Par Le Minarchiste, depuis Montréal, Québec.
Pour cet essai, nous allons définir le « conservatisme » comme étant la droite et le « progressisme » comme étant la gauche, sans égard au niveau d’autoritarisme étatique (nous y reviendrons).
Les conservateurs pensent que la pauvreté résulte en quelque sorte d’un manque d’effort et d’initiative de la part des pauvres, alors que les progressistes l’attribuent aux injustices sociales. Les conservateurs perçoivent la nature humaine comme étant plus compétitive, alors que les progressistes la voient comme étant plus coopérative. Les conservateurs perçoivent le monde comme étant plus dangereux et en dégradation, mais juste, alors que les progressistes pensent que le monde est injuste. Les conservateurs valorisent la responsabilité individuelle, les progressistes la solidarité collective.
Selon l’anthropologue Avi Tuschman, les trois principaux facteurs différentiateurs entre la gauche et la droite sont :
- La tolérance des inégalités.
- Le tribalisme (ethnocentrisme).
- La perception de la nature humaine (compétitive vs coopérative).
Dans cette perspective, les libertariens sont quelque part au centre, étant très à droite sur le point 1), très à gauche quant au point 2), et partagés au niveau du point 3).
L’orientation politique est-elle innée ou acquise ?
Tout d’abord, l’orientation politique est significativement héréditaire.
Des études de long terme entamées en 1969 et publiées en 2006 (Block & Block) ont démontré qu’à l’âge de 3 et 4 ans, les enfants qui allaient devenir des conservateurs à l’âge adulte affichaient déjà des traits de personnalité distinctifs par rapport à ceux qui allaient devenir progressistes. La conclusion est qu’une bonne part de l’orientation politique est innée. D’autres études (Alford) ont démontré en comparant des jumeaux que 40 % à 60 % de l’orientation politique est innée, le reste est influencé par des facteurs externes.
D’un point de vue physiologique, les conservateurs auraient une amygdale droite plus volumineuse, laquelle joue le rôle d’un système d’alerte régissant la peur, l’anxiété, la méfiance, le dégoût et la reconnaissance des visages, alors que les progressistes auraient un cortex cingulaire antérieur plus gros, qui occupe des fonctions cognitives, telles que l’anticipation de récompense, la prise de décision, l’empathie et l’émotion.
Il est intéressant de noter que le niveau de revenu n’est pas du tout corrélé à l’orientation politique, ce qui pourrait sembler irrationnel, car les pauvres auraient économiquement avantage à être à gauche, de manière à vouloir faire adopter davantage de politiques redistributrices. Ce sont plutôt les dilemmes moraux plutôt que les questions de politique économique qui affectent le clivage gauche/droite. En revanche, le niveau de revenu est corrélé avec l’autoritarisme et l’extrémisme.
Au Pérou par exemple, lors d’une élection il y a quelques années, le candidat de gauche (Humala) et le candidat de droite (Fujimori) étaient supportés par les mêmes classes sociales (les plus pauvres), alors que les candidats centristes avaient le soutien des classes plus riches. Il n’est pas surprenant que les plus pauvres souhaitent un changement plus extrême pour tenter d’améliorer leur position dans la société, alors que les plus riches sont plus modérés question de garder le statu quo.
On observe aussi que plus un pays a un PIB par habitant élevé, plus ses politiciens sont modérés, et moins son gouvernement est autoritaire, et vice-versa. Un bon exemple de cette dynamique est la Grande Dépression qui débuta vers 1929. En Allemagne, dont l’économie se désintégrait durant cette période, le nombre de vote pour le Parti nazi est passé de 800 000 à 17 millions. Aux États-Unis, c’est la gauche qui s’est soulevée, menée par Franklin D. Roosevelt, qui a introduit des réformes passablement extrêmes à travers le New Deal.
En psychologie, la référence en matière de traits de personnalité se nomme les facteurs Big Five. Ils ont été élaborés dans les années 1930 par un psychologue, Gordon Allport, qui s’est basé sur de vieilles théories de Sir Francis Galton.
Ces cinq facteurs sont l’extraversion, l’agréabilité, la neurasthénie, l’ouverture et la « conscienciosité » (ce nom commun n’existe pas en français, on devrait plutôt utiliser le terme « caractère consciencieux », que je trouve trop long, donc j’ai inventé un terme plus approprié).
