L’Amérique, l’Europe, la Russie. Un parallèle antique

On évoque la pusillanimité des Occidentaux face à un Poutine qui, lui, en imposerait par sa détermination et son sang-froid. C’est raisonner à l’envers. Leçon de l’histoire antique.

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L’Amérique, l’Europe, la Russie. Un parallèle antique

Publié le 27 mars 2014
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Par Philippe Fabry.

Au troisième siècle avant Jésus-Christ Rome s’était imposée en Méditerranée : l’axe Carthago-macédonien avait été vaincu au terme du triple conflit, qui n’en était pourtant qu’un seul, de la deuxième guerre punique (218-202 av. J.-C.) et des deux premières guerres macédoniennes (215-205 et 200 -196 av. J.-C.). Carthage et la Macédoine, en effet, étaient alliées contre Rome et ces différents conflits sont liés : Rome attaqua la Macédoine par crainte de la voir renforcer l’ennemi carthaginois au moment où elle lui avait infligé ses premiers revers, et fut appuyée dans cette entreprise par la ligue étolienne, confédération de cités du centre de la Grèce, puis finalement par toute la Grèce. Au total il s’agissait en fait d’une sorte de guerre mondiale antique, d’un bout à l’autre de la Méditerranée ! Les historiens devraient d’ailleurs parler à ce propos de « Première guerre méditerranéenne » (en particulier si on lui ajoute l’expédition romaine subséquente contre Antiochos de Perse, de 192 à 188).

Au terme de ce conflit, Carthage fut réduite à l’état de rivale déclassée, dépouillée de son empire en Espagne et au Maghreb, et la Macédoine refoulée hors de Grèce, que le général romain Flamininus déclara libre quand les Romains retirèrent toutes leurs forces, en -194. Le fait est à souligner car il dénonce l’idée fausse que les Romains étaient de terribles impérialistes obsédés par la conquête. Ce qui fut longtemps faux.

Pendant quelques décennies la situation géopolitique fut la suivante : Carthage, affaiblie, et à laquelle il était interdit de déclarer la guerre sans l’accord de Rome, se voyait systématiquement humiliée par la puissance romaine, notamment lors des arbitrages défavorables dans ses conflits avec le roi numide Massinissa. Elle réussit cependant à se développer économiquement, ce qui suscitait une méfiance romaine persistante.

En Grèce, l’essentiel des cités était regroupé en confédérations, la ligue étolienne et la ligue achéenne, par lesquelles les cités espéraient peser face aux nouveaux géants qu’étaient la Macédoine et l’Italie romaine. La Macédoine cherchait comme Carthage à retrouver un semblant d’influence, en particulier sous l’agressif Persée, roi à partir de 179.

Rome était quant à elle triomphante, avait cassé l’empire oriental séleucide, soutien potentiel de la Macédoine, et gérait la police en Méditerranée sans pour autant chercher la conquête.

En 172, Persée étant impliqué dans un attentat contre un allié de Rome, les Romains intervinrent, renversèrent Persée et divisèrent la Macédoine en quatre républiques dirigées par des hommes de paille, après quoi la Macédoine fut sensiblement dans le même état que son alliée carthaginoise.

La manÅ“uvre fit gagner à Rome deux décennies de paix supplémentaires mais le grand tournant eut lieu au milieu du IIe siècle avant J.-C. avec deux conflits simultanés : la troisième guerre punique (- 149 à – 146) et la quatrième guerre macédonienne (-150 à – 148).

Ces deux conflits débutèrent séparément mais pour des raisons similaires : Carthage excédée avait déclaré la guerre à son voisin sans demander l’autorisation romaine, et la Macédoine s’était soulevée sous la conduite d’un héritier supposé de Persée. Cette « Deuxième guerre méditerranéenne », comme elle mériterait d’être appelée, ne fut pas aussi difficile. Rome expédia rapidement les deux affaires, mettant fin définitivement à l’axe Carthago-macédonien.

