Maintenant, il nous faudrait une bonne politique de gauche !

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Maintenant, il nous faudrait une bonne politique de gauche !

Publié le 27 août 2014
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Et le beau gouvernement est là, et on va changer le monde et on va réussir, cette fois, c’est promis. Et il était temps parce qu’on peut lire, dans les colonnes des journaux, dans les commentaires de leurs bouillants articles d’actualité, que Hollande a déçu, non parce qu’il n’aurait pas réussi à redresser le pays (la plupart de ceux qui avouent, entre deux sanglots, avoir voté pour lui n’ont tout de même pas le courage d’admettre leur immaturité d’alors à croire au sauveur hollandiste), mais bien parce qu’il ne fait pas la politique promise dans son programme.

Rendez-vous compte : Hollande agace et déçoit parce que tout ce qu’il a fait, dit et tenté ces deux dernières années n’est pas ce qu’il avait vendu avant mai 2012.

oh noesOh, zut. La belle déception ! La grande tristesse ! Les yeux pleins de petites larmes à peine contenues, les socialistes et autres sympathisants qui votèrent pour le rond-de-cuir se rendent compte que, finalement, il n’a pas fait la « politique de gauche » pour laquelle il a été élu. Sapristi, la vie est vraiment trop injuste !

C’est, proprement, incroyable. Des Français de tous âges pleurnichent sur l’amer constat de tromperie, et pas seulement ces fournées d’adulescents un peu cruches qui croient, la tête pleine de ces niaiseries altermondialeuses gluantes, qu’un autre monde est possible avec du don et du dépassement de soi, des monstres collectivistes gentils – oui, c’est le paradis – ou qu’un intérêt général existerait et serait facilement identifiable. Oui, vous avez bien lu : parmi les vieux débris toujours pas remis de la Chute du Mur, parmi les hordes de jeunes intellectuellement mal outillés ou bercés des flonflons républicains, démocratiques et vivrensemblesques de l’EdNat, on trouve aussi ces générations intermédiaires (dépassant la trentaine mais n’atteignant pas la soixantaine, disons) qui ont cru aux discours cahotants de Hollande. Il faut le lire pour croire qu’une telle masse de personnes ait pu gober les fadaises creuses de Hollande.

À mesure que les promesses s’évaporent dans des gouvernements tétanisés ou stupides, pas étonnant que les émotions à fleur de peau de ces petits êtres fragiles remontent d’un coup. Et pas étonnant de lire qu’ils réclament « un vrai retour de la gauche », un retour d’« une vraie politique de gauche » qui cogne bien la finance ennemie, avec du poil aux pattes et des bisous pour les pauvres et les défavorisés !

Mais, nom d’une pipe en bois, c’est quoi, exactement, une politique de gauche ? Qu’est-ce qui se cache derrière cette expression lue et relue mille fois ?

Aurélie Filippetti CCCPUne politique de gauche, serait-ce une politique économique alternative, comme le dit si finement Orélifilipéti, l’ex-onomatopée officielle du gouvernement ? Ah mais je veux bien, m’ame Oréli, mais l’alternative à ce qu’on observe actuellement, à savoir l’alternative à la dépense publique, l’alternative au déficit budgétaire depuis 40 ans, l’alternative à l’accumulation d’une dette colossale, l’alternative à la (re)distribution d’argent des autres, c’est… des budgets équilibrés, la baisse de la dette, la fin des redistributions tous azimuts. Et ça, les socialistes et leurs sympathisants, ils ne veulent pas en entendre parler. Avec leurs yeux plein de larmes, la seule évocation d’une baisse de la redistribution équivaut à des hurlements, bouches grandes ouvertes.

Une politique de gauche, pour Laurent Baumel, le chef de file des députés socialistes « frondeurs », ce serait, je cite,

un plan d’urgence ciblant la restauration des marges des entreprises qui en ont besoin et opérant surtout un soutien massif à la consommation et à la demande pour remplir les carnets de commande de ces entreprises.

