La politique française actuelle d’aménagement du territoire, cherchant à limiter la création de terrains constructibles, est justifiée principalement au nom de la nécessaire « lutte contre l’étalement urbain », qui menacerait l’existence des terres agricoles pour les générations futures. Pourtant, des études factuelles montrent que ce discours alarmiste n’a aucune justification mais que les effets pervers de ces politiques sont, eux, bien réels.
Par Vincent Bénard.
Le sujet ne fera jamais la Une des campagnes politiques, mais il donne lieu parfois à quelques manchettes écolo-alarmistes de nos journaux.
Il s’agit de l’étalement urbain contre lequel tout politicien se doit d’annoncer qu’il lutte, sous peine d’être taxé d’être un fossoyeur du développement durable et de l’agriculture réunis. Vous avez forcément lu un titre d’article de presse vous expliquant que l’équivalent d’un département français était mangé par la ville tous les dix ans. Et cette lutte contre l’étalement urbain est un des piliers fondant les lois dites Grenelle de l’Environnement.
Il y a quelques années, j’ai écrit un long texte pour pourfendre ce dogme politiquement correct, osant arguer que l’étalement urbain n’était pas un problème mais une solution. Aussi ne cacherai-je pas mon plaisir de voir qu’une étude de M. Olivier Piron, ingénieur général des ponts et chaussées, parue mi 2013, arrive aux mêmes conclusions avec à l’appui des chiffres plus précis que les miens.
Résumé de l’étude d’Olivier Piron
Son étude est lisible ici au format PDF, mais pour le lecteur (ou la lectrice) pressé(e) que vous êtes, je vous en livre un très court résumé ici :
1) Le vocabulaire employé par les instances officielles et le discours politiquement correct est volontairement péjoratif.
Parler d’étalement urbain plutôt que d’expansion urbaine induit l’idée d’un phénomène naturellement nuisible. Évoquer une consommation d’espace par l’urbanisation induit que le terrain serait consommé, donc quelque part détruit. Or, il est juste affecté, et même si le changer d’affectation peut avoir un certain coût, affirmer qu’il serait consommé plutôt que utilisé n’est évidemment pas neutre.
2) Les chiffres alarmistes souvent repris par la presse, l’équivalent d’un département est consommé tous les 10 ans par l’urbanisation, sont faux, et proviennent d’un système de mesure satellite (Teruti-Lucas) destiné initialement à l’évaluation des typologies des surfaces agricoles, mais totalement inadapté à la mesure de l’expansion urbaine.
Les études fondées sur un système de mesure mieux adapté (le système satellitaire Corine Land Cover) montrent que le rythme d’accroissement de l’occupation non naturelle et non agricole/sylvicole du sol est moins élevé : environ un département tous les 30 ans, soit environ 14 000 hectares (140 km²) annuels.
Ajoutons que le chiffre fréquemment cité de 8 à 9 % de surface artificialisée en France, provient de Teruti, mais que Corine Land Cover ne donne que 5,1 % (en 2006)1.
Bref, si l’on s’en tenait aux chiffres issus de l’outil le mieux adapté pour les mesurer, l’expansion urbaine périphérique ne serait pas un sujet de préoccupation. On peut donc se demander évidemment pourquoi les médias et les politiciens ne reprennent que les chiffres issus de Teruti, alors que leurs incohérences apparaissent à l’œil nu, plutôt que ceux de Corine Land Cover.
3) L’étalement urbain depuis la fin des années 1980 croît moins vite que la population : le développement actuel est donc relativement dense.
L’accroissement de l’expansion périphérique est en fait davantage lié aux besoins d’équipements et d’emplois qu’à l’augmentation du nombre de logements.
Ajoutons que l’augmentation constatée des surfaces utilisées en matière industrielle et commerciale est cohérente avec la politique de reconstruction en place, généralement intitulée « rebâtir la ville sur la ville”. En effet, les activités industrielles ou d’entrepôts sont fortement incitées par le marché comme par des volontés d’aménagement à se reconstituer hors périmètre urbain construit, libérant des espaces à l’intérieur des périmètres urbains pour produire des logements avec une densité correspondant aux attentes de la clientèle urbaine. La densification et l’extension urbaine sont donc des produits liés, et les opposer est une erreur.
4) Plus on veut faire dense, plus on fait cher.
Le coût de construction en collectif est une fonction croissante du coefficient d’occupation du sol. De plus, raréfier la concurrence en périphérie du rare foncier disponible dans les cœurs urbains pousse le prix de ces derniers à la hausse. Dans un contexte où le prix du logement est le problème numéro un de nombreux ménages, et engendre pour la collectivité des coûts de prise en charge sociale toujours croissants, vouloir densifier à tout prix est bien plus qu’une erreur économique.
5) Enfin, et surtout, les ayatollahs de la densification pensent pouvoir ignorer ce que veulent vraiment les familles. Or, au-delà d’un certain seuil, la densification à tout prix est refusée par les populations.
Je vous livre in extenso la conclusion d’Olivier Piron :
« Les données montrent clairement l’impasse actuelle de la politique du logement. Au nom de concepts faux, comme celui de la consommation d’espace, et de données erronées sur le risque de l’étalement urbain, elle prône une densification impossible à réaliser, dont on ne trouve aucun exemple en Europe, et dont par surcroît les Français ne veulent pas. Et l’on s’étonne de la persistance de phénomènes de mal logement ? »
Inutile de préciser que j’en partage chaque ligne.
Autre étude dans le même sens
Il s’agit de celle de Éric Charmes, dans Études Foncières.
Y a-t-il d’autres publications qui corroborent le discours anti-alarmiste d’Olivier Piron sur l’absence de menace réelle par l’étalement urbain ? Oui. Éric Charmes, directeur de recherches à l’Université de Lyon-ENTPE, affirme dans Études Foncières que, je cite :
« Ces chiffres [Note : un département artificalisé tous les 10 ans.] sont régulièrement repris dans les médias. Et ils sont mobilisés pour justifier la nécessité de mettre en œuvre des politiques draconiennes de lutte contre l’étalement urbain. Les lois issues du Grenelle de l’environnement, avec leur exigence d’objectifs chiffrés en matière de lutte contre l’artificialisation, s’inscrivent clairement dans cette perspective. Ces discours et ces chiffres sur l’artificialisation méritent d’être déconstruits avec vigueur […] La France n’est pas menacée par une artificialisation massive.»
Par un calcul simple et à la portée de tout élève de collège, Éric Charmes montre que même si chaque nouveau ménage français occupait une maison individuelle sur un lot de 1000 m2, et que les espaces nécessaire aux routes, aux commerces, aux loisirs et à l’emploi s’accroissaient de la même façon, avec une population croissante vers 75 millions d’habitants, la surface ainsi artificialisée tangenterait… 12 %. Ce qui laisserait encore 88 % aux espaces aquatiques, naturels ou agri-sylvicoles.
