Par Kevan Saab.
On pensait la leçon apprise suite à la déculottée magistrale du PS aux municipales et au remaniement du gouvernement qui s’en suivit, mais comme il fallait s’y attendre, le dilettantisme habituel a repris ses droits dans les palais républicains. On ne peut s’empêcher de noter la contradiction totale entre l’image professionnelle, déterminée, de « combat » comme on dit maintenant, que tente de nous faire passer le nouveau premier ministre, Manuel Valls, et les négociations grotesques entourant cette vaste période de mercato gouvernemental.
Prenons l’exemple de Harlem Désir, dont le bilan calamiteux à la tête du PS et les nombreuses prises de position polémiques contre le gouvernement, notamment sur l’affaire Leonarda par exemple, aurait dû lui coûter son poste il y a déjà plusieurs mois. Voici donc que l’intéressé se voit exfiltré de la tête du PS pour un poste de secrétaire d’État aux affaires européennes, histoire de permettre à Jean-Christophe Cambadélis de prendre la tête du parti.
Harlem Désir n’est bien évidemment pas le seul à avoir su négocier l’après-Ayrault. Prenons le cas de Pierre-René Lemas, secrétaire général de la présidence, et ancien de la promotion Voltaire de l’ENA, lui aussi sur le départ au profit de Jean Pierre Jouyet l’actuel président de la BPI, et comme par hasard ancien de la promotion Voltaire de l’ENA. Ainsi, dans le cadre d’un chassé-croisé douteux, voilà que M. Lemas s’apprête à prendre la place de M. Jouyet à la BPI pendant que ce dernier récupère le poste de secrétaire général de l’Élysée.
Ce vaste jeu des chaises musicales a de quoi faire rire. D’ailleurs, il semblerait qu’avec un carnet d’adresses d’énarque, promotion Voltaire de préférence, la musique ne s’arrête jamais, quelle que soit la compétence réelle des individus.
En fait, cet étalage honteux de copinage assumé isole une fois de plus la France en tant que démocratie moderne. Regardons donc comment se déroule la vie démocratique chez nos voisins anglais, allemands, belges ou suisses. C’est bien simple, jamais de tels comportements dignes d’une république bananière n’y seraient tolérés. À titre d’exemple en matière d’intégrité et de respect du peuple souverain, deux ministres du précédent gouvernement de Mme Merkel, ont démissionné suite à des accusations de plagiat dans leurs travaux d’étudiants. Aucune enquête ne fut diligentée, les démissions eurent lieu dans les deux semaines suivant les révélations. Inconcevable au pays de l’affaire Cahuzac n’est-ce-pas ?
Comme à son habitude, François Hollande gère son équipe comme il géra le parti socialiste. Un compromis par-ci, un renvoi d’ascenseur par-là. Ménageant tant bien que mal la chèvre et le chou, le président s’avère en fait incapable de prendre les décisions qui s’imposent afin d’avoir les coudées franches à la tête de l’État et de sa majorité, pour mettre en œuvre sa transition tardive à la social-démocratie. Qui peut croire une seconde qu’un président incapable de mettre de l’ordre dans sa propre majorité puisse changer quoi que ce soit dans un pays où l’épreuve de force est devenue un passage obligé pour chaque réforme ?
Janvier 77 : Lors de ses classes à l’école des officiers de Coëtquidan, Hollande est dans la même chambrée que Jouyet, Sapin, Castries et Lambert.
Seul le petit juge aura mal évalué la course du piston.
on prend les mêmes et on continu ; la droite fait la même chose quand elle a le pouvoir ; ce pays est foutu ;
Le pire c’est que en théorie, le premier secrétaire du PS est désigné par les militants … De plus je rappelle que Flamby avait promis de ne pas être le chef du PS !
Finalement, il y a un dévoiement supplémentaire par le fait que ce président rapatrie de nombreuses activités dans son propre cabinet en court-circuitant au passage les institutions de la République. En effet, les vrais décideurs, équivalent des ministres, font alors parti du personnel de l’Elysée qui sont en fait complètement inconnu des électeurs. Ce ne sont d’ailleurs même pas des politiques mais bien souvent des énarques ou des futurs apparatchiks qui auront des maroquins en récompense dans quelques années. Avec ce système, personne n’est responsable vis-à-vis des français des décisions et n’aura à en subir directement les conséquences.
je ne sais pas si on peut prendre comme exemple la belgique. parce qu’en belgique surtout en wallonie il y a bcp de copinage. le ps est une véritable mafia qui a pris le controle de tous les niveaux de pouvoirs en wallonie et qui n’a rien à envier en terme de magouille à la classe politique francaise
Attention, sinon on commence une partie de « Qui est le plus pourri » et méfiez vous, parce que là dessus, on est loin d’être à la ramasse!
Comme toujours, ceux qui parler sans arrêt de justice et de république sont ceux qui les pratiquent le moins. Enfumage permanent.
Disons que les socialistes sont passés maîtres dans l’art de la tartufferie, ce qui semble normal au pays de Molière mais peu flatteur pour le pays, et que la droite n’a pas su résister à ce doux poison.
Les Haut-fonctionnaires, futurs ou actuels dirigeants du pays, sont autant de droite que de gauche.
Prenons donc le problème à la base, et interdisons-les en politique, ainsi que les franc-maçons.
Le pouvoir au peuple, pas aux coquins.
le problème est un tout petit peu différent : le pouvoir politique est DE FAIT aux mains des Hauts-fonctionnaires, qui pondent et fondent les lois dans leurs hauts-fourneaux.
Les élus politiques de tout poil et de tout bord se contentent de bouffer cette cuisine, en essayant d’attraper les plus gros morceaux.
Mais c’est vous qui toujours chaufferez la marmite.
J’avoue que je comprends Hollande !
Il sait que les choses vont pas durer.
« Et moi, je vous dis: Faites-vous des amis avec les richesses injustes, pour qu’ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels, quand elles viendront à vous manquer. »
[|Luc 16:9-11]
(Evidemment St Luc ne pouvait dire « avec l’argent des contribuables)