Le pouvoir de l’argent nous dérange parce qu’il permet à des égoïstes d’exploiter la souffrance d’autrui. En anarchiste libéral, je réponds que le contre-pouvoir de la politique est pire encore.
Par Gabriel Lacoste, depuis le Québec.
Je me définis comme un anarchiste libéral réaliste. Je suis « anarchiste » parce que je n’attribue pas au pouvoir politique une légitimité, une nécessité, une intelligence ou une vertu spéciale que n’ont pas les autres formes d’organisations. J’y vois plutôt une mécanique qui agresse aveuglément nos droits. Je suis « libéral », car j’estime que c’est aux individus de choisir avec qui, comment, dans quel but ils s’échangent et non les groupes, les majorités, les représentants politiques ou les autorités prétendument expertes du bien commun.
Je suis « réaliste », car je n’espère pas abolir l’État de mon vivant. Je conteste le pouvoir politique comme d’autres contestaient la monarchie pendant la renaissance. Ma démarche se situe au niveau des idées dans un cadre de réflexion pouvant durer des siècles. De tels mouvements de la pensée transcendants nos vies individuelles ont considérablement influencé le cours de l’histoire. Par exemple, nous vivons aujourd’hui sous l’influence des idées de K. Marx, alors que celles-ci apparaissaient utopiques aux yeux de ses contemporains. Selon moi, c’est en osant jouer sur le même terrain que lui que nous pouvons espérer purger nos esprits de la mentalité autoritaire et anti-commerciale qu’il nous a laissé en héritage.
Maintenant que vous savez où je veux en venir, je m’entretiendrai avec vous d’une idée qui fait obstacle au succès de mes idées : le pouvoir de l’argent.
Le pouvoir de l’argent et les contre-pouvoirs politiques
Avec un gros compte en banque, nous pouvons corrompre les « serviteurs du public » que sont les juges, les policiers, les politiciens. Nous pouvons amener des gens vulnérables à faire des choses indignes, comme travailler sans arrêt contre à peine de quoi se nourrir, vendre son rein, se droguer ou se prostituer. De plus, l’attrait de l’argent est hypnotisant. Nous travaillons parfois trop pour en avoir plus. Cette soif n’a pas de limites. Nous pourrions détruire la planète pour en avoir plus. Une expression populaire résume ces maux : le pouvoir de l’argent.
Mes opposants m’identifient comme quelqu’un qui accepte ce pouvoir. C’est pourquoi ils me traitent de « capitaliste » ou de « néo-libéral extrémiste » avec dédain. Contrairement à moi, eux, ils refusent de se mettre à genou devant lui. C’est pourquoi ils réclament la mise sur pied de contre-pouvoirs lui barrant la route. Ils suggèrent des élections plus représentatives, une culture plus militante, des programmes de redistribution de la richesse, des mécanismes de séparation des pouvoirs, une éducation plus citoyenne ou une charte garantissant un ensemble de règles justes et impartiales. Il faut contrer le pouvoir de l’argent. Tous ces mécanismes politiques sont censés nous le permettre.
Moi, l’anarchiste et le libéral, je propose pourtant de laisser à la discrétion des individus la mise sur pied de tous ces projets. Je m’oppose aux contraintes institutionnelles qui nous y poussent obligatoirement. Donc, je joue le jeu du pouvoir de l’argent en œuvrant à la destruction des digues qui nous en protègent. Voilà résumé la mentalité de mes adversaires.
Cette objection se nourrit de malencontreuses confusions.
Le pouvoir de l’argent comme utilisation de la misère d’autrui
L’argent n’est pas un fétiche vaudou muni d’un pouvoir de suggestion paranormale. C’est le médium qui permet de faciliter nos échanges. Ce qui nous attire, ce n’est pas le papier en tant que tel, ni le chiffre dans notre compte en banque, mais le confort, le luxe et les commodités que nous pouvons en obtenir. Si des gens sont disposés à poser des gestes humiliants, dégradants, difficiles pour obtenir un peu d’argent, c’est parce qu’ils sont dans des conditions de précarité. Ce qui nous offense, c’est l’utilisation de cette souffrance comme moyen d’assouvir nos basses pulsions ou de vivre un train de vie luxueux et non l’argent.
Or, je n’accepte pas cette utilisation de la misère d’autrui. Selon moi, il est préférable de réduire nos exigences de confort afin d’entrer en relation avec lui de façon égalitaire. Je me sens coupable de ne pas en faire assez. Je ressens parfois la honte d’être trop égoïste. Cependant, je m’oppose aux solutions politiques qui se réclament de ce vœu pieux.
Pourquoi ? Parce que je suis réaliste quant à la nature humaine. Je ne m’attends pas de mes semblables, ni de moi-même, que nous soyons des saints. Je ne suis qu’un homme et je n’espère rencontrer que des êtres comme moi. Cela est vrai peu importe à qui j’ai affaire. Je présume qu’il y autant de bonté chez des hommes d’affaire et des riches que chez des professeurs, des pauvres, des voisins, des étrangers, des politiciens, des policiers, des juges, des manifestants, des électeurs, des prêtres, des journalistes, des scientifiques ou des intellectuels dissertant sur la justice sociale.
Ce n’est pas parce que nous commandons à des fonctionnaires de vaincre la misère et d’endiguer nos vices qu’ils vont le faire. Si je me fie à mon intuition sur la nature humaine, il y a beaucoup plus de chance qu’ils détournent à leur avantage les ressources et le pouvoir que nous mettons à leur disposition. S’il y avait une fraude qui s’organisait à l’échelle d’une société pour justifier une bande de malfaiteurs (inconscients de l’être) sans éveiller les soupçons, elle prendrait probablement la forme d’une entreprise charitable aveugle. Je regarde l’activité politique, ses serviteurs, sa clientèle et je soupçonne cette fraude. Au fond, eux aussi sont sous l’emprise du pouvoir et de l’argent.
