Abeilles : quelle catastrophe !?

L’Europe est-elle en grave déficit d’abeilles pour polliniser ses cultures, comme l’affirme la presse à la suite d’une étude scientifique ?

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Abeille (Crédits raz1940 et Charlotte, licence Creative Commons)

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Abeilles : quelle catastrophe !?

Publié le 12 février 2014
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Par Wackes Seppi.

abeille

Deux anecdotes en guise d’amuse-gueule.

Une nuit, après une mémorable beuverie, un mien coturne – ça remonte donc à loin – s’est mis à réviser ses cours de maths et de biologie, plus précisément de probabilités et de génétique, qui, par un heureux hasard, avaient été enseignées à la même époque de l’année. Il se livrait donc mentalement à des croisements et en analysait la descendance. Tout était juste, malgré les épaisses vapeurs alcooliques… Tout sauf la prémisse : il croisait des boules de billard rouges et blanches.

Il y a moins longtemps (mais on peut dire qu’il y a prescription), une organisation onusienne bien connue a dû mettre au pilon son flagship report, son rapport phare. La directrice générale, fan des Harvard boys, en avait confié la rédaction à de brillants esprits qui, appliquant les meilleurs outils de statistiques, avaient prédit une résurgence de la… variole (vous savez donc de quelle organisation il s’agit). L’authenticité du fait n’est pas garantie, mais nous tenons l’histoire de personnes qui étaient engagées dans l’affaire, sur le plan logistique et non intellectuel. Donc, source sûre. Sachant toutefois que Mme Gro Harlem Brundtland s’était attiré – comme ses Harvard boys – de solides inimitiés au sein de l’organisation, notre source comprise. Donc, source moins sûre…

 

Encore une étude alarmiste…

Pourquoi ces anecdotes ? Pour illustrer les dangers des statistiques appliquées sans discernement. Et introduire le plat de résistance, Agricultural Policies Exacerbate Honeybee Pollination Service Supply-Demand Mismatches Across Europe (les politiques agricoles aggravent l’inadéquation de l’offre par rapport à la demande de services de pollinisation en Europe).

L’étude, publiée dans Plosone, est d’une brochette de chercheurs européens menés par M. Simon G. Potts, Centre for Agri-Environmental Research, Université de Reading, Royaume-Uni (le premier auteur de la liste étant M. Tom D. Breeze). Le chercheur français du consortium est M. Bernard Vaissière, de l’INRA d’Avignon. L’étude a été financée par l’Union européenne dans le cadre du programme-cadre FP7/2007–2013.

Le titre se suffit à lui-même : encore une étude alarmiste !

img contrepoints036« Le résumé se termine par un appel à la générosité publique ; c’est presque inévitable par les temps qui courent, où les chercheurs doivent courir après les financements : « Sur la base de données de 41 États européens, cette étude démontre que le nombre recommandé d’abeilles requises pour assurer la pollinisation des cultures en Europe a crû 4,9 fois plus vite que les stocks d’abeilles mellifères entre 2005 et 2010. En conséquence, les stocks d’abeilles mellifères ne suffisaient pas à couvrir plus de 90 % de la demande dans 22 États étudiés. Ces résultats soulèvent des préoccupations quant à la capacité de réponse de beaucoup de pays à des pertes importantes de pollinisateurs sauvages, et soulignent les nombreuses lacunes dans notre compréhension actuelle de l’offre et de la demande en services de pollinisation, ce qui pointe vers un besoin pressant d’études plus approfondies. » (c’est nous qui graissons)

Rédaction très approximative. Où est le lien de cause à conséquence entre les deux premières phrases ? Comment une étude sur les abeilles domestiques peut-elle souligner nos lacunes en matière de pollinisateurs sauvages ?

Ce serait chipoter si les médias n’arrêtaient pas leur lecture – pour autant qu’ils prennent la peine de lire – au point final du résumé.

