La France découvre la Macron-économie

La nomination d’Emmanuel Macron à la place d’Arnaud Montebourg a suscité l’émotion à la gauche de la gauche. Faut-il s’emballer pour autant ?

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Macron économie (Crédits : René Le Honzec/Contrepoints.org, licence Creative Commons)

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La France découvre la Macron-économie

Les points de vue exprimés dans les articles d’opinion sont strictement ceux de l'auteur et ne reflètent pas forcément ceux de la rédaction.
Publié le 30 août 2014
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Par Stéphane Montabert.

Macron économie René Le HonzecLe gouvernement Valls II est connu depuis quelques jours à peine mais un seul ministre attire sur lui toutes les attentions : Emmanuel Macron, remplaçant de l’inénarrable ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg.

Avec ce nouveau ministre, la France gagne inévitablement de la crédibilité par rapport à son prédécesseur. Voilà au moins quelqu’un qui connaît le monde de l’économie privée et qui semble plus adepte du travail en coulisses que de la vaine gesticulation.

Il n’en faut pas beaucoup (il n’en faut jamais beaucoup) pour que la gauche de la gauche se dresse sur ses ergots, syndicats compris : Macron est un affreux néo-turbo-ultra-libéral, un vendu au Grand Capital. Hollande assume un virage historique, s’ouvre au centre, renie ses racines et son engagement. Ce n’est plus une réforme gouvernementale mais une trahison des valeurs. Oublié, le président qui n’aimait pas les riches…

 

Serviteur de l’État plus qu’entrepreneur

Il y a évidemment de l’amertume dans ce constat, et aussi de l’exagération. Énarque, M. Macron a aussi travaillé comme haut fonctionnaire à la banque d’affaires Rothschild, puis dans le cadre du rachat par Nestlé d’une filiale de Pfizer où sa commission fera de lui un millionnaire. Approché par l’UMP, il préfère miser sur Hollande, et devient à partir de mai 2012 secrétaire général adjoint de la présidence de la République. On est donc plus dans le parcours du grand serviteur de l’État en relation courtoise avec les grandes sociétés et les groupes financiers que dans l’entrepreneur à succès parti de rien, le self-made-man créant de la valeur par ses idées novatrices et un travail acharné.

M. Macron n’est pas une figure réellement nouvelle au sein du monde politique, sauf pour le grand public. Bien qu’issu du sérail, il n’empêche que ses opinions – que d’aucuns qualifieraient de réalistes – tranchent avec un parti socialiste français arc-bouté sur son idéologie historique.

Il est en effet en faveur du rétablissement de l’équilibre des finances publiques et du libre jeu du marché :

« On ne peut plus présenter la gauche comme l’extension infinie des droits […] La gauche moderne est celle qui donne la possibilité aux individus de faire face, même aux coups durs. Elle ne peut plus raisonner en termes de statuts. La société statutaire où tout sera prévu va inexorablement disparaître. »

Que de socialistes (y compris en Suisse !) s’étrangleraient devant pareil discours ! Mais François Hollande a-t-il seulement le choix ? L’avènement d’Emmanuel Macron n’est pas un accident et s’inscrit dans un réel changement d’orientation du gouvernement français dont la teneur est livrée par Manuel Valls lui-même :

« Cessons d’opposer systématiquement État et entreprises, d’opposer chefs d’entreprise et salariés, organisations patronales et syndicats […] Notre pays crève de ces postures ».

Pour Manuel Valls, « la France a besoin de toutes ces entreprises, PME, start-up, grands groupes. Ce sont les entreprises qui génèrent des richesses qui doivent profiter à tous. J’aime l’entreprise. L’esprit d’entreprendre est plus que jamais nécessaire pour faire avancer le pays. Le retour à la croissance passera d’abord par le soutien aux entreprises », embraye le Premier ministre, assurant qu’il est « absurde de parler de cadeaux faits aux patrons. Une mesure favorable aux entreprises est favorable au pays tout entier […] Le retour à la croissance passera d’abord par le soutien aux entreprises ».