À cet égard, les progressistes ont un score élevé en ce qui a trait à l’ouverture, alors que les conservateurs ont une conscienciosité élevée.
Cependant, le meilleur prédicteur de l’orientation politique est le score RWA (pour right-wing authoritarism), développé par le Canadien Bob Altemeyer dans les années 1980. Notez ici que le score RWA est structuré de manière à mesurer à la fois le conservatisme anglo-saxon et l’autoritarisme. Ceci dit, le comportement autoritaire est aussi observable du côté de l’extrême gauche.
Le tribalisme et la religiosité
En moyenne, les conservateurs déploient beaucoup plus de ferveur religieuse que les progressistes.
En 2009, un sondage Gallup effectué dans 114 pays a révélé que 84 % des adultes considèrent que la religion représente une part importante de leur vie quotidienne. Une autre étude montre que 77 % des gens croient en un Dieu.
Les deux facteurs qui tendent à expliquer la ferveur religieuse sont la pauvreté et la peur de la mort. Plus ces deux facteurs augmentent, plus la religion gagne du terrain dans la population ainsi que le conservatisme. La croyance en Dieu et la pratique de la religion aident à réduire l’anxiété reliée à la détresse socio-économique ainsi qu’à la mort. Présentement, la religiosité est en augmentation dans le monde, car la différence de taux de fertilité entre les populations séculaires et les populations religieuses est très élevée, les théistes se reproduisent donc plus vite, et leur proportion augmente dans la population mondiale.
Ethnocentrisme, tolérance sexuelle et droits des femmes
Les conservateurs poursuivent trois objectifs reliés à la sexualité : un mariage précoce, l’endogamie (mariage au sein de la même communauté), et un taux de fertilité élevé.
En fait, les trois sont reliés, puisqu’un mariage à un plus jeune âge de la femme augmente les chances qu’elle se soumette à la volonté de ses parents pour le choix de son époux, lequel sera plus probablement issu de la même communauté, et le mariage précoce permettra de maximiser le taux de fertilité du couple.
Ces trois objectifs se matérialisent grâce à l’emprise de l’homme sur la femme. C’est pourquoi les sociétés plus conservatrices et ethnocentriques favorisent une plus grande inégalité entre les hommes et les femmes, c’est-à -dire que l’homme y possède un pouvoir dominant sur la femme. Notez aussi que l’homosexualité n’est pas compatible avec un taux de fertilité élevé, ce qui explique pourquoi les conservateurs y sont réfractaires.
Évidemment, les mœurs sexuelles des conservateurs sont liées à leur ferveur religieuse. En fait, la plupart des religions proscrivent les relations sexuelles prémaritales, l’utilisation de la contraception ainsi que l’homosexualité, tout en considérant les femmes comme inférieures en termes de droits.
Tel que démontré par des études menées sur des populations de bonobos et de chimpanzés, les environnements demandant un niveau plus élevé d’interdépendance entre les individus et/ou au sein desquels les membres du groupe peuvent facilement le quitter, génèrent des structures sociales plus égalitaires et moins hiérarchiques, tant entre les membres du groupe qu’entre les sexes. Dans ces sociétés plus égalitaires, les femmes ont moins d’enfants. Même dans le monde occidental actuel, une femme battue ou maltraitée sera davantage incitée à quitter son mari si elle est indépendante financièrement.
Cela nous amène au sujet de l’ethnocentrisme. Il existe un niveau biologiquement optimal d’ethnocentrisme.
Si une population est sexuellement trop centrée sur elle-même, son pool génétique deviendra trop homogène et manquera de diversité, diminuant sa capacité à s’adapter à des changements environnementaux.
Si une population est trop xénophile, les enfants pourraient perdre des séquences génétiques primordiales leur ayant permis de s’adapter à leur habitat. La reproduction avec des individus incompatibles immunologiquement diminuerait les chances de survie de leur progéniture. Par exemple, l’une des causes majeures d’avortement est l’incompatibilité entre le groupe sanguin de la mère et celui du fÅ“tus.
Les époux consanguins ont davantage d’enfants que les autres.
