Immigration (2) : la meilleure aide au développement

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Immigration (2) : la meilleure aide au développement

Publié le 5 mars 2014
- A +

Après plus d’un demi-siècle à envoyer de l’aide aux pays du tiers monde sans avoir obtenu des résultats satisfaisants, il semble que le moment soit venu d’essayer d’autres mesures. Faciliter la mobilité du travail transfrontalier est un sujet décisif pour le développement mondial.

Par Francisco Moreno

« Les effets des restrictions à la liberté de migration sont identiques à ceux provoqués par le protectionnisme. » Ludwig von Mises

« La migration et le développement sont des processus fonctionnellement et réciproquement connectés. » Hein de Haas

« Les effets multiplicateurs des envois de fonds sont encore méconnus et vont bien au-delà de l’appui au foyer, de fait, elles peuvent soulager une économie comme la nicaraguayenne. » Manuel Orozco

« La migration et les envois de fonds offrent une planche de salut pour des millions de personnes et peuvent jouer un rôle fondamental pour le décollage de n’importe quelle économie. Ils permettent aux gens de prendre ainsi part au marché du travail mondial et de créer des ressources dont on peut tirer profit pour le développement et la croissance. » Kaushik Basu

Mondialisation - Immigration (Public Domain)

Quel serait l’un des changements politiques les plus importants pour réduire la pauvreté partout et faire exploser le PIB mondial ?

Beaucoup de libéraux répondraient sans aucun doute l’élimination décidée des barrières commerciales. Malheureusement, beaucoup plus de gens encore proposeraient de donner une grande impulsion à l’aide officielle au développement.

Si on laisse de côté la deuxième proposition à cause de son inefficacité prouvée et son biais intéressé, la littérature académique estime que la libéralisation complète du commerce international augmenterait de 1 % à 4 % le PIB global d’une année à l’autre.

Rien de comparable aux colossales conséquences qu’entraînerait l’élimination générale des restrictions aux flux migratoires : le déjà classique article de Hamilton et Whalley de 1984 montrait que la libéralisation du marché du travail dans le monde doublerait au moins le PIB mondial.

Des études successives, comme celle de Jonathon Moses et Björn Letnes (2004), coïncident avec ce pronostic. Selon la plus récente étude de l’économiste du développement Michael Clemens, ladite libéralisation pourrait signifier une augmentation située entre 67 % et 147 % du PIB mondial.

La productivité d’une personne dépend énormément du contexte dans lequel elle se trouve, et pas seulement de sa capacité.

Nous pouvons imaginer la personne la mieux formée de la planète ou avec de grandes qualités au travail, si elle se trouve dans un désert ou un pays connu pour être un nid de corruption, de guerres, de tyrannie, d’usages contraires à l’innovation, d’institutions faibles, de bas taux de capitalisation, d’insécurité juridique ou d’une combinaison de tout ce qui précède, elle disposera de bien peu de moyens pour démontrer sa valeur. La manière la plus efficace et rapide de rendre une personne plus riche est simplement de lui permettre de quitter un lieu peu développé pour un autre plus productif.

Quand des travailleurs des pays pauvres se déplacent vers des pays prospères ils trouvent à leur portée les opportunités que leur offre une économie avancée : structure du capital plus complexe, sécurité juridique, abondance de négoces, technologies de pointe et institutions pro-marché, bénéficiant eux-mêmes de tout cela et rendant à leur tour plus productive ladite économie d’accueil.

Du point de vue de la collectivité humaine dans son ensemble, la levée des restrictions à la mobilité du travail des personnes dans le monde se traduirait par une augmentation de la productivité du travail humain et par conséquent de la richesse mondiale disponible. Des billions de dollars sont perdus actuellement du fait de ne pas maximiser ce potentiel humain.

C’est la plus grande opportunité d’arbitrage que rate le monde, selon les propres mots de Michael Clemens.

L’immigration augmente la taille de l’économie, améliore la compétitivité globale et fournit une impulsion économique pour tous.

De manière similaire à ce qui se passe avec le commerce international, les flux migratoires ne sont pas plus un jeu à somme nulle : ils bénéficient à toutes les sociétés impliquées aussi bien exportatrices qu’importatrices de capital humain. Même le célèbre universitaire Dani Rodrik, sceptique face à l’actuelle globalisation, argumente dans son « Feasible Globalizations » que les plus grands bénéfices en matière de développement et de réduction de la pauvreté ne proviendraient pas des très débattues affaires tournant autour du libre commerce mais bien d’un plus grand mouvement international de travailleurs, et que même une petite libéralisation sur ce terrain ferait significativement avancer le développement dans les pays pauvres.

