Anomalie française : le parti politique manquant !

La droite au sens du CDU/CSU allemand, ou au sens du Conservative Party anglais, est inexistante en France.

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Anomalie française : le parti politique manquant !

Publié le 14 mai 2014
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Par Sylvain Jutteau.

 

On ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif. On ne convertira jamais les interventionnistes de l’UMP à une culture de la responsabilité. Il y a un parti à créer. En effet, si l’on observe le paysage, il y a un trou. Regardons.

Comme d’habitude, la France aime faire différemment. Les partis politiques en France sont décalés vers la gauche. Le recalage qui a lieu lors des constitutions de groupe au parlement européen donne d’ailleurs toujours lieu à une droitisation au plan économique.

Le PS comprend une aile gauche, héritière lointaine des utopistes du XIXe siècle (à la suite de Charles Fourier, pour qui veut creuser le sujet). Ensuite, l’essentiel du PS le situe dans une gauche telle qu’elle existait partout en Europe dans les années 1950, s’alliant ouvertement avec le parti communiste en raison de valeurs communes. Constatons que cette alliance est maintenue.

L’UDI est de forte coloration radicale socialiste de tradition et de composition. Après quelques mois d’existence, l’UDI a éjecté de ses rangs sa mouvance libérale très minoritaire qui était représentée par le PLD (Parti Libéral Démocrate). Celui-ci était incompatible avec le cœur de doctrine de l’UDI. Cette dernière, prenant la suite des radicaux valloisiens, est proche du parti travailliste anglais antérieur au blairisme. Notons qu’il y a des députés UDI qui ne se sont pas opposés au plan présenté par Monsieur Valls.

Le Modem est l’héritier du CDS, qui était l’aile gauche de l’UDF. C’est la mouvance des Chrétiens de gauche, qui a conduit Monsieur Bayrou à voter pour le parti socialiste en 2012.

L’UMP, quant à elle, a pratiqué une fois au pouvoir un interventionnisme très bonapartiste, qui la classe à gauche au plan économique. L’UMP a battu le record de dépenses publiques et le record du nombre de fonctionnaires en incluant les trois fonctions publiques (seule la fonction publique d’État a été stabilisée). Quelques marginaux, comme monsieur Madelin, avaient essayé mais sans succès de prôner une politique favorable au droit d’entreprendre et de commercer. Cela a fait flop : Madelin travaille maintenant dans le privé. Il reste toutefois une tendance au sein de l’UMP défenderesse des valeurs dites traditionnelles, ainsi que quelques députés qui issus du secteur productif, ce qui fait au total pencher le centre de gravité de l’UMP vers le centre droit.

Mais la droite au sens du CDU/CSU allemand, ou au sens du Conservative Party anglais, est inexistante en France. Jamais un parti de gouvernement en France n’a par exemple défendu la tendance libérale conservatrice qui a émergé à partir de la Grande Bretagne dans les années 1980. Le premier ministre anglais Margaret Thatcher exploitait alors les travaux de l’école autrichienne d’économie snobée en France. La tendance libérale-conservatrice est ostracisée en France et présente dans toutes les démocraties comparables.

Pour être complet, notons qu’avant la prise de pouvoir par Marine Le Pen et l’instauration d’un programme économique interventionniste, le FN aurait pu représenter la tendance libérale-conservatrice s’il n’avait pas véhiculé des idées racialistes épouvantables portées par monsieur Mégret et hébergé les anciens de l’OAS. En effet, le FN défendait les valeurs traditionnelles, la libre entreprise, et la société du contrat contre la société de la contrainte. C’était l’époque des diatribes contre le fiscalisme. Dans cette posture anti-étatique, le FN n’avait alors jamais réussi à se défaire de sa coloration contestataire, même en éjectant Bruno Mégret et ses suiveurs.

L’État est sacralisé en France, lié à l’idée même de République. Le contester en surface est admis ; contester la légitimité de son périmètre d’action est vu comme sacrilège ; nonobstant les déséquilibres qu’il provoque.

