Difficile fin d’année pour le ministre en charge de l’Éducation Nationale ! Avec le sens du timing dont seul un imbécile ou un socialiste peut disposer, Benoît Hamon a donc décidé d’utiliser ce moment précis de la fin d’année pour émettre des remarques sur le système de notation en vigueur dans les écoles. Et si je parle de timing extraordinaire, c’est parce qu’Hamon propose une nouvelle réforme dans l’enseignement pile au moment où des grognements de plus en plus gutturaux se font entendre au sujet des épreuves du baccalauréat : oui, l’éducation en France est assez méchante, non, cela n’est pas normal, oui, il va faire quelque chose, ne vous inquiétez pas, bisous.
En effet, on apprend que l’Académie a été bien peu accommodante pour nos futurs étudiants dans les épreuves de physique-chimie, et que les épreuves de mathématiques ont été absolument abominables avec de la torture de félins tétraédriques.
Pour la physique-chimie, les réseaux sociaux ont résonné (à défaut de raisonner) du bruit mat des facepalms virtuels et massifs que nos lycéens se sont administrés en commentant l’épreuve qui leur fut infligée. À lire les tweets échangés, c’est un véritable massacre de chatons mignons auquel se sont livrés les rédacteurs du sujet.
Pour les mathématiques, l’ampleur de la catastrophe est encore plus importante puisqu’on comprend que les élèves n’avaient absolument pas prévu d’avoir à gérer un tétraèdre régulier, la géométrie en 3D en terminale S, apparemment résumée à une longue partie de Minecraft en multijoueurs, se contentant apparemment de cubes pour tout sujet. Si l’on y ajoute une étude d’une exponentielle très très méchante et quelques statistiques violemment urticantes, l’épreuve s’est transformée en supplice pour nombre d’entre eux. À tel point que nos lycéens, plus à l’aise sur les réseaux sociaux que devant une feuille de papier, se sont décidés à enflammer les intertubes avec l’une de ces petites pétitions de derrière les fagots histoire de bien ramoner toute la hiérarchie éducationnelle pour que cette abomination cesse enfin. Que voulez-vous, si, maintenant, en terminale S, on commence à faire des choses un tantinet velues en mathématiques, en physique et en chimie, où va le monde, mes petits amis, où va le monde ? Et puis, après tout, puisqu’on dit que le bac est donné, il faut le donner. Pas question qu’en plus, il y ait des contraintes de savoir et de niveau attachés. Le bac est un droit de l’Homme, merdalafin.
Vite, des bisous !
Cependant, si le bac est une épreuve qui peut parfois être un peu délicate, rassurez-vous : le ministre a entendu les pauvres petits. Les sanglots longs des violons lycéens ont bercé son cÅ“ur d’une langueur bienveillante et c’est donc en parfaite synchronisation avec les spasmes humides des enfants tourneboulés que Benoît a décidé d’en finir avec les notes sanctions à l’école. Et si cette suppression est nécessaire, c’est parce que, je cite :
« Aujourd’hui, notre système d’évaluation souligne les lacunes et les échecs des élèves, ce qui peut être très décourageant pour certains »
Et il en sait quelque chose, notre ami Ben, lui qui a prouvé qu’avec une simple licence en poche, on pouvait devenir ministre à condition d’être inscrit au PS. Les notes, c’est délicat, ça peut stigmatiser un élève, ça peut paralyser ce petit être tendre aux yeux encore emplis de rêves avant que le système éducatif, froid et sans pitié, le broie dans une concurrence acharnée avec les autres, dans une compétition sans merci et, pour tout dire, ultranéolibérale jusqu’à l’os. D’ailleurs, Benoît le rappelle :
« Les jeunes Français sont ceux qui redoutent le plus l’erreur et qui s’abstiennent le plus de répondre ‘par peur de faire une faute’ »
Si on regrette que cette peur de répondre en disant de grosses bêtises ne perdure pas une fois devenu ministre, on doit s’interroger : combien de prix Nobel, combien de médailles Fields nous ont ainsi échappé parce qu’on avait brusqué un élève ? C’est horrible, quand on y pense, et les pleurs poignants des hordes lycéennes toutes affairées à signer électroniquement, entre deux selfies, des pétitions sur Facebook illustrent à merveille la détresse dans laquelle on jette ainsi la jeune génération française !
