Par Corinne Deloy.
« Should Scotland be an independent country ? (L’Écosse doit-elle devenir un pays indépendant ?) », telle est la question à laquelle étaient appelés à répondre en septembre 2014 les 4 millions d’électeurs résidant en Écosse. Après avoir accueilli treize nouveaux membres au cours des dix dernières années, l’Union européenne est aujourd’hui confrontée à la question des séparatismes.
L’Écosse n’est que l’une des régions à exprimer haut et fort son désir d’indépendance : la Catalogne pourrait également se prononcer sur ce thème ; la Vénétie a voté en ligne en faveur de son indépendance en mars 2014 (89,1% de « oui » ; 63,2% de participation) sans parler du Pays basque, de la Padanie ou enfin – et surtout – de la Flandre. En Belgique, le divorce entre Flamands et Wallons et l’éventualité d’une scission du pays a été au cœur des deux dernières élections législatives (2010 et 2014). Plus de trois mois après le scrutin, le royaume n’a d’ailleurs toujours pas réussi à former un gouvernement. En 2010, 541 jours avaient été nécessaires pour nommer un Premier ministre, un record mondial.
L’Europe à l’origine de la renaissance des nationalismes régionaux
Le référendum du 18 septembre 2014 était le premier du genre dans l’Union européenne où ce désir de faire scission est inédit et paraissait si peu probable qu’il n’a pas été prévu par les textes européens. L’Europe n’a jusqu’ici connu que la situation inverse, c’est-à -dire la fusion, avec la réunification de l’Allemagne en 1990 (la scission de la Tchécoslovaquie a eu lieu en 1993, soit avant l’entrée des Tchèques et des Slovaques dans l’Union)1.
La construction européenne a été une réponse à la violence des États et au nationalisme qui, au cours des siècles, et notamment du XXème, ont fait des dizaines de millions de morts sur le vieux continent. La réussite du projet est indéniable et les États nations ont appris à partager leur souveraineté. Parallèlement, les institutions de Bruxelles ont accordé au cours des années, notamment les trente dernières, une place de plus en plus importante aux régions avec l’intégration dans l’Acte unique de 1986 des intérêts régionaux2.
Les régions en quête d’autonomie envisagent toutes aujourd’hui leur éventuelle indépendance au sein du cadre rassurant et protecteur de l’Union européenne, sur laquelle elles s’appuient pour s’émanciper de leurs tutelles nationales. Pour les indépendantistes, le renforcement du pouvoir de Bruxelles constitue un formidable moyen de relativiser celui de leurs gouvernements nationaux respectifs.
Ainsi, 55,7% des votants du référendum de mars 2014 en Vénétie ont exprimé le souhait que leur région une fois indépendante rejoigne les Vingt-huit ; 51,4% qu’elle adopte l’euro et les deux tiers (64,5%) qu’elle adhère à l’OTAN.
Menace sur la solidarité
Si les régions frondeuses plébiscitent l’Union européenne, elles font également preuve d’un souverainisme financier, sans doute exacerbé par la crise économique actuelle. Les Flamands ne veulent plus payer pour les Wallons ; les Italiens des deux plus riches régions de la péninsule (le Piémont et la Vénétie) pour ceux du Sud. En Espagne, la cause indépendantiste catalane se nourrit de la répartition fiscale entre Madrid et Barcelone : les Catalans se plaignent de donner plus à l’État central qu’ils ne reçoivent de lui et fustigent les régions d’Espagne les plus pauvres qui reçoivent un important soutien financier.
Enfin, l’Écosse s’appuie sur ses importantes ressources de pétrole et de gaz (aujourd’hui en déclin), oubliant qu’elle peut remercier Londres de l’avoir, en 2008, sauvée de la faillite bancaire. « Contrairement aux Écossais, nous n’avons pas de pétrole pour justifier une séparation » a répondu le Premier ministre gallois Carwyn Jones, interrogé sur le désir d’indépendance dans sa région.
