Les super-riches d’aujourd’hui sont-ils des héritiers ?

Thomas Piketty nous annonce le retour des grandes fortunes héréditaires. Qu’en est-il des 10 hommes les plus riches du monde ?

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Les super-riches d’aujourd’hui sont-ils des héritiers ?

Publié le 8 mai 2014
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Par Guillaume Nicoulaud.

Thomas Piketty nous annonce le retour des grandes fortunes héréditaires et dénonce le mythe selon lequel les milliardaires gagnent leurs fortunes. Sans grande ambition scientifique, je vous propose une rapide analyse de la destinée des dix hommes les plus riches du monde en 1987 et des origines des dix hommes (et femmes) les plus riches d’aujourd’hui.

En 1987, donc, lorsque Forbes publie son premier classement des milliardaires, cinq des dix hommes les plus riches du monde sont japonais et sont arrivés là grâce à leurs activités dans le secteur immobilier. Dans l’ordre : Yoshiaki Tsutsumi, l’homme le plus riche du monde avec une fortune estimée à (environ) 20 milliards de dollars, Taikichiro Mori (2ème, $15 milliards), Shigeru Kobayashi (4ème, $7,5 milliards), Haruhiko Yoshimoto (5ème, $7 milliards) et Yohachiro Iwasaki (9ème, $5,6 milliards). En troisième position, on trouve Sam Walton, le co-fondateur avec son frère James de Wall-Mart ($8,5 milliards), le sixième était saoudien (Salim Ahmed bin Mahfouz, $6,2 milliards), Hans et Gad Rausing, deux frères suédois (Tetra Pak), occupent la septième place ($6 milliards) ; ils sont suivis de près par les trois frères Reichmann (canadiens, Olympia & York) et c’est Kenneth Thomson (canadien, Thomson Corp.) qui clôturait ce classement avec une fortune personnelle estimée à 5,4 milliards de dollars.

Vingt-six ans plus tard, la plupart de ces gens-là sont morts. On peut néanmoins voir où en sont leurs héritiers. Commençons par nos samouraïs : souvenez-vous, nous sommes à la fin des années 1980 et la politique monétaire laxiste de la Banque du Japon a déclenché une gigantesque bulle spéculative qui touche à la fois les actions et l’immobilier. Malheureusement pour eux, la remontée des taux va brutalement siffler la fin de la récréation. Tsutsumi quitte définitivement la liste des milliardaires en 2007, Kobayashi, Yoshimoto et Iwasaki disparaissent littéralement des radars ; seul Mori parvient à s’en sortir : la famille Mori (dirigée par son fils Akira) est actuellement classée 378ème du classement de Forbes avec une fortune estimée à 4,1 milliards de dollars.

Les héritiers de Sam Walton s’en sortent beaucoup mieux. À sa mort en 1992, ses quatre enfants – Samuel (12ème, $35,9 milliards), John (mort en 2005, sa femme Christy est actuellement 9ème avec $38,7 milliards), Jim (10ème, $36,4 milliards) et Alice Louise (11ème, $35,9 milliards) – héritent de l’essentiel du groupe tandis que leurs cousines Ann et Nancy, les filles de James, avec des fortunes de 5,1 et 4,3 milliards de dollars occupent respectivement les 293ème et 359ème places du classement. Au total les six héritiers de Sam Walton détiennent collectivement plus de 156 milliards de dollars.

Lorsque Salim Ahmed bin Mahfouz s’éteint en 1994, c’est son fils Khalid qui hérite de la fortune paternelle et devient l’archétype du milliardaire saoudien (résidences luxueuses, baignoires en or, Boeing 767…) à tel point qu’à sa mort, en 2009, sa fortune avait pratiquement fondu de moitié. Aucun des deux fils de Khalid – Abdulrahman et Sultan – n’apparait dans la liste de Forbes.

Hans et Gad Rausing (Suède) n’ont pas démérité : en soixante ans, ils ont transformé la petite affaire familiale de six personnes en une multinationale de plus de 23.000 salariés. Gad est mort en 2000 et ce sont ses trois enfants – Kristen (288ème, $5,1 milliards), Finn (288ème ex-aequo, $5,1 milliards) et Jörn (269ème, 5.5 milliards) – qui ont hérité de sa fortune. Hans, qui a revendu ses parts au milieu des années 1990, est toujours vivant, il a fêté ses 88 printemps récemment, et reste à la tête d’une fortune personnelle estimée à 12 milliards de dollars (il est 94ème).

Pour les frères Reichmann, la fête a été de courte durée : c’est Canary Wharf qui va finalement avoir raison d’eux. Au travers d’Olympia & York, ils avaient investi massivement dans le futur quartier d’affaires de Londres mais ce dernier, en pleine récession, restant désespérément désert et leurs 20 milliards de dollars de dettes continuant à courir, ils ont dû se résoudre à mettre la clé sous la porte en 1992. Il semble que ces serial-entrepreneurs soient depuis retombés sur leurs pieds mais aucun d’entre eux n’apparait plus dans le classement des milliardaires.

Kenneth Thomson, enfin, s’en est très bien sorti : quand, en 1976, il a hérité du groupe fondé par son père Roy, on estimait déjà la valeur de Thomson Corp. à quelques 500 millions de dollars ; 30 ans plus tard, à la mort de Kenneth, le groupe valait 29,3 milliards – un héritier, certes, mais qui n’a pas démérité, loin s’en faut ! C’est désormais David Thomson, fils aîné de Kenneth, qui préside aux destinées du groupe au nom des sept petits-enfants de Roy ; collectivement, leur fortune est estimée à 23,2 milliards de dollars et ils sont 26èmes du classement 2014.

