Par Jean-Louis Butré.
Un article de la Fédération Environnement Durable.
Le Service Central de prévention de la corruption vient de mettre au grand jour, dans son rapport d’activité 2013, les graves dérives de l’affairisme éolien en France par lesquelles les prises illégales d’intérêts de la part d’élus et les pratiques d’enrichissement personnel prospèrent sur fonds publics en multipliant les ingérences privées dans le fonctionnement de l’État.
La Fédération Environnement Durable dénonce depuis plusieurs années l’éolien qui gangrène notre pays et affirme que le développement des énergies renouvelables, et en particulier celui du secteur éolien, n’est pas conçu pour servir la cause de l’environnement et celle des citoyens, mais celle des intérêts d’acteurs financiers déployant abusivement une communication « verte » pour légitimer des pratiques inacceptables qui concernent des détournements de plusieurs milliards d’euros par an prélevés sur la facture d’électricité des Français.
Parmi les moyens et privilèges consentis par le législateur, avec la connivence de personnalités politiques ou d’administrations sous leur emprise, ces acteurs de l’éolien ont notamment obtenu :
- Des tarifs préférentiels garantis du prix de l’électricité, pour achat à perte de leur production par les grands opérateurs, ce pour des périodes de 15 à 20 ans et au frais du consommateur (taxe sur les énergies renouvelables sous le terme de CSPE, contribution au service public d’électricité). Cette rentabilité de l’éolien est doublement scandaleuse car elle a été dénoncée par la Commission de Régulation de l’Énergie et jugée illégale par la Cour Européenne de Justice.
Nonobstant ces sentences solennelles, ce mécanisme a été à nouveau contourné par un nouvel arrêté ministériel négocié bilatéralement par la ministre de l’Environnement Ségolène Royal et le Président du syndicat des promoteurs éoliens.
- L’abrogation, par la loi dite « Brottes », et par l’arrêté ministériel concernant « l’Autorisation unique » de l’application des règles de permis de construire permettant dorénavant aux promoteurs d’éoliennes l’instruction de leurs dossiers par un « circuit administratif court » limitant les droits d’information et de recours les plus fondamentaux des citoyens et des centaines d’associations qui luttent légalement sur le terrain contre ces aérogénérateurs.
La gravité de la situation dénoncée par le Service Central de Prévention de la Corruption confirme l’absolue nécessité de démanteler le système éolien.
La Fédération Environnement Durable demande au Gouvernement l’annulation immédiate des dispositifs précités qui corrompent le fonctionnement normal de la démocratie.
site intéressant sur le sujet: http://environnementdurable.net/
Je ne suis pas allé au delà du titre: quand on désincarne la responsabilité de ceux qui commettent des faits, on évacue celle-ci. C’est l’opposé même de l’esprit libéral.
Non, ni l’éolien ni quoi que ce soit d’autre ne corrompent. Par essence et définition, la corruption est la trahison d’une parole, la violation d’un contrat. Comme il n’est pas nécessaire d’accepter la corruption pour s’enrichir si tel est le but poursuivi.
« Non, ni l’éolien ni quoi que ce soit d’autre ne corrompent. »
Effectivement, ce sont les subventions qui encouragent la corruption, ainsi que le laxisme destiné à soutenir un projet bancal (et le mot est faible).
Un titre mal choisi ne veut pas dire un article sans intérêt.
Non, mais cette tendance est lourde.
En modifiant les termes de perception et de description des faits, on occulte le débat.
Je lisais l’autre jour un article anodin dans Sud-Ouest, qui avait attiré mon attention pour ce biais justement.
Il était titré ainsi: « Gironde : un camion se retrouve coincé sous un pont, trop bas pour lui ».
Et l’article de poursuivre que ledit camion y est resté coincé. Un éclair de lucidité en milieu d’article fait dire à son auteur: « La hauteur à cet endroit est limitée à 3,90 mètres, ce qui permet à certains camions de passer, pas à d’autres. » On se dit, quand même, ça y est on se rapproche d’une description des faits.
Ben non. La phrase suivante continue ainsi: « L’ensemble routier circulait (…) » etc. Jamais il n’est fait mention d’autre chose que d’une espèce de rencontre de hasard, sorte de fait divers autoréalisateur ayant pour seuls auteurs, le pont et l’ensemble routier…
La majorité des gens pensent qu’il est légitime d’interdire les armes à feu parce qu’elles tuent. Non, seuls les individus qui les manipulent ont cette capacité.