Ce souverainisme financier se retrouve au niveau européen, où les États membres les plus riches de l’Union, oublieux du mécanisme de redistribution et de solidarité entre les territoires qui constitue pourtant l’essence de la déclaration Schumann de 1950, renâclent à aider les plus pauvres.
Quelle réponse de l’Union ?
En 2012, le président de la Commission européenne de l’époque, José Manuel Barroso, avait indiqué que les traités européens ne s’appliqueraient plus à toute partie du territoire d’un État membre qui cesserait de faire partie de cet État. Dans ce cadre, une Écosse indépendante pourrait avoir à renégocier son adhésion, un processus qui requiert l’unanimité et que certains États membres pourraient bloquer par crainte que la sécession d’Édimbourg ne fasse jurisprudence.
« Une Écosse indépendante serait traitée comme un cas séparé et spécial parmi les nations qui veulent rejoindre l’Union européenne car elle satisfait déjà les règles fondamentales de l’Union » a pour sa part déclaré fin juillet le futur président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker.
L’article 34 de la Convention sur la succession d’États en matière de traités adoptée à Vienne le 23 août 1978 par la Conférence des Nations unies (et entrée en vigueur le 6 novembre 1996) prévoit que tout traité en vigueur à la date de la succession d’États à l’égard de l’ensemble du territoire de l’État prédécesseur reste en vigueur à l’égard de chaque État successeur ainsi formé. Cependant, le Royaume-Uni pas plus que l’Espagne n’ont signé cette convention.
La décision finale sur l’avenir d’une Écosse indépendante au sein de l’Union européenne pourrait revenir à la Cour de justice européenne, compétente en matière d’interprétation des traités.
Il serait néanmoins difficile à Bruxelles de refuser aux Écossais (aux Flamands ou aux Catalans) d’une part un droit à l’autodétermination qui fait partie des valeurs de l’Union, et d’autre part les droits qu’il leur reconnaît aujourd’hui comme citoyens européens.
Le référendum du 18 septembre 2014 nous aura également permis d’entendre David Cameron se battre pour la sauvegarde du Royaume-Uni, exhorter l’Écosse à « préférer l’ouverture à l’étroitesse » et « les atouts présents à la grande incertitude » et vanter les quatre « grands avantages du marché unique britannique (les perspectives qu’il offre, la stabilité, la solidarité et la taille). « Restons ensemble » a-t-il déclaré le 28 août à Glasgow.
Des propos qui ne manquent pas de sel de la part du chef d’un gouvernement qui compte plusieurs ministres favorables au retrait du Royaume-Uni de l’Union et du dirigeant d’un parti dont près de la moitié des parlementaires conservateurs partage leur opinion. Rappelons que David Cameron demande la renégociation des conditions de l’appartenance de son pays à l’Union européenne en vue de rapatrier plusieurs compétences communautaires et d’obtenir de nouvelles clauses d’opt out. Son positionnement et son action politique à la tête du Royaume-Uni depuis 2010 n’ont fait que renforcer le camp des partisans du Brexit (British exit, sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne).
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Sur le web.
- En 1985, le Groenland a choisi (par référendum) de quitter la Communauté économique européenne mais sans remettre en cause son appartenance au Danemark et en 2012, l’île française de Saint-Barthélemy a quitté l’Union européenne sans quitter la France. ↩
- Le Fonds européen de développement régional (FEDER) avait été préalablement créé en 1975. ↩
Et puis n’oublions pas l’Histoire, car jeter un coup d’oeil en arrière est toujours bénéfique et le géo-politique y tient une place prépondérante….Vive William Wallace !!!
Ce serait vraiment une excellente nouvelle toutes ces indépendances, car les états historiques subiraient enfin une concurrence fiscale.