 

Une étude immédiatement surinterprétée

L’article a évidemment donné lieu à un communiqué de presse sur le site du projet. En voici un extrait :

« Les résultats montrent que, bien que le nombre de colonies d’abeilles mellifères ait augmenté dans certains pays d’Europe, la demande de services de pollinisation par ces pollinisateurs a augmenté bien plus vite à cause d’une augmentation de la demande en matières premières pour les biocarburants. » (c’est nous qui graissons.)

Pour la malfaisance des biocarburants, nous resterons sur notre faim. Ne serait-ce que parce que les cultures en cause fournissent de la nourriture aux abeilles, et que le manque de nourriture figure en bonne place parmi les causes du déclin des abeilles ; et que les oléagineux en cause sont aussi des protéagineux, cultivés pour l’alimentation animale et contribuant, incidemment, à alléger notre dépendance vis-à-vis du soja américain… Et d’utiles cultures de diversification et d’allongement des rotations…

 

La presse prêcheuse d’apocalypse se régale

De sombres perspectives ont donc été décrites, les biocarburants ont été mis en cause… il n’en fallait pas plus pour que, comme à l’accoutumée, notre AFP nationale sonne le tocsin et que Le Monde relaie vers un lectorat adepte de la repentance, et friand de mauvaises nouvelles écologiques (confortablement assis dans son canapé, tout de même). Sans se donner la peine d’interroger le co-auteur français de l’étude ; et en se contentant des déclarations des chercheurs britanniques, dont l’inévitable prédiction de l’apocalypse écologique, à moins que… :

« Cette étude montre que la politique européenne en matière d’agrocarburants a pour conséquence imprévue de nous rendre plus dépendants des pollinisateurs sauvages » relève Tom Breeze, l’un des auteurs de l’étude. Selon son collègue Simon Potts, nous allons vers une catastrophe à moins d’agir maintenant : les pollinisateurs sauvages doivent être mieux protégés. »

Nul doute que l’alarme va se répandre, avec l’inévitable pollution par les lieux communs et autres légendes urbaines sur les abeilles, plus particulièrement les attaques contre les produits phytosanitaires (voir les commentaires sur Le Monde). Ainsi va l’information désinformatrice…

 

Une étude déconnectée de la réalité

Que faut-il en penser ?

On ne peut que souscrire à l’avis qu’il faut mieux protéger les pollinisateurs sauvages. Qui, du reste, assurent l’essentiel de la pollinisation selon certaines études… ce qui contribue grandement à saper les fondements de l’étude en cause ici.

Ensuite, il faut distinguer l’étude de son exploitation médiatique (qui commence en fait dans l’étude elle-même…).

S’agissant de l’étude, il est extraordinairement curieux que des chercheurs dans le domaine de la biologie raisonnent, au moins dans leurs écrits, sur la base de pourcentages, par exemple fondés sur des prémisses différentes – soyons méchants : comme ces cuistres économistes pour qui mettre un pied dans un four et l’autre dans un congélateur crée, en moyenne, une agréable sensation de confort. Les stocks d’abeilles ont augmenté entre 2005 et 2010 de 7 % sur le plan européen ; la surface des cultures pollinisées par les abeilles a crû de 17 % ; donc, selon les auteurs, la surface a augmenté 2,2 fois plus vite que les stocks… So what ? Et alors ?

On peut aussi reprocher aux auteurs de ne pas avoir mis suffisamment de caveat dans le texte pour éviter les interprétations abusives. Ainsi, leurs calculs sont fondés pour partie sur des valeurs recommandées de chargement en ruches par hectare. Ils écrivent que, pour capturer les incertitudes, ils ont utilisé les valeurs extrêmes trouvées dans la littérature ainsi que la moyenne des valeurs trouvées. Les écarts sont tels pour une même espèce (1 à 4 pour le tournesol, 0,1 à 8 pour les cucurbitacées) que le pouvoir prédictif de l’exercice s’approche fort de celui de la technique du doigt mouillé.

