Savoir faire d’un désastre un succès

Il faut savoir se poser une question simple : « Qu’ai-je appris de cet échec occasionnel pour tenter de le transformer en succès éclatant ? »

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Ford Edsel (Crédits Arend Vermazeren, licence Creative Commons)

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Savoir faire d’un désastre un succès

Publié le 17 mai 2014
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Par Alain Goetzmann.

Ford EdselVous ne vous en souvenez probablement pas mais en 1957, le lancement de la marque Edsel par la Ford Motor Company, constitua l’un des désastres les plus marquants de l’industrie automobile américaine. Des dizaines de millions de dollars furent engloutis et la presse et le grand public firent des gorges chaudes de cet échec.

Mais en définitive, était-ce véritablement un échec ?

Un échec peut être considéré comme tel uniquement si on renonce définitivement et certainement pas lorsqu’on ne rencontre tout simplement pas le succès. Or Ford ne renonça pas, bien au contraire. Poursuivant son programme de recherches dans la même direction, les ingénieurs de Ford accumulèrent des connaissances technologiques qu’ils ne possédaient pas auparavant et finirent par accoucher de l’un des plus grands succès de l’histoire automobile, tant sur le plan commercial que financier, la Ford « Mustang ». Et, dérivée de la Mustang, il y eut ensuite la Taurus, qui pendant de nombreuses années fut numéro 1 des ventes sur le marché américain.

La leçon de cette histoire est que, lorsqu’on fait une erreur, et cela arrive régulièrement à chacun de nous, il faut se poser une question simple : « Qu’ai-je appris de cet échec occasionnel pour tenter de le transformer en succès éclatant ? ». Chacun le sait, le chemin vers les montagnes les plus élevées passe par le fond des vallées. Nous n’atteignons jamais notre plein potentiel si nous n’essayons rien ou ne tentons rien.

Quand l’adversité se dresse face à vous, considérez votre courbe d’expérience. C’est ce que Ford fit. C’est pourquoi le désastre de l’Edsel est devenu le succès de la Mustang et de la Taurus.

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  • Ford est une marque que j’admire, leur moteur pointu, haut dans les tours (pas le Mazda beurk, ça c’est une erreur) – Ford c’est la Mustang mais aussi la GT 40, le triplé aux 24 heures (1968, il me semble).

  • Notre gouvernement va bientôt être le plus fort du monde : Avec tout les echecs qu’il accumule ! 😉

  • Un échec selon mon coeur alors. Vu le résultat de la Ford Mustang, vivement leur prochaine erreur.

  • Votre exemple est mal choisi mon bon monsieur.
    Edsel était un département « luxe » de Ford.Ces autos avaient donc un plus technologique.C’ est un design déroutant qui a précipité leur chute, « collier de cheval », « lunette de WC » étant les sobriquets employés à l’ époque pour désigner le style de la calandre.
    La mustang apparue quelques années après était une auto classée « bon marché » par les américains, des ford falcon rhabillées pour plaire aux jeunes. Leur technologie était basique, donc non-inspirée par les Edsel.
    Mais c’ est pas grave, au delà de l’ exemple , on a saisi le message confucéen…

  • J’ai oublié la fameuse Capri RS (bleu à bande jaune) pas de freins ni de suspension mais quel moteur. J’ai failli m’emplafonner un salon de coiffure avec plein de vieilles dedans.

  • Et vous pensez que les chefs d’entreprises se laissent prendre avec cette petite/fausse histoire à deux Francs Suisses ?

  • Lire Antifragile de Nassim Nicholas Taleb.

    Un hero de l’énergie, a développé sa révolution en tôle, pour fraude suite a des procès à l’italienne qu’il a gagné sauf sur la fraude fiscale (pour s’évader de la faillite, causée par les poursuites, jugées infondées ensuite en 3e instance)…

    à méditer:

    “When you have a business with customers who do not pay, plants that do not work and a number of other serious problems, part of the brain is engaged continuously in other things, so you cannot make the critical effort that really takes you over the hurdles.
    “But when I ended up in jail, paradoxically I also ended up with an advantage—that they had taken away everything from me, so I suddenly had nothing to worry about. From a certain point of view it was a wonderful time because the phone never rang, no one would annoy me and I had nothing to do. So I said to myself, Andrea, the negative side of this is that you are in prison, the positive is that you have 24 hours a day at your disposal and you have nothing to do. And at that point, you can do all the things you would not otherwise have time for.
    “The focus on the problem […] I had during that time, I wouldn’t ever have had in my life. I studied like crazy. From that standpoint it was providential, a golden age, for I made tremendous progress there. Because I had nothing to do. In practice, I shut myself up in my own universe. At that point you don’t have any problems with space anymore because space is something you create in your own head. Space is ultimately still a relative thing, and time, too.
    “When evening came, I told myself that, damn it, I didn’t manage to do all the things I had to do. I organized the day. In the morning I got up and during the break I ran, so I did sports. When the break was over, I started studying—I could order all the books I wanted, so I did. Thus, a schedule of sports from a certain hour to another, then studies, read the newspaper, think about the theme of cold fusion, and finally came the evening and, misery, I said to myself, that I had not managed to do all the things I should do. So the time flew away. From this point of view it was one of the most wonderful times of my life. It may seem paradoxical, but it was.
    “Starting from scratch is not a disadvantage, it is an advantage. With the desperation of having to do something at all costs. And the fact that you do not want your life to be in vain also plays a role. It’s like a spring loaded to the limit.
    “I made really big progress when I was in a kind of meditative concentration. When I came out I had written thousands of pages—thousands of pages full of numbers and calculations. So much that one of my cellmates must have said to himself, ‘I do not understand any of that stuff, but if he works so much the stuff he writes must be worth a lot of money.’
    “And they stole the papers. One day I came back after the break and I could not find them. I was desperate. So I told the prison guards, listen, while the cell was open, for during the break the cells were open, someone must have accidentally taken my papers. I was desperate. But the guards said not to worry, they’d find them. After an hour, they came back with them.
    “On the other hand, ‘in heaven with the saints, at the tavern with the drunken,’ it is written.”

    C’est l’antifragilité, ceux qui profitent du désordre, de l’imprévu, des incidents, pour grandir, et qui ne font pas qu’y résister.

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