En revanche, Éric Charmes fait le constat, chiffres précis à l’appui, que j’esquissais dans un article précédent : les lois anti-étalement urbain à la périphérie des grandes villes ont contribué à transférer cet étalement urbain à la frontière des petites villes et hameaux ruraux. Cet émiettement urbain (je parlais pour ma part d’étoilement) contribue à augmenter les zones de conflit entre habitat et agriculture et à doubler les distances moyennes domicile-travail des ménages, tout en paupérisant les accédants modestes à la propriété.
Voici la conclusion d’Éric Charmes :
« Et le moins qu’on puisse dire est que la focalisation des derniers textes de loi sur le contrôle quantitatif de l’artificialisation […] va plutôt contribuer au malthusianisme foncier qui, comme nous l’avons déjà souligné (Charmes E., 2007), est une source d’étalement fonctionnel des villes et contribue à la crise du logement et à l’éloignement des accédants modestes à la propriété. »
Conclusion
Il faut accepter et accompagner l’expansion urbaine plutôt que la combattre.
La lecture complète des analyses d’Olivier Piron et Éric Charmes ne laisse aucun doute quant au caractère nocif des politiques anti-étalement urbain qui ont la faveur des politiques actuellement. Résumons ci-après ces conséquences perverses.
Cette lutte est l’un des facteurs essentiels qui tend à raréfier le foncier constructible, et donc à maintenir le niveau des prix du logement à des niveaux qui en rendent l’accès de plus en plus difficile pour les familles modestes. Rappelons que, depuis 1997, le prix du logement a augmenté 4 fois plus vite que le revenu des ménages.
La densification du logement à marche forcée tend à augmenter le coût unitaire de chaque mètre carré livré, et donc augmente aussi le coût des politiques curatives mises en place par l’État contre le mal-logement, avec l’insuccès que l’on sait. Bien entendu, des coûts fonciers élevés pénalisent aussi les entreprises et par voie de conséquence l’emploi.
Ces coûts ont poussé de nombreux ménages à aller chercher des logements à des dizaines de kilomètres des grandes agglomérations pourvoyeuses d’emploi, ce qui grève aussi leurs budgets de transport et altère leur qualité de vie. Les communes qui ont dû gérer cet afflux de population n’y étaient pas préparées et peinent à faire face aux coûts d’équipements supplémentaires induits, alors que les villes centres, qui auraient eu les moyens de faire face à ces évolutions démographiques, se vident de leurs classes moyennes.
Enfin, l’urbanisme est devenu un sujet majeur de préoccupation des services en charge de la lutte contre la corruption au niveau national. Lorsqu’une réglementation réduit l’accès à une ressource indispensable, l’achat de passe-droits pour accéder à cette ressource tend à se développer.
Il convient donc d’urgence de changer radicalement le paradigme dominant de la gestion de la ressource foncière en France. L’État a pratiquement confisqué aux propriétaires le libre choix de l’usage qu’ils font de leur terre, il doit le leur rendre, en définissant seulement un cadre permettant à chacun d’en faire un usage respectueux de son voisinage, et sans la moindre subvention en matière de desserte routière ou de réseaux notamment. C’est à ce prix que nous reviendrons à un développement des grandes agglomérations à la fois harmonieux, conforme aux aspirations du plus grand nombre, et économiquement soutenable.
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Lire également :
Sources de cet article :
- L’étude de M. Olivier Piron : De l’utilisation des sols – PDF, 17 pages
- L’article d’Eric Charmes: L’artificialisation est elle vraiment un problème quantitatif ?
Autres textes par Vincent Benard :
- Logement, crise publique, remèdes privés (2007, Ed. Romillat) en PDF gratuit
- Lien entre réglementation foncière et bulle immobilière : Présentation générale (études foncières) | Les mécanismes bullaires, présentation générale | Les mécanismes immobiliers de la crise financière | Etude française : influence des PLU sur les prix du sol | Ebauche d’une loi de formation des bulles immobilières | L’OCDE souligne nos problèmes d’offre en matière de logement
- Urbanisme libre : Urbanisme libre, les avantages de la liberté |Les villes libres sont elles des enfers urbains ? | Dans quelle ville voulons nous vivre demain | La Floride abroge l’obligation de zonage | Grenelle, des lois de guerre contre le logement | En finir avec la diabolisation de l’étalement urbain
- Externalités de l’urbanisme réglementé : Lois de Zonage, un transferts de milliards au profit des nantis | Lois de zonage et corruption | Bulles anglaises, échec de la planification spaciale | Bulle Israélienne et gestion socialisée du sol | Xynthia: urbanisme réglementaire et mauvaise gestion des risques | Conséquences du conflit entre droit de propriété et urbanisme réglementaire
- In English : Zoning and RE bubble in France | Wendell cox Interview |
- Et encore : Dossier « logement » du blog ob’lib’
Lire également : autres auteurs :
- Baudouin Bouckaert : la responsabilité civile comme base institutionnelle d’une protection spontanée de l’environnement.
- Pierre Jouventin : Nier le droit de propriété en abusant du concept d’intérêt général
- Wendell Cox : Conference at Seattle ADC’s meeting, 2009 | VF de l’interview
- Mark Pennington, the case for private land use planning
- Oliver Mark Hartwich : Research and publications (voir celles consacrées au logement)
- Bibliothèque de textes de l’American Dream Coalition: Land use | Bibliothèque ADC, housing affordability
- Pour être parfaitement honnête, il est probable que Corine Land Cover sous-estime légèrement le total, mais il est certain que Teruti le surestime bien plus. ↩
Aborder l’expansion urbaine uniquement sur le marché du foncier et la préservation des zones de productions agricoles, ne fait pas le tour de la question.
–> l’allongement de la distance et de la durée du trajet domicile/travail
–> l’exigence d’une égalité d’accès aux services : éducation, soins, énergie, telecom, transports collectifs, etc… n’existe que grace à une mutualisation des couts
–> le cout du logement est issu d’un marché du foncier confier aux mairie sans aucune solidarité et cohérence au niveau des bassins de vie… et d’un empilement de normes de construction plus débiles les unes que les autres… sans compter les regles d’urbanismes…
–> la qualité sonore et architecturale des batiments collectifs restent à s’améliorer, pour rendre plus agréable le fait de vivre en immeuble…
–> l’impact de la bétonisation en périphérie des villes et des villages n’est plus à démontrer sur la force et la rapidité des inondations.
