Filippetti veut continuer à spolier les salariés

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Aurélie Filippetti en avril 2012

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Filippetti veut continuer à spolier les salariés

Publié le 18 février 2014
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Il ne fallait pas en parler, il ne fallait pas l’évoquer, il ne fallait même pas y penser. Mais voilà, entre les conclusions d’une Cour des Comptes décidément sans pitié et les besoins de plus en plus pressant de réforme, le MEDEF a lâché le morceau : selon lui, le régime des intermittents du spectacle coûte bien trop cher pour pouvoir être conservé en l’état. Ouragan immédiat, total et de force 5 sur le PAF d’Aurélie Filippetti, l’onomatopée rigolote en charge du ministère de l’Aculture.

orelifilipeti x4 x10Le Medef a une attitude encore plus agressive et scandaleuse que celle qui consiste à cotiser 200 millions d’euros pour en toucher 1 milliard en retour sur le dos des autres salariés ! Il veut tuer la culture, cette culture que le monde nous envie mais n’a que foutre. Je n’accepte pas les attaques de ce type contre des personnes, artistes et techniciens qui, s’ils se mettent en grève, me coûteront mon maroquin, d’autant qu’ils sont derrière les caméras, les pupitres de régie, les rotatives, les micros. Difficile d’exister médiatiquement sans eux ! Et puis, économiquement, on a besoin des intermittents comme le pendu de sa corde, enfin voyons ! D’ailleurs, quand vous investissez un euro dans un festival ou un établissement culturel, vous avez de 4 à 10 euros de retombées économiques pour les territoires. Oui oui, sans mentir sur la vie de ma mère je te fais un fois-quatre à fois-dix avec mon investissement dans le festival, j’te jure !

Oui, certes, je romance quelque peu les paroles de l’Onomatopée. Mais je vous assure que je n’ai pas détourné les idées de base : elle a bien effectivement comparé la disparition (pour le moment hypothétique) du statut d’intermittent du spectacle avec la mort de la culture, persuadée qu’elle est sans doute qu’avant la mise en place de ce statut, la France était un désert culturel (alors que depuis, la vigueur de la production française, qui sert maintenant de référence partout dans le monde, ne laisse aucun doute).

Eh oui, elle a aussi clamé que pour un euro d’investissement dans un festival ou un établissement culturel, les retombées étaient de 4 à 10 euros pour les territoires, ce qui est bel et bien un retour sur investissement de 400 à 1000%. C’est, évidemment, complètement impossible, et il n’y a pas à chercher longtemps pour comprendre que la pauvrette mélange des choux et des carottes, les bénéfices retirés par les commerces périphériques à un festival ne pouvant être mis au même plan que l’argent qui aura été dépensé pour l’événement et qui devra trouver sa rentabilité au travers des places, de sponsors publicitaires, ou, plus probablement en France, d’une bonne grosse subvention joufflue. Et si les spectacles en France étaient, en général, bénéficiaires avec ce genre de rentabilité (qu’on ne doit même pas trouver à Hollywood), je crois que tout le monde se précipiterait pour investir d’une façon ou d’une autre.

On constate encore une fois que les intérêts bien compris de la ministre n’ont pas grand-chose à voir avec l’intérêt général, notion floue depuis longtemps enroulée dans son petit mouchoir en dentelle monogrammée oublié au fond d’un tiroir républicain, bien loin des yeux et de ses préoccupations immédiates.

L’intérêt général, elle s’en contrefout. D’abord, c’est qui ? Ce n’est pas lui qui la paye, hein ! Et puis ce n’est pas l’intérêt général qui va lui assurer son poste encore trois ans, ni même lui garantir une rente de député. Alors que si elle brosse dans le bon sens les intérêts de gros groupes acoquinés à l’État, elle pourra sans doute piloter sa carrière pour terminer proprement, comme par exemple une Albanel recyclée à l’un de ces juteux emplois fictifs. Et pour s’assurer un tel poste, il ne faut surtout pas tacher sa réputation générale et mettre en danger les éventuelles relations commerciales qu’elle pourrait avoir dans le futur, avec en face d’elle et selon de fortes probabilités l’un ou l’autre intermittent du spectacle dont le statut, justement, est à l’étude actuellement.

Autrement dit, il est plus qu’urgent de ne pas faire de vague à son poste pour s’en ménager un plus tard. Et pour éviter les vagues, la dernière chose qu’on veut, c’est regarder la réalité en face.

