Macron sur l’illettrisme : le coup de pied dans la fourmilière

La question n’est pas de savoir si Emmanuel Macron a fait une erreur en parlant d’illettrisme, mais de trouver des solutions pour y remédier.

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illettrisme credits academie toulouse (licence creative commons)

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Macron sur l’illettrisme : le coup de pied dans la fourmilière

Publié le 20 septembre 2014
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Par Alexandre C.

illettrisme credits academie toulouse (licence creative commons)

« Il y a dans cette société une majorité de femmes et il y en a qui sont pour beaucoup illettrées. On leur explique « vous n’avez plus d’avenir à GAD ou aux alentours, allez travailler à 50 ou 60 km ». Ces gens-là n’ont pas le permis de conduire ! On va leur dire quoi ? « Allez passer le permis de conduire, allez attendre un an »? Ça ce sont des réformes du quotidien. »

Cette déclaration, faite mercredi matin par le nouveau ministre de l’économie, Emmanuel Macron, alors qu’il était interrogé sur le sort des salariés des usines GAD en Bretagne, a suscité l’indignation sur les réseaux sociaux – Twitter en tête – pendant une bonne partie de la journée. Rapidement accusé de « mépris » envers les petites gens employées dans cette entreprise, M. Macron a été contraint, sous la pression médiatique, de s’excuser dans la soirée. Un faux pas pour le jeune ministre, lui qui à peine nommé par Manuel Valls, avait déjà dû essuyer les attaques de la presse et d’une partie des responsables politiques concernant son parcours professionnel : diplômé de l’ENA et ancien collaborateur d’une grande banque, il n’était pas l’incarnation de la gauche luttant contre la « finance ». Cette remarque du ministre vient renforcer cette impression, en plus d’être désastreuse pour la majorité au pouvoir, déjà affaiblie quelques temps auparavant par l’affaire des « sans-dents », expression par laquelle François Hollande désignerait les plus modestes des Français1.

Cette longue succession de malentendus, de déclarations à l’emporte-pièce et de reculades systématiques devant les obstacles, a, petit à petit, envenimé les relations entre l’exécutif et la population depuis le début du quinquennat. Et si on ajoute à cela les mauvais chiffres économiques, c’est la goutte qui fait déborder le vase.

Plaidoyer pour E. Macron

Pourtant, j’ai ici envie de prendre la défense d’Emmanuel Macron. Bien que maladroits sur la forme, ses propos n’en reflètent pas moins une vérité criante qui peut se résumer en un chiffre : aujourd’hui, en France, environ 7% de la population souffre d’illettrisme2, autrement dit, éprouve des difficultés à déchiffrer des textes ou à écrire. Pour l’entreprise GAD, cette statistique grimpe à 20%. Dès lors, dire que le ministre de l’économie a insulté ces salariés est un contresens : il n’a fait qu’énoncer une vérité souvent ignorée par la classe politique.

La question n’est donc pas de savoir si Emmanuel Macron a fait une erreur en disant cela, mais de trouver des solutions pour remédier au problème d’illettrisme en France. À la vue des chiffres de l’entreprise GAD, le Gref de Bretagne a tenté de réagir en proposant une série de formations, afin d’aider les salariés à acquérir ou réacquérir les savoir-faire fondamentaux. Car, au final, ces personnes sont confrontées, tous les jours, dans ou en dehors de leur travail, à des factures, des contrats, des panneaux de signalisation, etc. autant d’écueils qui deviennent une torture quand on ne maîtrise pas la lecture et l’écriture. Un véritable handicap qui leur interdit, aussi, de pouvoir aider leurs enfants à faire leurs devoirs ou d’avoir accès à la culture.

contrepoints 710 IllettrismeSur un plan plus économique, l’illettrisme a des conséquences encore plus regrettables, comme l’a d’ailleurs fait remarquer le ministre. Comment ces personnes, privées de connaissances élémentaires en lecture et en écriture, peuvent obtenir et réussir des formations professionnelles ou se reconvertir après la perte d’un emploi ? Impossible avec de telles lacunes. Confrontés à cette situation, les personnes illettrées se retrouvent le plus souvent dans le cul-de-sac de Pôle Emploi, ayant peu de compétences et une maigre expérience à faire valoir auprès d’un employeur. Les plus débrouillardes peuvent espérer trouver des petits boulots, mais pour les autres, se sentant exclues de la société et honteuses de leur condition, retrouver un emploi capable de subvenir à leurs besoins relève du parcours du combattant. Et qui dit chômage de longue durée, dit vie précaire et pauvreté. Un cercle vicieux.