On peut être socialiste jusqu’aux tréfonds de son âme tout en gardant une âme d’enfant (pour certains, c’est même un prérequis indécrottable). Benoît n’en pouvait plus et c’est la voix chevrotante d’émotion qu’il a décidé de s’attaquer au problème avec l’une de ces merveilleuses inventions indispensables dont tout homme politique dispose dans son immense boîte à outils géniaux : une « conférence nationale sur l’évaluation des élèves ». Non seulement, le nom claque comme le fouet d’un Zorro de Prisunic, mais en plus ça donne tout de suite une ampleur certaine à son projet.
Rendez-vous compte : cette conférence nationale truc-machin va permettre d’associer dans un grand élan la communauté éducative et la société civile, c’est-à -dire, sans le jargon, les profs et les parents, le tout placé sous l’égide d’un Comité d’Organisation, avec un président et sept spécialistes de l’éducation qui organiseront des groupes de travail avec des post-its, des gommettes, des tableaux Veleda et des marqueurs rouges, verts, noirs et bleus, qui feront des enquêtes pratiques et des questionnaires astucieux. Ce sera génial. Après, il y aura « une semaine de l’évaluation », du 8 au 12 décembre, dans laquelle on boira du jus d’orange, on mangera du cake préparé par les enfants, on récupèrera les post-its et on s’échangera les gommettes. À l’issue de cette Consultation Nationale qui aura forcément réussi et produit d’excellents résultats dont tout le monde se félicitera en se tapant généreusement dans le dos, une réforme éducative sera inscrite au programme (ce sera la vingtième en vingt ans, à peu près), qu’on appliquera l’année d’après, et tout le monde sera content. Les participants ramasseront les gobelets de banga, les assiettes en papier, les feutres colorés, les gommettes inutilisées et quelques petits bouts de cake écrasés sous une table parce que Ginette en a fait tomber un peu en le découpant tout à l’heure, et ce sera bon.
Vous allez voir : la suppression des notes est en route, et rien ne pourra arrêter le train du progrès chauffé par Benoît, les pommettes déjà noires du charbon enfourné dans la formidable machine. Pour le moment, certes, il ne sait pas encore comment on va s’y prendre (des couleurs, des lettres, des petites annotations dans un carnet, des stickers avec des girafes amusantes au cou proportionnel à la note imaginée, allez savoir) et quel système on va bien pouvoir trouver pour endormir les parents et les enseignants, mais pour les élèves, c’est dans la poche (80% d’une classe d’âge, mes petits amis, 80% !). Et ce ne sont pas les syndicats qui risquent de s’opposer à la disparition de toute évaluation (pour s’en convaincre, il faut se rappeler Luc Chatel, l’un des précédents minustres à la place de Hamon, qui avait voulu évaluer les élèves et qui s’était heurté à une vague de protestation syndicale).
Et puisqu’on va bien se garder d’évaluer, on évitera donc de reprendre une année si elle n’a pas été assimilée. Autrement dit, le redoublement devrait être supprimé (ou à peu près). Sur cette question, Benoît a compris qu’il trottait dans un champ de mines et s’est donc montré plus évasif pour finir par dire, dans l’un de ses demi-sourires mous au regard vitreux qui laissent pensifs sur les hypothétiques processus mentaux à l’œuvre dans sa boîte crânienne :
« On peut concevoir qu’un certain nombre de connaissances attendues à la fin de la 6e ou du CE2 puissent être acquises plus tard. »
Plus tard, comme par exemple en troisième ou, de fil en aiguille, au baccalauréat. Vous voyez, petits lycéens maltraités par un sujet vraiment pas gentil : pas de quoi paniquer, le ministre pense à vous ! Bientôt, si vous loupez votre bac, vous l’aurez quand même puisqu’on pourra concevoir qu’un certain nombre de connaissances attendues à cette épreuve puissent être acquises plus tard.
L’avenir éducatif français se dessine, avec les traits d’un gros marqueur indélébile tenu par une main tremblante d’enfant capricieux qui bave un peu (l’enfant, pas le crayon) : ce sera gommettes pour tout le monde et redoublement pour personne. Moyennant quoi, dans quelques années si tout va bien, les lycéens pourront rentrer chez eux, heureux de n’avoir subi aucune stigmatisation mathématique méchante, en criant : « J’ai eu une pastille verte à mon bac ! »
Ça promet.