Par exemple, une étude de 23 358 grossesses dans un hôpital d’Ankara en Turquie a démontré que les 17% de femmes mariées à leur premier ou second cousin ont connu une incidence de 60 % inférieure de préclampsie et d’éclampsie que les autres femmes non-consanguines. Une autre étude comparant des couples selon 19 mesures (incluant la longueur des oreilles, la circonférence du cou, la circonférence des lèvres, etc) a démontré que plus l’homme et la femme avaient des mesures similaires (donc génétiquement rapprochés), plus ils avaient d’enfants.
Les sociologues ont découvert une corrélation entre la xénophobie et la perception de vulnérabilité aux maladies infectieuses. En fait, les conservateurs affichent des scores beaucoup plus élevés dans les mesures de dédain et de dégoût. Il semble donc que l’ethnocentrisme soit en partie une forme de protection contre les maladies externes à la tribu. Un chercheur, Labouriau, a comparé le nombre d’enfants de couples et la distance entre le lieu de naissance de l’homme et de la femme. Même en contrôlant pour le niveau d’éducation, le revenu familial, la résidence en milieu rural ou urbain, et l’âge de la mère à son premier accouchement, il a observé que la distance optimale qui maximise la fertilité (le rayon marital) est d’environ 75 kilomètres. Ceci dit, les villes modernes permettent une quantité très élevée de mixage génétique (outbreeding), surtout grâce à l’augmentation des flux migratoires vers les pays développés.
Génocide ou politicide ?
Des 37 génocides survenus entre 1955 et 2001, tuant entre 12 et 22 millions de civils, un tiers furent des « politicides » purs, c’est-à -dire que la population visée ne l’était pas en raison de son ethnicité, mais bien en raison de son orientation politique (comme en Argentine ou au Chili).
Seulement 14 % furent des génocides purs, comme celui du Rwanda. Le reste fût une combinaison de génocides ethniques et politiques. Ainsi, l’orientation politique a été impliquée dans 86 % des génocides de cette période. Pourquoi ? Parce que le politicide permet le transfert de ressource d’une classe sociale à une autre. Les six facteurs qui sont capables de prévoir 90 % des génocides sont :
- Une minorité ethnique au pouvoir.
- Un régime autocratique.
- L’occurrence de génocide dans le passé.
- De l’agitation politique excessive.
- Une faible ouverture au commerce international.
- La présence d’idéologies politiques extrémistes.
Lors des élections présidentielles équatoriennes de 2012, le premier né de la famille Corea, Fabricio, s’est présenté contre son propre frère, Rafel Corea. Fabricio, comme la moyenne des premiers nés, était significativement plus conservateur que son frère cadet : il le critiquait en l’accusant de s’entourer de communistes et d’homosexuels, il promettait d’être plus dur envers la criminalité, il désirait renforcer les relations avec les États-Unis et l’Europe.
Avoir un frère ou une sœur qui partage notre ADN augmente nos chances de reproduire cet ADN. Cependant, les frères/sœurs sont en conflit durant les premières années de leur vie puisqu’ils entrent en concurrence pour les ressources parentales nécessaires à leur survie. Ainsi, la naissance d’un frère/sœur durant les cinq premières années de vie réduit énormément les chances de survie d’un enfant.
Au fil de leur enfance, les enfants aînés sont souvent appelés à aider leurs parents auprès de leurs frères/sœurs (alloparenting). Ce faisant, les aînés augmentent leur valeur sélective, tout comme celle des parents, mais cela les rend plus responsables et autoritaires, et donc plus conservateurs. En fait, les premiers-nés ont des scores « Big Five » plus élevés en ce qui a trait à la conscienciosité. Dans le même ordre d’idées, les gens deviennent plus conservateurs lorsqu’ils deviennent parents.
Le conservatisme et l’âge
Une citation (faussement) attribuée à Winston Churchill :
« Si vous n’êtes pas un progressiste à 25 ans, vous n’avez pas de cœur. Si vous n’êtes pas un conservateur à 35 ans, vous n’avez pas de cerveau ».
