Le chômage n’est pas une fatalité mais le résultat des interventions massives et intempestives des pouvoirs publics dans un contrat privé.
Un billet d’opinion du parti libertarien en Belgique
Au Parti libertarien, nous avons été comme tout le monde choqués d’apprendre qu’un nouveau drame social se prépare chez Delhaize. Nos pensées vont bien entendu aux travailleurs et à leurs familles qui devront traverser une période difficile lorsqu’ils perdront leur emploi. Nous comprenons leurs difficultés et sommes de tout cœur avec eux.
Si le licenciement est vécu aussi tragiquement, c’est parce qu’il est difficile de retrouver un emploi, surtout pour un travailleur peu qualifié. Dans notre social-démocratie, c’est l’existence d’un chômage structurel persistant qui menace les chômeurs d’exclusion, créant ainsi chez les travailleurs un profond sentiment d’insécurité sociale. S’il était aisé de retrouver un emploi lorsqu’on l’a perdu, les travailleurs n’auraient pas l’impression, en étant licencié, d’être condamné à la pauvreté et à l’indignité. En outre, sachant qu’il est difficile de trouver un emploi lorsqu’on perd le sien, les travailleurs se trouvent en position d’infériorité vis-à -vis de leur employeur, ce qui nourrit les frustrations et l’antagonisme.
Voici des décennies que le chômage est une priorité politique, et que sont menées de coûteuses politiques d’inspiration socialiste et/ou social-démocrate destinées, selon les conceptions de leurs partisans, à éradiquer le chômage : procédures contraignantes en cas de licenciement collectif, financement massif d’organismes publics se consacrant à la formation ou à la recherche d’emploi, « activation » des chômeurs, plans Rosetta, titres-services, etc. On a lu récemment que les pouvoirs publics ont consacré un budget de 50.000.000 € pour aider 200 travailleurs d’Arcelor-Mittal à retrouver un emploi, soit 250.000 € par personne[1] ! Faut-il être professeur d’économie pour comprendre qu’un système capable de telles absurdités ne peut qu’échouer ?
Cet échec est démontré par les chiffres : entre 1990 et 2013, le taux de chômage global a augmenté de 27 %. Chez les travailleurs peu qualifiés, l’augmentation est de 37 %, et chez les moins de 25 ans, de 62 %[2] ! Bravo à ceux qui se prétendent les défenseurs des plus faibles !
Ce lamentable résultat était pourtant prévisible. Si l’on veut que les travailleurs travaillent et que les employeurs emploient, il ne faut pas les en dissuader. L’invraisemblable bric-à -brac de réglementations et de charges qui pèse sur le monde du travail, qui est censé protéger les travailleurs contre des patrons supposés inhumains, a l’effet exactement inverse. En rendant l’emploi coûteux et compliqué, on empêche les gens de travailler, spécialement lorsqu’ils sont peu qualifiés. Ce sont les plus faibles, au nom desquels ces règles sont instaurées, qui paient le prix des politiques collectivistes et réglementaires, créatrices de chômage et d’exclusion, et destructrices de richesses et d’activité économique.
Ce n’est évidemment pas, comme le propose l’extrême gauche, en désignant les employeurs comme de nuisibles profiteurs et en augmentant la dose de réglementations et de contraintes, que l’on réduira le chômage. Faire plus de la même chose n’est pas une solution. Tout ce que l’on obtiendra si l’on suit ces recettes populistes, c’est d’augmenter les effets nuisibles des politiques actuelles : faire fuir les employeurs, détruire l’activité, générer de la pauvreté et de l’exclusion. Les politiques d’extrême-gauche, que l’on sache, ont déjà été tentées à grande échelle dans le monde, et on en connaît les résultats.