Au regard des milliards d’euros dépensés chaque année par le pays dans l’éducation et la formation professionnelle, cette situation semble bien incompréhensible. À cet égard, l’État a montré ses limites en ne parvenant pas à éradiquer ce mal. Pire encore, les résultats de la France aux tests PISA, réalisés dans les pays de l’OCDE, montrent que le problème semble s’étendre, puisque de plus en plus d’enfants sortent du cursus primaire sans maîtriser l’écriture et la lecture : un retard qu’il sera difficile de combler par la suite et qui provoquera, à brève échéance, leur sortie du milieu scolaire sans formation ni diplôme. L’échec scolaire perpétuel. Pourtant, les différents ministres qui se succèdent à l’Hôtel de Rochechouart3 ne paraissent pas préoccupés par cela, oubliant au passage que sans ce socle, aucune autre connaissance ne pourra être acquise par les enfants.

Espérons quand même que les propos de M. Macron auront permis à certains de prendre conscience de l’ampleur du problème – même si j’ai peu d’espoir – et des efforts à consentir pour y remédier, à la fois sur les méthodes d’enseignement (le retour à la méthode syllabique, etc.), mais aussi sur le statut des écoles (auxquelles il faut donner plus d’autonomie) et de leur personnel (recrutement, salaires plus élevés). Plus de liberté et moins de dirigisme associés à quelques réformes permettraient à l’éducation de retrouver la voie de l’excellence, seul véritable moyen de réduire durablement les inégalités et la pauvreté dans le pays.


Sur le web

  1. Selon les dires de son ex-compagne Valérie Trierweiler.
  2. D’après les chiffres de l’INSEE en 2013 et repris par Le Parisien à ce lien. L’illettrisme avait été désigné grande cause nationale.
  3. Le siège du ministère de l’Éducation Nationale.
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  • peut être bien que ça arrange l’état d’avoir un maximum d’illétrés en douce france ; cela permet de garder la main mise sur la population , comme au moyen age ou seul les plus aisés savaient lire et écrire ; je dis ça comme ça , mais je me pose des questions ;

    • Il n’y a pas que les illettrés, la France subventionne littéralement l’emploi par les bas salaires.

      A ce compte, et en continuant le mouvement, le France réalise une véritable révolution communiste : une masse considérable d’emplois fractionnés, une nomenklatura au pouvoir et un état occupant le reste de la population…

    • Vous avez raison, on peut vraiment se demander si tout n’est pas fait pour garder dans l’ignorance la plus parfaite le plus grand nombre possible de nos concitoyens.

      Sauf qu’au moyen-âge les plus aisés aussi étaient illettrés. Les seuls à savoir lire/écrire étaient les clercs et quelques très rares personnes des classes aisées, le plus souvent des femmes d’ailleurs. Et les l’Église a tout fait pour faire apprendre à lire et à écrire à une grande part de la population alors qu’elle était le groupe le plus lettré.

      Donc en fait, je craint que vous n’ayez raison mais c’est pire que le moyen-âge… bien pire.

      • être illétré demande une sacré intelligence.

        de plus si vous avez des amis ETRANGERS sous éduqués, vous observerez qu’il saven très bien compter, comprennent très bien les risques financiesr, la gestion d’une activité entrepreneuriale, la rentabilité, la clientèle…

        de même enfrance pas mal de gens sous éduqués saven très bien utiliser le système d’aides sociales.

        le problème ce sont les gens qui ont été des actifs ignorant le système et qui brutalement en ont besoin… ils ne comprennent rien a ce maquis d’aides et de paperasse, et tout ce qu’il demanderaien c’est la liberté de monter un restaurant de rue, une roulette de fruits et légumes, de faire des chantiers…

        mettez un ingéniers de 20 ans de carrière à la tête d’une TPE sans formation avec un employé, ils se pend pour « phobie administrative » (je parle d’expérience).

    • C’est au nom des idéaux de la gauche que les Diafoirus de l’Hotel de Rochechouart condamnent chaque année 20% d’une classe d’âge à l’illettrisme et à une ignorance aggravée. Pour se défausser de sa responsabilité, la gauche accuse les patrons, le capitalisme, voire la mondialisation, d’avoir orchestré la débâcle scolaire. L’ogre libéral assouvirait son appétit de puissance en exigeant de déqualifier les fils du peuple pour les exploiter à son aise et peser ainsi sur le coût du travail. Ce Leitmotiv inepte est une imposture. En effet, c’est en pratiquant une politique scolaire résolument libérale, qui commence par le choix de la méthode scolaire (donc l’abandon de la globale par tous ceux qui respectent leur métier) que nos voisins ont remonté la pente après la gifle PISA. Le libéralisme n’est pas l’ennemi par essence de l’école publique, ni l’odieux fabricant d’ilotes que fustige la gauche antiélitiste. Le véritable ennemi de notre école, un ennemi encore plus virulent que celui qui sévit chez nos voisins, est le jacobinisme viscéral mâtiné d’égalitarisme, ce « mal français » enraciné dans la société depuis 1789 et qui atteint toutes les formations politiques. Ses victimes sont les chômeurs, les élèves et les enseignants, mais aussi les immigrés de plus ou moins fraîche date.