Des études montrent que durant la vingtaine, le trait de personnalité de l’ouverture diminue significativement et la conscienciosité augmente. Les changements les plus marqués de personnalité se produisent avant trente ans, après quoi la personnalité se stabilise. La logique veut que l’ouverture soit favorisée durant la jeunesse de façon à augmenter les chances de trouver un partenaire reproductif, après quoi la conscienciosité aide à élever les enfants.
Cela concorde avec les changements biologiques qui se produisent durant le développement du cerveau : le développement du système limbique (relié à l’ouverture) se produit dès le début de l’adolescence, alors que le développement du cortex préfrontal (associés au caractère consciencieux) se produit plus tard au cours de la vingtaine.
L’extrémisme et l’autoritarisme
Selon le philosophe français Jean-Pierre Faye, l’axe politique gauche/droite n’est pas linéaire, il est en forme de fer à cheval. Les extrêmes sont bien plus près les uns des autres qu’on ne pourrait le penser (prenez par exemple Staline et Hitler, qui en sont même venus à conclure une alliance, ou encore Ahmadinejad et Chavez, qui ne cessent de coopérer, ou encore la Chine et le Soudan qui échangent pétrole contre armes).
Dans les deux cas, les extrémistes de gauche et droite entretiennent des utopies et entendent bien les imposer par la force. Par ailleurs, les gouvernements communistes d’extrême gauche, malgré les fondements idéologiques de cette orientation politique, en viennent quand même à persécuter des groupes minoritaires et à traiter les femmes de manière inégalitaire, et leur solidarité est vite remplacée par des comportements très égoïstes et répressifs.
Par exemple, durant sa quatrième sentence de prison, le Chinois Liu Xiaobo a reçu le prix Nobel de la paix de 2010. Évidemment, le gouvernement de Beijing n’a pas participé à la cérémonie, tout comme 18 autres pays, dont plusieurs sont menés par des gouvernements de gauche, comme Cuba et le Venezuela.
Qu’avaient ces 18 pays en commun si ce n’est leur position sur l’axe gauche-droite ? Comme le veut la théorie du fer à cheval, ces gouvernements de droite (comme l’Arabie Saoudite et l’Iran) et de gauche (comme le Venezuela) sont très autoritaires et la démocratie y est faible, alors que 15 d’entre eux se classent en bas de la moyenne selon le Economist’s 2010 Democracy Index.
Ainsi, il n’est pas surprenant que l’extrémisme des deux côtés de l’axe mène à des résultats socio-économiques similaires.
Conclusion
La principale leçon de cet excellent livre est qu’il est inutile d’argumenter avec une personne résolument à gauche ou à droite.
Même si vous lui présentez des faits probants lui démontrant qu’elle a tort, elle ne changera pas son opinion (d’ailleurs, son cerveau altèrera sa perception de la réalité pour ne pas déstabiliser sa structure cognitive, voir ceci). Pourquoi ? Parce que son orientation politique est inscrite dans ses gènes ! Par ailleurs, cette orientation politique changera selon l’âge de la personne, si elle a des enfants, et si elle est l’aînée de sa famille.
Ceci dit, la portion plus modérée du spectre politique – dont fait partie la majorité de la population – est généralement moins intéressée par la politique et démontre une cohérence idéologique moindre. C’est ce segment de la population que les politiciens tentent de séduire parce qu’il s’agit d’une catégorie de personnes susceptibles de basculer d’un côté ou de l’autre du centre. Cela explique aussi pourquoi la plupart des partis politiques les plus populaires sont si près du centre dans les pays développés.
Finalement, le paysage politique est influencé par les tendances du pool génétique de la population. Par exemple, plus la population s’urbanise, plus elle tend vers le progressisme. Par contre, comme il y a de plus en plus de premiers nés et d’enfants uniques en pourcentage de la population vieillissante, cela tend à rendre la population plus conservatrice. Finalement, comme les conservateurs (plus religieux) ont une plus grande fertilité, la population tend à devenir plus religieuse et conservatrice.
Je recommande fortement cet excellent ouvrage d’Avi Tuschman, auquel je suis loin de rendre justice dans ce court article. C’est sérieusement une lecture incontournable.
Pour un petit test politique libertarien, voir ceci.
