Libéralisme contre tout État : deux visions irréconciliables

Le libéralisme et l’étatisme représentent deux visions politiques totalement opposées, et pas seulement d’un point de vue technique ou économique, mais plus fondamentalement, d’un point de vue sociétal.

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Libéralisme contre tout État : deux visions irréconciliables

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 21 août 2014
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Par Claude Robert.

Socialisme libéralisme (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints.org, licence Creative Commons)Alors que les médias français ne cessent de nous repaître des différences supposées séparer ces deux visions sur le plan de leurs répercussions économiques, la plupart du temps d’ailleurs au détriment du libéralisme (qui ne peut être qu’ultra), puisque l’étatisme a largement investi la pensée dominante1, il semble au contraire utile de considérer ces différences d’un point de vue plus phénoménologique, pour bien comprendre les croyances à leur origine, et pour saisir combien il s’agit de deux mondes que rien ne peut réconcilier.

Par ailleurs, bien que recouvrant assez fidèlement la division droite-gauche, la bipolarisation des mentalités selon les idées libérales et les idées étatiques se révèle bien plus profonde que celle-ci.

 

Sur le plan de l’individu

C’est une évidence, le libéralisme fait confiance en l’individu. Cette confiance est la pierre angulaire de la pensée libérale. Pour cette dernière, l’individu est la source du progrès, car il possède le talent potentiel, la motivation. L’enrichissement de la société se réalise grâce à celui de ses individus. Le libéral sait qu’ils sont parfois égoïstes, parfois improductifs, parfois frileux, parfois malhonnêtes, mais cela ne le dérange pas. Car il sait que dans une société, la plupart des individus représentent une force considérable d’invention, d’adaptation et de progrès. Il est persuadé qu’il faut laisser cette force s’exprimer, par principe, quitte à la réglementer ensuite lorsque cela devient nécessaire.

Ceci implique une donnée fondamentale : la liberté. Le libéral est avant tout épris de liberté individuelle. Symétriquement, la concentration du pouvoir est sa hantise, il y voit un risque de totalitarisme.

L’étatisme lui, ne fait pas confiance en l’individu. Il s’en méfie. L’individu seul constitue un risque : celui de profiter de ses pairs, de les voler, de les écraser. Le risque inverse, celui de les aider et de les stimuler, est considéré comme trop improbable pour être pris en compte.

De fait, la liberté individuelle n’est plus une opportunité. Elle devient un danger. Et même si, parmi les étatismes, le marxisme promet plus de liberté aux individus, dans les faits, il n’a eu de cesse de la restreindre :

« Il est hors de doute que la promesse d’une plus grande liberté est devenue une des armes les plus efficaces de la propagande socialiste […] La plupart des intellectuels embrassèrent le socialisme comme l’héritier présomptif de la tradition libérale : aussi n’est-il pas surprenant qu’ils n’aient pu concevoir que le socialisme mène à l’opposé de la liberté » (Friedrich A. Hayek, La route de la servitude).

 

Sur le plan de la société

imgscan contrepoints 2013-2281 aronLe libéralisme attend de la société qu’elle corrige les excès de la liberté individuelle, selon le sacro-saint principe de subsidiarité. Ce principe très ancien « consiste à réserver uniquement à l’échelon supérieur uniquement ce que l’échelon inférieur ne pourrait effectuer que de manière moins efficace ». L’État, la collectivité doivent organiser des contrôles suffisants et prendre en main les affaires individuelles, seulement dès lors que cela devient nécessaire.

Ainsi, au lieu d’inhiber les forces créatrices des individus, le libéralisme fait le pari de les laisser s’exprimer, quitte à ce que l’État intervienne lorsque les individus ne parviennent pas par eux-mêmes à assurer l’équité, l’éthique et l’efficacité attendues. Le rôle de l’État est limité aux tâches que lui seul peut assurer mieux que quiconque. Le droit intervient en renfort pour assurer le respect de chacun. Il est au service de la défense des individus. Il ne souffre pas ou peu d’exceptions.

À l’inverse, l’étatisme préfère organiser la société de telle sorte que celle-ci ne prenne pas le risque que ses activités soient à la merci du bon vouloir de ses citoyens :

« Le trait commun de tous les systèmes collectivistes peut-être défini en une phrase chère aux socialistes de toutes nuances, comme l’organisation des travaux de la société en vue d’un but social déterminé. Le fait que notre société actuelle ne possède pas cette direction consciente en vue d’un but unique, que ses activités sont guidées par les caprices et les fantaisies d’individus irresponsables, ce fait a toujours été un des principaux objets de la critique socialiste » (Friedrich A. Hayek, La route de la servitude).