Je crois que les mieux placés pour aider les démunis sont les démunis eux-mêmes, leurs proches et les gens humbles authentiquement généreux. Tous les autres ne peuvent que nuire, donc c’est une mauvaise idée de les forcer à contribuer. Nous rendons puissants les mauvaises personnes en suivant cette voie. Trop souvent, des gens bien intentionnés munis de titres pompeux en position d’autorité pensent aider leur prochain en les contraignant à une certaine ligne de conduite, mais nuisent au bout du compte, ne sachant pas trop démêler le vrai du faux, l’utile du nuisible, son intérêt de celui des autres.
Le pouvoir de l’argent nous dérange parce qu’il permet à des égoïstes d’exploiter la souffrance d’autrui. En anarchiste libéral, je réponds que le contre-pouvoir de la politique est pire encore. Se tourner vers lui équivaut à vendre notre âme au diable pour mettre fin à un mal que nous gagnerions à tolérer (et non à accepter). Le pouvoir de l’argent, ça reste un pouvoir consenti, même imparfaitement. Le pouvoir politique, lui, ne l’est que sous la forme abstraite d’une élection aux options réduites, d’une agrégation statistique, d’une dissimulation des coûts et d’interprétations flexibles. Comme je ne m’attends pas à trouver autour de moi des saints, mais des hommes, je ne souhaite donner ce pouvoir à personne. Je me méfie de la noblesse de leurs causes.
Le pouvoir de l’argent comme pouvoir de se défendre
N’espérant pas trouver des anges, je suppose que le meilleur moyen de nous protéger de notre égoïsme réciproque n’est pas de donner un énorme pouvoir à quelques-uns de nous dompter, mais de disperser ce pouvoir entre les mains de tous. Or, si l’argent en a un si considérable, le meilleur moyen d’en contrer les dangers est de le diffuser au maximum.
Mes opposants ont à cet effet une croyance magique. Ils pensent que le meilleur moyen de le faire, c’est d’en prendre de force à tous, de le mettre dans un gigantesque coffre, d’en donner la clé seulement à un groupe très sélect de gens qui siègent dans une assemblée élue, puis d’exhorter les autres à les surveiller. Voilà leur formule alchimique censée transformer le pouvoir de l’argent en vertu sacrée, tel l’eau en vin.
Mon hypothèse : c’est une belle arnaque pour permettre à ces politiciens de privilégier une petite clique de courtisans au détriment de tous les autres. Ensuite, les liasses de billets se perdront dans les dédales de leur bureaucratie, couvrant de luxe et d’oisiveté ceux qui sont en haut pour ruisseler ainsi jusqu’en bas, ne laissant que des miettes rendus au moment de servir le citoyen. Je soupçonne que tous les gagnants de ce système en seront les plus virulents défenseurs, enrobant le tout dans un discours de « justice sociale » et de « bien public » pour mieux paraître devant leur miroir et devant une audience occupée à faire autre chose qu’à les étudier impartialement. J’écoute les nouvelles et mes soupçons tendent à se confirmer dangereusement.
La solution la plus logique m’apparaît être à l’extrême opposé de cette alchimie fabuleuse : abolir les taxes et les impôts, redonner aux gens l’entièreté du fruit de leur travail et les laisser eux-mêmes magasiner leurs partenaires pour obtenir les services qu’ils désirent. Ils choisiront leurs assurances, leurs agents de sécurité, leurs juges, leurs médecins, leurs professeurs, leurs routes et leurs organismes de bienfaisance.
Mes adversaires y voient un cauchemar. Ils anticipent que des gens seront privées des ressources nécessaires pour obtenir ces services et que le tout sombrera dans un grand capharnaüm. Je crois plutôt que c’est notre système actuel qui a cet effet-là. Ils projettent en cauchemar la réalité actuelle dans le rêve que je leur propose parce qu’ils sont trop obnubilés d’idéaliser le désordre établi. Dans nos sociétés, les pauvres ne sont pas protégés, mais réprimés par la police. Ils sont désavantagés par les juges. Ils n’ont aucun mot à dire sur la forme des soins ou de l’éducation qu’ils reçoivent, affrontant des listes d’attente ou des « contingentements ». Ils sont forcés de suivre un parcours académique inutilement compliqué et inadapté à leur situation pour avancer dans leur vie. Ils sont barrés à l’entrée du marché du travail par toutes sortes de restrictions. Ils souffrent d’une inflation visant à stimuler vainement l’économie. Ils reçoivent de l’aide inefficace. En plus, ils ne sont même pas exempts de taxes et d’impôts. Je regarde la réalité et c’est là que j’y vois le cauchemar de mes opposants.
À mon avis, si l’argent a du pouvoir, les policiers et les juges descendraient de leur piédestal s’ils devaient nous séduire pour l’avoir au lieu de simplement quémander les fonds de sa majesté l’assemblée, qui est rarement peuplée d’individus ordinaires et de miséreux. Je soupçonne que ceux parmi nous qui souhaitent donner un coup de mains aux pauvres sans défense moyennant un don auraient plus de chance d’atteindre leur cible en choisissant eux-mêmes leurs justiciers plutôt que de passer par un entremetteur aussi louche et indigne de confiance qu’une institution politique. Finalement, les pauvres eux-mêmes gagneraient plus à nous le demander directement plutôt que de passer par cet intermédiaire dangereux.