La disparition du seul véritable pouvoir rival de Rome eut des conséquences importantes : Rome établit un pouvoir permanent et définitif sur la Grèce, c’est-à-dire que paradoxalement la disparition des principales menaces étrangères pour la liberté gréco-romaine affaiblit de manière interne cette liberté gréco-romaine ; quelques années après apparaîtrait à Rome, avec les Gracques, le mouvement des populares, à l’origine de l’Empire.

 ***

img contrepoints186 Poutine ObamaLe parallèle a probablement sauté aux yeux du lecteur mais prenons tout de même la peine de l’expliciter : Rome est aujourd’hui l’Amérique, la Grèce l’Europe, l’axe Carthago-macédonien la Russie.

Avec la fin de la douloureuse Guerre froide et l’éclatement de l’URSS, la Russie s’est retrouvée considérablement affaiblie et a été à plusieurs reprises humiliée par les USA avec l’avancée régulière de l’OTAN et le déploiement du bouclier antimissile. Poutine a bien exprimé ce sentiment d’humiliation par l’idée de « catastrophe géopolitique ». Ces années ont permis au monde libre de respirer et même de triompher avec l’acquisition à la démocratie d’anciens États-membres du Pacte de Varsovie.

L’Europe a accéléré la construction de l’Union, ayant compris que seule la fédération de pays rendus petits par l’émergence des géants américain et russe pouvait leur permettre de peser dans le jeu mondial. Elle reste cependant trop faible et indécise pour pouvoir faire autre chose, en présence d’une menace d’ampleur, qu’appeler le secours américain.

L’Amérique a profité de son statut de superpuissance sans rivale pour se lancer dans des politiques interventionnistes et parfois accomplir quelques actes d’orgueil, comme en Irak et en Afghanistan.

Par conséquent, le réveil russe évoque irrésistiblement la tentative de retour en force de Carthage et de la Macédoine, et si un conflit frontal entre Russie et États-Unis est sans doute toujours interdit par l’existence de leurs arsenaux nucléaires, il est fort probable que le résultat final soit assez identique.

En effet l’on évoque beaucoup, ces jours-ci, la pusillanimité des Occidentaux face à un Poutine qui, lui, en imposerait par sa détermination et son sang-froid. C’est raisonner à l’envers.

Le fait est que si Poutine bouge tandis que les Occidentaux envisagent des sanctions, c’est que pour Poutine l’affaire ukrainienne est vitale, tandis que pour les grandes puissances occidentales, en particulier les États-Unis, elle est très secondaire : la seule nécessité de l’Amérique est présentement de montrer aux membres de l’OTAN les plus effrayés par la Russie, comme la Pologne, qu’elle sera là en cas de débordement russe. Cela ne lui coûte que de faire voler quelques F-16 et patrouiller des drones en fronçant les sourcils. Il n’y a aucune raison de faire plus.

Poutine, lui, au mieux parviendra à garder la Crimée et même à s’emparer d’une partie de l’Ukraine, tout en étant très isolé au plan international, auquel cas l’Occident gagnera l’autre partie de l’Ukraine et la légitimité d’étendre l’OTAN plus près encore de Moscou. Au pire il s’embourbera dans un long conflit en Ukraine qui serait pour la Russie un nouvel Afghanistan que l’économie russe n’a pas les moyens de se payer.

Pour l’Occident, laisser Poutine  intervenir en Ukraine n’est pas un signe de faiblesse. De la même façon qu’Obama a été trop heureux de trouver chez Poutine une excuse pour ne pas tenir sa parole en Syrie à la suite d’un emploi d’armes chimiques (qui était probablement une manipulation des rebelles islamistes), les Occidentaux ont des raisons d’être ravis de voir le donneur de leçons internationales Poutine durablement atteint dans sa crédibilité, fût-ce au prix du sang du peuple ukrainien. La Russie ne peut que sortir durablement affaiblie des événements en cours.

