Comment notre politique énergétique va nous faire reculer dans le monde

La seule invocation de l’engagement contraignant de la France à plus d’énergie renouvelable ne pourra plus convaincre.

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Comment notre politique énergétique va nous faire reculer dans le monde

Publié le 20 mars 2014
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Par Jean-Pierre Riou.

De nombreuses analyses comme celle de PWC ne sont guère optimistes sur la place de l’Europe dans le concert des nations, à relativement brève échéance.

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Le coût de la main-d’œuvre y joue un rôle déterminant, celui de l’énergie ne saurait être ignoré. Les énergies renouvelables avaient été prônées comme solution. Après un quart de siècle de développement, elles pourraient se révéler être le problème. Pour Natixis, leur développement entraînant la hausse du prix de l’énergie constitue même la principale menace sur la compétitivité de l’Allemagne dans les prochaines années.

De nombreuse études telles que celles de l’Universidade Rey Juan Carlos, de Beacon Hill Institute, de Gordon Hughes, de l’Instituto Bruno Leoni et bien d’autres, contredisent également les annonces de créations d’emplois, et concluent que les énergies renouvelables détruisent plus d’emplois qu’elles n’en créent. Pour Bjorn Lomborg, directeur du Copenhagen Consensus Center, les aides à ces énergies pénalisent les plus démunis en augmentant la précarité énergétique.

L’automatisation des tâches allant toujours grandissante, le coût de l’énergie et la sécurité de son approvisionnement seront, à coup sûr, des paramètres d’avenir déterminants.

C’est en ce sens qu’il faut prendre les récents avertissements de la Cour des comptes, dans son rapport de juillet 2013 ou du Commissariat général à la stratégie et à la prospective, qui considère que « les faits ont démenti les anticipations sur lesquelles cette politique énergétique avait été construite. »

La directive européenne 2009/28/CE avait fixé pour 2020 une réduction de 20 % des émissions de gaz à effet de serre par rapport à leurs niveaux de 1990, 20 % d’économie d’énergie ainsi que l‘objectif contraignant pour les États membres de 20 % de l’énergie consommée produite par des sources renouvelables. Cette politique européenne s’est révélée désastreuse sur le plan de la maîtrise des coûts et sur celui de la sécurité d’approvisionnement, ainsi que cela a été largement dénoncé, entre autres par les énergéticiens européens.

Mais de plus, les effets bénéfiques se font encore attendre sur la propreté des MWh produits. Le faible recul du charbon dans les mix énergétiques ne justifiant aucunement les milliards d’euros d’argent public engagés.

Ainsi, pour l’Allemagne, « modèle en la matière », l’examen du bilan (Stromerzeugung 1990 – 2013) est éloquent.

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Nous voyons ainsi la montagne accouchant d’une souris et 23 années de « transition énergétique » faire passer la production de charbon annuelle de 170,9 TWh en 1990 à 162 TWh en 2013, et celle de lignite de 140,8 TWh à 124 TWh. Ce qui est d’autant moins encourageant que ces productions, responsables de 10 000 morts prématurées en Allemagne, sont à nouveau en augmentation en 2013, pour la quatrième année consécutive, atteignant 45,2 % de la production totale d’électricité.

Fort de cette expérience, dans cet engagement des « trois fois vingt », la priorité vient logiquement de se resserrer sur le principal objectif de réduction des émissions. La Commission européenne vient en effet de proposer, le 24 janvier dernier, un nouveau « cadre d’action en matière de climat et d’énergie pour la période comprise entre 2020 et 2030 ».

Elle rappelle la confirmation par le GIEC de « l’incidence probable de l’homme sur le changement climatique » et fixe l’ambitieux objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre de l’UE à 40 % en 2030 par rapport aux émissions de 1990. Cette réduction des émissions est rappelée de façon prioritaire, mentionnant toutefois que « la compétitivité des entreprises et le coût abordable de l’énergie pour le consommateur sont des aspects essentiels à prendre en considération ».

Mais concernant le développement des énergies renouvelables, si l’objectif européen de 27 % de part renouvelable dans la consommation est retenu, la reconnaissance de la spécificité de chaque État est enfin reconnue. Mais surtout, cet objectif de part de renouvelable ne saurait être contraignant que pour l’UE et non plus pour ses États membres, qui ne devraient développer ces filières qu’en fonction de leurs propres objectifs de réduction d’émissions de CO2.