Quant aux gens de finances moyennes, ils sont des adultes munis de capacités similaires à ceux qui nous gouvernent. En ce sens, j’ai bien plus confiance en eux pour surveiller et allouer efficacement leur propre argent que dans une élite dirigeante leur étant distante. Si l’argent est du pouvoir, alors la meilleure manière d’en redonner aux individus, c’est de respecter l’entièreté de leur portefeuille et leur capacité d’apprendre de leurs erreurs.
Mon rêve anarchiste
Voilà pourquoi je suis un anarchiste libéral. Je me méfie trop du pouvoir de l’argent pour le remettre entre les mains d’un pouvoir politique, même emballé dans de beaux discours remplis de sainteté. J’ai un rêve. C’est que tu lises ce texte, que tu en diffuse les idées et qu’un jour le culte du pouvoir devienne aux yeux de nos descendants le vestige ténébreux d’une vieille superstition qui n’avait pas lieu d’être. Je suis réaliste. Cela n’arrivera peut-être pas. Mes idées peuvent être fausses. Le monde peut sombrer dans le chaos. Cependant, lorsque je pense humblement à la direction que nos sociétés doivent prendre, c’est vers là que je regarde et je crois avoir de bonnes raisons de le faire.
Hier, nous disions que « si Dieu n’existe pas, tout est permis ». Aujourd’hui, nous prétendons que « si l’assemblée élue n’intervient pas, tout est permis ». Demain, nous chercherons peut-être les lois en nous-mêmes au lieu de regarder au-dessus de notre tête, tel un troupeau devant son berger. C’est en partie à toi dès maintenant de le décider en cessant de courber l’échine devant les puissants. D’autres te suivront.
Vous avez un style particulier mais votre article m’a beaucoup plu pour son aspect personnel. En revanche, je ne comprends pas cette tendance qu’ont certains à faire passer la philosophie libertarienne comme une opinion qu’on pourrait alors balayer d’un revers de la main. Une fois que vous avez défini et prouvé l’universalité de l’axiome de non-agression et du droit de propriété (notamment sur soi-même), alors l’Etat (et les politiciens derrière) apparaissent comme la plus grande manifestation de la violation de ces principes universels et indispensables à la civilisation. Tout cela peut être expliqué à un enfant de 7 ans et n’a rien à voir avec votre expérience. Je comprends néanmoins qu’on puisse se focaliser sur les conséquences pratiques d’un « modèle » plutôt que sur les principes qui nous y conduisent logiquement. Le problème avec la première approche est qu’un excellent communicant pourra également vous sortir toutes sortes d’exemples qui « démontrent » que l’Etat est bénéfique et indispensable à la civilisation. Il aura par contre du mal à défendre l’initiation de l’usage de la force ou à prétendre qu’un homme ou une femme ne dispose pas de son corps et qu’on peut redistribuer ses organes sexuels sans problème afin de garantir l’égalité dans l’accès au sexe.
Je partage le « réalisme » auquel vous faîtes allusion. Si on venait à claquer des doigts et à faire disparaître l’Etat Français ou Américain, des millions de gens seraient certainement complètement terrifiés, tout comme un animal qui a vécu toute sa vie en appartement ne supporte pas d’être relâché dans la nature. Il y a également tous ces gens très puissants qui ont un intérêt à maintenir l’Etat à flots: le complexe militaro-industriel, les corporations, les grandes banques, etc. Est-ce que le monde en 2014 pourrait subsister sans Etat ? Absolument. Je n’ai pas la prétention de pouvoir tout prédire dans ma boule de cristal. Néanmoins il faut admettre qu’il y a de sacrés obstacles. Votre optimisme m’inspire beaucoup.
Cordialement
Effectivement il y a beaucoup d’obstacles.
Et principalement à cause du fait que le Libéralisme est peut être un des seuls systèmes à se baser uniquement sur le libre choix de tous les invididus.
La corollaire est évidemment que pour être mis en place aussi, ce système requiert le choix en faveur de ce système, de tous les individus, en opposition à un système autoritaire, qui lui est très simple à mettre en place au contraire.
Avec notre monde actuel, comment notre société est biaisée par les médias, les gouvernements papas poules, l’éducation, les clichés, j’ai vraiment beaucoup de mal à voir l’ensemble d’une nation (comme la notre) devenir libérale…
La grande faiblesse (ainsi que toute sa beauté et son essence) du libéralisme politique est en grande partie du au fait qu’on ne peut finalement forcer personne à l’accepter.
« Beati pauperes spiritu ».
Bienheureux les pauvres en esprit
(et pas les pauvres d’esprit, pour les mécréants).
moi j aime bien une liasse épaisse de billets de1000 fs dans la poche ,ce n est que du papier mais ça rassure . !!
bobet louison ?
Nan. Bobet = benêt.
Cette notion de « pouvoir de l’argent » est une arnaque intellectuelle. L’argent c’est le contraire du pouvoir.
Monsieur P a du pouvoir sur M. B si il peut exiger quelque chose de lui
Monsieur Riche n’a aucun pouvoir, il ne peut rien exiger ; il peut seulement proposer un marché à M. B, que celui-ci acceptera, ou pas, selon ce qu’il estime son intérêt.
La corruption n’est-elle pas une forme de pouvoir de l’argent?
les incoruptibles, comme robespierre … ou son cousin , robespaul !
non, la corruption est la preuve que l’argent n’a pas de pouvoir : si l’argent avait un pouvoir en soi, il ne serait pas utile d’acheter des officiels détenant le pouvoir et la corruption n’existerait pas. Or elle existe.