—-
Sur le web
« On peut concevoir qu’un certain nombre de connaissances attendues à la fin de la 6e ou du CE2 puissent être acquises plus tard. »
Et après on s’étonne que notre éducation se fasse régulièrement défoncé par les comparaisons internationales… Toutefois cela n’empêchera pas les journalistes de ne pas analysé les vrais raisons de notre mauvais classement (comme chaque année) avant de faire une série de reportages rigolos sur les pays arrivé premiers (comme chaque année).
Et vous êtes encore loin de la vérité!
On entend des formateurs affirmer qu’on a tout le primaire pour apprendre à lire.
On nous a vendu le socle commun comme « ce qu’un élève n’a pas le droit d’ignorer ». Pourtant, dès la mise en place du dispositif, on a expliqué aux professeurs que, si un élève ne validait pas tous ses items, le lycée se chargerait de compléter. Ce qui était considéré comme le minimum vital est devenu, en quelques mois, l’objectif.
Exemple concret.
Je dois apprendre à des jeunes se préparant aux métiers du commerce (en clair le Bac Pro Commerce, qui commence après la 3ème) comment mettre en place une promotion pour augmenter les ventes. Mais ce qui les arrête c’est le calcul, la technique de calcul pour retirer 20% à un chiffre. Programme de maths du collège. Je fais comment ? Et bien je perds des heures à faire un travail qui n’est pas le mien, je complète les items manquants en effet. Donnez moi des élèves qui ont les bases suffisantes et je vous les forme en bien moins que les 3 ans prévus.
Autrefois, on avait une approche des pourcentages à l’école primaire. Il fallait consolider au collège, mais tout même, on avait compris le principe de base.
20%, ça devrait se faire de tête.
Mais ça ne m’étonne pas. La technique de la division est maintenant bâclée en fin de CM2, alors le reste…
Ohhhh, je ne sais pas ou vous vivez mais chez moi l’apprentissage de la division est commencé au CM1, continué au CM2……
Sans rapport avec l’endroit où je vis. Je me réfère aux programmes. J’avoue que je ne suis pas forcément à jour (je n’enseigne pas au primaire) et que les pratiques réelles peuvent varier.
Je cite le programme de 2007, pour la fin du cycle 3:
« La maîtrise des techniques opératoires des quatre opérations, addition et soustraction de nombres entiers et décimaux, multiplication de deux nombres entiers ou d’un nombre décimal par un nombre entier, division euclidienne de deux entiers- est un objectif important du cycle 3. A ce niveau une première approche de la division décimale peut être faite en introduisant le quotient décimal d’un nombre entier par 2, 4 et 5. »
Et à mon avis, mais seulement lui :-),
C’est apprendre à apprendre qui pose problème et qui a été remplacé par du recrachage d’infos, plus ou moins ordonné allant jusqu’aux vomissures!
Aborder ce qu’on ne sait pas, coome une fraction, proportion ou pourcentage est d’un abord trivial qui devrait intuitivement être compris par la moyenne (Qi 100).
Un prof de compta m’a parlé des ses difficultés, à Paris 9, d’expliquer qu’on additionne pas carottes et navets!
Lesdits ont l’air d’être tous formés dans les mêmes classes…
A l’aide d’un exemple concret qui intéresse les élèves, vous pourrez peut-être y arriver assez rapidement. Ex: j’ai une réduction de 25% sur le prix d’une place de concert du groupe TRUC si j’achète mon billet avant 14h. Sachant que le prix normal est de 35 euros, combien vais-je payer? Il en va des % comme du reste: ça ne parle pas à quelqu’un qui n’est pas concerné…
Tout simplement merci pour cet humour rafraichissant. Dommage que le sujet et ses conséquences ne soient si graves.
Encore bravo pour votre humour et votre talent de polémiste. Toutefois, et sans préjuger du résultat qu’accoucheront les sous-commissions éco-durables, il est certain que le système français ne fonctionne que sur la disqualification et jamais sur l’encouragement. Je me souviens d’amis Canadiens se moquant de nous : « Bravo, tu as parfaitement réussi : 11/20 ! ».