Résumons : dans le meilleurs des cas1, ce top dix de 1987 qui, à l’époque, était à la tête d’une fortune totale de 155,1 milliards de dollars actuels dispose aujourd’hui d’environ 217 milliards de dollars. C’est-à-dire que là où Piketty nous annoncerait que les super-riches se sont enrichis de 4,6% par an (plus que les autres), ce millésime 1987 ne s’est en réalité enrichis que de 1,3% par an en moyenne (moins que les autres). Et encore, si vous tenez compte de l’asymétrie en excluant les Walton, les neuf autres familles se sont appauvries de 3% par an (en moyenne).

Évidemment, démarrer dans la vie avec plus d’un milliard de dollars en poche met en principe à l’abri d’un certain nombre de difficultés et il est très vraisemblable qu’aucun des héritiers de ce millésime de 1987 ne vit aujourd’hui dans des conditions qui s’approchent, de près ou de loin, de ce que nous qualifierions vous et moi de misérables. Ils vivent sans doute plus que confortablement mais, à l’exception des familles Walton, Rausing et Thomson et ce, sans même tenir compte de la division des héritages, tous se sont appauvris.

img contrepoints289 héritierPassons maintenant, aux super-riches d’aujourd’hui et – à tout seigneur tout honneur – au champion de la bande qui fait cette année son grand retour en tête du classement, j’ai nommé : Bill Gates. Soixante-dix-sept milliards de dollars à la pesée qui, ça ne vous a pas échappé, prennent essentiellement la forme d’actions de Microsoft ; entreprise créée en 1975 par Gates et son ami d’enfance Paul Allen (55ème, $16 milliards). Ni Gates ni Allen n’ont jamais connu les affres de la misère – ils sont tous deux issus de la bonne bourgeoisie de Seattle – mais ne correspondent en rien au portrait que nous brosse Piketty. Pas plus que Carlos Slim Helú (2ème, $71,9 milliards), le mexicain qui vient de se faire ravir la première place du podium par Gates, ni même Warren Buffet (3ème, $64 milliards), dont le père était bien membre du congrès des États-Unis mais n’a jamais rien légué à sa progéniture qui puisse s’apparenter à une fortune.

Viennent ensuite des personnages comme Amancio Ortega Gaona (4ème, $63,3 milliards), héritier d’un cheminot espagnol, qui – dois-je le préciser ? – ne doit pas grand-chose à la fortune paternelle. Pas plus d’ailleurs que Larry Ellison (5ème, $50,3 milliards) qui n’a d’ailleurs jamais connu son père puisque ce dernier l’a abandonné avant que sa mère, incapable de subvenir aux besoins d’un enfant, ne l’abandonne à son tour. De la même manière, Sheldon Adelson, dernier du classement avec $38,4 milliards, est le fils d’un chauffeur de taxi et d’une petite commerçante de Boston. Je crois pouvoir dire sans risquer de me tromper que le prêt de deux cents dollars accordés par son oncle lorsqu’il avait douze ans ne fait pas de lui un héritier au sens de Piketty.

En revanche, les frères Koch, Charles et David, 41,2 milliards de dollars chacun et 6èmes ex-aequo, peuvent effectivement être considérés comme les héritiers de leur père qui leur laissa effectivement de quoi vivre confortablement. On notera néanmoins que les frères Koch n’ont rien de deux oisifs qui se contentent de vivre sur les acquis de leur géniteur : depuis qu’en 1967 ils ont pris les rênes de ce qui allait devenir Koch Industries, ils ont multiplié la taille de l’entreprise paternelle par un facteur de 2.600. Il nous reste donc Jim (10ème, $36,1 milliards) et Christy Walton (8ème, 38,4 milliards) qui, pour le coup, sont vraiment des héritiers puisqu’ils sont respectivement le plus jeune des fils et la belle-fille de Sam Walton.

Bref, parmi les dix personnes les plus riches du monde, nous avons aujourd’hui deux véritables héritiers (les Walton), deux autres (les Koch) que l’on peut, avec un peu de mauvaise foi, assimiler à des héritiers et six types issus de la middle class – plutôt aisée dans le cas de Gates, Slim et Buffet, plutôt pauvre pour ce qui est d’Ortega, Ellison et Adelson – qui ne correspondent en rien à l’image que Piketty cherche à donner d’eux. Bien sûr, on m’objectera qu’on ne tire pas de généralité d’un échantillon aussi restreint ; c’est tout à fait vrai : je vous invite donc à descendre le classement de Forbes et à juger par vous-même si Li Ka-shing, Michael Bloomberg, Larry Page, Sergey Brin, Jeff Bezos, Mark Zuckerberg – pour ne citer que quelques noms – correspondent à ce que vous appelleriez des héritiers.


Sur le web.

  1. Faute de mieux, je suppose que tous ceux qui ont disparu du classement des milliardaires disposent aujourd’hui d’une fortune de 999,999999 millions de dollars.
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  • Vous avez bien raison de le noter.
    Il faut ajouter que tout le discours de Pikettou a un objectif politique visant à mettre en place une oligarchie socialiste vivant au crochet de la société qu’ils exploitent sans vergogne et sans état d’âme.

  • « Bien sûr, on m’objectera qu’on ne tire pas de généralité d’un échantillon aussi restreint ; c’est tout à fait vrai ». En effet. Et descendre dans le classement de Forbes ne changera pas grand-chose à votre affirmation.

  • « Faute de mieux, je suppose que tous ceux qui ont disparu du classement des milliardaires disposent aujourd’hui d’une fortune de 999,999999 millions de dollars »
    —————————
    à corriger par 999 999 999 dollars »

    • « Faute de mieux, je suppose que tous ceux qui ont disparu du classement des milliardaires disposent aujourd’hui d’une fortune de 999,999999 millions de dollars »

      Oui, et après?

  • « Bien sûr, on m’objectera qu’on ne tire pas de généralité d’un échantillon aussi restreint ; c’est tout à fait vrai ». Et pourtant Piketty lui le fait pour ses analyses avec ses 0.00001% des plus riches.

