Par Nicolas Nilsen.
Les médias et les commentateurs politiques me font vraiment pouffer de rire. À peine Emmanuel Macron a-t-il été nommé à l’Économie, qu’ils nous bassinent avec le fait qu’il a été « banquier d’affaires chez Rothschild »… La belle affaire ! Cela fait évidemment hurler la gauche préhistorique, mais cela n’a strictement aucune importance. Car la seule question qui compte est : comment imaginer que tous les idéologues socialistes qui peuplent ce gouvernement vont tout à coup admettre que le tout-État c’est fini, que les politiques keynésiennes sont devenues intenables, que l’État obèse et omniprésent doit faire une cure d’amaigrissement, se mettre à la diète et revoir toutes ses missions sous peine d’entraîner toute la société dans sa chute. Vous imaginez tous ces ministres socialistes annoncer qu’ils renoncent à leurs dépenses et vont tailler dans les missions de l’État ? On n’en prend pas le chemin.
La présence d’Emmanuel Macron, onzième dans l’ordre protocolaire, c’est dire le poids qu’il aura, c’est donc peanuts par rapport à cette question fondamentale. Or, vous avez entendu Valls à la télé hier soir : c’est non à la rigueur – qu’en bon socialiste il s’obstine évidemment à appeler « austérité ». Mais si l’État ne réduit pas ses dépenses, s’il ne réduit pas les déficits, les impôts et la dette, le pays s’écroulera. Mais comme les socialistes savent qu’ils ne peuvent plus augmenter les impôts car les Français sont ruinés, ils vont augmenter la dette. C’est évidemment plus facile, mais ça ne fera que repousser le naufrage à une date ultérieure !
Valls : « non à l’austérité » !
Le 26 août, annonçant la composition de son nouveau Gouvernement, Valls a souligné la présence de beaux visages, « ceux de la jeunesse » – comme si cela pouvait avoir la moindre importance qu’ils soient photogéniques ou non. On s’en moque éperdument ! Comme le fait qu’Emmanuel Macron ait été banquier chez Rothschild. Comme haut fonctionnaire, il a aussi été en 2007 rapporteur de la commission Attali pour la libération de la croissance française… Oui, vous avez bien lu : « pour la libération de la croissance française » ! C’était en 2007, c’est-à-dire il y a sept ans. Et vous avez vu où en est la croissance française aujourd’hui ? Ah, ces rapports tout de même, ils ne servent strictement à rien et ils ne les lisent même pas. Mais que ferait le pouvoir sans eux !
Hier, à l’Université d’été du MEDEF qui se déroulait sur le thème « Une France qui gagne dans un monde qui bouge » (sic), Valls a confirmé qu’il « aimait l’entreprise »… Chic alors. Donc nous avons un ministre de l’Économie qui a été banquier et un Premier ministre qui annonce qu’il aime les entreprises. Ce n’est pas super, ça, des politiques qui annoncent en 2014 qu’ils connaissent l’entreprise, qu’ils connaissent l’économie de marché et qu’ils connaissent la mondialisation ?
Alléluia !
Le problème c’est qu’ils continuent à se cacher derrière le mot « austérité » pour refuser la rigueur et la discipline budgétaire et surtout le réexamen des missions de l’État. Or c’est bien ce qu’a confirmé hier soir le Premier ministre. Citant notamment la création de 60.000 postes dans l’Éducation nationale – il a martelé : « nous ne menons pas une politique d’austérité ». Donc on est mal… Car en fait il conduit bien une politique d’austérité fiscale pour les Français, mais pas une politique de rigueur financière pour l’État. Le contraire exactement de ce qu’il faudrait faire !
Mais où sont les économies ?
Vous vous rappelez qu’à l’époque, Valls avait fait de grands moulinets oratoires et promis 50 milliards d’économies. Depuis, on n’en a plus parlé, et pour cause, ils n’arrêtent pas de multiplier les annonces ! La Cour des Comptes elle-même avait trouvé que les économies annoncées étaient vagues, hypothétiques, peu documentées et très difficiles à réaliser… Je ne sais pas si vous connaissez le langage diplomatique de la Cour, mais quand elle vous dit que c’est « peu documenté », en gros ça veut dire que c’est plus que du pipeau, presque de la farce !
