Ce film a eu beaucoup de mal à trouver un financement (on peut même anticiper qu’il ne le bouclera pas avant 2017) mais il a été largement subventionné par les intermittents du talent et a surtout bénéficié de la sortie concurrente, à l’époque, du blockbuster « Sarko II » qui n’a pas su trouver son public.
Traitant avec complaisance des thèmes surfaits mais porteurs dans le grand public, tels que « la croissance c’est tout de suite », « le chômage, je me le plie les doigts dans le nez » « les riches sont des pervers polymorphes », alternant des scènes d’orgies populaires gratuites avec des scènes d’action dans l’Afrique profonde et mystérieuse, le réalisateur incruste des scènes d’amour assez osées mais là encore classiques, avec la maîtresse dans le placard, des fuites précipitées pompées (si je puis dire) de Feydaux.
Naturellement, le drame psychologique qui agite la famille décomposée trouve ses racines dans des conflits avec l’Oncle (« Tonton »), qui a su diviser pour conserver la tête du holding, mais aussi dans les haines personnelles des héritiers de lits différents (Trotsko l’amant, Arlette l’insoumise, Lambert le vieux gourou, Krivine l’oligarque rouge…).
Confronté à la grave crise qui secoue l’empire familial, c’est François qui hérite du trône, lui qui n’a jamais su choisir entre toutes ses maîtresses, et dont l’orientation sexuelle cache une grande ambigüité politique. Incapable de définir une stratégie claire, il se réfugie dans les bras d’une théâtreuse tandis que son fidèle lieutenant voit son usine de construction d’aéroport démantelée par les Verts-Noirs inspirée par une de ses meilleures amies.
Je vous laisse le soin de découvrir la fin très attendue de ce navet payé avec nos impôts.
Le film sera bien sur plébiscité par 20% d’une élite bien-pensante auto-proclamée et détesté par 80% des spectateurs …
Et la concurrence devient rude pour avoir un César : il faut désormais être plus bien pensant que les autres bien-pensants.
Je crois que c’est Feydeau et pas Feydaux