  • J ai vu il y a bien 15 ans un reportage sur les héritiers ou plutôt  » ayant droits » qui étaient ravis de ne pas bosser, se reposant sur les talents passés d’artistes décédé depuis LONGTEMPS. brel, Picasso, etc . déjà que le reportage etait à vomir à l’époque. …alors aujourd’hui. …FRANCHEMENT : Arrêtons de participer a l’opulence indécente de ces parvenus en finançant avec NOS IMPÔTS LES hadopi, sacem, redevance télé, etc….

  • l’abbé pierre , soeur térésa et tant d’autres de même moule , n’étaient pas riches mais au moins ils ont été utiles en ce triste monde ; à quoi servent les trés riches ? à continuer à s’enrichir sur le dos des autres , ni plus ni moins ;

    • « A quoi servent les très riches » ? Ils créent des entreprises qui innovent – sortant ainsi parfois des miséreux de leur condition en rendant accessible une technologie qui était hors de prix -, créent de l’emploi -sortant ainsi des gens de la misère -, paient des impôts – que l’Etat redistribue pour soigner les miséreux -, etc. Donc ces « très riches » le sont car ils ont créé des pans entiers d’économie qui génèrent de la richesse. Par rapport aux montants incroyables de richesse qu’ils ont créé, ils n’en captent qu’une petite partie. D’ailleurs l’essentiel de leur fortune provient de la valeur de leur entreprise, qui peut disparaître quasiment du jour au lendemain.
      Voilà à quoi ils servent. Et vous savez quoi ? À part la Corée du Nord et la France, tous les,pays du monde essaient d’avoir plus de riches car leur utilité leur paraît si évidente qu’ils ne se posent même pas la question.

    • Depuis quand chaque homme a pour obligation de servir/d’être utile à la société? Ils font ce qu’ils veulent avec ce qui leur appartient.

    • Steve Jobs a créé des dizaines de milliers d’emplois ? Et vous, combien ?

    • marie: « à quoi servent les trés riches ? »

      Les « trés » riches sont pour la plupart les fabricants des biens que vous utilisez aujourd’hui, y compris l’ordinateur sur lequel vous écrivez vos âneries. Leur fortune n’est pas dans un coffre à la picsou, ou elle ne sert à personne, mais dans des actions ou d’autres en ont l’usage: Recherche, prospection, fabrication, sous-traitance etc. etc.

    • Les personnalités que vous citez ont été admirables – mais ce n’est nullement une raison pour condamner ceux qui font des choix différents. D’ailleurs il est fort peu chrétien, au sens véritable, de le faire…

    • L’abbé Pierre ou mère Teresa n’auraient jamais rien fait sans les dons que leur ont fait des riches, c’est sûr, alors qu’il est bien présomptueux d’imaginer que les riches n’auraient pas soulagé de misères sans l’abbé Pierre ou mère Teresa.

    • « s’enrichir sur le dos des autres » L’expression ridicule et toute faite qui démontre une méconnaissance totale du mécanisme de l’économie et de la création richesse.
      De plus lorsqu’un « riche » (c’est quoi un riche?) consomme, l’argent repart dans l’économie. Si j’achète un yacht à 10M€, j’en paye déjà 2 qui vont à l’état. L’argent que j’ai dépensé va dans les caisses du constructeur qui lui permet de payer ses salariés,les cotisations,ses impôts mais aussi ses sous-traitants qui vont payer leurs salariés,leurs cotisations, leurs impôts mais également d’autres prestataires qui vont payer…. Je vous laisse compléter la suite.

    • Juger les gens en fonction de « à quoi servent-ils » … On touche le fond, là, et quel aveu : au fond des « bons sentiment » affichés par Marie, il n’y a que de la merde, de la merde esclavagiste, du fumier dont on fait les exterminateurs « d’inutiles ».
      écœurant.

      • Eh oui car les gens qui ne servent pas la Pauvreté, ce grand idéal socialo-communiste, ne méritent que d’être groupés dans des camps puisqu’ils sont la contestation personnifiée de cet Idéal.

  • Celui qui est héritier dans cette histoire, c’est Piketty lui-même : « Thomas Piketty naît à Clichy, dans la banlieue parisienne. Ses parents ont milité à Lutte ouvrière avant d’aller élever des chèvres dans l’Aude » (Wikipedia). Né rouge, il reste rouge et met ses méthodes d’économiste au service du PS et de la lutte anticapitaliste de bas étage et de mauvaise foi. Juste un crétin de socialo auréolé de ses diplômes et de sa bien-pensance, sauf quand il tape sa compagne Oreliflipeti.

    • En fait pas trop avec cette histoire Oreliflipeti. Déjà sans la connaître on voit bien qu’elle réclame des torgnoles, alors si tu avais vécu avec elle …

      • Et la dame en question s’est remise en ménage avec un nobliau (d’après le journal « Les Echos »). Mon Dieu ! L’héritier d’une longue lignée avec Orélifilipeti ! Serait-ce la cause du ressentiment de Piketou ? 😉

  • Quoiqu’on en dise, en France, les réseaux comptent énormément. Quand je vois le nombre de « fils de » qui travaillent dans des grosses boites sans avoir pour la plupart jamais fait preuve de courage ou d’honneur, c’est à vomir. Maintenant, ce n’est pas pour autant que je les envie… J’ai ma fierté. Mais j’avoue que parfois, c’est décourageant car pendant que moi qui n’ait pas eu beaucoup de chance dans ma vie, je me bats pour avancer, j’en vois certains qui ne font pas grand chose et qui ont pourtant un futur qui leur est assuré…

    Cela dit, quand on a connu les tranchées, la guerre, les marécages, qu’on s’est battu contre soi même et pour soi même pendant toute son enfance et sa jeune vie d’adulte, la vie tranquille qui vivent ces gens là parait tellement ennuyeuse, que non, même si parfois j’arrive à être un peu envieux des fils et filles à papa, je n’échangerai pas leur vie contre la mienne…

  • Que donnerait cette analyse appliquée en France ? M Piketty n’aurait peut etre pas tort car il y a bien une classe en France qui s’auto entretient par héritage ou copinage dans une aisance confortable (sans etre au top 10 des plus riches) : celle des politiques et hauts fonctionnaires.