Comme toujours, un peu d’humilité nous ferait choisir le meilleur issu des système des autre pays, ceux qui réussissent (Finlande …), plutôt que de choisir des solutions très très intelligentes … sur le papier.
Vous avez une solution efficace, rentable, et pas si compliquée, c’est l’école à la maison. Nous avons fait hier une série de pages « pas à pas » qui vous expliquent tout.
Prenez le large, fuyez cette école qui détruit l’enfant.
http://l-ecole-a-la-maison.com/
Je crois savoir qu’aux USA , l’école à la maison , cela cartonne !!!!
Décidément l’éducation nationale, c’est plus ce que c’était entre des sujets de bac « difficiles », maintenant voila que ses sujets  » formatent au néo libéralisme »
Les bras m’en tombent
http://www.marianne.net/Quand-le-bac-formate-au-neoliberalisme_a239596.html?com#comments
Venant de ce journal, il n’y a pas de quoi être étonné.
C’est marrant, moi j’ai en souvenir les cours catastrophique d’un débris communiste qui essayait de nous convertir à tout bout de champ à l’International…
Et c’était pas le seul d’ailleurs. Mais je suis hélas certain que ce M.Coutrot ne voit aucune objection quand les énoncés sont dans 90% des cas très très orientés communistes… Et pas qu’en éco, la philo est également concernée, avec des sujets souvent téléguidés, notamment les ensembles documentaires, qui en général vous laissent libre de penser et écrire ce que vous voulez, mais vous indique clairement que si vous voulez avoir une bonne note, mieux vaut adhérer aux valeurs indiquées sans rechigner… CQFD?
Je suis plutôt d’accord avec le ministre sur ce point. Les notes et le redoublement, c’est démotivant plus qu’autre chose. Et cela n’a strictement rien à voir avec la vie réelle.
La vie réelle, c’est de pouvoir devenir autonome vis-à -vis de ses parents, et cela revient à apprendre à répondre soi-même à ses propres besoins, soit en intervenant directement, soit en créant de la richesse pour que d’autres interviennent à notre place.
Maintenant, il est clair que ce n’est pas une nième réforme de l’école publique qui améliorera les choses, il faudrait au contraire totalement privatiser l’enseignement.
« Les notes et le redoublement, c’est démotivant plus qu’autre chose »
C’est surtout pas bisou.
On est mal barré…
Bonjour quand même aloygah
Bonjour gillib
A ce niveau le monde réel est plus bisous que l’école.
Dans le monde réel, on ne galère pas un an pour quand même échouer et devoir réessayer une année de plus sur les mêmes problèmes… On touche un salaire pour un travail, c’est toujours gratifiant. On peut choisir les exigences de son travail, trimer dur pour un salaire élevé ou travailler la moindre pour avoir simplement de quoi s’en sortir.
Après évidemment, dans la socialie française, il n’est pas exclu que le monde du travail soit aussi pourri que l’école, je n’ai pas eu le loisir de tester…Â
« il n’est pas exclu que le monde du travail soit aussi pourri que l’école, »
Malheureusement il n’est pas exclu du tout
Cordialement.
Étant moi même lycéen je trouve l’idée de supprimer les notes parfaitement stupide .
D’une part car elle supprime les nuances qu’apporte une notation sur 20 . Ensuite elle floue complètement le niveau de l’élève par exemple sur une classe de 40 élèves si 32 sont entre 9 et 12 de moyenne une pastille « verte » correspondant a ces notations ne permettra pas de différentier ces élèves . De plus la moyenne étant considéré comme un repère , une pastille « rouge »aura autant d’effet qu’un 6/20 .
Enfin le système de notation sers a classer les élèves pour pouvoir quantifier la progression et la « valeur » de celui-ci en fin d’étude . Le bac est une validation d’acquis , un examen , des lors que tout le monde réussi l’examen ça ne signifie pas que tout le monde a des compétences , ça signifie que les meilleurs n’ont pas besoin de se servir des leurs pour réussir .
C’est une forme d’égalitarisme avec la médiocrité comme objectif .
