Les paranoïaques deviennent visionnaires si l’avenir leur donne raison. Alors que les conditions d’une crise sont assez présentes pour la rendre inévitable, il n’est pas inintéressant de s’y préparer, ni de comprendre et apprendre de ceux qui s’y préparent depuis plus longtemps.
Par Baptiste Créteur.
Les survivalistes se caractérisent par leur absence de foi dans le système. Parce qu’ils ne croient pas que ses fondements soient bons ou solides, ou parce qu’ils pensent qu’il ne sera pas capable en cas de besoin de leur apporter le filet de sécurité et l’organisation qui justifient son existence, ils refusent de compter sur lui pour leur subsistance.
Un mouvement hétéroclite
Quelles que soient leurs origines, entre anciens néo-nazis et hippies au cerveau transformé par l’acide pris trop fréquemment, entre disciples de chefs indiens et libertariens convaincus, les survivalistes cherchent à atteindre l’autonomie. Ils peuvent être motivés par un fort sentiment religieux ou communautariste, ou par un individualisme exacerbé ; ils peuvent se préparer à des événements différents, du plus extrême au plus probable, et adopter des stratégies différentes face aux mêmes événements. Mais leurs enseignements sont loin d’être dénués d’intérêt.
Les besoins naturels de l’être humain
L’être humain a besoin, dans cet ordre, d’un abri, d’eau, de feu et de nourriture. Mais le contexte fait varier la satisfaction de ces besoins du tout au tout ; la constante du survivalisme est de satisfaire ses besoins à partir de son environnement.
Certains chercheront à se préparer à une vie dans la nature sans pouvoir compter sur la présence d’eau potable en tournant un robinet et d’électricité en appuyant sur un interrupteur. Ils apprendront à utiliser leur environnement à leur avantage pour fabriquer ce dont ils ont besoin, y compris leurs propres outils ; à chasser, poser des pièges, et se protéger des prédateurs et pillards ; à trouver de l’eau et la purifier, à distinguer les plantes comestibles des toxiques.
D’autres, au contraire, se préparent avant tout à s’extraire de la jungle urbaine et survivre en société. Ils apprennent à se défendre, se cacher, se faufiler partout et s’alimenter sans compter sur des supermarchés ouverts 24h sur 24, 7 jours sur 7.
Certains apprennent à fuir, d’autres construisent leur lieu de vie idéal, à l’écart et fortifié, disposant d’un accès à l’eau potable, de sources d’énergie et de nourriture. Tous semblent opposer au « Juste à temps » d’aujourd’hui un « Juste au cas où » ancestral.
Mon grand-père, ce survivaliste
Mon grand-père a connu la guerre ; il en a même connu plusieurs. C’est mon survivaliste préféré et, je pense, l’un des meilleurs que je connaisse ; pas parce qu’il a une théorie élaborée sur le sujet, mais parce que son quotidien est fait de précautions et parce que sa survie repose sur le bon sens. Il n’a jamais besoin de « se préparer » : il est toujours prêt.
Mon grand-père n’est pas chasseur ; il n’a même pas de camionnette, de rations militaires dans son cellier, ou de masque à gaz en cas d’attaque chimique (ou s’est toujours abstenu de me le montrer pour être certain de l’atteindre le premier en cas de besoin). Mais là où il vit, en rase campagne, mon grand-père dispose de son propre potager, sa propre ferme, qui lui offre de quoi survivre à l’année pour peu qu’il prenne (et il la prend) la peine de stocker. Il pleut assez pour qu’il ne soit jamais à court d’eau potable, et il y a assez d’arbres aux environs pour faire autant de feu que nécessaire. L’isolement le protège, et je doute qu’un rôdeur quelconque ose un jour s’aventurer dans un village perdu où les paysans souvent chasseurs disposent de véhicules capables de déplacer un camion et d’armes capables d’abattre un gros sanglier.
Mon grand-père n’a pas négligé le divertissement et dispose aussi d’assez de livres pour plusieurs vies, de bougies, lanternes, et de tous les outils dont il pourrait un jour avoir besoin ; et, ma grand-mère étant un vrai cordon bleu, ils n’auront jamais à s’inquiéter pour la variété et l’équilibre dans leur alimentation. Non content d’être autonomes, ils sont aussi très proches des autres habitants du village (que les distances permettent difficilement d’appeler voisins) ; tous ensemble, ils formeraient en cas de problème une communauté largement auto-suffisante, bien que vieillissante. Heureusement pour moi, ils seraient alors ravis de voir débarquer leur petit-fils pour leur tenir compagnie.