Enfin, observons que les économies de 50 milliards d’euros préconisées par monsieur Valls sont en réalité une moindre augmentation par rapport aux prévisions de la direction du Budget. Pour poser le contexte, notons qu’à monnaie comparable les dépenses publiques étaient de 200 milliards d’euros en 1962 contre 1200 milliards programmés pour 2014. C’est une minoration de 1000 milliards qu’il faut envisager pour retrouver la prospérité et le plein emploi de 1962.

Emmanuel Valls souhaite sauver un système proche de la rupture sous le poids de ses propres excès. La fuite des jeunes diplômés, des investissements, et des centres de production industrielle, est un avant goût d’un possible décrochage, comme cela s’est produit dans la Grande-Bretagne des années 1970.

Dans ce paysage, oui, monsieur Valls est soutenu. Il est perçu intuitivement et rationnellement comme une possibilité de sauver les meubles d’une économie mixte, où il y a une porosité entre la haute fonction publique et la direction des grands groupes privés (cf. ce document). Dès lors, le soutien qu’il reçoit permet-il d’affirmer que l’électorat va à droite toute, ou même qu’il s’agirait d’une politique de droite ? Maintenons un jugement prudent.

Gardons par exemple en mémoire qu’en France 57 % des dépenses sont des dépenses publiques, à comparer avec 10 % avant la Première Guerre mondiale. Du point de vue de l’ampleur de la confusion entre le politique et l’économique, la France est avec le Danemark, un cas ultime dans l’OCDE. Monsieur Valls tente en fait de faire survivre un système à dominante collectiviste.

Il y a à droite une place vide qui ne correspond pas au dogme collectiviste posé par le CNR. C’est pourquoi le chemin est long pour créer et imposer ce parti manquant. Un parti défavorable à la société de la contrainte et favorable à la société du contrat.

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  • Merci pour ces éclaircissements , j’en apprends toujours plus grâce à Contrepoints .. vive le Web !
    ça me permet également de comprendre pourquoi nos énarques veulent le museler …

  • Bon article. En effet, il manque un ancrage à droite, un parti plus libéral qui déplacerait et ouvrirait un débat.
    Et ferait disparaitre, à terme, la gauche actuelle, une aberration.

    • « la gauche actuelle »… Si vous entendez la Gauche Socialiste et collectiviste, je souhaite les voir se réduire à peau de chagrin le plus rapidement possible.

      En écho avec cet état de fait de notre paysage politique, je souhaiterais bien voir émerger une gauche libérale. Cette Gauche libéral ne pourrait que s’allier, fusionner avec une Droite libéral.

      Car être libéral de gauche ou de droite, c’est d’abord fondamentalement être libéral avec une inclination de gauche ou de droite.

      Je suis de « Gauche » mais ai rompu définitivement avec l’utopisme de la social-démocratie ; j’ai alors adhéré avec très peu de réserve au PLD en janvier. Leur adhésion à l’UDI alors était la plus grosse réserve.

  • Il manque surtout un parti libéral solide en France.

    • Venez rejoindre le PLD, vous y serez accueilli à bras ouverts pour y contribuer concrètement. Un parti libéral solide ne viendra pas d’un grand parti existant, et il n’y a pas de generation spontanée.

  • Jusqu’à présent, le système d’un état providence a plutôt bien fonctionné dans ce pays.
    Le pays, placé au coeur de l’Europe, a pu se permettre de faire n’importe quoi pendant longtemps.
    La droite n’a fait aucune réforme, mais elle n’avait pas besoin d’en faire, puisque la machine tournait à peu près bien.
    La facture des années Mitterrand/Chirac est en train d’arriver, et elle sera salée.

  • Excellent résumé de l’affadissement de la démocratie en France !

