Un système à bout de souffle

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Bâtiment de la sécurité sociale à Rennes (Crédits 01.camille, image libre de droits)

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Un système à bout de souffle

Publié le 4 juillet 2014
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La France, c’est ce pays merveilleux où le temps est clément, les nourritures roboratives et les vins capiteux. C’est cette contrée magique des 35 heures et des RTT, des cinq semaines de congés payés et de la retraite à 60 62 64 65 ans. C’est cette fabuleuse région du monde où tout finit en chansons. D’ailleurs, c’est bien simple : tout le reste du monde envie ce pays, notamment son système de sécurité sociale…

Pourtant, il choisit prudemment de ne surtout pas le copier.

mst smallD’aucuns pourraient trouver ça étrange, mais pour le coup, l’élite française a la réponse évidente à ce paradoxe factice : ce qui marche en France ne pourrait marcher ailleurs, parce que les Français ont un petit quelque chose, un je-ne-sais-quoi qui donne au système sa cohérence et permet la tendresse de tous ses participants, du premier cotisant au dernier des malades en passant par les personnels de soin, les administratifs et, bien sûr, Marisol Touraine sur laquelle il est bon de taper parfois parce que si vous ne savez pas pourquoi, elle, le sait.

Mais les faits sont têtus et indiquent d’autres raisons. Le je-ne-sais-quoi ressemble même, lorsqu’on sort des frontières, à un petit je-ne-sais-rien qui fleure bon le lavage de cerveau, obtenu par répétition inlassable d’un mantra accepté par tous, à savoir que sans ce système que nous connaissons, nous aurions :
a/ des pauvres qui ne pourraient pas s’assurer
b/ des gens qui mourraient dans les rues
c/ des riches qui auraient une super couverture santé
d/ des médicaments forcément inabordables, des docteurs aux prix prohibitifs, des soins minimalistes ou luxueux
e/ des morts de petit cheval et de chatons mignons par packs de douze.

Pourtant, lorsqu’on compare avec les autres systèmes du reste du monde, on se rend compte qu’il existe mieux ailleurs, sur tous les points de vue. Par exemple, en terme d’espérance de vie, la France est dépassée par plusieurs pays (Singapour, Hong Kong, l’Australie, Israël, le Japon, l’Espagne, l’Italie, la Suède ou la Suisse). Pour ce qui est du coût, on retrouve beaucoup de ces mêmes pays à faire mieux que la France (c’en est même quasiment comique pour les habitants de Hong Kong, qui dépensent un tiers seulement de ce que dépensent les Français pour leur couverture santé, et vivent presque deux ans de plus).

secu depenses prot sociale pibLe plus gênant dans tout ceci est que si les coûts diminuaient régulièrement, le cotisant accepterait sans doute ces différences. Après tout, tout le monde ne veut et ne peut pas vivre à Hong Kong, ne serait-ce que parce qu’ils n’ont aucun cru classé (et je n’évoque même pas le fromage local, c’est une plaisanterie). Malheureusement, les coûts de la protection sociale française ne cessent de grimper.

Ces coûts qui grimpent ont une conséquence directe : certains Français renoncent à obtenir des soins pour des raisons financières. Et actuellement, la proportion des Français faisant ce choix grimpe à 25.7% (avec en tête les soins dentaires – la prothèse de plusieurs milliers d’euros remboursée une centaine doit nettement refroidir certains – et l’optique).

Parallèlement, si certains patients, n’ayant plus les moyens de bénéficier de ce système que le monde nous envie, renoncent à s’y faire soigner, on constate que certains docteurs renoncent quant à eux à donner certains soins. Un quart des patients bénéficiant de la CMU se voit ainsi refuser des rendez-vous avec les praticiens…

etat de sante RSAOn pourrait trouver cela gênant d’autant plus que ce sont précisément dans les populations les plus pauvres que les besoins de soins sont les plus grands.

Tout ceci est fort peu réjouissant, j’en conviens. Mais rassurez-vous : ce n’est pas fini puisqu’on apprend qu’à ces écarts de plus en plus grands entre la médecine de riches et la médecine de pauvres s’ajoute un déficit maintenant récurrent, et plus fort que prévu.

Devant ces éléments, quelques questions me turlupinent.

D’abord, où sont passés les déficits cumulés depuis des années ? Il n’y a en effet pas plus de scanners, pas plus d’IRM en France qui permettraient d’accepter qu’on a fait des dettes pour s’équiper. Or, par tête de pipe, la France se situe entre le Portugal et la Turquie pour l’imagerie médicale (les pays avec le plus de matériel étant le Japon, les USA et l’Italie). Le temps d’attente pour passer en IRM n’arrête pas d’augmenter, tout comme les files s’allongent aux urgences. Or, poser le bon diagnostic, en un temps rapide, c’est aussi gagner en efficacité de traitement et faire baisser les coûts de santé. Les médecins ne sont pas assez nombreux, pas assez bien localisés, pas assez jeunes ; on en importe, mais ils ne sont pas assez bien diplômés, pas assez fiables (le peuple a droit à des médecins qui sont propres sur eux, pas louches, qui parlent sans accent !), bref pas assez Français.

Ensuite, comment expliquer que les effectifs de la fonction hospitalière n’ont pas arrêté de croître ces quinze dernières années, passant de 873.000 en 1998 à 1.153.000 en 2012 alors que la qualité de soins fournie et la disponibilité des personnels n’a pas arrêté, elle, de chuter ? Peut-être les déficits sont-ils expliqués par ces effectifs… Mais avouez que s’endetter pour payer les salaires, ce n’est pas très rassurant. Et quand bien même : la population (et donc a fortiori, le nombre de malades) n’a pas augmenté en France dans les mêmes proportions sur la même durée…

Enfin, comment expliquer qu’on accroît sans cesse le nombre de personnes qui bénéficient de la couverture alors que dans le même temps, le nombre de contributeurs nets n’a pas cessé de diminuer (vieillissement, chômage, …) ?