Cette réalité, décortiquée par la Cour des Comptes à de multiples reprises, a montré sans ambiguïté que le statut des intermittents était ultra-favorable, et ce en dépit (et à cause) d’un déficit – qualifié de structurel par les magistrats – qui avoisine le milliard d’euros tous les ans depuis 10 ans. Et cela se traduit par le constat, là encore très critiquable, que les intermittents quittent pour la plupart d’entre eux leur situation de travail quelques jours après avoir effectué le nombre de jours nécessaire pour être titulaires de droits, et qu’ils retrouvent souvent une activité au moment où ils ont épuisé leurs droits. Comme c’est commode !

Cette réalité, Orélifilipéti ne veut pas la voir, et surtout, elle ne veut pas la combattre. Peu importe que les salariés payent pour le différentiel, cette petite musique lui est désagréable. Peu importe qu’une inégalité supplémentaire vient miner une fois de plus le pacte républicain ♬ tagada ♪ qui devrait permettre la solidarité intergénérationnelle ♫ tsoin tsoin ♪. Si l’onomatopée ministérielle était là pour combattre les inégalités réelles, palpables et constatées, ça se saurait.

Winston Churchill SocialismNous sommes en France. Les avantages d’une corporation, d’un statut ou d’une profession ne seront jamais remis en question, même lorsque les pires abus sont pourtant constatés, parce que cette corporation, ce statut ou cette profession ont obtenu ces avantages précisément parce qu’ils ont un pouvoir de nuisance important. C’est ce pouvoir de nuisance, accordé exclusivement par lâcheté et par un calcul politique minable de court-terme, qui leur a permis d’obtenir l’avantage en premier lieu, d’en user puis d’en abuser en second lieu, et enfin de s’y accrocher avec la dernière des énergies. L’égalité tant vantée par les socialistes d’opérette agit ici comme un but inatteignable, lointain et chimérique auquel, il faut bien le dire, aucune de ces brochettes de ministres incompétents ne croit, même vaguement.

En réalité, l’actuelle ministre de la Culture montre ici pour qui elle roule : sa chapelle de paroissiens cultureux enivrés de subventions et d’argent des autres. Elle montre ici quel intérêt elle défend : le sien, bien compris, qui sur le long terme imposera de ne surtout pas faire de tort à ses ouailles. Elle montre ici n’avoir absolument rien à faire de l’équilibre des comptes, de la simple décence élémentaire de demander à tous de faire les mêmes efforts en temps de crise.

Et s’il faut continuer à spolier les autres salariés pour protéger les intermittents, eh bien, qu’à cela ne tienne.

—-
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  • Aurélie Filippeti est une rouge de famille, verte de conviction, rose pour sa carrière. Autant dire qu’elle ne vaut même pas les quelques secondes d’attention que nous lui portons.

  • Je bois du petit lait…

    Chaque jour, apporte une preuve supplémentaire.

    Pourtant beaucoup de libéraux de salon n’ont pas encore compris.

    C’est une lutte à mort.

    D’un côté les cliques, les mafias… qui vivent SUR NOTRE DOS, qui sont des parasites, et qui ne s’en cachent même plus .

    De l’autre, nous, les serfs, les veaux.

    Merci de bien payer votre premier tiers -ça fait mal, hein ? Vos taxes. Vos cotisations. Vos contributions.

    Qui permettront à Filippetti et à tous ses complices de vivre grand train. Et en plus de vous insulter (sinon le plaisir ne serait pas complet).

    Alors ?

    Toujours libéral de salon ? Toujours moyen ? Toujours « modem » ? Toujours « oui mais non » ? Toujours « il faut raison garder » ?

    Ou vous avez enfin compris ? Vous êtes enfin prêts à passer à l’action ?

    La mise en faillite, pur et simple, sans discussion, sans compromis, de ce système.

    • Je plussoie, il faut les affamer par tous les moyens. Le nerf du conflit, c’est nos impôts & taxes, si on les réduit massivement, la bête va tomber.

    • @Christophe
      +1
      On ne mélange pas le bétail et l’ivraie(sse).
      C’est clair que ce sera eux ou nous. C’est une lutte à mort. Et pour l’instant, ils ont l’avantage avec le remplacement forcé de la population, l’écrasement par les taxes, les tracas administratifs et le matraquage merdiatique.

      Mais le peuple commence à comprendre qu’il y a danger, même si l’urgence n’est pas bien appréhendée.

      Si la situation se retourne, il faudra les pourchasser jusqu’au dernier, qu’ils payent pour leurs forfaitures.

  • Bonjour!

    Je trouve votre article quelque peu à charge et pas très bien écrit finalement, mais c’est peut être le lot des papiers voulant rattacher l’actualité à ses idées.