    Quand il n’y a plus d’opposition, quand tous les partis défendent la même politique de fond et ne se distinguent qu’à la marge dans la dénonciation hystérique de boucs émissaires imaginaires, il n’y a plus de démocratie véritable. Tout au plus les partis en présence, uniformément étatistes, collectivistes, apparaissent-ils comme les pâles courants d’un Parti Socialiste Unique. De nombreux électeurs ne s’y trompent d’ailleurs pas, eux qui cessent désormais majoritairement de participer à cette mascarade de démocratie qu’est la social-démocratie.

    Pour diverses raisons liées au fonctionnement de l’Europe tel qu’organisé par les traités, les élections européennes n’ont pratiquement aucun impact sur nos vies, contrairement à ce que la propagande essaye de faire croire. C’est donc l’occasion de nationaliser ce vote pour en faire un référendum de destitution de la classe politique dans son ensemble, de lui retirer la légitimité des urnes et révéler l’Obèse étatique pour ce qu’il est, un pouvoir en voie de totalitarisme, à la fois omnipotent et impotent, impuissant et corrompu.

    Pour les honnêtes citoyens, le civisme élémentaire consiste désormais à refuser de voter. Votez en ne votant pas ! C’est le dernier moyen réellement démocratique, éminemment politique, à votre disposition pour interrompre la déliquescence collectiviste du pays. Votez nul, votez blanc, abstenez-vous, mais ne donnez plus votre voix à ces faux partis. Ils prennent vos richesses, obèrent l’avenir de vos enfants, agressent les innocents et s’allient aux criminels, ne leur donnez pas en plus la légitimité de poursuivre leur oeuvre de destruction !

  • Libéral conservateur, libéral progressiste, libéral social démocrate sont des notions qui me laissent perplexe.

    Le libéralisme n’est ni conservateur, ni progressiste, ni social démocrate car ce sont des notions qui sous-entendent une intervention de l’état pour orienter la société dans un sens ou dans l’autre.

    Or, pour un libéral, la société n’a pas à être orientée, elle évolue très bien toute seule par l’interaction et l’évolution de chaque individu qui la compose.

    Ce qui ne veut pas dire, bien entendu, que les individus ne peuvent pas être progressistes, conservateurs ou autres par eux-mêmes.

    Bien sincèrement,

    • Réflexion de bon sens, qui devrait être encadrée en face de toutes les autres !
      Qu’il est difficile de faire comprendre que le mieux est qu’il n’y ait PAS de « politique » collective du tout, ni conservatrice ni progressiste, mais simplement la liberté pour chacun de faire ce qu’il juge bon dès lors que cela ne nuit à personne.
      Nous n’avons pas plus besoin d’un « vrai » parti de droite, qui lui aussi voudra « guider » les citoyens, que des partis de gauche.

    • La société est orientée… pas les normes admisent et misent en pratique par sa population; ces normes viennent de quelque part : religions, littératures, presse, soit des groupes de pressions qui se servent d’idées nouvelles pour développer la contestation du pouvoir établi pour le remplacer.

      Une société purement libérale telle que vous la décrivez est une utopie, au même niveau que le communisme « réel ».

      Un vrai « libéral » donnera la liberté de parole, de commercer, diminuera le rôle de l’état… et préservera le berceau culturel qui l’a vu naitre, ou disparaitra, remplacé par une culture porteuse de nouvelles valeurs plus fortes que celle qu’il aura poussé à faire disparaitre pour parvenir à son idéal « libéral ».

      Comme le prouve l’occident de nos jours, le « libéralisme social et culturel » consistant à détruire les normes du passés et prôner l’absence de normes, ne fait que créer une toile blanche sur laquelle viennet se greffer les cultures encore fortes.

      • « Comme le prouve l’occident de nos jours, le « libéralisme social et culturel » consistant à détruire les normes du passés et prôner l’absence de normes, ne fait que créer une toile blanche sur laquelle viennet se greffer les cultures encore fortes. »

        Ça, c’est le libertarisme, jumeau monozygote de l’anarchisme. Un ennemi juré du libéralisme.