… ce qui veut dire, si on comprend bien, le mélange parfait de la carpe et du lapin : il faudrait donc une baisse des impôts et des taxes pour les entreprises qui en ont besoin, c’est-à-dire toutes (citez une entreprise ou un secteur qui peut prétendre, actuellement, pouvoir payer ses taxes et impôts les doigts dans le nez, pour rire), et de l’autre côté, une distribution d’argent pour soutenir la consommation. Argent qui vient des non-impôts prélevés sur les entreprises. Ou qui viendrait des impôts prélevés sur les particuliers, ceux qui consomment. C’est parfaitement grotesque, ça, monsieur Baumel. Et c’est encore autre chose que la politique de gauche de ta copine Filippetti. Vous devriez vous parler, histoire d’harmoniser vos pipeaux. Après tout, vous êtes dans le même camp, non ?

montebourg vigilance patriotiqueOu alors, une politique de gauche, serait-ce plutôt une politique protectionniste, comme le proposaient bruyamment Arnaud Montebourg… et Marine Le Pen ? Ou serait-ce une politique qui met enfin un terme à cette méchante austérité, vous savez, cette vilaine austérité qui s’est traduite par une augmentation continue de la dépense publique depuis plusieurs années ? Si l’on arrête cette austérité-là, cela revient-il à dire qu’il faut stopper l’augmentation de la dépense publique, ou même la diminuer ? Vraiment ?

Ou alors, une politique de gauche, serait-ce peut-être qu’il faudrait laisser ouverts les sprinklers à pognon, mais simplement les faire arroser ailleurs, c’est ça ? Mais c’est où, ailleurs ? Ce ne sont pas les riches, bien sûr ! Ils n’ont pas besoin de niches fiscales ni de redistribution, puisqu’ils sont riches. Et on est riche à partir de 4000€ par mois par foyer, je vous le rappelle. Donc c’est pour les pauvres, évidemment. Mais quels sont ces pauvres qui ne recevaient pas avant, sous la méchante politique « pas-de-gauche », et qui devraient recevoir avec la vraie bonne « politique de gauche » ? Des noms ! Des listes ! Des catégories précises ! Vite, le pays est fébrile et n’attend plus que ça, à l’évidence !

Une politique de gauche, ce serait une espèce de lutte contre la finance, alors ? Celle-là même qui permet d’avoir, justement, des dettes et des budgets déficitaires, c’est bien ça ? Allons-y, combattons cette finance et refusons-lui tout nouvelle compromission ! Ne nous endettons plus ! Ah, zut, voilà qui n’est pas possible non plus, parce que cela veut dire un arrêt brutal, aux deux-tiers de l’année, des distributions de toutes ces petites friandises sympas qui font le vivrensemble si typiquement français. Sans la finance ennemie, plus de régimes spéciaux, plus de retraites confortables (et plus de retraites du tout), plus de services publics, plus de fonctionnaires payés en temps et en heure. Finie la finance ennemie, et fini, aussi, le vivrensemble. C’est enquiquinant, non ? Bon, alors, combattre la finance, c’est se passer de ses services et c’est redevenir maître de sa monnaie, c’est bien ça ? Une politique de gauche serait donc ce que prône Marine Le Pen ? Oh. Voilà qui se corse, non ?

La politique de gauche, c’est aussi, selon tant de commentateurs embrumés dans leurs lacrymales constatations, celle qui permet de faire de la France une nation industrielle et indépendante, tout en ménageant Dame Nature, en faisant attention à l’écologie et en dépensant moins d’énergie, pardi. Pourquoi pas ? Mais dans ce cas, lorsqu’on tabasse les voitures (françaises et autres) de malus divers, il ne faudra pas venir se plaindre de perdre des emplois dans l’automobile. Lorsqu’on punit le consommateur d’avoir acheté son énergie non renouvelable (que ce soit pétrolière ou nucléaire, peu importe), il ne faudra pas venir se plaindre lorsque les tarifs augmenteront douloureusement et que les plus pauvres, grinçant des dents en se rappelant leur bulletin « Hollande » de mai 2012, paieront des factures toujours plus élevées. Mais qui suis-je, pour critiquer une « politique de gauche », hein ?

seriously dogs

En tout cas, la politique de gauche, c’est, assurément, quelque chose de complètement différent de ce qu’a fait Sarkozy, à l’évidence. Et comme ce dernier a déversé une pluie de taxes et d’impôts nouveaux sur les Français (une liste peut être lue ici), une politique de gauche consistera donc à ne créer aucune nouvelle taxe, aucun nouvel impôt, et à diminuer partout la pression fiscale. C’est bien ça ? Et comme Sarkozy a fait exploser la dette avec des déficits éléphantesques pendant son quinquennat, la politique de gauche consistera à faire des budgets équilibrés, voire bénéficiaires. J’ai bon ?

