L’électrification des transports et les cassettes VHS

Le gouvernement du Québec veut subventionner les transports électriques. Et s’il se trompait ?

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L’électrification des transports et les cassettes VHS

Publié le 19 février 2014
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Par Youri Chassin, depuis Montréal, Québec.
Un article de l’Institut économique de Montréal.

Le gouvernement du Québec propose d’électrifier les transports. Sa stratégie prévoit, entre autres, de subventionner les acheteurs de voitures, de doter les villes du Québec de 525 taxis électriques et d’installer 5 000 bornes de recharge.

Pendant ce temps, Toyota et Honda font progresser la technologie des voitures à hydrogène. L’idée n’est pas bête ! Ces véhicules n’émettent aucun gaz à effet de serre puisque leur seul rejet, c’est de l’eau. Contrairement à la voiture électrique, on peut faire le plein en trois ou quatre minutes et jouir d’une autonomie de 480 kilomètres.

Le pari que prend le gouvernement du Québec, et qui coûtera au bas mot 500 millions de dollars, c’est que la voiture électrique représente la voie de l’avenir. Et s’il se trompe ?

cassette-video
Cassettes vidéo de formats Betacam (L et S) et VHS.

Rappelez-vous les cassettes VHS, qui avaient supplanté les cassettes beta (pour les plus jeunes, pensez à la course entre le Blu-ray et le HDDVD). Parfois, deux technologies ne coexistent pas longtemps. Quand l’une d’entre elles prend le haut du pavé, l’autre périclite. La voiture électrique suivra-t-elle la même voie ?

Évidemment, ça serait dommage pour ceux qui en possèdent une. Sauf que dans ce cas, si le gouvernement choisit un camp, c’est l’argent de tous les contribuables qui sera perdu. Qu’aurait-on pensé à l’époque si le « ministère de la Technologie Vidéo » avait annoncé de généreuses subventions pour tous les acheteurs de beta, en pure perte ?

La voiture à l’hydrogène est déjà une réalité, marginale soit, mais elle existe et fonctionne. L’automobile électrique aussi, et il y en a 4059 au Canada (sur 20,3 millions de voitures et camions légers). Je ne sais pas si l’une des deux technologies éliminera l’autre, ni même qui gagnera. Vous non plus, vous ne le savez pas. Les fonctionnaires et les politiciens non plus. Choisir son camp maintenant, c’est prendre le risque de jeter de l’argent par les fenêtres.

Pensez-vous qu’on en a les moyens, au Québec ?


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  • Personne ne sait. Soit. Est-ce la raison pour laquelle il ne faut rien faire ?
    C’est ça la politique Youri : mettre en place un projet de société et prendre des décisions, même avec trop peu d’éléments pour être certain de ne pas se tromper. Selon moi, mieux vaut un politique qui prend une décision contestable, qu’un politique qui ne prend pas de décision pour rester dans un statu-quo. Se tromper n’est pas bien grave, surtout lorsqu’il ne s’agit que d’argent. Imposer aux politiques ne de pas se tromper est un non sens qui mènerait les sociétés à la regression faute de prendre les risques indispensables à l’exploration des possibles.
    L’essentiel ici est d’ouvrir les mentalités à une autre façon de penser et surtout de valoriser toute technologie permettant de se libérer de l’emprise des pays producteurs de pétrole. L’électricité n’est pas la panacée surtout si sa conception est nucléaire. L’hydrogène n’est pas non plus l’idéal au regard de sa personnalité explosive. Si dans 10 ans, ce sont les voitures à hydrogène qui emportent l’adhésion du public, l’argent n’aura pas été gaspillé en vain. On aura entamé notre indépendance vis-à-vis du pétrole. Et ça, ça n’a pas de prix.
    Et vous Youri, dans quelle société désirez-vous vivre ?