Un peu curieux de vouloir créer de nouvelles nations… pour mieux attaquer la souveraineté des Etats dans leur ensemble. Encore une preuve de naïveté ultra-libérale… L’autodétermination des peuples est désormais manipulée par les ultra-libéraux qui rêvent d’Etats sans pouvoir et de peuples nus a la merci du droit du plus fort, dans les marches comme sur la scène internationale. Des milliers d’années de philosophie politique pour en venir a ces considérations pseudo-anarchistes ou la concurrence serait reine et l’intérêt général inexistant.
Un peu curieux, cette naïveté des statistes de croire qu’un état centralisateur fort n’est rien d’autre que cette même loi du plus fort, mise au service d’un « intérêt général » qui ressemble fort à du clientélisme. Des milliers d’années de philosophie politique pour ne pas se rendre compte que l’état appauvrit tout le monde et provoque les guerres.
Le mouvement sécessionniste va dans le bon sens, celui de plus de conccurrence entre territoires, favorisant la mobilité et les choix des individus.
Néammoins c’est un processus long, les élites politiques de ces nouveaux Etats sont aussi socialistes que les anciens, il faudra du temps avant qu’ils ne prennent conscience que mieux vaut l’ouverture que le socialisme, surtout quand on est petit. Surtout, ceux-ci véhiculent aussi des idées nationalistes (et peineraient eux-mêmes à accpeter la sécession en leur sein).
Economiquement parlant à court terme ces indépendances seront coûteuses, mais si les élites politiques comprennent la situation, à long terme c’est gagnant.
L’ecosse va peut-être nous donner une vraie leçon de liberté. les peuples ont le droit de prendre des risques, ont le droit de re-rentrer dans l’Histoire.
http://www.mauvaisenouvelle.fr/?article=monde-vive-l-ecosse-libre–417
La curiosité d’après ce que j’ai compris vient quand même du fait que les autonomistes demandent plus d’état. En clair, ils réclament leur indépendance et leur liberté pour pouvoir, librement, s’en priver.
L’indépendance de l’Ecosse peut être une opportunité incroyable, sur plein d’aspects, aussi bien pour les écossais que pour les étrangers (français en expatriation là -bas)… mais comme vous je suis sceptique sur le discours des indépendantistes, qui semblent en effet vouloir plus d’Etat… ce qui rendrait cette indépendance et une éventuelle expatriation là -bas tout de suite moins intéressante.
Et vive la Bourgogne libre !!!
Ces scissions sont le resultat d’un rejet massif des politiques des Etats europeiste sous commandement usa avec leur politique d’immigration de remplacement des peuples, qui ne leurre plus grand monde.
Épique votre commentaire ! XD
Merci pour cette bonne blague, il faut bien rigoler dans la vie!
On peut voir les choses différemment. L’Ecosse dispose de pétrole pour encore une bonne trentaine d’années et c’est peut-être ce paramètre qui la pousse à l’indépendance. La Catalogne est en passe de devenir un producteur de pétrole : il y a déjà de nombreuses plates-formes opérationnelles au large de Valencia et l’exploitation va certainement s’étendre jusqu’aux Baléares. L’archipel des Canaries dont le président du gouvernement local est ouvertement indépendantiste est potentiellement un producteur de pétrole puisque le plateau continental commun au Maroc et à l’archipel est déjà en exploitation côté marocain. Ça fait pas mal de coïncidences …
Mais c’est pas vrai! je suis censuré pourquoi là ?
En tant que Breton et Celte, j’apprécie la question posée aux Ecossais. Si les aspects économiques et pragmatiques l’emportent dans les articles et commentaires, je crois qu’il serait bon que leurs auteurs aient une compréhension historique du problème afin de mieux appréhender les sentiments qui animent les protagonistes. Au passage, je salue nos Ennemis héréditaires Anglais (« Saozon villiget », en breton) qui ont eu le courage et l’intelligence politique d’affronter le problème de l’indépendance gaëlique, bien qu’ayant déjà fait de très gros efforts avec les « Dévolutions ». Comparés à nos « amis héréditaires » français, je regretterais presque que certaines batailles ou guerres ne nous aient pas mis sous le « joug » britannique….