      Bastion de l’égalitarisme, dans lequel elle endoctrine dès la maternelle, l’école est l’alliée objective des fanatiques de tout poli. En s’obstinant à diminuer ses exigences, et en bafouant les valeurs de la République, notamment la laïcité, les idéologues qui la contrôlent encouragent en son sein un isolement communautariste délétère. Par lâcheté et par connivence idéologique, des enseignants complices ont interdit aux immigrants de s’assimiler. Cette débâcle, qui perpétue les tragédies individuelles et attise l’inquiétude collective, affecte toute la population mais pénalise en priorité les élèves défavorisés. Ils sont pourtant censés être les bénéficiaires des réformes.

      L’excès d’égalité, sa perversion, tue à la fois l’égalité et la liberté. L’histoire nous le confirme. L’illettrisme n’est qu’un des nombreux aspects de la débâcle, et ne provient pas d’un excès de liberté, lequel est incompatible avec la tradition libérale, mais d’une tragique pénurie de liberté. Le schéma explicatif antilibéral simpliste que diffuse la gauche pour se défausser est comme l’ensemble de sa doxa, une tragique mascarade.

      • je confirme

        je me souviendrait toujours dans une petité école catholique de province, ma prof de math qui parlait de mon problème a mes parents… trop fort en math… ca me ferait des problèmes….

        maintenant les profs du public, comme les parents immigrés sont les premiers a envoyer leurs petits dans le privé…
        c’est marrant, la diversité ethnique du catholique ressemble beaucoup a celle du public, mais les enfants n’y apprennent pas la boxe no limts en maternelle, comme chez moi.

        après les profs ne sont pas tout, l’administration et les parents sont les véritables criminels dans l’affaire.

  • « The good word by the wrong man »

    Je ne vois pas pourquoi il faut défendre la personne de Macron. Il est le représentant de l’état et fait du misérabilisme.
    Quels seront ces solutions ? De l’assistanat d’état !
    Subsidiarité locale ? Suppression des coûteux appareils que sont devenus l’EN ou la formation pro ? Non.

  • « …La question n’est donc pas de savoir si Emmanuel Macron a fait une erreur en disant cela, mais de trouver des solutions pour remédier au problème d’illettrisme en France.  »

    Pas d’accord.
    L’illettrisme est en effet un réel problème mais ce n’est pas une déclaration déplacée du ministre de l’économie qui va changer quelque chose.
    Elle heurte juste un groupe de salariées montrées du doigt comme des pestiférées, alors que Monsieur Macron n’a certainement pas été vérifier lui-même les capacités de ces salariées de GAD à lire ou déchiffrer.

    C’est le ministre de l’éducation nationale qui devrait évoquer l’illettrisme et surtout tenter d’y remédier… mais les différents ministres de l’éducation nationale ont trop à faire à modifier les rythmes scolaires, à préparer des campagnes contre l’homophobie, le racisme, à « éradiquer les déterminismes des jeunes esprits » et à chercher à faire des garçons des filles comme les autres…

    L’acquisition des compétences chez les élèves fait l’objet de statistiques qu’il suffit de consulter et de comparer avec d’autres pays pour s’interroger sur l’efficacité des sommes englouties dans l’E.N.
    Un élève qui ne maîtrise pas les fondamentaux, la langue écrite et orale, qui ne lit pas de façon fluide, ne peut envisager de poursuivre des études.
    Monsieur Macron a évoqué les bretonnes illettrées, qui osera évoquer les enfants issus de l’immigration qui n’entendent parler français qu’à l’école quand chez eux les parents s’expriment dans une autre langue et écoutent des chaînes de télévision dans une autre langue, sujet tabou à plusieurs titres ?

    • Monsieur Macron n’a certainement pas été vérifier lui-même les capacités de ces salariées de GAD à lire ou déchiffrer.

      Ce sont des données validées par la sté GAD elle même et les syndicats de GAD !