Cela concerne aussi bien les travailleurs non qualifiés que ceux plus préparés.

Contrairement à l’argument éculé selon lequel il ne serait pas recommandable que les travailleurs les plus qualifiés abandonnent leur pays d’origine parce qu’ils priveraient de matière grise les pays pauvres, les économistes du développement William Easterly et Yaw Nyarko ont fourni quatre raisons pour inciter en Afrique la mal nommée « fuite des cerveaux » (brain drain) :

  1. Elle bénéficie en premier lieu aux émigrants eux-mêmes
  2. Elle bénéficie à leurs familles d’origine au travers des transferts de fonds que ceux-ci leur envoient depuis l’extérieur
  3. Quand certains émigrants reviennent dans leur pays d’origine, ils apportent leurs nouveaux savoir-faire et connaissances
  4. Même sans revenir au pays, leurs exemples et leurs nouvelles idées serviront de stimulus et d’aiguillon à d’autres personnes de leur communauté pour prendre la voie du changement et innover.

 

La même chose se passe avec les travailleurs ayant moins de qualification.

Les Cassandre pessimistes dénoncent également la « fuite des bras » (brawn drain) aussi bien de la campagne vers la ville – à l’intérieur même du pays en voie de développement – que vers l’extérieur, accusée de raréfier la main-d’œuvre agricole dans les pays d’origine.

Ces théoriciens sont très nombreux : Papademetriou, Gunnar Myrdal et la théorie de « causation circulaire cumulative », Rhoades, Almeida, Lipton et sa critique de la consommation non productive et importatrice des récepteurs d’envois de fonds, Reichert et la théorie du cercle vicieux ou « syndrome de la migration » selon lequel l’immigration approfondirait les inégalités et le sous-développement.

Ceux-ci voient avec méfiance les processus migratoires des pays pauvres vers les pays riches qui rendraient les premiers plus dépendants des seconds et exacerberaient les différences de richesse entre les différentes régions des pays exportateurs de capital humain. On ne peut rien faire avec tous ces néomarxistes qui semblent aveugles face aux bénéfices évidents des migrations pour les individus eux-mêmes, leurs familles et leur entourage. Ils condamnent sévèrement ce qui n’obéit pas à leur théorie d’une équité idyllique habilement conçue par leur esprit.

Malgré ces pessimistes, les envois de fonds des immigrés sont doublement bénéfiques parce qu’ils sont moins volatiles que les programmes internationaux de développement et atteignent des parties de la société que ne touche même pas de loin l’aide étatique pour le développement.

Ces envois de fonds ne sont pas dépensés en armement ni détournés vers des comptes bancaires en Suisse. Ils vont directement à leurs bénéficiaires et doublent leurs revenus ; ils sont employés, entre autres choses, pour l’alimentation, l’eau potable, les soins médicaux ou l’éducation des mineurs à charge. C’est-à-dire à sortir les gens de la pauvreté. Mais en plus, les transferts de fonds représentent une source significative de devises internationales pour beaucoup de pays.

Ajoutons à cela un avantage supplémentaire en faveur de la libre circulation de ces envois de fonds : il est prouvé que lorsqu’un pays pauvre se voit frappé par quelque désastre naturel ou événement grave, le nombre et le montant des envois d’argent aux familles sont multipliés de manière exponentielle afin de pallier les besoins les plus urgents de la population.

Les chiffres officiels à la disposition de la Banque mondiale en 2012 indiquent que le montant total des transferts monétaires dans le monde (sans compter les envois informels dont il n’existe aucune trace) atteint les 529 milliards de dollars. De ceux-ci, ceux envoyés par les travailleurs étrangers résidant dans des pays à l’économie avancée ou aux revenus plus élevés vers leurs pays d’origine moins développés dépassent les 400 milliards de dollars (plus d’un tiers vont vers la Chine, l’Inde et le Mexique, les trois pays récepteurs les plus importants). Ces 400 milliards de dollars supposent plus du quadruple du montant de l’aide internationale avancée par la totalité des gouvernements des pays développés. De plus, ce chiffre a été multiplié par trois depuis l’année 2000.

Même s’ils sont pleinement conscients de l’importance de ces transferts de fonds, les gouvernements des pays récepteurs ne les reconnaissent pas ouvertement car ces flux monétaires ne dépendent pas de leur intervention : il leur faudrait accepter l’échec de leurs politiques économiques à long terme puisqu’ils ne parviennent pas à offrir des opportunités d’amélioration à leurs propres nationaux qui finissent par quitter le pays. Les flux migratoires provenant de ces pays sont la conséquence de leurs politiques stériles mais aussi une dénonciation silencieuse et honteuse de celles-ci. Il nous suffit d’observer que ces gouvernements ont des ministères pour chaque flux international (tourisme, commerce, coopération en investissement étranger) mais il n’existe rien de semblable en ce qui concerne les transferts de fonds monétaires (nettement privés).