À cet effet, les États devront préparer des Plans nationaux pour une énergie compétitive, sûre et durable au sein desquels ils détermineront librement leurs objectifs en termes d’énergie renouvelable, en fonction de leurs objectifs de réduction d’émissions et en cohérence avec les autres États membres.

Le parc de production électrique français est décarboné à 90 % (bilan RTE 2013 p 15).

Premier exportateur mondial (Keyworld A.I.E 2013 p 27) avec une grande sécurité de production, il joue le rôle de stabilisateur du réseau électrique européen. Alors que le développement de ses énergies renouvelables ne lui permettrait en aucun cas de réduire plus encore ses émissions de CO2, il hypothéquerait sa possibilité de sécuriser le remplacement du charbon allemand, espagnol, polonais ou même danois par des ressources renouvelables mais intermittentes. Par là même, l’accroissement de la part aléatoire du parc français empêcherait la spécificité française de participer de façon rationnelle à la réalisation des objectifs européens.

L’interprétation de ce virage de la Commission européenne peut, bien sûr, prêter à controverse. Mais il semble clairement refléter la reconnaissance de certaines réalités économiques et particularités nationales, ouvrant à la France la voie pour un rôle spécifique prometteur et lui évitant de devoir détruire son principal atout.

La page 7 de ce « cadre d’action » européen, traitant des objectifs concernant les énergies renouvelables, mérite d’être lue attentivement, chaque mot étant lourd de sens et semble confirmer les précédents signaux d‘alerte, dont celui du vice-président de cette Commission européenne, M. A. Tajani, qui évoquait le massacre systématique de l’industrie européenne par la course chimérique au développement des énergies renouvelables.

… « Cependant, le déploiement rapide des énergies renouvelables pose déjà des problèmes pour le système électrique en particulier, qui doit s’adapter à une production de plus en plus décentralisée et variable (énergies solaire et éolienne).

De surcroît, le développement des énergies renouvelables dans l’UE est essentiellement stimulé par des régimes d’aide nationaux, qui répondent certes aux spécificités nationales et régionales, mais qui, dans le même temps, peuvent faire obstacle à l’intégration des marchés et réduire le rapport coût/efficacité.

Le déploiement rapide des énergies renouvelables nuit également à la compétitivité d’autres sources d’énergie qui resteront fondamentales pour le système énergétique de l’UE, et réduit les incitations à l’investissement dans une capacité de production qui sera nécessaire pour assurer la transition vers un système énergétique plus compétitif, sûr et durable (par exemple, pour suppléer la production variable des sources d’énergie renouvelables).

À l’avenir, c’est le marché qui devra dans toute la mesure du possible déterminer la manière de tirer parti des avantages des énergies renouvelables. Le fonctionnement du SEQE [système européen d’échange de quotas d’émissions, n.d.a.] et la contribution des énergies renouvelables aux réductions des émissions de gaz à effet de serre sont étroitement liés et complémentaires. Un objectif de réduction des émissions de GES de 40 % devrait intrinsèquement encourager une augmentation d’au moins 27 % de la part des énergies renouvelables dans l’UE. La Commission propose donc de faire de cette augmentation l’objectif de l’UE en ce qui concerne la part d’énergies renouvelables consommée dans l’Union. Cet objectif serait contraignant pour l’UE, mais pas pour les États membres individuellement. Ces derniers s’efforceraient de le réaliser en prenant eux-mêmes des engagements précis, guidés par la nécessité d’atteindre collectivement l’objectif au niveau de l’UE et compte tenu des réductions à réaliser par chaque État membre par rapport à ses objectifs actuels pour 2020. Ces nouveaux engagements pour 2030 seront réexaminés dans le cadre du processus de gouvernance décrit dans la section 3 et complétés, si nécessaire, par de nouvelles mesures et de nouveaux instruments au niveau de l’UE visant à atteindre l’objectif de l’Union. »

En tout état de cause, la seule invocation de l’engagement contraignant de la France à plus de renouvelable ne saura plus convaincre. Des hypothèses chiffrées, étayées par des sources fiables seront désormais nécessaires.