Peut-être, M.Le Honzec… Mais si la Reine Mère, le Kronprinz et les Ministres anglais ont permis ce processus, c’est qu’au départ, les sondages étaient largement en défaveur de l’indépendance de l’Ecosse. S’ils avaient imaginé faire pipi sous eux aujourd’hui, ils n’auraient jamais toléré cette aventure.
Les Espagnols sont moins faux-culs avec la Catalogne. Il est vrai que ce ne sont pas eux qui ont inventé le fair-play.
voir referundum de 2005. Même configuration.
René ,
Bien sûr pour ces considérations générales , que je ne peut que valider , étant moi même d’une province rattachée de force à la France du temps , et à peu près à la même époque que la Bretagne !!!!
Cependant , la Bretagne et ma province , si elles devaient devenir indépendantes , pourraient -elles être fiscalement autonomes et ne ses tourneraient elles pas immédiatement vers l’ancien état français abhorré , pour avoir des soutiens budgétaires , en se basant naturellement sur le nécessité par l’ancien état de compenser les inégalités et autres sous développement que la politique de celui – ci à induit ?
Bonjour Volna,
Je suis un « vieux » militant breton et aime à caresser le rêve, purement romantique, de l’Indépendance. Je ne pense pas une seconde qu’elle soit envisageable, pour plusieurs raisons. Les Bretons n’en veulent pas, ayant été « châtrés » politiquement par l’Etat français, rendus économiquement dépendants par la volonté politique de l’Etat français (trop long à développer, deux siècles d’Histoire…), rendus socialement dépendants de l’assistanat et hermétique au libéralisme (comme le reste de l’Hexagone), ayant été génocidés culturellement ( notre langue disparaît par deux siècles d’interdictions diverses de l’Etat français, même si des milliers de danseurs et de sonneurs se passionnent pour des trophées stériles). Mais je me dois aussi de dire que le contexte international exige une Défense pointue que seul l’Etat français peut garantir, même en ces temps de restrictions budgétaires et idéologique. L’Europe en étant incapable.. L’Irlande, combien de divisions?
Bonjour Volna,
Je suis un « vieux » militant breton et aime à caresser le rêve, purement romantique, de l’Indépendance. Je ne pense pas une seconde qu’elle soit envisageable, pour plusieurs raisons.
Les Bretons n’en veulent pas, ayant été « châtrés » politiquement par l’Etat français, rendus économiquement dépendants par la volonté politique de l’Etat français (trop long à développer, deux siècles d’Histoire…)
…J’ai la même analyse pour ma propre province et encore , en Bretagne , vous avez encore conscience de vos particularismes celtes et même que vous êtes receltisés vers le 9 éme siécle ( !!!) .
, rendus socialement dépendants de l’assistanat et hermétique au libéralisme (comme le reste de l’Hexagone), ayant été génocidés culturellement ( notre langue disparaît par deux siècles d’interdictions diverses de l’Etat français, même si des milliers de danseurs et de sonneurs se passionnent pour des trophées stériles).
En fait , le breton a été « génocidé « comme langue à partir de l’école laîque et de Jules Ferry …mais reviennent vos écoles Diwan !!!
Mais je me dois aussi de dire que le contexte international exige une Défense pointue que seul l’Etat français peut garantir, même en ces temps de restrictions budgétaires et idéologique. L’Europe en étant incapable.. L’Irlande, combien de divisions?
Une défense pointue …mieux vaut ne pas rêver !!!
