Par Jeff Miron [*], depuis les États-Unis.
Si vous regardez l’histoire du monde, la majeure partie des progrès en matière de niveau de vie a eu lieu parce que des entreprises privées ont créé de nouveaux produits, proposé de nouveaux emplois et généré des profits qui ont sorti les gens de la pauvreté et leur ont donné un bon niveau de vie en étant plus productifs. Nous pouvons faire encore mieux, et cela aura des effets bénéfiques partout dans le monde, si nous revenons sur les réglementations excessives et développons un système bien plus capitaliste.
J’aimerais vous parler de trois mythes à propos du capitalisme.
1. Être en faveur du capitalisme revient à la même chose qu’être pro-business
Rien n’est plus faux. L’objectif du capitalisme est de s’assurer que les entreprises s’affrontent au sein d’un jeu concurrentiel féroce, ce qui bénéficie aux consommateurs. Ce n’est pas bon pour les entreprises à proprement parler car elles doivent travailler très dur. Beaucoup d’entre elles l’ont compris et détestent le capitalisme. Elles essaient constamment d’obtenir de l’État des normes, des restrictions ou des règlementations en leur faveur, mais qui ne sont pas dans l’intérêt du consommateur. Donc défendre le capitalisme est bon pour le consommateur. C’est lui que nous essayons d’aider au final.
2. Le capitalisme génère une répartition inéquitable des revenus
Ce que fait le véritable capitalisme, c’est de récompenser les personnes productives. Celles qui ne comptent pas leurs heures de travail, celles qui ont beaucoup de talent, celles qui ont de bonnes idées sont largement récompensées avec le capitalisme ; celles qui refusent ce genre de choses perçoivent moins.
L’aspect qui peut préoccuper est que certaines personnes ont très peu de compétences. Elles ne sont pas capables de gagner suffisamment par elles-mêmes, et donc nombre de gens raisonnables soutiennent les programmes de redistributions pour lutter contre la pauvreté. Mais cela n’est pas une raison pour interférer avec le capitalisme, règlementer les prix, imposer des quotas ou toutes sortes de restrictions à l’encontre des entreprises. Ces interventions rendent l’économie moins productive, réduisent la taille du gâteau et rendent la vie plus dure pour ceux qui essaient d’aider les moins chanceux et les moins fortunés.
3. Le capitalisme est responsable de la récente crise financière et de la récession
C’est, encore une fois, l’exact opposé de la réalité. Tout d’abord, aucune personne honnête intellectuellement ne peut prétendre que nous avions un capitalisme débridé avant la crise, avant l’explosion des subprimes, avant tous les problèmes immobiliers. Nous avions beaucoup d’interventions publiques qui ont contribué à subventionner le risque, beaucoup d’interventions publiques qui ont encouragé à sur-investir dans l’immobilier.
Si on devait en tirer des leçons, il faudrait clairement dire qu’interférer avec le capitalisme génère des crises financières, des récessions, parce que ce que nous avons vécu était directement lié aux incitations à la prise de risque excessive et au sur-investissement immobilier, qui ont été créées par l’État. Le secteur privé a répondu à ces incitations, donc bien sûr le privé n’est pas totalement blanc dans cette affaire. Mais si l’on recherche la cause, cette crise vient de mauvaises politiques et non du secteur privé ou du capitalisme lui-même.
Plus important encore, quand l’État renfloue ceux qui ont pris des risques excessifs, il les encourage à recommencer dans le futur, et nous avons malheureusement continué dans cette direction avec le TARP (plan Paulson) et les politiques de la Réserve fédérale, qui ont aidé Wall Street et les preneurs de risque à ne pas payer le prix de leurs excès.
Pour en savoir plus, visitez www.learnliberty.org un projet de l’Institut des Études Humaines (IHS)
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Sur le web. Traduction : Emmanuel Bourgerie, Contrepoints.
[*] Libertarien, Jeffrey Miron est professeur et directeur des études du premier cycle au département d’Économie de l’Université Harvard, ainsi que Senior Fellow au Cato Institute.
À diffuser partout…
Je trouve qu’il y a autre une manière d’aborder le « capitalisme » assez intéressante :
Le capital (de « capita », la tête) désigne le fait de « détentir de richesses ».
Mais ces richesses ne sont pas matérielles de prime abord comme entendu usuellement.
La première des richesses, ou le premier des capitaux, ainsi que la conditions sine qua non à la création d’autres richesses (biens, savoirs, etc.) sont les droits individuels.
C’est de cette façon qu’il faut prendre la fameuse formule de J Bodin : « il n’y a de richesses que d’hommes ».