Un autre effet lié à ces aides directes privées est ce que Peggy Levitt ou Ninna Nyberg nomment « transferts sociaux » : en plus de l’argent les émigrants exportent également vers leurs communautés d’origine des nouvelles idées, des comportements sociaux, le rôle actuel de la femme dans la société, ainsi que des notions de démocratie, de tolérance ou de responsabilité. Il n’est pas rare que ces idées soient rejetées par les sociétés fermées mais source de nouveaux défis comportementaux pour les groupes les composant.

La globalisation des économies est un phénomène imparable.

Après la Seconde Guerre mondiale des institutions pour promouvoir la mobilité des marchandises et des capitaux ont été créées. Les progrès des moyens de transport modernes et des technologies de la communication les ont énormément aidés. Cependant, la mobilité des travailleurs est restée quasiment figée. Jusqu’à présent, elle a été contenue à grand-peine, attendant d’être libérée.

Les investissements productifs et le développement économique au sein des pays les moins développés sont très souhaitables et réduiraient in situ la pauvreté. Mais créer les infrastructures nécessaires et un environnement propice pour attirer et retenir les investissements à long terme demande du temps et l’existence d’institutions les garantissant (certainement une chose loin d’être facile à obtenir).

À l’inverse, une plus grande ouverture à l’égard de la main-d’œuvre immigrée par l’établissement de frontières plus poreuses et flexibles que les actuelles dans les pays plus développés impliquerait une rapide éradication de la pauvreté extrême dans le monde. Comme l’explique le professeur Bryan Caplan, la raison pour laquelle tant de disparités de revenus de part et d’autre d’une frontière persistent encore est que beaucoup de personnes se trouvent dans le mauvais pays ; par conséquent, elles ont besoin d’aller vers des pays plus productifs. Toute personne se sentant concernée par l’aide au développement devrait sérieusement considérer cette alternative.

Toutefois, les législations migratoires dans les pays industrialisés sont particulièrement restrictives pour les travailleurs non-qualifiés ; ce qui signifie que nous limitons arbitrairement le plus grand actif que possèdent les pays en voie de développement : leur force de travail peu qualifiée. On ne permet pas souvent aux pauvres du monde de faire entrer leurs marchandises et produits dans les marchés riches ; on ne les laisse pas plus y accéder physiquement pour y vendre leurs services. Comme nous le verrons dans un autre billet, les arguments avancés par les nativistes pour freiner la mobilité du travail d’étrangers sont fallacieux ; ils répondent tous à des craintes infondées ou imaginaires.

Bien évidemment, défendre une immigration plus ouverte ne signifie pas que n’importe qui peut accéder au pays d’accueil selon la manière qu’il choisit ; il ne s’agit pas d’une immigration incontrôlée et sans restriction. Les autorités compétentes doivent surveiller le processus pour éviter que se « faufilent » des individus avec des antécédents criminels, des terroristes avoués ou des ennemis déclarés du pays amphitryon.

Après des siècles de batailles pour éliminer la discrimination des êtres humains selon la race, le sexe, la religion ou les croyances, il se trouve que le facteur de plus grande inégalité aujourd’hui dans le monde est le lieu de naissance. Les sociétés avancées acceptent malheureusement sans grands dilemmes moraux le fait de discriminer qui a le droit de vivre et de travailler à l’intérieur de leurs frontières en fonction du simple passeport. Les citoyens des pays développés préfèrent continuer de payer pour le « développement » des pays les moins développés en collaborant avec les ONG ou en faisant pression sur leurs gouvernements respectifs pour que soit consacrée une plus grande quantité de leurs impôts pour l’inefficace et absurde aide au développement. Ils ne font même pas pression sur leurs gouvernements pour abattre unilatéralement les barrières au commerce, quelque chose d’important pour les habitants des pays plus pauvres. Tout ce qui a été fait jusqu’à présent est, hélas, insuffisant.

Après plus d’un demi-siècle à envoyer de l’aide aux pays du Tiers-monde sans avoir obtenu des résultats satisfaisants, il semble que le moment soit venu d’essayer d’autres mesures. Faciliter la mobilité du travail transfrontalier est un sujet décisif pour le développement mondial.

