Un article d’Open Europe.
La Une du quotidien financier allemand Handelsblatt du vendredi 22 août, dépeint la France comme l’homme malade de l’Europe, avertissant qu’ « une nation qui fut fière, est confrontée à son déclin économique. Bien sûr, de tels avertissements au sujet de la France ont déjà été lancés avant, de façon mémorable avec la baguette de pain – bombe à retardement en couverture de The Economist il y a quelques années, mais il est frappant que la presse allemande reflète de plus en plus ces inquiétudes.
Cette Une ouvre sur un dossier détaillé de huit pages, que le journal introduit en argumentant que :
Notre voisin le plus important est embourbé dans la crise. La France risque de se retrouver à la traîne en ce qui concerne son budget, son marché du travail et son industrie. Cependant, ce pays pourrait avoir du succès s’il arrêtait de rétrécir de lui-même.
Le moment pourrait être légèrement ironique, étant donné que la France a fait mieux que l’Allemagne au dernier trimestre – quoique, juste en stagnant, alors que l’Allemagne se contractait de 0,2%. Handelsblatt prévient lui-même que l’Allemagne « n’est plus un champion », mais l’économie allemande reste toujours assez robuste, et devrait rebondir rapidement, alors que les problèmes de la France sont beaucoup plus profondément enracinés.
Traduction Contrepoints.
Il est vrai que depuis 2012 l’Allemagne est lente : 0,7% de croissance en 2012 et 0,4% en 2013 et entre 1 – 1,5% cette année…Mais l’Allemagne a un marché du travail sain et aidé par une démographie défaillante qui évite le chômage de masse en cas de faible croissance, et le pays reste attrayant pour les investisseurs.
La France est bien l’homme malade du continent, on le sentait venir depuis un moment déjà.
Et nos politiciens ne s’arrangent pas, Hollande/Montebourg veulent accroître les déficits pour encourager la croissance via les dépenses publiques, mais c’est idiot car ça ne marcherait que pendant un temps : la forte augmentation de la dette qui suivrait (déjà rapide en ce moment) pourrait se retourner contre nous par la suite.
En effet. Ça ne marche pas, et on peut comprendre pourquoi :
http://www.contrepoints.org/2012/12/14/107895-les-relances-ne-fonctionnent-pas-a-cause-des-gens
Seules les réformes boostant la compétitivité fonctionnent en général, et encore pas immédiatement car l’effet met du temps à se faire sentir.
C’est aussi pour ça que le libéralisme est difficile politiquement, vendre du rêve avec l’argent des autres ça marche mieux.
la forte augmentation de la dette qui suivrait (déjà rapide en ce moment) pourrait se retourner contre nous par la suite.
C’est poser la tête sur le billot.
Article interessant sur le fond mais trop court, peu d’information tangibles, c’est dommage.
bonjour , même si l’on considère à juste titre que l’équipe dite de droite précédemment aux manettes n’était pas (et de loin ) la plus recommandable .L’actuel ramassis socialiste bouffi d’arrogance n’a pas d’équivalent dans sa médiocrité ,son incompétence . La nuisance infligée au pays est incommensurable !
L’article de Handelsblatt ne fait que confirmer ce que tout un chacun (sans être économiste) peut constater de lui-même : Nous mettrons très longtemps à nous rétablir des graves méfaits de l’utopie et de l’irresponsabilité de la gauche .
on vérra dans quel état sera l’allemagne quand les sanctions russes feront leurs éffets ;
ça fera que dalle, la Russie ne représente que 3% des exportations allemandes et les exportations agricoles ne représentent qu’une fraction de ce chiffre, ça représentera près de 0,1% du PIB grand maximum, pas de quoi crier d’horreur. Désolé de vous décevoir mais ce cher Poutine n’a qu’un pouvoir économique limité, seule la carte énergétique serait douloureuse et la Russie s’effondrerait aussitôt dans ce cas vu que 75% de ses exportations énergétiques vont vers l’Europe et représentent plus de 50% du budget.
De plus la Russie subit bien plus la crise et les sanctions que l’Allemagne : l’Allemagne croîtra de 1 à 1,5% cette année, la Russie (pays en développement et bourré de ressources énergétiques, je le rappelle) aura une croissance entre -0,5% et 0,2% (hypothèse du FMI avant les dernières sanctions US/Euro donc c’est optimiste) et on sent à quel point ça commence à faire mal : Faillite de plusieurs tours opérateurs, chute de 23% des ventes de voitures en juillet par rapport à juillet 2013 et -33% pour les ventes de PC portables, salaires qui stagnent et inflation qui s’accroît à environ 7% (donc réelle baisse de pouvoir d’achat), Rosneft qui a besoin de 31 milliards de $..etc….L’Allemagne a une situation bien plus saine, la Russie souffre beaucoup. 😉
Il va quand même bien falloir comptabiliser les milliards que l’Ukraine ne pourra trouver que dans l’aide de l’UE.
L’expression « Homme malade de l’Europe » fut utilisé je crois
– Royaume-Uni à la fin des années 70
– Allemagne au début des années 2000
Ayons un peu d’espoir :p