–> l’expansion, c’est aussi intégrer le cout des déplacements : construction de route, financement de transports collectifs, pollution, fatigues… etc…
C’est un véritable bourrage de crane qui pousse les citoyens à rêver de leur petit pavillon avec petit jardin…
Et les accedants trop riches pour beneficier des aides sociales, et trop pauvres pour choisir réellement sa commune… eux se font pièger…
tres bon commentaire et article encore assez hallucinant… on dirait qu’il y en a qui revent de vivre dans un univers de beton et de goudron… le retour a la realite de la finitude des ressources va etre cruelle pour certains homo-citadinus…
tiens un petite exemple sur les pourcentages : prenons une bouteille vide avec une bacterie (dont la population double toutes les secondes)… quatre secondes avant que la bouteille soit pleine, il restait encore 93.75% d’espace libre dans la bouteille… une augmentation constante de 7% qui provoque un doublement tous les 10 ans. tout ca pour dire qu’au vu de notre rapidite a nous etaler pour construite des zones commerciales, des zones pour mickey et des zones pavillonnaires, on peut tres vite remplir la bouteille…
Comparer l’homme à des bactéries, non mais il faut être complètement con !
oui tu as raison et tu ferais mieux de relire pour comprendre le sens et pas paraitre completement con…
Le sens de ce que tu écris, c’est bien de comparer la croissance des habitations humaines à la croissance des microbes et je confirme, c’est complètement con.
A moins que tu ne comprennes même pas ce que tu écris, ce qui n’est pas à exclure vu le degré de ton crétinisme.
ahah microbe, l’exemple marche aussi avec des fleurs…
Pourquoi pas , la comparaison avec une bactérie , puisque , in fine , nous venons tous de la grande bactérie originelle ( parthénogénèse ) !!!
volna : « Pourquoi pas , la comparaison avec une bactérie »
effectivement, ton intelligence se compare bien à celle d’une huître vu que c’est ta cousine lointaine.
Réponse amusante , mais je crois que la bactérie se poserait plus de questions que l’huître !!!
(Voila encore le minitax, agressif sur tous les sujets. En effet, cet article vise à dénoncer la politique de limitation de l’étalement urbain, donc dans la tête de minitax, il faut être contre. Si quelqu’un se permet d’être pour, c’est la femme savante de minitax qui pianote lamentablement sur son clavier pour polluer les commentaires)
en france, la réalité est tout autre que la catastrophe malthusienne que tu essaye de dépeindre ( mal d’ailleurs ):
la SAU ( surface agricole utile ) n’a pas arreté de diminuer depuis deux siècles, bien avant l’invention des rond point et des zone pavillonaires, pour laisser la place à des zones forestières sans aucune rentabilité ( on considère que la rentabilité moyenne d’un hectare de terre agricole est de 200 euro par an alors que la rentabilité moyenne d’un hectare de foret est de 20 euro par hectares et par an )
le mouvement a été initié lors de la restauration, par les aristocrates qui voulaient revenir sur les avancés juridiques obtenues par les roturiers lors du grand chambardement revolutionnaire. des plants de résineux étaient plus docile que des paysans avec les torches et des fourches. la france était trés déboisée à cette époque, et la revolution industrielle, prometait un prix des bois en constante hausse. helas, l’arrivée du charbon, puis du pétrole, puis de l’acier et du béton pour la construction, ont fait capoter la rentabilité du projet, quand on sait que sur des terrains médiocre, il faut parfoi un siècle avant de récolter une plantation.
au 20 ième siècle, le mouvement s’est poursuivit avec l’exode rural, la première guerre mondiale, et se poursuis encore aujourdhui avec l’offensive des écologistes contre le monde agricole, qu’ils detestent et qu’ils voudraient voir disparaitre, pour le remplacer par des zones de friches, ou ils pourront aller observer la faune et la flore sauvage…
la france a donc des surface trés importante de terrains sous productif, que les technologies agricoles modernes, pourraient parfaitement mettre en valeur, mais il est pratiquement interdit de déboiser dans ce pays. à coté de cela, à part autour des villes comme paris, quelques rond point et rocade ne pèsent pas trés lourd.
sans parler du fait que les agriculteurs français, intoxiqués à l’argent public, ne cherchent mème pas à faire une deuxième récolte par an. en comparaison, en chine, depuis le moyenage, le taux de culture par hectare est de 1,8. soit presque 2 récoltes par ans sur la totalité de la surface agricole du pays.
il y a des cout de pied au cul qui se perdent…
c’est etrange de ne voir les terrains (et la vie ?) qu’en terme de pognon…
lors d’une reunion chez nous pour la construction d’une autoroute, les agriculteurs ont montre la carte des terrains il y a 30 ans et maintenant… et ben c’etait assez flagrant qu’on bouffe l’espace de maniere rapide… je me demande ou vous habitez pour ne pas le voir (au meme endroit que Sapin qui voit l’emploi revenir ?…)
le pognon ça n’a pas d’importance ?
OK d’accord, on te divise ta retraite par deux ! t’est d’ac ?
Exact, mon général. Il n’y a aucun problème de potentiel de production en France, comme en Europe. On a déjà oublié que la PAC a obligé les paysans/agriculteurs a faire des jachères pour cause de surproduction.
et avant la mise en jachère ( réforme de 1992 . précisons que la jachère obligatoire n’existe plus depuis la flambé des prix de 2007 ) le problème était la surproduction, avec des stocks pléthoriques financés par l’UE.
les agriculteurs ont beau jeu de se plaindre de l’étalement urbain: vendre du terrain à construire est la seule façon de s’enrichir quand on est agriculteur !
Une bactérie se dédouble au mieux toutes les 20 minutes, et s’arrête bien avant d’avoir rempli la bouteille. Ou alors elle déborde, et c’est très exactement ce qui se passe pour la bouteille « ville » : elle déborde.
et la bouteille Terre ?…
ceci dit vous avez raison sur la premiere partie de votre phrase, la nature empeche la bouteille de se remplir, mais vivre entasse c’est pas mon truc.
alors va pas vivre en asie !
va falloir un minimum de cohérence : l’alternative est entre entassement et étalement, mais si tu ne veux ni l’un ni l’autre …
La Terre n’est pas une bouteille, et les humains sont très loin de l’occuper : une ville typique, pas surpeuplée, compte 5 à 10 000 hab/km², ce qui fait rentrer toute la population humaine dans 1 million de km², alors que les terres couvrent environ 150 millions.
Tous à Zanzibar !
@marcel
Cette analogie avec la bouteille et des microbes est aussi valable pour la densification…
Que prônez-vous alors ? L’usage d’antibiotiques ?
ah enfin un qui a compris… c’est pas des matheux par ici… l’exemple est valable pour toutes les croissances exponentielles…
la reponse n’est pas facile, je crois que je ne prone plus rien car la finitude des ressources physiques est en train de faire mieux que toutes les lois du monde… en fait le seul souci c’est que j’ai du mal a imaginer une decroissance paisible, enfin tant que les gens peuvent regarder la tele et ont acces a facebook, il n’y a pas trop de soucis a se faire… allez je prone quelque chose comme l’enfant unique ou double a la chinoise… on est clairement trop, je ne vois pas l’interet de recouvrir la planete de goudron et de beton… mais c’est il y a 40 ans qu’on aurait du commencer maintenant c’est un peu trop tard…
Toute la population mondiale tiendrait dans un Etat de la taille du Texas si elle vivait regroupee dans une ville de la densite de New York (source, The Economist).