« Ce souverainisme financier se retrouve au niveau européen, où les États membres les plus riches de l’Union, oublieux du mécanisme de redistribution et de solidarité entre les territoires qui constitue pourtant l’essence de la déclaration Schumann de 1950, renâclent à aider les plus pauvres. »
Donc l’UE ne peut s’envisager que comme une machine à voler les uns au profit des autres ? En ce qui me concerne le rôle légitime de l’UE est de permettre une plus grande liberté d’échange entre les différents pays (où tout le monde y gagne), pas d’être un voleur au service des pays les plus pauvres.
Un peu hypocrite, tout de même, ce concept d' »indépendance » sous la protection de l’Union Européenne et avec accès à ses marchés… Peut-être faut-il voir ça comme un succès de l’Union?
Pendant ce temps, UKIP -le chouchou des commentateurs sur Contrepoints- prêche…. de rester dans l’Union! Cohérence et politique, ça fait deux.
Comparons ce qui est comparable : pour ceux qui ne l’auraient pas compris, on ne peut comparer la France, qui est une République une et indivisible, composée d’une seule nation et un seul Etat, avec un Etat plurinational comme le Royaume-Uni, fondé sur l’union personnelle de plusieurs nations qui partagent le même monarque* depuis 1603 et un parlement fédéral depuis 1707. L’Ecosse n’a pas cessé d’être régie par le droit écossais en 1707, possède son propre Eglise nationale (calviniste) depuis le XVIe siècle et son propre système éducatif (plus performant que celui de l’Angleterre et du Pays de Galles, d’ailleurs). (*Raison pour laquelle les Britanniques pro-Union sont quasiment tous des Royalistes, car c’est l’attachement au monarque qui relie les différentes nations et une république britannique volerait donc très rapidement en éclats). D’ailleurs en France, nous devrions être plus instruits sur ces questions, car là où les documents officiels parlent de Sa Majesté britannique (Her/His Britannic Majesty) pour désigner le chef de l’Etat, en France nous disons Sa Gracieuse Majesté. « Gracieuse », pour Sa Grace le roi/ reine des Écossais, et « Majesté » car les rois et reines d’Angleterre et d’Irlande se font appeler ainsi depuis le règne d’Henri VIII (comme les rois de France à partir de François Ier). Notons qu’à l’instar de la version des armoiries britanniques utilisée en Ecosse, notre appellation donne la première place à notre allié l’Ecosse
Fondation Robert Schuman ?
Haha, que défendent donc ces gens de parti pris et leur président médiatisé J-D. G., mus par des idéaux décalés des nouvelles réalités ? Militants vivant sur un nuage, tellement aveuglés qu’ils dénigrent tous les courants adverses perceptibles depuis AU MOINS VINGT ANNEES, bien avant l’U.E. à 28 !
Les effets centripètes d’une U.E. dominatrice – voire arrogante – ont engendré des mouvements CENTRIFUGES observés déjà durant les ’90s parmi les revendications de l’Europe des Régions ET dans tous les E-M.
Soit un manque flagrant d’écoute, couvert par les slogans et leitmotive « une Europe proche des citoyens ». Or que ces citoyens hurlaient à la discordance généralisée des actions menées au sein des institutions (particulièrement au P.E., ce grand cercle de toutes les particraties qui tentent de nous gouverner en y accumulant les erreurs dogmatiques) !
Certains écossais (travaillistes) ne rêve que de vivre de subsides U.E. et d’autres n’ont jamais digéré le Pacte de 1707 … Oui, ces deux franges-ci souhaiteront l’indépendance. Qu’elles prennent toutefois garde au boomerang économique qui les attend ?
Dilemme européen: ou bien ils considèrent que toute région sécessionniste satisfait déjà les conditions et ils doivent traiter toutes leurs candidatures avec célérité, ou bien ils ne veulent pas attiser les velléités d’indépendance et la première qui tentera le coup subira un long périple d’adhésion. Mais dans tous les cas il faut l’unanimité et il y a très peu de chance que l’Espagne accepte le risque d’adhésion d’une région sécessionniste.
L’Ecosse pourrait donc se retrouver à la fois hors du royaume Uni et hors de l’UE ….