Sécurité sociale

En réalité, on ne l’explique pas. Personne n’essaye même vraiment de trouver une raison à la croissance des déficits, si ce n’est les explications faciles et idiotes des collectivistes de gauche (« c’est parce que les rentrées sont trop faibles, demandons plus aux entreprises ! ») ou des collectivistes de droite (« c’est parce que les sorties sont trop fortes, distribuons moins aux immigrés ! »), sans que personne ne s’inquiète pourtant de voir ce qui est évident : il n’y a aucun lien entre ceux qui payent les soins et ceux qui en bénéficient, dans un système qui incite alors les premiers à tout faire pour diminuer leur apport, et les seconds à maximiser les services obtenus, sans que les uns soient jamais mis en rapport avec les autres.

Mathématiquement, c’est donc un système voué à l’échec et c’est cet échec auquel nous assistons actuellement.

Mais à cet échec financier s’ajoute un échec moral. Non seulement, la promesse d’une santé disponible à tous n’est pas tenue, non seulement le mythe de la santé gratuite ou même « bon marché » est largement oublié, mais en plus la promesse d’une qualité égale pour tous ne l’est pas non plus, loin s’en faut. La médecine française est maintenant à deux, trois ou quatre vitesses, séparant durablement les pauvres, qui n’ont pas toujours accès aux soins et aux prestations minimales voire bas-de-gamme, et de l’autre, les couches plus aisées voire riches qui, par réseau et petites combines, parviennent à trouver encore leur compte dans ce système inique, résultat pourtant prévisible d’une collectivisation délétère et d’une déresponsabilisation générale.

Le système français empile les dysfonctionnements, il n’apporte plus ni la qualité qu’on serait en droit d’attendre pour les sommes engouffrées, ni même l’égalité sur laquelle, pourtant, il est entièrement bâti.

Pourtant, ce ne sont ni les personnels dévoués, ni les équipementiers de pointe, ni les laboratoires innovants, ni les médecins compétents qui manquent. Ce ne sont pas les moyens financiers non plus puisque, on l’a vu, avec moins d’argent, on peut faire largement mieux et diminuer la charge sur les Français aurait le double bénéfice de leur redonner des marges de manœuvres et de pouvoir d’achat, et par voie de conséquence, de leur améliorer sensiblement la santé.

Le système est à bout de souffle, ce souffle dont on fait les utopies, ces utopies d’égalité et de déresponsabilisation, ces utopies de politiciens qui n’ont jamais eu le courage d’affronter la réalité.

Ce pays est foutu.
—-
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  • Je confirme a 1000% pour Hong kong, efficacité, rapidité, ils ont 100 TGV d’avance sur la France.

    J’y ai eu une néphrectomie (ablation d’un rein, tumeur cancéreuse).

    Je téléphone a mon frère en France, pour prendre RDV a l’hôpital, pour un IRM avec injection de substance radioactive, afin de mieux voir la tumeur: temps d’attente 1 mois. (trop long)

    Je vais chez un urologue a Hong kong, temps d’attente pour cet IRM (700 euros) et 1 heure, le temps de boire 1 litre d’eau.

    Après, l’IRM fait Hong Kong, confirmation que j’ai une tumeur a un rein.

    Docteur, combien de temps pour se faire opérer, il téléphone, j’attends 5 min, j’ai la réponse immédiatement: je peux vous opérer dans 5 jours, le temps que le bloque, un 2eme chirurgiens + un anesthésiste, et le bloc opératoire de l’hôpital pour 4 heures. (et cela vous couteras 15 000 euros)

    Dans quelques jours cela feras 3 ans que j’ai été opéré, impossible de tout vous expliquer, mais c’est hallucinant d’efficacité, moi qui croyait qu’on était numéro 1 en France.

    • Tous mes voeux de meilleure santé.

    • Marc ,;

      Bref , cela vous a coûté ( à vous ou votre assurance santé ) 15700 € , pour une intervention plus rapide qu’en France !!! La question que je me pose est la suivante / combien cette même intervention aurait-elle coûté en France , avant remboursement par les Dames Sécu , Mutuelles et l’indispensable Ticket Modérateur ?????

      • Mais a Hong Kong, 0% de TVA, pas de taxe télé, pas de taxe d’habitation, pas besoin d’assurance habitation, pas de taxe d’ordure ménagère, pas de taxe sur électricité, 80 euros de consommation d’eau est offerte a n’importe quel habitant, pas de taxe sur la bière, pas de taxe sur les cannettes, pas de taxe sur les cd, dvd, sur les mémoires ………………………………………….. y’a qu’une taxe sur les cigarettes.

        J’ai tout paye de ma poche, pas de mutuelle, je pourrais souscrire a la sécurité sociale française des expatries, mais ils ont des tarifs de malades. J’ai pas trouve de truc qui me convienne pour être assure a Hong Kong + la Chine.

    • Marc,
      Vôtre cynisme n’a d’égal que vôtre médiocrité!
      Les 15000 €, on les trouve où? Un smicard en France aurait besoin d’un an de salaire et sans se nourrir, sans se loger ni du reste pour payer!
      C’est une chance que les délais soient longs, ceci nous a évité d’avoir à payer pour vous! Demeurez à HK; vous y êtes très bien!

      • Non pas de cynisme

        C’est écrit plus haut, Hong kong est duty free, il existe aucunes TVA et taxes, tout ce que j’achète, c’est minimum 20% moins chers qu’en France. Faites le calcule sur tout ce que vous dépenser tous les jours, l’État encaisse minimum 20%.

        Quand vous prenez un menu big mac en France, vous payer 5 euros, et bien moi je paye que 2 euros, et on débarrasse pas les plateaux, y’a des gens payes pour, plus de 50% de difference, rien que sur cet exemple.

      • Un smic cotise pas loin de 6000€ par an tous les ans, c’est sécu+retraite+chômage. Le cancer du foie on en a pas tous les 2 ans… un smicard paye déjà largement le service mais sans bénéficier de la prestation.

        Jeffic, vous ne savez pas lire une fiche de paye, c’est qui le médiocre maintenant?

      • @ jeffic

        Encore un qui n’a rien compris.
        Votre smicard paiera 40% de moins de charges en souscrivant une assurance privée, donc autant en salaire supplémentaire, chaque mois. L’assurance rembourse 100% de ses frais médicaux jusqu’à un montant minimum de 150.000€. Son salaire sera majoré des 40% de l’argent volé par la Sécu. Même raisonnement
        pour sa retraite par capitalisation. Résultat votre smicard peut rentrer dans la classe moyenne.