A tout ceux qui trouvent l’idée de ne pas brusquer l’élève sympathique , je voudrai rappeler qu’un élève qui se retrouve dans une situation dans laquelle il a travailler de son mieux pour réussir et qu’il échoue , ce n’est pas de la méchanceté , c’est qu’il n’a pas le niveau . Ça ne sers a rien de le materner , laissez le avoir une opinion négative , puisque en toute logique c’est négatif d’échouer .
ROBIN : votre commentaire est tout à fait objectif. Comment un élève, bon ou mauvais, peut-il se situer s’il n’y a plus de notes ?
Le bac (général du moins) n’est pas une fin en soi, il n’est qu’une étape vers une classe prépa, la fac’ ou autre études. Que les meilleurs n’aient pas besoin de se servir de toutes leurs capacités n’est donc pas un problème à mon sens.
Quant à l’élève qui échoue, ce n’est pas tant de le brusquer ou pas qui soit un problème, c’est davantage sur la suite à donner à ce constat d’échec ; l’essentiel est de pouvoir tirer profit et d’avancer fort de cette expérience.
Mais qu’apprend-on en terminale ? On pourra masquer l’ignorance derrière toues les méthodes d’évaluation qu’on voudra, un jour ou l’autre les personnes se trouveront face à des problèmes qui se résolvent avec les mêmes méthodes, simplifier et ramener à ce qu’on connaît, que ces exercices de maths. Aucun prof ne leur a donc dit : « si l’énoncé vous trouble, allez lire la phrase suivante » (celle qui transforme le tétraèdre en repère orthonormé) ? ou « si vous ne voyez pas dans l’espace, utilisez bêtement les coordonnées, ou choisissez le plan du problème, et dessinez ce qui s’y projette » ? L’école est censée enseigner des méthodes pour aborder et résoudre des problèmes, la notation n’a pas d’importance, on voit sans notes, à la simple réaction des élèves, que ces méthodes n’ont pas été assimilées, et on se demande si elles ont bien été enseignées…
Exactement, c’est aussi ce que je pense (voir mon com plus bas).
« …les pommettes déjà noires du charbon ENFOURNÉ dans la formidable machine… ».
Attention, H16, on en a *lynché* pour moins que ça!
Les pastilles vertes, très bon !
Mais quelle autre couleur choisir pour ne pas traumatiser l’élève dont la réussite est « en cours d’acquisition ? »
Je suis d’accord avec vous, H16, comme souvent, juste j’ajouterais un bemol sur un point: les lycéens n’ont pas totalement tort de raler contre la difficulté des épreuves.
J’ai moi même passé mon bac il y a quelques années, ce ne fut guère difficile, peut être une bonne année, que sais je, mais il faut avouer que parmi les anciens sujets, on avait quelques « perles », des sujets bien plus difficiles. Ce qui en soit n’est pas un drame…. Du moins si on a reçu l’éducation suffisante en Hamon! Euh, en amont!
Bah oui, parce que malheureusement, la médiocrité des cours du à l’absence totale de contrôle de ceux ci par qui que ce soit, handicape parfois les élèves… Ce qui est assez injuste. Certains profs/cours sont tellement mauvais et forment tellement peu en vu de l’examen ou de quoi que ce soit d’autre, qu’au final, soit les élèves ont un milieu social qui peut compenser, soit ils ont des sous pour payer des cours privés, soit…. Bah tant pis pour eux, mauvaise pioche. On le sait, la médiocrité scolaire n’est pas vecteur d’égalité, mais au contraire d’inégalité des chances.
C’est un peu, je pense, le problème de fond. Pourquoi il y a tellement d’élèves qui ne savent pas leurs bases? J’ai déjà vu, au cours de ma scolarité, des profs donner des cours supplémentaires à des élèves qui n’étaient même pas les leurs, simplement pour compenser la vacuité totale d’efficacité de leur collègue! Certains profs sont connus et reconnus pour la médiocrité de leurs cours, sans pour autant être inquiétés! Et je ne parle même pas des profs qu’on voyait une fois sur deux, parce que, comprenez vous, madame s’est fait une petite entorse en faisant la cuisine, d’où un arret maladie de deux mois non remplacé :).