Il y a bien une discussion très honnête dans la partie « Knowledge Gaps and Uncertainties », mais le scientifique a un schéma de lecture qui diffère de celui du chercheur de cause célèbre et d’os à ronger. Or les auteurs ne pouvaient ignorer que leur texte allait être exploité par ces derniers.

Les auteurs ont eu la bonne idée de mettre leur analyse fondée sur les valeurs extrêmes dans les informations complémentaires : à l’évidence un scénario fondé systématiquement sur les valeurs de chargement les plus basses, ou les plus hautes, ne fait aucun sens.

Les insuffisances de la méthode se déduisent aussi du fait que l’on a utilisé des statistiques nationales, sans tenir compte de la répartition comparative des ruches et des cultures. Le cas de la France est particulièrement significatif : la moitié des ruches se trouve dans les cinq régions méridionales.

Pour déterminer le nombre total de colonies nécessaires pour des services de pollinisation adéquats, on exclut aussi la contribution des pollinisateurs sauvages ; on fait la somme des produits hectares de culture (espèce) à polliniser x nombre de ruches nécessaires par hectare, ce qui est normal ; et on divise par deux en supposant qu’une ruche ne ferait que deux pollinisations successives.

L’étude est, en résumé, une construction intellectuelle. Les données brutes sont triturées pour produire un résultat ; résultat qui, in fine, ne peut que constituer un indicateur déconnecté de la réalité. Un indicateur faux peut toutefois servir à faire des comparaisons ; il ne peut en aucun cas décrire la réalité.

 

Une étude présentée indument comme le reflet de la réalité

On peut donc se lancer dans une discussion sans fin sur les hypothèses et le réalisme des résultats. Cette discussion ne s’impose que dans le cas où l’on veut faire dire à l’étude plus qu’elle n’a à offrir.

Et c’est là que l’on touche à la surinterprétation médiatique.

Or, il suffit de constater, face à un titre du Monde pas trop catastrophiste (« L’Europe en grave déficit d’abeilles pour polliniser ses cultures ») et au plus inquiétant « Pénurie inquiétante d’abeilles en Europe » du Mag, que les cultures sont correctement pollinisées (sauf quand les intempéries empêchent les abeilles et autres pollinisateurs de sortir)…

Il aurait suffi d’un peu de bon sens… mais cela ne fait pas partie de la boîte à outils journalistique…

L’incurie journalistique est à son comble – en attendant pire – à la RTBF, qui titre : « Europe : de moins en moins d’abeilles pour polliniser les cultures ».

En effet, l’étude dit :

« Les stocks totaux d’abeilles pour les 41 pays ont augmenté de 7 % entre 2005 et 2010, de 22,5 à 24,1 millions de colonies, avec des augmentations plus importantes dans les pays européens du Sud où l’apiculture est plus commune. »

 

Contes et légendes

L’article vaut d’être lu attentivement. Il se termine par des considérations générales d’un très grand intérêt, considérations qui risquent malheureusement d’être occultées par le message alarmiste du début.

Ainsi que nous venons de le voir – avec cependant le caveat qui s’impose sur des statistiques sur deux années seulement – la population d’abeilles a augmenté entre 2005 et 2010 en Europe. Voilà de quoi mettre en perspective le discours ubiquitaire sur le déclin des abeilles.

On peut aussi lire :

« Par contraste, bien que les stocks d’abeilles aient subi des déclins sévères dans beaucoup de parties de l’Europe, en grande partie du fait de l’extension des parasites et du coût croissant de l’apiculture, elles restent plus résilientes aux déclins dans le domaine de l’habitat et des ressources que les pollinisateurs sauvages. »

Si la deuxième partie de la phrase se discute – notamment au regard de l’affirmation dans le résumé sur nos lacunes de connaissances, et de l’incongruité d’une comparaison entre espèce domestique et espèces sauvages – la première est intéressante s’agissant des causes du déclin des populations.