En fait, vous êtes juste en train de dire qu’on peut acheter des officiels détenant du pouvoir avec de l’argent ; donc que l’argent a le pouvoir de de corrompre. Exact ?
donc qu’on peut acheter du pouvoir
qui achète un truc qu’il a déjà ? la nécessité d’avoir acheter le pouvoir est bien la preuve qu’on en a pas.
Plus vous utilisez votre pouvoir, plus vous en avez.
Plus vous utilisez votre argent, moins vous en avez.
l’argent SERT à acheter (ce qui est à vendre…), mais ni plus ni moins tout bien de valeur. Est-ce qu’une bouteille de champagne, un téléphone portable ou une rolex, qui peuvent servir à acheter une faveur (ou l’absence d’emmerdement) à un officiel autant et plus qu’une liasse de billet, ont du pouvoir ?
Tous ont le pouvoir de corrompre.
L’argent a d’autres pouvoirs pour lesquels on l’utilise également (cf. ailleurs dans ces commentaires)
Les biens de valeur (ou non) ont aussi d’autres pouvoirs :
– le champagne celui d’ennivrer
– la Rolex celui de donner l’heure
Par définition, » permettre quelque chose » est un pouvoir, et donc tout ce qui a une valeur d’usage en possède le pouvoir.
L’heure est avec certaines émotions (l’amour, le plaisir, la joie…), les maladies, la naissance et la mort une des rares choses qu’on peut donner sans s’en démunir. Oui, oui, ça n’a rien à voir mais c’est samedi. Je me défoule.
Non. Le pouvoir est la capacité de contraindre. L’argent ne porte pas de pouvoir en lui-même. Dans des sociétés comme les nôtres, il peut servir à acheter du pouvoir, mais c’est seulement parce que ce pouvoir existe déjà, et que certains sont prêts à le monnayer. Le pouvoir n’est pas dans la nature de l’argent.
exact, mais à la différence d’une offre commerciale, c’est un moyen unilatéral, que celui qui se trouve contraint de faire ou de fournir ne peut pas refuser
« Quand on parle pognon, à partir d’un certain chiffre, tout le monde écoute » (Michel Audiard, « LE PACHA »)
Bonjour,
(a) A propos de l’argent. Vous faites une erreur fondamentale en prétendant que « l’argent n’est pas un fétiche ». Regardez l’histoire de l’Humanité et même la réalité présente et le pouvoir de fascination que l’argent, la monnaie exerce. Rien de comparable à un autre type de marchandise, tout simplement parce que l’argent, la monnaie est ce qu’il y a de plus liquide, ce qui permet d’acheter tout ce qu’on veut. N’oubliez pas non plus que la transaction monétaire n’est pas symétrique contrairement à ce que prétend la pensée anarcho-libérale ou libertarienne. Lors d’un échange monétaire vous échangez de la monnaie qui n’a aucune valeur d’usage contre des biens, des services qui eux en ont et qui souvent n’auraient pas pu être produits par l’individu acheteur lui-même. C’est une sorte d’argument Proudhonien. La monnaie rend commensurable tous les biens et services, contrairement au troc. Or la commensurabilité n’est pas un postulat évident.
(b) « les mieux placés pour aider les démunis sont les démunis eux-mêmes » ! Celle-ci, il faudrait l’encadrer ! Comment un démuni peut-il aider un démuni ? Un démuni est justement démuni parce qu’il ne peut rien !
(c) Pouvez-vous expliciter ce que vous entendez par « consenti imparfaitement » ? J’ai l’impression que vous ne vous rendez pas compte que ce que vous décrivez c’est finalement un retour au féodalisme et donc nier toute la période libérale suivante !
(d) Quelle est la puissance de la démocratie ? Justement permettre à tout à chacun de s’exprimer, de concourir aux élections. C’est l’universalisme. Vous emblez oublier que la démocratie. politique ce n’est pas le pouvoir d’un homme mais le pouvoir d’une multitude d’individus. Est-ce la même chose pour le pouvoir monétaire ?
(e) Je comprends mieux pourquoi vous faites tous ces contre-sens, vous n’avez pas bien compris ce qu’était le pouvoir démocratique. Vous parlez de « de donner un énorme pouvoir à quelques-uns de nous dompter », mais c’est une nouvelle fadaise libertarienne.
(f) Vous faites également la confusion libertarienne classique sur le travail.
(g) Vous dites, ils choisiront leurs juges, un peu trop facile. Je vais donc choisir le juge qui m’avantage…. Comme un bon libertarien, vous ne voulez pas voir que vivre en société oblige à ce qu’existe une entité au-delà des individus, une entité qu’on nomme habituellement institution, une entité qui est créée par les Hommes mais qui s’impose également aux individus, une sorte de système complexe si vous voulez.
(b) Ben tiens. Le démuni est un incapable, c’est ca ? En tant qu’ancien démuni, je ne vous dis pas ce que j’en pense, parce que je souhaite rester poli.
(e) Rien à voir avec la démocratie. Ce qu’il dénonce s’appelle le lobbyisme, qui va de pair avec l’étatisme. Les politiques adorent abuser de leur pouvoir pour distribuer des faveurs à ceux qui selon eux le méritent (ou ceux qui leur ont donné le plus de billets).
(f) Qui est ?
(g) C’est la preuve que vous ne savez pas ce qu’est un libertarien. L’auteur est un anarchiste, ce qui n’a rien à voir.
Bonjour
(b) Vous faites une confusion entre « incapable » au sens commun (un fainéant, un type que ne sait rien faire de lui-même et un « non-capable », c’est-à-dire un individu qui ne peut faire ce à quoi il aspire non par sa faute mais à cause de contraintes extérieures.