    Pour contrebalancer vos propos, et peut être faire avancer le débat, je vous soumets deux documents :

    Une vidéo du Cip-IDF montrant que « Le déficit des annexes 8 et 10 des intermittents du spectacle n’existe pas ». C’est donc un document fait par des intermittents, et donc de l’autre coté de la barrière! Peut être que la forme ne vous plaira guère, il me parait en tout cas intéressant d’observer, si ce n’est de corriger, des problèmes de chiffres et de sémantiques qui noient le débat.
    > http://www.youtube.com/watch?v=tC9ifnAumLM

    Un article, suivi du rapport rédigé par l’inspection générale de finances et l’inspection générales aux affaires culturel, ayant pour titre « L’apport de la culture à l’économie en France »
    > http://www.latribune.fr/actualites/economie/france/20140103trib000807739/la-culture-contribue-sept-fois-plus-au-pib-que-l-industrie-automobile.html

    Il me semble que c’est sur ce dernier document que s’appuie Madame Filippetti pour parler des retombées économiques que peut apporter un événement culturel sur une population locale. Non, la culture n’est pas un placement qui va rapporter 400% ou 1000% de retour sur investissement. En tout cas, pas sur un plan individuel. En revanche, que les commerces vendent plus, que les entreprises soient sollicitées, que les hôtels et les restaurants soient plein, et oui, ça chiffre.

    Enfin,
    – les intermittents aussi paient des impôts et cotisent, ne vous croyez pas tout seul dans cette lourde charge;
    – faites intermittents, et voyez si l’hyper flexibilité, les horaires décalés, les heures ou les jours non payés, les difficultés de gestion d’une famille, le regard du banquier,… vous conviennent. / Je veux dire, si c’était le nirvana l’intermittence, pourquoi que 100.000 personnes ? Pourtant cela ressemble à un bon placement ?

    Espérant ouvrir le débat, sans polémiques inutile. Intéressons nous aux chiffres, puisque c’est en parti votre dada, et essayons de réellement chiffré le coût de l’intermittence. Et pour cela, il faut varier les sources!

    Bien à vous,
    B.N.

    • Quelque peu à charge ? Oh. Zut alors. Ce n’est pourtant pas le genre de la maison.

      Pour le reste, si les retombées économiques étaient si bonnes et si claires, tous les pays se seraient lancées dans la subventionnite aigüe comme en France. Or, ce n’est pas le cas. Mieux : si ça marche pour la Culture, ça doit aussi marcher pour tout le reste. On n’explique pas, avec de tels rendements, une dette de 2000 milliards, des entreprises d’état qui font des pertes et des balances globales négatives. C’est invraisemblable, ou l’hypothèse de départ (que c’est rentable avec un levier de 4 à 10) est complètement farfelue (et pour l’article de la Tribune, c’est un tel tissus d’âneries en provenance directe du gouvernement que je ne prendrai pas la peine de revenir dessus). Tiens, un peu de lecture : http://bastiat.org/fr/cqovecqonvp.html#theatres_beaux_arts

      Enfin, vous confondez le statut (qui doit disparaître) avec les situations individuelles des intermittents qui sont très variées et qui subissent aussi les effets d’aubaines que le statut entraîne.

      • On notera que l' »Auteur de l’article » a pris connaissance de ces documents et rédigé sa réponse en 5mn… C’est pas de l’analyse fine ça?…

        • Dans la mesure où l’auteur avait déjà abordé le sujet dans de précédentes analyses, sa réponse à une objection « téléphonée » est nécessairement assez rapide.
          Je m’étonne au contraire qu’il ait pris si longtemps, et ne l’explique que par un désir d’éviter les termes impolis qui viennent forcément à l’esprit…

    • Si le statut des intermittents est aussi « rentable », pourquoi demander à tous les salariés de le financer ? Que les intermittents qui le souhaitent créent donc leur caisse privée, sans demander aux autres salariés de le financer ! Ainsi, ils feront la démonstration de la rentabilité économique que vous décrivez.

      D’ailleurs, il convient de dépasser le cas des intermittents. Instaurer des assurances chômages privées en concurrence serait bénéfique pour l’ensemble des actifs. D’une façon générale, ce qui est vrai pour le chômage l’est également pour les autres « risques » sociaux : santé, retraite, famille…

      • J’ajouterais à propos de:

        « faites intermittents, et voyez si l’hyper flexibilité, les horaires décalés, les heures ou les jours non payés, les difficultés de gestion d’une famille, le regard du banquier,… vous conviennent. / Je veux dire, si c’était le nirvana l’intermittence, pourquoi que 100.000 personnes ? Pourtant cela ressemble à un bon placement ? »

        Et alors?