      « En décembre 2013, Europe 1 précisait que le taux d’illettrisme avoisinait les 20% chez les salariés des abattoirs Gad, un chiffre confirmé à Europe 1 mercredi par des sources syndicales. Or ce taux s’établit à 9,5% au niveau national, selon les chiffres de l’Insee datant de 2010. Le taux d’illettrisme est donc deux fois supérieur chez les employés des abattoirs, et cela s’explique : toujours selon l’Insee, l’illettrisme est plus important dans les zones rurales et augmente avec l’âge. Or la moyenne d’âge des employés Gad est de 42 ans, avec un parcours scolaire souvent raccourci. Emmanuel Macron a juste oublié de préciser qu’il s’agit d’une minorité. »

      http://www.europe1.fr/economie/macron-et-les-illettres-des-abattoirs-gad-un-vrai-sujet-2234175

      « C’est le ministre de l’éducation nationale qui devrait évoquer l’illettrisme et surtout tenter d’y remédier…  »

      T’as déjà vu des gens s’auto-saisir d’un problème qu’ils ont créés. je trouve au contraire assez sain que celui à qui on demande de reclasser des salariés soulève ce problème pour enfoncer le clou chez son collègue… c’est la seule façon que les choses bougent quand la réalité leur pète à la gueule.

      A vous offusquer de ce fait, la prochaine fois le ministre fermera sa gueule et tout le monde dira : célafotopatrons.

      Concernant le reclassement, on notera que l’on donne la priorité aux salariés en poste alors que ceux qui sont au chômage n’ont qu’à y rester, ils sont juste inaudibles, les syndicats s’en foutent.
      Soyez sur le devant de la scène (en débarquant si possible d’Irak ou de Lampedusa), vous serez sûr d’être relogé rapidement et même avant ceux qui la liste d’attente des HLMs.

  • C’est une étrange vision des rapports entre le monde du travail et l’illettrisme. L’ouvrière de chez Gad ne trouvera pas d’emploi parce qu’elle apprendra à conduire (et dépensera 250 euros et 80 heures sur la route par mois) et qu’elle se forcera à retrouver un niveau en lecture/écriture qu’elle peinait déjà à atteindre pendant sa scolarité. Il y a beaucoup de possibilités d’emploi pour des personnes pleines d’autres qualités humaines que celles sanctionnées par les inspecteurs du permis de conduire et les examinateurs du bac. Mais ce ne sont pas des emplois qui peuvent s’accommoder de notre système de charges sociales, de notre code du travail, du pouvoir de dépense contraint de notre classe aisée, qui ne justifient pas les nombreuses dépenses de formation et les Pôles Emploi, en bref ce sont des emplois que la réglementation ne nous permet pas de créer en France.

    Le problème de M. Macron devrait être de laisser se créer des opportunités pour ces ouvrières de gagner modestement (ou mieux) mais dignement leur vie, telles qu’elles sont, avec leurs qualités et leurs défauts. Ni lui ni vous ne devriez vouloir les modeler à votre idée pour les faire entrer dans vos cases où l’expérience montre qu’il n’y a pas de débouchés.

    • Tres juste …

      Et ca suppose une chose qui horripile tout autant les étatistes: une sorte de déflation.

      Même dans les colonnes de Contrepoints, on voit souvent des articles passer critiquant beaucoup une sortie de crise par bas (modération salariale ect), évidement tout le monde aimerait éviter ça, mais les chiffres sont têtus, il y a une partie de la population (une partie des chomeurs et Rmistes et des employés comme ceux de Gad) qui n’est pas payable 2250€ (superbrut). on peut discuter longtemps de leur responsabilité dans ce fait, de la responsabilité de l’état avec ses 35 milliards dépensés en f̶u̶m̶é̶e̶ ̶ formation professionnelle, mais c’est comme ca.
      Partant de là, on sait tous qu’il est déjà pas facile de vivre avec un smic alors en dessous … ici on arrive au coté cout de la vie et en premier lieux l’immobilier. Oui il y aurait moyen en nettoyant les écuries d’Augias de la règlementation et de l’administration de vivre avec beaucoup moins que le smic … mais c’est une logique déflationniste qui détruirait l’état actuel et aussi une partie non négligeable du système économique (sa partie malsaine d’un point de vue vraiment libéral)

      • Même si c’est un aspect important du sujet comme vous l’expliquez, c’est moins la qualification individuelle que le niveau du capital privé attaché aux emplois qui explique le niveau des salaires. Pour preuve, indifférent à l’illettrisme de certaines, un employeur privé a jugé à un moment donné qu’il était rentable de les embaucher à ce salaire. Mais voilà, les socialistes au pouvoir détestent le capital privé libre et entreprennent de le détruire, de détruire systématiquement les entreprises, interdisant de facto à ces personnes de bénéficier d’un salaire au niveau du Smic.

