Cette réforme territoriale qui n’aura pas lieu

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Cette réforme territoriale qui n’aura pas lieu

Publié le 13 mai 2014
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Et alors que le pays accumule quelques soucis de trésorerie, de chômage et de moral, le chef de l’État a finalement choisi de mettre tous ses efforts sur une réforme territoriale dont tout indique qu’elle était à la fois attendue, indispensable et parfaitement réalisable dans un temps très court. La machine médiatique est en marche : réforme territoriale ce sera donc !

Il ne se sera écoulé que quelques jours entre le moment où le Président aura décidé de lancer cette réforme et le moment où les rédactions se sont toutes penchées sur la question pour produire moult articles afin de répondre à la question lancinante que tout le monde se pose apparemment : comment va-t-on donc procéder pour alléger le mille-feuille administratif français ?

Pour le moment, toutes les étapes précises de cette réforme sont encore dans les cartons, bien rangées les unes derrières les autres, mais on sait déjà, heureusement, que l’entreprise n’est pas vaine puisqu’elle permettra d’économiser un paquet d’argent. Vallini, Le secrétaire d’État à la réforme territoriale, s’est d’ailleurs fendu d’un entretien au Figaro qui chiffre tout ça :

« Les meilleurs spécialistes pensent qu’en tablant sur des économies d’échelle et des suppressions de doublons qui pourraient à terme représenter de 5% à 10% on arrive à un gain annuel de 12 à 25 milliards d’euros à moyen terme. »

Voilà voilà, les meilleurs spécialistes ont fait leurs petits calculs et annoncent une économie possible allant du simple à plus du double (en gros, on parle de 18.5 milliards d’euros plus ou moins 6.5 milliards) soit une marge d’erreur de 35% et dont le montant (plus de six milliards) représente 40% de l’effort d’économies que le plan Valls propose d’engager. À côté d’une telle marge d’erreur, même les calculs du GIEC sur le réchauffement qu’on aurait dû observer les 16 dernières années sont d’une précision diabolique…

hollande et le parapluie magique

Mais bref, n’ergotons pas : c’est déjà miraculeux qu’un calcul, aussi vague soit-il, ait été fait. En substance, il s’agit de dire que la disparition de certains doublons dans les collectivités (qui crament un budget de 250 milliards d’euros) permettrait de faire des économies d’échelle à hauteur de 5 à 10%. Comment sont trouvés ces pourcentages, nul ne sait exactement mais sachez que d’excellents « spécialistes » y ont travaillé. En tout cas, moyennant quelques suppressions de doublons, pouf, on trouve un gisement d’économies palpables.

Devant une telle opportunité, les médias, déjà fort alléchés par l’idée d’une Grande Réforme, après avoir appelé un ami se sont empressés de demander l’avis du public. Surprise totale, il est d’accord ! Plus précisément, 55% des Français se déclarent favorables à la suppression des départements. En contraste, cela veut dire que 45% trouvent un intérêt (direct ou indirect) à la conservation de cet échelon administratif, ce qui semble à la fois beaucoup et étrange dans la mesure où absolument rien n’impose que ce soit cet échelon plutôt qu’un autre qui soit en charge des missions qui lui sont actuellement confiées. En substance, que certaines (l’infrastructure routière par exemple) soient reportées à la région et que d’autres (les hôpitaux, les établissements scolaires) soient gérées par les communes ne change absolument rien à la petite vie du citoyen français qui n’a en réalité aucun besoin du département. Si son utilité pouvait avoir un sens du temps de Napoléon et des déplacements fastidieux dans un grand pays, de nos jours et avec les moyens de communication modernes, la région est un découpage possible qui ne handicapera à peu près personne.

Hollande et sa clique s’apprêtent donc à sucrer les départements. Fort bien, mais — comme le dit Vallini qui n’a pas perdu le nord — il faut agir vite. Parce qu’après avoir reporté le 27 novembre 2012 le scrutin d’élections territoriales normalement prévu en 2014 à l’année 2015, Hollande tente maintenant de le repousser vers 2016, histoire de modifier un peu les régions, et, d’ici 2021, dissoudre les départements. Et repousser de deux ans, temporiser, ajourner, atermoyer, c’est clairement une méthode pour le Roi Solex (au passage, on peut s’estimer heureux de la nature constitutionnelle du calendrier électoral pour la présidentielle, sans laquelle notre brave énarque aurait choisi de la repousser aussi).

vite réformons les régionsMaintenant, si l’on écarte le petit calcul électoral ainsi tenté, on ne peut s’empêcher de noter qu’en surcroît de l’écran de fumée que cette réforme a créé dans les médias, la manÅ“uvre n’en reste pas moins très hasardeuse.