Ah, décidément, cette histoire de politique de gauche, ce n’est pas simple. C’est quoi, la politique de gauche, alors ?

Eh bien c’est un fourre-tout où finalement personne ne se retrouve jamais. C’est une délicieuse utopie où les pauvres disparaissent pour laisser la place à des ventres pleins, des faces souriantes et des avenirs qui chantent en chorale. C’est ce point focal, loin sur l’horizon, indépassable, inatteignable, qui aura le mérite de toujours tourner pour le meilleur (pas comme au Venezuela, pas comme en Argentine, pas comme en Corée du Nord, pas comme à Cuba et certainement pas comme jadis en URSS, hein – faut pas déconner !).

La politique de gauche, c’est quelque chose de grandiose, qui permet de relancer avec l’argent qu’il n’y a pas, sans augmenter les impôts, mieux, même, en les baissant, qui permet de laisser les entreprises travailler et donc embaucher, qui permet de protéger le Made In France sans pour autant augmenter les prix, qui permet de frôler la perfection écolo sans mettre en danger les industries peu bio-compatibles, qui permet de tenir compte de chaque minorité, de chaque groupuscule mais qui permet aussi de respecter l’intérêt général…

Bref, une bonne politique de gauche, c’est une politique qui rend heureux, et qui n’a aucune raison de tenir compte de la réalité et de ses contradictions internes. Une politique de gauche, c’est magique.

La question qui se pose maintenant est de savoir combien de licornes et de farfadets se trouvent dans le nouveau gouvernement.

licorne et politique de gauche
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  • C’est tellement bien dit, tellement vrai, bravo Monsieur h16 😀

    C’est bien pour cela qu’Hollande n’a jamais réussi à avoir un cap clair et bien défini, justement à cause de ces contradictions que vous pointez à la perfection.

    Mais d’ailleurs, le pire pour moi c’est que ces politiciens de gauche qui veulent relancer la consommation par la dépense publique ne se rendent pas compte qu’une relance de la consommation augmenterait l’achat de produits allemands, américains et chinois et que les entreprises françaises n’en bénéficieraient que peu, justement parce que l’industrie française n’est plus compétitive et que seule une amélioration de la compétitivité rendrait cela utile..Bref, envoi d’argent à l’étranger et effets positives sur l’économie française certes mais pour une courte période suivi par un replongeon car une crise de la dette pointerait le bout de son nez via une remontée des taux d’intérêt par exemple.

    • D’autant que l’andouille Duflot a réussi l’exploit de couler à pic le seul secteur qui aurait pu en profiter durablement : le bâtiment. Là ou passent les écologistes français, l’herbe ne repousse plus jamais. :mrgreen:

      • C’est fou de se tirer dans le pied de cette façon.
        D’ailleurs ils veulent la détricoter la loi ALUR, ils ont enfin compris, la construction c’était le seul secteur qui résistait en France donc l’effet a dû être énorme.
        Maintenant j’attends les chiffres du 3ème trimestre pour la croissance, je pressens une baisse vu les récents indicateurs.

        • Détricoter ! Abroger serait sans doute trop brutal…

          • ça reviendrait à avouer publiquement qu’ils ont tort surtout, donc on fait ça en catimini ça sera plus discret ^^

            • C’est ce que je croyais d’abord, mais à la réflexion, non, ça leur nuirait moins de reconnaître que Duflot était incompétente que de reconnaître que Montebourg faisait du n’importe quoi. Je crois que ce qui les embête, c’est qu’ils sont toujours convaincus que la loi Alur était justifiée d’une part, et qu’ils y avaient aussi mis plein de petits avantages pour les uns ou les autres de leurs amis d’autre part. Si ça ne marche pas, pour eux, c’est la faute à la conjoncture, c’est qu’ils ont été trop en avance sur leur temps, c’est que les mauvaises volontés sont trop fortes. Il leur faut donc en modifier un peu, le minimum, pour attendre les jours meilleurs où on pourra le rétablir. On peut parier que le détricotage se traduira par un doublement du nombre de pages des règles d’application. Au moins.