      • Bonjour, attention aux analyses hâtives, si le smicard français additionne le montant annuel de ses diverses cotisations à celui de la TVA (20% de ses recettes) … on arrive déjà à près de 10 000 € !

    • Ce que personne ne semble avoir relever, c’est que vous sachant malade et à l’étranger tout en ayant refusé de cotiser à l’assurance maladie expatriés (votre choix et je le respecte), votre premier réflexe fut de vous retourner vers la France ! (1).
      Par ailleurs le délai d’un mois que vous annoncez est totalement bidon, en cas de suspicion de quoi que ce soit, n’importe quel toubib sera vous faire passer en priorité pour subir une batterie d’examens y compris une IRM, allez chanter votre messe à d’autres.
      Et puis, il sera également remarqué, pour le comique de vos propos, que vous en êtes à vous plaindre d’un système auquel vous avez fait le choix de ne pas adhérer tout en allant vivre dans un pays situé à des milliers de kilomètres. Vous vouliez que l’on vous rapatrie gratuitement en avion aussi ? avec petits fours et majorettes à l’arrivée ?

      Bref, vous êtes bidon et votre cancer a autant d’effet sur moi que celui de lance Arrmstrong, pas le trompettiste ni l’astronaute, mais le fourreur cycliste.

      Je n’ai absolument rien d’un collectiviste, je fait partie de ceux ayant abondé, notamment, à un système social sans retour véritable eu égard aux montants cotisés. Ceci pour la précision.

      (1) je peux citer des dizaines d’exemples de personnes telles que vous qui ont fait le choix de vivre à l’étranger et une fois malades s’en viennent en France pour se faire soigner et le sont sans ne jamais avoir cotisé quoi que ce soit. J’ai fait la connaissance il y a peu d’un Français qui résidait aux USA depuis plus de 30 ans ! et qui une fois sérieusement malade est rentré en France pour se faire soigner, ce qui est totalement aberrant. Le même ne tarissait pas d’éloge sur les soins qu’il avait reçu et était particulièrement critique du système US qui est parti totalement en sucette depuis quelques années, et le type est tout sauf un fauché.
      Entendons nous, ce phénomène est marginal et ne plombe que de quelques millions d’euros les comptes de notre chère sécu mais, il est révélateur de l’état d’esprit et de la gestion débridée de l’état dans tous les compartiments de la santé.
      Un peu de gestion et notre système social serait efficace, en le laissant dériver, il ne fait nul doute que le privé aura le dernier mot dans cette affaire sans que cela n’est pour effet autre que d’améliorer les finances de ces entités.

      Allez en discuter avec des américains, des anglais, des italiens etc. Que contrepoints laisse un jour une tribune ouverte à des citoyens d’autres pays au sujet de leur système de santé et seulement après nous ferons un bilan.

      • Je me suis retourne vers la France en 1er, a cause du langage, aucuns docteurs et infirmières ne parlent le français, et je n’étais pas sur qu’ils comprennent mon anglais, et du soutient que j’aurais eu de ma famille.

        Si l’opération échouais, avoir un proche est mieux pour partir dans l’au delà, et comment sortir de l’hôpital sans aide avec une ouverture de 20 cm dans le bide ? impossible de porter mon sac d’affaire, heureusement j’ai eu un un ami compatriote de Chine, qui a pris 2 jours de congés et est venu a Hong Kong, pour ma sortie d’hôpital.

        • Mais je suis certain qu’ils parlent, au vu du niveau social que vous décrivez, un anglais parfait tout comme vous! Je n’ai pas eu de problème aux US pour expliquer à un médecin mes problèmes

        • En vous lisant, je suis maintenant persuadé que vous trollez à l’envers, en venant avec un récit qui n’est en fait qu’une critique sévère du système Hongkongais, le tout mâtiné d’une maladie grave et sérieuse.

          Je maintiens, dans tous les cas, vous êtes bidon.

      • « Votre premier réflexe fut de vous retourner vers la France »: ce n’est pas une spécialité Française, la plupart des occidentaux qui tombent malade à l’étranger ont ce réflexe « de survie ». Vous ne croyez tout de même pas qu’un américain ou un allemand n’aurait pas fait la même chose, surtout en cas de cancer. Rien d’anormal à tout cela.

        • Comme toujours, avant de commenter, commencez par lire.

          • Vous avez pas l’air de bien comprendre, même en retournant en France, je n’avais pas de sécurité sociale, j’aurais paye de ma poche comme je l’ai fais a hk, cela m’aurais coute juste un billet d’avion en plus.

            En France, j’aurais été dans une chambre ou l’on parle français, avec une télé française, même si les infos sont nulles, j’aurais pu avoir la visite de mon frère avant l’opération et après, j’aurais pu si l’opération se passait mal, lui donner les clefs de mon appartement Hk, les codes de mon compte bancaire, afin qu’il fasse le nécessaire auprès du proprio, l’EDF hk, et autres services.

            Finalement pas besoin de tout ça, et les infirmières hongkongaise sont super craquantes ! je retournerais dans cet hôpital sans aucuns doutes, quelque soit le prix, quand tu est mort, tu n’a plus besoin d’argent.

            • C’est également à HK que vous avez perdu vôtre grammaire française?

              • en tant qu’adjectif, « vôtre » s’écrit « votre »
                mais c’est vous qui voyez

                grammaire et orthographe sont toutes deux en péril de nos jours
                et nous sommes tous coupables

                ceci dit, si vous trouvez à redire à quelqu’un qui trouve le système de santé et de protection sociale de HK préférable à celui que « la terre entière nous envie mais a le bon sens de ne pas copier », vous pourriez essayer de trouver des arguments sur le fond

                ce serait tout à votre (sans accent …) honneur

                • J’aurai appris quelque chose ce jour et je vous en remercie. L’âge, peut-être!
                  Je ne recherche pas la polémique avec ce jeune monsieur qui semble convaincu que HK est son Eldorado et c’est tant mieux car je comprends les jeunes actifs français et les encourage à aller voir si l’herbe est plus verte ailleurs. J’ai pratiqué ainsi au cours de ma carrière.
                  Toutefois, fusse le système social français mal en point, on ne peut à la fois le vilipender et le rechercher au premier écueil!
                  La barrière linguistique n’explique pas tout.
                  Merci encore.