La moyenne d’enfant par femme dans l’OCDE c’est 1.74, or il faut un taux de 2.1 pour que la population soit stable. Donc dans les pays riches la population hors immigration diminue.
Donc votre delire malthusien, vous vous le gardez pour vous, ca evitera d’imposer le totalitarisme juste parce que vous avez du mal avec les faits. Et si vous voulez etes vraiment convaincu de vos arguments, suicidez-vous, ca fera peut-etre du bien a la planete…
le probleme n’est pas tant la place qu’elle prend plutot que les ressources qu’elle consomme… et je crois que vous avez du mal avec ces faits la… je prefere encore ce « totalitarisme » (tiens d’ailleurs pour des anti-democratie, ca ne devrait pas vous gener ce petit totalitarisme ?) a l’anarchie qui arrive… ah mais oui la technique va nous sauver :O)…
petite question a deux euros : pourquoi les relations se normalisent elles maintenant avec l’Iran ?…
Les ressources qu’elle consomme… c’est bizarre, mais depuis des centaines d’annees les malthusiens nous expliquent que les grandes famines arrivent, et pendant ce temps, la faim dans le monde est au plus bas depuis toujours, 1 milliards de personnes sont sorties de l’extreme pauvrete en 20 ans, et sur les 40 derniere annees, on est passe de 50% a 25% de la population mondiale vivant avec moins de 1$ par jour…
Incroyable dans un monde de ressources finies, qui subit une augmentation exponentielle de la population? Combien de famines sur les 10 dernieres annees?
Les liberaux ne sont pas anti-democratiques, ils sont juste assez lucide pour ne pas adorer le veau d’or de la democratie sans en voir les travers, comme la dictature du plus grand nombre et la spoliation de la minorite rendue legale.
marcel : « c’est pas des matheux par ici…l’exemple est valable pour toutes les croissances exponentielles… »
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Et à part brandir la loi exponentielle comme un mongolien épileptique pour nous démontrer que tu n’as pas séché tous les cours de maths de première, tu sais quoi d’autre ?
– Que la forêt avance CHAQUE année en France (comme dans tous les pays riches sans exception) et qu’on rend à la nature des dizaines de milliers d’ha CHAQUE année ?
– Que TOUTES les ressources augmentent et qu’on en invente chaque année de nouvelles ?
– Que les campagnes se désertifient à vitesse accélérée, même dans les pays pauvres et que la population mondiale des villes a dépassée celle des campagnes ?
Ah oui, tu ne sais rien de tout ça, puisqu’il te suffit de la loi exponentielle et d’une réunion dans ton coin pour savoir comme marche le monde et pondre des prophéties à deux balles. C’est tellement simple la vie chez les benêts.
Tu sais, le syndrome de Dunning-Kruger, ça se soigne…
mais si les ressources sont finitables…pourquoi cassez vous les pieds des gens à leur expliquer qu’il faut finir de consommer les dites ressources…??????????????
Les gens finiteront de les les finir quand ils verront que elle se finitent…
SI qu’on en mangerait moins ben elles seraient toujours finitables….
OH Ouais et avec un seul caleçon par an et par habitant. A partir de là, vous m’expliquez l’organisation de la production: modèle, couleur, texture, unité de production,répartition mondiale, etc.. Je suis impatient. Et ne me dites pas que c’est idiot, vous pouvez, si ça vous tente, faire une démonstration de décroissance avec le frigo, la voiture, le vélo ou votre canapé…
notez quand meme que la population humaine ne double pas toutes les secondes ( je conseille le site gapminder ) on a deja atteint un nombre d’enfants par couple proche de deux….depuis un moment les bacteries humaines augmentent car elle vieillissent… et ce discours vous auriez pu le tenir il y a 100 OU 200 ans .
A vrai dire je pense que il y trois siecles vous auriez hurlé sur la consommation de bois et le deboisement de la france par exemple, qui s’est inversé quand on a brulé du charon et fait des trucs en plastoques ou en métal…
Vos bactéries ne servent à rien…sinon à faire peur « qualitativement » , il faut des chiffres pour quantifier et appréhender un problème façon réaliste.
Personne ne veut tout bétonner mais tout le monde bétonne un peu…au moins les fondations de sa baraque…C’est quand m^me sain pour le débat de se poser des questions sur des chiffres que personne ne songe plus à vérifier.
Le chiffre est idiot, les bactéries s’auto régule à un moment donnée, le simplisme c’est la pierre angulaire des malthusiens/écolos/socialos…
» l’exigence d’une égalité d’accès aux services » ??!!
Tous à équidistance de la poste, de l’école ?
oui, et de l’hôpital, de la mairie, du supermarché, et des lieux de travail et de loisirs. Ce qui donne un magnifique modèle radial, avec au centre un pôle urbain (idéalement, si j’ose dire, sous forme d’une tour unique), et à la périphérie les activités, TOUTES les activités. Ou l’inverse : une zone centrale d’activités entourée d’habitation.
Est-ce que, par hasard, cette politique n’est pas voulue pour faire monter artificiellement les prix de l’immobilier par une raréfaction contrôlées des terrains constructibles?
D’autre part, vu les jours sombres qui s’approchent, je conseille vivement aux gens de repartir dans les campagnes ou ils pourront mieux se protéger.
Cf. commentaire suivant de yepp.
exactement, la plupart des décideurs sont soit propriétaire de maisons ou d’immeuble, soit propriétaire de terrain à construire ( pour les villages rurals )
Pas prêt de changer, il suffit de se demander qui a intérêt à maintenir les prix au top !
Les communes (taxe d’habitation fonction de la valeur locative) + l’etat (impots , frais de notaire …)
Les ecolos (par dogme)
Et … tous le proprios actuels (tout comme ceux qui en sont à 5 ans de remboursement sur 30 ) qui verraient d’un tres mauvais oeil une liberalisation du foncier et donc une chute des prix …
les escrolos sont les grand responsables de la crise immoblilière actuelle, ainsi que précisement de l’étalement urbain, car il ont fait passer des lois dans les années 90 qui restreignaient la construction dans les villes ( pas de gratte-ciels, mis en défend de terrains pour espaces verts… ) quand les gens ne peuvent pas se loger dans les villes, qu’est ce qu’ils font ? ils vont se loger à la campagne…
bientot ont va aller se loger à l’etranger !!
Ajoutons que le chiffre fréquemment cité de 8 à 9% de surface “artificialisée” en France, provient de Teruti, mais que Corine Land Cover ne donne que 5,1% (en 2006)1.