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  • En ce qui concerne l’Allemagne, la faible baisse de l’utilisation du charbon ou de la lignite vient de cette décision aussi catastrophique que stupide: la fermeture des centrales nucléaires. Si les allemands, au lieu de leur politique ridicule, uniquement pour faire palisir à une bande d’excités, genre greenpeace, avaient non seulement conservé leurs centrales nucléaires mais en plus en avaient mis en chantier une ou deux, auraient actuellement un bilan formidable, à condition toutefois de mettre à jour un réseau originellement réseau de distriubution en le transformant en réseau de collecte.
    Enfin, le surcout actuel des l’électricité d’origine éolienne, la seule compétitive dans nos régions, n’est pas supporté par le buget national (argent public) mais par les abonnés à l’électricité. AInsi, ceux qui se chauffent à l’électricité sont ceux qui paient le plus.
    Quand il y aura suffisamment de voitures électriques en circulation, leurs batteries pourront servir de stockage à cette électricité variable en fonction du vent et résoudre l’un des plus gros problèmes actuels.
    L’avenir est donc à l’éolien et aux centrales nucléaires, surtout de 4ème génération.

    • L’avenir n’est pas à l’éolien, voyons un peu de sérieux!
      L’éolien est trop intermittent et l’anticyclone qui s’abat été comme hiver prive les moulins à vnt d’une production qui fait défaut aux périodes les plus froides et chaudes de l’année.
      Quant à regonfler les batteries des vehicules 1oo % electriques avec une électricité palliative générée avec lignite et charbon, non merci…
      Pour les vehicules du futur, il est prévu des hybrides, petites motorisations atmosphérique et appoint moteur électrique pour circuler en ville.

    • « Quand il y aura suffisamment de voitures électriques en circulation, leurs batteries pourront servir de stockage à cette électricité variable en fonction du vent et résoudre l’un des plus gros problèmes actuels. »
      Je n’arrive pas à saisir votre argumentation. Il faudra d’après vous que les propriétaires de voitures électriques les mettent en charge quand il y a du vent afin d’éponger la production des moulins à vent. Convenez que ce n’est pas réaliste. De plus pour atteindre l’objectif de 20 % de réduction de CO2, la France se trouve devant un grave dilemme car l’essentiel du CO2 produit dans l’hexagone provient des transports et atteindre cet objectif n’a qu’une solution convertir 600000 véhicules à essence en voitures électriques chaque année jusqu’en 2022. Cet objectif délirant ne pourra pas à l’évidence être atteint et la production éolienne d’électricité non plus. Pour atteindre cet objectif, il faudrait mettre en chantier dès aujourd’hui deux EPR par an uniquement pour charger les voitures électriques. A l’évidence le gouvernement socialo-écolo-marxiste est en plein délire …

    • « Quand il y aura suffisamment de voitures électriques en circulation, leurs batteries pourront servir de stockage à cette électricité variable en fonction du vent »

      Soyons sérieux deux minutes ! Cet argument tient tout simplement du YAKA. On ne peut pas botter en touche l’argument majeur de l’intermittence qui est d’ores et déja critique avec des pseudo solutions futures reposant sur des technologies que l’on ne possède pas encore, des déploiements d’équipement sans estimation de coût et des adaptations d’infrastructures longues coûteuses et non maîtrisées.

      Bâtir des « chateaux en Espagne » est la spécialité des écologistes dont vous reprenez ici les arguments douteux. Le pragmatisme économique consiste à mettre à proffit ce qui est connu et fiable, et pas à construire des usines à gaz en créant chaque élément ex nihilo en vue d’un résultat préconçu. C’est sur ce point que les écologistes dogmatiques se révèlent des gens extrêmement dangereux pour nos économies.

      •  » Le pragmatisme économique consiste à mettre à proffit ce qui est connu et fiable, et pas à construire des usines à gaz en créant chaque élément ex nihilo en vue d’un résultat préconçu. »

        Alors Argh, on ne réagit pas ? Avec ce type d’approche « économique » (pauvre économie) on aurait jamais conçu et construit les centrales nucléaires, non ?

