Dégonfler le mythe de la déflation

Alors que François Hollande agite la peur d’un « retour de la déflation en Europe », il est bon de se demander si elle s’avérerait si catastrophique que ça.

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Dégonfler le mythe de la déflation

Publié le 13 août 2014
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Par Chris Casey.

argent credits tax credit (licence creative commons)

La peur de la déflation sert de justification théorique à toute action inflationniste entreprise par la Réserve Fédérale et les banques centrales à travers le monde. C’est pourquoi la Réserve Fédérale vise un objectif taux d’inflation de 2%, et non de 0%. C’est en grande partie pourquoi la Réserve Fédérale a plus que quadruplé l’offre de monnaie depuis août 2008. Et c’est, remarquablement, un grand mythe, parce qu’il n’y a aucun danger ni dommage inhérent à la déflation.

La déflation est crainte non seulement par les partisans de Milton Friedman (ceux de la ainsi nommée école d’économie de Chicago), mais aussi par les économistes keynésiens. Le chef de file keynésien Paul Krugman, dans un article du New York Times en 2010 intitulé « Pourquoi la déflation est mauvaise », cita la déflation comme la cause de la chute de la demande agrégée puisque « quand les gens s’attendent à des prix en baisse, ils deviennent moins désireux de dépenser, et en particulier moins désireux d’emprunter. »

Sans doute pense-t-il que le report des dépenses dure indéfiniment. Mais nous savons d’expérience que, même face à des prix en chute, les individus et les entreprises continuent, à un certain point, d’acheter les biens et services en question. La consommation ne peut pas être éternellement repoussée. Nous voyons cela chaque jour dans l’industrie de l’informatique et de l’électronique : la valeur d’usage d’un iPhone durant les six prochains mois vaut plus que l’épargne rendue possible en retardant cet achat.

Un autre argument contre la déflation concerne les profits. Avec des prix en baisse, comment les entreprises pourront-elles en faire si les marges sont resserrées ? Mais la marge, par définition, résulte à la fois des prix et des coûts. Si les coûts – qui sont après tout des prix eux-mêmes – connaissent une chute de la même amplitude (et il n’y a aucune raison qu’ils ne le feraient pas), les profits ne sont pas affectés.

Si la déflation n’impacte ni la demande agrégée ni les profits, comment peut-elle causer des récessions ? Elle ne le fait pas. Examiner chaque période de récession depuis la Grande Dépression mènerait à cette conclusion.

De plus, l’expérience économique des USA durant le dix-neuvième siècle est encore plus parlante.

 

LVMI_déflation

 

Deux fois, tandis qu’elle connaissait une croissance économique soutenue et significative, l’économie américaine « endurait » des périodes de déflation de 50%1. Mais qu’en est-il de la « preuve statistique » apportée dans l’ouvrage de Friedman (NdT : et Anna Schwartz) A Monetary History of the United States ? Une étude plus robuste a été complétée par plusieurs économistes de la Réserve Fédérale qui ont trouvé que :

« Le seul épisode pour lequel nous trouvons des preuves d’un lien entre déflation et dépression est la Grande Dépression (1929-34). Nous ne trouvons en fait aucun lien durant aucune autre période. Ce qui est frappant c’est que presque 90% des épisodes de déflation n’ont pas connu de dépression. Dans un large contexte historique, au-delà de la Grande Dépression, la notion que déflation et dépression sont liées disparaît en fait. »2

Si la déflation ne cause pas de récessions (ou de dépressions comme on les connaissait avant la deuxième guerre mondiale), qu’est-ce qui le fait ? Et pourquoi était-elle si marquée durant la Grande Récession ? Selon les économistes de l’école autrichienne d’économie, les récessions partagent les mêmes sources : une inflation artificielle de l’offre de monnaie. Le « malinvestissement » qui s’ensuit, causé par des taux d’intérêt baissés artificiellement est révélé quand les taux d’intérêt repartent vers leur taux naturel déterminé par l’offre et la demande d’épargne.