        C’est une composante du métier (comme le fait que ca sente le poisson dans une poissonnerie ou qu’etre macon fait mal au dos) qu’ils changent de metier si cette base ne leur plais pas …

    • Bonjour B. N.
      J’ai regardé cette video (je déteste les vidéos menfin), à 5’28 il montre une courbe rose ‘annexes 8-10′ et nous dit droit dans les yeux , « Yapa de déficit » et la courbe rose (est-un hasard?) est déficitaire lol (entre 0 et -2).
      Le topo tend à prouver (c’est possible) qu’il n’y a pas de correlation entre deficit UNEDIC et intermittent
      Le gros troll c’est 7’, Toujours droit dans les yeux: « C’est IMPOSSIBLE de calculer le deficit » donc yenapa. CQFD.

      • En tout cas c’est un tres bon acteur, on peut pas lui retirer cela.

        • Le casus belli est caché ailleurs que dans les courbes comme d’habitude, (ce qui va réjouir des tas d’intermittents réfractaires aux maths):

          Pourquoi ne saurait-on considérer les intermittents comme des indépendants normaux du fait du caractère personnel de leur prestation (les indépendants non intermittents ne pointent pas entre deux recherches de contrats, pire, ils continuent à cotiser).
          Mieux (car j’aime les intermittents): pourquoi ne pas octroyer ce même statut génial à tous les indépendants entre deux contrats?

    • Tiens, un nain termittant.

    • Dans l’article de la Tribune, il y a un raccourci saisissant entre le gonflement du PIB et l’apport de la culture. Il faut sortir de ce délire, où toute dépense, aussi stupide soit-elle, serait bénéfique car elle augmente le PIB d’autant. Pourquoi les Français confondent-ils toujours chiffre d’affaires et profits ? L’apport de la culture, c’est uniquement ce que les gens sont prêts à payer pour en profiter, eux seuls sont crédibles pour le chiffrer. Si les gens ne sont pas prêts à payer bénévolement pour les intermittents en échange de ce que ça leur apporte, les intermittents vivent à nos dépens, ce sont au mieux des pique-assiettes.

      • Non, non, c’est vrai.
        C’est une connerie, d’accord, mais en comptabilité nationales, les dépenses salariales publiques, quelles qu’elles soient (et donc les intermittents aussi) sont intégrées à 100% au PIB.
        Vous voulez gonfler le PIB pour bien passer à la télé ? Embauchez plein de fonctionnaires inutiles, ou augmentez ceux que vous avez déjà. Trop pratique. Cette « fine » ruse a permis d’éviter la récession officielle pendant pas mal de temps au début du mandat de la spécialité fromagère ramollie.

    • « faites intermittents, et voyez si l’hyper flexibilité, les horaires décalés, les heures ou les jours non payés, les difficultés de gestion d’une famille, le regard du banquier,… vous conviennent. / Je veux dire, si c’était le nirvana l’intermittence, pourquoi que 100.000 personnes ? Pourtant cela ressemble à un bon placement ? »

      Vous croyez donc être les seuls à connaitre ce genre de chose ?
      C’est le cas de toute personne entreprenant. Alors pourquoi un entrepreneur qui connait aussi ce genre de situation doit-il vous subventionner ?

    • He , B.N.
      donc , selon vous la Cour des Comptes , se sont des idiots qui ne savent pas « compter ».
      Je vous en remercie du compliment en leur nom.
      Non, mais….

    • @B.N..
      1/ Alors que la Cour des comptes sonne régulièrement l’alarme concernant le régime des intermittents du spectacles, vous présentez une vidéo d’un collectif / syndicat des intermittents déclarant pour faire simple « circulez y’a rien à voir ». MMmmm… Entre la Cour des comptes et un syndicat d’intermittents, on se demande vraiment qui croire…
      2/ Pardon mais vos arguments ne tiennent pas la route.
      – Qui a dit qu’il n’y aurait plus de spectacles si l’on mettait fin au régime des intermittents ? L’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni, et pour faire court l’ensemble du monde développé n’aurait pas de spectacles culturels ? Il n’y en a qu’en France ? Et bien sûr quand bien même il n’y en aurait qu’en France, ce serait forcément et exclusivement lié au financement de ce gouffre qu’est l’assurance-chômage des intermittents ?
      – l’article de la Tribune est une blague, basée sur un rapport commandé par… Le ministère de la Culture ! Même si les chiffres sont vrais, quelle est la méthode pour les agréger ? Dans le privé beaucoup de sociétés fourrent tout et n’importe quoi en R&D pour gonfler les chiffres et se présenter comme des sociétés innovantes. Si vous avez un doute, regardez cette phrase : « 870.000 professionnels de la culture qu’emploient les entreprises non culturelles » => vous croyez VRAIMENT qu’il y a autant de professionnels de la culture dans des « entreprises non culturelles » ? D’ailleurs que sont une « entreprise non culturelle » et un « professionnel de la culture » ?
      – vous parlez de « Madame Filipetti », je pense plutôt qu’il s’agit d’un dragon rouge. OK, là je déconne.