              • S’ils mettaient autant d’énergie à baisser les dépenses qu’à ajouter des pages aux différents codes (civil, du travail..69 en tout) on serait gâtés 😀

  • Les russes sont pas mauvais non plus dans le genre dépenses farfelues :

    http://sport24.lefigaro.fr/le-scan-sport/buzz/2014/08/27/27002-20140827ARTFIG00052-six-mois-apres-les-jo-sotchi-transformee-en-ville-fantome.php

    50 milliards de $ juste pour se la péter, et maintenant une ville fantôme ^^ »
    Comme quoi, peu importe le pays et peu importe sa teinte (nationaliste, militariste, internationaliste) les résultats du socialisme restent les mêmes.

    Je parle même pas du Venezuela où le taux de pauvreté est passé de 25% à 32% en un an.

    • attention sleeping, je ne les défends en aucune façon, c’est juste une petite remarque :
      en plein mois d’août, c’est assez logique qu’une station de sports d’hivers soit vide…

      • Justement c’est pas une station, c’est une ville entièrement refaite, que les magasins, restaurants et cafés soient désertés n’est pas très normal.

      • Les Alpes sont pleines de stations de sports d’hiver qui font aussi le plein en été…

        D’autre part, je ne pense pas que Grenoble et Salt Lake City (pour ne pas se limiter aux stations de sport d’hiver) soient désertées en été 🙂

        • Bon point 🙂
          Salt Lake City a su justement profiter de ses jeux pour prospérer et devenir une ville riche à l’agréable cadre de vie. 🙂

          • Salt Lake City était une grande ville avant les jeux. Grenoble aussi, à l’échelle française. Albertville, qui n’en était qu’une petite, ne devait pas avoir fière allure l’été 92. Parce que même les hivers suivants, quand j’y suis passé, on voyait rouiller le stade. Aujourd’hui, c’est sympa, mais il n’y a quand même que 19000 habitants et pas beaucoup d’animation…

      • Une « station de Sports d’Hiver » au niveau de la mer Noire donc aussi station balnéaire (370 000 habitants)

  • Une politique de gauche, ça n’existe pas, ça n’a jamais existé, il faut arrêter de confondre politique et idéologie.
    Et l’histoire nous apprend que toutes les idéologies, à terme, sont néfastes.
    Mr Baumel, après deux ans à se taper le crâne dans une vitre, l’a compris et donne la recette dans un language que ne peut comprendre un citoyen lambda : diminuons les charges et impôts sur les sociétés, qui après tout sont là pour produire et non financier les lubies politiques, et donnons du pouvoir à la consommation. Comment? en distribuant de l’ragent au consommateur. D’où viendra cet argent? d’une augmentation de la TVA.
    Mais ça, c’est pas socialiste! vous l’avez hurlé sur tous les médias, c »est injuste!
    Voila donc pourquoi mr Baumel ne s’exprime que de façon sibylline.

    • Comment? en distribuant de l’ragent au consommateur. D’où viendra cet argent? d’une augmentation de la TVA.

      On arriverait très vite à plus de 100% de TVA. Plus c’est toujours mieux. Cela permet de financer toutes les lubies de ces escrocs et de leur permettre de rester au pouvoir. On arriverait ainsi à un part de l’état au PIB de plus de 90%. Puisqu’on vous dit que c’est mieux ainsi, et qu’on aime pas les riches :mrgreen:

      • La TVA a le mérite d’être payée par tous contrairement à l’IR, sans doute l’impôts le plus juste dans le sens où tout le monde contribue au budget.

        • Sauf que l’augmenter en tant que solution de facilité n’est pas une bonne idée, parce que l’on arrivera à une part de l’état au PIB de plus de 90 %. Et vu le niveau des impôts et autres diverses taxes allègrement décidées, la part de l’économie privée ne peut qu’en pâtir. Donc l’emploi, d’ou nouvelles taxes et impôts à imposer dans l’allégresse et la bonne humeur. Donc nouvel joyeux écroulement de l’activité privée. Et ainsi de suite dans la joie générale et sans aucun grincement de dents.

          • Evidemment.
            Par contre l’augmenter et diminuer d’autant l’IR et l’IS a son intérêt, certains Etats US ont déjà tenté cela et ça marche plutôt bien car cela attire des gens et des entreprises du reste du pays et comme les gens et entreprises dépensent plus et investissements les recettes de l’Etat augmentent tout de même car une partie va dans la TVA, même augmentée.