La centralisation est donc l’exact contraire de la subsidiarité. Les libertés individuelles y sont par principe confisquées puis réallouées par des instances centralisées qui ont la charge de les restituer selon les règles décidées par elles en fonction des objectifs du moment. L’étatisme, et son corollaire le planisme, ne peuvent donc en aucune façon tolérer la notion même de droit commun :

« L’égalité formelle devant la loi est en contradiction, voire incompatible, avec tout effort gouvernemental tendant à réaliser l’égalité matérielle ou concrète entre les hommes. En d’autres termes, toute politique qui veut mettre en pratique l’idéal de la justice distributive doit mener tout droit à la destruction de la règle de la loi » (Friedrich A. Hayek, La route de la servitude).

Avec pour conséquence, et l’histoire l’a maintes fois démontré, l’aboutissement dictatorial de tout étatisme :

« Les différents genres de collectivisme, communisme, fascismes […] diffèrent tous du libéralisme et de l’individualisme en ceci qu’ils veulent organiser l’ensemble de la société et toutes ses ressources en vue de cette fin unique, et qu’ils refusent de reconnaître que les sphères autonomes où les fins individuelles sont toutes-puissantes. En bref, ils sont totalitaires […]» (Friedrich A. Hayek, La route de la servitude).

 

Sur le plan idéologique

L’astuce des opposants au libéralisme est de le taxer d’idéologie.

C’est bien évidemment fallacieux, car les principes du libéralisme se résument à quelques broutilles d’une extrême simplicité : liberté individuelle, subsidiarité, droit… Il n’y a pas de quoi faire une idéologie. Ni de séduire les foules, hélas.

« Il n’y a rien dans les principes du libéralisme qui permette d’en faire un dogme immuable ; il n’y a pas de règles stables, fixées une fois pour toutes » (Friedrich A. Hayek, La route de la servitude).

À l’inverse, l’une des raisons du succès du marxisme tient justement, selon Raymond Aron, dans le fait qu’il se présente comme un système universel, un montage intellectuel réunissant science et morale et mettant l’Histoire en perspective. Sa complexité, son idéalisme et son aspect prométhéen exercèrent et exercent encore une incroyable séduction sur les esprits :

« La doctrine découvre aux vrais communistes une interprétation globale de l’univers, elle leur insuffle des sentiments proches de ceux des croisés de tous les temps, elle fixe la hiérarchie des valeurs et détermine la conduite bonne ».

L’auteur parle même « d’une idéologie érigée en orthodoxie d’État. Orthodoxie qui nourrit encore des prétentions, abandonnées par l’Église catholique ». (Raymond Aron, L’Opium des intellectuels).

C’est sans doute sur la dimension idéologique que la différence est la plus renversante entre les tenants du libéralisme et ceux de l’étatisme. Comment en effet continuer de croire en une doctrine qui n’a, dans les faits, jamais réussi, et qui a généré tant de drames, si ce n’est au prix d’un aveuglement idéologique/affectif total ? Ne serait-il pas finalement logique de qualifier le libéralisme de pragmatique et de démocratique ? Et de déplorer l’angélisme et le totalitarisme de l’étatisme ?

Il est peut-être d’utilité publique, chez nous en France, de rappeler tout cela noir sur blanc.

 

Cartographie des deux univers respectifs

Ce tableau relate simplement des tendances associées à chaque univers. Certes, il s’agit en quelque sorte d’une matrice de risques. Et le libéralisme n’est pas dénué de dangers. Il est même par définition fragile.

Mais l’histoire n’a-t-elle pas été assez claire en ce qui concerne l’efficacité des régimes étatiques ? Et pourquoi serait-il interdit d’appeler un chat un chat ?

 

eradiquonslepc

 

Sur le web

  1. n’oublions pas que 74 % des journalistes ont voté Hollande en 2012 selon l’institut Harris Interactive.
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  • En ce qui concerne les élections, c’est loin d’être obligatoire. Le libéralisme est associé à la certes, mais les élections ne sont pas obligatoires, du moins pas à tous les niveaux. Dans un système libéral pur, les consommateurs « voteraient » sans consultations, via le Marché et leurs actes.