Le capitalisme, c’est d’abord le capital de chaque homme, ie. ses droits individuels. C’est à dire : les droits sont du « capital », de la richesse.
La première richesse de l’homme se trouve entre ses oreilles.
Selon Rothbard, le capital est défini par:
Les ressources matérielles + l’énergie de travail + la recette = résultat utile
Les ressources matérielles, c’est autant les ressources naturelles que celles déjà transformées qui entrent dans un moyen de production.
L’énergie de travail, c’est la main d’oeuvre humaine, animale ou toute autre source ou combinaison d’énergie mécanique, électrique, etc…
La recette, c’est ce qui distingue de dépenser de l’énergie et des ressources matérielles pour empiler un tas de béton et d’acier n’importe comment, versus construire un bâtiment utile.
Merci pour cette traduction. Au sujet du premier mythe, j’avancerais que le libéral n’est pas « pro-business » mais « pro-market », les deux positions ne pouvant être confondues. À ce sujet, je ne comprends pas le quotidien français L’Opinion lorsqu’il déclare sur son site que sa « ligne éditoriale est engagée et ouverte : libérale, pro-européenne, pro-business. »
Qu’un quotidien s’affirme en premier lieu libéral, c’est déjà formidable.
Toute contrainte est illibérale, y compris « pro-business ».
Toutefois comme notre réglementation donne la force de la contrainte aux syndicats d’employés contre les entreprises, la démanteler peut être vu comme « pro-business ».
Pour vous et moi il s’agit de suppression de contraintes, donc de retour à la liberté, l’ordre naturel, qui est non seulement juste mais permet la prospérité par l’harmonie économique,
Mais pour des socialistes, tout ordre est artificiel et la liberté n’a aucune valeur.
Donc de leur point de vue supprimer ces lois, c’est « donner la force aux entreprises », baisser les impôts « donner aux riches » et spolier au profit de sa clientèle politique « redistribuer ».
Vous avez raison de refuser de cautionner cette rhétorique perverse.
Faudrais expliquer ça aux politiciens du Québec avec la mafias légale agricole, acéricole. Avec son contrôle des prix et ses quotats.
Pas le choix de vendre son sirop d’érable en dessous de la table pour éviter de se le faire voler.
Vive le communisme.
Le communisme est partout.
Au Canada, surtout dans le système de santé, je crois…
« Le secteur privé a répondu à ces incitations, donc bien sûr le privé n’est pas totalement blanc dans cette affaire. »
Pas du tout d’accord.
– Toute conséquence de ce qu’on impose par la menace incombe à l’auteur de la menace.
– La morale du marché, c’est l’honnêteté, c’est-à-dire que chaque transaction soit libre et transparente pour les deux parties.
Les socialistes prétendent par la planification et la contrainte éviter la succession de phases de croissance puis de consolidation; la réalité est que l’activité économique n’est pas déterministe, donc:
1 – les récessions sont aussi essentielles à la prospérité que les phases d’expansion.
2 – la réglementation produit le contraire de ce qu’elle vise – non seulement dans le cas évoqué, mais dans tous les cas, je vous en épargne la litanie.
Ce n’est pas une récession que nous allons vivre mais une dépression, à cause de l’intervention étatique bouillonnante et envahissante. La paralysie totale de l’économie semble inévitable.
Vous avez tous écris des commentaires sorties tout droit de livre d’éco, c est rigolo 🙂
Quelqu un d entre vous compare socialiste au capitaliste « fusius » je crois.
J ai envi de demander si c est uniquement l un de ces 2 choix qui s offre à nous ?
Je ne suis pas pour ou contre un partie ou un système économique ( je ne les connais pas tous 🙂 ), mais je pense qu ils ont tous leurs atouts mais surtout leurs défauts et leurs limites 🙁
Pour en revenir sur l article, pour la première idée reçue :
« Être en faveur du capitalisme revient à la même chose qu’être pro-business »
La concurence entre les entreprises ok, mais à quel prix ?
Quand nous voillons que nous vivons dans un monde de SUR consommation, a cause de cette concurence, qui demande au entreprises de fabriquer des produits de plus en plus éphémère pour vendre toujours plus de produits.