Ce n’est pas tous les jours qu’un Premier ministre, socialiste de surcroît, est applaudi debout par le public d’une université d’été du MEDEF. Pour des syndicalistes qui ont passé leur vie dans une guérilla permanente contre le patronat, la pilule est difficile à avaler. Reste à savoir si le discours se traduira en mesures, et à quel rythme.

Le premier test est tombé : les 35 heures. La réforme-phare de Martine Aubry peut-elle être allégée, assouplie, aménagée pour cesser d’étrangler les entreprises françaises ? Emmanuel Macron pense que oui, mais Harlem Désir, secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, pense que non. Déjà les premiers obstacles, le premier bras de fer. Gageons que ce ne sera pas le dernier.

Deux ans de perdus, pourrait-on dire. Ou soixante-dix. Mais quand même un participant de l’université d’été du MEDEF concède que Manuel Valls « fait mieux que la droite », on a un aperçu du chemin parcouru par la gauche au pouvoir – et de la nullité totale de la droite qui l’a précédée. Nous n’en sommes qu’aux discussions mais la France n’en a plus les moyens : la situation est à l’urgence.

Les réformes à peine discutées par l’équipe de Valls II se traduiront-elles en projets de loi ?
S’attaqueront-elles enfin au poids de la fonction publique ? Seront-elles acceptées par la majorité socialiste de l’Assemblée ? Avec quelle vigueur seront-elles combattues par la gauche dans la rue ? Suffiront-elles à renouer avec la croissance ?

Il n’est pas improbable que Valls II s’effondre sous l’implosion de la gauche, ou simplement que les changements soient trop lents et superficiels pour sauver le navire. La conclusion s’impose comme une nouvelle, terrible question : la France a-t-elle encore le temps de ses réformes ?


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  • Et les mêmes politiques produisent les mêmes effets : On vient d’apprendre que le Brésil était retombé en récession, avec une baisse 0,2% et 0,6% aux 2 premiers trimestres de l’année.
    Pour un pays si jeune et riche en ressources c’est vraiment un comble !

  • « Mais quand même un participant de l’université d’été du MEDEF concède que Manuel Valls « fait mieux que la droite », on a un aperçu du chemin parcouru par la gauche au pouvoir – et de la nullité totale de la droite qui l’a précédée. Nous n’en sommes qu’aux discussions mais la France n’en a plus les moyens : la situation est à l’urgence. »

    C’est vrai qu’en termes de réformes l’UMP et Sarkozy c’était vraiment pas terrible, et pourtant j’y croyais en 2007, 1ère année où je pouvais voter, je pensais changer la France en lui accordant mon vote, belle déception mais qui m’aura vite fait comprendre la politique française et le peu qu’il y a à en tirer !

  • Premièrement, si valls chouchoute l’entreprise, c’est qu’une entreprise riche est plus facile à piller qu’une entreprise en dépôt de bilan. Rien dans son discours ne remet en cause l’aspect redistributeur de la politique hollandaise, pas la redistribution naturelle du fait de l’augmentation des richesses, mais la redistribution par les taxes et impôts dont la croissance de ces 2 dernières années n’est nullement remise en cause, sinon à la marge .
    Deuxièmement : Le virage à 180°, qui passe de la haine du riche à l’amour proclamé de l’investisseur me parait des plus suspect. L’histoire est pleine de ces gouvernements qui appelaient les investisseurs pour mieux les étrangler, ne serait-ce que Lénine. Aujourd’hui, suite à une révolution de palais, Macron est ministre, qui dit que demain une autre révolution de palais ne propulsera pas M Aubry?
    Troisièmement : Tout repose sur le fameux pacte de responsabilité et son volant redistributeur. Ce pacte n’est que du pipeau car il ne redonne en rien la liberté à l’entrepreneur ni à l’investisseur. Le code du travail est toujours aussi indécrottable, les syndicats toujours aussi bornés. De plus aucune économie n’est en vue au niveau de l’état. Ce pacte ne fait que rendre une partie de ce qui a été extorqué, c’est à dire un retour à une situation antérieure qui n’était déjà pas bonne.
    En conclusion, 2,5 ans de perdus, il ne reste plus que 2,5 ans à attendre pour espérer la mise en place d’une politique plus libérale ce qui serait possible si l’opposition de droite arrête de s’auto-détruire.