Dans la récession qui en résulte, si les prêts basés sur la monnaie en réserves fractionnaires font défaut ou sont remboursés, si une banque centrale contracte l’offre de monnaie, et/ou si la demande de monnaie augmente significativement, une déflation peut se produire. Plus fréquemment, cependant, comme les banques centrales augmentent frénétiquement l’offre de monnaie dès l’approche d’une récession, une période d’inflation (ou du moins de non déflation) sera subie. Ainsi la déflation, parfois un symptôme, est injustement diffamée comme étant une source de récession.

Mais les banquiers centraux d’aujourd’hui ne partagent pas cet avis. En 2002, Ben Bernanke avait comme opinion qu’une « déflation soutenue peut être hautement destructive pour une économie moderne et devrait être fortement combattue ». L’actuel présidente de la Réserve Fédérale, Janet Yellen, partage ses craintes :

« Il est concevable que cette très basse inflation puisse se transformer en une franche déflation. Pire encore, si la déflation s’intensifie, nous pourrions nous retrouver dans une spirale dévastatrice dans laquelle les prix chutent à un rythme de plus en plus rapide et l’activité économique coule de plus en plus ».

Aujourd’hui sans la contrainte de l’étalon or et plombés par une dette gouvernementale massive, dans tous les scenarii possibles opposant le spectre de la déflation aux ravages de l’inflation, les préjugés et les phobies des banquiers centraux les guideront vers cette dernière. Ce choix est aussi inévitable qu’il sera dévastateur.

Sur le Web. Cet article est une traduction par Vladimir Vodarevski de « Deflating the deflation Myth«  paru en version originale sur le site du Ludwig Von Mises Institute.

  1. McCusker, John J. “How Much Is That in Real Money?: A Historical Price Index for Use as a Deflator of Money Values in the Economy of the United States.” Proceedings of the American Antiquarian Society, Volume 101, Part 2, October 1991, pp. 297-373.
  2. McCusker, John J. “How Much Is That in Real Money ?: A Historical Price Index for Use as a Deflator of Money Values in the Economy of the United States.” Proceedings of the American Antiquarian Society, Volume 101, Part 2, October 1991, pp. 297-373.
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  • J’ajouterais:

    « Deuxièmement, et c’est tout aussi important, la déflation est le seul processus qui a le pouvoir de détruire les institutions qui génèrent de l’inflation de façon permanente. Ces institutions sont les banques à réserves fractionnaires et les producteurs de la monnaie fiduciaire (« banques centrales »). La destruction de ces institutions élimine l’avantage à la marge dont jouit le financement par la dette par rapport à l’autofinancement. En d’autres termes, le pouvoir économique et social est retiré de la banque centrale et des banques de second rang, et retourne entre les mains des citoyens. Les entreprises opèrent sur la base de fonds propres beaucoup plus élevés qu’auparavant, et les ménages épargnent plus fréquemment avant d’acheter une maison. En outre, la destruction de la machine inflationniste détruit le principal moteur financier de l’Etat-providence. Les gouvernements devront dorénavant obtenir leurs ressources exclusivement par la fiscalité, soumise à un contrôle social beaucoup plus grand que la méthode cachée qui permet d’obtenir des ressources en gonflant la masse monétaire. » Jörg Guido Hülsmann

    Et la bien sur c’est le drame … du systeme economique actuel

    • +1
      L’inflation érode la dette, et quand on doit 2000 milliards, 2% d’inflation c’est 40 milliards évaporés.
      A l’inverse la déflation alourdit la dette, et 2% de déflation c’est 40 milliards à trouver en plus.

      sueurs froides à Bercy …

      • Poursuivons le raisonnement. Si l inflation permet de rembourser plus facilement une dette à taux fixe, ce qui semble difficilement contestable puisque mes revenus s accroissent alors que ma dette reste fixe, alors inversement, la déflation implique qu il est chaque jour plus difficile de rembourser une dette fixe avec des revenus en baisse.
        Il ne peut donc être sérieusement soutenu que la propension à éviter le crédit va augmenter et que de ce fait les dépenses d investissement qui utilisent majoritairement l effet de levier du crédit, vont se réduire drastiquement.
        Sur ce point, l’article ci dessus me laisse donc dubitatif.