                • En France, nous écrivons « celà étant dit » mais c’est en France, celle qui perd sa grammaire par la faute de tous!
                  Quant à vOtre hernie, je m’étonne que grâce à l’entregent de Papa on vous aie fait bénéficier d’un sacré passe droit!! On critique le système mais on en bouffe du système!!

                  • Le système qui est critiquable est le système d’assurance santé et de réglementation de l’offre. Pas l’offre de soins elle-même. Du moins en termes qualitatifs, car fiscalité et gabegie du système de santé rendent cette offre de moins en moins abordable.

                    Dans cette offre se trouvent beaucoup de prestataires de qualité, que le système rend moins accessibles.

                    Ce dont il faut avoir conscience est que la France dans ce domaine n’est qu’une république bananière parmi d’autres, et sans doute la seule qui se croit le droit de donner des leçons à la planète entière. Comme dans toute république bananière, il y est essentiel de « connaître quelqu’un qui connaît quelqu’un ».

                    Ce passe-droit n’a fait de tort à personne. Tout s’est passé en établissements à régime libéral, sans faire de tort à personne, par exemple en les faisant reculer dans une file d’attente. Je ne suis pas sûr que cette innocuité soit la règle générale. Essayez de vous faire traiter au Val de Grace.

              • Facile. Et on dit votre.

              • Après presque 20 ans a HK, c’est sur on perd un peu, avec un clavier qwerty, et un Windows anglais, les accents sont je sais pas ou. Et le dictionnaire français intégré a Firefox n’est pas 100% parfait.

                • Vous n’êtes pas obligé d’utiliser le clavier logique QWERTY.

                  Vous pouvez charger dans votre système le clavier AZERTY par défaut, même si votre clavier physique est un AZERTY. C’est ce que je fais aussi depuis 20 ans. La seule condition préalable est de connaître par coeur le clavier AZERTY.

                  Vous n’avez alors en pratique jamais besoin de togger sur l’autre clavier, parce que tous les caractères de l’anglais sont dans le clavier français. Et si vous deviez le faire, vous vous placez de fait dans une situation WYSIWYG, donc très peu onéreuse.

          • Pour éclaircir pour salamanque:

            La veille de l’opération, l’anesthésiste est venu me voir, pour voir ma taille, ma corpulence, savoir si j’étais allergique, savoir si j’avais déjà été opéré.

            Comment dites vous en anglais: j’ai été opéré des amygdales et des végétations quand j’étais petit, je peux vous assurer que 99.999% des français sont incapables de dire cette phrase en anglais, j’ai réussi a lui faire comprendre avec des gestes.

      • Je me permets de vous contredire.

        Il y a maintenant plus de dix ans j’ai souffert d’une hernie discale, qui a finalement été opérée avec succès, au dernier moment.

        Passer par les chemins normaux pour faire un diagnostic s’est révélé impossible. Aucun médecin n’a voulu me prescrire un CAT scan, nécessaire pour « voir » la cause des troubles. Je consulte peu, et n’étais pas dans le bon registre pour me voir émarger à leur quota d’imagerie médicale.

        Après plus d’un mois de douleurs insupportables et parfaitement invalidantes je suis parti me « réfugier » chez mon père, chirurgien retraité et respecté. Je n’ai dû qu’à son influence locale d’avoir été scanné sous 48h, et opéré quelques jours plus tard. Le tout hors sécu. A un coût comparable à ce que vous citez, ce qui m’a permis de conserver l’usage de mon bras (je conserve des lésions mineures, dues en totalité au temps passé entre les premiers symptômes et l’établissement du diagnostic)

        Ce système à 2, 3 ou 4 vitesses est une réalité quotidienne.

        Je suis devenu depuis un heureux expatrié, épargnant ce que notre état providence ne me confisque plus, et me faisant soigner en fonction de ma situation réelle. Sans états d’âme ni désir de retour.

  • A propos du tiers payant et des jours de carence, la mise Touraine accumule les décisions électoralistes et idéologiques.
    J’avais d’ailleurs écrit un billet sur mon blog il y a quelques jours :
    http://jacqueshenry.wordpress.com/2014/06/28/securite-sociale-le-trou-va-sagrandir/
    D’autre part, pour les congés de maladie, je cite l’exemple du Japon, pays que je connais bien, en général un salarié a droit à 6 jours de congé de maladie par an payés par l’assurance sociale, publique ou privée, c’est selon puisque de nombreuses entreprises proposent une assurance complémentaire privée à leurs employés. Au delà de ces six jours, l’arrêt de maladie est décompté des congés payés qui sont au Japon au nombre de 15 jours hors jours fériés officiels. Le calcul est vite fait car si pour une raison médicale impérative, l’arrêt de maladie se prolonge, la compagnie d’assurance le plus souvent privée prend alors en charge le salaire (voir un billet de mon blog du 30 avril 2014). Il est donc tout à fait compréhensible que les Japonais sont rarement en arrêt de maladie …

    • Jacques, d’accord avec vous que le système français est à bout de souffle, chacun cherchant SON propre intérêt (et ses magouilles) sans se soucier de l’intérêt général!
      Comment expliquer le nombre croissant de personnes bénéficiant de nôtre système médical sans jamais y avoir cotisé!
      J’ai en mémoire le cas d’un voisin de chambre en hôpital qui, fort de ses 86 ans et souffrant d’un cancer, venait se faire soigner en France totalement gratuitement, sans jamais avoir cotisé au système, qui bénéficiait d’un appartement HLM de 3 pièces (relations aidant) d’une pension (revenu minimum) et qui trouvait à se plaindre de la piètre qualité des plateaux repas!! L’ambulance médicalisée, après avoir fait le trajet le matin domicile hôpital (90 km), attendait avec ses deux ambulanciers, jusqu’à la fin d’après midi pour le retour! Pas belle la vie? Et le déficit se creuse!

