Par Thibault Doidy de Kerguelen.
Selon la nouvelle logique qui veut qu’un ralentissement de l’augmentation de la dépense soit présenté comme une économie, ou un ralentissement de l’augmentation du chômage comme un inversement de tendance, la Banque de France souligne que « ce rythme annuel de progression des faillites ralentit » ! C’est beau comme de la novlangue ! Ainsi nous explique-t-elle que le nombre de défaillances d’entreprises cumulées sur douze mois s’affichait à fin septembre en hausse de 5,5% par rapport à fin septembre 2012, et que ce même taux a baissé à 3,7% fin octobre, puis 3,3% fin novembre et donc 1,7% fin décembre. D’où ce ralentissement du « rythme annuel de progression des faillites »… CQFD.
En 2013 c’est l’hébergement et la restauration qui ont le plus souffert (+5,4% à 7.600). Un problème de TVA, peut être ?
Viennent ensuite les activités immobilières (+3,5% à 2.156). Et dire que certains prédisaient pour 2013 un effondrement des prix de vente qui entraînerait une reprise du marché !
En valeur absolue, le secteur le plus touché l’an dernier par les faillites a été, comme en 2012, celui de la construction avec 15.743 défaillances (+0,2%). Ne dites pas que cela n’était pas prévisible, relisez tous nos articles depuis trois ans, nous l’avions clairement et explicitement prévu dès que le gouvernement Fillon a commencé à réduire les « niches fiscales » sur le bâtiment. La politique déconnectée de l’actuel gouvernement n’a fait qu’accroître le mouvement. Il faudra plusieurs années pour réparer les dégâts.
Le commerce/réparation automobile souffre aussi très fort avec 14.084 cas (+3,1%). Conséquence directe de la paupérisation.
À l’inverse le nombre de défaillances a baissé très légèrement dans les activités financières et d’assurance (-0,1% à 1.164) et dans les transports et entreposage (-0,8% à 1.996).
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Sur le web.
Une statistique sur la taille des sociétés qui ferment aurait été intéressante, car nous saurions si les entreprises de tailles moyennes ne cèdent pas la place à une multitude de très petites sociétés beaucoup moins pérennes.
Ce qui pourrait grandement fragiliser le tissu économique français sans pour autant se voir dans les statistiques.
les esthéticiennes et les coiffeurs aussi ont pris une grande baffe ; normal , les gens ont des dépenses plus importantes , ajouté à cela tout le pognon pris au contribuables , c’est pas prêt de s’arranger ;
Article révélateur.
Néanmoins , et ce dans l’optique d’un bilan complet et exhaustif, il faudrait également compter le nombre d’entreprises créées en 2013, la balance création/faillites se révélant plus opportune je pense.
Des esthéticiennes il y a ou avait 3 ou 4 dans la commune 3000 hab ça me laisse perplexe c’ est pas clair .