Tenez, je vous ai juste repris quelques phrases du dernier rapport de la Cour des Comptes sur « La situation et les perspectives des finances publiques – juin 2014 ». Voici ce qu’écrivait la Cour il y a deux mois à peine :
- « Les économies sont encore peu documentées… » (p.131)
- « Ces économies ne sont pas documentées… »
- « Sans réexamen des missions de l’État, les économies seront très difficiles à réaliser »…
- « Il est donc probable que l’endettement public continue d’augmenter… » (p.139)
- « La baisse des prélèvements impose un fort ralentissement de la croissance des dépenses… »
- « Les 50 Mds d’économies annoncées (…) reposent sur des hypothèses conventionnelles peu documentées… »
- « Les économies annoncées ne sont pas toutes documentées et certaines sont hypothétiques »… (p.140)
- « Le respect des objectifs de dépenses du programme de stabilité est loin d’être acquis… »
- « Les déficits effectifs et structurels ainsi que la dette publique pourraient donc être plus élevés… »
- « La nouvelle trajectoire des finances publiques pour les années 2015 à 2017 inscrite dans le programme de stabilité de mai 2014 s’en trouverait fragilisée avant même sa première année »… (p.201)
- « Pour 2015-2017, une réduction des déficits repose sur une inflexion forte mais encore très incertaine de la croissance des dépenses »…
- « La baisse des prélèvements exige un fort ralentissement de la croissance des dépenses… »
- « Les économies estimées à 50 Mds reposent sur des hypothèses conventionnelles peu formalisées »…
- « Les économies annoncées ne sont encore pas toutes documentées et certaines sont particulièrement hypothétiques »… [Encore une fois, dans le langage très diplomatique de la Cour ça veut dire : du pipeau]
Voilà. À part ça, les médias nous informent qu’Emmanuel Macron a été banquier, et Manuel Valls nous dit qu’il a composé un gouvernement avec de « beaux visages » et qu’il « aime les entreprises ». Chic, on en a de la chance de vivre en France et d’être gouvernés par cette bande de clowns ! Vivement qu’ils s’en aillent.
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Annexes :
Donc Rothschild est à peu près sympa quand il devient patron de Libération, mais c’est quand même un salaud d’ultra libéral… la cohérence de pensée est intéressante… en même temps si on cherche de la cohérence on ne va pas voir ce qui se passe du côté de la politique !
C’est pourquoi je ne veux pas faire de la politique, ce domaine semble abrutissant.
on s’y sent comme un poisson dans l’eau quand on est soi-meme un cretin.
Dites, juste une question : Avec le vieillissement de la population et tout ce qui va en résulter,c’est à dire beaucoup plus de retraités issus du baby-boom et bien plus de dépenses de santé, la dette ne va-telle pas s’accroître à un rythme accéléré sur les 10 à 15 prochaines années ? Si on arrive pas à réduire maintenant ce sera encore plus dur par la suite.
« Si on arrive pas à réduire maintenant ce sera encore plus dur par la suite. »
Très dur, oui, pour ceux qui voudraient succéder aux clowns actuels, lesquels comptent là-dessus pour rester aux manettes jusqu’à l’extrême limite.
Suffit de voir l’Italie ou la Grèce pour comprendre les difficultés qui nous attendraient. On semble entrés dans une décennie perdue.
« Pouffer » le mot est faible. C’est à hurler de rire plutôt.
Et avec l’interview de Macron au Point dans laquelle il souhaite « autoriser à déroger » aux 35h dans les entreprises « avec un accord majoritaire »… ça devient encore plus grotesque :
-« blairiste »
-« ultra libéral »
… Plus la « standing ovation » des mous du bulbe du MEDEF, le tableau est complet : hystérie collective.
Macron, Valls et leur soit disant « tournal social libéral »… ont déjà perdu.