Vivre comme on survit, ou survivre comme on vit
L’approche de mon grand-père répond aux besoins qu’il anticipe : il peut faire face à n’importe quelle pénurie. Il sait préparer et réparer ce dont il a besoin. Mais il ne peut rien en cas d’attaque terroriste bactériologique et pourrait, s’il se déplace sans arme, voir ses techniques de combat de rue vieillissantes mal servies par ses membres affaiblis par le temps. Il n’a pas tout prévu. Mais ce qu’il anticipe comme étant un risque est couvert.
D’une façon générale, les survivalistes se préparent à des événements complètement différents (certains étant largement surestimés) qu’ils pensent probables, et fixent différemment leur limite du « Juste au cas où ». À mon sens, rien ne sert de se préparer au pire si on peut à peine survivre au quotidien. Une formation au secourisme coûte moins cher et sert plus souvent qu’un abri anti-atomique. Un peu de krav-maga est plus utile que beaucoup d’efforts pour obtenir un permis de port d’arme dans un pays où les armes sont très contrôlées (et où seuls les « gentils » des forces de l’ordre et les « méchants » délinquants ont des armes de combat). Conduire prudemment et avoir un stock d’eau chez soi ont plus de chances de sauver des vies que des tenues hermétiques au cas où E.T. apporterait avec lui des germes inconnus de nos systèmes immunitaires.
Leur motivation et les événements auxquels les survivalistes se préparent ne sont pas leur seule différence. Ils ont aussi des conceptions opposées de l’être humain. Si certains mettent en garde tout intrus qu’ils tirent à vue, c’est probablement qu’en cas de besoin, ils le feront ; et, au besoin, vous préfèreront comme source de protéine que comme consommateur de leurs ressources. D’autres préparent plus que ce dont ils pourront jamais avoir besoin pour offrir une subsistance à ceux qui souhaiteraient les rejoindre. Selon qu’ils craignent de devoir survivre dans un monde post-apocalyptique ou attendent de pouvoir le façonner selon leurs idées, selon qu’ils se méfient et méprisent leur prochain ou l’aiment comme eux-mêmes, les survivalistes seront en cas de besoin et si vous les croisez votre meilleure chance de survie ou votre plus sûre façon de mourir.
Du survivalisme au conservationnisme
En prenant conscience de la nécessité de connaître et maîtriser assez son environnement pour y trouver ce dont on a besoin dans n’importe quelle situation, on prend aussi conscience de la nécessité de le préserver. Une vache peut devenir une quantité de viande trop importante pour la plupart des familles, ou donner du lait tous les jours et, éventuellement, quelques veaux. Une poule transforme les déchets alimentaires en Å“ufs et mange les insectes qui auraient sinon attaqué certaines cultures. Les arbres fruitiers sont plus que décoratifs et varier leur saisonnalité permet de disposer souvent de fleurs et longtemps de fruits.
Vivre dans la nature aujourd’hui est plus difficile qu’avant car une source d’eau autrefois potable ne l’est plus nécessairement ; les cultures d’une même région sont moins diversifiées qu’avant ; et même pour vivre dans une yourte sur sa propriété, il faut une autorisation. Mais il n’est pas idiot d’apprendre de la nature, d’aller camper de temps à autre et construire quelques installations rudimentaires, ne serait-ce qu’en temps qu’activité manuelle divertissante. S’il y a réellement une leçon à tirer du survivalisme, c’est qu’il ne faut pas uniquement s’intéresser à prendre ce dont on a besoin dans son environnement ; il est tout aussi important de savoir le préserver et le (re)construire.
Ainsi, en cas d’effondrement du système, il y a peu de chances que l’humanité disparaisse ; comme nos ancêtres, notre famille, sont passés au travers de guerres, d’épidémies et de catastrophes naturelles, et ont survécu sans tout ce que nous appelons aujourd’hui « civilisation », nous pouvons y survivre. Les survivalistes cherchent simplement à augmenter leurs chances de faire partie des ancêtres des hommes de demain, de contribuer à construire pour eux un système plus proche de leurs convictions que celui dans lequel nous vivons et ont l’espoir d’être, après la tempête, plus libres, indépendants et responsables de leurs actes.