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« La principale leçon de cet excellent livre est qu’il est inutile d’argumenter avec une personne résolument à gauche ou à droite. Même si vous lui présentez des faits probants lui démontrant qu’elle a tort, cette personne ne changera pas son opinion »
Merci pour cette synthèse
Ça a l air intéressant
Encore un travail de psychologie cognitive qui aura du mal a trouver des lecteurs au pays du constructivisme et de la main mise psychanalytique
Oui particulièrement vrai, un exemple :
Ayant retrace la courbe du chômage en pourcentage et celle du ratio prélèvement sur PIB de 1962 a 2005, on s’aperçoit que les deux suivent une corrélation quasi parfaite
Si la question est posée en deux temps:
1 corrélation : 100% de « oui »
2 explication des 2 axes : réponse » non » et uniquement pour les gens de gauche, le tout a 5 Mins d’intervalle
Juste fascinant…
Je vais surement paraître extrémiste moi même, mais qu’est ce que c’est que cette fumisterie ?
J’ai l’impression d’avoir affaire à un mélange improbable entre Skinner et Rawls.
Les passages justes relèvent du lieu commun, du type « extrème gauche et extrème droite même combat ».
Le pire est, je pense, le genre de diagramme que l’on voit en bas. En dehors de question métaphysique, il n’y a de liberté que concernant l’usage de la force « policière ». La notion de « liberté civile » ou « sociale » est une vaste blague. Comme le disent Molina, De Lugo, Spencer ou Rothbard, il n’y a de « droit » que de propriété et par conséquent j’imagine que toute la liberté est « économique ». Je précise que sur ces tests, que j’ai passés, je me trouvais systématiquement en haut de l’échelle de « liberté sociale ». Ca ne m’empêche pas d’y voir un concept fourre tout dont le seul but est de donner bonne conscience.
Un libéral ne fait pas de différence entre liberté économique et sociale/civile (ce qui explique la présence des libéraux/libertariens en haut à droite du diagramme).
Mais le fait qu’il n’y ait qu’une seule liberté pour vous n’empêche pas d’autres de penser que la liberté devrait être réservée à la vie privée (libertaires) ou à la vie économique (conservateurs).
L’inné c’est les gênes, non ?
Donc être fils unique ou encore élevé dans une famille nombreuse relève de l’acquis. Contrairement à ce suggère l’article à travers ses conclusions d’études, il semblerait bien que l’acquis compte plus que l’inné. Ce qui m’a toujours semblé évident vu que l’humain est un animal social (et donc politique).
« Ce qui m’a toujours semblé évident vu que l’humain est un animal social  »
Comme tu le dis sembler = n est pas forcément réalité
Mais l espoir et le politique aiment croire ( sembler) que l acquis est propenderant
Coller ses préjugés sur la science et ne chercher que ce qui va dans son sens
Pas sur que l acquis est si important
Vous êtes quoi alors ? Un désespéré ?
Pourquoi se fatiguer à débattre puisque c’est écrit dans nos gênes.
« Pourquoi se fatiguer à débattre puisque c’est écrit dans nos gênes. »
Par pitié ou charité. 🙂
Non pas désespéré
Si l observation du cosmos stipule que nous sommes pas le centre de l univers avec toute l attention de notre dieu alors il faut désespérer ?
L espérance pour vous n est donc compatible qu avec une réalité romancée de vos désirs préalables ( plaqués de force sur la réalité niée) ?
Ça me rappelle le socialisme et son désir de plaquer le bonheur collectif sur la société parce que pour un socialiste accepter la réalité de l inégalité nécessaire est forcément désespérant
Non Monsieur ( ou Madame) accepter probablement la main mise et la prédominance de l inné n est pas forcément désespérant
Au contraire c est une étape nécessaire pour avancer et évoluer
Une approche transhumaniste et une convergence NBIC donnent une des perspective d amélioration de l inné humain
Par contre vous avez raison quand vous dites : « Pourquoi se fatiguer à débattre  »
Parler et débattre ne sert pas à grand chose
Talking is cheap
Et c est peut être un trait inné ( de ma part) a parler et a commenter facilement et a se prendre au sérieux en pensant que mon avis est important et servira a quelque chose et que ça remplace l action
La pshychologie cognitive et le transhumanisme me permettra peut être de corriger ce biais cognitif INNÉ et a fermer ma gueule et à être plus rentable dans cette brève vie.
