Par Nick de Cusa.
Ma réaction à voir des gens se réjouir à l’idée que le quotidien d’information Libération pourrait disparaitre, est une certaine tristesse. Tristesse de voir un organe d’information disparaitre plus que tristesse pour celui-ci en particulier. Nul ne regrette Le Matin ou Le Quotidien, néanmoins ils manquent à la diversité de la presse quotidienne.
Voilà pourquoi, pour ma part, j’écrirais plus volontiers, plutôt que « disparais, Libération »,  « Sauvez libération » ! Sauver, oui, mais pas à n’importe quel prix. Certainement pas par l’empilement d’encore plus de subventions et de niches fiscales pour les journaux et les journalistes, car on constate justement ici combien cela les pervertit et les détourne de leur si noble mission d’investigation.
Et néanmoins, Libération est sauvable. Pour ce faire, il est nécessaire de se recentrer sur une vraie mission d’information, de baisser les coûts et d’augmenter la demande.
Une vraie mission d’information
Un journal ayant pour titre Libération devrait revenir au thème de la façon de libérer les gens. Par exemple, quel besoin est-il de maximiser toujours le nombre de lois et de règles, et pire encore, d’accélérer chaque année cette maximisation ? De plus, quel respect de la liberté représente le fait de prendre aux gens plus de la moitié des fruits de leur travail par la force ? Partant de là , quel meilleur défi pour un journaliste digne de ce nom que de traquer, tel un beagle, l’usage fait de l’argent pris de force aux gens ? Pour donner un exemple simplissime, pourquoi pas commencer par éplucher, avec une patience inébranlable, tous les budgets de subventions de tous les niveaux du pouvoir en France, de la commune à la nation ? Voilà un travail à vocation libératoire. Et ça ne serait qu’un début car il y a tant à faire.
Baisser les coûts
Pas de mystère, le poids des impots, taxes et des charges sur le travail est bien trop lourd, et quand les marges d’une industrie se dégradent du fait d’une période de transition technologique, cela devient intenable. La raison principale de ce surcoût, de plus en plus intolérable, qui en arrive à menacer les emplois comme c’est le cas aujourd’hui pour Libération, est bien entendu le monopole aussi abusif qu’illégitime (mais « légal » au sens ou ce sont les autorités qui le disent, ce qui coupe court au débat) sur la santé, le chômage, la famille et la retraite. Supprimons ce monopole, débarrassons-nous de ce fardeau qui n’amène rien de bon à personne, sauf à quelques partenaires « sociaux », et donnons ainsi un bol d’air aux journalistes de Libération, ainsi qu’à tout le monde.
En ce qui concerne les journalistes eux-mêmes, de grâce, oubliez le CDI et le « non au licenciement ». Un journaliste, et qui plus est de gauche, c’est quelqu’un qui aime le terrain, en particulier qui aime être avec les démunis et ceux qui ont moins de chance dans la vie. Bref, un journaliste, ça recherche activement un certain inconfort, une certaine insécurité, une vie rude. Un journaliste, enfin, et c’est le plus important, ça doit absolument pouvoir, à tout moment, claquer la porte. Sinon, il faut être comptable. Bref, un vrai journaliste, non pas quelqu’un qui cherche un gagne-pain, mais mené par un vocation, ça doit presque par définition être un indépendant.
Augmenter la demande
Et finalement, recréons l’excitation dans le public qui relancera la demande. Libération a une image d’impertinence, voire de rébellion. Les choses sont moins compliquées qu’elle n’y paraissent : qu’il se mette en conformité avec cette image, qu’il soit absolument sans compromissions et totalement sans complaisance avec tout pouvoir, quelqu’en soit le « bord », et le public, infiniment las d’une « presse » qui protège tel ou tel puissant pourvu qu’il soit de telle ou telle couleur, se précipitera vers les courageux journalistes qui oseront cela. La demande est là . Satisfaisez la, et vous saurez. En bonus, vous redeviendrez le noble 4ème pourvoir, au lieu d’un simple et indigne canal à disposition des spin doctors.
J’ai bon espoir. Pour peu qu’on applique ces quelques recommandations de bon sens, et qui franchement s’imposent d’elles-mêmes, au point de relever du pur enfonçage de portes ouvertes, Libération peut être sauvé.
Sauvez Libération !
Euh, je crois qu’on ne peut qu’être d’accord avec vous, mais mais mais vous faites là le portrait-robot d’un journal idéalisé, non d’un journal réel. N’avez-vous jamais été confronté à l’arrogance, au mépris, à la mauvaise foi d’un journaliste officiant à Libé ? A voir le journal comme produit fini, je crains fort que vous désirez un Libé sans les journalistes de Libé.
Magnifique plaidoirie… totalement à côté de la plaque.
Le journal que vous décrivez est l’inverse de ce qu’est Libération. Journal d’information, dites-vous? Libération n’est qu’un journal d’opinion, tenu par des bobos déconnectés de la réalité.
Ils crachent sur le fric, mais n’en ont jamais assez pour eux, ça ne les gêne pas par contre de se faire subventionner par nos impôts et entretenir par un milliardaire.
Ils défendent le peuple et l’immigration sauvage? mais refusent d’aller s’installer chez ceux qu’ils encensent, trop vulgaires pour eux sans doute.
Et enfin participent, avec d’autres « Grands » journaux de gauche à des réunions secrètes pour s’engager à promouvoir la prise de pouvoir par DSK.
Journal d’information? entre deux joints, peut-être, mais ça ne dure pas.
Les lecteurs ont fini par comprendre finalement, et vont chercher l’information ailleurs.
Et puis un journal créé par un philosophe collaborateur, merci, non.