J’aime bien le fond de cet article, pour moi aussi, le meilleur survivaliste que je connaisse était mon grand-père.
Mais tous nos grands pères , pour ceux qui sont nés avant 1950 , pouvaient être qualifiés de survivalistes , car ils ont fonctionné dans un état régalien avec très peu de fonctionnaires ( pour mémoire , entre les deux guerres mondiales , il y avait 2.5 millions de paysans et 5000 fonctionnaires agricoles et le poids des pouvoirs publics dans le PIB était de dix pou cent en 1914 contre 57 % officiellement actuellement !!!
Le survivalisme est une question de mode de vie, rien à voir avec la taille de l’Etat.
Si les services de ce dernier sont assurés par le privé, il y a moins d’Etat, et pourtant votre mode de vie sera sensiblement proche.
Vous serez tout aussi dépendant, mais envers le privé.
Arrêtez de vouloir foutre de la propagande de partout.
Vous raisonnez classiquement en symétrie , en pensant que dans un état minimal ou régalien , les fonctionnaires remplacés ne pourront l’être que par le même nombre d’agent du privé !!! c’est une réponse classique des étatistes fonctionnaires qui , comme tte réponse de fonctionnaire voulant péréniser ce système de l’état providence obèse et impuissant cache la réalité ( l’effectivité du travail des fonctionnaires par rapport au privé ) sous le tapis !!!
Ben oui, je suis un socialoïde UMPS ou un reptilien, c’est forcément pour ça que je ne suis pas d’accord avec vous !
Pauvre bougre, à part votre réponse conditionnée par vos réflexes pavloviens, qu’avez-vous dire ?
Qu’il est triste de voir des gens comme vous ne pas supporter la contradiction, sur un site libéral.
Vous ne faites même pas l’effort de réfléchir à ma remarque : même si le privé sera beaucoup plus efficace, vous serez toujours dépendant de lui si vous faites appel à ses services.
«  »Vous ne faites même pas l’effort de réfléchir à ma remarque : même si le privé sera beaucoup plus efficace, vous serez toujours dépendant de lui si vous faites appel à ses services. » »
Non , remarque fausse et ignorante de la réalité économique contemporaine par rapport à celle de l’état régalien de 1914 …quand vous avez un état qui a un poids annuel de 10 % dans l’économie , il vous reste plus d’argent sur votre travail effectué et plus de capacité d’investissement , vous avez moins de gens qui veulent vous contrôler , moins d’état inutile , vous faites plus facilement jouer les solidarités citadines ou villageoises ( entraides multiples ) etc !!!
Pourquoi croyez vous que l’état franchouille a pu si facilement se relever après la première Gm ? Tout simplement parceque les actifs , peu taxés , avaient de la capacité d’investissement !!! Aujourd’hui , si il y avait une crise , avec un poids des pouvoirs publics de 60 % dans l’économie , les investisseurs privés n’ont aucune autonomie économique pour rebondir !!!
John: « même si le privé sera beaucoup plus efficace, vous serez toujours dépendant de lui si vous faites appel à ses services. »
Il y a quelques point important dans vos écrits: oui, le privé à des impératifs d’efficacité qui font qu’il ne peut interrompre ses services (ils sont facilement remplacé sinon) et que la qualité de service (cout/bénéfice) ne peut qu’augmenter avec le temps ce qui est facilement constatable. On sait ce qu’il en est des services public en France et de sa trajectoire sur les 40 dernières années.
A part ça, oui, vous avez raison: chez les espèces sociales on dépend forcément des autres. Des autres avec qui vous faites soit des échanges volontaire donc forcément mutuellement profitable, ou des échanges forcé, comme avec les services de l’état et dans ce cas la mutualité n’est absolument pas garantie.
cf: rapports de la cour des comptes.
Je suis d’accord avec l’approche de John.
On se contrefous qu’une société qui offre un produit ou un service soit de nature privée ou publique. Le fait est qu’un individu qui n’a pas la capacité de s’offrir un service indispensable par lui même ou de fabriquer un produit indispensable par lui-même est de facto dépendant d’une société (privée ou publique).
@ John et RL
Public / privé : je cite « vous serez toujours dépendant de lui si vous faites appel à ses services »
1 – public : vous payerez que vous fassiez ou non appel à ses services. Les subventions du service public ne tombent pas du ciel. D’autre part dans cette non-concurrence le service public n’a aucun intérêt à se moderniser car les clients sont captifs.