La question est : doit-on s’en réjouir ? Et c’est à cela que notre parallèle antique apporte un début de réponse : certes, il est toujours appréciable de voir tomber un ennemi de la liberté. Mais ce genre d’individu a l’avantage de servir de repoussoir et d’aider à l’identification du monde libre, voire à le compléter, comme dans l’affaire Snowden : voilà un authentique serviteur de la liberté en Amérique qui n’a trouvé refuge que chez Poutine. Quoi que d’aucuns disent, il semble évident que par les structures en vigueur en Occident (presse libre même si sous influence, relatif équilibre dans le clivage politique opposants/gouvernants) la capacité et la pratique de la manipulation, de la propagande et du mensonge sont bien moindres chez nos dirigeants que dans un pays encore totalitaire il y a vingt-cinq ans, aujourd’hui dirigé par un ancien officier du KGB entouré d’oligarques largement héritiers de l’ancienne nomenklatura, et s’appuyant sur une majorité suffisamment large pour que les opposants n’aient qu’un rôle de contestation très limité. Néanmoins, de la même manière que la consultation des médias occidentaux aide les opposants russes de Vladimir Poutine à s’informer en dehors de sa propagande, l’intérêt que Poutine a à dénoncer les cas, sans doute plus rares et limités, de propagande ou de mauvais agissements occidentaux est une garantie du pluralisme de l’information et un contrepoids extérieur renforçant l’équilibre des pouvoirs au sein des démocraties. En l’absence d’un dirigeant nationaliste et autoritaire et continuant de représenter pour les Occidentaux des modes brutaux de gouvernement ne répondant pas aux exigences de la démocratie libérale, personne ne jouera ce rôle de contre-pouvoir de fait, en tout cas pas aussi efficacement. La Russie a en effet cette particularité d’être suffisamment proche culturellement de l’Occident pour que l’Européen ou même l’Américain prête attention à ce qui en vient, un trait de caractère que n’ont ni les pays musulmans, notamment l’Iran, ni la Chine. De la même façon que les Macédoniens, s’ils n’étaient pas tout à fait Grecs, n’étaient pas vraiment des barbares, et permettaient, en équilibrant en Grèce l’influence romaine, de maintenir l’indépendance de celle-ci vis-à-vis de l’un comme de l’autre.

La chute du système Poutine, même si l’on pourrait s’en réjouir pour un certain nombre de raisons, ouvrirait la première période d’unanimisme, au sein de la civilisation occidentale au sens large, depuis la chute de l’Empire romain. Les conséquences en seraient probablement identiques à ce qu’elles furent à Rome : la Russie sera sans doute plus libre sans Poutine, mais l’Europe deviendra définitivement une vassale des États-Unis, et aux USA même le gouvernement sera renforcé par rapport à sa propre population : qui accueillera les Edward Snowden à l’avenir ?

Certes, nous n’avons pas envie de croire qu’un tel mouvement soit inéluctable. Et pourtant le grand bras de fer du siècle dernier, qui se poursuit dans celui-ci, avait été annoncé par Tocqueville il y a deux cents ans :

« Il y a aujourd’hui sur la terre deux grands peuples qui, partis de points différents, semblent s’avancer vers le même but : ce sont les Russes et les Anglo-Américains. Tous deux ont grandi dans l’obscurité ; et tandis que les regards des hommes étaient occupés ailleurs, ils se sont placés tout à coup au premier rang des nations, et le monde a appris en même temps leur naissance et leur grandeur. »1

  1. Alexis de Tocqueville, De la Démocratie en Amérique, I, II, X.
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  • « La chute du système Poutine, même si l’on pourrait s’en réjouir pour un certain nombre de raisons, ouvrirait la première période d’unanimisme, au sein de la civilisation occidentale au sens large, depuis la chute de l’Empire romain. »

    Et la Chine ? Elle ne vous semble pas un formidable adversaire ? Vous n’avez pas le sentiment que, face à un bestiau de cette envergure, un Occident soudé serait le bienvenu ? La question valant également pour l’islam, moins compact, mais guère mieux intentionné. Quelle est donc cette logique selon laquelle le pire ennemi de l’Occident est forcément sa propre puissance ? Au nom de quoi serait-il plus fort divisé qu’uni ? Il est bien beau de nous comparer à Rome, mais l’histoire n’est pas un éternel retour des mêmes cycles – à part pour les économistes, qui sont des ânes.