Si Libération disparaît c’est parce qu’il n’est pas lu. Jean Marc Daniel, ce matin sur BFM business, disait que dans l’école ( ESCP) où il enseigne ce journal pourtant à disposition des étudiants , n’était pas lu.
Voilà c’est simple, les jeunes ne le lisent pas ( ce qui montre leur sérieux) et il ne reste qu’une poignée de gauchistes pour l’acheter .
VADE RETRO ! !! LIBÉRATION
Bien entendu, vous avez complètement raison quand vous désignez ce que devrait être un journal digne de ce nom.
Mais, dans le cas de Libération, n’est-il pas plus simple de le laisser disparaitre et d’attendre ou de provoquer la création d’un nouveau journal, plutôt que d’essayer de changer l’inchangeable?
Un destruction créatrice en somme.
« J’ai bon espoir. Pour peu qu’on applique ces quelques recommandations de bon sens, et qui franchement s’imposent d’elles-mêmes, au point de relever du pur enfonçage de portes ouvertes, Libération peut être sauvé. »
Malheureusement, ils n’appliqueront jamais ces recommandations.
Au final, il n’y a pas beaucoup de différence entre « sauvez libération » en espérant qu’ils se sauvent eux même et « fermez libération ».
Tant que l’état et l’argent du contribuable n’y sont pas mêlés, il ne peut rien arriver de vraiment mauvais: soit le journal s’adapte, soit il disparait (et ne manquera pas à grand monde).
J’espère que Libération coulera, tout comme le socialisme.
D’un autre côté Libération ne manquera pas au Monde
On pourrait reprendre Libération et en faire un journal libéral.
laissons libération nous libérer de sa présence néfaste puisqu’il ne peut pas vivre sans subventions
laissons le mourir de sa belle mort accroché au derniers lambeaux du socialisme
qu’ a fait l’Allemagne avec la traban de la rda ? l’industrie automobile ne s’en porte pas plus mal bien au contraire
L’électeur de gauche ne lit pas de journaux, il n’y a de place que pour Le Monde de ce côté… A ma connaissance il n’y a pas de quotidien FN, en voilà un beau créneau pour eux. Leurs journalistes économiques n’auront rien à changer.
Bien vu !
Ce n’est pas un « organe d’information » mais un outil de propagande extrémiste et dangereux. A partir du moment ou des lois punissent de simples propos ou expressions ou pire l’humour, cet outil de propagande gouvernemental gaichiste de m….e n’a pas a exister. Si la liberté revient, pourquoi pas.ok.
Je voulais dire  » gauchiste  » pad  » gaichiste » mais bon….@#$#@@! De clavier.
On prête à un Chinois le proverbe »Si tu t’assoies suffisamment longtemps au bord du fleuve, tu verras passer la cadavre de ton ennemi ». Nick, vous faites fi de plus de 40 ans de lutte contre le communisme totalitaire, dont Libé fut une des sectes. Vous oubliez toutes les prises de position gauchiste de cet organe de propagande, toutes les erreurs politiques de ce vecteur de désinformation. Bref, je suis ravi des difficultés de ce torchon, qui peut faire espérer une évolution démocrate-libérale de nos sociétés. Et je me souviens aussi des tentatives de médias  » de droite » coulés sans qu’il y ait les trémolos d’émotion que fait vibrer le politiquement correct journal bobo-gaucho-parigo( pléonasmes)
Deux fois confronté aux journalistes…
Une fois cité dans un article apres une interview : je n’ai pas reconnu ce que j’avais dit ni le contexte. La gars a utilisé mon nom pour dire ce qu’il avait envie d’argumenter dans son article.
Une fois un journaliste qui voulais un site Internet, mais gratuit, hein, parce qu’il pouvait très bien faire un article pas agréable sur ma société.
Guéri du journalisme et de ses donneurs de lecons.
Je ne suis pas d’accord, si Libé disparaissait, ça ne changerait rien et ça ne m’attristerait pas. Inutile de parler de « diversité de la presse ». Libé ne fait en rien partie de cette diversité, au contraire, c’est une grand partisan de l’uniformisation actuelle. Et puis ne vous inquiétez pas, il y a le Monde….
Et comme dit plus haut, ce n’est pas une presse d’information, mais une presse d’opinion. Ce qui n’est pas dérangeant en soit, Contrepoints l’est certainement aussi. Mais si leurs « opinion » n’intéressent personne, c’est la vie. Ils ont choisi de s’enfermer dans cette logique clientéliste en faveur des soixante huitards, soit. Maintenant que ceux ci vieillissent et disparaissent peu à peu, les générations ne se renouvellent pas et Libé reste enferré 40 ans en arrière. Tout comme l’Humanité, qu’on croirait tout droit sorti d’une autre époque. Ces gens refusent d’évoluer, soit, mais le Monde ne pourra se plier à leurs exigences.
De plus, le projet des actionnaires n’est pas stupides, ça rappel un peu ce qui se fait à Londres. Et qui marche.
Et puis au passage, dans un système libéral on ne se poserait même pas la question, si un journal tombe, nul crainte quant à la diversité de la presse: si le marché existe toujours, la place sera investie par d’autres, plus en phase avec lui. Et même dans notre cas aujourd’hui, si on laissait tomber des journaux comme Libé ou l’huma d’autres prendront le relai, plus actuels, comme Contrepoints, Atlantico, ou d’autres que je ne connais pas (il doit aussi y avoir des candidats de la gauche socialiste, j’imagine.)
🙂 Merci, Nick, pour votre second degré. Si j’en crois les commentaires, vos lecteurs ne vous méritent pas. Mais continuez, ils finiront par vous comprendre !
+1
Au revoir.