    Ce système permettrait une sorte de proportionnelle, en quelque sorte. Il est vrai aussi que, s’il permet des réglages bien plus fins, il est aussi proche de l’impossible.

    Mais il est clair que si le citoyen vote par ses actes et sa consommation, il y a de fait égalité des droits, sans soucis de conditions ou de nationalité, et d’autre part, la plupart des dirigeants seraient alors inutiles.
    Au passage, le socialisme ne se défini par l’absence de consultations du peuple. Disons que c’est le cas le plus fréquent.

    • Je partage votre point de vue. Il faut sans doute comprendre les votes, pour ce qui ne relève pas du marché libre, non comme une fin en soi mais plus comme un antidote imparfait à l’abus du pouvoir, à l’absolutisme du pouvoir. Evidemment, lorsque la démocratie est vidée de son sens de telle sorte qu’elle conduise à nouveau à la concentration du pouvoir, typiquement au socialisme, le vote en lui-même devient néfaste. Nos démocraties, par encore tout à fait majeures, doivent désormais se moderniser en constatant qu’elles ne sont pas compatibles avec le socialisme, comme hier elles ont fait le constat de leur incompatibilité avec l’esclavagisme, ce qui ne manquera d’aboutir tôt ou tard à des conséquences pratiques.

      • Cavaignac, vous n’avez pas tort de considérer les élections comme « un antidote imparfait à l’abus du pouvoir, à l’absolutisme du pouvoir ».

        Son caractère imparfait me paraît tout à fait tolérable, la perfection n’étant pas de ce monde.

        La présence d’élections ne garantit pas l’absence d’abus de pouvoir, mais l’absence d’élections garantit 100% sa présence.

        • Tout à fait, pour ce qui ne relève pas du marché. Dès lors, les programmes plus ou moins socialistes de nos partis politiques sont en eux-mêmes une forme d’abus de pouvoir. La démocratie n’est pas compatible avec le socialisme.

  • Je réagis au récapitulatif.
    En face de la liberté individuelle je mettrais la licence plutôt que la servitude.
    La 5è ligne sur l’état simple régulateur, je trouve ça très flou et en même temps trop contraignant : on ne sait pas ce que l’état régule mais en tous cas l’idée de l’état est incontournable, alors que l’état ne doit être qu’un outil, le résultat d’une organisation relative à des exigences.
    Plutôt que d’une acceptation des inégalités innées ou acquises, je parlerais d’inattention.
    Je ne comprends pas la ligne 7, c’est quoi ? une morale, une justification pour légitimer une quelconque institution ? Plutôt que de parler de mérite je parlerais d’auto-évaluation, et je ne parlerais pas de prise de risque, ni de compétitivité d’ailleurs : l’innovation et la motivation suffisent. Mais bon… je ne suis pas certain d’avoir compris réellement de quoi il s’agissait sur cette ligne.
    Pour la mobilité sociale : elle serait autorisée, mais pas obligatoire. Elle se comprend surtout en contraste de l’obligation que veut l’état d’une déclaration de rattachement, et de son émission d’une licence de mobilité.
    Pour ce qui est des écarts importants entre les dominés et les dominants… pourquoi ? Alors ce n’est pas hyper clair, il s’agit d’enrichissement je pense (il faudrait mettre le signe ‘:’ peut-être plutôt que ‘/’ qui est utilisé par ailleurs autrement), bon, mais je pense que c’est l’auto-évaluation qui prime, pas vraiment la relation de domination je pense, surtout que la mobilité est autorisée (on peut changer éventuellement de relation de domination ou je ne sais quoi) : à partir du moment où la mobilité est toujours permise la relation de domination me semble pas mal pacifiée, non ?
    Je ne suis pas certain non plus qu’une « classe dirigeante » soit très renouvelée par l’élection (système justement choisi pour contrôler le renouvellement). Je crois que la « classe dirigeante » est en soi une idée étatiste… n’oublions pas l’autorisation de mobilité ici encore et la prise de responsabilité individuelle. Je ne suis pas certain non plus que la « consultation » verticale soit très compatible avec la subsidiarité, même si il faut éviter le piège de la confusion entre la démocratie et la liberté d’expression. Je crois que de manière générale il faut accepter le processus individuel de la prise de décision, sur lequel beaucoup de progrès ont été faits ces dernières années, pour en déduire un principe démocratique qui ne soit pas naïf.