2 – privé : pay per use. Si vous n’êtes pas content du service (prix, qualité etc) vous pouvez changer de fournisseur. La concurrence force à la performance suivant des critères adaptés aux publics visés (prix, confort, ponctualité etc)
@Gameover
Ça dépend de votre définition de la captivité par rapport au marché.
Si vous préférez ne pas payer pour un service privé offert par une compagnie établie à un endroit donné, il vous suffit de vous déplacer à un autre endroit où se trouve une compagnie compétitrice.
Si vous préférez ne pas payer pour un service public offert par un État établi sur un territoire donné, il vous suffit de vous déplacer sur un autre territoire où un autre État offre (ou pas) un service en compétition.
Dans les deux cas, celui qui n’est pas capable de subvenir de manière autonome à ses besoins dépend de facto de quelqu’un d’autre.
« Non , remarque fausse et ignorante de la réalité économique contemporaine par rapport à celle de l’état régalien de 1914 …quand vous avez un état qui a un poids annuel de 10 % dans l’économie , il vous reste plus d’argent sur votre travail effectué et plus de capacité d’investissement , vous avez moins de gens qui veulent vous contrôler , moins d’état inutile , vous faites plus facilement jouer les solidarités citadines ou villageoises ( entraides multiples ) etc !!! »
Les solidarités ne sont pas seulement liées à l’action de l’Etat, comme vous aimeriez le croire.
Si je résume votre raisonnement : moins d’Etat = plus d’argent et de liberté (ok jusque là ) = plus de solidarité. Sauf que ça n’a rien de mécanique, et qu’il n’est pas dit que votre argent sera employé à devenir autonome.
C’est une question beaucoup plus large que le poids de l’Etat dans le PIB.
« Pourquoi croyez vous que l’état franchouille a pu si facilement se relever après la première Gm ? Tout simplement parceque les actifs , peu taxés , avaient de la capacité d’investissement !!! »
Se relever facilement ? Vous ne connaissez pas grand chose à l’histoire. L’Etat français ne s’est certainement pas relevé en un claquement de doigt après la 1GM, et ne l’a certainement pas fait tout seul.
Et parler de capacité d’investissement après une guerre qui a vu les taxes, emprunts d’Etats et inflation exploser, c’est à pleurer de rire.
La France n’est pas l’Angleterre, et ne disposait pas des mêmes capacités à la sortie de la guerre.
Se relever facilement ? Vous ne connaissez pas grand chose à l’histoire. L’Etat français ne s’est certainement pas relevé en un claquement de doigt après la 1GM, et ne l’a certainement pas fait tout seul.
Je ne connais pas l’histoire mais je connais celle de ma famille qui a pu vivre et se développer sans pb , dans un état minimal et sans fonctionnaires accrochés à vos basques !!!
Bravo pour cet article.
C’est une réponse, il y en a d’autres (peut être en verrons nous d’autres), de ce qu’on peut faire concrètement en attendant que les fous qui nous gouvernent passent la main.
Il en ressort qu’il est plus prudent de retourner déja (si c’est possible, en tout cas c’est souhaitable) en campagne, cela fera une transition pour une ferme isolée si on en ressent le courage.
Merci
Sans aller jusqu’au concept de survivalistes qui se prépare souvent à des crises très graves, je recommande dans une première étape de s’occuper de sa résilience personnel, qui consiste à se préparer à des événements probables voir certains sur notre existence. On se rend alors compte que des petites actions peu coûteuses en argent et en temps pourront nous sauver la mise en cas de besoin.
Par exemple :
– se préparer à un incendie (protection des papiers importants, extincteur, alarme, nettoyage des matériaux incendiaires, …)
– se préparer à un cambriolage (serrures sur les fenêtres, verrou en plus sur la porte, ne pas laisser traîner les objets précieux et chéquiers en vue, battes de base-ball ou club de golf, …)
– se préparer à un accident de voiture ou une panne (avoir de l’eau et un peu à , manger, des vêtements chauds et couvertures, de quoi charger un portable, de la lumière, quelques outils, …)
– se préparer à une coupure de courant ou d’eau (réserve d’eau, bougies, nourriture autonome, …)
– se préparer à un accident ou une maladie en voyage surtout à l’étranger ou une perte de ses moyens de paiements et d’identité (avoir les numéros à appeler en double ainsi que des moyens de paiements, pièces d’identité et leurs photocopies, argent liquide, téléphone, …)
Les survivalistes actuels commettent une légère erreur. Avant de connaître des pénuries sérieuses de nourriture, nous passerons d’abord par une étape de dictature. Mais une vraie dictature d’Etat bien méchante. Economiquement très inefficace, mais répressivement féroce, spoliatrice et violente. Sur l’échelle de Richter des dictatures, au même niveau que feue l’URSS, Ceaucescu ou Kim Jong*.