D’une part, la suppression des conseils généraux entraînera la disparition de milliers de postes de fonctionnaires et d’élus qui travaillent dans ces structures. C’est très bien mais pour ces derniers, la douloureuse question de leur reconversion se pose : comme Don Salluste qui paniquait à l’idée de perdre sa place de ministre, que vont pouvoir trouver comme occupation nos élus ? Après tout, ils ne savent rien faire, ils sont élus… Dès lors, on peut compter dans leurs rangs autant d’opposants farouches à Hollande.

D’autre part, en termes financiers, pour qu’une économie se réalise, il va falloir éliminer effectivement la masse salariale correspondante. Électoralement, c’est catastrophique d’autant que la fonction publique territoriale n’a jamais arrêté de grossir. Sucrer un niveau administratif, c’est renvoyer dans le privé un nombre considérable de personnes. C’est absolument nécessaire, mais électoralement suicidaire pour Hollande qui, avant toute autre personne, ne pense qu’à lui et sa réélection.

D’autant qu’une telle réforme, à moins d’y aller au pas de charge (ce qui serait du jamais vu pour un Hollande perdu dans ses petits compromis et un immobilisme minutieusement calculé), sera inévitablement coûteuse au moins au départ : la réorganisation, même si elle dégage des économies d’échelles et supprime des doublons, passera par une phase où les relocalisations, les démembrements et les réaménagements provoqueront des frictions qui ne seront pas gratuites. Autrement dit, le premier effet de la réforme sera un accroissement des dépenses publiques avant de pouvoir compter sur une économie quelconque, accroissement qui sera, soyez-en sûr, lourdement médiatisé sur l’air de « La Casse Du Service Public »…

Tous ces éléments aboutissent tous au même résultat : la réforme n’aura pas lieu. Politiquement et électoralement, le chef de l’État n’y a pas intérêt, et économiquement, l’État n’est pas suffisamment en fonds pour se le permettre sur le mode d’une série d’ajustements gentillets.

Pas de doute : comme les autres bricolages que Hollande nous aura offerts depuis deux ans, cette « réforme » territoriale n’est qu’un nouveau gadget communicationnel pour occuper la presse qui saute trop joyeusement sur le sujet, alors que les situations nationale et internationale imposeraient pourtant un autre agenda.

En mai 2013, devant la déconfiture que fut sa première année au pouvoir, Hollande aurait dû prendre la mesure de son poste et de sa mission, et arrêter la bidouille. Il n’en a rien fait et deux ans après son élection, il n’est toujours que le Président de la République de Corrèze.
—–
Sur le web

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  • Gouverner c’est pleuvoir !
    Zut , il pleut énormément ces derniers jours , c’est très mauvais signe 😉 pour nous pauvres contribuables

  • Le 07 mai dernier (à savoir il y a 6 jours, ce qui a l’échelle du journalisme de commentaire représente un siècle) nous lisions :
    « Mais en réalité, tout ceci est un parfait enfumage : alors que le pays accumule actuellement des problèmes graves, une fiscalité débordante, un chômage galopant, et des perspectives économiques de plus en plus sombres, le président, les journalistes et toute la clique politique, bref, tous ces clowns qui sont payés, de près ou de loin, par nos impôts, s’emploient à réformer … le cadastre administratif. »

    Donc le 07 mai : bof bof, c’est nul comme réforme, elle dérisoire. Donc logiquement simple à faire puisqu’elle a peu d’impact.
    Aujourd’hui : ah bah cette réforme sera coûteuse et Hollande ne la fera jamais. Elle aura beaucoup d’impact et sera difficile à faire.

    Cette réforme est donc à la fois un gadget communicationnel, mais aussi une sorte de big bang. Elle est à la fois dérisoire, et à la fois importante.

    Ces deux textes se contredisent donc totalement, sur tous les sujets, sauf sur un seul : Hollande est un nul. C’est un nul le 07 mai parce qu’il propose une réforme dérisoire à objet communicationnel. Aujourd’hui cette réforme est trop dure à faire et donc Hollande reculera, Hollande est donc un nul.