        • Cher homonyme (les autres peuvent lire aussi !) :
          Définition un peu courte (à tout le moins) du libertarisme ; il y faudrait plus de place que nous n’en avons ici, c’est une nébuleuse plutôt riche, où d’ailleurs les chapelles foisonnent parfois trop. Mais il y a un point commun, qui n’est pas du tout la « destruction des normes du passé » ni l’absence de normes ; c’est l’appel constant à la notion, historiquement très bien ancrée, de droit naturel. Cet ancrage remonte aus « lumières », et même un peu avant car Locke, par exemple, précède et annonce les philosophes politiques du XVIII siècle. Et je ne parlerai même pas d’Etiienne de La Boëtie.
          C’est tout le contraire d’une « toile blanche ». Avec cette référence à l’esprit, pas de danger de manquer de la force de résistance dont l’absence livrerait l’europe à l’une ou l’autre des « cultures encore fortes ». Ce sont au contraire les états actuels qui mettent en oeuvre cette déculturation mortelle.

          • Je vous fais confiance. Mais quiconque dit « Je suis le seul critère d’appréciation du réel » est un relativiste et un nihiliste, quand bien même il prétend défendre la liberté, la propriété, la civilisation et tout le barnum.

            • Je ne retrouve pas l’origine de votre citation. Ayn Rand en tout cas ne dit pas cela (elle insiste même sur l’idée : « le réel existe, indépendamment de nous ») et, comme elle, la plupart des libertariens n’ont pas de mots assez durs pour le relativisme. Même le plus « intégriste » des libertariens, Murray Rothbard, ne défend pas cela non plus.
              C’est plutôt du côté des existentialistes, enfants du marxisme, des sociologues de l’école Bourdieu, des philosophes disciples de Foucault et Derrida, qu’il faut chercher pour trouver une phrase approchante.
              Le libertarisme au contraire a besoin, pour défendre la liberté individuelle maximale, de la fonder sur une base morale et philosophique solide. Partir de l’individu conscient de sa liberté, et de la propriété naturelle qu’il a sur ce qu’il a créé, n’est pas définir tout le réel à partir de là. Il faut au contraire, dans le millème de seconde suivant, et précisément pour garantir cette liberté dans la durée, (ce qui veut dire : la rendre indépendante des rapports de force) reconnaître les individualités voisines comme équivalentes, et tout aussi réelles que soi -en leur demandant la même chose en échange.
              C’est un contrat social, ce qui est loin du nihilisme.

            • « Je suis le seul critère d’appréciation du réel »

              Aucun libertarien ne dit cela, Même Rand, qui parfois est à la limite.

              Ce que nous disons, c’est que comme depuis la révolution marginaliste de Menger, on a compris en économie que les préférences étaient propres à chacun et que l’utilité était subjective, « chacun est le meilleur critère d’appréciation du réel pour ce qui concerne ses propres choix ».

              Et ce que nous demandons en conséquence, c’est qu’on nous laisse choisir pour ce qui nous concerne au même titre que nous laissons les autres choisir pour ce qui les concerne.

              Si tu cherches des gens qui pensent que leur critère d’appréciation du réel est le seul valable, va plutôt chercher chez les collectivistes qui ont la prétention d’organiser les autres de force, parce qu’ils prétendent précisément savoir mieux que quiconque ce qui est bon pour tous et qui prétendent même savoir mieux que chacun ce qui est bon pour lui.

        • Yes ! Vous avez mille fois raison. Quand arriverons-nous à faire comprendre que le libéralisme n’a jamais revendiqué l’absence de règles ou de codes, mais simplement que ces derniers soient librement consentis : « DDHC-Art. 5. La Loi n’a le droit de défendre que les actions nuisibles à la Société. Tout ce qui n’est pas défendu par la Loi ne peut être empêché, et nul ne peut être contraint à faire ce qu’elle n’ordonne pas». C’est extrêmement clair, donc incompréhensible pour un socialiste.