(À suivre)

___
Traduit de l’espagnol.

Lire aussi : (1) Scénario théorique

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  • Encore une analyse totalement démagogique sur l’immigration. D’où l’on voit que la plupart des libéraux ne sont que des riches vivant dans des quartiers aisés protégés des « chances pour la France ». Bref, du grand n’importe quoi.

    • C’est UN point de vue d’UN auteur qui fait polémique chez les libéraux. Ca ne dit rien sur « la plupart des libéraux ». Et il faut distinguer ceux qui ont toujours vécu dans un quartier aisé protégé et ceux qui y vivent APRES avoir fuit la « diversité », cf. nos néo-ruraux qui quittent les barres HLM dès qu’ils le peuvent ou les millions d’Américains qui fuient les trous à rat que sont devenu certaines grandes villes comme Philadelphie, Memphis, Oakland, Detroit, Baltimore… Ces derniers peuvent parfaitement avoir une vue réaliste du problème.

  • Modération Contrepoints >> Message modéré.
    Les insultes gratuites et la violence verbale, ça va bien 5 minutes.

    Vous pouvez débattre, critiquer et contester les propos des articles mais un minimum de savoir-vivre est nécessaire.

  • L’immigration est une bonne chose du moment ou c’est une immigration de travail, et pas une immigration venant pour les prestations sociales.

  • Une question : pourquoi nous Européens, devrions nous préoccuper du développement des pays du Tiers Monde ? En quoi est ce de notre responsabilité ? N’avons nous pas suffisamment de problèmes à résoudre chez nous ? problèmes d’ailleurs bien souvent liés à l’immigration de peuplement venant de ces pays du tiers monde (criminalité, inadaptation au marché du travail, tensions ethniques…)

  • « La productivité d’une personne dépend énormément du contexte dans lequel elle se trouve, et pas seulement de sa capacité. Nous pouvons imaginer la personne la mieux formée de la planète ou avec de grandes qualités au travail, si elle se trouve dans un désert ou un pays connu pour être un nid de corruption, de guerres, de tyrannie, d’usages contraires à l’innovation, d’institutions faibles, de bas taux de capitalisation, d’insécurité juridique ou d’une combinaison de tout ce qui précède, elle disposera de bien peu de moyens pour démontrer sa valeur »

    Et ça ne vous vient pas à l’idée que le contexte déplorable dans lequel se trouvent ces populations… est justement créé par ces populations elles-même ? Et que si on les fait venir de la vallée du fleuve Sénégal à la vallée de la Seine, de Mogadiscio à Detroit, elles finiront par recréer les mêmes conditions ? oh comme c’est bizarre…

  • Excellente idée à appliquer à la France : 6 millions de personnes sans emploi ou presque.
    Ou pourrait-on les envoyer travailler?
    USA, Allemagne, Angleterre?
    Parce que sinon, comment faire avec le salaire minimum et ces 6 millions?
    Les meilleurs viennent de toutes façons étudier en Europe!
    Donc juste un rêve, inapplicable.

    • C’est dingue : il y a encore des gens qui pensent que le travail est un gâteau à partager. En France. Dans le pays qui a expérimenté le « partage du travail » avec l’échec cuisant que l’on sait.

      Pas étonnant qu’il y ait autant d’ennemis des libertés avec une telle inculture économique.

      • Comment ferez vous, avec une immigration déflationniste? Imprimer des billets? Cela fonctionne?
        Non, à mon avis il vaudrait mieux acheter leur produits et ne plus exporter nos déchets même alimentaires.
        Ce serait plus utile que de déplacer des populations.

  •  » il vaut bien mieux un arabe franc, travailleur et respectueux, qu’un français menteur escroc et bon à rien comme un politocard ( par exemple )  »