    Incompréhensible.

    • « Donc le 07 mai : bof bof, c’est nul comme réforme, elle dérisoire. Donc logiquement simple à faire puisqu’elle a peu d’impact. »

      Je ne lis pas la même chose que vous. Je lis que dans la situation actuelle, cette réforme n’est qu’un écran de fumé, car il y a plus urgent. H16 ne dit rien de sa difficulté et de son ampleur.
      De plus, votre logique est à revoir : une réforme ayant peu d’impact n’est pas forcément une réforme simple à mettre en place. Exemple : le recul de l’age de la retraite. Il suffit de modifier une variable dans une formule pour recalculer les droits des salariés (simple à mettre en place), mais les impacts sont importants (politique notamment, demandez donc aux syndicats).

      Vous surinterprétez à votre sauce, usez de logique spécieuse et utilisez un vocabulaire méprisant… Êtes-vous un troll ?

      • « Vous vous trompez, ce que vous écrivez est faux. Je cite le texte ci-dessu  »

        Le texte que vous citez date d’aujourd’hui, et non du 7 mai. Vous ne remettez absolument pas en cause ce que j’ai écris, vous le confirmez : H16 ne s’est pas prononcé sur la difficulté/ampleur de la réforme dans l’article du 7 mai. Il ne peut donc se contredire avec l’article d’aujourd’hui.
        Soit vous trollez, soit vous souffrez d’importants problèmes de compréhension.

        Quant à l’analyse dont H16 se rend coupable de ne pas fournir, je ne vois là encore pas où est le problème : il n’a jamais prétendu être un journaliste d’investigation.

  • Si réellement la réforme territoriale permet d’économiser des dizaines de milliards, cela signifie que ce coût est DEJA inutile, dès aujourd’hui. Sachant cela, qu’attendent donc les politiques pour planifier un plan social d’envergure dans la fonction publique territoriale, pour la part de la masse salariale qu’ils savent inutile, sans attendre la réforme des territoires ?

    S’ils ne le font pas aujourd’hui, il est farfelu de spéculer qu’ils planifient un plan social au lendemain de la réforme territoriale. Bref, cette réforme n’engendrera strictement aucune économie de dépenses publiques. C’est de la poudre aux yeux pour gagner du temps, pour aveugler les régulateurs européens qui ne demandent pas mieux et plus généralement pour tromper les marchés. Toutefois, ces derniers ne manqueront pas de réagir selon leur cycle propre (euphorie, doute, anxiété, déni, peur, désespoir, panique, capitulation, dépression) quand l’évidence de la manipulation aura percolé, goutte à goutte, jusqu’aux cerveaux reptiliens des investisseurs.

    • @ Cavaignac

      Je suis aussi très sceptique sur les projections économiques (en terme d’économie de dépenses) pouvant résulter de cette réforme des collectivités territoriales.
      Habitant une commune d’Ile de France, dirigée par le PCF, je m’aperçois avec stupéfaction dans les bilans financiers et comptes de la commune, qu’apparait le chiffre ahurissant de 1400 personnels communaux en CDI.
      Ce chiffre est à mettre en rapport avec le nombre d’habitants inscrits sur les listes electorales qui est de 33.000. Cela fait un employé communal pour 23 électeurs. Totalement fou ! !
      Pas inutile non plus de comparer ce nombre pléthorique de 1400 emplois (pour la plupart inutiles) avec le nombre de voix obtenus par le maire communiste au 1 er tour : 8000 voix
      N’importe qui aura compris que dans ces 8000 voix, il y a toute la famille et les proches des 1400 employés communaux.
      Emplois fictifs contre voix.
      Cela a assez duré.
      Car tous ces emplois fictifs et inutiles sont payés en saignant les entreprises et en mettant au chômage des millions de jeunes travailleurs.
      Un jour, Il faudra tout casser

      • CQFD ! Tout casser ? Au contraire ! Il sera bien plus satisfaisant d’amener les parasites à être productifs, à créer de la valeur, au lieu de les laisser s’approprier la valeur créée par autrui. Bref, il ne s’agit pas de tout casser mais de revenir simplement à la norme morale universelle, gagner son pain à la sueur de son front.