Cinq pour cent de surface atificialisée , cad 25000 km 2 ou 2500000 HA me semblent un peu légers compte tenu de régions comme l’IDF , ou de villes comme Marseille , Dijon ou sans arrêt on massacre de nouvelles terre’s agricoles pour faire des pavillons et des entrepôts !!!
Cela dit , je connais les arguments ( sempiternels de Vincent ) , tjrs droit dans ses bottes , comme un ex PM !!! mais on peut quand même se demander avec quoi on va alimenter les populations si l’on tue les meilleures terres pour mettre du hangar à produits des PVD et autres et pour construire de moches pavillons qui ressemblent à des boites d’allumettes !!
Pour une fois , je suis d’accord avec les zécolos et le politique de construction dans les dents creuses des villes et l’utilisation des friches industrielles existants pour de nouveaux entrepôts , même si je sais qu’en Seine et Marne , on massacre partout de nlles terres agricoles pour faire du hangar !!!
Bonjour Volna
Comme tjs les constructiviste savent mieux que tout le monde ce qui est bon pour les ‘gens’.
Vous avez votre point de vue qui est respectable, certains habitent dans des boites d’allumettes, c’est leur choix.
Perso je suis pour une abolition du POS/PLU et de déclarer que tout propriétaire est libre de la destination de son terrain (je ne parle même pas de la SAFER).
« Perso je suis pour une abolition du POS/PLU et de déclarer que tout propriétaire est libre de la destination de son terrain (je ne parle même pas de la SAFER). »
Exactement, pour en avoir mis un en place dans ma commune car nous n’avions plus le choix, en tant qu’élu nous avons droit de vie ou de mort sur un terrain. Je vous raconte pas l’ambiance au moment de l’enquête publique qd certains découvrent que le petit bout de terre qu’ils avaient devient « non constructible », ou que la parcelle d’à coté est destinée à un immeuble « social » alors qu’il n’y a que des pavillons aux alentours.
Mais supprimer le plu ne doit pas aller sans supprimer les « droits à » l’électricité et l’eau courante et autre joyeuseté supportés pas la commune.
Libre à chacun de construire sa bicoque où il veut s’il assume les conséquences et surtout les coûts liés à la viabilisation.
Juste un bémol à cette totale libéralisation :
– que le cout de l’adduction aux réseaux public : eau, énergie, télécoms, assainissement, route etc.. soit facturé au couts réels ( et non payés par la collectivité) [ avec aussi la possibilité d’autonomie ]
– que l’acquéreur ne réclame à personne des transports scolaires , la proximité des services publiques, l’accès internet haut debit… etc.. une rupture assumée de l’égalité territoriale..
– que cette liberté puisse être confronté à l’impact sur le voisinage : une usine ou un immeuble à proximité d’une maison d’habitation… c’est pas vraiment sympa !
@Cap2006
bah oui, c’est le propre d’une totale libéralisation.
Qu’est ce qu’il y a dans les mots « totale » ou « libéralisation » que tu ne comprends pas ???
Quant à « l’égalité territoriale », non mais la bonne blague. L’égalité territoriale n’existe PAS et les gens n’en veulent pas, sinon, ils ne passeraient pas autant de moyens et d’énergie à défendre leur « terroir ». Sors un peu de ton trou et tiens toi au courant.
@minitax
pourquoi autant d’agressivité…
Je suis désolé d’opposer un modeste bémol face aux propos de Gillib « Perso je suis pour une abolition du POS/PLU et de déclarer que tout propriétaire est libre de la destination de son terrain… »
j’ai résumé certes un peu court la notion « d’égalité territoriale » … j’entends par là, la très fréquente exigence de la présence ou proximité :
– des services publics financé par la collectivité ( école ou ramassage scolaire, routes goudronnées, accès aux soins, etc)
– des services privés financés par mutualisation des couts ( adduction énergie, eau, assainissement, telecom, etc…)
l’égalité territoriale n’existe pas en effet complétement… mais elle est réclamée par beaucoup des ruraux.
PS: avec une liberté de disposer de son terrain, d’y construire ou planter ce que l’on veut… je ne donne pas cher de la notion de terroir
Cap2006 : ‘l’égalité territoriale n’existe pas en effet complétement… mais elle est réclamée par beaucoup des ruraux. »
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Bah oui, comme les pauvres réclament l’égalité de la richesse, les moches réclament l’égalité de la beauté, les idiots réclament l’égalité de l’intelligence, les gays réclament l’égalité du mariage…
Ca ne signifie pas pour autant que l’égalité est réclamée par le plus grand nombre (surtout quand on leur présente la vraie facture) ni qu’elle est souhaitable et encore moins faisable.
Et votre argument défie la logique la plus élémentaire. Les ruraux sont minoritaires, non seulement en France mais sur la planète, l’égalité territoriale qu’ils réclament est donc forcément le fait d’une minorité, au détriment d’une majorité, il faudrait m’expliquer en quoi ce serait juste ou désirable.
gillib ,
Comme tjs les constructiviste savent mieux que tout le monde ce qui est bon pour les ‘gens’.
Vous avez votre point de vue qui est respectable, certains habitent dans des boites d’allumettes, c’est leur choix.
Beaucoup de gens pensent que penser pour les autres est le meilleur cadeau à leur faire ( voyez nos socialistes de l’UMPS !!!
Boîtes d’allumettes , je sais , choque l’heureux possesseur du carré ou du rectangle de parpaing , bourré de saloperies chimiques qui permettent de sauver la planète Gaîa du réchauffement climatique anthropique , alors que ces isolants sont là pour éviter de consommer des carburants fossiles ( bref , d’éviter le réfroidissement climatique ( anthropique ( ?) !!!
Perso je suis pour une abolition du POS/PLU et de déclarer que tout propriétaire est libre de la destination de son terrain (je ne parle même pas de la SAFER).
Moi aussi , en bon libéral , je suis pour diminuer l’état à son plus petit niveau régalien ( armée , justice avec juges élus et droit du compromis , police , fisc !!!) mais je sais que l’homme livré à lui -même fait vite des conneries , au niveai immobilier en particulier !!! nous sommes dans la théorie pour le libéral et dans la destruction pour le besoin de police !!!
@volna
« UMPS »
Attention sigle qui vous situe FN
« mais je sais que l’homme livré à lui -même fait vite des conneries »
Je connais cette théorie.
NON, une attitude qui encourage l’usage de la contrainte et de la force contre les individus n’est pas respectable…
Il est clair que les surfaces artificialisées sont beaucoup trop importantes en France. c’est une des raisons qui font que je ne fais pas de tourisme dans notre pays. j’aime bien les paysages, et en France on ne peut plus faire 1m sans croiser une route, un poteau électrique, une cabane quelconque, voir un village entier… De sorte que l’on est obligé de s’élever très haut dans les montagnes pour voir un peu de « nature ». Et encore, il faut éviter les stations de ski et leurs remontées mécaniques….