(e) Il y a là un biais de raisonnement. Bien entendu que le lobbyisme ne peut exister qu’avec ce que vous nommer étatisme, ce que je nommerai gouvernement, puisque sans gouvernement les lobbyiste n’aurait aucune raison d’être puisqu’ils agiraient comme bon leur semble aucune loi ne les empêchant ! Mais comme le veut le proverbe : il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain. Ce n’est pas la démocratie qui porte en elle le lobbyisme mais justement le fait qu’elle s’applique dans un système capitaliste !
(f) Merci, j’ai complètement oublié de développer. Voici la confusion : Il y a bien souvent une confusion entre le travail propriété de l’être humain et le résultat de son travail. Ce sont deux choses distinctes. Le travail d’un individu c’est l’énergie qu’il va dépenser, son savoir-faire, ses techniques, cela il en est pleinement propriétaire et personne ne peut lui voler. Par contre, le résultat de son travail ne lui appartient que par convention sociale puisque dans le résultat de son travail se trouve incorporées des ressources naturelles sur lesquels il n’a a priori aucun droit de propriété (par exemple le terrain).
(g) Désolé mais je ne fais pas grande différence entre libertarien et anarcho-capitaliste. Mais je ne demande qu’à connaître la différence.
b) il ne fait aucune confusion et c’est pas la peine de noyer le poisson. Il est de la responsabilité de chaque individu d’aspirer à ce qui est à sa portée compte tenu des contraintes extérieures, si il est malheureux parce qu’il rêve de devenir oiseau alors qu’il ne peut pas c’est de sa faute.
e) la démocratie n’existe pas hors du « système capitaliste » comme vous dites. Ce sont deux modalités de la même chose : l’échange libre entre deux individus sans interférence du pouvoir. Au contraire, le lobbyisme existe quelque soit la nature du pouvoir, démocratique ou pas.
f) raisonnement débile, à base de la présupposition que le travailleur incorpore des « des ressources naturelles sur lesquels il n’a a priori aucun droit de propriété ». C’est juste, comme vous le dites de façon si révélatrice, VOTRE a-priori.
(b) Donc si je vous comprends bien, dans un système totalitaire, l’individu est bien libre car il a toujours le choix de se conformer à ce que veut le pouvoir ou se rebeller. Il doit aspirer à ce qui est à sa portée compte tenu des contraintes extérieures ! Votre raisonnement simpliste est un peu curieux et pas très libéral !
(e) Votre affirmation mériterait un sérieux développement. Tout d’abord le capitalisme n’est pas équivalent au libre-échange, ce sont déjà deux choses différentes. Ensuite, le système démocratique est un mode d’organisation de la vie en société, donc pas grand-chose à voir avec un échange qui ne concerne que les deux individus qui prennent part à l’échange. Enfin, je vous fais remarquer que je parle de gouvernement sans préciser en préciser le type, aussi ce n’est pas contradictoire avec votre dernière phrase.
(f) Allons, ce n’est pas parce que la réalité que je décris va à l’encontre de vos dogmes qu’il faut être impoli. Je suis navré mais pour fabriquer un objet, le travailleur a besoin d’un support matériel, de ressources naturelles. Or ces ressources naturelles ne sont pas produites par son travail, elles le précèdent. Mais il n’a aucun droit « naturel » à s’en emparer, c’est la société, qui lui donne ce droit. Prenez l’exemple de celui qui va accaparer un terrain pour en faire sa propriété. Ce droit à la propriété n’est pas naturel, il est le fruit de conventions sociales et même de lois. Il n’a pas plus de légitimité à revendiquer ce terrain que sont voisin ou même un individu vivant à l’autre bout de la Terre.
b) si vous êtes capable de mettre sur le même plan la situation où vous n’êtes pas capable de faire un truc, et la situation où quelqu’un vous en empêche, et a fortiori vous empêche cela pour de mauvaises raisons, vous êtes juste un imbécile.
e) pour les développement, voyez Hayek et les autres. Le mode d’organisation de la vie en société du système démocratique n’est rien d’autre, appliqué à la politique, que le fonctionnement d’un marché.
f) les ressources naturelles sont inutilisable et n’ont aucune valeur sans un travail pour les extraire. Travail d’extraction qui ne sera pas produit si un imbécile proclame que les gars qui les extraient n’ont aucun droit dessus parce que blablabla.
Le système de la propriété vous déplait, on avait compris. Problème : il n’y jamais eu et il n’y aura jamais que trois systèmes de gestion des conflits d’usages sur un bien (naturel ou autre, peu importe). le capitalisme, l’ancien régime, ou le communisme réel (celui des sovkhozes, du goulag et de S21). Ah non, en fait il y en a 4 : la guerre ; mais on va passer, n’est-ce pas ? d’autant que finalement, le communisme c’est une variante de la guerre…
Il vous reste donc à nous dire lequel des deux autres systèmes de gestion à votre préférence …
(b) Et le démuni n’est ni l’un, ni l’autre. Il peut tout réaliser grâce à son esprit et à sa volonté, comme les autres. Qu’il parte plus bas ne veut pas dire qu’il n’arrivera pas plus haut par ses propres moyens. Désolé, mais je ne peux pas supporter ce « racisme socialiste ». C’est comme le fameux, « les pauvres deviennent plus pauvres’, qui est le mensonge le plus grossier de cette idéologie.
(e) Non, le lobbyisme nécessite l’étatisme, c’est à dire la croyance en un état le plus puissant possible. Avec un état minimal, aux pouvoirs réduits, le lobbyisme n’existe plus.