          • Et les libertariens non plus, qu’ils soient minarchistes, anarcap ou agoristes.

            Il faut juste savoir discerner morale et droit, faire la part entre ce qui est objectif et concret et ce qui est idéologique et abstrait.

  • Excellente synthèse. Des fois, on aimerait effectivement avoir certains candidats Anglais se présenter à nos propres élections Européennes pour justement signaler ce manque. Quant à nos propres élections, qui s’inscrivent dans un système sclérosé, il n’y a rien à en tirer. Certains sentent bien l’inadéquation de notre organisation face aux défis de la modernité et d’un monde qui bouge de plus en plus vite. Hélas, les agitations de réforme territoriale à droite comme à gauche ne sont même pas issues de ce genre de réflexion. Espérons toutefois que cela débouche quand même sur une refonte de l’esprit politique en France et permette l’émergence de position plus libérale dans la vie de tous les jours.

    • « ……il y a une porosité entre la haute fonction publique et la direction des grands groupes privés… »
      Voilà ce qu’il faudrait modifier d’urgence.
      Mais quand un préfet devient ministre çà ne fait réagir personne. Alors, pourquoi se gêner ?

  • La France est prise en étau entre le gaullisme de gauche (celui de la Libération, allié au communisme par la force des choses) et le gaullisme de droite (étatiste et anti-libertaire). Tout ce qui sort de l’orbite du gaullisme est considéré a priori comme anti-français.

  • Un parti libéral devrait déjà arrêter de stigmatiser le pseudo racisme de ses adversaires.

    • Tiens, un militant FN sur Contrepoints ? Bienvenue !
      Le véritable sujet n’est pas que le FN soit composé ou non de racistes patentés et plus ou moins assumés. C’est un fait que chacun est libre de constater ou de refuser, et qu’on retrouve partout à divers degrés. Le problème, c’est que le FN est profondément étatiste, centraliste, collectiviste et en un mot socialiste. Voilà le repoussoir qu’il convient de stigmatiser.

      • Le problème, c’est que le racisme supposé du FN était présenté au bon peuple comme la caractéristique principale de ce parti (idées racialistes épouvantables!). A l’époque du père de mlp, l’économiste du parti (Martinez je crois) était bien plus libéral (du point de vue économique) que tous nos hommes politiques réunis.
        De quoi vous souvenez vous? Du raciste ou de l’homme libéral? Pensez vous qu’une économie libérale puisse prospérer dans un régime « profondément » étatiste?
        Et non dugland bien pensant, je ne suis pas FN et pas plus raciste. Je suis pour la liberté de penser, d’exprimer ses opinions, contre la répression de la parole (même si elle n’est pas politiquement correcte voir peut blesser certains) , ce qui ne veut pas dire, liberté d’agir. Avec votre politiquement correct, il sera bientôt possible de réprimer l’ENVIE de meurtre si celle ci est exprimée d’une façon ou d’une autre (je n’ai pas dit menace).

    • Un libéral est forcément non-raciste : il juge chaque individu en fonction de ses qualités et compétences propres et non celles supposément héritées de sa « race » ou de sa communauté (comme le fait l’extrême-droite). A l’inverse, il ne s’interdit pas de remettre en cause la valeur de cet individu sous prétexte qu’il est issue d’une communauté « défavorisée » (comme le fait la gauche française).

  • Oui, excellent article. Le débat est placé à un bon niveau, … et très clair !

    Pourrait-on avoir d’autres articles de cet auteur ?

    Merci pour votre site.