    • effectivement,méfiance extreme face à ce discours opportuniste…d’autant que taubira,belkacem restent!
      je vois venir 2017 avec le discours:l’austérité n’a pas marché avec hayrault,le libéralisme de valls à échoué,reste le bon vieux collectivisme…..ce pays est réellement foutu!

    • @ tany
      Tout à fait d’accord.
      Le seul point positif de tout ce bazar c’est que Valls déplace le curseur du PS vers la droite (dans le discours au moins) ce qui va permettre à la droite, tout au moins je l’espère, d’être enfin ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être, à savoir « libérale ».
      Depuis 2012, les choses se sont dégradées si rapidement (merci à Hollande, d’avoir démontrer l’efficacité des vieilles lunes socialistes) que la société française change son regard vis à vis des entreprises et des entrepreneurs. Il semblerait que la haine viscérale, entretenue durant des décennies (1981) envers le patronat et plus généralement tous ceux qui entreprennent et gagnent de l’argent, s’apaise un peu, comme si la lutte des classes s’essoufflait, et que les français (surtout ceux de gauche) comprennent enfin que les entreprises sont les seules capables de produire de la richesse et créer des emplois.
      Hollande a tellement fait fort dans le « grand n’importe quoi » que devant le désastre qui s’étale sous leurs yeux mois après mois (faillites et chômage records) la mentalité des français est en train d’évoluer.
      J’espère que la droite va saisir cette opportunité du changement de l’opinion et proposer un autre modèle de société pour 2017. Les gens y sont surement plus prêts qu’on ne le croit. Il y a tant de français sans emplois et sans avenir avec le modèle actuel. Je crois que beaucoup sont convaincus que les choses ne peuvent plus continuer ainsi.

    • La belle sortie d’aubry. Je ne pensais pas avoir raison si tôt!!!!!
      Investisseurs immobilier, l’enfer et devant vous….. ou bien patientez 2,5 ans (et peut être moins comme c’est parti…)

  • « Reste à savoir si le discours se traduira en mesures »

    • Il y a des trucs bizarres, la suite a sauté. J’avais écrit :

      La seule hypothèse raisonnable est que ce sont des « paroles orales ». Le MEDEF devrait au contraire montrer un scepticisme de chat échaudé. En applaudissant Valls comme il l’a fait, il montre à ce dernier qu’il a atteint son objectif et qu’il peut dès aujourd’hui se reposer sur ses lauriers. Il n’y aura pas de mesures autres que le Pacte, pas de révision du code du travail, de suppression de réglementations, même la loi ALUR gardera vocation à s’appliquer intégralement dès que la conjoncture sera rétablie.

      Ca doit être ce qu’on apprend à l’ENA, de grandes envolées gesticulatoires qui piègent l’adversaire qu’on peut dès lors accuser de procès d’intention s’il attaque. Mais sur le terrain, socialism as usual.

  • Et on entend l’inénarrable Besancenot claironner des trémolos dans la voix : « maintenant la finance a son gouvernement ». Ils sont forts à gauche et à l’extrême gauche pour trouver des slogans ridicules.

  • Contrepoints se fourvoie complètement sur l’analyse du revirement de la Gauche.
    Il n’y a aucun revirement mais une trahison de leurs electeurs.
    Le programme annoncé par Valls-Macron devant le MEDEF est un programme libéral qui est refusé par les électeurs de gauche.
    On ne doit pas imposer des mesures libérales si le peuple n’en veut pas.
    Il y a d’autres alternatives

    • J’aime quand on affiche le « peuple » en bandoulière, comme excuse et prétexte.

      Car enfin… de quel « peuple » parlez-vous, hein ?

      Les encartés du PS ? Les parisiens delanoësques ? La clique à Taubira ?