De fait, la source de données française est aussi instructive. De 2004 à 2010, la France métropolitaine a perdu 40 % de ses apiculteurs (de 69 237 à 41 836), et seulement 20 % de ses ruches (de 1 346 575 à 1 074 218). La production totale de miel n’a décliné que de 28 % (une baisse de 18,9 à 17,1 kg de miel par ruche, soit 10,5 %). Ces chiffres doivent évidemment être maniés avec précaution. Mais, au-delà de la question des pertes hivernales et estivales de colonies, qu’il faut remplacer, on peut constater qu’une des causes principales du déclin des populations est la disparition des… apiculteurs.

Ce document de FranceAgriMer donne aussi quelques indications sur l’activité de pollinisation des apiculteurs – la location de ruches pour la pollinisation :

« À partir de l’échantillon de l’enquête quantitative, on obtient une évaluation de l’ordre de 60 000 ruches louées annuellement en France pour un chiffre d’affaires de 2 à 3 millions d’euros selon que le mode d’évaluation est basé sur la quantité de ruches louées ou le chiffre d’affaires déclaré en pollinisation. »

De quoi aussi mettre en perspective les ping pong largement médiatisés des prêcheurs d’apocalypse et médiatiques. Et donc pas de quoi avoir le bourdon.


Sur le web.

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  • J’ai souvenir d’un article des années 70 qui s’alarmait de l’invasion des abeilles tueuses du sud. Pas souvenir que les abeilles aient disparu.
    Et je ne parle pas du climat et autres études.
    Je ne suis sûr que d’une chose: éviter de croire la presse sur parole ne peut faire du bien.

    • oui c’est vrai, croire personne c’est mieux

      • Parmi les études rigolotes, on en trouve qui relient les traits de caractères des jeunes étudiant, mesurées par des tests très simples, et leur aspiration professionnelle, autodéclarée.
        Les aspirants journalistes se recrutent chez les mythomanes et les menteurs (ceux qui s’inventent des excuses pour leurs absences, ou des petites copines, par exemple).

        Croyez qui vous voulez, mais les journalistes en dernier.

  •  » une des causes de la disparition des abeilles, c’est la disparition du nombre d’apiculteurs « .

    c’est exactement cela. depuis l’avènement de mitrand, en 81, il n’y a pas disparition de pollinisateurs, d’ours blanc, ou de p’tit oiseaux dans les bois, il y a invasion de fonctionnaires… les français qui avaient quelque choses entre les deux oreilles, ont compris rapidement que dans ce pays, si on voulait etre bien, il fallait travailler dans un buro pour empècher les autres de bosser. au pire ( ou au mieux ), vous pouvez avoir des ruches, non déclarées ( d’ou la baisse du nombre de ruche ) dont vous vous occupez le week end et mème la semaine, et vendre du miel au noir, vu que votre boulot de burocrate, il ne sert à rien, si ce n’est à faire chier les braves gens…

    ce pays est carrément foutu…

  • Voltaire en son temps indiquait déjà que les paysans de Ferney se plaignaient de la disparition des abeilles.

    • ils avaient raison:

      les abeilles disparaissent ( dans leurs ruches ) tous les soirs, et reapparaissent au dehors, tous les matins, quand il fait beau…

      et le climat, y s’réchauffe tout les jours et y s’refroidit toutes les nuits… heeeuuuu !!!!! ( proverbe gogol )

  • tout à fait d’accord. il y a une forte corélation entre l’arrivée des néonicotinoides ( insecticide systémique pratiquement imposé dans les années 90 par les coop d’appro car bien plus rentable pour eux… ) et le syndrome de disparition brutale des ruches.
    néanmoins, l’afaiblissement des colonies d’abeilles à d’autres causes qui s’ajoutent:
    perte de biodiversité du à la monoculture, remenbrement, disparition de l’élevage à l’herbe qui necessite des haies et une flore prériale multiple.
    apparition du varroa
    croisement moins rustique…
    mais la principale cause est sociologique:
    porquoi se faire chier à faire un metier difficile, aléatoire, ou il faut investir et minimum ( quand c’est pas un maximum… laboratoire au normes, etc ,etc, ) ou le petit fonctionnaire borné vas venir te controler alors qu’il aprenait moins bien que toi à l’école… alors qu’on peut avoir une bonne place au 35 heures dans un bureau bien chauffé.

    simple question, vous en faite quoi de vos 5 hectares ?