        • Relisez :

          http://www.contrepoints.org/2014/03/04/158420-risque-vision-prevision-et-heroisme-4-mythes-de-lentrepreneuriat
          http://www.contrepoints.org/2014/03/14/159443-entrepreneuriat-un-tiens-vaut-mieux-que-deux-tu-lauras

          Les centrales nucléaires existent, fonctionnent et nous fournissent de l’électrécité à un prix raisonnable. Cela ne veut pas dire que l’on ne les a pas payé trop cher ou que cela ne nous enferme pas dans un choix de fillière uranium qui est mauvais. Quand il n’y a pas de concurrence (dirigisme économique), les secteurs stratégiques finissent bien par fonctionner à peu près mais au détriment du reste de l’économie. L’URSS a longtemps pu faire illusion de ce fait.

        • La conception des centrales nucléaires ne doit rien à des hypothèses psychosociologiques du style « les propriétaires de voitures électriques les laisseront branchées la plupart du temps et accepteront qu’elles servent d’appoint au système électrique, quitte à les trouver à moitié déchargées quand ils en auront besoin ».

          Les centrales nucléaires ont été conçues sur la base de connaissances physiques et des technologies connues, pas sur des hypothèses sociologiques de type smartgridage (hypothèse que la plupart des consommateurs acceptera le smart grid quand il comprendra ce qu’il y a de smart dedans, c’est à dire le fait de mettre le client au service du fournisseur).

          Les scénarios intégrants des renouvelables font des plans sur la comète sans l’annoncer clairement. Si on veut on société où les voitures doivent rester branchées la plupart du temps sinon le réseau électrique s’effondre, il faut le dire.

    • « Quand il y aura suffisamment de voitures électriques en circulation, leurs batteries pourront servir de stockage à cette électricité variable en fonction du vent »

      Donc dès que le vent se lève, go direction une borne pour recharger ?? vous imaginez ça 2 secondes ?

      • « Quand il y aura suffisamment de voitures électriques en circulation, leurs batteries pourront servir de stockage à cette électricité variable en fonction du vent »

        Non, il suffit de calculer, même avec une batterie miraculeuse qui fait rouler une bagnole 8 heure à 130km/h, la quantité d’énergie stockable sera insignifiante, au mieux quelques heures de consommation collectives:

        38 000 000 voitures (j’exclus les camions, le transport de marchandise ne peut être une variable d’ajustement)
        200 kwh par voiture (25kw/h pendant 8 heures, en gros une journée d’autoroute non stop)
        7600000000 kwh dispo en théorie
        7,6 TW/h dispo en théorie
        1,52 TW/h réel: 20% peut être utilisé pour le buffer: personne ne se baladent avec une voiture toujours gonflé à bloc et les gens ont besoins de rouler. 20% de dispo c’est déjà énorme.
        559TW/h production électrique par an
        1,53 TW/h par jour
        Restent donc une journée d’électricité en consommation moyenne (donc beaucoup moins en plein hiver) avant que tout le monde soit à sec.

        Pourquoi ce résultat est contre intuitif? Pour une raison simple: les systèmes à base de batterie électrique + moteur électrique ont un rendement quasi parfait, supérieur à 90%. A l’inverse les moteurs à explosions ne dépasse pas 40%, et encore, je parle à régime constant. Remplacer le parc à carburant par des automobile électrique c’est en réalité divisé par deux à trois le consommation d’énergie nécessaire pour faire bouger les bagnoles.

        Irréaliste, merci de faire un calcul avant de balancer ce genre d’ânerie.

        • C’est vrai que c’était une ânerie, mais c’est une ânerie très souvent écrite, donc répétée.
          D’ailleurs, demander à ces gens de « faire un calcul » est tout aussi irréaliste 🙂

  • Je suis en accord total avec cet article, avec une petit précision: notre problème ce sont les énergies fluentes (solaire et éolien) dont le cout réel est 3 à 5 fois supérieurs au tarif de rachat. Nous devons nous engager sur le nucléaire de 4ème génération, c’est la seule porte de sortie de la crise actuelle qui est avant tout énergétique.

    La Chine vient d’accélérer son programme de réacteur à sel fondus de thorium:
    http://blogs.telegraph.co.uk/finance/ambroseevans-pritchard/100026863/china-going-for-broke-on-thorium-nuclear-power-and-good-luck-to-them/
    Objectif: premier réacteur opérationnel en 2025.

    • Merci pour ce lien.

    • Je ne suis pas sur que cela soit la seule solution, ni même que cela soit une solution …

      Mais si je devais investir dans une technologie ce serait effectivement dans celle-ci car elle répond au vrais problêmes :
      – sécurité intrinsèque du coeur du réacteur
      – approvisionnement et « scalabilité ».