La seule réalité qui compte ce sont les chiffres du chômage : juillet est un désastre.
L’hystérie (médiatique) entretenue autour de Valls et Macron… connaîtra le même sort qu’une baudruche.
C’est marrant qu’un ministre socialiste remette (verbalement) en cause les 35 heures, alors que la droite n’a même pas osé y toucher. A-t’il le soutien de Valls et Hollande pour agiter ainsi le chiffon rouge ou, va-t’il se faire dégager vite fait.
Je ne crois pas que quelqu’un en France puisse le prendre au sérieux. Est-ce un « message » aux investisseurs étrangers ? Ce qui tendrait à indiquer que le gouvernement commence à paniquer quant aux conséquences de l’arrêt des investissements ?
Avec une baisse de 77% des investissements étrangers en France en 2013, à 5 milliards de $, il serait peut-être temps. La France, supposée 5ème puissance économique, ne fait même plus partie du top 20 des destinations d’investissements.
La droite ne pouvait pas y toucher à l’époque. Cela aurait abouti à des manifestations et des grèves sans fin, sans parler d’un tombereau d’âneries dans la presse. C’était impossible. Avec Macron, on a juste droit à des insultes, c’est une différence sensible et un net progrès.
Je répète: les seuls à pouvoir retirer les 35 heures, ce sont les socialistes, poussés au derrière par la menace des fourches du peuple s’il le faut. Ce qui ne va pas tarder à arriver.
Ouais enfin la lâcheté n’amène à rien, les politiciens de l’UMP doivent arrêter de flipper et accepter des grèves de longue durée…Reagan et Thatcher n’y sont pas allés de main morte et ont réussi.
Et comme l’a dit le gouverneur du New Jersey, Chris Christie :
« There’s only one thing missing now. Leadership. It takes leadership that you don’t get from reading a poll. You see, Mr. President, real leaders don’t follow polls. Real leaders change polls.”
Et c’est bien vrai, les vrais leaders changent les sondages, ils ne se basent pas dessus pour gouverner 🙂
Autres situations du bonhomme :
« The rule for effective governance is simple. It is one Ronald Reagan knew by heart. And one that he successfully employed with Social Security and the Cold War. When there is a problem, you fix it. That is the job you have been sent to do and you cannot wait for someone else to do it for you. »
« A retired teacher paid $62,000 towards her pension and nothing, yes nothing, for full family medical, dental and vision coverage over her entire career. What will we pay her? $1.4 million in pension benefits and another $215,000 in health care benefit premiums over her lifetime. »
« The truth was you can’t continue to spend the kind of money our spending on all these entitlement programs. I think we need more people in public life who are willing to say, no, we can’t afford certain things. No, we can’t do certain things. »
« And the greatest lesson that mom ever taught me though was this one. She told me there would be times in your life when you have to choose between being loved and being respected. Now she said to always pick being respected. »
Vous avez raison pour le manque de courage du précédent quinquennat mais il y avait un handicap de taille : les français ! Bons nombres n’ont pas perçu la crise, bercés par la presse, l’opposition et les syndicats que la fôote était purement franco-française d’1 seul président ultra libéral. Même encore aujourd’hui, on est dans le déni pour certains qui ne comprennent pas une (fausse) adhésion de communication et une posture d’un gvt tourné vers plus de libéralisme. On ricane.
La différence entre Reagan, Thatcher et les guignols de l’Union des Merdes en Putréfaction est que les premiers en avaient rien à cirer d’être réélus.
Quand on voit cette grosse de tanche de Fillon dire qu’il supprimera les 35 heures et l’ISF alors qu’il a eu cinq ans pour le faire…
Ce pays est foutu.
Effectivement, ce sont les mieux placés pour le faire. Oseront-ils ? C’est une bonne question.
Mais le rapport sur l’économie, enfin c’est se moquer des gens qui eux, payent plus d’impôts, moi je leur en trouve demain des économies à faire…
Petite question: Vu que les cantonales sont reculées, est-ce que vous pensez qu’une dissolution de l’assemblée est possible genre dans 4/5 mois? Et ça se passerait comment?