    • Les « déficits qui n’existent pas » mais qu’on paye quand même , merci ca va.
      Il y a des prestidigitateurs qui font disparaitre les déficits aux yeux de l’opinion publique chez les intermitents?

      Je sais qu’il ont tendance a se moquer de nous en surface – nous les tristes besogneux – et a se foutre de nous en sous main, mais il y a des limites a l’imposture…

  • N’est il pas aberrant de savoir que le premier financier du spectacle en France est le chômeur de longue durée ?

    Dans un système ou les recettes doivent égaler les dépenses, les gens les plus fragiles, les jeunes, les plus de 50 ans, les précaires qui font le gros des bataillons des chômeurs indemnisés sont taxés d’une sorte de taxe spectacle chargée de donner plus à la corporation du spectacle.

    Plus le chômeur reste au chômage, plus il subit l’incidence (sorte de taxe spectacle) du régime des intermittents…

    Ajoutons au nom de quoi se serait au secteur privé de payer pour le spectacle alors que les fonctionnaires et autres gaziers, électriciens et salariés SNCF ou RATP ne participent pas à l’assurance chômage?

    Un petit lien: http://lequidampost.fr/nest-il-pas-aberrant-de-savoir-que-le-premier-financier-du-spectacle-en-france-est-le-chomeur-de-longue-duree/

  • Il faut en finir avec la gabegie.

    Sinon je constate avec grande amertume que les évènements du Vénézuela ne sont toujours pas évoqués, c’est très décevant, pourtant ça fait 6 jours que ça dure.

  • C’est curieux que la Cour des Comptes ne ponde pas un rapport sur les intermittents de la politique et ils sont nombreux. Juste un exemple, si l’actuel premier ministre était limogé pour incompétence, il jouit déjà de plusieurs retraites dont une de l’éducation nationale, il serait entretenu par l’Etat jusqu’à sa mort, comme Giscard, Chirac et Sarkozy qui perçoivent une retraite d’anciens présidents et bien d’autres retraites consécutives aux cumuls de leurs mandats de politiciens. Le monde politique français coûte aux contribuables 15 milliards d’euros pas an (tout compris), cher H16 voilà un réel sujet d’enquête approfondie pour informer les Français !!! Les intermittents du spectacle ne coûtent QUE 6,6 % des sommes dépensées pour entretenir ces parasites corrompus que sont tous les politiciens …

  • Filipetti « décule » ( cf canteloup) comme Ayrault sur la suggestion (de Peillon comme quoi l’enfer peut être pavé de bonne intentions …) de bloquer l’avancement des fonctionnaires

    et sur les retombées c’est comme pour le cinéma globalement le système est grandement déficitaire, les subventions ont attiré des parasites. Les Sociétés de spectacles en profitent aussi

    Il y a trop d’assistés de la culture, une vache sacrée à exécuter d’urgence

  • Je m’en tape de l’intermittence puisque je suis un extermittent. Vous ne connaissez pas ? je vais vous expliquer… Je suis officiellement intermittent pour toucher les allocs du chômedu et extermittent en travaillant au black. C’est sans risque puisque mes employeurs appartiennent à la nomenklatura, vous imaginez une descente URSSAF à France-Pravda ? LOL. Merci pour tout !

  • Que ces cris d’orfraie poussés par les termites tant décriées sont cocasses: ces petits produits médiocres n’osent même pas regarder les choses en face. Quand on n’est pas capable de gagner sa pitance de façon régulière parce qu’il y trop peu de demandes pour ce que vous faites, et bien on change de boulot.
    Oui, mais voila, c’est tellement plus agréable de s’auto proclamer artiste et demander aux autres de payer pour le choix de carrière que vous avez fait quand bien même celle-ci est totalement ratée.
    Faire payer aux autres son incapacité à assumer ses choix, c’est pas joli joli mais tellement dans la ligne du « parti ».