    • c’est quoi des arbres a miel (Tilleul ?)

      • arbre à miel ou euodia danièlii, provient de chine. comme en chine, il ne pleut pratiquement pas en hiver ( contrairement à la france ), les arbres chinois, supportent généralement mal les terrains se drainant mal.
        si le terrain est franchement humide ( bas-fond ou limon avec argile sous-jacente ) il convient de le planter sur un talut, un billon ou au bord d’un profond fossé. il fait un grand nombre de fleurs du mois de juin au mois de septembre, ce qui est trés utile pour les ruches, vu qu’a cette époque, elle ont peut de chose à ce mettre sous la dent.
        je connais un autre arbre à miel, encore plus fascinant: le paulownia http://www.paulowniago.fr

        je confirme pour la revitalisation de terrain « dégradés « : j’exploite une prairie naturelle, qui n’a jamais été fertilisée et retournée depuis au moins vingt ans ( le précedent agriculteur s’en servait de jachère non entretenue ). la flore est impressionnante de diversité, notament les légumineuses: ont y trouve lotier des marais et gesse des prés en abondance, ainsi que du trefle des prés ( ancetre du trèfle violet ) de la luzerne lupuline ( medicago lupulina ) de la vesce sur les bordures…

  • tiens ca vient de tomber sur un site escrolo, la production de miel francaise a un plus bas historique : http://www.lefigaro.fr/conso/2014/02/12/05007-20140212ARTFIG00047-la-production-de-miel-atteint-son-plus-bas-niveau-historique.php

    pour avoir deux ruches, je peux dire que je vois aussi un lien entre l’agriculture conventionnelle et la disparition des abeilles… je peux aussi dire que la mort des essaims durant l’hiver est aussi des fois du a un mauvais apiculteur (moi meme j’ai perdu un essaim pour avoir pris trop de miel et pas avoir assez nourri)

    • Vous allez attendre très, très longtemps avant de voir le courant d’idées dont vous proposez la création s’exprimer ici. Un des commentateurs très en vue sur Contrepoints et somme toute assez représentatif (ph11) n’a-t-il pas pour devise : « la nature est une salope à dompter ou à détruire » ?
      Ceci dit, débattre du sens (ou pas) du concept d’éco-libéralisme serait effectivement intéressant.

  • Mais c’est normal qu’il n’y ait pas eus e miel en 2013. Les conditions météorologiques ont été dramatiquement défavorables.

    Avec mes collegues ona fait 12 kg au lieu des 45/50 habituels. Ca a essaimé tout le printemps. Comment voulez vous produire dans ces conditions.

    Et si les apiculteurs (dont je fais partis) avaient mieux conduit leurs ruchers, et bien, il y aurait plus de miel.

    Faire du miel, c’est élever des abeilles. Mauvaise production = 90 % mauvais apiculteur + 10% mauvaise météo.

    Sauf en 2013 on c’etait à mon avis 50/50.

    Les abeilles sont la depuis des milliers d’années. Elles ont resisté à tout. Elles nous survivrons.

    Par contre la perte de biodiversité dans certaines règions amène les abeilles à aller voir ailleurs. C’est naturel. Si y’a rien à bouffer, y’a pas d’abeilles.

    • LOL : « Par contre la perte de biodiversité dans certaines règions amène les abeilles à aller voir ailleurs. C’est naturel. Si y’a rien à bouffer, y’a pas d’abeilles. »
      ——————————————-
      Les abeilles ne se nourrissent pas de « biodiversité » (quoi que ça puisse vouloir dire) mais de fleurs.
      Les abeilles périclitent dans une forêt avec plein de biodiversité et prospèrent dans un champ de colza.