Si j’étais l’UMP je ferais tout pour éviter la dissolution car ils gagneraient et auraient à cohabiter avec Hollande..Du coup si la conjoncture ne s’améliore pas ils deviendront aussi coupables qu’Hollande et le FN deviendrait la seule alternative pour les gens souhaitant sanctionner les gouvernants. La dissolution serait la pire chose qui soit.
Avec ce genre de raisonnement, l’UMP devrait aussi tout faire pour éviter de prendre les rênes en 2017, parce qu’en 2022…
A un moment donné, il faut, si l’on veut redresser le pays, admettre d’avoir un plan de longue durée, mais avec des indicateurs à court-terme qui montrent si on est sur la bonne voie. A partir de 18 mois de cohabitation, c’est jouable, si l’on a assez de pédagogie pour expliquer comment les indicateurs court-terme présagent de ce qui va se passer sur le plus long-terme sur la croissance, le chômage, le pouvoir d’achat. Mais il faut admettre de charger la barque au départ, à l’anglaise en quelque sorte.
Y aura quoi en 2022 ?
L’élection de 2017 est différente, ils auraient le poste de président en jeu. Avec une dissolution ils seraient limite incapables de gouverner car Hollande les bloquerait, et ça tournerait aux coups tordus et cirque médiatique.
En 2022, il y aura une sorte de FN édulcoré au pouvoir; on y aura droit, j’en suis convaincu.
Soyons honnête : entre 2014 et 2022 la population arabe et noire, très à gauche (surtout la partie musulmane) va fortement s’accroître car non seulement ils sont nombreux à obtenir la nationalité française quand ils sont immigrés mais surtout c’est une population jeune dont beaucoup arriveront à l’âge de 18 ans d’ici là, on peut estimer que cette population s’accroîtra d’environ 2 millions vu les tendances migratoires et la natalité.
Ils ne voteront pas FN, cela a déjà été documenté, montrant qu’environ la moitié des ouvriers ont voté FN en 2012 mais seuls 3% des ouvriers musulmans l’ont fait.
Hors en 2012 c’est précisément l’électorat musulman qui a permis la victoire d’Hollande avec 89% de leurs voix, lui donnant près d’1 million de voix en plus. Si cet électorat a pu peser en 2012 alors imaginez en 2022 avec bien plus d’effectifs…
Non, pour le FN c’est 2017 ou jamais, après ce sera définitivement perdu pour eux et ils seront sur la pente descendante. L’exemple des USA est cinglant : en 2012 Romney a gagné 60% du vote des américains blancs (63% de la population) et pourtant il a quand même perdu car il n’a reçu que trop peu de vote des minorités (6% des noirs, 24% des latinos, 23% des asiatiques), du coup les républicains commencent à changer leur attitude envers les minorités et commencent à rechercher leurs votes (même s’il y a encore des divisions à ce sujet) car ils savent qu’ils ne gagneront plus en comptant sur les votes blancs comme ils l’ont toujours fait, sauf aux élections de mi-mandat où les minorités votent peu, du coup grosse victoire attendue pour eux en Novembre.
Certes, la France reste blanche/européenne à environ 85% donc on est encore loin des USA à ce niveau, et ça n’arrivera pas avant quelques décennies, mais l’électorat français de souche ou européen est beaucoup plus divisé qu’aux US car il existe bien plus de partis politiques ici donc 60% du vote blanc est limite impossible pour le FN, même 50% serait très difficile donc à partir de là.
Et si un candidat UMP décide de réduire fortement l’immigration et les aides aux immigrés le FN perdra une belle partie de ses votes comme Sarkozy l’a montré en 2007.
Curieux que personne ait répondu à ça ^^ »
Curieux, cette obsession de la présidentielle. Les deux cohabitations de Mitterrand et celle de Chirac ont montre que quand la chambre change, c’est la chambre qui gouverne, et pas le président.