Il faut donc se préparer à survivre quelques mois ou années sous une dictature corrompue. Savoir vivre en clandestinité et sous le radar, doser le bakchich nécessaire et suffisant, apprendre à repérer les amis des collabos du régime, créer des communautés de confiance, préparer une résistance active…
Après 60 années de relative démocratie, c’est beaucoup plus difficile à concevoir que juste signer un chèque pour une caisse de corned-beef, ou même quelques ares de potager.
Le drame, c’est qu’on y va plein pot dans tout l’Occident.
Article sans intérêt pour ceux qui connaissent le sujet et trop pauvre/superficiel pour intéresser les autres.
Et puis, sans vouloir me moquer, c’est toujours drôle de voir un encravaté de cabinet de conseil vous parler de son grand-père de survivaliste, comme si c’était une évidence et un modèle de liberté.
Bien sûr, quand on croit que les gens ne se définissent que par leur métier, peut-être bien.
J’ai connu des encravatés qui étaient aux champignons tous les week-end, et des ouvriers qui jouent aux MMORPG des heures tous les soirs. Dans un monde post-apo, je parie plus sur les premiers.
Le problème des survivalistes est le même que celui de l’armée: ils s’échinent à être constamment prêts pour la guerre d’avant.
Ici, l’obsession est vraisemblablement de ne pas mourir de faim et de soif, ce qui est louable, mais peu probable dès lors qu’on n’habite pas en centre-ville. Que ce soit en Syrie, en ex-Yougoslavie ou dans n’importe quel théâtre d’opération récent je crois que les morts sont dues à beaucoup de choses et que la faim est placée assez bas sur la liste.
Pour ma part, je ne comprends pas très bien le suvivalisme par principe, qui consiste à s’accrocher à son rocher assez fort pour ne pas être arraché par la tempête. Si vous sentez que la crise arrive, pourquoi rester? Pourquoi ne pas vendre votre propriété lorsqu’elle vaut quelque chose et émigrer vers un pays en paix?
Tout le monde n’a pas envie de déménager, mais là on parle de survie n’est-ce pas, ce qui devrait amener à faire quelques efforts…
Pour moi, le survivaliste « compétent » n’a jamais à faire preuve de ses capacités de survie simplement parce qu’il s’est placé assez tôt là où la crise ne l’atteindra pas, ou très peu.
En règle générale, plutôt que de stocker armes et munitions et conserves dans un abri anti-atomique et d’apprendre comment manger l’écorces des arbres… Je préconise et continue de préconiser d’avoir ses papiers en règles (leur renouvellement peut être problématique) et un véhicule en état de marche. Aussi, c’est mieux d’être locataire que propriétaire si un jour vous devez vous chercher rapidement un nouvel horizon. Enfin, privilégiez les métiers qui peuvent se pratiquer un peu partout (ce ne sont pas forcément des formations élitistes; un électricien est plus mobile qu’un notaire…)
La cravate de notaire fût très prisée à une époque récente , donc , ne tirons pas sur ces vaillants officiers ministèriels !!!
Stéphane Montabert: « Pourquoi ne pas vendre votre propriété lorsqu’elle vaut quelque chose et émigrer vers un pays en paix? »
Il y a aussi une question de timing: on n’imagine pas à quel point les choses peuvent se dégrader rapidement et tard c’est souvent trop tard pour vendre sereinement sans y laisser une chemise.
100% des morts parce qu’ils n’étaient pas parti à temps partiraient si c’était à refaire 😉
Exactement, le timing est essentiel. Ah, combien de pied-noirs auraient aimé vendre leur propriété dans les années 50!
Il est probablement impossible de déterminer le « bon moment » – sachant que si vous y parvenez, l’acheteur à qui vous essayez de refourguer vos bien dans l’urgence pourrait s’en rendre compte en même temps que vous, et renoncer à la transaction. A moins de tomber sur un richissime imbécile (une espèce traquée jusqu’à l’extinction) vous avez peu de chances de parvenir à vos fins.