        C’est parce que le capital est devenu non rentable sous le poids des taxes, des normes et de la haine socialiste que l’effet d’éviction du Smic joue à plein, alimentant le chômage de masse.

        Le socialisme crée les pauvres qu’il prétend aider. Seul le capital privé libre peut sortir la population de sa pauvreté.

        • « Pour preuve, indifférent à l’illettrisme de certaines, un employeur privé a jugé à un moment donné qu’il était rentable de les embaucher à ce salaire. »

          … et on voit comment ça a fini et ça participe grandement avec les autres raisons que tu énonces.

          Une entreprise ne peut pas être compétitive dans un pays développé avec 20% d’illettrés. C’est déjà limite en Chine même si….
          On ne peut pas communiquer même avec de simples exécutants avec des petits dessins style notice IKEA. C’est en impliquant l’ensemble des salariès qu’on a gagné en qualité.

          Une personne non qualifiée c’est une chose mais si en plus elle est illettrée c’est pire qu’un handicapé mental : même une femme de ménage doit être capable de lire son planning, des consignes de sécurité et la p’tain de pancarte que j’ai mis sur mon bureau pour qu’elle arrête de nettoyer mes écrans avec son chiffon de m…. ! et aussi pour qu’elle ne branche pas son aspirateur sur les prises UPS.

          • Vous êtes sûr que les problèmes de Gad viennent de l’illettrisme de 200 de ses salariées, et non de celui des millions de porcs qui y sont passés ? Vous êtes sûr que ça n’est pas en découpant la viande qu’on oublie ce qu’on a appris à l’école, et n’est pour cela d’aucune utilité ?

            • MichelO j’ai dit « participe’ et non « est responsable ».

              Les horaires de travail étant ce qu’ils sont (35h et congés et RTT) chacun a le loisir et est responsable d’entretenir et développer le bagage acquis sauf à trouver plus intéressant la téléréalité… nan mais allo koa !

              Pour aller un poil plus loin que l’illettrisme, les gens n’ont pas besoin de formation pour jouer sur leur Wii ou a Call of Duty sur un PC mais en ont besoin pour utiliser Word… le patron doit me former !

          • Si l’entreprise était à même de dégager des marges confortables, elle en consacrerait une partie à élever le niveau de connaissances de ses salariés, parce que c’est son intérêt vital.

            Dans notre pays soumis à l’idéologie barbare périmée, on nie l’intérêt privé et ses interactions bienfaisantes, on collectivise tout ce qui bouge, on dépossède l’entreprise de ses marges (et le citoyen de ses revenus) avec des montagnes de taxes et des normes absurdes. L’Obèse, présenté comme le monstre forcément gentil et bienveillant, est supposé se substituer à la société civile, notamment en matière de formation des adultes.

            Mais voilà, l’Etat est impuissant à se substituer à quoi que ce soit, parce que ceux qui vivent par, pour et en l’Etat détournent les ressources à leur profit exclusif. Alors, les salariés de Gad peuvent aller se faire voir : ils ne sont pas dans le bon circuit et ils ne verront jamais la couleur de l’argent qu’on prélève soi-disant en leur nom et à leur service.

            Les salariés de Gad sont les victimes directes du vol fiscal et du mensonge politicien, crimes d’Etat. Alors, entendre un politicien-fonctionnaire venir pérorer sur leur souffrance pour se donner une bonne image, c’est tout simplement ignoble.

  • Je me souviens que lorsque j’enseignais à l’Université quelques heures par an à titre gracieux en dernière année de maîtrise (bac + 5 ou 6), je dis bien à titre gracieux parce que se faire payer quelques heures statutaires supplémentaires était un véritable parcours du combattant, les premières copies remises par les étudiants étaient constellées de fautes d’orthographe et de syntaxe.
    Je leur avais mis zéro à tous sans exception ! Or la note obtenue à ce cycle de cours était prise en compte dans l’obtention du certificat. J’ai averti les étudiants que je ne tolérerais pas plus de 5 fautes par copie rendue à l’avenir. A l’époque la correction automatique avec internet n’existait pas mais ils ont finalement fait l’effort basique d’écrire en français à peu près correct et si j’ai mis tout de même quelques mauvaises notes ce n’était plus à cause du français mais de l’incompréhension du sujet.
    En fin de cycle de ce cours, j’ai pris la peine d’avertir les étudiants qu’une mauvaise maîtrise du français pouvait constituer un handicap à vie et qu’il était urgent qu’ils fassent des efforts soutenus pour maîtriser la langue le mieux possible.
    Comme quoi cette situation ne date pas d’aujourd’hui … C’est l’enseignement du français qui est défectueux dès l’école primaire !!!