Nous luttons pour que liberté rime avec responsabilité. Je vous laisse deviner ce que sera un monde où personne n’est responsable, en dehors des boucs émissaires de bon ton, comme nous autres libéraux mangeurs de petits etc. Quelle liberté aurons nous alors?
Je profite donc de cette maladresse bien pardonnable de l’auteur pour souligner un point que j’estime essentiel.
Je vous rejoins totalement: à force de réifier des abstractions, le monde devient absurde. Mais c’est là la grande erreur de notre mode de pensée dominé par l’interprétation platonicienne du monde qui est en cause, avec sa détestable universalisation des particularités auxquelles nous sommes confrontés à chaque instant.
C’est comme dans vie politique où certains « universalisent » sous le nom « intérêt général » ce qui n’est que profit particulier de quelques uns. Près de 120 ans après la mort de Nietzsche, qui a si bien réfuté cette façon de représenter nos faits et gestes, l’imposture intellectuelle perdure, pour le plus grand bénéfice de ceux qui l’utilisent en toute connaissance de cause. Pour les autres, ce sont des simples d’esprit…
Lord Acton: le pouvoir corrompt, le pouvoir absolu corrompt absolument.
Ici il est question de l’éolien servant à produire de l’électricité, et non d’un jouet à deux euros acheté par un gamin dans une foire. Cet éolien n’existe que par le pouvoir car non concurrentiel du point de vue économique.
En ce sens, le titre me semble bon.
SI le référendum d’initiative citoyenne existait en FRANCE , comme le souhaitent 82 à 88 % des Français, M. Jean-Louis Butré, n’aurait rien à demander au gouvernement seulement à réunir les conditions pour pouvoir IMPOSER un référendum d’initiative citoyenne ( RIC) pour tenter d’abroger la loi visée OU pour en proposer une nouvelle.
Des RIC DÉCISIONNELS pourraient aussi être organisés au niveau des communes et autres collectivités territoriales.
La F E D serait-elle contre le RIC ?
On n’est pas véritablement en démocratie si le peuple ne peuple reprendre la parole entre deux scrutins pour DÉCIDER de ce qui le regarde.
Allez signer la pétition pour le RIC en toutes matières sur http://www.article3.fr
A propos de la fermeture désormais programmée par la Miss Royal de la centrale nucléaire de Fessenheim il y a tout lieu de penser que les décisions gouvernementales relatives à l’énergie électrique sont prises en dépit du bon sens. Je révélerai demain sur mon blog quelques aspects inattendus des exactions du gouvernement. C’est proprement renversant. Les moulins à vent ne sont que la face émergée de l’incurie gouvernementale. La France est un pays foutu comme le dit H16. Au fait où est-il celui-là ?
En congé 🙂
Sans parler de toutes les affaires ou opportunément, contre accélération du dossier les éoliennes sont implantées sur un terrain appartenant a l’élu local, pour un loyer de 900€ / mois / Eolienne.
Subvention / règle Copinage / contournement et nouvelles opportunités de syphoner l’argent.
A chaque nouvelle intervention étatique une nouvelle bande de pieds nickelés se frotte les mains.
Pourquoi mon commentaire est en attente de modération et que d’autres postérieurs sont en ligne ?
Cordialement
Avez mis un lien ?
Ils sont facilement mis en attente.
On peut faire des exégèses sur les termes employés (le titre de ce papier par exemple), il n’en demeure pas moins que l’apocalypse carbonée claironnée sur tous les tons est la porte ouverte au délire des EnR financée sur fonds publics.
Le lien ci-dessous me semble très éclairant et corrobore cette impression:
http://www.latribune.fr/blogs/le-blog-du-club-des-economistes-de-l-energie/20140709trib000839298/comment-gagner-la-bataille-du-climat-les-interrogations-des-economistes.html
C’est très clair, il faut vendre politiquement la transitude quitte à endetter les générations futures au motif que les générations actuelles sont en train de sauver sainte Gaia grâce au développement des EnR !!!!!!
Je ne suis pas économiste comme les auteurs de ce blog, mais il me semble qu’une remise à niveau de ses auteurs mérite une réflexion urgente….