(f) Et cette convention sociale est que le terrain appartient à quelqu’un, qui peut vendre ces ressources. Donc, les deux sont identiques.
(g) L’anarchiste ne veut d’aucun état. Le libertarien affirme que l’état est un bien nécessaire, car sans justice, police et armée, il n’y a pas d’état de droit, donc pas de liberté, juste la loi du plus fort.
(b) Un démuni ou un pauvre est justement un individu qui va avoir un déficit de capabilités au sens d’A. Sen, il subira davantage les contraintes extérieures et pourra plus difficilement accomplir ce à quoi il aspire du fait de cette grande dépendance à des conditions extérieures. Ce n’est pas pour rien qu’on parle de démuni, c’est-à-dire qu’on est privé de quelque chose. Pour un qui réussira (souvent par chance et non pas par son seul talent ou mérite), combien resteront sur le carreau ? Sauf si vous considérez que les pauvres et démunis sont satisfaits de leur sort et restent pauvres par choix.
(e) Je ne dis pas autre chose, pour exister le lobbyisme nécessite l’existence d’un gouvernement quel qu’il soit. Sans gouvernement, on ne parlerait pas le lobbyisme puisque les individus n’auraient pas de gouvernement pour faire du lobbying, mais cela ne ferait pas disparaître les comportements pour lesquels les individus font du lobbying.
(f) En effet, mais c’est une convention sociale qui peut être revue et qui n’est pas immuable. Elle n’a pas plus de légitimité que celle qui soutiendrait que les ressources naturelles appartiennent à tous par exemple.
(g) Si vous voulez entrer dans les détails, ce que vous décrivez s’apparente davantage à ce qu’on nomme un minarchiste. C’est une tendance du libertarianisme, à mon sens la plus pragmatique (si on peut parler de pragmatisme pour une telle idéologie) mais aussi assez paradoxale voire contradictoire.
« Ce n’est pas pour rien qu’on parle de démuni, c’est-à-dire qu’on est privé de quelque chose »
Effectivement, ce discours n’a rien de gratuit : c’est de la rhétorique de justification (« ah mais non je ne vole pas ce truc, je ne fait que réparer l’injustice qui m’en a privé », « c’est les juifs qui ont commencer, ils voulaient m’exterminer, c’était de la légitime défense » ) , quand on se propose de faire le mal. Un grand classique.
Mon pauvre ami, vous vous décrédibilisez en comparant voler pour se nourrir et donc se préserver ou préserver sa famille et un discours justifiant un génocide. C’est d’ailleurs la position de Thomas d’Aquin. Sauf si vous donnez autant de valeur à la vie humaine qu’à un morceau de pain !
… Dit l’homme qui chie sur la valeur de la vie humaine …
ce n’est pas moi qui compare un génocide à du vol, petit comique !
(b) Non. Un démuni n’est privé que d’une chose, l’argent. Il n’a pas de déficit de capabilités ou de dépendance. Et dire que le succès est dû à la chance est ridicule. Je sais que pour dépouiller celui qui a réussi de son succès, le socialisme exige son rabaissement par tous les moyens, mais aller dans des affirmations aussi irrationnelles ne marche que sur les socialistes, et je n’en suis plus un depuis que je les ai envoyé paître, avec leur condescendance et leurs aides qui ne servent qu’à institutionaliser la pauvreté.
(f) Oh, faites-vous plaisir, il y a encore des endroits dans le monde où c’est le cas. En Afrique, vous pouvez facilement participer à l’éradication de l’éléphant là où il n’appartient à personne. Par contre, dans les endroits où ils appartiennent aux villages qui vivent de leur chasse, leur population augmente d’année en année, et je vous déconseille fortement de vous y balader avec un fusil.
(g) Si voulez compter l’anarchisme dans le libertarianisme, libre à vous, j’ai déjà expliqué pourquoi je suis en désaccord.
(b) Allez un peu plus loin que l’argent. Que lui empêche l’argent ? De se nourrir, de nourrir sa famille, de se loger, de s’habiller convenablement, de se déplacer, etc. Et un démuni ce n’est pas que cela, il peut aussi manquer d’un réseau de connaissance lui permettant de trouver du travail, de s’intégrer. Le succès n’est pas uniquement dû à la chance, pour que la chance intervienne, il faut au moins proposer quelque chose. Mais c’est une aberration de croire que le succès est issu uniquement de l’individu. Souvent celui-ci a été à l’école (cela lui a déjà appris quelque chose), il a pu bénéficier d’aides de certains amis, de collectivité, d’organisations, son succès s’est rencontré dans une société particulière, à un moment donné. Donc arrêtons ce discours mythifié sur le mérite de celui qui réussit. C’est de l’histoire pour enfant. Analysons plutôt la réalité et rendons à chacun ce qui lui appartient.
(f) Ridicule, justement lorsque vous tuez un animal, vous considérez qu’il vous appartient, alors que lorsqu’ils sont protégés par une communauté, c’est justement parce que les individus considèrent qu’ils appartiennent à tous et non pas à un seul. Tendez encore le bâton pour vous faire battre, c’est trop facile !
(g) le libertarianisme possède plusieurs branches : minarchiste ou anarcho-capitaliste. Des querelles de clocher.
« Lors d’un échange monétaire vous échangez de la monnaie qui n’a aucune valeur d’usage contre des biens, des services qui eux en ont »
C’est bien parce que la monnaie à une valeur(subjective évidemment) que tu peux l’échanger contre un bien ou un service.
C’est parce que ton boulanger accorde plus de valeur à quelques pièces qu’à une baguette que tu peux acheter du pain.