Cela n influe t il pas sur notre environnement ? Je ne sui pas écolo 🙂 mais je m inquiete pour le monde de mes futur petits enfants.
http://minarchiste.wordpress.com/2010/12/06/est-ce-que-le-capitalisme-implique-la-destruction-de-l%E2%80%99environnement/
http://minarchiste.wordpress.com/2012/06/19/les-grands-mythes-economiques-mythe-8/
http://www.leblogueduql.org/2012/04/celebrer-la-terre-celebrer-le-capitalisme.html
http://www.libreafrique.org/Falque_Environnement_pauvrete_160613
https://www.contrepoints.org/2011/04/16/21586-l%E2%80%99economie-de-marche-est-eco-compatible
Tes articles sont sympa mais ils démontrent que le capitalisme et mieux que communisme mais de là à dire que communisme = socialiste 🙂
le communisme a fait plus 100 millions de morts et c’est une idéologie totalitaire qui est condamné à l’échec. alors c’est pas vraiment difficile de faire mieux
regardez ce que font les méchants capitalistes : https://www.youtube.com/watch?v=FP-embXA4cA
A LIRE : « Au secours, ils veulent la peau du capitalisme ! » (Sous-titre : Petites leçons sur l’économie de marché à l’usage de ses détracteurs) de Nicolas Lecaussin, chez FIRST Editions
C’est un livre écrit de façon limpide : tout le monde peut le lire et comprendre
la surconsommation est causé par la social démocratie. http://www.contrepoints.org/2012/11/29/106085-revenir-a-la-sobriete-originelle-du-liberalisme mes article au dessus montraient juste que contraire à ce que bcp de gens disent le capitalisme ne détruit pas l’environnement
Les théories socialistes ont été démontées propre en ordre. Les économistes ont montré que ces théories n’ont aucune structure interne cohérente (lisez par exemple Bohm-Bawerk pour ne citer que lui), et qu’elles reposent sur des conceptions erronées, notamment de la valeur du travail, de l’échange, du capital ou du profit. Il n’y a pas un économiste sérieux qui défende les conceptions de Marx. Il n’y a pas une faculté d’économie où l’on enseigne son modèle économique comme on enseigne le modèle IS-LM, la théorie du consommateur, etc. Dans les facultés d’économie Marx fait partie de l’histoire des idées comme Freud en psychologie. Il a été montré mathématiquement que la planification de l’activité économique était moins efficace que l’économie de marché. Allez lire la démonstration de Barone 1908, c’est un bijoux. L’économétrie durant tout le 20ème siècle a massivement montré que les mesures socialistes (contrôle des prix, salaire minimum, etc.) ne permettent pas d’atteindre les objectifs souhaités et/ou produisent des effets secondaires qui sont plus problématiques que le problème qu’on essaye de solutionner.De même, les mesures comparatives montrent sans ambiguïté que plus les pays protègent la propriété, plus il y a de liberté économique, plus ces droits entrent en force dans la réalité grâce à un système de tribunaux efficaces, et plus à l’arrivée on a un revenu réel élevé par habitant y compris pour les plus pauvres. Allez lire par exemple De soto. En d’autres termes, l’économétrie a montré dans toute sorte de domaines économiques ce que les mathématiques avaient anticipé. Finalement, l’histoire a également montré que chaque fois qu’on a essayé le socialisme, et on l’a essayé plusieurs comme on répète en science une expérience pour voir la robustesse du résultat, ça finit très mal. http://www.institutcoppet.org/2013/02/16/de-l%E2%80%99impossibilite-du-socialisme-par-hans-hermann-hoppe/
le socialisme ne marche pas meme la plupart des partis de gauches l’ont compris dans le reste de l’europe, c’est pour cela, qu’elles sont devenu social démocrate (qui est une sorte de nouveau socialisme, d’actualisation du socialisme) puis comme maintenant, ces partis en voyant l’échec de la social démocratie sont devenu social libéral (qui n’est pas du libéralisme mais un nouveau socialisme). en allemagne, la gauche est devenu social démocrate dans les années 50 puis dans les années 2000, elle est devenu social libéral. dans bcp de pays, la gauche est social libéral car elle a abandonné le socialisme et la social démocratie car c’étaient des idéologies complétement obselète. la gauche francaise est à la traine…..
le capitalisme est unsytème parfaitement morale contrairement à ce que disent les anticapitalistes: http://nicomaque.blogspot.fr/2013/02/le-capitalisme-est-il-moral-ce-que-vos.html http://www.contrepoints.org/2012/01/31/66856-le-capitalisme-le-systeme-le-plus-vertueux-jamais-invente
le capitalisme a réduit ces dernières années de moitié la pauvreté mondiale. http://loicgonsolin.politicien.fr/2013/07/05/716/ http://www.contrepoints.org/2012/03/22/74166-la-pauvrete-recule-dans-le-monde-grace-a-la-liberte-economique http://www.contrepoints.org/2013/10/13/142447-tout-ce-que-vous-aimez-devoir-au-capitalisme
cela est un fait le capitalisme permet d’améliorer le sort des plus pauvres…..comme disait churchill: » Le vice inhérent au capitalisme consiste en une répartition inégale des richesses. La vertu inhérente au socialisme consiste en une égale répartition de la misère. » intéressez-vous à Muhammad Yunus et à Hernando de Soto Polar : Deux économistes qui ont démontré, de façon expérimental et concrète (avec le micro crédit en Inde pour le premier et dans les favelas pour le second), que seul le capital, le plus petit soit-il, peut permettre de sortir de la pauvreté.