      Le plus ridicule dans l’investissement sur les « renouvelables » est de supposer que les futurs besoins d’énergie peuvent être modérés ou même anticipés. C’est plannifier (sans le dire) une décroissance et un arrêt du développement des pays pauvres.

  • Nuance : Les écolos ne parlent pas d’un problème dû à la fermeture, mais à son ACCELERATION.

    Donc, ils affirment que la solution sera réglée à terme, mais évitent de dire comment.

    Eux toujours prompt à dédaigner les espoirs dans de nouvelles technologies semblent soudainement inventifs de ce coté là, ce qui est absurde autant qu’idéologique. Le progrès technique ignore l’idéologie.
    Ou – pire – ils espèrent un épisode malthusien …

    • La solution, des fermes « cyclistes » où tous les écologistes pédaleraient 24 heures sur 24 pour nous fournir de l’électricité pour nos climatisations.

    • Le plus curieux est que les écolos pensent qu’avec des moyens pour la R&D on peut résoudre les problèmes des nouveaux renouvelables, mais :
      – ils demandent qu’on mette de l’argent sur l’installation de productions renouvelables (techno actuelle), et non sur la recherche
      – ils parlent de la nouvelle techno toujours sur le point d’arriver
      – ils pensent que le problème de l’intermittence se réglera avec de meilleures éoliennes…

  • Je tiens juste à revenir sur le premier graphique, qui me semble franchement aléatoire… Les gens qui prétendent savoir ce que sera l’économie de telle ou telle nation en 2050 sont du même acabit que ceux qui prédisent les températures en 2100: ce sont des diseurs de bonne-aventure.

    Personne ne sait, parce que personne ne sait ce qui peut arriver d’ici 40 ans. Ils se basent sur une poursuite du trend exact actuel, en ajoutant des conjectures hasardeuses et on arrive a un résultat très vague. Il suffit d’une révolution, une guerre, ou une découverte quelconque pour faire fluctuer l’économie des pays.

    • pas si sûr que ça. Ces données sont établies à partir de la démographie, les situations sociales, industrielle, les infrastructures genre route hopitaux accès à la bouffe, les compétences que le pays recèle, et surtout les ressources minières. ça reste plus tangible que les modèles climatiques à la con.

      • Ben on est déja dans le flou pour l’économie chinoise à cout terme !

      • Ben si c’est sûr…

        Je me souviens d’un économiste qui, dans les années 70 ou 80 (ne m’en demandez pas trop) prédisait que la France passerait devant l’allemagne avant l’an 2000 et serait l’une des puissances économiques marquantes de la planète (je ne me souviens pas que la Chine ait été dans son palmarès…)

        Regardez aussi les prédictions du début du 20ème siècle concernant l’an 2000, à mourir de rire.

        Et PWC n’est pas LA référence en matière de prédictions, ils se contentent d’extrapoler des courbes actuelles en essayant d’imaginer ce qui pourrait éventuellement les contrarier, je vous laisse imaginer.

        • Non, je crois qu’il s’agissait d’un organisme mondialement reconnu, qui se basait sur les données socio économiques française du début des années 70, avant que nous commencions notre plongée dans la décadence. Et c’était plausible.

          • C’était effectivement plausible, comme les prédictions du début du 20ème siècle qui se basaient sur les données de la fin du 19ème pour imaginer ce que serait l’an 2000…

            • Je dirai même que tout est potentiellement plausible. « Plausible » ne veut rien dire.

              L’économie dépend de millions de facteurs différents. Ils ne s’emmerdent pas, ils se contentent de prolonger les courbes actuelles sans tenir compte du fait qu’une économie, c’est toujours instable. Même la Chine connait des périodes de ralentissement actuellement! Et là je parle sur 3 ou 5 ans, sur 40, il est impossible de savoir. Donc à partir de là, tous les scénarios sont plausibles.

              Il y a encore 20 ans on pariait sur 7 milliards d’habitants en 2025, raté… Je crois qu’il faudrait arrêter de donner de l’importance a toute ces madames Irma en herbe et revenir au présent. Ce qui définira là où l’on va, c’est ce que l’on fait aujourd’hui, pas des courbes.