        • Je fais un copier /coller d’une réunion du conseil municipal de ma ville (dépenses prévues) et je vois ça
          ———————-
          Location de motifs d’illuminations pour l’année 2014
          la proposition de l’entreprise L******* pour un montant de 68 823.00 € HT, est acceptée.
          ——————————–
          Etes-vous d’accord, dans un pays en faillite, que des élus prennent ce genre de décision financée par de l’emprunt remboursé par l’argent de tous ?

  •  » il est toujours que le président de la république de corrèze …  »

    et si on supprime les département, il va etre président de quoi ? du limousin ? de la foire à bestiaux de limoge ? de la guyenne septentrionnale ?

    pauvre france !

  • La casse du service public ou le casse du service public ?

  • Manuel d’utilisation à usage de l’humain qui voudrait être libre. (à mettre dans crêpes au sucre)

    Attention, je préviens tout de suite le lecteur, cela ne va pas être aisé, ni donné au premier venu. Ce que je vous propose est gratuit, n’est pas prélevé sur votre voisin mais par contre vous allez devoir l’acheter à vous-même. Parfois, même devoir l’arracher avec une pioche. (ce texte ne s’adresse pas à votre cas, désolé)
    Petite mise en jambe à effet immédiat :
    1° Constat : Pour être libre, rien de tel que d’éviter les dépendances. C’est peut être le point le plus simple à appliquer de suite.
    Respirer un bon coup, là, débloquez moi ces poumons.
    2°Constat : Pour être libre, c’est mieux d’être en forme.
    C’est comme ça, quand le corps a mal, la tête n’est pas libre. Si vous êtes malade, faîtes de la méditation, du yoga ou l’amour avec votre partenaire. Au pire allez habiter là où c’est légal de ne plus souffrir. Sinon, je recommande le sport, car encore une fois c’est gratuit et par exemple courir donne de la liberté (au moins aux jambes).
    3°Constat : Débarrassez-vous de l’argent hérité de votre grand-mère et ouvrez une association à but non lucratif sur laquelle vous pourrez vivre aux crochets des autres et surtout de l’Etat. Parce qu’être parasité vous épuise. Parasiter un parasite est en revanche une activité honorable. Donc libérez-vous de votre argent. Ou, partez. La France ne vous aime pas de toute façon.
    Le dernier point est le plus douloureux. Voir même, impossible dans notre culture. Détruisez-moi cet égo. Sentez la vie qui vous transperce comme un vent frais printanier. Sentez les odeurs de feuilles vertes gorgées de vie, les oiseaux qui chantent, les abeilles. Rien de tout cela n’a besoin de vous. Et pourtant, au travers de vous, votre réalité existe.
    Libérez-vous de vos doutes, de vos peurs, de vos croyances, de vos connaissances. Acceptez l’humilité, la folie, la modestie. Chaque nouvel angle vous donnera une autre vision du réel et du monde.
    Libérez la lumière qui est en vous, détruisez la noirceur qui vous entoure avec votre amour de ce qui est. Refusez de devenir un esclave de la médiocrité imposée par les autres.
    Le cadre de ce texte s’arrête là, où commence la liberté des autres. N’oubliez jamais que ma liberté, ma réalité, ma vérité n’est pas la vôtre. Qu’éventuellement, nos libertés peuvent s’entrechoquer, vois s’enlacer, fusionner et se multiplier.
    Multiplions-nous dans la liberté.

  • Ce pays est a l agonie!sommes nous fossoyeurs ou spectateurs..

  • A la lecture de ce billet, non seulement comme souvent avec l’auteur j’approuve l’essentiel, mais surtout je fais un sinistre constat : c’est presque lorsque un de ses billets ne se termine pas sur « ce pays est foutu » qu’il me semble le plus irrémédiablement sinistre.
    (Enclenchons le mode optimiste : cela pourrait donc signifier que comme moi, l’auteur lorsqu’il fait montre de cette noire dérision, cherche à la limite à le conjurer comme un mauvais sort, et à exprimer que l’espoir reste permis ? Voire – soyons fou – que le pire n’est jamais sûr ? Même aujourd’hui ?)

    Sur un mode moins général et philosophique et plus lié au sujet spécifique : il est clair qu’on est en droit d’attendre des économies de la suppression d’échelons et surtout des tâches en doublon (et parfois, juste deux fois improductives) qui s’ensuivent.
    Mais il est donc d’autant plus dommage d’avoir commencé par déplanter par idéologie antisarkozyste les poteaux que le précédent président avait pu poser… Et effectivement, la viabilité surtout « au pas de charge » du projet semble hélas douteuse.
    Mais revenons aux prières initiale : l’espoir est toujours permis ! (C’est même un des rares trucs encore autorisés dans ce pays qui voit la liberté comme un Ennemi).