            • Oui, mais le problème est que ce genre de mécanisme ne les effleure pas un instant, même pas un femtoseconde, englués qu’ils sont dans leurs charges allègrement décidées pour se faire réélire.
              Les diminuer ? Non, vous n’allez pas oser un tel crime de lèse-majesté ?
              Par conséquent, ce ne peut-être un mécanisme à mettre en place en premier. Si vous ne procédez pas dans le bon ordre, autant ne rien faire.
              Et quand bien même, si par pas successifs vous arrivez à 50 % de TVA, combien d’acteurs seront tentés par tous les moyens de la contourner ? Et quid de ceux qui habitent près de frontières ? On y met des vopos armés pour contrôler la marchandise ? Ou tout simplement, on interdit tout déplacement sur le territoire sans une dispense en trois exemplaire, sur le bon cerfa ?

              • Cela nécessite, évidemment, une faible dépense publique.
                Au Texas, afin de garantir l’inexistence de l’impôt d’état sur les revenus et mettre à très bas niveau les impôts d’état sur les sociétés il a fallu mettre la TVA à un des niveaux les plus élevés du pays : 8,5% ! Cela reste un niveau très acceptable, rendu possible par de faibles dépenses et une excellente gestion.
                Cet état, le Texas, réunit sa classe politique pour discuter des politiques à mettre en place…Quelques jours jours seulement et tous les 2 ans, avec donc un budget biannuel..Plutôt pas mal non ? On économise et vu le peu de temps disponible on se consacre à l’essentiel, évitant le déluge de lois et autres textes superflus 😀

                • 8,5% est un niveau raisonnable et acceptable. La France est à 20.4%, ce qui n’est plus négligeable.
                  Les texans sont des gens raisonnables. Les français, vu les résultats, non.

                  • Clairement.
                    Cette année le Texas va créer 400 000 emplois selon les projections, si on rapporte ça à la population (26 millions au Texas, 66 millions en France) c’est comme si la France créait 1 015 000 emplois cette année, complètement impensable 😮
                    La croissance n’est pas la même non plus : 0,5% prévus en France..4,5% au Texas.

  • Cet article est du Bastiat pur jus! Respect. http://bastiat.org/fr/l_Etat.html

  • « il faudrait donc une baisse des impôts et des taxes pour les entreprises qui en ont besoin, c’est à dire toutes (citez une entreprise ou un secteur qui peut prétendre, actuellement, pouvoir payer ses taxes et impôts les doigts dans le nez, pour rire), et de l’autre côté, une distribution d’argent pour soutenir la consommation. Argent qui vient des non-impôts prélevés sur les entreprises. Ou qui viendrait des impôts prélevés sur les particuliers, ceux qui consomment »

    Vous oubliez la dette.
    C’est cela, la magie du socialisme. Elle s’organise en trois étapes:
    1: Vous empruntez massivement à l’Ennemi pour donner plein de bonbons au peuple
    2: l’Ennemi vous demande ensuite de le rembourser et vos partenaires, qui n’ont pas très envie de vous voir sombrer, prennent des mesures pour vous obliger à avoir un peu de rigueur
    3: Vous accusez les deux de détruire votre souveraineté et de vous empêchez de bien gérer le pays

    Résultats: vous avez donner à vos électeurs des bonbons et des ennemis, ce qui est une bonne base pour être réélu

  • « La question qui se pose maintenant est de savoir combien de licornes et de farfadets se trouvent dans le nouveau gouvernement. »

    Licornes et farfadets ? trop clément ! sangsues conviendrait mieux… de toutes façons, pas besoin de les compter : TOUS

  • Aujourd’hui la « politique de gauche » se limitent à une confusion entre humanisme et humanitaire dans les discours, un spectacle médiatique mou en opposition au spectacle médiatique burné de la « politique de droite ». Les vraies lignes de clivage sont désormais sur la diffusion et l’individualisation des moyens de production qu’a permises la révolution industrielle, avec la production de masse et donc la consommation de masse, entraînant son propre dépassement.
    Tous les partis actuels, dans cette phase de démocratisation des moyens, sont dans des logiques de licence, voulant remplacer les contraintes matérielles par des contraintes morales, légales, culturelles, administratives, psychologiques… limite religieuses si ce n’était pas en contradiction avec notre culture. On est dans la pensée magique (la fameuse dimension performative du discours politique des grands hommes), la vieille industrie de la presse se la touche a essayé de s’auto-persuader de l’utilité à assister aux conférences de presse, leur fond de commerce.
    Si avec Sarkozy on était dans l’onanisme politique (dans le triptyque du désir, quand on se donne du plaisir à regarder notre idole se montrer se donnant du plaisir) , avec Hollande on est dans la vasectomie politique (le gros plan pornographique sur l’acte médical d’ablation de toute volonté de génération).