        • Lire « contesté » au lieu de « soutenu » ci dessus

        • Bien sûr, mais plus d’investissement n’est pas forcément une bonne chose. Le « crédit facile » provoque une mauvaise affectation des facteurs de production, et une destruction de valeur, voir par exemple la bulle « .com » de 2000. Il y a un juste milieu entre pas d’investissement, et investir dans tout et n’importe quoi. Ce juste milieu est fixé par le marché, donc nous-mêmes. En fixant artificiellement un taux bas, nos gouvernants penchent l’aiguille de la balance vers « tout et n’importe quoi ».

  • L idee premiere est toujours celle que denoncait Bastiat dans MAudit Argent.
    on confond le signe (l argent, la masse monetaire en generale) avec la richesse qui est la production de biens et services.
    http://bastiat.org/fr/maudit_argent.html

  • La raison pour laquelle les Banques Centrales et les politiques refusent la Déflation et préfèrent largement l’inflation est la DETTE.
    En effet, avec un inflation « maitrisée » à 2.5 % et des intérêts de la dette à 2.5 %, le remboursement ne coute rien, ou si peu, que l’état est gagnant.
    Si les taux d’intérêt explose, alors conjointement, l’inflation va aussi explosée. Et le gouvernement fait d’une pierre deux coups : il peut accuser facilement les « méchants banquiers » d’être à l’origine de l’inflation (alors que c’est l’état le responsable) tout en remboursant la dette avec une monnaie de singe totalement dévaluée !!!
    Par contre, en cas de déflation : la charge de la dette explose et détruit une grande partie de l’économie, celle qui est subventionnée. Cela assainit les finances publiques mais au prix de l’abandon du « modèle social »… Ce qui serait une bonne chose !!!

    Dans la premier cas c’est la fuite en avant… jusqu’au précipice !!!
    Dans le second cas c’est une épuration brutale du système et une remise à zéro des compteurs !!!

  • en organisant l’inflation, les étatistes perpétuent le système qui les a mis en place : car si l’état venait à faire faillite, les seules solution qu’ils auraient seraient de se restructurer ( c’est à dire de réduire leur nombre ) ou de spolier le secteur privé en décretant une saisie sur les comptes bancaires ou un emprunt obligatoire. ils seraient alors démasqués comme une nouvelle tyrannie.

    tout pouvoir à comme problème central, sa légitimité :

    louis 16 tenait sa légitimité de dieu ( ce qui était une fiction ) , mais plutot de la coquète franque 1000 ans plus tot, et de la tradition multiséculaire. les révolutionnaires français lui ont nié cette légitimité en cherchant à le transformer en premier des fonctionnaires, ce qui lui aurait donné une nouvelle légitimité. ayant refusé, il s’est fait coupé la tète …

    dans les démocratie moderne, les dirigeants sont bien les premiers des fonctionnaires, et ils dirigent leurs nations en protègeant leur caste et leur clientelle … leur interet et l’inflation, sauf si elle devient cataclismique. c’est pourquoi ils marchent sur des oeufs .

    • Dans les démocraties modernes Les dirigeants sont …..ils dirigent leurs nations en protégeant leur caste et …

      Donc contradiction ce ne sont pas des démocraties comme certains politiques et intello essaie de nous faire gober

      il s’ agit bien de pouvoir Aristocratique je dis bien selon la définition officielle du dico et non selon le sens commun /

  • Bonjour,

    Personnellement, il y a une inflation du coté des biens et des services de première nécessité. D’un autre coté, une déflation sur ceux qui ne sont pas courants. Ainsi, nous avons perception divergente entre les ménages et l’Etat. Ce dernier sait que l’inflation est son ennemi. De même pour les banques centrales.