D’une part, c’est dommageable niveau visuel, d’autre part, c’est ainsi que l’on a liquidé la majeure partie de notre biodiversité, l’habitat des animaux étant morcelé. j’aurais préféré qu’on laisse de grands espaces vident d’humains et qu’on y laisse la faune et la flore en paix.
Au passage, presque une commune sur deux en Europe est française, preuve que l’on en a trop. Et quand il faut passer des cables pour l’electricité, pour l’internet, des tuyaux pour l’eau, des réseaux d’egouts etc, ça coute plus cher de le faire pour 20 communes de 50 habitants éparpillées que pour une seule de 1000….
Et il en va de même pour les administrations. Dans mon secteur, il y a plein de petits villages de moins de 300 habitants, qui possèdent leurs propres Mairie et services municipaux qui, de fait, « travaillent » à ne rien faire puisque leurs communes sont trop petites. Ils ne sont utiles que 2h par jour mais il faut bien les payer une journée complète…. alors qu’en réunissant 5 ou 6 patelins proches, ont formerait un village de 2000/2500 habitants. Beaucoup moins couteux en administration.
D’autre part, on parle toujours des petits commerces dans les villages, mais le fait que nos villages soient éparpillés sur le territoire n’est clairement pas un facteur avantageux pour nos petits commerces.
Plus de la moitié d’habitants vit dans des villes, et en 2050, ils seront les deux tiers. Rien qu’en Chine, 300 millions de personnes se déplacent vers la ville dans les 15 prochaines années, et à les servir, la Chine doit construire l’équivalent de la totalité de l’infrastructure construit des États-Unis en 2028. Dans le même temps 250 millions de nouveaux citadins sont attendus en Inde et 380 millions en Afrique..
Le débat sur la densité urbaine n’est pas nouveau. Dès le début du XXème siècle, Le Corbusier et F.L. Wright s’opposaient sur deux modèles dits progressistes de ville idéale :
· la Ville contemporaine de 3 millions d’habitants (1922), concentrée et hiérarchisée, fondée sur les flux et dans laquelle les formes urbaines, verticales, découlent du concept de « machine à habiter »
· la Broadacre City (1935), ville «territoire» organique et horizontale, dépourvue de centre, dans laquelle se mêlent usines, habitat et vergers.
Les traductions spatiales utopistes de ces deux concepts, aujourd’hui obsolètes – voire cauchemardesques – restent les archétypes et l’expression de deux cultures divergentes encore en action dans les pays latins d’une part et anglo-saxons d’autre part. La France, à la croisée de ces deux cultures, semble être l’espace privilégié du débat sur la densité (le débat sur la densité est un débat franco-français dixit Laurent Courtois, ADLELE Consultants, étude sur les quartiers durables en Europe du sud, 2006- 2007). Aujourd’hui encore, s’arque bouter sur le bon sens et le pragmatisme écologique pour imposer plus de densité ne tient pas : « Il y a toujours un peu d’idéologie dans le concept de la ville dense et dans le refus de l’habitat dispersé » (Michel TEULE, sociologue, CERFISE)
En matière d’urbanisme, dans un pays supposé défendre la liberté, si l’on en croit la devise inscrite aux frontons des mairies, laissez-nous choisir ! Au nom de quoi, au nom de qui, peut-on vouloir contraindre les hommes à habiter dans un type d’immeuble ou un type de maison déterminé par une technocratie de politiques et de fonctionnaires, quelles que soient leurs (in)compétences?
Il n’existe aucun autre domaine où, à ce point, des technocrates – politiques, hauts fonctionnaires, bureaucrates, etc. – entendent dicter aux autres ce que devrait être leur mode de vie. On observe d’ailleurs chez le bureaucrate ou politicien planificateur, adepte de la densification urbaine une tendance marquée à la préférence pour la villa individuelle, si possible de standing, voire pour la résidence secondaire. Les villes nouvelles sont assez peu goûtées de ces « experts » ès cadre de vie.
Chris : « On observe d’ailleurs chez le bureaucrate ou politicien planificateur, adepte de la densification urbaine une tendance marquée à la préférence pour la villa individuelle, si possible de standing, voire pour la résidence secondaire. »
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bien vu. On attend toujours de voir ces tartuffes vivre dans les tours de St Denis ou de Bondy, ou mieux même, dans downtown Chicago, Detroit, Atlanta, Cleveland, Newark, Philadelphie… où leur politique urbaine pendant des décennies ont dévoré des milliers de milliards de $ (il n’y a qu’à voir les subventions au transport public d’une seule ville en un an) tout en transformant ces centre-villes en enfer.
Mais pour un tartuffe gauchiste, ce qui compte, c’est les paroles, pas les actes.
Les thèses escrologistes (comme n’importe quelle idéologie socialoïde) reposent sur l’exploitation de biais d’observation affectant leurs crédules victimes. L’escroquerie consiste à enfoncer les victimes dans leurs propres erreurs, en utilisant des mensonges ou des demi-vérités confirmant les biais, au lieu d’exposer la réalité les infirmant, par exemple avec des statistiques non bidonnées ou même un simple raisonnement logique.
A propos du sujet du billet, la plupart de nos contemporains vivent au sein ou à proximité de zones artificielles et expérimentent essentiellement cet environnement. Relativement peu de personnes passent du temps dans les zones naturelles à faible densité humaine (sinon ces zones ne le seraient plus), pour la bonne raison qu’il n’y a pas ou peu d’équipements pour s’y rendre et y vivre selon les standards du monde moderne. Typiquement, les victimes de l’escroquerie ont naturellement le réflexe d’extrapoler à l’ensemble du territoire la forte densité qu’ils expérimentent, tandis que l’escroquerie consiste à renforcer le biais en laissant croire que la majeure partie du territoire serait menacée d’artificialisation.
L’angoisse entretenue par rapport aux émissions humaines de CO2 repose également sur ce biais d’observation. Eh oui, on expérimente quotidiennement l’atmosphère des rues où l’on vit, pas les 100 km d’atmosphère qui nous surplombent.
Pour avoir une vision correcte du sujet (et accessoirement voter sur la base d’une analyse correcte de la question qui leur est soumise), les victimes doivent faire un effort d’analyse, rendu d’autant plus ardu qu’il contreviendra à la pensée dominante rabâchée quotidiennement par les complices des escrocs, de l’EdNat aux médias, en passant par les sévices publics. En outre, comme chacun le sait, faire un effort est plus difficile que de gober sans effort la pensée prémâchée par d’autres, quand il n’est pas risqué de faire cet effort (menaces de sanctions pour calmer les plus courageux).