    • On ne naît pas illettré ( avoir su lire et avoir perdu cette capacité ) , on le devient , pour paraphraser Simone , par contre si on a pas apprit à lire , on est analphabète !!!

      Si on a une bonne scolarité de base , c’est très difficile de perdre sa capacité à lire un texte , par contre , si on a eu une méthode d’apprentissage de la lecture déficiente ( la semi globale ou Fourcambert) on peut facilement devenir illettré !!!

      Et ici , on est en plein dans la façon avec laquelle les actuels et anciens instits ont refusé la méthode de déchiffrage syllabique pour la semi globale ou Fourcambert avec les résultats connus !!!

  • « dire que le ministre de l’économie a insulté ces salariés est un contresens : il n’a fait qu’énoncer une vérité ».

    Tutututut ! Le ministre a voulu faire le beau devant les micros. Il a essayé de récupérer un problème véritable pour se donner une patine sociale, sur le mode « Moi le banquier, j’aime les pauvres. Vous la voyez, ma bonne grosse conscience sociale ? Dites, vous la voyez bien ? ».

    Macron a fait de la comm’. Il s’est planté. Point barre.

    Il se fout complètement que les employées de Gad soient illettrées, que l’expérimentation scolaire socialiste produise depuis des décennies des générations d’enfants mal formés, citoyens fortement idéologisés mais professionnellement de seconde zone, peu ou pas adaptés au monde moderne, et pour certains incapables de s’exprimer correctement dans leur langue maternelle. Bien sûr que le sujet de l’illettrisme est un problème ! Mais ce n’est pas le problème des socialistes, pour la bonne raison qu’ils en sont entièrement responsables.

    Comment croire que ceux qui ont créé le problème puisse jamais le résoudre ? Le socialisme : la grande fabrique de pauvres.

    • En 1981, avant l’élection présidentielle, les politiciens de droite étaient puants de prétention. Mais déjà, beaucoup de jeunes ne maitrisaient pas la langue française. A l’époque, j’encadrais des appelés a qui nous faisions faire une dictée de 10 lignes. Les copies de plus de 20 fautes étaient déjà très nombreuses.
      Les socialistes n’ont pas remédié au problème, loin de là. Tous ces politiciens, de droite comme de gauche, devraient être jugés pour la destruction d’un des piliers de notre société, l’enseignement.

      • Tous les politiciens devraient être jugés à la fin de chaque mandat. Et rendre compte de leurs manquements. Leur pouvoir, leurs salaires devraient avoir comme prix leur responsabilité. Réelle.
        Celui qui a causé des morts, qu’il meure. Celui qui a ruiné, qu’il soit ruiné. Celui qui a privé d’avenir libre les autres, qu’il aille en prison pour le restant de ses jours.

        On verra alors s’ils sont toujours aussi avides de régenter les vies des autres, s’ils se rueront toujours sur la première loi venue qui « pourrait faire bien » sans jamais en estimer les conséquences de long terme potentielles.

        • @Franz Vous proposez un « après » que je complèrterai par un « avant » et un « pendant ».
          Nous ne savons déjà pas qui se présente à une élection, son passé, ses réussites et échecs. Au stade de « l’avant » déclaration de patrimoine.
          Ensuite, en cours de mandat, quelles actions ? où a été distribué le fric ?
          L’impunité et le manque de transparence ne devraient plus être tolérés.
          Et en cas de condamnation sir des thèmes financiers ou d’abus de pouvoir, impossibilité de se présenter à vie.

  • Il faut vraiment que ce soit vrai pour que ça traumatise autant la gauche.
    Surtout quand on connait son don pour le déni de la réalité. Finalement, on n’est jamais aussi bien trahi que par les siens.

  • Bizarrement quand Sapin a dit la même chose, ça n’a provoqué aucun tollé. Est-ce parce que personne à gauche ne veut de Macron au gouvernement ?
    http://www.linternaute.com/actualite/politique/avant-macron-michel-sapin-aussi-evoquait-les-illettres-de-gad-0914.shtml

    • Oui, mais là c’est pas la même chose. Macron est un « banquier » et Sapin, et bien, il n’y jamais travaillé de sa vie puisqu’il est socialiste et depuis presque toujours dans les ministères!!!