  • Article génial.
    (Et pendant ce temps, Le Monde et les autres torchons continuent à noyer le poisson, ou sont noyés par lui, on ne sait plus.)

  • La gauche c’est un grand con baraque, avec des gros bras et une toute petite cervelle dont la taille infinitesimale est deja visible a cent metres, de par l’etroitesse de la cavite cranienne.

    Qui, d’une maniere cyclique, regulierement, vous fout une trempe monumentale et qui vous soigne ensuite avec la compassion assumee d’une mere theresa et le travaille d’acteur d’une Juliete Binoche dans « Le Patient Anglais »…

    En un mot : un schizofrene

  • Merci H16 … ils sont dans le brouillard total , c’est normal ils ne connaissent pas la vraie vie , celle de ceux qui les nourrissent !

  • Bon sang, que ça envoie ! 😀

  • Total respect !
    Article à classer immédiatement dans le Top Ten des meilleures publications de Monsieur H (seizième du nom). Tout y est : humour, lucidité, pertinence, style désopilant, analyse implacable. Merci pour la régularité de vos billets, votre détermination et votre opiniâtreté. Assurément le traitement le plus efficace de nos jours face aux virus des idéologies politiques collectivistes. Un comprimé tous les matins !

  • « une politique de gauche » c’est une politique qui aspire au néant, en pensant qu’Aristote se fourrait le doigt dans l’oeil avec le principe de non-contradiction, et que de rien, quelque chose peut surgir.
    « une politique de gauche » c’est la politique de ceux qui aspirent au néant, parce qu’ils ne parviennent jamais, trop révoltés par l’existence, à construire quelque chose avec leurs mains ou avec leur esprit.
    « une politique de gauche » c’est la politique de ceux qui préfèrent vouloir le rien plutôt que de ne rien vouloir.
    « une politique de gauche » c’est une politique qui nie le monde et l’innocence du devenir en construisant un arrière-monde illusoire qui, plus tard, toujours plus tard, offrira à tous le bonheur sans effort.
    ….
    Sincères remerciements à Friedrich Nietzsche, qui, un des tout premiers, avait compris ce qu’était le socialisme.

  • Reprise de l’agence Ats :

    Bruxelles exhorte la France à accélérer les réformes. La Commission européenne s’exprimait après la nomination d’un nouveau gouvernement français.

    Il est «important que le Premier ministre» Manuel Valls «ait confirmé l’engagement du gouvernement de maintenir le cap des réformes, essentielles pour que la France relance la croissance, l’emploi de façon durable», a dit mercredi 27 août un porte-parole du commissaire européen chargé des Affaires économiques Jyrki Katainen.

    «Il est urgent que la France (…) accélère sur les réformes structurelles pour relancer la croissance, augmenter la compétitivité, relancer l’emploi de façon forte et durable», a-t-il ajouté. (ats/Newsnet)

    Depuis le temps qu’ils accélèrent et que je suis collé dans mon baquet, cela devient insupportable. J’ai besoin de manger et de boire, alors une accélération supplémentaire, comment ferais je si je n’arrive plus à ouvrir la bouche ni à lever le petit doigt ❓ C’est vraiment trop horrible ces accélérations, même si elles se font dans la joie et la bonne humeur… :mrgreen:

  • C’est à se demander s’ils ne programment pas simplement le suicide économique de la France pour nous punir de n’être pas suffisamment socialistes.

    • Non, c’est juste la mort lente du parasite. Celle ci sera forcément liée à la notre.
      C’est presque jouissif de se sentir comme un héro. Un suicide collectif façon suricate.

      Il est vrai que il aurait été plus sain que les escrocs s’auto-éliminent. Mais même le plus infâme virus essaye de vivre coute que coute jusqu’au bout.