    • L’étude PWC est une projection qui permet, avant tout, de situer les enjeux économiques et d’ouvrir les yeux sur les effets induits par la course chimérique aux renouvelables. Cette étude avait été reprise par de nombreux politiques dont David Cameron. Mais je me garderais bien d’en cautionner la pertinence, effectivement comparable à celle des prévisions météorologiques.

      • Donc, l’étude n’est pas pertinente mais comme elle m’arrange, je la met en avant et je bâtis la plus grande part de mon « argumentation » dessus.
        La prévision est un art difficile, surtout quand ça porte sur l’avenir.

        • ben de toutes les façons on est bien obligé de faire des hypothèses du genre si on est le seul pays qui met une taxe carbone, si on est le seul pays qui fait ça…

          du moment qu’on rappelle que les calculs ne sont que le résultat qui se produit selon des hypothèses préétablies ( toute chose étant égale par ailleurs) ce n’est pas si choquant, c’est même nécessaire.. Je trouve surtout que la position du pays dans le classement des pays riches est une mauvaise métrique…

        • Keskidi? Quelques effets de la crise actuelle et la précarité galopante dans la zone euros ne vous auront probablement pas échappés.
          Mon argumentation aurait pu se passer de ce graphique. L’émergence des nouvelles puissances économiques est suffisamment éloquente et me semble poser la question des sommes hallucinantes engagées pour la « transition énergétique » sur des hypothèses que tous les faits démentent.
          Ma projection à 2050 est simplement à mettre en parallèle avec celle, à 2050 également, qui préside à la politique actuelle des énergies renouvelables et que vous connaissez probablement, puisqu’on ne parle que d’elle.
          (http://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=3&ved=0CEoQFjAC&url=http%3A%2F%2Fwww.cdcclimat.com%2Fspip.php%3Faction%3Dtelecharger%26arg%3D1269&ei=5IMsU_n9EfPa0QXM7YHYDw&usg=AFQjCNHKSVS-nVrrUZX3NhrGkQ0_Ooihyg&sig2=mdC81qHAiYWPWLrG5zDFfA)
          Nous y trouvons p 37 une prévision de 100 milliards par an de financement pour le développement propre des pays en développement, et, p 24, nous voyons que la Chine a déjà bénéficié de 61% des fonds MDP.(mécanisme de développement propre).
          Cette même Chine, tout en nous vendant ses éoliennes et panneaux solaires, investit actuellement pour son leadership dans la solution autrement plus prometteuse du Thorium et sels fondus que mentionne à très juste titre Karg se!
          Désolé que vous ayez pris mon article pour une prévision hasardeuse de l’état de l’économie mondiale en 2050, quand ce n’était qu’une sonnette d’alarme sur l’ engagement financier irresponsable actuel. Cordialement, J.P.R.

  • Les « énergies nouvelles » consistent à fabriquer des moyens de production d’énergie chers avec une énergie encore peu chère.

    Imaginons le cout d’une éolienne qui serait fabriquée à partir d’une énergie au cout éolien.

    • L’énergie éolienne, un ponzy ? Non….

      • Ca me fait plutot penser à ces tronçons d’autoroute qui vont de pas grand-chose à nulle part parce qu’on n’a pas construit les ponts.

        Ici les ponts sont les réseaux THT et les infrastructures de stockage. On ne sait pas comment les faire ni combien ça va coûter, mais on déploie quand même des éoliennes à grand frais.

        • « …les infrastructures de stockage. On ne sait pas comment les faire… »

          Forcément, puisque « le pragmatisme économique consiste à mettre à proffit ce qui est connu et fiable ».

          • En l’occurrence, ça ne doit pas être irréalisable car c’est connu et fiable, YAKA déplacer quelques centaines de milliers de personnes la où on peut créer deux lacs artificiels à des altitudes différentes. Après il faut savoir ce que l’on veut.
            Mais les écolos veulent le beurre, l’argent du beurre, la crémière et que les chinois travaillent pour l’Europe sans se faire payer et investissent à perte dans nos dettes d’état pour financer les projets écolos inutiles.
            Quand les pragmatiques qui font encore tourner la France auront mis les voiles et que les Chinois auront présenté la facture, les keskidi devront travailler pour eux à leurs conditions.