    « la Russie sera sans doute plus libre sans Poutine »

    Pas seulement plus libre. Beaucoup plus prospère, aussi. Elle cesserait de peser sur le monde par le biais de ses mafias délirantes, de ses oukases géopolitiques et de ses mensonges systématiques. Apparemment, ces améliorations n’entrent pas dans vos prévisions globales. On se demande bien pourquoi.

    « mais l’Europe deviendra définitivement une vassale des États-Unis, et aux USA même le gouvernement sera renforcé par rapport à sa propre population : qui accueillera les Edward Snowden à l’avenir ? »

    L’Europe est aujourd’hui vassale de Bruxelles. Difficile d’imaginer servage plus grotesque et vain. Quant à Snowden, permettez-moi de vous dire qu’il n’a rien appris aux observateurs les plus lucides d’Internet. Vous pensiez peut-être que les services secrets de toutes obédiences n’avaient pas encore mis sous coupe réglée vos communications. Et vous pensez peut-être encore que ça peut changer, à condition de crier très fort. Faites votre deuil. Les États sont ce qu’ils sont. Et veuillez croire que la Russie de Poutine n’est pas le moins voyeur.

    • « à part pour les économistes, qui sont des ânes. »

      Auriez-vous omis de lire Ludwig von Mises, Milton Friedman, Friedrich Hayek, Karl Menger ? je me demande qui est l’âne…

    • Cher Pascal,

      La Chine n’est-elle pas un adversaire formidable ? Elle est un adversaire de taille mais ne constitue aucunement un danger existentiel : elle a des tas de problèmes internes qui couvent, le principal étant qu’elle n’a jamais fait sa mutation démocratique, et qu’une mutation démocratique a un coût, que les sociétés occidentales ont réglé depuis belle lurette. Et au plan militaire, elle n’est pas au niveau. Contrairement à la Russie elle n’a pas de quoi saturer le bouclier antimissiles américain. Alors qu’une guerre nucléaire USA-Russie verrait probablement une destruction mutuelle, une guerre nucléaire USA-Chine verrait un anéantissement de la Chine et des dégâts aux USA. De gros dégâts, puisque nucléaires, mais la dysymétrie du résultat serait suffisamment grande pour que le scénario nucléaire ne soit pas imaginable. Resterait donc seulement l’option conventionnelle, et là il n’y aurait pas photo.

      La Russie, en revanche, demeure pour les USA un danger existentiel, précisément à cause de l’équivalence nucléaire.
      Je ne parle même pas du danger de l’islamisme qui est en réalité assez inexistant à l’échelle de l’occident. Au pire celui-ci pourrait être victime d’un attentat nucléaire, ce qui ne met pas fin à une civilisation. Mais de toute façon les principales victimes de l’islamisme sont les musulmans.

      Pourquoi l’Occident est-il plus fort divisé qu’uni ? Parce que la division favorise la liberté. C’est pour cela que les libéraux ont toujours défendu la fédération contre l’Etat centralisé. Division ne signifie pas inimitié. Simplement tout comme il faut séparer les pouvoirs pour garantir les libertés des individus, séparer les états a le même résultat.

      Pourquoi je ne parle pas de la prospérité de la Russie sans Poutine ? Parce que pour moi c’était contenu dans l’idée de liberté, comme conséquence naturelle, tout simplement.

