Par Nicolas Nilsen.
Dans une interview pour Le Parisien dimanche, Jean-Marc Ayrault vient de se déclarer favorable à un gouvernement resserré… « En Europe, a-t-il observé, beaucoup de gouvernements ont moins de ministres, et ça ne marche pas plus mal. »
Tiens, tiens, le Premier ministre se réveille. Les élections approchent et il commence à percevoir la désillusion grandissante des Français devant les échecs de son gouvernement pléthorique, et le ras-de-bol des contribuables devant un État de plus en plus inefficace qui les accable d’impôts alors qu’il est incapable de remplir ses missions les plus basiques. Mais ce que le Premier ministre n’a manifestement toujours pas compris est plus grave.
Le nombre de ministères est un faux problème
Le chef du gouvernement aura beau réduire le nombre apparent des ministères, ce ne sera qu’un tour de passe-passe factice et artificiel : il ne fera en effet que regrouper plusieurs « petits » ministères dans de plus « gros » ministères, mais au total, toute la bureaucratie qui est cachée derrière — tous les services, tous les bureaux, toutes les directions, toute la grosse tuyauterie administrative — tout cela restera évidemment inchangé : rien ne bougera en profondeur dans le grand organigramme de l’État-mammouth. Il y aura peut-être moins de ministres, mais davantage de secrétaires d’Etat ou de ministres délégués et donc rien n’aura changé. Personne ne sera dupe en tout cas : ils seront toujours aussi inefficaces et nous coûteront toujours aussi cher.
C’est d’abord l’État qu’il faut réduire. En préalable à tout le reste
Ce qu’Ayrault n’arrive pas à comprendre — parce que son idéologie socialiste interventionniste l’en empêche — c’est que c’est l’État lui-même qui est le problème de la société française : son périmètre, son poids, sa masse, sa pesanteur, son coût, son omniprésence qui étouffe toutes les initiatives sous des piles de procédures, des montagnes de paperasse, de lustrine et de bureaucratie inutiles…
Parler d’un « gouvernement resserré » n’a donc strictement aucun sens. Bien sûr, moins il y aura de ministères et mieux ce sera. Mais si l’État n’est pas au préalable réduit et dégraissé ça ne servira à rien. C’est lui, ses agents, ses guichets, ses hygiaphones et ses formulaires qu’il faut réduire ! C’est à sa manie interventionniste qu’il faut s’attaquer, à sa prétention à vouloir tout faire, tout réglementer, tout diriger. Prétendre réduire le nombre des ministères ne servira donc à rien qu’à distraire les journalistes durant quelques jours pendant que la France continuera de couler.
Réduire le nombre des ministères n’est évidemment pas le problème…
C’est la grosse bestiole qu’il faut commencer par réduire !
Il n’a rien compris mais ça ne fait rien. Les élections approchent et, pour lui, l’essentiel est de distraire les médias et d’aller dans le sens du vent…
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Sur le web.
Oui, ils n’ont rien compris. Pourquoi devraient ils comprendre du reste ?
Les théories du planisme, etc… Pour eux c’est du vent.
Il faut bien comprendre qu’une fois au pouvoir, le principal objectif est de gaver le dinosaure. On met un poil de keynes pour faire scientifique, une pincée de création monétaire, une louche de lois et d’aides magiques.
Et le temps passe, 2012, 2017, on en prend des neufs et on recommence.
Le seul espoir (pour nous) est justement les personnes qui profitent et qui ne le pourront plus. La violence viendra par le bas et sera violente. Ça, ils le savent !
Il a du prendre conscience, d’une part, que la coordination de tant de ministres qui souhaitent surtout que l’on parle d’eux (ils jouent systématiquement « perso ») est un art épuisant et totalement contreproductif et que, d’autre part, tout ministère est surtout une cause de dépense, d’où l’intérêt de les limiter pour que la croissance des dépenses se stabilise.
Pour comprendre, faut -il encore avoir un peu, beaucoup ?, d’expérience et être équipé de circonvolutions pariétales afin hoc…
Que chacun se fasse son opinion sur cette période d’essai …de quasi 24 mois !
On se doute que le job est pas facile mais quand, en sus, votre patron ne fait pas le poids et que tous les conseillers sortent des moules élitistes ( attention , là on frise les gros mots) où on apprend en tout et pour tout à gérer sa carrière , alors rien de surprenant à faire le constat: c’est une bande de bons à rien et de mauvais partout…comme tous les modèles précédents depuis 40 ans !