  • C’est une analyse que je faisais il y a 20 ans.
    Aujourd’hui ça me semble totalement obsolète. Avec le quinquennat et l’élection présidentielle, d’une part, et un Etat qui pompe 70 à 80 % de la production privé qu’il recycle dans une réseau serré de contraintes et de propagandes, d’autre part, il ne peut subsister que des partis pilotés par des militants fous furieux du contrôle fort de l’Etat sur la société. Après, il est tout à fait accessoire que cette obsession du contrôle s’exprime sur les routes(limitation de vitesse, interdiction de conduire, voies réservées, licences de taxi, de car ou de train), dans les mœurs (drogue, sexe), dans les rues (video surveillance), à l’école (contenu et méthode), dans et sur l’entreprise, sur le patron ou sur l’employé voire les deux, sur le marché (réglementation commerciale, « protection » du consommateur), etc.

    • Assez d’accord avec votre commentaire.

      Il est évident pour n’importe qui ayant voyagé hors de France de faire cette analyse.

      La droite française, contrairement à la droite de tous les pays, n’est ni conservatrice, ni libérale.
      En gros, même programme économique, un peu moins anti-bourgeois, et un tout petit moins progressiste, mais progressiste quand même.

      Donc le citoyen français clairvoyant en est réduit à s’user les yeux sur les nuances de rose et de rouge qu’on lui propose.

      Mais ce combat est perdu depuis bien des décennies comme vous le faites remarquer. L’Etat a asphyxié tout, et englué le reste sous des montagnes de pensée anti-libérale, anti-responsabilité individuelle.
      Et comme il fait froid à l’extérieur de ce cocon étatique, vite, allons nous réfugier dans qqch de connu, balisé, petit et limité comme nos cerveaux atrophiés.

  • Citez-moi les « épouvantables idées racialistes » du programme du FN et je finirais de lire votre torchon bien-pensant.

      • Pas de lien vers le site officiel du FN et son programme politique, comme je le pensais. ni hier, ni aujourd’hui.

        Allez, je vous laisse chercher, peut-être vous reverra-t-on l’année prochaine avec le code noir de Napoléon? Vous trouverez surement un lien de causalité…

        • Parce qu’un élu FN, c’est pas le FN ?

          À part ça, sur le site du FN, on lit ça : « Une Planification Stratégique de la Réindustralisation directement rattachée au Premier ministre associant établissements universitaires et grandes écoles, filières industrielles et représentants de l’Etat organisera la réindustralisation de la France. »

          Donc, à nos yeux, le FN est socialiste. Et de la pire espèce. Il n’a même pas besoin d’être ouvertement raciste pour être abject, ton parti préféré. Alors ouais, tu peux t’en aller maintenant.

    • @ libéralol

      Vous m’interpellez par la phrase suivante :

      « Citez-moi les « épouvantables idées racialistes » du programme du FN et je finirais de lire votre torchon bien-pensant. »

      En réalité, l’article pour lequel vous m’interpellez ne mentionne pas que le programme lui-même inclut des idées racialistes. Il est écrit :

      « le FN, […] aurait pu représenter la tendance libérale-conservatrice s’il n’avait pas véhiculé des idées racialistes épouvantables, portées par Monsieur Mégret,

      Nulle part il n’est en effet indiqué dans mon article que le programme lui-même comprend des idées racialistes. Soyez juste dans vos remarques.

      Mais puisque ce sujet vous intéresse, on peut citer les mesures programmatiques publiées en novembre 1991 par Monsieur Mégret dans ses « cinquante mesures pour régler le problème de l’immigration ». Monsieur Mégret publie alors ces mesures en tant que Délégué général du Front national chargé de la formation, de la communication, et des études. Monsieur Mégret en appelle à des contrôles sur critère ethnique :

      « Dans le prolongement de la loi Sécurité et liberté, les forces de police seront habilitées à effectuer des contrôles d’identité dans les ghettos ethniques. »

      Enfin, je suis tout à mon espérance que dorénavant vous pratiquiez l’art français de la courtoisie. Vous montrerez ainsi que vous aimez votre pays.