    • On aura échangé une dépendance aux pays producteurs de pétrole contre une dépendance aux pays producteurs de batteries. Sachant que les batteries sont fortement consommatrices en terres rares, que les moteurs électriques aussi, on renforce des dépendances (qui pour être honnête existent déjà) dont nous ne sommes pas sûrs d’avoir très envie…

    • Bonjour Mam’selle Scarlett
      « C’est ça la politique Youri : mettre en place un projet de société et prendre des décisions,  »
      Justement les libéraux ne veulent pas que les politiques prennent des décisions, et qu’ils mettent en place ‘un projet de société’. Un projet de société, quelle horreur quand on y pense. Je n’ai pas de projet de société, j’ai des projets sur ma vie.
      « Et vous Youri, dans quelle société désirez-vous vivre ? »
      Vous l’avez compris dans une société où les ‘politiques’ ne décident pas à ma place.

      • le problème c’est pas de prendre des décisions, c’est :
        – que celuis qui paye n’est ni celui qui bénéficie ni celuis qui décide… aléa moral, défense des rentes
        – qu’une fois lancée, si le projet se révèle mauvais , comme le décideur n’est pas le payeur, et que les profiteurs payent le décideurs (lobbying), et qu’en politique admettre un erreur coute plus cher que de s’entêter, on s’entête

        je vous parie que aucun de ces solution de transport, hydrogène, électrique, biocarburant, biogas, GPL d’hémergera, et que essence et diesel mourrons dans 15ans :
        http://www.lenr-cars.com/index.php/fr/ (dans le contexte de http://www.lenrnews.eu/lenr-summary-for-policy-makers/ )

        c’est comme si l’état subventionnait les trois mas au 19e siècle. magnifique solution sans avenir.

        se planter c’est le boulot des investisseurs… l’avantage c’est que quand dans 6 mois ils s’en rendront compte, ils vont tout laisser tomber en 6 mois.
        L’état mettra 10 ans à le faire.

    • « C’est ça la politique Youri : mettre en place un projet de société et prendre des décisions, même avec trop peu d’éléments pour être certain de ne pas se tromper.  »
      TOUT FAUX. Double Zéro.
      D’une part, la politique c’est tout autre chose. Relisez plutôt Clausevitz et Foucault. La politique, ce n’est rien d’autre qu’une guerre (civile). Une technique pour impose sa volonté à autrui, c’est à dire pour le violer.
      D’autre part « mettre en place un projet et prendre des décisions, même avec trop peu d’éléments pour être certain de ne pas se tromper » c’est la définition de l’entreprise, pas de la politique. Et dans un tel projet la politique n’est pas un outil utile, c’est surtout un frein.

      Accessoirement, l’hydrogène ne libère pas du pétrole, au contraire : on a besoin des hydrocarbures pour produire l’hydrogène, mais à cause des pertes dans la conversion il faut consommer plus d’hydrocarbure pour le même service…

    • Mam’selle Scarlett: « Personne ne sait. Soit. Est-ce la raison pour laquelle il ne faut rien faire ? »

      Les chances de tomber au hasard sur la bonne solution sont infime, par contre les chances de s’appauvrir sans aucun autre résultat sont énormes.

      Mam’selle Scarlett: « Se tromper n’est pas bien grave, surtout lorsqu’il ne s’agit que d’argent. »

      D’argent des autres évidemment. Le votre ce n’est certainement pas la même musique.

      • si il y a de grosses opportunité, le risque de perdre n’est pas énorme, mais le point essentiel
        – c’est que ce soit incertain (sinon le privé serait sur le coup si c’était si bon)… or les politiques et le risque… pfff
        – c’est que si ca marche pas on termine rapidement.

        dans les deux cas les politiques sont super mauvais.

        a l’opposé des administrations techniques peuvent parfois prendre ces risques sur un modeste budget de fonctionnement, tenter tout et n’importequoi, faire des trouvailles et se les faire exploiter…
        le probmlème c’est que le contrôle politique devient de plus en plus fort, et interdit la prise de risque pour le « consensus ». or un consensus si c’est réel, c’est déjà pris par le privé. Il ne reste donc que les consensus idiot.

        a final il y a que deux trucs qui sont fait dans un contexte étatique:
        – des trucs risqués, intéressants, bien planqués dans des zones hors de contrôle, avec des gens qui jouent leur espoir de changer le monde, et qui craignent chaque minute de se faire dézinguer par l’inquisition espagnole
        – des idioties populaires soutenues par les politiques, financés par milliards d’argent public ou d’argent d’actionaires étatique et grand public…

        les chinois qui bossent sur l’EmDrive, les italiens de l’Enea, la Navy, sur les LENR, jouent leur carrière (et parfois perdent malgré les résultats) sur des choses hérétiques….
        pendant que des milliards sont claqués en éolienne et sur ITER sans résultat, et que les gas de schistes sont autofinancés, comme l’E-cat ou le HHT…

        les dangers en capital risque, ce sont les modes et l’entêtement, typique de l’état mais pas seulement.