Trois fois dans les trente dernières années. Et pourtant, ni les politiciens ni les commentateurs ne voient cette évidence, peut être parce que ils ne rêvent de pouvoir que personnalisé. Évidemment, c’est grisant pour le politicien et facile a courtiser pour le commentateur. Peut être aussi parce que leurs partis n’ont pas de projets plus identifiables que de donner des rentes à leurs membres les mieux places.
@ SweepingWave
L’UMP s’est exprimée clairement sur le sujet, en cas de dissolution et de victoire à des législatives anticipées, elle refuserait l’exercice du pouvoir pour forcer Hollande à se démettre parce qu’elle pense que le véritable problème c’est justement Hollande.
Il me semble d’ailleurs que le quinquennat a en partie était adopté pour ça, en finir avec la cohabitation qui permet au président de durer mais fige le pays. Le moins que l’on puisse dire c’est que dans la situation catastrophique qui est la nôtre, on a besoin de beaucoup de chose mais certainement pas d’immobilisme, chose à laquelle Sa Normalité semble pourtant très, très attachée.
A titre personnel, je serais plutôt « pour » une dissolution dans les prochains mois car continuer avec ces guignols serait synonyme de suicide collectif. Quoiqu’il sorte des urnes, ce sera toujours mieux que la situation actuelle, car c’est une certitude, on va au crash avec cette majorité brinquebalante.
Macron n’a été nommé que pour sa carte de visite (le plus libéral d’entre-eux) pour éviter le coup de règle sur les doigts de Berlin où l’on attendait de pied ferme les cancres Montebourg / Sapin, idem à Bruxelles et ensuite pour rassurer les marchés.
Bref une nouvelle séance d’enfumage pour faire perdurer l’imposture de ce virage soi-disant social-libéral et s’éviter l’arrivée de la Troïka à Paris en cas de remontée des taux …. ce qui ferait désordre pour des gens qui prétendent depuis toujours mieux savoir que quiconque comment rendre les gens heureux !
Le 2ème effet Kiss Cool est celui dont parle Pale rider, je partage son point de vue, la seule solution pour que vive encore le socialisme et nous aligner sur la ligne de départ de 2017 d’autres ânes PS, EELV, FG, FN et Cie pour que le manège continue, longtemps, longtemps….. jusqu’à ce qu’on en crève.
Je ne veux pas ça pour mes enfants, ni pour moi d’ailleurs. Il faut en finir et le plus tôt sera le mieux, tout au moins je le crois.
En terme d’immobilité on fera jamais mieux que Chirac : 12 ans à la présidence et il n’a quasiment rien fait, on l’appelait pas le « Roi Fainéant » pour rien :p Par contre profiter de la vie, des grands vins aux frias de la princesse ça il savait le faire !
Tout comme Hollande sait le faire…. il ne sait faire même que ça, s’empiffrer et promener Sa Normalité en scooter (nouveauté) train, avion aux 4 coins du monde et à nos frais.
Jusqu’aux lunettes… où il s’est chiraquisé à fond.
Durant la campagne il nous mimait le décoré de la francisque, une fois élu il prend l’apparence de l’autre corrézien chez lequel il a récupérer le costume de « super menteur » et un panier de pommes…. c’est bon les pommes !
« pour éviter le coup de règle sur les doigts de Berlin où l’on attendait de pied ferme les cancres Montebourg / Sapin, idem à Bruxelles et ensuite pour rassurer les marchés. »
Oui !
C’est malheureusement la seule explication plausible : Macron est mandaté pour faire des déclarations grandiloquentes afin de mendier à Bruxelles un nouveau délai sur le déficit.
Ils savent qu’ils devraient le faire. Ils savent qu’ils ne peuvent pas le faire. Ils savent que le dire est mauvais pour eux politiquement. Ils savent qu’ils ont peu de chance d’être crus. Mais pour durer ils en sont réduits à faire de la « communication » contre nature.
Ils sont vraiment au bout du rouleau, et nous avec …
Sauf que les dénégations frénétiques qui suivent l’interview devraient déjà avoir effacé 80% de l’effet de la nomination à Berlin et Bruxelles.