      Si demain, on faisait des élections… pensez-vous que le « peuple » voterait pour des partis de « gauche », hum ?

      Bref, ravalez vos vieilles lunes.

      Le meilleur moyen de savoir ce que le « peuple » veut… c’est de le faire voter. Elections générales ou référendum.

      Mais, en bon démocrate de gauche, vous devrez accepter bien entendu le verdict des urnes, ok ?

      • « Mais, en bon démocrate de gauche, vous devrez accepter bien entendu le verdict des urnes, ok ? »

        je me souviens que lorsque Sarko a été élu, nos superdémocrates de gosh appelaient à la révolution, à la résistance…
        Je me souviens lors des diverses réformes prônées par l’UMP, ces superdémocrates faisaient la grève, des manifestations violentes pour imposer leur propre loi…

    • « Contrepoints se fourvoie complètement sur l’analyse du revirement de la Gauche.
      Il n’y a aucun revirement mais une trahison de leurs electeurs. »

      Cher kamarade, je dirais tant mieux !

      «Le programme annoncé par Valls-Macron devant le MEDEF est un programme libéral qui est refusé par les électeurs de gauche. »

      Libéral ? Je dirais que c’est juste une NEP. Valls et Macron restent des socialauds, mais sont justes pragmatiques.

      « On ne doit pas imposer des mesures libérales si le peuple n’en veut pas. »

      Si le peuple veut nier la réalité, il faut s’y soumettre ?
      Si le peuple vote l’extermination des roux, il faut s’y soumettre ?

      « Il y a d’autres alternatives»

      La faillite ? Le totalitarisme ? La guerre ? La ruine ?

    • « Le programme annoncé par Valls-Macron devant le MEDEF est un programme libéral »
      Turbo LOL !!!

    • « Le programme annoncé par Valls-Macron devant le MEDEF est un programme libéral »
      Ultra-néo-Turbo 😆 !!!

  • Avec Macron, le nombre d’années totales passées en entreprise par des membres du gouvernement a du exploser. 🙂

  • Personnellement, je me demande si le fait de mettre Macron et de virer les socialo-dingos n’est pas aussi un coup stratégique pour convaincre les Allemands que la France est encore un partenaire fiable.
    Hollande n’a pas arrêté de demander à l’Allemagne d’assouplir les obligations de déficits ou de participer au rétablissement de la France.
    Les Allemands, en tant que germaniques, restent des gens qui considèrent que la solidarité est importante, mais sous condition, et pourraient devenir plus complaisants.

    • C’est évident : il s’agit d’amadouer Bruxelles et de continuer à faire du déficit et de la dette comme si rien n’était (élections obligent). Macron n’est qu’un fusible pour les deux tanches qui lui servent de chefs : il sautera quand les résultats seront encore pire qu’ils ne sont.

  • « Ce sont les entreprises qui génèrent des richesses qui doivent profiter à tous. J’aime l’entreprise »

    Pourquoi n’a-t-il donc rien fait depuis 5 mois ? Cette grosse tanche est juste dans la com.

    • … profiter à tous, mais plus à certains qu’à d’autres.

    • c’est clair, c’est pas le fait de virer ce bateleur de Montebourg qui peut changer grand chose. L’accélération vers des réformes pro-business n’est dictée que par les mauvaises nouvelles économiques qui laissent penser à une nouvelle récession en Europe. Rien d’autre.

  • Cessons donc de parler de « gauche » et de « droite ». Il n’y a que l’ENA et les nomenklaturistes qu’elle produit. Les uns cherchent à se faire élire par les électeurs qui se sentent « de gauche », et font des discours à cet effet, les autres procèdent de même envers les électeurs qui se sentent « de droite ».
    Et une fois élu, il faut contenter les minorités agissantes, qui sont marxistes.

    • Bingo ! Le surmoi marxiste indestructible qui plombe la consicence collective des Français est implanté dans leurs cerveaux dès l’école primaire. Depuis que De Gaulle a abandonné l’Education nationale aux mains des cocos, à la Libération, cette idéologie liberticide y règne sans partage. Ce n’est donc pas près de changer, la diabolisation du libéralisme a encore de beaux jours devant elle et Macron sera un pétard mouillé.