Et si plutôt, on essayait la liberté ? La vraie liberté, radicale et belle dans toute sa simplicité ? Le chômage n’est pas une fatalité mais le résultat des interventions massives et intempestives des pouvoirs publics dans un contrat privé. Le contrat de travail, comme tous les contrats, doit se négocier librement entre adultes consentants. Le système de sécurité sociale étatique ne doit plus être obligatoire, il faut rendre aux travailleurs le droit de s’organiser autrement. L’esprit humain, lorsqu’il n’est pas soumis aux contraintes de l’état et de la réglementation, trouve des solutions ingénieuses et adaptées pour répondre aux besoins de la population, et notamment aux besoins de sécurité des travailleurs (assurances privées, épargne organisée, etc.). Plutôt que d’empiler les réglementations et les charges, le Parti libertarien propose de dépénaliser le travail.
Les travailleurs n’ont pas besoin de ministres ou de politiciens étatistes pour vivre. Ils ne leur servent à rien. Ils sont responsables de leurs difficultés. Ils prétendent les défendre mais vivent confortablement de leurs impôts et n’ont jamais connu le chômage, ni même la possibilité du chômage. Certains politiciens sont ministres depuis plus de 20 ans sans discontinuer. Les travailleurs ont besoin, comme tout le monde, de retrouver le chemin de la liberté. Nous pourrions, en quelques années, faire de la Belgique une zone de plein-emploi, un paradis fiscal et réglementaire, et un pays d’avenir à la fois pour les entreprises et les travailleurs.
Il suffit de le vouloir, et d’oser.
[1]http://www.lecho.be/actualite/entreprises_matieres_premieres/50_millions_d_euros_pour_recaser_200_ouvriers_d_Arcelor.9483983-3044.art
[2] Source : Eurostat.
—
Sur le web.
http://movingsociety.blogspot.be/2014/06/delhaize-ou-de-la-recuperation.html?m=1
« Ce n’est évidemment pas, comme le propose l’extrême gauche, en désignant les employeurs comme de nuisibles profiteurs et en augmentant la dose de réglementations et de contraintes »
Hélas, ça va beaucoup plus loin que ça, sans même parler de l’extrême gauche, pour beaucoup, l’entreprise est une entité quasi publique, même chez des personnes se disant de droite (en fait des socialistes fonctionnels, l’idéologie en moins…) la notion de propriété privée (ce qu’est une entreprise) échappe à tous ceux-là .
Comme le dit Salamanque, ce n’est même pas le programme de la seule extrême-gauche qui n’a par ailleurs jamais gouverné en occident, c’est celui de l’intégralité des partis dits « traditionnels » qui eux se partagent le pouvoir depuis des décennies. La liberté de pouvoir se comporter en homme responsable de sa destinée, ce n’est pas pour demain, mais ça reste quand même un beau rêve.
L’intégralité de nos libertés individuelles ainsi que tout nos droits doivent-ils rester à la porte d’une propriété privée qui a vocation à laisser entrer des clients ou des salariés ?
A votre question, la réponse est oui et je vous remercie de confirmer ce que j’ai avancé dans ma précédente intervention, mais, fallait-il être devin…
C’est tout le problème du socialisme que vous relevez en une seule question, c’est une idéologie qui prétend savoir ou positionner le curseur, en toutes choses, en tous lieux, à tous moments. Le collectivisme n’a pourtant rien de divin, mais il donne l’illusion à certains qu’ils sont des surhommes, ceux qui les autorisent à penser et agir pour les autres, avec pour prétexte de vouloir le bien opportunément nommé « commun », c’est du reste le grand mensonge du collectivisme.
Pourquoi considérer la propriété privée comme étant un obstacle à la libre circulation ? une telle entité ne restreint pas son accès, il en va généralement de sa survie.
Concernant l’entreprise, trouvez vous normal qu’elle ne puisse se séparer d’un de ses employé sans difficulté, alors même qu’un salarié peut être démissionnaire à tout moment sans ne rien avoir à justifier ?
Ce sont les systèmes politiques et les états qui restreignent les libertés, ce sont les mêmes qui dressent des frontières entre les hommes, encore et toujours les mêmes qui limitent les accès à l’information, au libre échange, à la circulation des biens et personnes.