  • Il y a quelques précisions que j’aimerais apporter à cet article, notamment sur la question des abus divers et variés. Je suis moi-même intermittente (ou plutôt permittente) et ça fait quatre que je travaille avec ce statut que je commence à connaître par coeur ou presque. Ce qui est toujours drôle avec les intermittents, et surtout les permittents, c’est lorsque ces derniers se plaignent des méchantes entreprises qui ne les payent que 10 jours alors qu’ils en travaillent 20 dans l’entreprise. Genre « ils font de l’argent sur not’ dos, précarité, on est obligés d’accepter, pas le choix ma pov’ lucette… ». Enfin bon, ce qu’ils ne disent pas et ne diront jamais, c’est que ce système de ratio salaire payé par l’entreprise/ salaire payé par les assedics peut parfois doubler le revenu mensuel et que la demande vient souvent des employés eux-mêmes (beaucoup d’entreprises ne pratiquent pas ou plus ce système). Les taux journaliers des indemnités peuvent aller jusqu’à 70€/jour et ont un minimum de 30€/jour (pour le minimum, à vérifier toutefois). Sachant qu’un intermittent est indemnisé du lundi au dimanche quand il ne travaille pas du mois, et du lundi au samedi s’il a travaillé dans le mois, tout le monde est gagnant à la sortie (exemple : l’entreprise me paie 1800€ net/mois sur 10 jours, je toucherai entre 16 et 17 jours d’indemnités à 60€/jour… Je vous laisse faire le calcul). Ce système est totalement déconnecté de la réalité : en procédant ainsi, les employés perçoivent un revenu plus conséquent et en dehors de la réalité du marché du travail. Au-delà de ça, il n’est pas rare de voir des petites entreprises galérer à trouver des employés dans certaines branches, car quand on est payé plus à rien foutre, difficile pour une petite entreprise de s’aligner (sans compter les minima sociaux complètement ridicules).

    Par contre, j’aimerais quand même apporter une grosse nuance au discours « on glande en vacances huit mois, et on bosse que quatre mois », qui est, pour le coup, vraiment très rare. Très rare car la garantie de trouver du travail dépend énormément du réseau et du bouche-à-oreille. Et pour ça, faut bosser et enchaîner les projets, faire marcher son réseau tout le temps et l’élargir, savoir se placer, avoir des bons retours sur son travail… Et aussi, comme les intermittents souhaitent conserver leur statut au maximum, ils font tout pour enchaîner les heures. Il est très compliqué de bosser que quatre mois pour en glander huit car le statut est tellement sinueux que le calcul est trop risqué (alors qu’enchaîner les heures non).

    M’enfin c’est pas demain la veille que ce statut sera supprimé, c’est une subvention déguisée beaucoup trop importante pour le gouvernement.

  • Comme l’ont dit de nombreux commentaires, c’est une lutte « à mort » entre eux ou nous, qui s’engage.
    Il s’agit d’une mafia qui, sous couvert de culture, fait réaliser un dépeçage du salarié du secteur privé
    Ceci afin de récolter des recettes qui permettront, par un système redistributif, à un intermittent de la culture, d’avoir un très confortable salaire moyen pendant 365 jours par an alors qu’il pourra se permettre de travailler seulement 64 jours dans une année (507 heures représentant 64 j * 8 heures ).

    En résumé, un intermittent pourra travailler 5 jours par semaine du 1 er janvier au 7 avril, et sera ensuite payé par vous (les cotisants « forcés » de l’UNEDIC grevés de charges sur vos salaires) à partir du 8 avril jusqu’au 31 décembre.
    Non seulement payé (par vous) pendant ses 9 mois, mais pas obligé de faire de la recherche effective d’emploi. Juste un simple pointage par internet qu’il pourra faire de son lieu de vacances sous le soleil pendant que vous bossez tels des esclaves.
    Bien entendu les mafias syndicales qui représentent cette profession, avec la complicité d’Aurélie Filippetti , continueront de nier cette scandaleuse situation qui n’existe dans aucun autre pays au monde,

  • Le fait essentiel qui me fait critiquer le régime des intermittents du spectacle, c’est que ce régime masque en réalité l’aide par la subvention des producteurs de spectacles, et non comme il semble à premier abord des intermittents eux-mêmes.
    Très angéliquement, Orelifi-petty nous le confirme dans son argumentaire.
    C’est bien avant tout les producteurs qui ont mis au point toutes ces dérogations au régime général pour les travailleurs de leur secteur d’activité.
    Il est ironique de les voir aujourd’hui « prendre la défense » de ceux dont la situation précaire leur permet de maximiser leur bénéfices, tout en pratiquant un chantage à l’emploi de ces mêmes collaborateurs.
    C’est un hold-up sur les finances publiques par les bobos-des-médias, par ailleurs soutiens financiers et d’opinion des socialistes de droite comme de gauche.
    Je m’étonne du silence des instances européennes, pourtant usuellement si prompte à dénoncer les aides anti compétitives des Etats à leurs différentes industries.