    • Le calcul de l inflation est evidemment inexact et ne reflete pas la realite comem chacun le constate tous les jours.
      Les modifications de calcul du CPI aux US sont d ailleurs amusantes (la methodologie n est plus disclosee aujourd hui) mais vous trouverez le CPI reclculé selon les memes mesures sur ce site :
      http://www.shadowstats.com/alternate_data/inflation-charts
      Enfin j ajoute que tous les claculs de biens de consommation courante ne prennent aps en compte l impact de l inflation (au sens autrichien du terme ie hausse de M3) sur les autres biens :
      BONDS au plus haut, immobilier en bulle ds de tres nombrteux pays malgre les corrections de 2007/2008
      marches actions au plus haut ou presque.
      Bien sur comme tt cela ne rentre pas dans le calcul de la hausse des prix ….

    •  » il y a une inflation du coté des biens et services de première nécessité  »

      ce n’est pas vrai, les pates et probablement le papier toilette … vont baisser dans les mois et années à venir, car les produits agricoles baissent en ce moment.

      il y a inflation sur les produits du secteur publique et les produits non concurentiels ( impots, diagnostiques, études, assurances obilgatoire … ) et déflation sur les produits des secteurs soumis à concurrence : multi média, auto, voire salaires si l’on passe la frontière espagnole …

       » ce dernier sait que l’infaltion est son ennemi  »

      c’est exactement le contraire …

    • L’État veut l’inflation parce qu’il est insolvable et incapable de dépenser moins.
      Il ne lui reste que linflation.

  • « et il n’y a aucune raison qu’ils ne le feraient pas » est à remplacer par « et il n’y a aucune raison qu’ils ne le fassent pas » à mon humble avis (commentaire à supprimer ensuite)

  • A ce sujet, un interessant article sur le mot inflation dont le sens initial était une hausse de la masse monetaire et qui a glissé vers le sens hauuse des prix.
    Ce changement semantique est loin d etre innocent.
    Mises explique que en l absence de mot pour designer la politique expansionniste de la masse monetaire (avant appelé inflation) il est difficile de lutter contre cette politique.
    Cela requiere d expliquer que la hausse des prix est en fait une baisse du prix de l argent simplement lié au fait que l offre d argent (M3) augmente plus vite que la demande réelle d argent. D ou une baisse du prix de la monnaie, d ou une hausse des priix des autres biens vs cette monnaie.
    Par aillleurs, cette confusion fait qu au lieu de lutter contre la cause (la hausse de l offre de monnaie) on lutte contre la hausse des prix (en cappant gelementairement les prix par exemple) ce qui comme chacun sait est le plus sur moyen de faire baisser l offre et donc de faire monter les prix (sur le marché noir)

    http://mises.ca/posts/blog/on-mises-definition-of-the-term-inflation/

  • Bonjour,

    Je suis d’accord avec vous sur certains points, notamment le fait qu’on ne peut aussi simplement : « la déflation c’est mal ». Cela dépend du contexte économique et social mais également des causes qui conduisent à cette déflation ; Une baisse des prix peut être le résultat d’une amélioration du processus de production et de distribution via des innovations, des économies d’échelle, une automatisation de la production, par exemple, dans ce cas, elle est la conséquence d’un phénomène qui engendre une hausse générale du niveau de vie et du revenu réel des ménages. C’est ce qu’on peut observer aux USA au XIXème siècle. Mais elle peut être aussi le résultat d’un comportement attentiste des agents économiques et dans ce cas elle est néfaste car engendre un phénomène qualifié de pro-cyclique, un cercle vicieux en somme : l’attentisme dégrade la situation, la baisse des prix qui elles-mêmes favorisent l’attentisme, dégradent la situation et la baisse des prix. Bien entendu comme vous le dites, il y aura toujours de la consommation. Certes mais même en période de récession ou de dépression, il y a de la consommation. Le problème est que celle-ci n’est pas suffisante. Concernant les profits, votre raisonnement serait valide dans un système où tout se ferait instantanément, immédiatement sans régime transitoire, or ce n’est pas du tout le cas. Le processus de production est un processus temporel, or en période déflationniste, pendant ce processus les prix vont baisser. L’entreprise va donc avoir acheté des biens, des services (les consommations intermédiaires) à un prix plus élevé que lorsqu’elle vend sa production, c’est bien pour cela que la déflation est dangereuse pour les profits. En plus à cela s’ajoute le problème des salaires, là encore les salaires (qui ne sont pas prix en compte d’ailleurs dans l’indice des prix) ne vont pas diminuer immédiatement (même dans un système ultra –flexible) pour deux raisons : 1. Comme pour les consommations intermédiaires, ils sont versés avant que la production ne soit vendue. 2. La question de la rémunération salariale a un fort caractère social. On peut assez bien imaginer que vouloir les baisser engendrera des conflits, des négociations, qui feront tourner l’horloge.