Conclusion : les thèses écologiques (socialistes en général), parce qu’il est prouvé qu’elles sont mensongères, contreviennent aux principes démocratiques les plus élémentaires. Dans une démocratie réelle, ces thèses doivent être éliminées AVANT qu’on puisse valablement voter.
on ne doit pas avoir le meme sens du mot « prouvé »…
regarde les endroits ou l’on a laisse construire n’importe ou (comme la cote d’azur par exemple) : bilan tout est betonne et tu as des maisons partout… sans pos ou plu ca fait longtemps que les drucker et compagnie aurait fait betonner tous les parcs naturels… ah mais oui la nature doit crever ou s’adapter comme dit par les brillants penseurs de ce forum…
Eh oui , Marcel , il y a les Drûcker and co , mais le petit bourgeois , s’il le pouvait , irait miter la cambrousse avec sa bôite d’allumette construite sur les terrains de ses grands parents !!!
Ben non, justement.
les endroits que vous citez sont justement ceux qui ont été le plus « contrôlé » par l’état et ses administrations. Avec pour corolaire une corruption galopante.
Par contre, si vous regardez les cœurs de ville et les villages anciens, qui ont tous été construit bien avant les lois étatiques, vous verrez une harmonie, une beauté architecturale et une utilisation parcimonieuse de l’espace !!!
Oh, mon dieu, c’est tro pafreu, il y a des maisons partout avec des vilains méchants riches dedans !
Comme d’habitude, les technocrates mettent leur grain de sel et aboutissent a des résultats contraires aux intérêts de la pôpulation; laissons la liberté totale de construire , supression du permis de construire, et tout rentrera dans l’ordre;Est ce un hazard si les plus beaux monuments et ensembles architecturaux ont été realisés a une époque ou les technocrates n’avaient pas été inventés
J’aime bien cet article, comme tout ceux de VB, mais il loupe l’essentiel.
L’essentiel , c’est le phénomène NIMBY (je n’ai pas dit « syndrôme » : il n’a rien de pathologique, au contraire) et son corolaire : les conflits aux interfaces entre les utilisations professionnelles (agricoles, commerciales et industrielles) et civiles (habitat, loisirs, « nature » avec des guillemets) de l’espace.
Personne ne veut habiter à côté de champs et de fermes (puants, et absolument choquants pour les citadins qui s’en font une autre idée, « bucolique »), de hangars (bruyants), d’industries, etc.
Et réciproquement les professionnels n’ont aucune envie de voir des civils se pointer dans leurs zones d’activités car ils savent bien comment ça va se terminer (des emmerdements et des frais, voire la nécessité de déménager).
La « lutte contre l’étalement » est une réponse naturelle (au sens de la sélection naturelle) pour limiter les interfaces conflictuelles.
Alors bien sûr, dans l’idéal, chacun devrait pouvoir faire ce qu’il veut de son terrain. Sauf que cela implique de définir des règles très lourdes pour gérer les conflits, et … de les faire respecter !
D’une façon ou d’une autre, vous aurez besoin de faire des zonages, pour dire aux gens « ici on habite, pas d’activités dérangeante » et inversement « là on travaille, ça pue, ça fait du bruit, si vous venez habiter c’est seulement à vos risques et périls ». Et comme en pratique les gens qui viennent habiter en zone d’activité, même à la condition de ne pas se plaindre, finissent toujours par se plaindre quand même (Cf. Roissy ) et par obtenir gain de cause…
Bref : faut-il lutter contre l’étalement ? En soi, non. Mais comme il faut bien gérer les conflits d’usage, vous aurez de toutes façon besoin d’une réglementation comparable.
P ,
Je pense que votre remarque sur la nécessité d’une réglementation et d’une police de la réglementation ( état police vu sous l’angle libéral) est la csq de la liberté laissée aux gens en système ouvert , pour éviter les conflits de voisin,age !!!
Une réglementation ne peut échapper à quelques règles de bon sens.
Ainsi, une réglementation ne devrait pas :
– légaliser des mensonges volontairement propagés (étalement urbain néfaste, RCA, théorie du genre…)
– provoquer des conséquences qui excèdent son objet (intérêts catégoriels, modification des comportements…)
– atrophier la régulation normale des rapports humains par le marché, autrement dit limiter ou remplacer le marché libre (socialisme)
Une bonne réglementation organise la régulation par le marché mais ne l’empêche pas ni ne s’y substitue. C’est d’ailleurs exactement ce qu’on attend de l’Etat minimal régalien, en remplacement de l’Etat obèse et de ses mauvaises réglementations.
@ « P »
Merci pour la phrase initiale
J’ai traité la question des moyens légaux de gestion des conflits d’usage (effleuré serait plus juste) et du nimby ici
http://www.objectifliberte.fr/2011/11/urbanisme-libre.html
La question est importante mais aurait allongé considérablement le présent article.
Excellent article.
C’est exactement ce que je dis depuis des années. Et la loi sur les SCOT n’arrange rien du tout.
Il est effroyable d’entendre les étatistes et autres écolos bobo venir nous dire doctement que l’extension des villes tuerait le monde et serait ingérable, et donc qu’il faudrait obligatoirement que l’état intervienne… Alors que l’histoire montre, que depuis des lustres, les villes et villages se sont très bien bâtis sans l’intervention de l’état. Et même que de nombreuses œuvres d’art architecturales ont vu le jour.
Et au contraire, que depuis que l’état « gère l’étalement urbain » (depuis les première lois après guerre, et surtout le POS et Permis de Construire), c’est la débandade et la catastrophe à tous les niveaux…
Daniel : « Il est effroyable d’entendre les étatistes et autres écolos bobo venir nous dire doctement que l’extension des villes tuerait le monde et serait ingérable »
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Surtout que ces mêmes étatistes étaient hystériques il y a juste quelques années au sujet de la catastrophe de la « désertification des campagnes », qui continue de plus belle d’ailleurs même si c’est passé de mode pour les marchands de trouille médiatico-politiques.
« lecteur (ou la lectrice) pressé(e) »
Puis-je faire remarquer que le « lecteur pressé » est absolument clair :
tout lecteur quel que soit son sexe (ou genre) même pressé comprend !
Je suis d’accord avec la conclusion : il y a un fort poids idéologique dans tout cela.
Mais les points initiaux sont critiquables :
1/ Si une zone industrielle ou commerciale peut évoluer vers de l’habitat ou zone de vie, le retour à un terrain cultivable est quasi impossible. De fait, il y a bien consommation (destruction de la terre cultivable).
2/ 1 depart sur 30, certes, mais pas autant dans le larzac que dans le bassin parisien. A moins de prouver que la France est une surface fractalienne infinie…
3/ AMHA, il y a suffisamment de friches industrielles pour les nouvelles. Par contre, il y a une explosion des centres commerciaux qui n’ont certainement pas été chassés des centres villes. Je réclame, là, mon droit au réactionnisme : marre de ces trucs hideux, on a pu vivre sans il y a 40ans, alors…
4/ C’est vrai… Mais l’augmentation des coûts n’est pas égale dans le temps. A certaines époque, la ville était moins cher, la campagne à d’autres. Le coût de l’énergie est primordial, ainsi aujourd’hui que les normes et demain les impôts fonciers, pour les campagnes (ou les « dons inattendus »….) !