  • L’enquête de l’IREF

    http://fr.irefeurope.org/Reformer-et-ameliorer-le-systeme-de-Sante-grace-au-prive-et-a-la-concurrence,a2586

    Extrait de l’intro
    « Les cotisations patronales et salariales sont deux fois plus élevées en France qu’aux Pays-Bas. Les employeurs français font face à un surcoût de 70 % plus élevé en matière de santé que leurs homologues allemands et néerlandais.
    L’assuré français paye plus pour la santé que l’assuré allemand ou néerlandais. »

    « La faiblesse du régime français réside dans la faible responsabilisation des assurés ainsi que dans la complexité et le poids des services administratifs destinés à assurer son fonctionnement. L’IREF propose la mise en place d’un système de santé libre et concurrentiel. »

    Synthèse et conclusion de l’IREF

    « En conséquence, il apparaît que pour un niveau de qualité relativement plus élevé, le régime néerlandais nécessite des coûts plus faibles que le régime français. La réforme néerlandaise devrait donc être prise en exemple car elle permet simultanément d’améliorer la couverture des assurés, de réduire le fardeau de la santé sur les salaires et de diminuer le déficit public de l’assurance maladie. Par ailleurs, le régime néerlandais est parvenu à remplir ce triple objectif en imposant des cotisations patronales deux fois moins élevées qu’en France, ce qui signifie qu’il est possible d’atteindre une plus grande efficacité dans l’assurance maladie tout en libérant les contraintes qui pèse sur le coût du travail et donc sur le niveau de salaire. »

    • Et pourtant les honoraires médicaux en France sont parmi les plus bas des pays européens, comment expliquer ce paradoxe ?

      • Les consultations de généralistes sont une toute petite partie de la dépense médicale.
        Et ces généralistes aiment faire revenir leurs clients. 25€ pour 5′, c’est mieux que 25€ pour 1/2h.

        Les médecins français sont en voie de prolétarisation.
        Faibles honoraires pour des services à faible valeur.

        Bienvenue au Bisounoursland !

        • J’en étais encore à 23€ pour un généraliste, peut-être le tarif expat?
          Mais ce n’est pas là que le bât blesse, le problème est plus marqué dans le domaine des dits professeurs et leurs staffs en milieu hospitalier (CHU principalement) où ceux ci professent en utilisant les moyens publics mais à des fins privées, à prix d’or (dernière consultation dermato 11′ pour 54€, radiologue dans son cabinet cette fois pour un examen somme toute normal 7′ pour 124€)
          Mais à entendre les directeurs d’hôpitaux les fonds manquent cruellement.

          • Vous avez raison, pour un expat, 23 ou 25 c’est exactement pareil. L' »épaisseur du trait » ?
            Merci de m’avoir corrigé !

            Personne ne vous oblige à vous adresser à un professeur.
            Je suis sûr que dans ce « système de santé que le monde nous envie mais a la sagesse de ne pas copier » vous saurez trouver de nombreux praticiens dévoués, compétents et disponibles; et pas chers. Il suffit de demander au standard de l’hôpital.

            Dans un système public les fonds manquent toujours, par définition; et d’autant plus qu’on peut y mettre un peu d’opacité pour dénier à une tutelle complaisante la possibilité de se mêler de ses affaires.

            “The bureaucracy is expanding to meet the needs of the expanding bureaucracy.”
            Oscar Wilde

  • Un des meilleurs articles de H16 tant sur le fond que sur la forme de ces dernières semaines et pourtant il y en a eu beaucoup !!!

  • Quand vous allez chez un médecin généraliste a Hong Kong, la consultation est a 25 euros, et les médicaments sont compris dans le prix et sont donne par le médecin, qui vous donne des médocs générique, et il vous donne le nombre exact de pilule, pas une de plus.

    Ils ont des gros pots qui doivent contenir 5000 gélules, ça doit revenir a moins d’un euro le traitement. Il va pas vous donner le médicament le plus cher sponsorise par le laboratoire, sinon ça lui boufferais sa marge.

    La France pays des Lobbys.

    • Ouhais mon généraliste prend tranquillement 36€, ne sait jamais rien, ne se mouille pas, peine à prescrire les medocs et refuse certains examens. Ca laisse rêveur…

      • Il faut savoir que les refus des médecins de faire pratiquer certains examens provient du fait qu’avec l’informatisation, ils sont 24h/24 épiés par les contrôleurs de la sécurité sociale.
        Donc, ils ont peur d’être sanctionnés pour abus de prescriptions.
        Pour les examens sanguins de routine , par exemple, la sécu les autorise à en prescrire, un tous les deux ans seulement.

        • Je dois faire un examen sanguin, annuel pour vérifier le bon fonctionnement de mon rein.

          Si je fais ma prise de sang chez mon urologue Hongkongais c’est 40 euros, c’est pas lui qui analyse, il file mon sang a un labo.

          Si je vais a 2 heures de Hong Kong, en Chine, je vois un docteur a l’hôpital lui explique, c’est:
          0.90 euro de consultation + 4 euros pour la prise de sang et 2 heures d’attente sur place pour avoir les résultats. J’ai absolument pas besoin de me faire rembourser, ça me couterais plus chers en timbres pour envoyer les papiers a l’assurance et a la mutuelle.

  • faites la comparaison de l’espérance de vie au niveau des parlementaires dans le monde vous verrez ou se trouve la meilleure cantine.

  • Vous visez juste à plusieurs égards et c’est toujours un véritable plaisir de vous lire :

    – Il est absolument exact que la décorrélation entre ceux qui paient les soins et ceux qui en profite est perverse et n’insiste absolument à une saine gestion. On pourrait avec une toute petite modif paraphraser Bastiat en disant que la sécurité sociale Française : « c’est la grande fiction à travers laquelle tout le monde s’efforce de vivre aux dépens de tout le monde. »

    – Vous résumez parfaitement le mantra des pro sécu par répartition.

    Par ailleurs, je suis fan de la logique de comparaison notamment entre pays.

    A travers mon expérience propre, en terme de politique, et de thèmes de société en général, les gens sont absolument sourd à la logique et à toute forme d’argumentation abstraite en général, fusse-t-elle brillante, exacte, imparable. C’est la tragédie des libéraux dont la qualité des arguments est inversement proportionnelle à leur taux de pénétrations des esprits rebelles.
    L’argumentation logique, théorique, dont j’admire la puissance, ne s’adresse malheureusement qu’à un public bienveillant, ou au minimum neutre.