La monnaie est un instrument d’échange = une contrepartie ; on paie un objet, un service, un travail,… avec de l’argent . C’est sa première valeur d’usage.
Au dela de ça, on peut aussi :
– en mettre une partie en réserve par sécurité ou pour financer un projet futur ; c’est l’épargne,
– en prêter à d’autres personnes ou en investir dans des entreprises moyennant rétribution, ou construire des logements locatifs,… ; c’est l’investissement,
– en donner à d’autres personnes qui en ont besoin ou à des oeuvres humanitaires ; c’est la charité,
– en verser aux pouvoirs publics (30% utile + 70% gaspillé = 30% contrepartie + 70% vol) ; c’est l’impôt et les prélèvements sociaux,
– s’en faire prêter pour pouvoir dépenser plus que ce qu’on gagne ; c’est l’endettement,
– en imprimer plus que nécessaire et laisser les prix augmenter pour diminuer artificellement le poids de sa dette (en réalité, c’est la valeur de la monnaie qui baisse) ; c’est l’inflation,
– en prendre à quelqu’un qui n’a pas donné son accord ; c’est le vol (cf. ex. supra),
– …
la monnaie n’a aucune valeur usage, mais une valeur d’échange.
facepalm. comme si échanger n’était pas un usage …
prends quelques leçons d’économie avant de venir ici ! Contrepoints n’est pas fait pour les ignorants !
1. Mais le pouvoir des privilèges ne nous dérange pas parce que nous en ignorons trop souvent l’existence ou l’importance, alors qu’il permet tout autant aux égoîstes d’eploiter la souffrance d’autrui.
2. Quant à l’Anarchie, c’est le plus fantasmagorique, le plus instable et le plus éphémère des régimes politiques. Par définition :
– C’est le seul qui ne permette pas de résoudre les désaccords puisqu’il n’a pas de règles,
– C’est le seul qui ne peut avoir de lois pour neutraliser les tricheurs ni d’autorité pour les faire appliquer,
et par nature :
– Il n’est pas décrêté depuis cinq secondes que tous les tricheurs ont déjà une combine pour prendre le pouvoir. Et comme dans la physique des particules instables il se désintègre presque instantanément, soit en guerre civile, soit en oligarchie, soit en dictature, pour finir le plus souvent en dictature.
– C’est le stade suivant ce que De Gaulle appelait « la chienlit » dans la décomposition d’une société organisée, où le stade primitif d’une communauté qui se constitue comme les villes du Far West au XIXe siècle.
Mais on savait déjà tout ça du temps de Montesquieu.
bien vu … on a un bon exemple d’anarchie en Libye en ce moment. la révolution française est un exemple d’anarchie contre laquelle les différents pouvoir qui s’y succèdent essayent de lutter ( la plupart du temps en vain… ) on a eu en chine, un siècle d’anarchie avant que le PCC ne prenne le pouvoir, pas étonnant que les chinois supporte leur état fort !
à part ça, le jeune auteur fait des racourcits stupéfiant à faire tousser tonton :
qui peut aider les démunis ? les riches ou les démunis eux-mème ? or, on sait pertinement depuis des lustres, que la meilleurs aide aux démunis est que des riches ou des » pas trés pauvres » ( sinon ils ne les aideront pas mais les exploiteront tel les thénardier avec cosette ) les emploient en les payant …
encore fallait – il y penser !
Le privilège de l’argent connu est le seul qui fasse hurler les foules, et encore de façon très sélective :
– qu’un acteur gagne 7.5M€ et un chanteur 4.7M€ pour un travail à temps très partiel,
– qu’un footballeur gagne 13M€ d’argent de poche (=30 M€ puisque tous ses impôts sont payés directement par le club,
ne choque personne, alors que :
– les 12.7M€ de Carlos Ghosn (qui a sauvé Nissan de la faillite en son temps et en a fait le fleuron de Renault, et qui emploie avec succès 300 000 personnes dans le monde pendant que PSA se casse la figure) font hurler l’héxagone,
– et que le revenu moyen d’un patron de PME (70 à 90h de travail/semaine) est de 5.4k€/mois =65k€)
Mais tous les autres privilèges de caste ou de charge :
– revenus des Notaires,
– revenus et avantages des politiques, des hauts fonctionnaires et des agents des grandes entreprises publiques ou ex-publiques (La Poste, SNCF et RFF, SNCM, EDF-GDF…),
– avantages des fonctionnaires,
– fraudes sociales et fiscales (à commencer par celles des gens juste ci-dessus)…
sont des iceberg dont on ne voit jamais qu’une partie émergée et qui se paient d’une part sur le sang et la sueur des travailleurs (patrons inclus) du secteur marchand, et d’autre part sur la dette (>2010 milliard d’€ aujourdhui) que nous continuons d’accumuler pour nos successeurs.
Vous confondez l’anarchie et l’anomie. L’anarchie a des règles et des lois…
Tout est question de point de vue et même les anarchistes ne sont pas capable de se mettre d’accord sur une conception commune, ce qui montre leur capacité à s’intégrer dans une société « sans archie » !
L’Anomie n’est qu’une astuce sémantique pour permettre à l’Anarchie de s’afficher au dessus de ses propres contradictions :
1 – comment faire sans une autorité désignée ou acceptée tacitement (donc un POUVOIR) pour qu’un groupe humain qui se donne des structures, des règles et des lois (à supposer qu’il y arrive) puisse les faire appliquer :
2 – Soit il a besoin de règles et de lois parce qu’il y a dans son sein des individus qui violent le consensus et il est complètement stupide d’espérer qu’ils arrêteront de le faire sans une autorité pour les y obliger,
– Soit personne ne viole le consensus et il n’y a besoin ni de loi, ni de règle.