5/ Est-on vraiment sûr que toutes les familles cherchent à sortir des villes ? J’en doute. Ce qu’elles veulent, c’est avoir le meilleur environnement possible…
Pour bosser dans le domaine de l’urbanisme et du développement durable, je peut dire que, en effet, si nous devons lutter contre l’artificialisation des sols à outrance, nous nous posons de plus en plus la question de la pertinence de la densification inconsidérée des centres urbains.
En effet le problème n’est pas tant une « destruction » supposée des espaces agricoles et de nature qu’une utilisation stupide de ces espaces. En effet le principe importé des usa du lotissement pavillonnaire (que certains maires osent qualifier de « traditionnels »), implique (par opposition au vrai logement traditionnel français) une étanchéification de ces espaces qui brise donc les corridors écologiques et implique un mode de vie couteux pour les familles et pour la communauté.
En effet l’étalement urbain va de pair avec la périurbanisation et il faut savoir que la majorité des famille habitant dans le périurbain pour posséder un « pavillon avec jardin » n’y reste pas plus de trois an en moyenne.
Le problème en gros c’est surtout le périurbain qui n’est souhaitable pour personne, sans parler des nouvelles formes urbaines auxquelles sont confronté ces petites villes de campagne gérées par des maires qui n’ont pas la connaissance nécessaire pour diriger une ville qui évolue aussi vite à coup d’opération de lotissement immense très bien défendue par des promoteurs extrêmement compétents mais (et c’est normale car ce n’est pas leur problème) peu soucieux de la cohérence communale.
John : « Pour bosser dans le domaine de l’urbanisme et du développement durable »
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Rien de mieux pour ficher en l’air sa crédibilité.
Je précise que même une ville comme Los Angeles à du se lancer dans des politiques d’interventionnisme urbanistique afin de faire face à la nucléarisation contre-productif des pôles d’activité au sein du territoire. En effet un employé était dans les années 70 obligé de parcourir plusieurs centaines de km en voitures à l’intérieur de la ville pour aller de clients en clients, d’entreprise en entreprise. Ils ont donc décidé de recréer une sorte de « loop » dans le centre historique.
Aux USA comme en France , impossible de se passer de ces merveilleux fonctionnaires !!!
LA est tellement réglementée qu’elle est la ville qui a connu et de très loin la plus forte bulle immo des USA. La Californie a adopté des réglements anti construction (« smart growth ») aux frontières des grandes villes qui feraient passer nos PLU pour des monuments de laxisme.
Le résultat: une part importante des pertes du système financier y ont été localisées, et les californiens ont fait ce que E. Charmes explique pour la France: ils sont aller chercher du logement finançable à des dizaines de kilomètres. Les « commute times » de LA sont bien les enfants de la réglementation. Et des villes champignon en lointaine banlieue de LA sont en faillite, menacées de « détroitisation ».
LA est l’exemple parfait de ce que la réglementation anti étalement peut produire comme effet pervers.
un des principaux problèmes qui soustend le déséquilibre actuel de l’aménagement du territoire français, provient de la liquidation des indépendants ( agriculteurs, commercants, artisants ) par le mitterando-escrologisme, pour les remplacer par des fonctionnnaires à la grecque de type emplois fictifs.
la première catégorie se logeait généralement sur le lieux de leur travail ( les agriculteurs, par exemple, avaient le droit de se construire une maison prés le leur travail ) alors que les deuxièmes ne peuvent évidement pas se loger sur le lieu de leurs » travail » ! ils souhaitent donc se loger dans les nouvelles zones pavillonaires crées pour eux.
on ne crachera jamis assez sur la tombe à mitterand et à lalonde…
le problème de ces machins régulés c’est comment on en sort?
On a les taxis en ce moment…
Même si on admet le problème, comment atterrir en douceur?
que létat rembourse les licences ou les terrains surpayés??
Pour « atterir en douceur »,il faut « libèrer des licences ou des terrains un peu plus chaque année jusqu’à ce que le marché s’autorègule
Même si l’étalement urbain était bien réel et si il était effectivement néfaste, il revient tout de même au individus de choisir LIBREMENT ou se loger. l’état n’a pas à choisir ou diriger le comportement des individus.
Les individus se regroupent aussi pour des décisions en commun. Sans compter que l’Homme est un être social…
Dans mon village, nous sommes passés de 1 voiture pour 2 foyer à 1 voiture par individu adulte. Cela a forcément un impact sur le circuit routier ou simplement l’occupation des trottoirs… Faut-il laisser le désordre s’installer ?
Libre mais aussi rationnel : si un promoteur promet la lune et des prix bas, l’individu doit aussi réfléchir aux bénéfices et cadre de vie espéré. Passer 2 heures en voiture jours et week end n’est pas l’idéal…
amike : doubler le nombre de voiture et le désordre s’installerait dans un village ???
Drama queen, va !
Oui , ce qui surprend dans les bleds autour des villes , c’est en dix ou quinze ans l’explosion du nb des voitures !!!
http://www.energieclimat.net/article-commentaire-de-texte-83037776.html
Un exemple de ce que la pensée urbanistique globale, uniquement inspirée par les problèmes spécifiques de l’Ile de France, impose stupidement sur tout le territoire.
Les rochelais sont sommés de s’entasser, en rupture avec leurs quartiers faits d’échoppes, alors qu’ils ont une opportunité exceptionnelle d’urbanisation au coeur même de leur cité.
Voir le blog : http://collectifcottesmailles.over-blog.com/article-le-site-des-cottes-mailles-105110483.html
Encore une illustration de la formule de Platon : la perversion dans la cité commence par la perversion du langage. Encore bravo pour votre travail, il est bien temps de couper la tête de l’ hydre technocratique.
Quelqu’un ici a-t-il remarqué que l’étude de M.Piron est commanditée par « L’union des maisons de France » et Le « syndicat national des aménageurs lotisseurs »?
Bref, 2 structures qui ont un intérêt ENORME a tenter de discréditer l’étalement urbain. Des lobbyies , quoi.
L’un d’entre vous a-t-il réfléchi au coût du transport pour le ménage de s’installer dans sa jolie petite maison à la campagne, dans un contexte ou l’essence commence a coûter la peau des genoux, et où la congestion coûte 9.5 euro de l’heure lors d’un déplacement domicile-travail ( Rapport Boiteux) ?
Je vous laisse RÉFLÉCHIR, et non croire sur parole des lobbyistes.
De fait, ce serait bien que l’état laisse les gens réfléchir et faire ce qu’ils veulent plutôt que de venir leur expliquer ce qui est bien pour eux, les forcer à suivre le plan, pour au final constater une nouvelle fois l’échec complet du « plan ».