      Sur l’Europe vassale de Bruxelles, il est vrai que cela porte un bon nombre de problèmes. Mais ce n’est pas à moi qu’il faut le dire : c’est vous qui vous demandez quelques lignes plus tôt au nom de quoi l’Occident serait plus fort divisé qu’uni : ben voilà.

      Et quant à Snowden, tant mieux pour vous s’il ne vous a rien appris. Mais le problème n’est pas de savoir si les gens bien informés et lucides gagnent un surcroît d’information. Le problème c’est le peuple qui ne s’y intéresse guère et qui n’est susceptible de réagir que face à des témoignages comme celui-ci. En l’absence de ce genre d’événement médiatique, les gens bien informés et lucides d’Internet pourront se faire complaisamment tourner les informations entre eux, ça ne dérangera jamais beaucoup le pouvoir. La question n’est pas de savoir si cela peut changer définitivement. La question c’est de savoir si l’intrusion peut reculer pour un petit laps de temps. Le combat pour la liberté est permanent et toujours renouvelé, c’est évident.

      Enfin, « l’histoire n’est pas un éternel retour des mêmes cycles », pour moi ce n’est qu’un slogan du même genre que « on ne peut pas faire voler un plus lourd que l’air ». La question est en réalité infiniment plus complexe. La preuve : l’école autrichienne a proposé son explication des cycles économiques. Elle n’a pas dit que le phénomène n’existait pas.

      • Vous en êtes maintenant à nous expliquer quels résultats aurait une guerre nucléaire entre États-Unis. Preuve que vous ignorez la donnée fondamentale de tout conflit militaire majeur : sa complète imprévisibilité. Vous avez bien plus de certitudes que les stratèges de Washington et de Pékin. Franchement, n’allez pas affirmer ce genre de choses devant des militaires de haut rang, sans quoi vous passerez instantanément pour un idiot.

        • Je ne vous explique pas les résultats certains, mais les résultats probables, qui sont ceux conditionnant les grands choix stratégiques. Il est notoire que les arsenaux russe et américain sont équivalents, tant dans le nombre de charges que la portée et l’efficacité des vecteurs, ce qui n’est pas le cas de la Chine qui n’est pas dans la même catégorie. Donc quand vous me demandez « Et la Chine, elle ne vous semble pas un formidable adversaire ? » j’ai recours à des données chiffrées, ou à tout le moins des estimations, pour vous donner ma réponse.

          Et si moi je vous demande « Et le Luxembourg, il ne vous semble pas un formidable adversaire ? », vous allez me répondre quoi ?

          • Et de ces données chiffrées, vous déduisez le résultat d’une guerre thermonucléaire, alors qu’aucune guerre de ce genre n’a jamais eu lieu. Ne vous enferrez pas, c’est peine perdue : une guerre majeure est imprévisible, et cette guerre-là plus qu’aucune autre. Ne vous ridiculisez pas plus avant.

            • Vous avez besoin d’un essai en grandeur nature pour penser 1) qu’il y aurait un risque sérieux de bombardement mutuel massif et 2) que le bombardement nucléaire mutuel des Etats-Unis et de la Russie impliquant des milliers d’impacts de chaque côté ne laisserait plus grand monde de chaque côté pour voir le résultat ?

            • Personne n’en sait rien. Il y a mille scénarios possibles. Et aucun ne se réalisera, comme toujours dans les grandes guerres. Vous partez du principe que tous les missiles vont partir des deux côtés et qu’on comptera les points à l’arrivée : c’est navrant. Vous ne connaissez rien à la stratégie militaire, c’est tout. Laissez tomber, vraiment.

            • Non, je ne pars pas du principe que tous les missiles vont partir des deux côtés. Je dis que cela fait partie des possibilités et que la différence de stock considérable fait que pour les USA la Chine et la Russie ne représentent pas le même type de danger, sans prétendre connaître le résultat réel.