Il y a aussi les profs, débris de l’ère communiste, qui débarquaient en cours encore tout enveloppés de vapeurs d’alcool et de cannabis… Forcément, la performance éducative qui s’ensuivait n’était pas des plus impressionnante… J’ai même connu une prof qui venait avec une bouteille de Badoit qui ne pétillait pas et sentait étrangement la mirabelle…
Bref, faire des examens pas simples, c’est normal, maintenant, il faut aussi s’assurer que les cours dispenser soit d’un niveau équivalent à l’examen, parce que si on fait faire du coloriage toute l’année aux élèves, faudra pas s’attendre a les voir calculer des moments ou autre en fin d’année…
« Les élèves n’ont pas systématiquement tort de râler »
Mais là , si. Bon, ok, je suis bon en maths, mais 45 ans après mon bac, en 20 minutes de tête j’ai à peu près fait le truc, donc en une heure je rédige une copie à 24/20 (après assouplissement de la notation). Même mauvais pédagogue, en 4 heures je donne à une classe, sur la base de l’épreuve, les quelques règles qui permettront à tous ceux qui méritent une note passable de l’obtenir. Donc, je me répète, si les élèves râlent parce que c’est trop dur, ils ont tort. Mais je veux bien admettre qu’ils râlent parce que l’école ne les a pas préparés correctement à ça, qui est pourtant du niveau de difficulté de ce qu’ils rencontreront fréquemment dans la vie.
Peut-être le problème est-il que les profs ne connaissent que le programme et pas la vraie vie ?
C’est toujours très drôle d’entendre un individu qui parle de l’éducation, de l’école et qui manifestement n’y connaît rien ! Premier point : vous prétendez que les syndicats se sont élevés contre l’évaluation des élèves ! Mais quelle ânerie ! Vous croyez que les élèves ne sont pas évalués par les enseignants ? Pas besoin d’attendre Chatel pour que cela existe ! Vous avez été à l’école avant Chatel ? Ensuite, je suis navré mais les notes sont inutiles pour évaluer les connaissances des élèves. Il y a d’ailleurs quelque chose de douteux intellectuellement à vouloir quantifier quelque chose qui me paraît non-quantifiable (le savoir, les connaissances) et qui s’évalue plutôt de manière qualitative. Deux élèves peuvent obtenir des notes identiques alors que leurs connaissances et symétriquement, leurs lacunes sont totalement différentes. La note ne renseigne en rien sur les points sur lesquels il faut travailler, c’est un fait incontestable.
Ensuite concernant le BAC, sur l’épreuve de physique-chimie, je ne trouve pas de gros problèmes, le problème vient sans doute plus de ce qu’on enseigne, le premier exercice a pu déstabiliser mais je trouve cela dommage car je le trouve très bien, il faudrait peut-être revoir la matière en TS. Quant aux maths, le second exercice sur les suites d’intégrales sont à mon sens trop dures pour des élèves de TS. Quant à l’exercice de géométrie dans l’espace 3D, c’est toujours un problème au BAC (il y a quelques années, cela se posait déjà ) du fait que les enseignants le laissent de côté étant donné que cela tombe rarement (c’est un raisonnement très logique), alors que c’est pourtant quelque chose de très facile en terminale. Je comprends pourquoi les élèves ne sont pas contents mais en fait cela impose une réflexion surtout sur les programmes.
« C’est toujours très drôle d’entendre un individu qui parle de l’éducation, de l’école et qui manifestement n’y connaît rien ! »
Pour ce qui est de parler de domaines qui vous sont inconnus, vous nous en faites la démonstration régulièrement sur ce site…
« le second exercice sur les suites d’intégrales sont à mon sens trop dures pour des élèves de TS »
Oh non ! Ce qui est « dur », c’est de l’avoir présenté comme un exercice sur les suites d’intégrales, comme d’ailleurs dans la géométrie dans l’espace de décrire les sommets d’un repère orthonormé comme un tétraèdre aux faces isocèles rectangles. Toute l’épreuve consiste à reconnaître dans une présentation un peu effrayante des concepts que les élèves connaissent et maîtrisent en TS. Et c’est également en ça que consiste la vie…
Il fallait reconnaître quoi dans la suite d’intégrales?
 » Après, il y aura « une semaine de l’évaluation », du 8 au 12 décembre, dans laquelle on boira du jus d’orange, on mangera du cake préparé par les enfants »
Malheureux ! Du cake préparé par les enfants ? Et pourquoi pas un jus de salmonelles OGM avec des petits morceaux de fièvre aphteuse ?