    • Ce qu’ on appelle l’ attentisme est une attitude psychologique audacieuse à évaluer
      je suis d’ accord que l’ entreprise peut souffrir dans un premier temps surtout avec des stocks importants

      • Bonjour,
        Lorsque je parle de comportement attentiste, je veux dire que les agents attendent pour effectuer des dépenses qu’ils ont l’intention de faire. Bien entendu ils ne peuvent attendre indéfiniment comme le fait remarquer l’auteur de l’article.

    • La dépression cause la déflation et non l’inverse.
      Quand vous n’arrivez plus à vendre, vous baissez vos prix.
      La déflation est nécessaire pour que la reprise intervienne.

      Foutaises, donc, que tout cela.
      Il n’y a qu’un enjeu, la dépense publique.
      La déflation, c’est pour noyer le poisson.

      • Vous faites une analyse trop linéaire : cause/effet. Sans tenir compte des feedbacks (rétroactions ). Ce n’est pas si simple. Vous baissez les prix mais si vous êtes déjà sur une tendance à la baisse les individus se diront qu’ils ont peut-être encore intérêt à attendre parce qu’ils anticipent une baisse des prix. C’est rationnel à partir du moment où il y a une tendance. Mais ils peuvent aussi anticiper une hausse pour d’autres raisons et dans ce cas acheter, là encore c’est rationnel, c’est d’ailleurs ce qui permet de sortir de déflation. Mais quoi qu’il en soit, dans ce cas les profits des entreprises diminuent et je me demande comment vous pourrez prouver le contraire. Il ne suffit pas de dire que ce sont des foutaises pour que ce soit le cas.

    • Bonjour, il me semble que votre commentaire s inscrit dans une doxa keynesienne dans laquelle le moteur de la richesse et du progres est la consommation.
      Or je refute ce modele pour deux raisons :
      1/ ce qui n est pas consommé est epargné et investi. Or c est l investissement qui genere le progres. C est justement l epargne etr la formation de capital fixe qui accelere la production a des prix reduit et accelere la diffusion et la consommation de biens.Tout ce qui nest pas consommé est epargne et c est cela qui cree la richesse.
      2/ Le processus de production est un phenomene dynamique et non statique. Certes en periode de deflation les profits des entreprises baissent drastiauement. Les prix des produits baissent et comme vous le signalez les salaires, plus rigides baissent moins ou peu. LEs agents ajustent alors leurs preference en epargnant ce surplus ou en consommant plus. Il y a , lorsqu on laisse le marché agir, un mecanisme auto regulateur, meme si la periode transitoire est difficile.
      Cordialement

      • Bonjour, en période de déflation, il y a aussi un risque de baisse des revenus et donc comme la charge de la dette (immobilier, voiture, conso …) ne diminue pas, ce poids devient relativement plus lourd et ampute donc le pouvoir d’achat entraînant une nouvelle baisse de la consommation et donc baisse des profits, investissements, salaire … et une cercle vicieux s’installe …