  • Les médias surtout électroniq Radios , Télés c’ est une religion LA religion dominante qui relie les gens non pas entre eux mais aux pouvoirs , les intermitents ( pourquoi 2 t ? ) sont la courroie , la transmission nécéssaire , sacrée , indispensable …

  • Qui paye, ce qu’on voit malgré tout c’est que « la culture » attire du monde et fait marcher le commerce, les restaurants les hôtels….fort bien, que ce soient les gens qui en tirent profit qui subventionnent…

    On a aussi le fleurissement des villes…

  • Chers internautes,
    cette polémique est l’une des plus ridicules du moment. Force est de constater que si l’on étudie un temps soit peu le sujet, la fronde lancée contre les intermittents du spectacle ne trouve sa source que dans l’ignorance du sujet. « Ils nous piquent notre argent »… ? C’est inexact, tout simplement. Les intermittents génèrent effectivement beaucoup plus d’argent qu’ils n’en coûtent.
    CE QU’IL Y AURAIT RAISONABLEMENT LIEU DE FAIRE EST DE LUTTER CONTRE LES ABUS, COMME PARTOUT, SURTOUT PAS DE TOUT « RASER ». Car la réalité est la suivante: La grande majorité des intermittents sont exploités et vivent dans une précarité et une pression continuelle; ce qui est visible de l’autre côté du miroir ne reflète en rien ces difficultés. Ils travaillent avant leur contrat pour le préparer, et après pour préparer le prochain, et seules les subventions leur permettent de garder la tête hors de l’eau, au vu de la misère qu’ils touchent pour un spectacle dont la préparation n’est pas rémunérée. Sans cela ils travailleraient au fast food du coin, malgré de longues études et des années d’abnégation pour avoir un métier lié à la culture. Et ce système est aujourd’hui le seul qui puisse en garantir un minimum en France, voilà la triste réalité. Le supprimer serait un drame national, à plusieurs niveaux y compris économique. L’on veut les mettre au chômage ? Il faudrait plutôt les aider davantage, leur donner la reconnaissance qu’ils méritent d’avoir. Je crains que l’on ne veuille couper le nez d’un enfant qui ne serait pas morveux…

    PS: Et faire un bouc émissaire d’une frange aussi petite, fragile et précieuse de la population est vraiment honteux. Intéressons-nous plutôt à l’évasion fiscale: 60 à 80 milliards d’euros (la cour des grands !), mais là on parle d’une population mille fois plus vaste et puissante, et sans doute que cela les arrange bien, les polémiques ridicules loin de leurs petites affaires…

    • c’ est le statut qu’ il faut flinguer, hein mon gars, pas les gens. Ou alors non, tiens une idée:

      France Télévision connait bien les avantages du bidule: on prend quelques intermittents pendant deux mois, on les essore comme il faut pour créer des programmes de merde, on les fout dehors sans vergogne ( pourquoi se gêner ils vont toucher des allocations chômage) et hop on prend les suivants pour faire la suite des programmes de merde.
      La finalité? Les intermittents du ‘pestacle sont les bêtes de somme de gens qui génèrent beaucoup beaucoup d’ argent, grâce à la publicité entre autre. Qu’ ils payent le chômage de leurs minions.

    • Trois questions:
      -les autres pays européens, qui n’ont pas ce système, sont-ils moins créatifs?
      -pourquoi mélange-t-on le spectacle vivant, où effectivement beaucoup de gens galèrent, et la production audio ou video , où la plupart des spécialistes gagnants très largement leur vie?
      –pourquoi les sociétés de production, à commencer par France Télévision, peuvent-elles user et abuser de ce système en se faisant en quelque sorte subventionner par la collectivité?

      • Si un secteur ou un type d’activité « a besoin d’être aidé » c’est qu’il ne répond pas à un vrai besoin. Il n’a donc en fait pas besoin d’être aidé, sinon peut-être pour la reconversion des gens qui s’y adonnent.
        Donc le spectacle vivant, heum. Les beaux discours creux dessus, y a du monde, payer avec son argent pour ça, en fait non ! Sauf exceptions, bien sûr. Qui s’en tireraient mieux d’ailleurs sans ces incitations négatives.

  • J’aurais voulu être un artiste…pour pouvoir faire mon numéro. Aller danser sur la piste et être intermittent !

    Qd même, les gars, vous êtes durs. Les artistes sont des âmes sensibles, des corps fluets, souvent plein de drogues rigolotes. Bref, il faut respecter la tuture, hip.

    Le seul hic de trop, est que si elle doit se faire sur le dos des autres, alors là, on remballe le tout dans le fourgon de la police.