Non ! Dans la France des bisous républicains, la cuisine à la maison est considérée comme risquée, puisqu’en cas d’empoisonnement, la victime se retournera contre l’établissement qui aurait pu prendre des mesures nonmaissansblagues.
Du coup ce sera quatre-quart industriel. Et pas avec du jus d’oranges pressées hein !
Ohhh, moi les maîtres et maîtresses demandent tout le temps d’amener un gâteau fait maison, bon en maternelle pour la ptite dernière, la maîtresse fait le gâteau avec les enfants (c’est pratique qd même je n’ai pas forcément le temps)!
Ah les joies des évaluations du môme qui compte jusqu’à 5, alors qu’il faisait ça à la maison 2ans auparavant!
Ou l’apprentissage des lettres chez les moyens, alors que moufflet les connaissait qvant d’entrer à l’école! A peine des exercices d’ecriture non évalués. Ça, pour faire des gâteaux et des puzzles de 50 pièces pour des enfants de 2 ans! A quoi bon des évaluations si elles sont autant ineptes!
Certains pourraient déjà apprendre à lire, mais pressentent qu’il ne faut pas.et quand vous parlez d’apprendre à lire à l’institutrice, elle vous retorque en spécialiste qu’il est préférable que les parents ne s’en mèlent pas!
Ça fait peur et même dans le privé sous contrat!
@ français: vous me semblez bien connaître ce milieu, vous croyez vraiment que laisser les enfants apprendre à lire à la maternelle cela fait peur au instit? Non non non surtout pas? Je ne sais pas pourquoi mais j’suis pas trop d’accord avec vous là !
Je ne sais pas s’ils ont peur. je parle de ce que je vis, cela n’est pas une opinion.
En tout les cas, tout est fait pour que môme se limite à ce qu’on lui dit de faire, et le môme a naturellement tendance, quant à lui, à s’interdire de penser  » au dessus » de ce qu’on lui demande.
Pour les plus habiles, c’est le début des années de plomb.
Je comprends bien ce que vous dites, j’ai de la chance, mes loustics sont dans une bonne école mais pour la suite, je me pose des questions!
Les instits, je pense, ne font pas tout pour les freiner dans les apprentissages. Exemple: à la fin de la grande section ils doivent savoir compter jusqu’à 30, ma fille va jusqu’à 69, sa maîtresse en est très contente et la stimule pour aller plus loin.
Mais je suis plutôt d’accord avec votre réflexion, c’est la manière dont vous la présentez que je trouve dommageable, comme si vous ne croyez pas en vos idées et que vous les tourniez volontairement en ridicule et agressivité! C’est mon sentiment, et j’imagine que certains lecteurs aiment bien cette manière de « dénoncer » et « être les victimes » du système et des méchants instits!
manifestement vous ne comprenez pas ce que j’écris, mais je m’expluque sans doute mal.
Quand je cite la réflexion de l’institutrice, qui travaille au sein d’une bonne école je le précise, et je ne peux en juger qu’en comparaison avec d’autres.
Et j’ajoute que le niveau est trop bas, que j’en suis sans doute moins victime que la moyenne, puisque j’en suis conscient et que j’ai les moyens de compenser.
Je ne dis pas que la réponse de l’instit est volontaire, au contraire même, c’est le sujet! Sa réponse est comme un réflexe, pour protéger la méthode, initiée par l’EdNat. C’est le second degré du conformisme. Faire sien quelque chose qu’on n’ a pas créé, même si c’est mauvais, négatif ou inutile. L’esprit critique a laissé la place aux grilles de lecture. L’instit aussi est allée à l’école de la République…
pour aller plus loin que 69, c’est facile : on prend un « 7 » et on y met un « 0 », et ça fait « septante ». la suite en découle toute seule : « septante et un, septante deux, septante trois… »
la même chose avec la série des 80 : « huitante, huitante et un, huitante deux… »
et la série des 90 : « nonante, nonante et un… »
pourquoi pas neuvante, neuvante et un, etc. ? après septante, huitante, ce serait logique, non ? Bien sûr, c’est nouveau, on s’en méfie, mais d’autres « nouveautés » passent bien : facepalms, think tank, selfies, tout ça dans des textes « en français » !