Si nous parlons de survivalisme, pensez aux risques fous que vous êtes en train de courir face à la vague qui s’apprête à déferler sur votre vie simplement parce que vous cherchez un optimum à 10% près… Il est toujours plaisant d’avoir fait une bonne affaire en achetant et une encore meilleure en revendant, mais à toutes les époques combien de gens sont morts d’avoir cherché à conclure la meilleure affaire?
C’est pourquoi je citerai ici un aphorisme boursier de circonstance: « Personne n’est jamais mort d’avoir vendu trop tôt ». Maintenant, c’est vous qui voyez…
C’est la conclusion à laquelle j’en suis arrivé: rester mobile.
Et je suis mobile.
Le survivalisme? Pour moi, c’est pas de dettes, des actifs aussi liquides que possible, des compétences faciles à vendre n’importe ou, être prêt à passer la frontière à tout moment en urgence (quitte à tout laisser derrière). Et éventuellement des comptes à l’étranger.
drole cet article a contre courant de contrepoints, puisqu’on vous dit que la technologie va nous sauver de la penurie de matiere premiere, stopper le rechauffement climatique, faire repartir la croissance et faire baisser le chomage… je vais vous denoncer a ph11 et oleotax !
Non, la croissance et le chômage dépendent pour la plus grande partie de l’état, comme les violences à grande échelle, les spoliations, la monnaie etc. etc.
marcel: « Non, la croissance et le chômage dépendent pour la plus grande partie de l’état »
Bien entendu que c’est l’interventionnisme législatif et fiscal qui créent le manque de croissance et le chômage.
bien entendu que le problème c’est l’Etat, socialo ou umpiste d’ailleurs, alors que la croissance dans les 30 glorieuses c’etait pas grace a l’Etat :O). il est evident aussi le probleme ne peut pas etre du a des fondamentaux tels que la disponibilite de matieres premières par exemple, l’augmentation de la population, etc…
marcel: « l est evident aussi le probleme ne peut pas etre du a des fondamentaux tels que la disponibilite de matieres premières par exemple, l’augmentation de la population, etc… »
Dans la mesure ou le pays d’à coté s’en sort avec 50% de moins de dette, signe des budgets positif depuis 10 ans avec 3% de chômage et 30% de moins d’impôts et d’état on peut avec assurance écarter cette possibilité.
Quant aux matière première avec les gains d’efficacités comme par exemple la consommation d’essence, divisée par deux en 20 ans on peut aussi écarter cette possibilité d’autant plus que le cout principal est le fait… des taxes.
Ilmryn : « Dans la mesure ou le pays d’à coté s’en sort avec 50% de moins de dette, signe des budgets positif depuis 10 ans avec 3% de chômage et 30% de moins d’impôts et d’état on peut avec assurance écarter cette possibilité. »
raisonnement faux a la base, il y a toujours des pays qui s’en sortent plus ou moins bien, il faut regarder l’evolution dans le temps de ces pays… peut etre que ton pays avait 10% de croissance et 0.3% de chomage avant… meme en regardant l’evolution des pays, je ne suis pas sur que l’on puisse dire quelque chose : par exemple, l’Arabie saoudite est en forte croissance a cause de l’energie chere… il faudrait regarder les chiffres a l’echelle mondiale…
Ilmryn : « Quant aux matière première avec les gains d’efficacités comme par exemple la consommation d’essence, divisée par deux en 20 ans on peut aussi écarter cette possibilité d’autant plus que le cout principal est le fait… des taxes. »
si tu divises par deux la consommation d’essence et que tu multiplies par deux la population d’automobiliste c’est comme si tu avais pisse dans un violon… (tu as raison pour les taxes)
c’est quand meme fou, ca fait 6 ans qu’on est en crise et on n’en voit pas le bout (du jamais vu) et il n’y en a pas un qui pour se dire que cette fois ci ca ne ressemble pas aux autres fois… allez la technologie va nous sauver comme les autres fois…
marcel: « ca fait 6 ans qu’on est en crise et on n’en voit pas le bout (du jamais vu) et il n’y en a pas un qui pour se dire que cette fois ci ca ne ressemble pas aux autres fois… »
La France n’est pas prête d’en voir le bout, elle est virtuellement en faillite il suffit de lire les rapports de la cours des comptes c’est mathématique. Pour d’autres pays occidentaux franchement ça va de pas trop mal à très bien comparativement au nord, et de mal à très mal au sud.