    • C’est pareil dans le privé… Faut arrêter de penser que le privé ne regroupe que des gens courageux. Il y a aussi beaucoup de copinage et de parvenus.

      • Sikboy : « Faut arrêter de penser que le privé ne regroupe que des gens courageux. Il y a aussi beaucoup de copinage et de parvenus. »

        Très certainement, une grande différence c’est qu’un privé ne peut pas édicter une loi, une taxe et utiliser la force publique pour se favoriser, vous évincer, acquérir un monopole ou utiliser l’argent publique pour ses propres intérêts. Quand ils le font c’est que l’appareil d’état est interventionniste, il intervient pour tout et pour rien ce qui fait qu’il devient très avantageux d’accéder au « joystick » de contrôle de l’économie et personne ne s’en prive.

        La France est ainsi enfoncée dans le capitalisme de connivence, les élites sont consanguines et se passent des indulgences.

        • Une question que je me pose : est ce que vous pensez qu’un patron ( attention très riche, ayant une réussite fulgurante) utilise une autre force (que celle publique) pour se favoriser, vous évincer et acquérir de l’argent d’autres individus. Cette force se serait quoi et est-elle bien? Moi j’arrive pas à avoir de vrai réponse, c’est un peu flou.
          @ sikboy: chacun sa croix, eux peuvent vous envier pour votre liberté de faire ce que vous voulez, d’être qui vous voulez et de réussir sans rien devoir à personne!

          • Sissi: « utilise une autre force (que celle publique) pour se favoriser, vous évincer et acquérir de l’argent d’autres individus. »

            Dans un état interventionniste, avec capitalisme de connivence un patron peut faire édicter ou profiter des lois ou d’une fiscalité: taxis qui évincent les VTC, pharmacie, monopoles divers, distorsion de concurrence, marché d’état (autoroutes, compteur EDF, alcootest) etc. etc.

            Plus l’état a des racines profonde dans l’économie, plus le tissu économique est le résultat de connivence ou de niches artificielles qui ne résultent pas du choix des gens. Ce n’est plus le meilleurs dans son domaine qui survit mais celui qui sait utiliser l’état.

            ça répond ou ce n’était pas la question ?

            • Oui vous répondez en partie. Mais je réfléchis aussi, mais vous allez peut être me dire qu’un patron qui réussi ne ferait pas cela: en soit un individu ayant une bonne analyse du marché, une créativité, bref un « bon patron » finalement utilise une autre force: celle de sa personnalité pour une réussite fulgurante, Steve Jobs et le premier qui me vient en tête. En même temps vous me direz c’est le jeu, ou que je me pose trop de question. C’est comme l’empire Chanel, enfin je ne sais pas, cela m’interroge!
              Sikboy, je suis plutôt d’accord avec vous, j’ai bien une idée là-dessus mais faut que ça travaille un peu dans ma cervelle!

            • Sissi : « mais vous allez peut être me dire qu’un patron qui réussi ne ferait pas cela: »

              Tout créateur prend en compte une multitudes de paramètres dans un environnement économique donné.
              La législation et la fiscalité sont au tout premier plan avec la qualité et la fabrication du produit lui-même. En une norme, une règle, une taxe votre produit peut devenir non-viable économiquement ou au contraire peut fournir une rente ou une opportunité sans aucun risque.

              Sissi : «  »C’est comme l’empire Chanel, enfin je ne sais pas, cela m’interroge! »

              Pleins de choses font mal au c… mais j’ai pris le parti de m’en désintéresser complètement à partir du moment ou les gens ont le choix. Le jour ou Chanel ne répond plus aux attentes des clients son empire disparaitra éventuellement en dix ans ou moins. Les clients ont le choix.

              Pleins de domaines de l’état français ne répondent plus du tout aux attentes des « clients » qui paient très cher et il est impossible de s’en débarrasser, personne n’a le choix.

            • Je suis assez d’accord mais je ne suis pas sur de comprendre votre état d’esprit. En sommes vous vous fichez de la moralité des gens, avec qui vous interagissez tant que vous avez le choix de traiter avec eux ou non, c’est cela? Tant que le marché est libre et que l’état nous contraint pas?
              En fait j’ai pas mal d’exemple de riches, sans qu’ils aient entrepris quoique ce soit mais qui consomment, sans moralité, moi ça ne me dit rien de vivre au milieu de ça. Par contre, je connais des individus qui ont entrepris, qui n’ont pas une grosse fortune mais avec qui je partage beaucoup de valeur commune et puis il y a ceux qui ont entrepris et ont eu de la chance, ont fait très grande fortune, j’en connais, ils ont des qualités mais pas vraiment de valeur, ne se sont pas fait seul, ont profité d’un système en demande, mais après tout, je les aime bien, ils ne me dérange pas!

            • Sissi : « En fait j’ai pas mal d’exemple de riches, sans qu’ils aient entrepris quoique ce soit mais qui consomment »
              —————————
              Votre échantillon est ce qu’on appelle PAS représentatif.
              Les riches sont ceux qui entreprennent le plus, simple question d’opportunité. Il faut être sacrément de mauvaise foi pour prétendre le contraire.