              Cela fait genre quatre fois que je le répète. J’espère que vous allez comprendre cette fois, parce que cela devient lassant.

      • Merci Monsieur Philippe Fabry (ou Wenceslas Balyre) pour votre article. Vous nous permettez enfin d’aborder le rapport USA/Russie sous un autre angle que celui un peu trop simpliste des média français. Supposons en effet que la Russie n’existe plus en terme de puissance, l’Europe deviendrait alors le vassal inconditionnel des USA, ce qu’elle était presque devenue depuis la chute du mur de Berlin jusqu’au refus de Chirac de cautionner la guerre d’Irak. Nous sommes de nouveau de plus en plus liés à la stratégie mondiale américaine qui en fait ne devrait pas être la nôtre.
        Qu’adviendrait-il si repoussée par les Etats Unis et l’Europe, la Russie se rapprochait de la Chine et de l’Inde pour refuser ce monde unipolaire que les USA veulent maintenir par tous les moyens alors que la dette américaine est, il ne faut pas l’oublier, proche de vingt mille milliards de dollars. Le problème auquel nous aurions à faire face alors ne serait peut-être pas nucléaire mais probablement monétaire.

      • Excellent article. Merci. Instinctivement je pensais la même chose, je crois aussi que Putin sera le grand perdant. Il a fait la connerie de trop. Quant à la Chine, je pense qu’elle est en voie de démocratisation…

  • le principal ennemie de l’occident, n’est ni la chine ( de plus en plus occidental ) ni la russie qui a toujours voulu l’etre, ni mème le monde arabo-musulman avec sa démographie et sa haine de l’occident , mais sa propre décadence:
    incapacité a équilibrer un budget qui finira bien par le jeter dans les griffes de ses créanciers.
    malthusianisme et regressionisme écologique.
    sentiment de culpabilité d’avoir dominé le monde au 20ième siècle.
    culture de la fainéantise et de la protection contre tout riques.
    faiblesse démographique

    • Justement, avec la disparition des ennemis extérieurs la décadence ne fera que se renforcer. Saint Augustin observe cela observant la période après la deuxième guerre punique.

      • Et donc, puisque l’Apocalypse financière est prévue par Augustin, c’est pour quand ?

        • Moi qui croyais que les libéraux s’interdisaient de prédire l’avenir, considérant l’impossibilité de deviner ce que vont nous pondre des milliards de libertés interagissant les unes avec les autres. Déception. Le libéralisme a, lui aussi, son PMU.

        • St Augustin ne prévoit rien il remarque que la chute de Carthage a enlevé la nécessité de vertu chez les Romains.

          • Quel rapport avec l’axe Washington-Bruxelles-Moscou ?

            • Ben yeneralalcazar dit que le problème est la décadence de l’occident et non ses ennemis mortels. St augustin avait tiré un lien entre la disparition de l’ennemi mortel et la survenu de la décadence. L’un est peut être la cause de l’autre. Il ne faut peut être pas les opposer.

            • @sja

              si l’on vous suit, la décadence des romains commence au 2ième siècle avant JC ? foutre dieux, il faut avoir une clairevoyance digne de nostradamus pour  » voir  » ça !

            • @ guigui didi feifei meimei

              Saint augustin parle depuis le IV siècle.

              Et le libéralisme est un instant fugace, un éclair de vertu qui créer un élan de progrès que le socialisme met des dizaines d’années voir des siècles à stopper.

              Voyez la jeune République américaine. Considérons que le libéralisme ait commencé à mourir avec la création de la FED par exemple. Il faudra des dizaines et des dizaines d’année de socialisme avant que le Etats Unis s’écroulent.

            • @sja ( sans jamais arriver ? )

              c’est freudien !

  • ce qui était tout à fait anormal, c’était la puissance russe du temps de l’union soviétique.

    la victoire de l’armée rouge sur la vermacht, à l’est, à amené les russes à controler un empire dont il n’aurait jamais pu rever dans leurs rèves les plus fous. la mainmise de moscou sur les pays sous économie socialisées, malgrés les dissidences rapide de la chine, de la yougoslavie et de l’albanie ont fait le reste.

