SMIC ou pas SMIC en Suisse ?

Faut-il créer un Smic en Suisse ? Les électeurs votent la semaine prochaine sur une initiative populaire proposant d’instaurer un salaire minimum.

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SMIC ou pas SMIC en Suisse ?

Publié le 13 mai 2014
- A +

Par pierre Chappaz, depuis la Suisse.

smic_suisse

La gauche helvétique est régulièrement à l’origine de votations qui visent à changer le système économique, comme la récente initiative 1:12 de limitation des hauts salaires, qui a été repoussée. L’économie se porte pourtant très bien dans la Confédération. Il n’y a pas de SMIC, mais les salaires sont élevés, et il n’y a pratiquement pas de chômage (3,2% au dernier comptage).

Dans le débat économique, la gauche affiche toujours de « bonnes intentions », mais elle se refuse à voir les conséquences de ses propositions.

Être payé moins de 4000 francs (3200 euros) par mois est-il acceptable ? On n’est pas très riche en Suisse avec ce niveau de salaire, étant donné le coût de la vie. Mais il y a des emplois peu qualifiés qui ne peuvent pas être payés davantage. Pensez par exemple à l’hôtellerie-restauration. Pourquoi interdire, pourquoi ne pas laisser leur liberté aux employeurs et aux personnes qui ont besoin de ces jobs ?

Ce qui est certain, c’est que si la loi empêchait, comme en France, d’embaucher les personnes peu ou pas qualifiées à un niveau de salaire modeste, beaucoup seraient condamnées au chômage ou au travail au noir. Amis Suisses tentés par le Oui, demandez-vous pourquoi le chômage est aussi élevé dans l’Hexagone, depuis si longtemps.

Le débat favorisé par la démocratie directe a du bon. Les électeurs ont écouté les arguments des uns et des autres, l’opinion a évolué, et les derniers sondages indiquent une nette victoire du Non.


Sur le web.

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  • Beaucoup de personnes peu performantes seront congediees ou d’office pas engagees.

  • La pauvreté des arguments de la gauche en Suisse : à 6 mois d’intervalle deux vidéos exactement les mêmes sauf les dix dernières secondes, pour d’une part le salaire maximum à 1:12 et d’autre part pour le salaire minimum maintenant. Deux contenus différents et pourtant on ressort les mêmes arguments.

    http://www.youtube.com/watch?v=fHTGygrSbRg
    http://www.youtube.com/watch?v=-ecMBdYttmI

    .

  • Après ils proposeraient le contrat 1ère embauche ^^ l’art de tt compliquer qd tt va bien 🙂

  • il existe un ‘RSA’ en suisse ?
    si il n’existe pas il faut l’inventer avec le SMIC , genre 2000 frs comme chez leur voisin

  • Ils ont joué sur les bons sentiments: femmes, donc, je suis trop gentil, méchante discrimination envers les femmes… alors qu’il s’agit peut-être de femmes peu qualifiées, ou un métier qui demande plus de flexibilité parce qu’elles sont des enfants à charge.

    Augmenter la charge salariale du patron voudra dire qu’il en demandera plus à sa salariée, donc moins de flexibilité, ou plus de femmes au chômage…

  • Le SMIC serait désastreux en Suisse.
    Par contre, comment expliquer le coût de la vie très important dans cette confédération? Quelqu’un a t-il une idée?

    Merci

    • L’une des raisons c’est le cours très élevé du Franc Suisse, qui a de tout temps servi de valeur refuge. Ensuite, bien que l’économie soit globalement assez libérale, il existe des ententes dans la distribution et les telecoms par exemple, entre grandes sociétés, pour maintenir des prix très élevés au détriment des consommateurs.

    • L’offre et la demande, peut-être ? Les gens sont très riches, donc la demande solvable est importante. Donc les prix sont hauts.
      C’est particulièrement vrai pour l’immobilier genevois. Seulement Genève est un peu comme la France, avec un urbanisme très contrôlé… Les mêmes causes (offre cadenassée, demande importante de locaux qui ont les moyens plus demande d’étrangers qui n’en n’ont pas moins -les organisme internationaux, etc.- et salaires très élevés dans les entreprises locales) produisant les mêmes effets qu’à Paris…

    • Plus de normes contraignantes, dans l’agriculture par exemple.
      Plus de monopoles indus.
      Plus de gens aisés.
      Plus d’entreprises en bonne santé.

    • La vie est chère en Suisse, mais pas autant qu’on veut parfois nous le faire croire. Environ +20% par rapport à la France a priori.

      http://www.travailler-en-suisse.ch/cout-vie-en-suisse.html

  • Ce qui est marrant avec ce référendum, c’est que les militants socialistes ont l’air de croire sincèrement au fait qu’il soit déjà tranché en faveur du oui, que le fait d’organiser un référendum abouti de facto à la victoire du oui et vantent la Suisse comme modèle de mentalité sociale…
    Ils ne comprennent pas que les Suisses ne vont pas voter un salaire minimum, mais vont empêcher un salaire minimum.

  • Je proposerai la votation entre:
    Oui au SMIC à 4000 francs suisses ou
    Non au SMIC à 4000 francs suisses mais le PS vous pait la différence!

  • La question qui reste est comment expliquer qu’avec un chômage si bas cela ne permet pas aux salariés non qualifiés d’avoir malgré tout un niveau de salaire décent ? Le marché ne résout donc pas tout.

    • Pour être autant bouché, vous devez être boucher de profession :mrgreen:

    • Ben justement, les salariés non qualifiés (genre caissières de supermarché) ont un salaire « décent » (genre cadre français débutant, à 3000€ par mois) !
      Après, bien sûr que le marché ne « résout pas tout ». Clairement il ne résout pas le problème des gens peu qualifiés, peu compétents, qui ne veulent pas se bouger mais voudraient rouler en Ferrari et avoir une villa sur les bords du Léman. Ctroporrribl…. Il faut donc supprimer le marché et faire que l’État gère ça (bon, OK, il n’y a pas un endroit au monde où, l’État, les régulations, etc. étant mises en places les pauvres sont riches… Mais c’est pas grave, parce que au moins les riches sont pauvres aussi… )

    • Non, le marché n’est pas parfait, selon votre point de vue.
      Vous ne voulez quand même pas d’un état à la soviétique ?
      Normalement, l’apprentissage permet d’avoir une qualification dans un métier.
      Celui qui n’y arrive pas aura bien de la peine à trouver un emploi.
      Celui qui y arrive aura de grandes chances d’obtenir un revenu dans les 3-4000 comme débutant.
      Ce n’est pas énorme, mais en tant que débutant, on a souvent de la famille.
      Pour faire baisser le coût de la vie, l’état pourrait libéraliser le secteur de l’immobilier, simplifier les règles, mettre des terrains à disposition…
      Le prix des logements baissera lorsque le taux de logements vacants sera > 1% dans les grandes agglomérations. Pour l’instant, on est à 0.2% .. 0.4%.

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