            • Je ne dis pas que mon échantillon est représentatif! Vous avez tout lu?
              Vous pensez vraiment qu’il faut être riche ( avoir du capital) pour entreprendre?
              Donc finalement seul les enfants de riches entreprennent et les fortunes se transmettent et seulement quelques familles entreprennent => monopole.
              Entendons-nous, est-ce qu’un médecin en libéral, plombier, électricien, boucher…. sont des entrepreneurs pour vous?

            • Sissi : « En sommes vous vous fichez de la moralité des gens, avec qui vous interagissez tant que vous avez le choix de traiter avec eux ou non, c’est cela? »

              Absolument pas.

              Ça veut dire que connaissant cette sale manie de juger les gens à l’emporte pièce sans avoir tout les éléments et d’être aussi indulgent avec nous-même qu’on l’est peu avec les autres, j’évite de porter des jugements moraux sur les gens qui n’obligent pas les autres à quoi que ce soit.

              Sissi : «  »En fait j’ai pas mal d’exemple de riches, sans qu’ils aient entrepris quoique ce soit mais qui consomment, sans moralité, moi ça ne me dit rien de vivre au milieu de ça. »

              L’enfer c’est les autres disait Sartre, à partir de ce jugement sommaire, un socialiste vas vouloir les forcer à tout pleins de choses qui auront pleins d’effets pervers qui iront de l’appauvrissement au massacre généralisé.

              Moi je sais que je ne suis pas infaillible ni probablement meilleurs que la plupart des gens et à ce titre je refuse de lancer une sainte inquisition sur des gens que je ne connais pas tant qu’il respectent les droits et les biens des autres.

              Pensez vous êtres infaillible et avoir tout les éléments pour juger ?

            • Sissi « Vous pensez vraiment qu’il faut être riche ( avoir du capital) pour entreprendre? »

              A partir du moment ou vous juger toute une catégorie d’humain en bloc vous êtes pour le moins suspecte de jalousie, racisme, xénophobie ou simple bêtise.

              Aucune de ces « qualité » n’est suffisante pour instruire un procès.

              La sagesse, la zénitude, la tolérance, vivre et laisser vivre, ne pas jalouser, ni convoiter sont pourtant des valeurs philosophique, chrétienne, bouddhiste ou tout ce que vous voulez éminemment positive, pour les autres et pour soit.

            • Je comprends, je comprends. C’est un peu ce que j’avais compris mais là c’est plus clair.
              Oui je suis plutôt d’accord avec vous, je n’ai pas une haute opinion de moi-même, alors me penser infaillible j’en suis loin! je côtoies des riches riches (ils aiment bien là où j’habite), je ne sais pas si ils sont si respectueux des biens et droits d’autrui ( je me demande souvent), j’avoue que je noircis le tableau du fait de ma propre expérience et que je me méfie.
              C’est à Mini-tax que je pose la question. Je suis plutôt d’accord avec vous, vos valeurs positives, je les trouve juste et j’y travaille! j’ai bien vue tout les mots en gras, jalouse oui un peu mais quand cela m’arrive je me confesse dans ma tête et ma bêtise en règle général cela fait sourire alors ça ne me dérange pas!

            • Sissi: « j’avoue que je noircis le tableau du fait de ma propre expérience et que je me méfie. »

              Cela dit, on n’est pas obligé de les aimer surtout qu’il y en a un bon nombre qui ne partagent pas ces valeurs et qui vous marcheraient allègrement sur le sac si ils le pouvaient 😉 (riches ou pauvres hein)

              Mais le droit et la justice normale suffisent amplement, en principe, à garantir que personne ne puisse marcher sur l’autre*** et le contrôle, l’interventionnisme et l’égalitarisme finissent immanquablement en tragédie, donc travailler le zen est la chose à faire.

              ***Ce qui nous ramène au budget justice de la France qui est de 0.60%. Pour une tâche aussi régalienne, et essentiel de l’état, c’est minable.

            • Sissi : « Entendons-nous, est-ce qu’un médecin en libéral, plombier, électricien, boucher…. sont des entrepreneurs pour vous? »
              ——————–
              Bien sûr qu’ils sont entrepreneurs ! Je n’ai jamais insinué le contraire.
              Ce que je dis et c’est incontestable, c’est que les riches sont ceux qui entreprennent LE PLUS, dans le sens où ils sont les plus entreprenants, ont le plus d’activité, le plus d’investissement, le plus d’employés… Ce sont souvent aussi ceux qui travaillent le plus longtemps et le plus vieux.

              Faut pas réécrire les faits hein, il y a encore peu, ce que les gauchistes reprochent aux bourgeois, c’est d’être trop industrieux. Leur blague, c’est « pourquoi les bourgeois aiment aller à la mer ? parce que les vagues n’arrêtent jamais de travailler ».

        • Je n’ai jamais travaillé dans la fonction publique, donc je ne sais pas exactement comment sont les gens. Et je n’aime pas émettre de jugement en ne me basant que sur des clichés ou des « on dit ».

          Ce que je sais par contre, c’est que dans le privé, en France, certaines personnes sont placées par leurs parents ou connaissances à des postes à responsabilité et se comportent comme des petits chefs, ceux qu’apparemment on retrouve dans le public. Se développe alors une sorte de bureaucratie à l’ambiance déplorable, dans laquelle personne n’assume rien, mais ou tout le monde rejette la faute sur l’autre et où on passe son temps à glander dans des réunions ou briefings inutiles. J’ai été révolté par ces comportements. Des salariés qui attendent leur petite paye, leur petite prime, leurs petits avantages (mais qui critiquent ceux des autres) mais qui ne prennent aucun risque et se complaisent dans un conformisme puant avec pour seul objectif l’espoir d’être repérés et reconnus par leur hiérarchie. Vous savez un peu comme le lèche cul de service qu’on a tous connu dans les classes de primaire. Celui qui est moyen, un peu benêt, qui ne fait jamais aucune esclandre, mais qui balance à la récré pour être bien vu par la maitresse. Et bien en France, aujourd’hui, de nombreux postes à responsabilité sont occupés par ces médiocres… Et pas que dans le public.