Sommes nous au moins d’accord sur ce point ?
Pourquoi ne pas supprimer définitivement les systèmes politiques et les Etats alors ? Fascinant.
L’histoire nous montre que les systèmes politiques et la formation des Etats résultent d’une volonté de codification qui permet à une société de devenir civiliser.
Si on opte pour une suppression de ces derniers, c’est la loi du plus fort qui reigne…et étrangement dans le monde du travail le plus fort est celui qui détiens (souvent en tout cas) les moyens de productions.
Mais étrangement vous optez souvent pour une suppression de l’Etat pour toutes les relations économiques. On se demande pourquoi ? L’Etat omniprésent est invivable, nous sommes d’accord, mais un minimum d’Etat est nécessaire quand il existe des inégalités (non naturel).
Beaucoups d’enrichissements personnels se sont fait de manière « illégale ». Par conséquent les régles du jeu ne sont jamais respecté, ceux qui détiennent un minimum de pouvoir en useront encore et encore. Raisonner dans une perspective d’efficience absolu du marché et d’honnêté de l’Homme est malheureusement éronné, trop d’aléas pour se substiter à l’Etat qui est en effet perfectible.
Un commentaire du dessus nous parle de la propriété privée…mais la propriété est privée parce que l’Etat a établi une règle qui le permet. Une société privée est privée parce que l’Etat a établi une régle qui le permet aussi. Une société civilisée est nécessaire étatique et donc codifiée.
Je ne débattrais pas sur l’ineptie suivante « Le chômage n’est pas une fatalité mais le résultat des interventions massives et intempestives des pouvoirs publics dans un contrat privé. « . Résumer le chômage à cette seule logique est totalement une arnaque intellectuelle.
L’État ne doit servir qu’à définir un cadre, un environnement dans lequel un citoyen peut progresser en toute liberté.
Quand vous dites que la suppression des lois dans le domaine économique est souvent préconisé, c’est faux. La liberté est basée sur la propriété privée et on ne peut pas parler de propriété privée en l’absence de loi, comme vous l’avez souligné.
Mais si les règles du jeu ne sont jamais respectées, à quoi bon en ajouter toutes le semaines et à quoi bon complexifier la société ? Ne trouvez vous pas que plus les règles sont nombreuses, plus il est difficile pour un honnête citoyen de s’élever tandis qu’il est de plus en plus facile pour un notable de se maintenir en place (via des avocats fiscalistes par exemple…) ?
Si on part du principe que les règles ne sont jamais respectées, comme vous le faites, alors pourquoi ne pas réduire drastiquement le nombre de ces règles et s’atteler à les faire respecter plutôt que se disperser à en créer pour chaque cas particulier ?
« L’histoire nous montre que les systèmes politiques et la formation des Etats résultent d’une volonté de codification qui permet à une société de devenir civiliser.  »
N’importe quoi.
Citez nous donc un seul état né d’une « volonté de codification ». Moi je vous en citerais 100 nés d’une supériorité technique de la mobilité militaire, où la civilisation n’a qu’une part très discutable (sauf à considérer, par exemple, les macédoniens, les Vandales, les Mongols, et les castillans comme plus civilisés que la Perse, Rome, la Chine et Al Andalous…)
La plus grande fierté de Napoléon était d’avoir donné à une grande partie de l’Europe le code civil qui effectivement a eu un grand succès au près des différentes populations et gouvernants.
Merci pour votre commentaire, j’en ai fait une copie, elle sera encadrée dans mon musée dédié au collectivisme, un monument !
Rassurez moi, vous êtes un Troll, c’est ça ?
« oncernant l’entreprise, trouvez vous normal qu’elle ne puisse se séparer d’un de ses employé sans difficulté, alors même qu’un salarié peut être démissionnaire à tout moment sans ne rien avoir à justifier ? »
Une plus grande souplesse, donc une plus grande mobilité, je suis preneur pour l’avoir pratiqué alors même que cela peut-être plus ou moins mal vu !
C’ét&ait une réponse à Salamanque