Si j’étais un politicien de l’UMP avec l’intérêt général chevillé au corps, je serais pour la dissolution de l’assemblée nationale, puis un bonne raclée à la gauche et enfin un VOTE DE DESTITUTION DU PRESIDENT !!!
Le seul but de tout ce cirque est de faire endosser à une imaginaire politique libérale (avec Macron dans le rôle de l’idiot utile) les futurs échecs qui ne manqueront pas de débouler en rang serré . Pas mal vu par ces immondes cyniques . Les gens de gauche vont se précipiter dans le panneau guidés par leur esprit moutonnier qui leur évite de se fatiguer à penser .
C’est exactement ça !
tant qu’on aura des liens consanguins entre la fonction publique, les politiques, les médias et les grandes entreprises du CAC40, rien ne changera.
Exact !!
A titre d’exemple type : BFMTV . Ils devraient changer leur slogan en « 1ère chaine info du gouvernement » !!!
C’est à un tel degré, que s’en est effrayant…
Pire, on a des journalistes en concubinage avec des politiques, vivant dans les mêmes quartiers, avec des enfants étant dans les mêmes écoles.
Y a eu un grand article du Financial Times à ce propos, et seul Les Echos l’avait relayé, c’était instructif et désolant.
Quel est cet article ?
+1
Parler des idées est illusoire tant qu’une telle promiscuité existera.
Les très grandes entreprises ne veulent que des privilèges et des marchés. Elles financent les campagnes politiques, accueillent les candidats perdants et fournissent des ministres à la pelle (Goldman Sach’s dans l’UE ?). Elles sont des bureaucraties comme les autres qui déresponsabilisent et formatent leurs employés.
Bref, on vit en plein capitalisme d’état, et si vous chercher un vrai ennemi au libéralisme (celui qui profite à tout le monde), regarder plutôt de ce coté là !
Qualifier Macron de « libéral » voire « d’ultralibéral » c’est un peu comme présenter Hitler en tant que ‘célèbre végétarien du XXème siècle’. C’est tellement à côté de la plaque que la tentative de noyer le poisson se voit (et se sent) aussi bien qu’une baleine échouée depuis deux mois.
E. Macron est un énarque de plus, qui a pantouflé comme inspecteur des finances puis chez Rothschild (merci Henrot, encore un énarque) avant de devenir l’une des proches éminences grises de Hollande. C’est le partisan français du « supply-side socialism » (http://politicallunacy.wordpress.com/2008/10/03/supply-side-socialism/), une tentative de dissoudre des concepts néoclassiques dans le socialisme. Attendez-vous à du cronyisme de masse…
On peut arrêter de confondre banquier et employé de banque ?
A ce que je sache la banque Rothschild n’appartient pas à M Macron ?
Ben en partie, si. Il est associé-gérant.
Ah donc, comme j’ai des actions dans ma Banque et un droit de vote au conseil d’administration , je peux donc me présenter comme Banquier !!!
Si vous ne confondez pas avec l’AG des actionnaires et que vous êtes bien administrateur, oui. Bon, si vous êtes élu du personnel, c’est un peu limite, je le reconnais.
Autant pour moi alors.
1000 excuses.
Allez, soyons fou, pourquoi ne croirait-on pas que cela peut donner un léger mieux. Qui la droite a-t-elle mis à Bercy ? Sarkozy : Etatiste. Hervé Gaymard : Pire. Thierry Breton. M’en souviens pas. Lagarde : s’en est servi comme d’un tremplin pour traverser l’atlantique. Bref, pour une fois qu’on a quelqu’un de pas trop mauvais à Bercy, je pense qu’on peut lui accorder le bénéfice du doute. Et si les seuls à pouvoir faire un peu de libéralisme dans ce pays c’était la gauche parce que pas empêtrée dans les problèmes de la rue ?
Je n’ai aucune confiance en Hollande, pas plus qu’en Valls, ils nous prennent tout, mais ils ne pourront pas me prendre l’espérance. Alors je continue d’espérer.
Ah merci !