    à partir de 1989, c’est le contraire qui se produit, la déconfiture du pouvoir soviétique, entraine la contractation de la sphère d’influence russe bien en deça de son périmètre naturel, alors que les économies socialisées disparaissent pratiquement de la planète. poutine essaye seulement de retrouver un équilibre plus juste, et ne peut pas accepter que l’otan plante son drapeau à kharkov.

    le problème de la chine est bien plus conséquent que les errements de la puissance russe: un pays de 1.300 million d’habiatant qui voit quadrupler son revenu par habitant en 30 ans, ne peut pas ne pas boulverser l’économie du monde et un jour, probablement, la géopolitique.

  • Je ne comprendrai jamais ces historiens en admiration devant ces guerres à répétition. La seul information qui m’a intéressé dans ce texte serai votre concept de première guerre mondial.
     » Rome attaqua la Macédoine par crainte de la voir renforcer l’ennemi carthaginois ….bla bla..bla bla….. »
    Si c’est la crainte qui vat déclencher le conflit comme vous l’écrivez, il suffit de ne pas déclencher de conflit et les autorités n’ont qu’a ce consacrer aux développement de leur pays. Comme les Phéniciens ou les Egyptiens sans emmerdé le monde dans des massacres avec leur soif d’empire.
    Vous oubliez de précisé la chute de l’empire soviétique qui c’est fait sur un coup de bluff de Ronald Reagan avec sa guerre des étoiles.

    • @ Marcault,

      « il suffit de ne pas déclencher de conflit et les autorités n’ont qu’a ce consacrer aux développement de leur pays. Comme les Phéniciens ou les Egyptiens sans emmerdé le monde dans des massacres avec leur soif d’empire. »

      Vous oubliez que Les carthaginois sont des phéniciens. En matière d’emmerder le Monde, ils se posent là.

      • sans dire que les egyptiens ont passé leur temps à se battre contre les puissance du proche orient : yksos, hittites, babyloniens, assyrien, et enfin grecques…

    • Marcault, je ne vois pas bien où vous avez vu de l’admiration pour les guerres à répétition. Simplement de l’intérêt pour un fait passé.
      En outre, vous n’avez peut-être pas bien lu ce qui a poussé Rome à l’action : celle-ci avait vu depuis des années son territoire envahi et ravagé par les Carthaginois, Hannibal et ses fameux éléphants. Rome avait failli carrément succomber à l’invasion. Lorsqu’enfin elle a réussi à repousser les Carthaginois et à porter la guerre chez eux, elle risquait d’être attaquée dans son dos par les alliés macédoniens des Carthaginois. C’était un danger mortel.

  • en fin hein s’il n’y avait pas eu le vatican par ex et les sionistes, il n’y aurait pas eu le nazisme par ex. Allez ça ira avec vos impérialistes colonialistes ricains angles saxons USURPATEURS usuriers winsordiens rothschildiens (khazars…..) et cie et leur zionistan mondialistes. leurs impostures escroqueries et falsifications de l’histoire. la RUSSIE VERSION Poutine est une excellente chose et je suis pour son modéle, c’est à dire à un retour à la véritable Europe ! . NON à cette ue/us/otan/gb/telaviv à leur onu leur cpi etc ,bouffeuse de patrie souveraine et de peuples , non à leur esclavagisme ,non à leur immonde imposture, escroquerie et immonde dictature que ce soit au niveau de la finance et du terrorisme organisé.

    • Ahahahahahah !
      Palme d’Or de la Tourette et Grand Prix de la Soumission à une Puissance Étrangère au Nom de l’Indépendance Nationale.
      À part ça, vous écrivez le français comme un porc. Vous êtes la honte de notre culture.

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