  • Pourquoi accuser la droite sempiternellement depuis 33 ans de ne pouvoir réformer la France alors que la gauche y arriverait ? Alors que dès que la droite a été au pouvoir et a voulu réformer la France, surtout l’Etat français, quand la droite bougeait le petit doigt des réformes, 1 millions de personnes étaient jetées alors dans la rue par les syndicats et les profs, PS, PC et CGT en première ligne. Arrêtons l’hypocrisie et les mensonges. Si la France est dans cet état, c’est bien la faute de la gauche de son idéologie anti-économique, marxiste-leniniste, depuis 33 ans. Valls le dit lui-même. A la gauche de se réformer avant toute chose si elle veut ambitionner réformer la France, ce qui est la moindre de ses obligations compte tenu du fait que c’est elle et elle seule qui a foutu cette merde depuis 33 ans. Dans n’importe quelle entreprise privée, des gens comme Sapin ou Aubry, Montebourg ou Hamon, Hollande ou Taubira (la liste est vraiment trop trop longue, j’en aurais pour des heures) n’auraient pas passé leur période d’essai après de telles conneries qui ont impliqué de nombreuses faillites d’entreprises et un taux et cortège de chômage qui ne cesse d’exploser à leur suite. Pire, ils seraient blacklistés des entreprises sur le territoire national et international pour avoir porté atteinte à la santé économique et sociale de leur entreprise. Dans le privé, les médiocres finissent toujours par faire du syndicalisme et de la politique, c’est connu. Dans le public, cela revient au même, la performance et le professionnalisme n’étant pas requis obligatoirement pour y rester, pour y faire carrière… De tels boulets politiques et syndicaux, on ne croit pas que cela puisse exister. Et bien si ! La France a choisi de les nourrir, de les choyer, de les entretenir, de les former dans des pseudo écoles d’élite et les recycler à profusion. Dans quel monde vit-on ?

    • On vit dans la dictature des égalitaristes où l’on bride les cracks pour faire gagner les tocards, disait déjà De Gaulle, le monde de la police de la pensée que décrivait Orwell; celui des ordures qui laissent torturer 1400 enfants par connivence idéologique et démagogie électorale; celui des ayatollahs du droitdel’hommisme et de l’antiracisme; celui des fascistes verts et des Khmers roses.

  • Valls n’est pas con. Il est certainement très clairvoyant, le socialisme est une impasse et le peuple commence à en prendre conscience (les fonctionnaires votent autant à gauche qu’à droite). Valls a une possibilité extraordinaire de changer radicalement la société, et de laisser son nom dans histoire. A poursuivre l’aveuglement socialiste, il disparaitra comme les autres.

  • la France a-t-elle encore le temps de ses réformes ?

    Sans doute pas. Et tant mieux. Plus il traîne, plus le choc sera rude.
    Et sa base électorale en pâtira sévèrement.
    L’UE peut aussi jouer un rôle néfaste en faisant du QE à volonté et ne lui mettant pas la pression.

  • Petite question :
    Croyez-vous que le MEDEF soit contrôlé par des patrons de PME ?
    Depuis le temps qu’ils se font couillonner par la gauche, cela pose question.
    Là-haut aussi au nom du paritarisme, la lâcheté n’a pas manqué.

  • « Deux ans de perdus, pourrait-on dire. Ou soixante-dix. »
    C’est sans doute un peu exagéré car la France, malgré son indécrottable jacobinisme, a connu après la guerre quelques poussées de politique libérale. Mais c’est exact dans bien des domaines et notamment pour ce qui concerne les réformes scolaires. Qu’il s’agisse de la structure du système ou des programmes, le surmoi marxiste y fait des ravages depuis la Libération.
    « La France a deux partis de gauche dont un s’appelle la droite » a écrit un fin analyste de l’exception hexagonale.

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