        C’est ce risque qui est craint …

      • dans une période de déflation, les grands gagnant sont les fonctionnaires, qui voient leur pouvoir d’achat augmenter , puisque leurs salaires restent identiques et il ne peuvent pas se retrouver au chomage…
        les autres gagnant sont évidemment les épargants qui voient la valeur relative de leur épargne augmenter:

        s’il doit y avoir déflation à l’heure actuelle, les grand gagnant seront donc les fonctionnaires à la retraite, vu que leur pension est garantie par la loi, et qu’ils ont tous une forte épargne …

        vous verrez que si la déflation s’installe, aucun partis politique de droite, du centre, ni de gauche ne demandera la baisse de leur pension, mesure qui aurait du etre prise depuis 20 ans …

        vas comprendre charles, au PMU politique, on joue comme on aime …

      • Bonjour,
        Plutôt que parler de doxa (terme assez péjoratif) je préfère parler de cadre théorique. D’autre part, je ne crois pas que dans la pensée keynésienne ce soit la consommation soit considérée comme le moteur du progrès ou de la richesse. Que ce soit le moteur de l’économie, ça je le veux bien.
        1. Vous confondez épargne et investissement or les deux ne sont pas équivalents, c’est justement ce que montre Keynes. Un exemple parmi d’autre, lorsque vous regardez les flux financiers boursiers vous vous apercevez qu’aux USA ceux-ci sont négatifs lorsqu’on regarde vers les entreprises (autrement dit les sommes qu’elles reçoivent vs les sommes versées aux investisseurs (dividendes notamment)). Vous oubliez également qu’une entreprise investit parce qu’elle pense que ce qu’elle produit va être consommé !
        2. « Le processus de production est un phenomene dynamique et non statique ». Je ne peux qu’être d’accord avec vous c’est même ce que je dis moi-même. Ce que vous dites est parfaitement vrai et montre finalement qu’en période de déflation il ne faut pas baisser les salaires pour que la consommation puisse repartir et relancer l’activité. Bien entendu ce n’est pas une condition suffisante car ce faisant les profits des entreprises diminuent.

        • En poursuivant le raisonnement : déflation sans baisse des salaires entraîne hausse du pouvoir d achat, par définition, ce qui laisserait présager une consommation en hausse. Cependant la déflation n entraîne pas une euphorie des dépenses mais plus vraisemblablement la constitution d une épargne plus rémunératrice alors que la baisse des prix permet de différer les achats hors les dépenses contraintes ( environ 30%). De même les entreprises pour conserver leur marge, si les salaires ne baissent pas malgré la baisse de leur prix de vente vont avoir tendance à licencier, aidées en cela par la baisse de leur commande. Hausse de chômage = baisse du pouvoir d achat des chômeurs = moindre consommation = pression à la baisse sur le prix de la main d oeuvre.
          Il ne semble donc pas si évident d éviter une baisse des salaires en conséquence d une déflation durable.

          • Je suis entièrement d’accord avec vous, c’est bien pour cela que je dis bien que ce n’est pas une condition suffisante. Vous décrivez très bien le cycle infernal provoqué par une déflation : baisse des salaires pour limiter la baisse des profits OU licenciements. Dans les deux cas cela provoque une baisse de la consommation, de la demande et contribue au cycle.

  • Le crédit consiste à payer plus cher pour avoir tout de suite.
    Le bobard du danger déflationniste est démenti par l’existence du crédit.

    Les gens sont suffisamment intelligents pour ramener l’évolution des prix à celle de leurs revenus, et non la considérer dans l’absolu.

    Ce bobard sert la dépense publique, et celle-ci est la raison du marasme , puis de la dépression. Il faut absolument la stopper.

  • Bah ils nous agitent la déflation sous le nez pour qu’on leur permette de faire tourner la planche a billet encore et toujours plus pour financer leurs déficits chroniques. On peut supposer que les gens informés ne sont pas dupes, et ne laisseront pas faire.

    Les interventions de Sapin : Minables. C’est pas moi c’est tous les autres.

    EELV a eu une tribune de 30 minutes sur europe 1 , bien au dela de leur représentativité réelle dans l’électorat. Leur solution : plus de vert, plus d’éolienne, plus de « filières subventionnées a forte densité d’emplois ». De la merde idéologique en concentré sucré.