    Pour résumer cette pensée : l’argumentation logique éclaire, instruit, mais ne convainc pas! Convaincre est une histoire de sentiments.
    Des exemples concrets à forte charges émotionnelles sont les meilleurs outils pour propager une idée. Un exemple se retient bien, se raconte et se transmet facilement, il se compare et se vérifie facilement. Un exemple a le mérite d’exister, c’est réel, concret, difficile à nier ou éluder, bref c’est un excellent vecteur pour convaincre.
    Malheureusement se sont souvent nos adversaires étatistes, qui manient le mieux ce moyen de communication.

    Bref, pourquoi je vous inflige cette logorrhée :
    Je parts d’un constat : le sort des riches n’est pas la source d’inquiétude principale des gens, c’est le sort des pauvres et de la middle class qui les préoccupe. S’adresser et répondre aux craintes des gens, c’est les convaincre, ainsi :
    – Je serai vraiment curieux de savoir comment les soins de santé sont prodigués à un travailleur pauvre, un chômeur, un étudiant dans des pays tel que les Hong Kong, Singapour, la Suisse, les USA.
    – Comment fait la middle classe pour s’assurer les soins de santé dans ces pays là? combien coûte une assurance santé? Que couvre une telle assurance santé ?
    – Quel est le sort des marginaux, des handicapés?
    – Qualité des soins, temps d’attente, pour ces catégorie.

    Evidemment le Graal serait d’avoir un tableau résumant quelques situations comparables en fonction des pays.

    Suivant ma logique, je suis plus qu’heureux d’avoir des exemples concrets, des témoignages des pratiques étrangères, à ce titre je remercie chaudement @Marc pour son témoignage (félicitation également pour votre courage!).

    Pour conclure, merci à H16 et à contrepoint ce site et ces auteurs sont un régal pour l’esprit

    • En Suisse selon la LAMAL à Genève, par adulte (approximatif pour une des assurances parmi les moins chère):
      – 220.- CHF mensuel avec franchise annuelle de 2500
      – 500.- CHF mensuel avec franchise annuelle de 300
      En plus participation de 10% quand la franchise est atteinte de 600 CHF
      Le catalogue de soin est assez complet, mais ne couvre pas les soins dentaires, coûteux, sauf extraction.
      Les lunettes, participation, ne sont remboursées que tous les 3 ans, et encore il faut avoir la franchise minimum.
      Il existe parfois des anomalies, des soins moins chers mais considérés comme privés, mais il vaut mieux demander à la caisse si on sera remboursé afin de ne pas avoir de surprise.

      Donc pour 2 adultes, cela va de 450-500 à 1000 mensuel. + 1 enfants +100.- mensuel (voir le tarif exact sur le site officiel)

    • Jacques, d’accord avec vous que le système français est à bout de souffle, chacun cherchant SON propre intérêt (et ses magouilles) sans se soucier de l’intérêt général!
      Comment expliquer le nombre croissant de personnes bénéficiant de nôtre système médical sans jamais y avoir cotisé!
      J’ai en mémoire le cas d’un voisin de chambre en hôpital qui, fort de ses 86 ans et souffrant d’un cancer, venait se faire soigner en France totalement gratuitement, sans jamais avoir cotisé au système, qui bénéficiait d’un appartement HLM de 3 pièces (relations aidant) d’une pension (revenu minimum) et qui trouvait à se plaindre de la piètre qualité des plateaux repas!! L’ambulance médicalisée, après avoir fait le trajet le matin domicile hôpital (90 km), attendait avec ses deux ambulanciers, jusqu’à la fin d’après midi pour le retour! Pas belle la vie? Et le déficit se creuse!

    • La difference entre un travailleurs smicard de Hong Kong et moi, lui il a une assurance sociale locale qui parle son langage, il n’a pas besoin de verser une caution de 4000 euros pour rentrer a l’hôpital, il n’a pas besoin de payer ses factures d’hôpital toutes les 48h tout est pris en charge.

      Le problème des expatries, c’est de trouver localement des assurances ou des services qui parlent français, déjà lire les 50 pages d’un contrat d’assurance en français c’est dur, alors imaginez en anglais.

      J’ai bien vu les assurances prives que propose Laurent C. tout le monde connait sur contrepoints, mais aucunes de gèrent les 2 pays Hong Kong+Chine en même temps.

    • merci pour ce commentaire aussi brillant que l’edito ci dessus .
      Je suis assez d’accord sur votre analyse de la « pénétration » insuffisante des idées libérales, car seulement logiques .
      Ne serait’il pas temps pour les libéraux, justement, d’apprendre à utiliser un peu les méthodes de com ( usage du sentiment ) pour faire avancer ces idées .
      Nous serions aidés par le contexte actuel de « perte de foi  » en tout .
      L’opportunité me semble exeptionnelle et risque fort d’être prise au vol par d’autres groupes moint puristes …
      Des idées ???

    • Autres exemples a Hong kong qui va achevé les communistes français au pouvoir:

      Chaque samedi matin a Hong Kong, c’est le jour des quêtes, chaque samedi une association est autorisée a faire des quêtes sur la voie publique par l’intermédiaire des écoliers.

      Les écoliers se postent a des carrefour stratégique, des sorties de métro, bref impossible de les louper. Ils sont équipés d’une pochette plastique, avec un bout rigide, ou il y a un trou pour pouvoir y glisser une pièce de monnaie. (il est impossible de retourner le sac pour sortir les pièces, pas comme dans une tirelire).

      La plus grosse pièce de monnaie a Hong Kong, est 10$ soit 1 euro, les pièces les plus courante dans les poches, sont les pièces de 1$ soit 10 centimes d’euro.

      Quand vous mettez une pièce dans la pochette, on vous colle un sticker sur la chemise, ça permet de vous identifier comme donateur auprès des autres quêteurs, pas la peine qu’ils viennent vous redemander une 2eme fois.

      Ce que je peux vous dire, c’est que vous êtes fier, quand vous descendez dans le métro ou prenez le bus, vous reconnaissez tout de suite ceux qui ont donne, et les crevards qui n’ont rien donne et qui baisse la tête. Ils s’agit pas de donner une fortune, mais de participer, 10 centimes d’euro suffit, multiplier sur toute la ville.