  • Cette réforme est une diversion, essentiellement pour pouvoir repousser le vote des régionales où ils risque une raclée, avec l’approbation d’une bonne partie de la presse qui ne trouve rien d’indécent à cette énième magouille.
    Mais les français sont, dans l’ensemble, favorables à la réduction du mille-feuille territoriale : Il sera donc difficile lors d’un vote des députés de dire non pour « réduire les dépenses » sans perdre en crédibilité. Une loi votée en 2016 ne veut pas dire application avant un décret qui peut n’intervenir qu’en, mettons, début 2017. Si la gauche repasse avec cette réforme « courageuse » , elle trouvera un moyen d’enfumer un peu plus ; en cas de défaite probable, elle refilera le chantier énorme et le sale boulot du trop plein de fonctionnaires et des grèves aux autres.
    Au fait, faut-il une réforme de la constitution pour ça ?
    Si c’est le cas, cela va se compliquer, en effet.

  • Tiens, ces histoire d’économies, ça me fait penser que tout à l’heure, sur l’autoroute, j’ai pu constater qu’ils avaient gratté le bitume pour refaire la voie (je précise que c’est une autoroute PAS privée).
    Rien d’anormal.

    Sauf qu’ils ont fait très exactement la même chose au mois d’octobre dernier. 7 mois. Le tout évidemment facturé à prix d’or, faut pas rêver. Et que vont ils faire maintenant? Comme il y a 7 mois: gratter une couche de bitume, le réamalgamer à la sauvage, et redégueuler la mixture à l’arrache. Et dans 7 mois ils referont le même cirque.

    On sait qui finance les Partis….

    • Je précise que notre autoroute est constamment en travaux mais aussi en piteux états. Logique étant donné que le travail effectué dessus est d’une qualité totalement ignoble. En général quand ils refont une route, deux ou trois grosses pluies et quelques camions plus tard, c’est le far west… Et je ne vous parle même pas en cas de gel, là on est sur la Lune (sans jeu de mot, quoique)…

      Et quand on voit les prix pratiqués pour ce travail baclé…

      • +1
        On a la même réflexion ici dans le Sud de la France: les autoroutes des Bouches du Rhone sont bizarrement plus cabossées que celles des départements voisins.
        Surement une particularité du « climat local » 😉

      • Tiens c’est drôle, moi l’autoroute que j’emprunte quotidiennement, payante, privée, son prix augmente régulièrement, pourtant pas de gros travaux en ce moment, qd à l’abonnement il y’a une petite ligne ( pas grand chose) qui varie chaque fois, au téléphone pour savoir à quoi cela correspond ( le sigle pas le montant) : mystère…….!
        A la montagne, le climat local (comprendre salage et deneigeuse) créé de gros nid de poule sur la route, ben on les évite, mais y a pas de quoi en faire des montagnes.

        • Ouais au pire quand tu pètes un amortisseurs ou ton pare brise parce qu’il y a des gadins qui volent de partout, c’est pas grave, c’est toi qui prend le malus (ou on te gèle ton bonus, parce que c’est de ta faute…).

          Je n’ai jamais dit que les autorités payantes sont tellement mieux. Elles le sont malgré tout, ce qui n’est pas difficile. Mais dans mon cas la question n’est pas là. Je ne vois pas pourquoi je la poserais donc. Le fait est que malgré des investissements totalement colossaux, la voirie est dans un état pitoyable. Si encore on avait une autoroute moisie, mais qu’on ne payait pas un centime, on s’en fouterait. Mais là on nous pompe des masses faramineuses de pognons pour…. Le même résultat!

          Et puis cela dit, les autoroutes « privées » en France… Faut avouer que ça fait sourire quand même, quand on voit qui les possèdent… Que des entreprises « Etat-friendly », genre Vinci, probablement l’une des boites qui détournent le plus de fric public, avec Bouygues. Quand une entreprise ne vit que de surfacturations, travaux fictifs, faux appels d’offres, subventions douteuses etc, on ne peut plus appeler ça du privé. D’autant que c’est ces mêmes gens qui financent ensuite les partis politiques en échange…

  • Hilarant !
    Espérons que le MRAP n’aura pas la peau de celui-ci…

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