          Personnellement, moi qui ait pour valeurs principales l’honneur, la fierté et l’intégrité, j’avoue que je n’arrive pas à évoluer dans ce monde là. Et je ne veux pas me changer pour espérer grimper les étages de l’immeuble et devenir comme ces petits soldats du conformisme. Soldats qui ne servent que les intérêts des actionnaires et qui du jour au lendemain, peuvent être virés pour des raisons économiques et qui seront remerciés avec la même émotion que montrerait un chef d’état pour un soldat mort au combat….

          Bref, aujourd’hui, tous les problèmes de la France ne sont pas dus au manque de libéralisme. Le problème principal vient des gens, des citoyens. Et compter sur un homme providentiel pour tout changer n’est qu’illusion et relève encore de l’assistanat. Si ce pays veut vraiment changer, il faut que chacun se change lui même et affronte un peu la vie et la réalité, et sorte de cette hypocrisie ambiante qui ronge la France.

          • Sikboy: « certaines personnes sont placées par leurs parents ou connaissances à des postes à responsabilité et se comportent comme des petits chefs, ceux qu’apparemment on retrouve dans le public. Se développe alors une sorte de bureaucratie à l’ambiance déplorable »

            Vous avez raison, et quand l’ambiance est déplorable, la boite fait de la merde elle coule ou est supplantée par un concurrent, problème réglé. C’est là, la grande différence avec l’état ou les marchés de connivence: les gens sont pareils partout, mais sans obligations législative ou fiscale les médiocres, les peu efficaces ne restent pas aux commandes parce qu’ils sont « nettoyé » par le marché.

            Sikboy: « tous les problèmes de la France ne sont pas dus au manque de libéralisme. Le problème principal vient des gens, des citoyens. Et compter sur un homme providentiel pour tout changer n’est qu’illusion et relève encore de l’assistanat. »

            Si les médiocres sont aux commandes c’est bien un problème de manque de libéralisme.

            Sikboy: « Et compter sur un homme providentiel pour tout changer n’est qu’illusion et relève encore de l’assistanat. »

            Tout a fait juste. Les pays les plus démocratique sont ceux qui vont le mieux, la France n’en fait pas du tout partie:
            Indice de démocratie – Classement des pays

      • Oui, mais dans le privé, ce genre de pratiques se payent au prix fort, à moyen terme.

  • Il faut bien dire que dans beaucoup de cas les héritiers sont nuls par rapport à leurs ancêtres… donc appauvrissement normal… ce qui semble anormal c’est que les règles d’héritage donnent autant d’argent à des personnes qui n’ont rien fait d’exceptionnel… le mécanisme d’héritage s’oppose de fait à ce qu’une personne qui a réussi par son génie propre privilégie une autre géniale personne non héritière à percer… heureusement les américains les plus fortunés donnent une grande part de leur richesse à des fondations; en France c’est impossible avec les sacro-saintes parts réservataires…

    • « ce qui semble anormal c’est que les règles d’héritage donnent autant d’argent à des personnes qui n’ont rien fait d’exceptionnel »
      ————————-
      NON ! Ce qui est anormal, c’est de vouloir imposer des règles sur ce que les gens doivent faire de l’argent qu’ils veulent léguer.
      Quand on y pense, c’est même totalement fou : un gars peut cramer tout son argent au casino avant de mourir que la loi n’y trouverait rien à redire mais par contre, s’il décide de le léguer, il faudrait que l’Etat intervienne pour s’assurer que ce soit bien fait (redistribution de richesse, justice sociale et toussa…).
      Mais dans quel monde vivons-nous ?

    • « les règles d’héritage donnent autant d’argent à des personnes qui n’ont rien fait d’exceptionnel »
      Ce ne sont pas les « règles d’héritage » qui donnent quoi que se soit, ce sont des parents qui donnent de l’argent, sur lequel ils ont dument payé l’impôt, à leurs enfants. Personne n’a à intervenir là dedans.

      De toute façon donner de l’argent ne suffit pas pour être riche, si les enfants ne méritent pas, une génération suffira à dilapider. C’est à dire à réinjecter l’argent dans le reste de l’économie, vers des acteurs plus avisés.

    • « les règles d’héritage donnent autant d’argent à des personnes qui n’ont rien fait d’exceptionnel… »

      Solution très simple : que les parents aient le droit de déshériter leur progéniture.

      Il est amusant de voir les socialistes qui dénoncent l’héritage ne jamais refuser celui qu’ils ont reçu.

  • Excellent !!
    Comme vous le dites vous-même prudemment, l’étude de cas de 10 échantillons n’a pas valeur statistique, mais j’espère que sous votre impulsion certains universitaires libéraux prendront à cœur de diriger un mémoire de Master ou une thèse plus exhaustifs et plus fouillés qui viendra corroborer vos conclusions sur une base, cette fois, vraiment scientifique !
    En effet, il faut que les libéraux organisent la résistance contre la doxa de mauvaise foi, haineuse et destructrice de valeur représentée par quelqu’un comme Piketty.
    Bonne chance…

  • Bill Gates et Microsoft n’aurait jamais obtenu cette position dans le marché si l’État, en tant que client immense, avait stimulé un minimum la compétition.

    Carlos Slim Helú n’aurait jamais prospéré autant si il n’avait pas été pote avec le président Carlos Salinas, qui d’ailleurs a magouillé avec lui pour la vente à rabais de Telmex.

    Le capital n’est pas que des billets de banque et des chiffres dans un compte. Le capital, c’est aussi du politique et des connivences. Papa membre d’un club sélect avec divers autres relations tout aussi sélectes, ça ouvre des portes, ça fait essentiellement de l’État un bon client. Et quand le plus gros porte-feuille du pays vous aime, vous faites nécessairement de bonnes affaires.