      Il y a des sélections, des ré-organisations. Puis un jour, l’on trouve le moyen de s’en sortir. Ou l’on crève avec une hémorragie Ebolesque.

      Encore une fois, il n’y a pas de fatalité. Tout est une question de choix.
      Qui du parasite ou du parasité gagnera ? J’ai hâte de savoir.

      (Le Froançais est très « mou » et lent pour comprendre les enjeux, il n’est pas habitué à utiliser son système immunitaire. Je crains que le virus s’adapte plus vite que lui, hélas)

  • Finalement, les homo politicus Froançais sont aussi utiles que des éoliennes sans vent.

    L’analogie est intéressante. Si, car:
    – ça coute une blinde à entretenir, ça sert à rien, ça fait du bruit, ça tue des aigles et des petits chatons….

    Le pire est que ça ne produit rien, rien de rien.

    Petit à petit, l’argent qui était utilisé pour nourrir ces gros cochons disparait. L’homo politicus se retrouve comme un con, seul. En effet, il a beau faire des moulinets avec ses petits bras blancs et faibles (manque de travail physique, ou tout court), rien ne sort.

    Alors pourquoi ? C’est trop injuste, les Froançais la jouent perso ! Pourquoi tant de haine ?

    – « Alors que nous vous avons donner tellement de choses avec l’argent des autres. Pourquoi nous trahir maintenant. » SNIFF (sanglot + violon)

    Mais c’est très simple finalement. Dans un système sain, dans la nature, ou ailleurs, un truc qui ne marche pas est automatiquement et virilement détruit. C’est comme ça.

    Je vote pour l’auto-destruction du parasite. Qu’il s’étouffe par manque de vent. La, c’est dit.

  • Une politique de gauche, c’est piquer de l’argent à ceux qui votent à droite pour le refiler à ceux qui votent à gauche.

    • Si seulement !
      Quand il n’y a plus d’argent à piquer, il n’y a plus d’argent à donner.

      La politique n’est plus légitime, car justement, elle n’a plus rien à donner. Les promesses ne marchent plus.

      Reste l’idéologie. Il faut croire. Avoir la foi !
      Utopie socialiste qui permet de transformer les hommes et les femmes en princes et princesses.

      N°12345, il est l’heure de payer vos impôts.
      N°12345, il est temps d’aller faire une visite chez le dentiste.
      N°12345, vous ne pouvez pas emprunter votre dossier médicale est mauvais.
      N°12345, votre ordinateur vous a trahi, hadopi, Tracfin et les autres vous aiment, ils vous protègent.

      J’aime tellement ce pays ! ça respire bon la fleur. Si on faisait un parfum socialiste ?
      Il y a certainement de l’argent à faire, et un super produit marketing comme celui ci, ça ne se refuse pas !

      Au fait, Ruquier, si tu me lis: tu es complétement C..

      • je viens de recevoir ma feuille d’impôts et je peux vous dire qu’ils se sont servis largement relativement à l’année dernière? Je ne vous dis pas combien, tellement ça m’énerve
        Ma mère, sans aucun autre revenu que sa retraite relativement modeste et qui n’a pas bougé d’un centime, a reçu la sienne aussi : + 40%.

        Ils nous suceront le sang jusqu’au bout.

    • En fait, il y a clairement des gens qui en veulent ouvertement à Hollande est d’avoir taxé son propre électorat…
      L’analyse libérale sur le clientélisme social est loin d’être stéréotypée.

  • Une politique de gauche, c’est une politique qui roule à gauche, une politique comme en Angleterre ou au Japon. C’est tout !

    (librement inspiré de : « La politique de l’autruche, c’est une politique qui court vite, une politique qui fait des gros œufs, c’est tout. » Kaamelott)

  • Excellent. Tu démontres en un article toute l’incohérence de la « politique de gauche »

  • Excellent article! H16 en pleine forme 🙂

  • 26 000 chômeurs de plus le mois dernier, pas mal, au moins il y a de la croissance de ce côté 😀