      • Faux. Sapin affirme avoir travaillé au moins une fois dans sa vie, en 1977, dans la chambrée qu’il partageait avec Hollande, Jouyet, Castries, et le petit juge Lambert, et moi je le crois :

        « On ne pouvait partir le vendredi après-midi que si l’inspection avait constaté que tout était au carré : les lits, la chambre, les armoires. Le problème, c’est que François n’a jamais su ranger son armoire. Il fallait quelqu’un pour ça. Or je savais ranger une armoire. »

  • lutter contre illettrisme alors que plus personne ne lit ou n’écrit a part des sms est assez drôle !

  • Je m’élève contre ce genre d’article qui semble excuser macron de sa déclaration d’une bêtise sans nom.
    Je ne sais d’où sorte les stat de 20% d’illettré chez GAD, mais je tiens à signaler aux bobos que vous êtes que les Bretonnes de chez GAD ont toutes suivi un cursus scolaire normal et ne sont pas des bécassines.
    Non , la déclaration de macron, que je qualifierai de petit con, montre le mépris de ce genre d’individus, bardés de diplômes, qui pensent pour le peuple sans le connaitre et qui suivent bêtement la stupide théorie du « voile d’ignorance » pour prendre leurs « décisions ».
    Et nous voila parti sur des longueurs explicatives sur l’illettrisme, mais on s’en fout. C’est le mépris dont font preuve macron et tous les autres bobos gauchisants qui me dégoutent. J’ajouterai que les réflexions désobligeantes de certaines personnes sur ce blog vis à vis de ceux qui font des fautes me débecquettent beaucoup car ils paralysent toute expression de la part d’individus qui n’ont pas leur « science », et donc qui sont indignes de donner leur avis.
    Je pense à ce prof, mettant 0 pour 5 fautes alors que le devoir pouvait être de qualité. Ce n’est qu’un imbécile prétentieux pour ne pas dire autre chose.
    Le résultat de ce mépris c’est quoi : Bonnets Rouges, incendies de Morlaix.

    • Ben si elles ont suivi un cursus scolaire normal mais sans avoir un diplôme de troisième cycle quelconque, il est effectivement probable que le taux illettrisme soit au voisinage de 20%. C’est le taux qu’on observe en pratique chez les bacheliers d’aujourd’hui.

      L’erreur c’est de penser qu’il faut absolument avoir un diplôme, savoir lire écrire correctement, pour avoir sa place dans l’économie. De nombreux métiers ne demandent pas cela. L’erreur sous-jacente, en fait, c’est de penser que tout le monde devrait être comme nos « élites » des intellectuels qui ne font jamais rien de leurs mains mais passent leur temps à lire puis écrire. Le SMIC repose sur cette erreur, l’éducation identique pour tous jusqu’à la fin du collège pareil.

      Par contre, je ne suis pas sûr du tout de voir du mépris, dans les déclarations que j’ai lu… J’aurais d’ailleurs tendance à penser que les réactions outrées signent plutôt la justesse de l’analyse : beaucoup de gens sont suffisamment illettrés pour ne pas comprendre ce que Macron à dit/écrit.

      • « ne pas comprendre ce que Macron à dit » : on comprend très bien ce qu’il a voulu dire. Simplement, on lui dénie la possibilité de s’exprimer valablement sur ce sujet, comme sur n’importe quel autre problème, parce que lui et ses amis socialistes sont les principaux responsables de la situation. Le mépris réside d’abord dans la généralisation de la qualification, ensuite dans le faux-semblant de l’agitation politicienne pour prétendre résoudre des problèmes qu’ils ont eux-mêmes créés. Qu’ils se taisent et quittent le pouvoir ! Qu’ils disparaissent sous terre !

      • Que macron parle de formations, d’aides en les définissant je n’aurais pas pris cela a pour du mépris. Mais ses propos révèlent une certaine vision de la France des bouseux qui a cours dans les milieux de notre intelligentsia gaucho bobo qui me fatigue.
        Et les décisions gouvernementales, plus stupides les unes que les autres, reposent sur cette vision. Prenez l’exemple des rythmes scolaires. A Paris XVI éme, pas de problème, dans le petit village du fin fond du Trégor, qui fait des efforts désespérés pour essayer de garder un peu de vie, c’est à dire son école, cette réforme stupide, décidée dans les salons dorés par « ceux qui savent », grève totalement son budget. C’est vrai, l’avis du maire de ces communes d’illettrés est sans importance.
        Et je peux poursuivre à l’envie les exemples d’imbécilités dues à des macrons aux petits pieds, destruction de maisons bicentenaire cause loi du littoral, destruction des biefs dans les rivières, retraités riches à 1400€ par mois….
        Quand à la justesse des analyses des propos de macron, pour moi ce qui compte est ce qui a été dit, pas les interprétations à posteriori qui peuvent en être fait. Avant de dire des conneries, on réfléchit ou on occupe un poste en concordance avec ses compétences, c’est à dire celui de bouffon (et encore les bouffons étaient intelligents et savaient ne pas aller trop loin)