Alors pour toi, si les 7,2 milliards d’humain sont PLUS riches demain, cela va permettre à la planète d’aller mieux ?
Sans parler de modèle économique, du genre il faut lire ce qu’a dit cet économiste, ou selon l’histoire le modèle économique le mieux placé est le capitalisme, … tous cela est du blabla pour moi (peut être un cerveau limité 🙂 )
Mais je pense qu’il faut juste ouvrir les yeux et observer notre monde actuel pour montrer que tous les parties politique ce vals :
– Regarde la grande puissance américaine qui est en train de polluer leur sol pour du pétrole (partie démocrate, qui presque équivalant au PS chez nous)
– L’ère UMP que l’on a vécu depuis Chirac jusqu’à son successeur, où cela nous a mené : droit à la crise économique (avec création monnaie unique rapprochement avec les pays de l’est, qui laisse une dette national de plus de 1 000 milliards €, on a gagné notre indépendance énergétique grâce à nos centrales nucléaire qui pollue nos sols ou ceux des déserts en Afrique avec de l’uranium appauvrie)
– La Chine communiste qui démontre depuis plusieurs années quelle compte parmi les plus grandes nations du monde (avec tous les droits de l’homme bafoué).
Alors tu vois je ne pense pas qu’il faille s’arrêter à un parti politique. La planète va mal et tous les partis s’en contre fiche, ils ne voient que leur profits.
Et maintenant notre gouvernement veut baisser sa production d’électricité au nucléaire, en nous disant qu’il faudrait consommer moins d’électricité dans nos maisons, mais nous insiste avec leurs primes, à acheter des voitures électriques 🙂 . Tu vois bien que l’a aussi c’est une histoire de profit :
– Nous voulons utiliser beaucoup moins de central nucléaire en France !
– Nous voulons que vous achetiez un produit qui auparavant utilisait une énergie fossile qui été importé par des pays qui pille leurs nation pour s’enrichir.
En creusant un peu tu pourra sans doute trouver un tas d’exemples dans tous les pays que tu veux, qui sont gouverné par le parti que tu veux, qui te prouvera que c’est juste une histoire de profit.
Je pense que la plus meurtrière des armées de notre planète est l’ARGENT.
l’ump est socialiste. certains partis de gauche dans le reste de l’europe (spd, parti travailliste,…) sont plus libéral que l’ump. prenons sarko: http://leparisienliberal.blogspot.fr/2012/04/mise-au-point-sur-les-idees-liberales.html http://chroniques-passageres.tumblr.com/post/11325685432/sarkozy-ce-socialiste http://www.contrepoints.org/2012/01/31/67047-nicolas-sarkozy-fervent-opposant-au-liberalisme http://nmi.eklablog.com/sarkozy-c-est-le-triomphe-du-liberalisme-a41755474 chirac est aussi socialiste. il avait dit que le libéralisme était aussi néfaste que le communisme (idéologie qui a fait plus de 100 millions de morts). il n’y a pas de libéralisme en france. aucun parti politique n’est libéral. (dépenses publiques 57%, fonction publique :de 7 millions de fonctionnaires), 70 au rang des libertés économiques selon Heritage Foundation. la France a un taux d’imposition total moyen de 64,7%. elle possède 60 code et est ultraréglementé(plus de 500000 lois et décrets). la france est championne du monde des dépenses publiques sociales
l’argent est un instrument économique qui a pour fonction première de servir de moyen de paiement et donc de faciliter les échanges en permettant une division du travail très élaborée. Son autre fonction est de stocker de la valeur (dépôts, épargne). ce n’est pas un être humain, l’argent n’est pas animée. des choses comme la cupidité, l’égoisme,……existeront tjs dans la nature humaine. l’argent n’en est en rien la cause.
lisez ceci: http://www.contrepoints.org/2011/08/13/39430-maudit-argent Le capitalisme n’est pas un système, il est spontané. le capitalisme est inhérent et naturel à l’Homme. c’est quelque chose de vaste, complexe parce que c’est profondément humain.