  • je suis étonné que les journalistes laissent passer sans rien dire ce statut alors qu’eux même , pigistes , n’en bénéficient pas…….a moins que 😉
    que les politiques laissent faire est normal , le temps est long entre deux séances a l’assemblée et il y tellement de jolies comédiennes ou cinéastes sur le marché et sans elles ou eux , les diners en ville seraient si tristes

  • En fait c’est comme toujours un grand festival de mensonges: on mélange les métiers du spectacle vivant, qui ont besoin souvent d’être aidés, et ceux de la production audiovisuelle, video, son,…qui sont très prospères. On met en avant le comédien ou le musicien qui « galère » et le technicien son ou image qui vit plus que confortablement. Et tout ceci profite surtout aux sociétés de pros, publiques ou privées qui bénéficient du système en n’employant que des « intermittents ».Le pire c’est que les pays les plus créatifs en Europe (cf GB, Allemagne) n’ont absolument pas ce système! J’habite dans un quartier bobo où je croise de nombreux intermittents , j’aimerais bien avoir le quart de leurs revenus!

    • Le gus « qui galère » c’est qu’il n’est pas bon. Sinon il trouverait les fonds sans problèmes. Donc non, en fait lui non plus il ne faut pas l’aider, ça ne lui rend pas service : il ne voit pas ce qui ne va pas et ne progressera pas.

      • Comme pour le foot il y a beaucoup d’ appelé et peu d’ élus mais sur le terrain on voit la vraie valeur par contre dans le show biz des moyens talents peuvent etre promotionné (par les médias , réseaux ) de meme en littérature vous avez les  » nègres  » meme en compo music voir le récent Beethoven japonnais , le playback c’ est un trucage . Culture , politique , chansons , propagande il faudrait retrouver la réponse de Piere Delanoé au journaliste à ce sujet !

  • Je viens de lire vos commentaires et il manque a la discussion des élements de connaissance concrets de ce secteur économique pour bien comprendre les enjeux.
    Un exemple: une Ville (entreprise non culturelle) organise des spectacles (festivals, spectacles ponctuels..), elle le fait en partie pour satisfaire ses administrés mais aussi pour « promouvoir » sa ville, faire marcher le tourisme (commerces, hotels, restauration etc…), en effet les retombées économiques globales ne concernent pas que la « billeterie » et si les villes ou collectivités en organisent de plus en plus c’est aussi qu’ils ont conscience de la dynamique « touristique » que ca engendre (c’est comme ca que j’interprete le x4 ou x10 dont parle la ministre , mais pour etre honnete il faudrait avoir son calcul sous les yeux). Au niveau de la comparaison avec nos voisins, la france a les plus grands festivals (Aix, Avignon, Vieilles Charrues n’ont aucuns equivalents en europe occidentale), un reseau de salles (autre que des bars) et une offre de spectacle beaucoup plus vivante que l’italie, l’allemagne etc et (est ce un hasard) un tourisme lui aussi plus devellopé.
    Ensuite sur le statut lui meme: je ne connais aucun intermittent qui se definisse comme tel, certains sont musiciens, comediens, eclairagistes etc, la plupart seraient tres contents d’etre en CDI classique par exemple, mais cela poserait un serieux probleme: la ville/le festival/.. evoquée plus haut se retrouvant a embaucher les artistes et techniciens en CDI serait condamnée a ne proposer qu’un seul spectacle toute l’année…
    Il ya d’autres specificités a ces metiers (repetitions et preparation non payées, horaires « au forfait » ou le cachet de 12h peut tres bien englober un voyage aller retour pouvant durer plus de 24h, nombre d’employeurs a l’année, etc..) ces precisions ne feront ni chaud ni froid a certains j’en conviens, mais il est ridicule de comparer cela par exemple avec les entrepreneurs dans le sens ou les intermittents ne sont pas « interessés » a la reussite de l’entreprise,
    Je ne suis pas obtu non plus, je pense qu’une reforme de ce statut est necessaire concernant les permittents: en general de grosses entreprises (publiques et privées) qui emploient a l’année des intermittents pour profiter de ce statut qui devrait etre reservé a ceux qui on 15 ou 30 employeurs differents sur une année.

    • Ps: Je ne suis pas du tout solidaire du discours intermittent=culture, il s’agit juste d’une particularité au pole emploi, rien d’autre, je n’aime pas non plus voir des artistes expliquer au reste du monde qu’il « a besoin d’eux »

      Par contre les commentaires ici qui critiquent telle ou telle oeuvre qui n’est pas a leur gout, la faiblesse de tel ou tel art en france pour mettre de l’eau dans le moulin des « anti intermittence » sont ridicules..Je ne suis par exemple pas fan de Christophe Maé ou de la nouvelle star mais cela n’a absolument rien a voir avec ce debat. je ne cautionne pas non plus tous les choix de subventions culturels mis cela n’a encore une fois rien a voir avec ce debat.

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