    proverbe breton…

  • Vous, administrateur d’entreprises et consultant ? Cher Monsieur l’autodidacte, votre article en forme de thèse révèle une faille monstrueuse : la MOTIVATION DES ACTEURS de l’immigration, pourtant déterminante quant à la réussite ou l’échec d’un concept humain et leur travail !
    Acteurs ? Oui, ceux qui nous arrivent (ou ceux se trouvant déjà massivement sur place, inemployés par l’absence criante de compétences ad hoc). Ajoutez-y l’acteur d’encadrement législatif (en forme de parapluie social) soit un fatras U.E. + national qui annihile largement le pouvoir d’initiative industrielle et entrepreneuriale dont nous – occidentaux, en pays « développés » – avons un urgent besoin …
    Vos deux domaines d’activité me connaissent de fort près, par leurs composantes stratégique et organisationnelle (donc humaine, avec un regard pointu sur l’effectivité opérationnelle des idées et concepts mis en jeu). Ceci d’autant que je suis apparenté à des gens issus de l’autre immigration ! Européens, nous ne vivons plus au temps de l’immigration ’50 à 70s où nous venaient de vrais travailleurs, gens prêts à tout effort pour survivre et pour assurer une sécurité d’existence à leur famille.
    En parlant « productivité », vous occultez l’aspect déterminant de ces MOTIVATIONS au travail.
    Les MOTIVATIONS actuelles ont profondément changé sous le protectorat de dits « droits de l’homme » (peu respectueux des réalités socio-économiques). Droits charpentés par des courants d’idéologie douteux et appuyés par l’action de minorités syndicales et autres … fort agissantes sur le facteur MOTIVATION !
    Je vous invite donc à réfléchir la chose sans a priori avant de nous débarquer un IIIe article sur la thèse.
    Même si vous trouverez des oreilles compréhensives auprès de l’OCDE et des apparatchiks qui nous encombrent la vie active. Sorry pour le sens critique de ce commentaire ; le réalisme doit primer !

    • Le réalisme consiste à tenir compte des faits, et notamment des études sur le sujet comme le fait l’auteur.
      Se laisser submerger par ses émotions comme vous le faites dans votre commentaire est l’exacte opposée d’une posture qui serait réaliste.

      • « Le réalisme consiste à tenir compte des faits, et notamment des études sur le sujet comme le fait l’auteur. »
        ———————————-
        Les faits, c’est les faits, pas « les études ».
        Les faits, c’est Detroit, Milwaulkee, Memphis, Philadelphie, Baltimore, Haïti, le Zimbawe, l’Afrique du Sud, quand la « diversité » devient la majorité (on attend toujours de trouver un seul fait contraire, UN SEUL, ce sera pour la St Glinglin, à moins que ce ne soit dans une « étude »). Les faits, c’est la composition ethnique de nos prisons et des dossiers d’instruction de la justice…

        Et à supposer (gratuitement) que vous ne raisonniez sans être sous l’emprise des émotions, rien ne garantit que vous raisonniez juste.

        • miniTax : « Les faits, c’est les faits, pas « les études ». »

          😆 Collector !!

        • Les iles caraïbes, le Gabon, le Botswana, sont en milieu de tabeau :

          http://en.wikipedia.org/wiki/List_of_countries_by_Human_Development_Index

          Atlanta est 7ème, DC 11ème :

          http://www.vocativ.com/culture/media/livability/

          • @Nick,
            On trouve en « milieu de tableau » de l’IDH l’Iran ou le Venezuela.
            Donc c’est difficile de dire que ce serait une performance.

            Atlanta et Washington DC tiennent encore grâce à la « gentrification » (comme Brooklyn dans les années 90), càd l’arrivée de blancs autour de quartiers d’affaires. donc un développement ségrégationniste. Il suffit de voir la carte raciale des quartiers de la ville.
            Mais Atlanta n’est gouverné par une majorité « diverse » que depuis 10 ans, attendez encore quelques années pour avoir une Detroitification ou Baltimorisation en bonne et due forme de la ville (il suffit d’avoir pris le transport public d’Atlanta ou de visiter certains quartiers de la ville après 20h pour ôter de tout doute).
            Washington DC ne vit que grâce qu’à la paye des bureaucrates et aux efforts financiers et sécuritaires démentiels pour lui maintenir un statut de capitale fédérale. Même le gouvernement français préconise à nos touristes d’éviter certains quartiers de la ville, comme Anacostia, c’est tout dire.

            • Ah là non, ça va pas.

              Pour moi, miniTax c’est la cohérence et la rigeur, donc là, non, ça va pas :

               » … quand la « diversité » devient la majorité (on attend toujours de trouver un seul fait contraire, UN SEUL … « 

            • d’accord, je retire « un seul ». Désolé.

  • Une nouvelle analyse très démagogique sur les bienfaits de l’immigration quand vous avez 6000000 de chômeurs , six milions de fonctionnaires et agents de l’état , deux millions d’emplois aidés , parapublics , les magnifiques emplois aidés de la PAC etc … qu’une partie de cette immigration légale ( officiellement 80 % ) est de rapprochement familial , que les autres ne sont que peu adaptables pour le marché du travail ou facilement remplaçables par les 6000000 de chômeurs si volonté politique à la Schroeder et à la Harz 4 ( emplois de gardiens , fonctionnaires , ouvriers de TP ) et que nos bacs +5 ( nos élites de demain ) quittent la France en espérant ne jamais y revenir !!!!

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