      • Oui je suis d’accord et les derniers à payer sont les ménages, mais certains n’ont déjà plus les moyens…

  • Tout ce bazar a pour origine les thèses erronées du GIEC, contredites par les observations et des publications de physiciens qui, eux, savent de quoi ils parlent et savent appliquer correctement les lois de la thermodynamique et celles du corps noir.

    N’oublions pas que le GIEC est avant tout un organisme politique, dont l’objectif est, afin de satisfaire à ses statuts, de démontrer que le méchant CO2 émis par les méchants humains va engendrer un RC cataclysmique.

    Quelques documents utiles sur la problématique climatique et la transition énergétique, cette ânerie des khmers verts.

    http://dropcanvas.com/#wJc9FpE34332em

    http://dropcanvas.com/#SAn7p952RfNrCE

    http://www.contrepoints.org/2013/10/15/142693-il-faut-donner-le-prix-nobel-de-physique-au-giec

  • Dans tous ces longs développements sur l’avenir énergétique de la France et/ou de l’Europe, le terme « NUCLÉAIRE » n’est pratiquement jamais mentionné : preuve qu’au-delà de toute analyse objective, le lobby Vert est toujours aux manettes, y compris aux manettes de nos cerveaux !

  • Dès qu’on réfléchit deux minutes, il est clair que l’énergie est absolument primordiale dans l’économie (et c’est bien pourquoi on fait des guerres pour ça !).
    Tout ce qui augmente la disponibilité d’énergie est excellent. Tout ce qui augmente le prix de l’énergie POUR LES PRODUCTEURS est déplorable. Par contre, des dispositifs qui augmente la puissance installée au prix de charges supplémentaires sur les consommateurs (et donc les incitent à économiser, en plus) ont des effets nettement plus compliqués à analyser.
    Bref :
    *) installer des panneaux PV et des éoliennes, pourquoi pas (parenthèse : vous pouvez vous faire livrer des palettes de panneaux PV pour 0,5 €/W, ce qui met le kWh à grosso modo 5 centimes ; triplez ça pour les divers frais d’installation etc. , dans pas mal de cas ça peut devenir compétitif).
    *) Fermer ou empêcher l’installation de centrales pleinement fonctionnelles et rentable, c’est gravement débile.
    Le problème avec les « verts », c’est qu’ils appuient nettement plus sur le second levier que sur le premier

    • non on ne peut jamais comparer le prix de revient de l’électricité renouvelable aux autres sans lui adjoindre le machin magique qui permet à ces moyen de production de donner du jus quand on veut soit batteries ou autre. Plus exactement on peut le faire mais c’est fallacieux.

      Si vous avez besoin de 1KW de puissance à telle date et à telle heure…vous ne prendrez pas un panneau solaire …mais un groupe electrogène. Le prix de revient vous fait une belle jambe.

      Le renouvelable c’est comment faire payer l’intermittence aux autres.

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Monsieur le Premier Ministre,

Madame la Ministre de la Transition écologique, de l’Énergie, du Climat et de la Prévention des risques,

Permettez moi de porter à votre attention ces propositions, concernant notre politique énergétique, qui contribueraient à réduire rapidement de plusieurs milliards d'euros les dépenses de notre pays.

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Le solaire et l’éolien sont intermittents. Ils ne donnent rien la nuit en période d’anticyclone, parfois sur toute l’Europe, et même en période de grand froid. Même les opérateurs de ces équipements n’osent plus affirmer le contraire. Mais, disent-ils, il « suffit » de stocker.

Sur une période longue d’intermittence de vent, comme on en a parfois l’été pendant trois semaines d’affilée, c’est impensable. Sur un cas réel français, on a manqué de vent pendant le mois de juin . Pour palier cette période peu venteuse en France et en Allemag... Poursuivre la lecture

Auréolé d’un sauvetage de l’euro dont nous ne saurons avant longtemps s’il a été ou non obtenu à la Pyrrhus, l’auteur du récent The future of European competitiveness n’y illustre pas moins que les économistes sont moins ingénieurs que les ingénieurs ne sont économistes. Dans les présentes circonstances, la pertinence douteuse de ses recommandations énergétiques ne peut en effet qu’inciter les ressortissants de l’UE à se fier davantage aux seconds qu’aux premiers.

 

La récente prise de conscience par le gouvernement italien... Poursuivre la lecture

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