  • vous dites que la voiture à hydrogène n’émet pas de co2, c’est à dire pas de gaz à effet de serre.
    arrêtez et arrêtons d’employer cet argument qui n’en n’est pas un : le co2 n’a aucun effet sur l’effet de serre, ni sur le climat. par ailleurs, la vapeur d’eau de la voiture à hydrogène est elle même un gaz à effet de serre, et ça ne gêne rien ni personne.
    le co2 n’est pas un problème, au contraire, le co2, c’est le gaz qui permet la photosynthèse, c’est le gaz de la vie.

    • @oscar n

      Évitez de dire n’importe quoi sur ce sujet, vous ne faites que rabaisser ce que vous défendez.

      « arrêtez et arrêtons d’employer cet argument qui n’en n’est pas un : le co2 n’a aucun effet sur l’effet de serre, ni sur le climat. »
      Le CO2 a une propriété d’effet de serre. La question est plutôt de savoir si cette propriété a un effet significatif sur le climat.

      « la vapeur d’eau de la voiture à hydrogène est elle même un gaz à effet de serre, et ça ne gêne rien ni personne. »
      C’est vrai mais la vapeur d’eau retombe tôt ou tard sous forme de pluie. Si les voitures en rejetent, ça n’en augmentera pas pour autant la quantité dans l’atmosphère.

      « le co2 n’est pas un problème, au contraire, le co2, c’est le gaz qui permet la photosynthèse, c’est le gaz de la vie. »
      Voila un bel exemple d’argument qui n’en est pas un:
      -L’eau aussi c’est la vie, est ce que cela empêche de mourrir noyé ?
      -L’oxygène c’est la vie, mais c’est aussi le gaz qui provoque les feux et les explosions
      Aucun élément chimique n’est universellement bon ou mauvais, ils ont seulement des propriété utiles ou néfastes selon les situations.

    • Surtout que l’hydrogène n’existe pas à l’état natif, et que pour le produire, la façon actuellement la plus économique c’est … en produisant du CO2. Alors certes la voiture elle même ne produit pas de CO2, mais c’est juste parce que cette production a été déportée ailleurs.

  • et comment on fabrique de l’Hydrogène ?
    Pour éviter de pomper l’eau douce, on va pomper les océan, et que va t-on faire des tonnes de sels issue du traitement ?
    Le rendement sera négatif quoi qu’il arrive, il faudra plus de joules électrique pour le fabriquer qu’il n’en produira dans l’utilisation.

    Et qui parle de sécurité avec l’hydrogène ? Il faut savoir qu’il n’existe aucun moyen sûr et fiable pour confiner ce gaz.

  • Bizarre mais pas tant que ça pour le Canada qui est un très très gros producteur d’électricité, qui en vend beaucoup aux USA, en se mettant dans ce contexte on comprend mieux leur vision.
    Cela dit, je vois mal un avion faire 10.000 km avec des batteries, ou des bateaux porte containers traverser les océans avec des panneaux solaires.
    Donc l’énergie qui sera indispensable à mon avis sera l’hydrogène, mais même si ce produit prend le dessus, un Canadien aura toujours son électricité en abondance, donc quoique le Canada fasse ce ne sera pas une erreur pour ce qui est des véhicules légers locaux.

  • et si le raisonnement du gouvenement reposait sur des surplus d’électricité… et précision, des surplus d’hydroélectricité…. simple rappel!

    • c’est vrai que le ce vieux renouvelables est une énergie non intermitente, commandable, peu chère et abondante là bas.
      quand aux auto électriques, certaine y voient un moyen avec du smartgrid et du V2G (vehicle to grid) d’absorber l’énergie intermitente… mais au canada l’hydroelectrique est contrôlable.

  • MODÉRATION CONTREPOINTS >>
    Message modéré et les suivants supprimés : flooding.

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