      J’ai d’ailleurs rencontre une fois, un quêteur que j’ai pas reconnu immédiatement, c’est en ayant fait une dizaine de pas en m’en allant et en me retournant, que j’ai reconnu le quêteur: c’est un acteur de cinéma hk, un petit gros qui joue souvent dans les films avec Jacky Chan, et qui se fait taper sur la tête a chaque fois, il m’a fait un sourire en ayant vu que je l’ai reconnu.

      On peu aussi parler des entreprises privées, au mois de novembre chaque année, c’est le mois des asso humanitaire qui ont un partenariat avec Mac DO, sur chaque repas, mac do reverse une somme a une asso.

      Ou on voit souvent des gens légèrement handicape, qui viennent travailler chez mac do, débarrasser les plateaux et nettoyer les tables.

      Les hongkongais sont parmi les plus grands donateurs du monde, des gens donnent plus quand ils sont libre, que quand c’est confisque par l’État.

  • J’aime la phrase de Sowell à ce sujet:
    Pourquoi un système de santé plus une bureaucratie tentaculaire seraient moins chers que juste un système de santé?

  • « première dans le classement de 2000 … »
    On verra d’autant mieux l’étendu de la perte de vitesse sur un classement plus récent.

    J’ai plein d’exemple autour de moi de personnes mal reçues, mal soignées, mal informées aux urgences, restant des heures entières dans l’attente…

    • C’est pour ça qu’il faut se battre pour empêcher que Marisol Touraine passe le décret permettant de se servir de sa carte vitale comme carte de paiement chez es médecins.
      C’est la porte ouverte à tous les abus et excès.
      Les cabinets des generalistes seront saturés de consultations car la carte vitale donnera l’impression de totale gratuité.
      )

  • Je ne sais si les autres pays du monde nous envient ou ne nous envient pas notre modèle de santé, mais étant donné que l’OMS classe la France parmi les meilleures, elle était même première dans le classement de 2000 (avec les réserves qu’on peut avoir si comment mesurer un système de santé), malheureusement je n’ai pas trouvé de classement plus récent provenant de l’OMS, ce serait plutôt intelligent que de nous l’envier.
    Concernant la hausse des effectifs depuis 15 ans, on peut émettre plusieurs hypothèses. (a) Même si la population ne croît pas aussi vite que l’effectif de la FPH, le nombre de malades, lui peut avoir augmenter plus vite que la population, par exemple du fait du vieillissement. (b) La réduction du temps de travail a mécaniquement entraîné une hausse des effectifs. (c) La médecine de ville en perte de vitesse depuis 15 ans a entraîné un afflux de patient à l’hôpital notamment aux urgences. (d) Le progrès technique et l’apparition de nouveaux matériels médicaux a entraîné davantage de spécialisation se traduisant par de nouveaux personnels pour utiliser ces matériels, assurer la maintenance, effectuer certains actes. (e) Une hausse de la bureaucratie hospitalière entraînée notamment par les réformes récentes comme la loi hôpital-entreprise, mais également plus anciennement la Tarification A l’Activité.
    Sur les déficits, là-aussi plusieurs explications possibles. Mettons ceux plus récents de côté, la hausse du chômage, la baisse de l’activité étant en partie responsable d’un manque de recettes et d’une hausse des dépenses (quand la pauvreté croît, la santé s’en ressent). Ceci mis de côté, vous donnez vous-même des bonnes explications : délais d’attente, mauvais accès aux soins, tout cela implique que les pathologies étant traitées plus tardivement, le coût est plus élevé. Il y a également l’évolution des types de pathologies, on parle maintenant davantage de poly ou pluri-pathologies qui nécessitent une coordination entre les différents acteurs qui a un coût et un surcoût lorsque celle-ci est défaillante (trop souvent malheureusement). Il y a également le coût des médicaments et leur prescription qui est une explication partielle de ces déficits (cela date de longtemps maintenant), l’explosion des coûts dû à l’emploi de médecins intérimaires, et comme je l’ai dit plus haut ces fameuses lois qui ont désorganisé l’hôpital (donc rallongé les délais d’attente) et mis en place une bureaucratie coûteuse.

  • On l’a vu, l’efficacité sur la santé a HK, mais c’est dans tous les domaines.

    Dans le métro, impossible de tomber sur les voies, impossible de se suicider, la dernière pub du métro, si vous faites un malaise, un médecin est capable d’intervenir dans n’importe quelles stations en moins de 2 minutes 30 secondes.

  • J’ai envie de défoncer l’UMPS ce matin:

    Grâce à la suppression de toute taxe sur les alcools il y a cinq ans, Hong Kong est devenue la capitale mondiale du commerce du vin. Une audace fiscale qui a permis à la ville de créer ex-nihilo un nouveau secteur d’activité et des milliers d’emplois

    http://www.latribune.fr/blogs/la-tribune-des-expats/20130918trib000785537/a-hong-kong-une-niche-fiscale-simple-et-efficace.html

    Est ce que vous commencer a comprendre la difference avec nos énarques communistes ?

    • Fantastique HK!! A vous entendre c’est le paradis! Pas tout à fait le sentiment des HKongais que je connais et qui semblent un peu sourd à vos chimères!
      D’autre part, je ne comprends pas que l’UMPS vous ennuie autant pour un expat qui ne voit la France que comme une grotte de Cromagnon!
      Un peu de sérieux, vous me faîtes penser à ces syndicalistes CGT qui, à force de tirer sur la corde, ont créé un phénomène de rejet d’un droit qui a été acquis très difficilement!
      Trop de rien ne vaux rien!!!

      • J’en rajoute encore une couche:

        Savez vous qu’il existe a Hong kong, 40 camps de camping municipaux, 100% gratuit, pas de gardiens a l’entrée, pas d’inscription, rien, on installe sa tente près d’un emplacement de barbecue, on reste autant qu’on veux, on par quand on veux.

        Question: comment se fait’il que c’est possible en sachant que le taux d’imposition maximum a HK est de 16% et que la TVA est de 0%.

        Étant donne que la TVA en France est le 1er revenu de l’État, ou passe l’argent que l’état récolte ?