      Ce qui les escrolos hystériques « oublient » de mentionner, c’est que la production mondiale de miel augmente chaque année. Fin de l’apocalypse bidon.

      • oui, mais un champ de colza, ça produit pendant 3 semaine à tout casser, aprés, si vous n’avez ni acacia, ni chataignier, ni rien ni merde, elle font quoi les abeilles ? elle bouffent dans l’été les réserves acumulées en avril ?
        bonjour la production de miel…

        • Juste avec le colza, elles crevent. Les abeilles ne sont pas très fines, quand y’a a manger, elles reproduisent, et quand les larves arrivent à maturité, ben, merde, plus de colza !!!!!
          D’ou la nécéssité de nourrir et conduire les rucher en nourrissant et en stimulant la ponte au bon moment, pour avoir des grosses populations pile poile quand i l y a une grosse floraison.

          C’est la biodiversité qui permet d’avoir de la bouffe toute l’année ou presque. Les lierres, les noisetiers, les sèves des résineux en montagne, acacias, chataignés, tournesols etc …

          Et même les résidus de la fabrique de sirop à coté de Villefranche sur Saone ou les rebus de l’usine M&Ms dans l’est de la France.

          Et comme dit le General Alcazar, en Rhone Alpes, les amateurs comme mes potes et moi, on s’est fait niqué par la météo. Mais même les pros de la conduite de rucher on souffert ……

          Ceci dit, cet hiver, jusqu’à maintenant, on a perdu qu’un essaim, qui était déjà faible à la fin de l’été. Mais les nucleis sont au top, donc ça ira pour cette année.

          Pour ceux que ça interesse, n’hésitez pas à aller sur le blog de Jean Riondet : http://apiculture.beehoo.com/

          J’ai la chance de cotoyer régulièrement ce grand Mr de l’apiculture, régalez vous.

          Mais bon c’est la nature, c’est comme ça. Il y a les bonnes et les mauvaises années.

          • Très intéressant, votre lien. J’apprends des tas de choses sur l’apiculture, et , du coup, je comprends bien mieux les subtilités des problèmes évoqués. Merci.

    • En Lorraine la récolte a été bonne en 2013 .
      Plus de 50% de mes 600 ruches ont essaimé en mai .
      Soit environ 900 essaims qui sont parti s’installer ailleurs (ruches vides d’autres apiculteurs , arbres creux , cheminées et autres cavités)

      • en rhone alpe, les acacias ont fleurit 6 jours !!! au mois de juin. aprés la catastrophe du mois de mai, les fleurs sont venues, trés groupées, et ont rapidement fanées à la suite d’un bref épisode de chaleur.

  • Le lierre en anglais (ivy ça doit pas etre par hazard ) est envahissant mais il faut lui laisser une bonne place ce que je fais il fleurit en octobre et attire de multiple insectes dont abeille et un de ses ennemis frelon , mon saule fleurit début mars et attire bourdonS , abeille , le chardon ici est classé nuisible enfin s’ il en pousse un jour chez moi il reste !
    @ marcel à cause de la cupidité d’ un api un essaim peut – il se venger en attaquant un enfant par ex càd en le tuant cela n’ est – il pas arrivé ?

    • légalement, tu doit detruire les chardons qui poussent sur ton terrain . si tu veut t’en servir pour nourrir tes abeilles alors, tu peut le laisser fleurir et le couper avant qu’il fasse ses graines…

  • Si la France a perdu 40% de ses apiculteurs c’est consécutif au vieillissement de la population des apiculteurs amateurs, mais aussi du a une modification importante des procédures de déclaration des ruchers qui a conduit a une sous déclaration.
    Dans le passé il était courant pour échapper a l’imposition au-delà du seuil de 10 ruches que de nombreux apiculteurs déclaraient leurs ruches supplémentaires au nom d’ autres membres de leur famille non apiculteurs
    Par contre la professionnalisation du métier conduit a un nombre stable des colonies

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