On a un peu l’impression que beaucoup ici au fond souhaitent le pire.
Comme la prose écolo qui ne voit que catastrophes à l’horizon.
Le pire n’est jamais certain.
@Lelent , nous ne souhaitons pas le pire , refuser de voir les problèmes ne les a jamais empêchés d’arriver et les voir venir permet au contraire de s’y préparer . N’oubliez par que Tartuffe n’existe que par l’aveuglément d’Orgon . Votre remarque me fait furieusement penser au rois qui tuaient les messagers de mauvaises nouvelles …
Les mots importants étaient « au fond », c’est à dire « aux fond d’eux-mêmes ». Réfléchissez à ça.
D’autre part votre réponse pourrait être réutilisée telle quelle dans une future polémique écolo.
Bardé de certitudes…
« quelqu’un de pas trop mauvais » : on en sait strictement rien.
Il ne faudra pas plus de trois mois pour savoir. Dans un mois,on sera au parfum.
D’ailleurs, la bouteille est déjà entrouverte, et cela sent déjà un peu la rose …
« onzième dans l’ordre protocolaire, c’est dire le poids qu’il aura »
Incidemment, Harlem (sic) Desir, secrétaire d’État aux Affaires européennes, vient de recadrer avec autorité le nouveau ministre de l’Économie Emmanuel Macron à propos de l’assouplissement des 35H. Voilà qui donne une idée claire et précise de « l’ordre protocolaire » dans ce gouvernement !
Jamais à court d’une analyse fine mais néanmoins percutante, Harlem affirme dans la foulée que « le rôle de la gauche aujourd’hui, c’est de réconcilier les entreprises avec le pays » ! Oui, oui, vous avez bien lu: les socialistes jugent que les entreprises sont désormais suffisamment punies et le « pays » peut envisager le pardon dans un bel esprit de réconciliation. Quelle grandeur d’âme !
On comprend mieux la nature profonde du social-libéralisme : la fin du bannissement des entreprises coupables, pardonnées mais placées sous régime de liberté surveillée parce qu’il ne faut pas exagérer non plus.
http://www.lepoint.fr/economie/harlem-desir-pas-de-projet-de-remise-en-cause-des-35-heures-28-08-2014-1857242_28.php
Oui, dès le 2ème jour y a un recadrage, y a plus d’espoir à avoir là…Et puis n’exagérez pas : elles ne seront ptet plus taxées, mais les régulations ne cesseront pas elles, elles vont s’accroître !
La liberté surveillée…
MichelO-Pour ceux qui vont succéder ce sera comme avant, ils auront des avantages bien garnis et garantis, mais ce sont les Français qui vont trouver l’addition indigeste. On ne leur dit pas que l’austérité par la baisse des salaires est inéluctable, que la baisse des retraites aussi car c’est le déséquilibre démographique qui est la cause, enfin pour les fonctionnaires en nombre er en traitements il faudra bien que le budget annuel s’aligne sur la générosité des prêteurs de deniers quii se montreront peut-être très frileux à financer à crédit dès avril de chaque année leurs traitements et retraites (ils ne sont pas dans la répartion eux)
Sous Sarkozy le rapport était pour les fonctionnaires 1 suppression de postes /2 puis le rapport a été établi a 1/3.
Sachant qu’auparavant il fallait 3 ou 4 postes de catégorie C pour créer 1 poste de catégorie A.
Cavaignac-Eh oui! Déjà M Macron est déjà périmètré par les quadras du PS qui pourront ainsi aisément dire que l’ultra-libéralisme de M Macron ne marche pas, bien qu’il soit socialo-démocrate, ce qui est loin d’être la même chose. Mais les socialauds ont la maîtrise du langage. Ils ne font que cela, c’est pourquoi ils y excellent
Bien vu ! La maîtrise du langage est effectivement l’outil des politiciens socialistes. Valls l’a brillamment démontré hier, devant un parterre d’ahuris qui applaudissaient à tout rompre, et même en redemandaient. Pas de doute, le « dialogue » social à venir promet d’être fructueux !