Actuellement c’est une crise de la dette des états, la France vit à crédit depuis 40 années, le niveau législatif et fiscal et leur instabilité on tué en plus le tissu de création de richesse. Ça ne peut tout simplement pas continuer comme cela et le « ça finira par mal aller » que prédisent tous les gens de bons sens depuis des décennies et bien il arrive tout simplement maintenant.
A moins que vous prétendiez qu’on peut vivre à crédit indéfiniment ? C’est possible notez, mais pas dans cet univers ni avec ces lois physiques.
Quant à la crise de 2007 elle a commencé avec les tripotages de l’état américain sur les lois (Community reinforcment Act) qui poussaient les banques à prêter au pauvre suivis d’un gros tripotage sur les taux d’intérêts de la FED (a la baisse puis la hausse) qui ont fait exploser en vols des milliers de crédits « NINJA » (« No Income No Job no Assets » Loan) S’en est ensuivi le sauvetage des banques.
Les matières premières n’ont pas grand chose à voir avec cette crise. Le pétrole ne coute toujours virtuellement pas grand chose (hormis taxe) et comme on fait deux fois plus avec la même quantité…
L’état est partout dans la situation actuelle. Réveillez vous et ouvrez quelques livres.
Quant au prix de l’énergie, en 2008, pour un français, le pétrole valait encore 25% de moins en « prix réel » que ce qu’il avait atteint en 1979. en 2011 le prix du pétrole, exprimé en % du PIB (ce qui se rapproche du % du temps de travail que les Français doivent consacrer à acheter du pétrole), est resté bien plus bas qu’en 1979.
Marcel, mon bon Marcel, vous ne racontez que des bêtises et/ou vous êtes très mal informé.
Pour le pétrole, c’est simple :
http://blog.crottaz-finance.ch/wp-content/uploads/2013/01/gold-oil-ratio-1946-2012.jpg
marcel: « alors que la croissance dans les 30 glorieuses c’etait pas grace a l’Etat »
L’état ne remonte pas de murs, les gens si. L’état ne cultive pas, les gens si.
Et miracle: ils le font aussi bien sans qu’on le leur dise.
Par contre l’état est indispensable pour les tâches régalienne, parce que les gens ne remontent pas des murs et ne cultivent pas si leurs sécurité, leurs biens et leurs droits ne sont pas protégés.
Je suis d accord avec vous volna, la référence à mon grand père était une manière de me moquer gentiment. Quand à benedikt, Bénédicte lui répondra qu’elle dit aimer le fond (qu’elle projette sûrement d’elle-même dans cette article) alors qu’elle n’y connaît quasi rien au survivalisme.
Mais en réfléchissant, devant mon repas préparé à partir de réseaux parallèles passant entre les filets du navire État ( mais en fait pas tant que ça) au sujet de la cravate, j avoue, j’aurais préféré que Baptiste nous raconte quand il va dans la forêt, scier du bois pour allumer le feu dans la cheminée de grand-papa, j aurais été convaincu!
Allons bon, Benedicte sait mieux que moi ce que je pense, et sais. Vous m’en voyez fort aise, mon cher 🙂 Bavez donc ailleurs.
Par ailleurs, oui, j’aurais bien voulu voir Baptiste couper du bois en costume cravate, c’aurait été drôle, chose que vous ne semblez pas comprendre.
Bonne journée mon cher.
Je veux bien le croire. 🙂
Mais on peut aussi les enlever, mettre des polos et aller fumer des cigares a Deauville, selon le cliché.
L’image du cadre sup s’accommode assez mal de la campagne et de la boue, ce qui est assez dommage. Certains ne semblent pas le comprendre.
Bénédicte déteint sur Benedikt, vous nous aviez souhaité une bonne journée…;)
Comme quoi cela devient un article intéressant nous discutons fringues et clichés!
« Ne serait ce qu en tant..et non pas « ne serait ce qu en temps…Baptiste etait il las ce soir?
« E.T apporterait avec lui des germes inconnus de notre systeme immunitaire »:info ou intox,j apprend au hasard de la toile que la souche virale de la grippe de 1919 (50 a 100 M de morts sur la planete;vilain germe celui ci..que cette souche a ete decouverte sur des cadavres de l epoque donc,congeles dans le sol de l Alaska,en 2004 ceci..)
Merci pour l’article, enrichissant