  • Je ne suis pas certain que la variable d’analyse dominants / dominés que vous utilisez concernant l’écart des richesses dans le tableau soient appropriée.
    Cela veut il dire que ceux qui ont utilisé les principes de la liberté se sont enrichis et sont des dominants au détriment des dominés? Ce n’est probablement pas votre propos.
    Utiliser un tel langage ne fait t il pas le jeu des détracteurs du libéralisme qui n’ont pas de peine à faire croire que le but du libéralisme est d’enrichir les riches? Et qui voient le monde à travers la dichotomie exploitants / exploités.

  • Quelques très graves contre-sens dans cet article.

    Tout d’abord, le Marxisme appartient au courant de pensée libérale (Smith – Ricardo – Marx – Schumpeter). N’oublions pas que l’école de Chicago n’est pas une évolution du libéralisme (comme Schumpeter), mais une régression, un retour à Smith en faisant fi de Ricardo.

    Ensuite, le Socialisme, c’est l’abolition de l’État. Le socialisme est fondamentalement ANTI-ÉTATISTE. C’est ce qui le définit (cf : Engels, Socialisme Scientifique et Socialisme Utopique). Le Socialisme repose entièrement sur l’individu, mais au lieu que les interactions entre les individus s’auto-régulent à travers le Marché (comme chez Smith), elles s’auto-régulent à travers le vote démocratique des conseils. Cette évolution, Schumpeter lui-même la considérait comme inévitable.

    Bien entendu, dans le cadre de leur dérive réactionnaire et fasciste, l’URSS et de la Chine ont cherché à faire croire que l’Étatisme c’est le Socialisme. C’est totalement faux. Les politiques étatistes de l’URSS, de la Chine, ou même les politiques dites « Keynésiennes » sont en fait des dérivés des politiques Bismarckiennes. L’Étatisme, c’est la forme première du Capitalisme, sa forme la plus spontanée, la plus courante, celle qui a largement dominé depuis 200 ans. L’Étatisme, c’est Bismarck, c’est De Gaule, c’est l’État Providence, le Colonialisme, le protectionnisme, l’impérialisme.

    Bref, contrepoints est censé nivelé par le haut. Merci de ne pas tomber dans les clichés bon pour TF1.

  • Pour aller un peu plus dans le détail de ma critique de l’article:

    1. Marx, c’est la continuation de Ricardo (théorie de la valeur basée sur le travail, et non plus sur le marché comme chez Smith), c’est le prédécesseur de Schumpeter (matérialisme historique structuralisme économique). Marx, étant un pourfendeur de l’État, il est donc un représentant authentique de la pensée économique libérale.

    2. Hayek est plus un philosophe moraliste qu’un véritable représentant de la pensée économique libérale (contrairement à Ricardo ou à Smith). Dans sa critique des socialistes, Hayek s’oppose avant tout aux « gauchistes », c’est à dire aux socialistes utopistes du 19ème siècle (Proudhon, Bakounine, Robert Owen, etc). Ces gauchistes utopistes sont également les ennemis de Marx et Engels, et Marx et Engels formulent le même type de critiques à leur encontre que Hayek.

    3. Aron, comme Hayek, est plus un philosophe moraliste qu’un économiste. Il s’oppose plus aux pseudo-marxistes des années 60 qu’à la pensée de Marx (qu’il ne maîtrise pas DU TOUT, Aron était nul en Math…). Marx n’a aucune prétention d’universalité. D’ailleurs, il ne définit pas le système Socialiste, il établit une critique (au sens Kantien/Hégélien) du Capitalisme.

    4. La base fondamentale du Marxisme, l’enseignement du Capital, peut se résumer en une phrase : la concentration du Capital et l’augmentation de la mécanisation du travail provoque une baisse tendancielle du taux de profit qui déclenche des crises économiques de plus en plus violentes et de plus en plus régulières. Quand le taux de profit (« la croissance ») atteint un niveau proche de zéro, c’est qu’il faut collectiviser (rien à voir avec « étatiser »), c’est à dire remplacer la dynamique inter-individuelle du marché par une dynamique inter-individuelle du vote démocratique. A défaut de ce remplacement du marché par la démocratie, la bourgeoisie se retrouve à devoir « mettre en jachère » pour relancer les profits (la croissance) : destruction des biens immobiliers, fermeture des usines, guerres impérialistes.

    Bref, opposez vous aux Keynésiens et aux Bismarckiens, et laissez Marx tranquille… il est certainement l’économiste le plus mal compris… Si vous ne le comprenez pas, si vous ne l’avez pas lu, ne prétendez pas le critiquer.

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