Dialogue : encore un concept perverti par l’adjectif « social », comme économie, science, justice, climat, contrat, patron, travailleur, assurance, justice…
C’est fou ce que la magie des mots et paroles fait faire, le MEDEF droit debout qui ovationne VALLS, incroyable. Il est vrai qu’il manipule aussi bien que son maître l’anaphore » Il aime l’entreprise », à croire qu’ils ne s’en sont pas aperçus, depuis deux ans ils attendent des actes et réformes !!!
Quelle fumisterie ce discours que des promesses pour amadouer les entrepreneurs, et ça a marché. Il a sans doute été concocté par le nouveau messie E.Macron, jeune énarque bien sur, sur qui tout repose désormais. Encore faut-il qu’il est les coudées franches, j’en doute, car s’il ne peut toucher au acquis sociaux, aux dépenses de l’Etat, fonction publique ect… il veut assouplir les 35h et déjà, il n’est pas question d’y toucher. Son action est d’ores et déjà très compromise. Immobilisme quand tu nous tiens. C’est de plus en plus désespérant.
A peine Macron a-t-il parlé de déroger aux 35 h dans certaines entreprises qu’il vient de se faire RECADRER illico par Matignon.
http://www.lepoint.fr/economie/le-gouvernement-n-a-pas-l-intention-de-revenir-sur-la-duree-legale-du-travail-a-35-heures-28-08-2014-1857283_28.php#xtor=CS3-191
Mouhahahahahahahah ! ! !
» le réexamen des missions de l’État »
Voilà par qui il faut commencer ou, disons-le, l’examen de la dissolution de missions et ministères superflus.
Regardez simplement ce qu’on fait les anglais : ils on tapé très fort et partout. C’est ce qui nous attend tôt ou tard !
Il n’y a pas de miracles. De même que « l’impot tue l’impot », la libéralisation de l’économie tue l’économie dans un premier temps (mais lui permet de renaître de ses cendres). Chacun va mettre toute son énergie à contourner les mesures ou se replier sur lui-même. De sortes qu’il faut faire le double de ce qui est théoriquement nécessaire pour voir un résultat. Et être patient pour voir ce résultat.
J’ai rencontré un cadre anglais en 2010. Ils en bavaient un maximum. Ils ont payé cher leur reprise actuelle. C’est ce qui nous attend.
la libéralisation de l’économie tue l’économie dans un premier temps
C’est ce que l’on voit, la chute de tout ce qui est dépend de l’étatisme.
Ce que l’on ne voit pas, c’est que cela libère le terrain et les ressources pour des entreprises plus performantes et plus concurrentielles.
Pour une fois, un vote positif au figarot
http://www.lefigaro.fr/actualites/2014/08/27/01001-20140827QCMWWW00259-approuvez-vous-la-nomination-d-emmanuel-macro-au-ministere-de-l-economie.php
Dans ces sondages où il est exigé du lecteur d’avoir un avis tranché sur tout et son contraire, il manque généralement l’item le plus important, intitulé « Rien à foutre », à ne pas confondre avec « Ne se prononce pas ».
Monsieur Macron, banquier d’affaires,Young Leader, Bilderberg, Think Tanks, Rothschild? Mais non!
Mouton, cadet.
Merci messieurs, je mesure mieux les enjeux maintenant.
Ohlala Cécile Duflot a accusé Valls d’adopter une posture ultra-libérale et d’imiter Thatcher, et que c’est ringard.
Ah les vieux dinosaures du socialisme dépassé me feront toujours rire ^^ »
Quid de la reprise d’Oscar Wilde à destination du Monte Bourre. « Quand les gens sont de mon avis, j’ai l’impression de m’être trompé´. Fente au cœur sans mouche du plus bel effet. Y aurait il un soupçon non conventionnel dans l’ADN de notre nouvel érecteur productif ?
Il a aussi déclaré que les français avaient trop gagné d’argent !
Voir cette vidéo :
http://www.blueman.name/Des_Videos_Remarquables.php?NumVideo=7556