasser le seuil de pauvreté mais sans oisiveté. C’est un choix de société, moi j’en suis partisans.
Karg se : « L’état paye la différence, j’ai pas forcément défavorable en étant partisans du RU. »
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L’Etat allemand paye très peu si le gars travaille, bien moins qu’en France. Bref, l’Allemagne démontre que ton histoire de « une baisse de salaire, ça ne marche jamais contre le chômage » pour faire la propagande du smic, c’est du grand n’importe quoi. On ne peut rien faire contre l’ignorance délibérée.
Karg se : « Les gens trop peu productif recevront un salaire et un complément, suffisant pour dépasser le seuil de pauvreté mais sans oisiveté. C’est un choix de société, moi j’en suis partisans. »
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Distribuer de l’argent que l’Etat n’a pas n’a jamais été un choix de société, arrête de délirer. Les gens « peu productifs » sont très bien pris en charge par la famille et la charité humaine, le meilleur moyen pour les déglinguer, c’est de les laisser aux mains de l’Etat, qui n’est même pas fichu de gérer sa propre caisse.
Ce n’est pas parce que tu es partisan d’une stupidité que ça la transformera en quelque chose d’intelligent, et encore moins en chose qui fonctionne.
Paye très peu? Source? Ces emplois à prix cassé sont exonérés de charge et l’état verse un complément + paye un loyer (dans une limite de 280 euro de tête, ce qui suffit largement en Allemagne pour se loger correctement).
Par leur famille et la charité humaine? C’est presque touchant cette naïveté, vous ignorez totalement le caractère des êtres vivants.
karg se : « Paye très peu? Source? Ces emplois à prix cassé sont exonérés de charge et l’état verse un complément + paye un loyer »
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La situation est décrite ici par exemple : http://rea.revues.org/3795?lang=de#tocto2n13
On notera que c’est écrit en 2004, et que l’article précise dès le premier paragraphe que « les spécialistes sont sceptiques » que les mini-jobs puissent réduire le chômage. Admirez l’inanité habituelle des « experts ».
En gros, le mini-job allemand est compensé par l’Etat pour que le revenu soit d’environ 1/3 de plus que les minimas sociaux, mais avec des prestations sociales gratuites en moins, ce qui correspond de toute façon à un salaire bien plus bas que notre smic national. Donc c’est bien l’absence de smic qui a permis la chute spectaculaire du nombre de chômeurs en Allemagne. Mais visiblement, comme c’est un fait qui fiche en l’air votre idéologie, vous l’ignorez et hop, ça n’existe plus. Quelle surprise !
karg se : « vous ignorez totalement le caractère des êtres vivants. »
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Vous ignorez que l’homme est naturellement un être social. Vous ignorez des milliers d’années d’histoire humaine où la solidarité familiale, communautaire et religieuse ont parfaitement fonctionné. Vous êtes en plein déni, tare typique du gauchisme.
J’ai pas nié que le smic était plus faible, mais que le revenu final du pauvre soit plus faible, ce qui n’est pas la même chose.
La solidarité? La charité? des bidonvilles, des clochards affamés, des enfants des rues qui volent et se prostitue, faite un tour dans un pays pauvre ça vous fera du bien.
Des bidonvilles comme celui de Petare à Caracas, capitale du socialisme triomphant du XXI° siècle ?
Ce que vous ne comprenez pas c’est que surtout il ne faut RIEN FAIRE. Les économistes pensent qu’après avoir diagnostiqué une maladie le remède doit passer par l’action de l’état(conseiller par ces derniers). Mais personnes ne connait le bon prix du salaire employé par employé. C’est pour ça qu’il faut laisser les gens négocier seuls. Il suffit juste de supprimer les dispositifs étatique qui mènent à l’inflation salarial, comme les aides et subventions diverses, syndicats ect… Les salaire s’ajusteront d’eux mêmes.
Si on a trouvé si dur les ajustements en terme réelle en Grèce c’est parce que l’on a décidé de faire payer une partie de la population de façon totalement aveugle en regarde à ce que celle ci pouvait rapporter économiquement.
En France c’est évidant que les salaires sont trop élevés mais dans l’éducation national c’est aussi évident que les salaires sont trop faibles pour les profs. Ce qui faut faire c’est libéraliser le marché de l’éducation et les prix vont monter seul et en regard de la productivité marginale de chaque individu.
« L’autre facteur qui n’est jamais pris en compte dans la réflexion libéral-naïve c’est l’évolution de la technologie »
Non on ne peut pas dire cela. Les personnes qui raisonnent à technologie constante sont souvent des partisans du Malthusianisme ou finissent par l’être. De manière plus générale, les raisonnements « tout chose égale par ailleurs » sont plus des résonnement d’économistes néoclassiques que d’économistes libéraux dans le sens où ces derniers intègrent le rôle de l’entrepreneur, de l’incertitude et de l’innovation. Pour aller plus loin sur la théorie de l’entrepreneur développé par Schumpeter: http://fabrice.rochelandet.free.fr/section4.pdf
« globalement nos chômeurs sont surtout issus des non diplômés. »
Je suis bcp plus nuancé que toi au regard de cette étude de l’unedic :
http://www.unedic.org/sites/default/files/unedic_-_etude_allocataires_2011_1.pdf
Oui, seul 25% des chomeurs ont un niveau strictement supérieur au bac. Mais seul 18% ne sont pas diplômés. La question porte donc davantage sur l’adéquation entre l’enseignement et le monde de l’entreprise.