  • Quelle est la part de mérite de Liliane Bettencourt dans sa fortune ?

    • Là n’est pas la question.
      D’une part, Eugène Schueller était parfaitement libre de faire ce qu’il voulait de l’argent qu’il avait gagné. D’autre part, en quoi ceux auxquels les socialistes voudraient redistribuer cette fortune peuvent-ils se prévaloir d’un quelconque mérite supérieur ?

    • Elle ne l’a pas dilapidée et l’a même fait prospéré. Si elle n’était géniale comme son père, elle a su rester sage et bien s’entourer, donnant du travail à des dizaines de milliers de personnes, du plaisir à ses millions de clients.

    • Le plus drôle, c’est que la fille et le gendre de Liliane Bettencourt n’ont absolument rien de rentiers, au contraire, ils sont le parfait modèle de la vieille France, travailleuse, discrète et modeste.
      Mais ça évidemment, nos pressetitués et politicards, toujours friands de bouc-émissaires, se gardent bien de le crier sur les toits, des fois que ça risque de ficher en l’air leur propagande haineuse des riches.

  • Moi j’ai fait un sondage dans mon entourage et les gens les plus riches que je connais sont tous des héritiers. Échantillon statistique de valeur identique à celui cité dans cet article. 1 partout, balle au centre.

    • Votre échantillon est bien moins significatif, je suis sûr qu’il représente une part bien plus faible de la richesse totale mondiale et que sa répartition géographique est biaisée.

    • Hueb : « Moi j’ai fait un sondage dans mon entourage et les gens les plus riches que je connais sont tous des héritiers. »
      —————————-
      Sondage dont on ne connaît rien, ni nom, ni chiffre, rien, nada, que dalle. Bref, direct poubelle !

      « Échantillon statistique de valeur identique à celui cité dans cet article. 1 partout, balle au centre. »
      ———————————–
      Oui oui, blanc, c’est noir, le torchon, c’est pareil que la serviette, la guerre, c’est la paix…
      Le relativisme puant du gauchiste de base, on connaît.

    • Ce qui en dit plus sur ton entourage, et sur toi, que sur les gens riches en général.
      Manifestement, ton entourage ne comporte pas de gens qui ont construit leur patrimoine eux-mêmes. L’hypothèse la plus évidente c’est qu’il est composé exclusivement de fonctionnaires, et que donc tu en es un toi-même.

    • Suite à votre constat, je vous propose que l’on taxe en France l’héritage à 100%, puisque c’est le seul moyen de s’enrichir.
      C’est un excellent moyen d’éradiquer toute richesse 🙄
      Votre entourage sera très certainement d’accord 😉

  • L’adage chinois « La richesse ne survit pas plus de trois générations » (en anglais ‘Rags to riches to rags again’), contient plus de vérité et de sagesse que tous les livres de Piketty réunis.

    • Il y avait l’adage américain « on ne peut pas être riche et con .. ou alors pas longtemps »

    • Les anglais ont une expression excellente : c’est à la troisième génération que l’on aime les émeraudes. Car la première gagne l’argent, et la seconde montre ses brillants. Chez vous, la troisième a aimé les émeraudes et la quatrième les a vendues. Vous appartenez à la cinquième. – Et que fait- on à la cinquième ? -On s’inscrit au parti communiste.

      Françoise Giroud

  • N’en jetez plus !
    Mes beaux parents socialistes sont restés une semaine chez nous.

    Les conversations sont sympa:

    Moi : – Hé, cool, regarde les news, un Anglais a gagné plusieurs millions au loto !
    réponse: – Pfff, ça va prendre du temps pour partager cette richesse….
    Moi: – Bah, non, il va acheter une ferrari, une maison, payé un banquier, etc…l’argent va bien être distribué.
    réponse: – c’est concentré dans une seule personne blabla…….
    Moi:- ça va être long pour qu’il devienne pauvre, mince alors.

  • On peut éventuellement devenir riche en France, sur un malentendu. Pour le rester, il est mieux d’avoir son argent à l’étranger.

    Être héritier en France est équivalent à devenir pauvre assez rapidement. Il est alors important d’avoir une richesse intérieure importante, seule chose que l’Etat ne peut pas encore voler.

  • Je n’ai pas fini de lire le livre de Piketty, mais il me semble qu’il désigne surtout une situation d’augmentation de la concentration du capital mondial pour les 1% les plus riches de la planète
    Il ne dit à aucun moment que ce sont toujours les mêmes personnes qui représente ces 1%
    Bien sur que les 1% les plus riches changent.

    C’est d’ailleurs là où les solutions de Piketti semblent fallacieuses, car elles subodorent une mobilité réduite des capitaux alors qu’il ne l’a justement pas étudiée. Même si une partie de son travail semble contestable, tout n’est pas à jeter à la poubelle sous prétexte que les solutions qu’ils donnent ne nous conviennent pas.

    La pauvreté d’hier n’est plus la pauvreté d’aujourd’hui. Si on meurt (malheureusement) encore de faim et de certaines maladies, globalement grâce à une croissance (aussi lente soit-elle sur long terme) a permis de d’améliorer la situation des plus pauvres. Viendra à un jour où les pauvres seront suffisamment riches pour éviter de mourir de faim et de maladies soignables.

    Toujours sur le constat de concentration des capitaux sur les 1% les plus riches, je peux l’accepter (personnellement donc) à la condition d’avoir une mobilité suffisamment importante des capitaux. Et ça qu’on le veuille ou non, la mobilité c’est plutôt le libéralisme qui peut la donner.
    Je me moque de devoir me contenter de 30, 20 ou même 5% des capitaux mondiaux, tant que cela me permet de vivre une vie que je choisi et qui me plait.