« Les jeunes Français sont ceux qui redoutent le plus l’erreur et qui s’abstiennent le plus de répondre ‘par peur de faire une faute’ »
Ben, c’est compréhensible, dès lors que leurs maîtres ont la même structure mentale que le (S)ministre Hamon pour qui il n’y a jamais qu’une bonne solution: la sienne.
Aussi, on peut , à l’exemple de nos ministres qu’on peut « réussir dans la vie » en étant des ignares finis…
Très juste.
Merci! Encore tres drole!
Un ministre avec une licence n’est pas un pb, meme un autodidacte…
Nous aurrions meme pu esperer quelqu’un plus ouvert a l’apprentissage et l’alternance en entreprise, mais c’est Benoit que François nous a offert!
Modération Contrepoints >> Message supprimé. Insultes gratuites à répétition.
Mais il a tout à fait le droit de supprimer vos commentaires. Que je sache, son site étant financé par ses propres fonds, il est en droit de modérer ce qu’il désire. Mais votre réflexion a le mérite de démontrer votre totale méconnaissance de ce que peut bien être le libéralisme.
Mais vous avez parfaitement le droit de vous exprimer.. Et contrepoints et h16 offrent des moyen permettant de s’exprimer de façon courtoise, chose que vous ne faites de toutes façon pas. Et ils vous permettent même de dire vos stupidités habituelles.
La liberté d’expression, c’est le fait que vous ne serez pas sanctionné pour ce que vous dites, pas le fait que les autres aient l’obligation d’écouter vos conneries, l’obligation de vous fournir des moyens de vous exprimer et de vous publier ou l’interdiction de vous contredire…
Enfin, je dois être sacrément naïf et charitable pour encore espérer que votre non-cervelle puisse intégrer ce genre de détail que toute personne de bon sens assimile aisément…
pardonnez le hors sujet, mais sur quels critères les commentaires sont ils mis en attente de validation ?
il y a 2 jours, j’ai eu un commentaire en attente de validation. j’avais écrit une courte phrase qui contenait le mot « juif » dedans, en est ce la raison ? si oui, je trouve que le filtre n’est pas très fin et qu’il serait facile à tromper. c’est là qu’on voit que pour l’instant, l’esprit humain est toujours supérieur au robot…
finalement, mon commentaire a été validé avec le mot « juif », il est vrai que je parlais de « mes amis juifs »…
Le filtre est assez complexe pour éviter notamment des dérapages qui pourraient ouvrir des soucis légaux. Désolé de ces mises en attente.
On est la encore dans le domaine de predilection de la revolution permanente socialiste a la pousses toi de la que je m’y mette. Moins le systeme educatif sera competitif et verifiable et plus cela permettra, en fin de compte, au beau milieu de la mediocrite ambiante engendree ainsi, de caser les petits copains. Et seulement les petits copains. Ou les enfants des petits copains. Ceux qui auront la carte du parti. Mitterand avait deja fait ca dans le domaine de l’art a partir de 83 et 84. Desormais on pourra generaliser le systeme de production de grosse boue anale bien grasse et en mettre partout. Alors ayons donc le courage d’aller juqu’au bout des choses : a quand la medecine creative ?
Lionel37 a été banni des commentaires. Insultes et agressivité gratuites.
Tous les messages de ce fil qui n’étaient que des « échanges d’amabilité » ont été supprimés.
Ne serait-ce que saisir le sens ne casse déjà pas des briques alors pour le reste….
Cela ne veut plus rien dire si L37 a disparu…
Du haut de mes 16 ans ( lol ) j’ai du mal a me souvenir de mes années de primaire , mais je me souviens que « l’incitation a progresser  » dépendait du prof , je savait lire en grande section ( ça s’apprend au CP ) donc j’avais un ans d’avance la dessus et ma prof le supportai pas . En revanche une fois arriver au CP la prof qui cette fois était la directrice m’a encourager et a la fin de l’année de CP je lisait des livres pour ados . Ne crachons pas sur tous les profs , il y en a assez qui sont mauvais pour que l’on épargne les bons . Même si critiquer c’est très amusant je vous l’accorde !
 » vous êtes accuser de critiquer tout vos profs depuis votre arrivée dans ce lycée , que plaidez vous ?  »
COUPABLE !!! 🙂