« La France produit 800 000 nouveaux entrants sur le marché du travail par an, 120 000 n’ont aucun diplôme: ce seront les premiers à grossir les rangs des chômeurs. »
A priori non car cette proportion est la même pour les sans emploi.
» les salariés sont face à une asymétrie de négociation »
ha bon ?
chaque fois qu’un reportage des medias français, pourtant avident de vous suivre sur ce sujet , présente des français qui s’expatrient à l’autre bout du monde pour ce mettre à leur compte comme par exemple restaurateur, le journaliste nous dit que la bas ( en thailand par exemple ) règne le plein emploi et que ainsi, le salarié est roi, et que souvent, il plante son nouveau patron pour une place plus rémunèratrice, et le met dans l’ambaras !
le système franchouille n’est pas généralisable à le planète entiere, et heureusement…
Pour rappel, Ludwig von Mises a expliqué les mécanismes ayant entraîné la grande crise de 1929 dans son discours prononcé en Tchécoslovaquie en 1931, et dont la traduction en Français par Hervé de Quengo est consultable ici:
http://herve.dequengo.free.fr/Mises/MMC/MMC_3.htm
Ce qui est doublement amusant dans le contexte actuel, c’est que ce discours s’applique tout autant à la crise que nous traversons aujourd’hui, et dont Krugman a été indirectement l’un des instruments.
Par ailleurs, parmi les économistes de l’Ecole Autrichienne, il y a aussi Murray Rothbard qui a fourni un excellent et très détaillé historique commenté des évènements de 1929 dans son Histoire monétaire et bancaire des USA.
Mdr, krugman n’est pas capable d’expliquer quoi que ce soit, mais il critique les autres.
Pourquoi a-t-il le droit à une tribune? On ne devrait plus parler de ce gauchiste plus menteur qu’un arracheur’ de dents.
Kugman s’est tiré une bulle dans le pied et il est volntaire enthousiaste pour recommencer… dans l’autre pied.
On comprends mieux l’état actuel de nos pays quand on voit un mec comme Krugman Prix Nobel.
Le Smic et le RU, que des foutaises! Il y a 800.000 autoentrepreneurs qui bossent en France et la plupart sous le SMIC, mais Karg se arrive à se faire pleurer avec son propre coeur gros comme une citrouille…
Karg se, malgré sa belle barbe est apparemment trop jeune et fougueux pour se rendre compte de l’importance d’une certaine sérénité, même en économie.
Il voit dans l’inflation du panier de la ménagère « modérée sous Bretton woods » soit en 60-70 (sic), la « preuve » de l’innocuité du smic!
Corrélation entre un pet de mouche et la direction que prennent les éléphants pour mourir.
Disparues, les suites des grandes dévaluations initiées par Rueff en somme (Il ne saisit pas son rapport … avec l’idée de déflation),
Disparues, les causes même de l’effondrement de BW…
Quant au RU, n’oubliez pas de fermer la frontière cette fois-ci, hein!?
Tu délire complet, tu donne un sens à mes posts qu’ils n’ont pas.
paul krugman (américain n’ayant rien compris à l’ue) est un charlatan, la plupart de ce prédictions se sont rélevés fausses, ce n’est plus un économiste mais un politicien, tous les pays ayant suivi ces conseils ont vu leurs situation empiré, ceux qui ont fait le contraire ont vu leur situation empiré. le keynesianisme est ce que les politiciens ont suivi dans les années 70, c’est pour faire marché l’économie on s’endette, le résultat: aujourd’hui la plupart des pays de l’ue sont surrendettés, la crise de l’euro est avant tout une crise de la dette, et on résoud pas ses problemes de surrendettement en s’endettant encore (c’est de la simple logique). http://www.slate.fr/tribune/80449/paul-krugman-erreur-europe http://www.lopinion.fr/20-novembre-2013/triple-zero-6303 http://www.contrepoints.org/2011/01/21/11667-paul-krugman-devrait-il-arreter-la-politique http://minarchiste.wordpress.com/2011/07/05/paul-krugman-continue-de-divaguer/ Paul Krugman ayant reçu le prix nobel pour sa contribution à la théorie des échanges internationaux et à la géographie économique, ce qui n’a pas de grand rapport avec son engagement actuel.
krugman a d’ailleurs conseillé Greenspan qui a suivi ces conseils de maintenir les taux tres bas, tout c’est l’un des facteurs qui a crée une bulle immobilière aux usa qui a débouché sur la crise des supprimes.