« Parler et débattre ne sert pas à grand chose »
Dans ce cas il faut arrêter d’essayer de vivre ensemble.
Je trouve en général les gens de gauche plus émotifs et sensibles. Bien qu´étant de droite j´ai toujours eu plus d´affinité avec des gens de gauche. D´ailleurs ils sont toujours étonnés et bien déçu quand je leur fait part de mes opinions politiques. Le plus grand reproche que je fais aux gens de gauche c´est leur naïveté et leur sectarisme en politique. Ils sont exaspérant…..
« Seulement 14% d’entre eux furent des génocides purs, comme celui du Rwanda. »
Pourtant, le Rwanda n’était pas un génocide pur.
Il s’agissait aussi de transférer le pouvoir d’une caste ethnique vers une autre, suite à la pollution intellectuelle de questions marxistes dans leur société aussi des motivations maltusiennes dedans. Qu’il fallait exterminer pour sauvegarder les ressources…
Le Minarchiste débute son article « Pour cet essai, nous allons définir le « conservatisme » comme étant la droite et le « progressisme » comme étant la gauche, (…) »
Dans l’article « Test politique : positionnez-vous en quelques instants », Damien Theillier écrit « Le problème principal de l’axe gauche-droite est qu’il ne laisse aucune place à la pensée libérale, (…) ».
D’où ma question : quels sont les gènes qui déterminent un individu à être libertarien ?
« quels sont les gènes qui déterminent un individu à être libertarien ? »
Le gêne de la méchanceté.
🙂
Une méchanceté tarifée !
Le gène qui transforme en vampire.
Oh c’est plus simple ! Madelin disait souvent quand un groupe voulait aller au restaurant ensemble, chacun choisi ce qu’il veut et à la fin nous ferons les comptes, à chaque fois celui qui avait choisi les plats les plus chers disaient on divisent la somme pas le nombre de personne c’est plus simple. C’est cela notre démocratie ! Les plus goinfres veulent tout commander et après pour payer la note on fait appel à l’égalité. Dépenser l’argent des autres en se moquant d’eux la plupart du temps c’est l’apanage de nos politiciens. La logique voudrait que chacun se défende et au lieu de répartir les frais égalitairement, les répartir suivant ce que chacun a désiré et consommé. C’est plus juste. Voilà , la gauche progressiste plutôt des truands !
Gauche ou droite pareil pour cet exemple
Vous pointer a juste titre la limite de la démocratie.
Vous pouvez conseillez le livre duquel est probablement’ issu ce joli exemple :
Depasser la democratie: Pourquoi la democratie ne mene pas a la solidarite, a la prosperite et a la liberte, mais aux conflits sociaux, aux depenses publiques effrenees et a la tyrannie
Dans cet exemple, la personne qui propose de diviser également l’addition doit parler le premier et le plus fort et prétendre que ceux qui ne sont pas d’accord sont des égoïstes maléfiques.
Si en plus les gens doivent OBLIGATOIREMENT aller au restaurant se gré ou de force c’est encore mieux,
Il ne faut pas confondre « position sociale » avec « prise de position sociale ».
Si sa position sociale est imposée à chacun d’entre nous par un sort aveugle qui le fait naître ce qu’il est (pauvre ou riche), quitte à ce que ce sort évolue ensuite au gré de ses efforts et des circonstances, la prise de position sociale, consistant à adhérer à une doctrine sociale plutôt qu’à une autre, ne doit rien au hasard et résulte avant tout d’un choix personnel.
Pour approfondir cette réaction, voir :
http://claudec-abominablepyramidesociale.blogspot.com
Ne pas manquer schémas et tableaux.
C’est bizarre comme les études sociologiques me laissent de marbre… Celle-ci comme les autres. Je connais des « conservateurs » athées, des gens riches et croyants, et j’en passe. Si la vie était aussi simple que ne le pense les sociologues, ça se saurait…
J’avoues ne plus l’avoir sous la main mais j’ai récemment vu une étude réalisé à grande échelle aux USA sur les riches et les questions « sociologiques », notamment la religiosité.