3 – Soit il est assez petit pour que chacun y soit directement représenté, l’autorité y est collective et il n’y a pas besoin de structure,
– Soit il est trop vaste pour que chacun puisse participer directement à tout, et il faut alors créer des structures et désigner des représentans, donc déléguer des pouvoirs et créer des hiér-archies.
4 – La notion « d’unité de point de vue » (cf supra) = de « consensus » est indispensable à la mise en oeuvre d’un régime anachiste, qu’il soit « structuré » ou non : celà suppose déjà que tout le monde soit d’accord sur le principe. Sinon c’est que les anarchistes imposent LEUR POUVOIR aux autres, et ça n’est plus l’AN-ARCHIE c’est la DICTATURE.
C’est pour ça que les communautés anarchistes n’ont jamais dépassé et ne dépasseront jamais le stade de petits groupes OUVERTS que chacun peut REJOINDRE ou QUITTER en fonction de son adhésion ou non au concensus ambiant, A L’INTERIEUR d’une société non-anarchiste qui les tolère et leur apporte tout ce qu’ils ne peuvent pas produire eux-même.
Le seul exemple qui marche que je connaisse, c’est la coloc :
Structure : Néant ; règles (+ou – tacites) : 1. Moi je dors ici, 2. Moi je dors là , 3. On prend la salle de bain à tour de rôle, 4. Chacun participe aux courses, ménage, vaisselle, 5. On partage le loyer et les charges,…
Même les communautés Amish ont une hiér-archie.
Donc ça ne change rien à ce que je disais plus haut. Pour vous faire plaisir, on peut le reformuler comme ça :
– Elle n’est pas décrêtée depuis cinq secondes que tous les tricheurs ont déjà une combine pour prendre le pouvoir. Et comme dans la physique des particules instables elle se désintègre presque instantanément en anomie pour finir le plus souvent en dictature.
Malgré quelques ranchers tyranniques, quelques truands sanguinaires, quelques règlements de comptes fameux et quelques lynchages d’innocents. Comme quoi l’anarchie peut mener à tout à condition d’en sortir !
Dans mon esprit libéral, égalitaire et fraternel, le rôle des institutions politiques (législatif, exécutif),
– n’est pas de s’ingérer comme elles le font sans cesse dans les domaines des autres pouvoirs (social, économie, information, justice…) au point qu’on n’a de cesse d’en appeler au parlement ou au gouvernement jusqu’à ce qu’un moustique pique une vache,
– mais de s’en tenir à leurs DEVOIRS régaliens, le premier en votant des lois UTILES et le second en ASSURANT (= obligation de résultat) la paix civile et militaire, et les relations politiques internationales,
– non pas dans la perspective de telle ou telle idéologie politique, mais dans une logique de RESULTAT dans la perspective de CE QUI EST BON POUR LA SOCIETE = ce qui procure au plus grand nombre et sur le long terme les meilleures conditions d’existence et de progrès dans la sécurité, le savoir et la prospérité.
Donc :
– encourager et permettre que soient récompensés y compris par l’enrichissement les comportements individuels et collectifs coucourrant à ces objectifs : initiative privée, entreprise et économie marchande, développement, exportations, création de richesse et d’emplois, solidarité intelligente (apprendre à pêcher plutôt que de donner un poisson chaque jour), succès y compris pour les administrations (police, …)
– décourager et permettre que soient sanctionnés les comportements contraires qui sont nuisibles ou sans intérêt pour la société : échec et archarnement dans l’échec, gaspillage, enrichissement immérité, vol, fraude sociale, économique et fiscale y compris pour les rentiers sociaux et les agents publics (travailleurs ou employeurs au noir), développement de l’économie publique au détriment de l’économie marchande, rentes de situation, obstruction aux libertés et activités sociales, individuelles et économiques, violence, …
J’ai volontairement sorti la Justice des devoirs régaliens de l’Etat car elle est un pouvoir en soi, qui doit être en mesure de juger qui que ce soit dans la seule obligation du strict respect de la loi, et doit donc être définitivement séparée du Pouvoir exécutif. Les juges doivent être élus par le peuple et le ministère de la Justice supprimé.
Enfin la méthode avec laquelle on definit et teste une politique doit être comme en sciences exactes la méthode expérimentale, assortie de protocoles et de critères de jugement bien et pré- déterminés :
– proposition politique > test > 1. succés quantifié > on poursuit – 2. échec quantifié > abandon + analyse > Nouvelle proposition > …
Très mauvaise contribution, fouilli et indigeste. Mille excuses
Sûrement la raison pour laquellle les politiciens et les fonctionnaires détestent l’argent( des autres) est qu’il donne la liberté. Le rêve des politiciaires est d’un monde ou tout l’argent est redistribué. Le fonctionnaire administre la redistribution, et le politicien détermine qui en bénéficie. D’avoir de l’argent rend le fonctionnaire et le politicien inutile. Leur argument est que puisque tout le monde n’a pas cette liberté, il est injuste que certains l’aient. C’est un argument, qui, si il ne fait pas appel aux plus hauts sentiments est électoralement efficace, d’où le phagocitage progressif de toute la société par les parasites administratiques.
Les fonctionnaires et les politiciens détestent l’ARGENT DES AUTRES comme tout le monde en France puisque c’est un vice qui y est largement encouragé.
La seule différence, c’est qu’ils ont le pouvoir de se l’approprier et de le jeter par les fenêtres impunément, jusqu’à la ruine.