  • « Il y a comme un vertige à entendre un catalogue de propositions qui n’étaient réclamées que par le cercle de libéraux avancés d’Alain Madelin, et qui sont désormais défendues par celui qui fut longtemps le lieutenant de Philippe Séguin. Au menu, l’ancien élu sarthois propose la fin des 35 heures, la refonte du Code du travail, une forte baisse du coût du travail compensée par une hausse de la TVA, la réduction de 20% des effectifs de la fonction publique, la suppression de l’ISF. «J’assume le fait que notre économie a besoin de liberté plus que de socialisme », a-t-il lancé sous les applaudissements. Et à ceux qui qualifient son plan de «libéral » ou de «radical », il répond qu’il se «moque des étiquettes ». »

    Et ça c’est du François Fillon, c’est quand même courageux de balancer ça, j’espère vraiment que l’UMP lui donnera une chance plutôt qu’à Sarko ou Juppé. Oui, il a rien fait en tant que ministre mais les gens peuvent changer et je crois aux seconds chances.

    • Je voudrais bien y croire, mais j’imagine que c’est du wishful thinking. A mon avis, tant qu’il n’aura pas de meilleures explications pour ne pas avoir démissionné faute de convaincre Sarkozy, il n’aura que le soutien des lecteurs de Contrepoints, ce qui ne fait pas une élection. L’électeur français a bien des défauts, mais il offre une prime considérable à ceux qui montrent leur constance et leur conviction en refusant les compromis.
      Néanmoins, soyons optimistes, une fois ces idées semées, elles existeront dans le paysage, leurs adversaires ne pourront plus se contenter de les écarter d’un « ultra-néo-libéralisme » contempteur, et elles feront leur chemin.

  • Le discours de Valls au Medef, un coming-out «néolibéral» pour la gauche du PS

    http://www.lefigaro.fr/politique/le-scan/citations/2014/08/27/25002-20140827ARTFIG00321-le-discours-de-valls-au-medef-un-coming-out-neoliberal-pour-la-gauche-du-ps.php

    Quelle délice de voir les vieux dinosaures du socialisme en train de suer, comprenant que le temps de muter en parti social libéral était venu après 2 ans d’échec pathétique du socialisme à la française.
    Si Valls est prêt à faire son Tony Blair alors j’aurais de l’estime pour lui, car entre Blair et Montebourg c’est juste 2 mondes différents, une gauche moderne je peux m’y accomoder, et surtout ça envoie un message de l’UMP : devenez libéral pour de bon.

  • En fait la majeure partie des règles environnementales ne sont que des mesures de protectionnisme déguisées.

  • A l’auteur:

    Très bon.

    Probablement un de tes meilleurs articles de ces douze derniers mois.

  • Comme d’habitude : excellent article !

    Certains jours, alternativement déprimé ou en colère, je me mets à rêver que Hollande est un petit Machiavel et qu’il a mis en place des mesures absurdes et liberticides pour faire toucher du doigt aux Français la folie du socialisme.
    Malheureusement je me réveille …..

  • laisse venir un peu a moi ! hop!! hop!! ,ça porte plus de mon côté !! laisse revenir un peu ! hop! hop!hop! maintenant , ça porte plus de mon côté , ho ! putain de merde ! la poutre est trop courte des deux côtés .
    voila ou nous en sommes , a cause de la clique d’ énarques idiots qui dirige le pays de puis 40 ans .

  • h16 , continuez a dire les vérités , cela fait sortir du bois les chiens hargneux .

  • Fantastique le justicier des commentaires qui nous fait le coup de la baisse de la hausse de la courbe de la dépense publique.

  • (a) Si vous aviez lu plus d’articles de Contrepoints, vous sauriez que tous ceux qui ne sont pas libéraux sont alors considéré comme socialiste, ce qui permet de compter le vote FN (qui je le rappelle possède un programme économique clairement antilibéral)
    (b) Vous ne tenez pas compte de la perte de compétitivité des entreprises.
    (c) Mon Dieu, on a emprunt et maintenant faut rembourser, c’était si imprévisible !
    (d) Gérez une entreprise et des milliers d’employés, ce n’est certainement pas créer de la richesse. Et vous avez vraiment quelque chose contre les investissements.
    (e) Certes, le retard venant surtout des marges minuscules du secteur automobile, empêchant tout investissement.
    (g) J’aimerais bien avoir un lien internet pour la flexibilité du travail, vu qu’on entend régulièrement le contraire.

  • Une politique de gauche, c’est une politique de gauches

  • H16,

    J’ai bien aimé cet article, excellent. Et aussi celui qui paru dans la revue « les enquêtes du contribuable ».

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