    • « Toujours sur le constat de concentration des capitaux sur les 1% les plus riches, je peux l’accepter »
      ————————
      Ce n’est pas un constat, c’est une fable sortie du chapeau de Piketty.
      N’acceptez rien de ce que raconte un gauchiste sans vérifier.

    • Wormsy « concentration des capitaux sur les 1% les plus riches »

      Surtout qu’il n’ont l’usufruit que d’une infime partie, le reste travail bien pour les autres.

      Cet imbécile de piketti prétend que des Bill Gate auraient des coffres comme Picsou avec 75 milliards dedans; les usines, les dizaines de milliers de salariés, les sous-traitants, les commerces associés et les millions de clients n’en profiteraient absolument pas.

      • J’ai entendu aux Experts(BFM) Dessertine justement répondre à cet argument. Cette concentration n’est que le fruit du travail des banques centrales qui inondent de liquidités les marchés financiers. Ces sommes ne peuvent se retrouver dans la « vraie vie », si ces riches voulaient disposer de ces sommes, elles s’évaporeraient par baisse des cours de leurs actions.

      • C’est très vrai. Bill Gates « possède » Microsoft ni plus ni moins que Hollande possède l’administration française ou Poutine possède la Russie.
        La seule différence c’est que Microsoft est valorisée.

    • Même si une partie de son travail semble contestable, tout n’est pas à jeter à la poubelle sous prétexte que les solutions qu’ils donnent ne nous conviennent pas.

      Ben si, tout. Tout ❗ 😛

  • Piketty ment comme il respire. Il travestit les données fait mentir les statistiques, et est de mauvaise foi. Ce mec est la lie de la pensée économique.

  • Le jour ou les français n’auront plus de problème avec l’argent (souvent des autres d’ailleurs !), on avancera enfin !

  • Article absolument superficiel. Par sectarisme, l’auteur n’écoute pas M.Piketty. Ce dernier a totalement tort, sa thèse est fausse globalement. Cependant, Piketty a absolument raison pour certains cas, dont notamment…. la France! Voir http://www.challenges.fr/classements/fortune/ Ce sont dans les économies les moins capitalistes que la thèse de Piketty se vérifie.

    Donc si l’article avait été plus fouillé, il aurait permis d’enterrer définitivement la thèse de Piketty : le capitalisme créé effectivement des inégalités, qui sont d’autant plus accentuées lorsqu’il est dirigé ou orienté par l’Etat. Bref : le contraire de la conclusion à laquelle il voulait arriver.

    • Tu m’étonnes que ceux qui pensent « hors de la boîte » trouvent des failles monétaires pour vraiment faire de l’argent.

      Depuis que je fais mon biz, + 250 personnes (collègues, connaissances, voisins, etc) m’ont demandé si je le faisais toujours. Pas une personne n’a eu l’honnêteté intellectuelle de me demander « Comment » ou « Pourquoi »…

      Tout le monde veut la sécurité, les 40 ans de travail, les 5 semaines de vacances, la retraite (qu’ils imaginent ) bien payée. (Yuk)

      Je vais vous dire moi pourquoi 1% de la richesse est concentrée: parce qu’il n’y a qu’1% des gens qui savent faire preuve d’esprit critique!

      Les autres suivent les ordres, obéissent.

      Le problème avec les idéologies nauséabondes, genre le nazisme, ce n’est pas ceux qui désobéissaient aux ordres, mais ceux qui obéissaient.

      • C’est la même chose avec toutes les idéologies, libéralisme compris : il y a ceux qui récitent le catéchisme datant du XIXème siècle, et les autres, ceux qui s’essaient à réactualiser et à rafraîchir les idées. Toutes les idéologies produisent leur lot de sectarisme.

  • Moi, le seul endroit où je vois des fils à papa c’est en politique, surtout en Belgique où on commence aà avoir un bel assortiment de « fils de », tous partis confondus…

  • Je ne crois pas qu’un échantillon de 10 personnes peut etre considéré comme représentatif. Ce ne peut pas consister une critique valide contre Piketty. Pourquoi ne pas prolonger la liste ? Voire l’étendre même aux années autre que 1987 ? Ce n’est pas crédible du tout. Le seul élément, s’il s’avère etre généralisable, qui semble affaiblir la thèse de Piketty, serait le fait qu’un certain nombre de ces milliardaires ont fait fortune grâce à l’immobilier, au même moment, apparemment, des périodes de bulles. Ceux qui connaissent l’ABCT sur le bout des doigts comprendront là où je veux en venir…

  • 2 sur 10 c’est déja largement trop, jpense pas que tous le monde serait d’accord de voir 2/10 du top 10 des mondiaux de cyclisme s’attribuer leur place seulement parceque leurs parent ont gagné le tour de france. Apres c’est facile de conserver sa richesse dans un systeme mondiale qui favorise le protectionisme étatique.
    j’aurai bien aimé voir les fils des fortune américaines si il avait vécu en afganistan plutot qu’en pays pire que protectioniste comme ceux d’amerique du nord

  • Très vrai et très intéressant, bien que je ne connaisse pas l’auteur dont l’analyse est démontée.
    Par contre s’ intéresser aux « 10 personnes les plus riches de la planète » alors qu’il est question de perpétuation de la richesse au travers de l’héritage, c’est s’ intéresser au coelacanthe en prétendant étudier les poissons, limitant volontairement l’objet d’étude afin que la thèse soutenue s’ applique au faits.
    N’aurait-il pas été plus pertinent (mais beaucoup moins réalisable je vous l’accorde) de s’intéresser aux « 1% des personnes les plus riches » ?
    D’autre part, sans remettre en cause les méthodes de « comptage » du magazine Forbes, je m’étonne qu’à leur palmarès ne figure aucun des propriétaires des 10 plus grandes banques mondiales (Rotschild….)? Se base t-il sur les sommes déclarés au fisc ?

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