Il apparaissait clairement que, contrairement aux idées reçues, les riches étaient bien moins matérialistes que les pauvres ou mêmes les classes moyennes. Ils étaient, au niveau statistique, beaucoup plus religieux que les gens de classe moyenne de même age et orientation politique.
D’ailleurs le coup des riches athés, du ma maigre expérience, me fait bien rire. Les départemnts de loins les plus riches de France, a l’ouest de Paris (92, 78, ouest et centre parisien) sont de vrais usines à cathos. J’ai récemment appris qu’il y a un séminaire près de chez moi. Je n’ai pas été étonné de découvrir que la presque totalité des futurs prêtres sont issus de « bonnes familles » et sortent pour près de 75% d’écoles d’ingénieur. On m’a dit que c’était clairement la tendance actuelle partout en Occident.
Pareil dans mon cas. De même, certaines études essayent de nous faire croire que les gens très croyants seraient plus imbéciles que les athées progressistes. Or, les catholiques ou les juifs les plus pratiquants que je connaisse sont ceux qui ont le plus haut niveau de qualification dans mon entourage… Comme quoi, les sciences humaines sont parfaitement inutiles dans bien des cas…
Cela ne me surprend pas, la pyramide de Maslow permet de décrire relativement correctement ces comportements. Si vous retrouvez le lien de cette étude, je suis preneur.
« La logique veut que l’ouverture soit favorisée durant la jeunesse de façon à augmenter les chances de trouver un partenaire reproductif, après quoi la conscienciosité aide à élever les enfants. »
Comme quoi les concepts de beaufs et de vieux cons sont peut-être issus d’une réalité.
Les conservateurs seraient vraiment des vieux cons ?
Pour un socialaud prétentieux, p-ê…
Une autre étude démontre aussi que les conservateurs sont plus charitables et altruistes envers leur prochain…
Je ne conteste pas le fait que les conservateurs sont plus généreux, le monde n’est pas noir ou blanc.
« D’un point de vue physiologique, les ‘conservateurs’ auraient une amygdale droite plus volumineuse (…) alors que les ‘progressistes’ auraient un cortex cingulaire antérieur plus gros »
Mais alors ? Entre le libéral, le conservateur ou le progressiste, est-ce le libéral qui a le plus petit cerveau ?
Comme je suis passé de l’extrême-gauche à l’extrême-centre en moins d’un an ou deux et que j’ai mentalement déchiré ma carte du Parti pluriel unique (voir Philippe Muray), je me demande bien maintenant ce qu’ils ont mes gènes…
Alors, je me garde une petite gêne…
« Notez aussi que l’homosexualité n’est pas compatible avec un taux de fertilité élevé, ce qui explique pourquoi les conservateurs sont antipathiques face à ces gens. »
LOL j’ai jamais vu un raisonnement aussi tordu sur Contrepoints ! Donc si je vous suis, la PMA/GMA serait une solution pour faire aimer les homos par les conservateurs ? « Mais si bon Mon Père, on peut les accepter maintenant, il faut des enfants comme nous ! »
« En fait, la plupart des religions proscrivent les relations sexuelles prémaritales, l’utilisation de la contraception ainsi que l’homosexualité, tout en considérant les femmes comme inférieures quant à leurs droits. »
C’est bien moins tordu que ça. Les sociétés toutes entières étaient conservatrices car c’etait la seule façon de survivre. Les femmes appartennaient à leurs maris car, seules, elles n’avaient presqu’aucune chance de survire et/ou d’élever leurs enfants. Avec le modernité, les religions ont du s’adapter.
Article très intéressant, qui rejoint en grande partie ce que j’ai pu dire dans ces mêmes colonnes.
Merci, très intéressante analyse.
Sur un point, il serait utile d’étudier plus précisément les mécanismes de changement d’opinion.
Même si je comprends qu’ils ont peu de probabilité d’advenir dans les cas les plus tranchés, ils restent possibles. Comment et pourquoi change-t-on d’avis (en dehors du fait que l’on vieillit)?
Pour ce qui me concerne, j’ai commencé par me sentir proche de l’extrême gauche, et aujourd’hui je suis plutôt « social-libérale ». Social-traître quoi. Je n’arrive pas vraiment à analyser clairement quels mécanismes ont joué.