    Il faut vite virer les socialistes du pouvoir…

  • Avant de prendre le temps de lire toutes les contributions des messages,quoique bien utiles, j’ ai quelque chose à dire au sujet du concept de déflation. Parce que voilà déjà un certain qu’on nous enfume avec cette mauvaise galéjade.
    A noter que le mot est récent, c’est un nez au lolo, il n’existe dans aucun dictionnaire d’il y a 30 ou40 ans.ça vient de sortir !
    En guise de définition,on nous explique : la déflation, c’est quand les prix baissent ! C’est la baisse des prix!
    Mais c’est se foutre du monde !
    La baisse des prix, c’est depuis le 18° siècle,le mot d’ordre du libéralisme ! Contre le socialisme keynésien!
    D’où parlent les disciples de ce nouveau vocabulaire ? De quelle intention, de quel projet ? c’est louche !

    On sait que le seul problème social est celui du niveau de vie, donc du pouvoir d’achat d’une population(à préférer aux « masses »).
    Déjà Vauban essayait,sans guère de succès,de souffler à son Roi que,dans son royaume,les pauvres étaient trop pauvres,ceci bien avant les premiers écrivains du libéralisme.

    On sait qu’il y a deux écoles pour tenter de résoudre ce problème : ou bien la baisse des prix(de l’offre),c’est le libéralisme,ou bien souffler au cul d’une supposée demande,qui, en fait, n’ a pratiquement pas de faculté d’expression(autrement dit,il n’existe pas,au sens propre, de demande audible,ni discursive,passons!)
    Le moyen d’augmenter cette soi-disant demande: donner de l’argent aux gens ! D’où le tirer ce fric ?
    (Nous on le sait,on a compris:dans nos poches!)
    Ca rappelle l’histoire du gamin demandant des bonbons à sa mère,celle-ci expliquant que non parce que maman n’avait pas d’argent, et le gamin lui suggérant: « t’as pas d’argent? ben, t’as qu’à en chercher à la banque! » Le poumon,vous dis-je! toujours le poumon !

    Assez symétriquement, nous avons,vous avez, deux points de vue sur l’économie, ainsi que sur la baisse des prix : celle qui découle de l’organisation du travail et de la production en série (industrielle),avec la concurrence,la compétition économique,notion de type darwinien, positive et libérale. Ou bien,une baisse des prix qui résultant de la hausse des impôts et des subventions et allocations,et autres dépenses de l’Etat,après avoir rendu les prix trop chers, provoque une baisse,elle,oui, catastrophique, des achats, d’où s’ensuit,pour les entreprises, la nécessité,oui,de baisser leurs prix,donc où le bénéfices,donc les salaires ou le niveau de l’emploi, comme un bateau à voile doit réduire sa voilure dans une tempête !

    C’est nouveau,ça vient de sortir !

    Avant d’en arriver là, au début(de l’inflation d’impôt qui a fini par provoquer la déflation pour les entreprises,il n’y a pas eu d’abord,de déflation : simplement, les entrepreneurs ne s’y attendant pas,faisaient tout simplement faillite, et disparaissaient. La seconde phase fut pour eux,plutôt que de baisser leurs prix, d’aller travailler et produire ailleurs,dans d’autres pays ! On a nommé ça les délocalisations : Encore un mot nouveau !
    Nous risquons de nous enfoncer dans la troisième phase : celle où les quelques entrepreneurs qui n’ont pas pu ou su partir à temps, n’ont plus,comme réflexe de survie,que la possibilité de baisser leurs prix et leurs prix.

    Ce n’est pas ce qui dérange le plus l’Administration,d’abord fiscale. Mais c’est que,du coup,les impôts,qui rapportaient déjà de moins en moins, vont subir une baisse de niveau brutale ! Moins de ventes,moins d’achats, et moins d’affaires,qui, de plus rapporteront chacune, elles-mêmes de moins en moins !
    Ce n’est que ça qui commence à faire peur à nos gouvernants socialistes !