        • L’argent passe dans
          – une administration tentaculaire, peu productive, dépensière, et tracassière, à tous les niveaux
          – une redistribution massive, gaspilleuse (parce que ses coûts d’administration sont élevés) et inefficace (car elle n’encourage pas à des comportements productifs)
          – accessoirement à des interventions à l’étranger qui ne sont pas dans l’intérêt national (que ce soit à titre militaire ou d' »aide au développement »)

          La beauté (politique) de ce système est que les >55% du PIB dépensés par l’état sont sans doute saupoudrés sur >80% de la population. Hormis le détail que ces dépenses sont effectuées avec l’argent des impôts, sans doute de l’ordre de 80% de la population a quelque chose à perdre à une politique d' »ajustement structurel » (au sens FMI du terme).

          Il y a des détails qui pèsent plus que d’autres.

  • voilà le problème: les Français que l’on abreuve d’informations entre le 7-9 et le 17-20H en passant par Cdans l’air et autres shows théatralisés à souhait et leur vécu quotidien de plus en plus délabré (structures routières, smicardisation à bas niveau, entreprises en perdition, services publics défaillants, disponibilité des services au consommateurs de plus en plus médiocres, etc, etc…) -les Français dis-je, régressent en tant que citoyens et en tant que consommateurs.
    Une classe politique d’une effarante inefficacité n’a plus depuis longtemps le soucis qui devrait être son principal moteur : le confort et le bien-être du consommateur et la maturité politique du citoyen.
    Or, c’est l’inverse qui se produit. Nous devenons le peuple le plus assisté (au niveau le plus bas) et le plus désinformé de la planète et nous continuons tel le coq sur son tas de fumier, à chanter haut et fort les gloires anciennes et donner des leçons à la terre entière.
    Pathétique et vécu de plus en plus comme la « différence culturelle » que de plus en plus de peuples regardent comme une curiosité touristique au même titre que les châteaux de la Loire ou le camembert…

  • Bonjour, professionnel de santé, je partage le constat, le système est bien à bout de souffle et je prédis l’implosion à brève échéance.
    Mais que proposez-vous ?

    • Au vu de la dégradation du modèle démocratique basé sur le principe de la Nation seul un nouveau modèle basé sur les Régions peut redonner un sens à une nouvelle société à créer.
      Retour à nos racines, notre culture, nos langues, notre passé mais solidement soutenu par une structure fédéraliste européenne non technocratique et respectueuse de la volonté de ses régions. A la suisse!

      • Donc; « la République une et indivisible » ne vous sied plus! Installer des barons régionaux serait la solution à nos remèdes?
        La création de comités de réflexion au niveau régional, non assujettis à des partis politiques, non instrumentés par les « politiciens à vie » et représentatifs de la société pourrait apporter une pierre à l’édifice. Mais je rêve!

        • Autre problème typiquement français: vous continuez de raisonner en « barons » (nationaux ou régionaux).
          N’êtes-vous pas fatigué de ce complexe Napoléon qui recherche en permanence LE chef, LE leader, LE modèle? Ne sommes-nous pas en démocratie?
          Le débat actuel n’est donc pas nouveau mais surtout les Français sont d’indécrottables nostalgiques du régime royaliste qui a été simplement habillé de neuf mais dont les règles et surtout l’adoration perpétuelle du chef restent la règle…
          Mitterand au secours, Sarkozy au secours, Hollande au secours….
          Et maintenant? A qui le tour?
          La Nation? Depuis Napoléon 1er cela nous a surtout coûté: Sedan et 1870, Verdun et 1914-1918, 1939-1945, Indochine, Algérie, Irak, Centre Afrique, Mali… Beaucoup de morts et de souffrance et quasi pas de victoire! Et aucun bénéfice pour la société et la démocratie française.
          Il nous reste les monuments aux morts pour faire briller les Politiques distributeurs de médailles et de rubans. Pathétique….

          • Alors Kircher, que faire? que faire? Selon vous tout vient de nôtre (réputé) premier chef « le Christ », depuis nous avons des rois, des Présidents, des dictateurs!
            Alors, dîtes nous, l’Anarchie?
            Un peu difficile à suivre!

    • La « recette » libérale traditionnelle : mise en concurrence, transparence, et choix du niveau d’assurance.

      Mise en concurrence des systèmes de santé (« demain je quitte la sécu »), et mise en concurrence des établissements de soin.

      Transparence dans la connaissance des infrastructures et des prix des prestations.

      Choix du niveau d’assurance. Il est parfaitement absurde de rembourser les petits soins, ou du moins de rendre leur couverture obligatoire, car le coût de gestion rapporté aux flux assurés et remboursés est considérable.

      A ce titre le remboursement complet des frais d’optique est une aberration. Les assurés devaient pouvoir opter de ne pas se faire rembourser les frais d’optique du tout. Et payer des primes plus faibles.

      De la même façon la couverture obligatoire des frais dentaires est aussi une aberration :
      – car cela n’encourage pas les assurés à prendre soin de leurs dents
      – car cela n’encourage pas les praticiens à modérer leurs prix (l’élasticité de la demande est fortement affectée par le remboursement des soins)

      La puissance publique (le « régulateur » ?) peut jouer un rôle essentiel en favorisant la transparence, et en garantissant que les établissements de soin sont conformes à ce qu’ils disent d’eux-mêmes. Mais s’il est également prestataire (et le plus coûteux des prestataires), cela crée deux effets pervers : (i) un conflit d’intérêt, où il agira pour favoriser ses propres établissements de soin, et (ii) une distraction de sa mission principale, car ses enjeux principaux seront forcément là où il dépense le plus d’argent – la prestation de soins.

  • Et si des entreprises quittaient la sécu ?

    Que se passerait-il si une entreprise : l’employeur en accord avec ses salariés (en totalité ou en majorité), quittait la sécurité sociale française ? Si légalement une représentation des salariés est nécessaire, les élections professionnelles en entreprise peuvent y pourvoir, non ?

    D’après Liberté sociale ce serait possible.
    Qu’en pensez-vous ?

    nb : certains croient à l’existence d’un monopôle des confédération syndicales, rien de tel dans les texte. Pour preuve les syndicats trotskystes se montent partout en France, depuis la fin de l’URSS.

    Un militant libéral ne serait-il pas plus compétent au plan syndical qu’un militant collectiviste ? Think globally, act locally.

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