  • Le vrai parti manquant en France pour moi c’est l’équivalent de l’UKIP, c’est à dire un parti qui allie un libéralisme économique assumé à un souverainisme politique qui devient indispensable aujourd’hui pour contrer ceux qui combattent la liberté : l’islam politique, les étatistes de tous bords (en particulier les partisans de l’Europe fédérale, qui est un super-état qui se surajoute aux structures existantes).
    Le succès de l’UKIP en Grande-Bretagne (en passe de remporter les élections européennes en G.B) n’est pas un hasard. L’échec complet des libéraux français (PLD, AL et autres) qui persistent dans leur impasse centriste et pro Europe fédérale non plus.

    • On est bien d’accord. Il n’y a pas de parti politique souverainiste et libéral. Les quelques libéraux français méconnaissent trop les sujets européens, et sont européistes par défaut, alors que Bruxelles nous impose sans cesse des contraintes normatives et une bureaucratie kafkaïenne qui nous nuisent tout autant que les lois et les règlements votés à Paris.

      Quand bien même je trouve UKIP excessif sur les questions européennes, même si leur diagnostic est souvent juste. Pour une raison simple : l’UE est, qu’on s’en lamente ou non, productrice de normes auxquelles les économies qui y sont liées sont tenues de s’adapter. Sortir de l’UE comme le préconise UKIP ou le FN, c’est ne pas pouvoir influencer les décisions prises à Bruxelles.

      • Vous oubliez la partie essentielle du circuit : les fameuses normes que vous dénoncez sont proposées par les Etats eux-mêmes. Et vous souhaitez à nouveau tout confier aux Etats pour ne plus subir ces normes ? N’est-ce pas absurde ?

        Au contraire, l’Europe, parce qu’elle oblige les Etats à se coordonner, limite la production des normes au plus petit commun dénominateur. Plus il y a d’Etat dans la danse, moins il y a de normes imposées, parce qu’il devient impossible de se mettre d’accord. Et c’est parfait comme cela !

        La plupart des normes qu’on peut dénoncer en France proviennent de l’administration française, pas de l’Europe. L’histoire récente des escabeaux dans les vergers est à ce titre édifiante du pouvoir de nuisance sans limite de l’administration française, pour qui veut bien se donner la peine d’étudier le sujet.

    • La faiblesse des souverainistes est généralement de confondre la Nation et l’Etat, de confondre l’oeuvre avec l’outil, voire d’être obsédés par l’outil, comme si un sculpteur ne fabriquait que des marteaux et des burins en oubliant de tailler la pierre. Ils disent Nation à tout propos mais ils pensent Etat. Tout pour l’Etat, rien en dehors ! Ridicule obsession, n’est-ce pas ?

      Ceci dit, être pour l’Europe fédérale est un souverainisme à sa manière, d’une autre échelle, comme les régionalistes sont également des souverainistes, au niveau en-dessous. Alors quoi ? Qu’est ce qui justifie de privilégier le niveau régional, le niveau étatique ou le niveau supra-étatique ?

      Si vous ne pouvez vous décider pour l’un ou l’autre, on vous encourage au pragmatisme. Observez qui vous vole le plus d’argent. Et là, avec 57% pris directement dans votre poche, et bien plus indirectement, il n’y a pas photo pour l’observateur un tantinet éveillé ! Il sera bien temps de s’occuper des autres niveaux après avoir réduit le potentiel de nuisance du principal voleur. Question de priorités !

      • Pour ma part, en tant que libéral et souverainiste, je ne privilégie pas un niveau, par contre je suis certain que ce n’est pas en invitant un voleur de plus à la fête (un état fédéral européen) qu’on arrangera la situation.
        L’Europe fédérale, c’est juste subventionner et récompenser les comportement les plus irresponsables (Grèce et autres) en faisant payer (encore plus) les autres. Idem pour l’euro, qui déresponsabilise complètement les états membres.
        Pour le reste, mon souverainisme est une position pragmatique : Je pense qu’on ne peut pas ouvrir notre pays de façon incontrôlée à ceux qui veulent nous imposer des doctrines collectivistes et niant la liberté de l’individu, et qu’on doit sélectionner les entrants sur ce qu’ils nous apportent.

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