    Ils n’avaient pas encore bien compris, et, Mitterrand lui-même le répétait d’un air incrédule, l’adage « trop d’impôt tue l’impôt « . Bah! se disaient-ils,un peu, peut-être… Ce n’est rien, on augmentera les taux,et même on créera de nouveaux impôts,comme le bon vieux « portes et fenêtres » !
    On commence à faire l’expérience que, non seulement,trop d’impôt tue l’impôt,mais cela finit aussi par tuer l’économie nationale,puis tout un pays !
    Eux,n’ont pas encore vu ça : on continue chez eux, à croire et à nous faire croire,que les événements financiers(ceci vu par le petit bout de la lorgnette,parce qu’ils ne sont pas que cela!),sont des sortes de phénomènes naturels, comme en météorologie : ça arrive,on ne sait pas d’où, ni pourquoi,mais on est outillés pour lutter contre avec les mesures mêmes qui l’ont fait arriver. Z’appellent ça Macro-économie !
    Réservée aux Economistes Socialistes. En augmentant encore les impôts et les dépenses !

    En fait,ce n’est pas la déflation qu’il faut craindre,c’est l’incompétence des dirigeants(socialistes!)

    S’ajoute l’équivoque sur le sens des mots : l’inflation s’expérimentant comme hausse des prix est en réalité la perte de valeur de la monnaie,ce qu’on se garde bien d’évoquer seulement !

    Le néologisme Déflation est construit dur le même (d’ailleurs faux) modèle qu’Inflation.Et se trouve signifier médiatiquement alors que basé sur les mêmes mécanismes erronés : cette fois c’est la baisse des prix qui reflète,on une hausse de valeur de la monnaie,mais,tout simplement, un effondrement de la capacité productive de la nation, ce qui correspondant d’ailleurs au projet socialiste qui est l’écroulement final du capitalisme, donnant raison au grand Karl Marx et aux théories socialistes !
    Ce qui est donc de l’hypocrisie pure !

    Et pas seulement de l’imbécillité,ou alors,une imbécillité très spécialisée ! Mais,ce n’est alors même plus de l’hypocrisie non plus, c’est la mise en oeuvre d’un projet de type carrément satanique et létale .
    C’est très exactement « jouer au con ! » ça a commencé en fort,avec Mitterrand et premier ministre Chirac !
    Continué avec Sarkozy, entré en phase finale avec Hollande.

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L'un des principes fondamentaux du marxisme est la théorie de la valeur du travail, qui énonce que la valeur d'une marchandise est déterminée par le temps de travail socialement nécessaire pour la produire. Dans ce cadre, le travail lui-même devient une marchandise – quelque chose qui peut être acheté et vendu sur le marché. Marx affirme que, sous le capitalisme, les travailleurs sont contraints de vendre leur force de travail aux capitalistes, qui les exploitent en leur versant des salaires inférieurs à la valeur totale produite par leur tra... Poursuivre la lecture

Bologne, ville du nord de l'Italie, est considérée par de nombreux spécialistes comme la plus ancienne ville universitaire du monde occidental. Son université, l'Alma Mater Studiorum, remonte à l'an 1088. Dès le début, l'université de Bologne s'est spécialisée dans l'analyse du droit, en particulier dans l'étude du droit canonique (l'ensemble des lois et des décrets concernant le clergé et les questions religieuses). Bologne devint la patrie de juristes célèbres qui étudiaient et analysaient les lois émises à Rome par le pape. Plus tard, au c... Poursuivre la lecture

Stockholm a tiré un coup sur l'arc de l'establishment en reconnaissant Hayek, mais c'était un honneur que le grand homme de Vienne méritait amplement. Il y a trente-deux ans, le 23 mars 1992, l'économiste autrichien, philosophe politique et lauréat du prix Nobel Friedrich August von Hayek s'éteignait à l'âge de 92 ans. Ce n'est pas sur ce triste événement que je m'attarde ici, mais plutôt sur le 50e anniversaire, plus tard dans l'année, de son discours d'acceptation lors de la cérémonie des prix Nobel à Stockholm, en Suède. Quel moment glorie... Poursuivre la lecture

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