  • L’illettrisme est un handicap pour toute reconversion, il l’est d’ailleurs dans la vie quotidienne. Le ministre a exprimé la réalité, il doit soutenir toutes les actions entreprises pour y remédier…mais pour cela il faut une volonté politique. !

    • D’accord avec vous, mais c’est la manière de présenter ce fait qui est outrageante dans le cas de GAD et j’aimerai que vous le compreniez.
      Je vois d’ici la levée de boucliers si un ministre déclarait que les immigrés sont illettrés, surtout ceux d’Afrique. Essayez, comme cela, pour rire un peu.

      • Bah, OK, j’essaye. 😉
        La grande majorité des immigrés, dans ce beau pays en déréliction qui est le notre, est illettrée. Proportion plus grande encore chez ceux originaires d’Afrique.

        Je rajoute au passage que les lettrés comme ceux qui nous gouvernent, ne sont pas pour autant des gens très recommandables.

      • Tany, y a quand même un moment où il faut dire les choses comme elles sont :

        – que malgré les milliards mis dans l’éducation y a un gros problème que Macron a soulevé car on parle très peu du lien de causalité qualification-chômage.
        – que les gens non qualifiés et/ou illettrés ne peuvent pas être payés au smic

        Maintenant il faut prendre de plus en plus de gants pour dire des choses simples, tant qu’à la fin on ne dit plus rien pour ne pas froisser x ou y et ne pas stigmatiser.

        Les illettrés et les non qualifiés ont coûté au minimum 50,000E et ont eu les mêmes chances que les autres pour suivre un enseignement jusqu’au secondaire : leur taux de chomage est de 20% quand le taux de chomage des gens qualifiés est de 6%. C’est de leur faute ou de la faute de leur parent car si un s’en est sorti c’est que tous pouvaient le faire. Faut assumer ses choix : 20% ce n’est pas quelques éclopés de la vie.

        • Vous montrez très bien l’absurdité qu’il y a à croire que c’est la qualification qui donné l’emploi. Il n’y a pas de lien de causalité qualification-chômage, c’est un mythe développé et entretenu par tous les arnaqueurs qui pillent la société de milliards en formation professionnelle et font embaucher des millions de fonctionnaires pour amener 90% de chaque tranche d’âge au bac.

          La corrélation qu’on observe en France entre les deux vient du refus de laisser se créer des emplois peu qualifiés : SMIC, dénigrement de l’apprentissage, plafonnement des rémunérations pour ceux qui trouveraient avantage à se décharger des tâches banales en payant un salarié pour les accomplir. Certes, il y a aussi l’inadéquation complète entre l’enseignement de l’EN et les besoins de la vie courante en dehors des salons parisiens, mais ça n’est pas de ça que parlait Macron.

          • Il y a 1700 morts environ par jour en france et il n’y a pas de lien de causalité ni même de corrélation entre « savoir nager » et « mourir »… sauf si on considère le sous ensemnle des personnes qui étaient dans plus de 2 mètres d’eau .

            Quelles que soient les conditions (smic/pas smic, crise éco ou pas), prenez 2 jeunes de 20 ans, 1 avec rien, 1 avec un CAP, y a pas photo. (un CAP est une qualification contrairement à un BAC).

  • Le contraire de « illéttré », c’est « lettré ».
    Tout le monde ne peut pas être lettré!
    Le mot « illettré » ne veut pas dire « qui ne sait pas lire », mais « qui n’a pas de goût pour la littérature ».
    Celui qui est attiré par les lettres, le plus souvent, fait des études.
    Celui qui ne l’est pas est plus attiré par une compétence manuelle.
    Il n’y a aucune insulte à dire qu’un travailleur manuel est illettré, c’est tout simplement faire un constat.
    Quant aux commentateurs indignés…. ils ne connaissent pas la signification du mot, ce sont eux les illettrés!
    Et puis, une telle polémique détourne des vrais problèmes.

    • à illettré, illettré et demi…

      Ce mot qualifie une personne qui a été scolarisée mais n’a pas acquis une maîtrise suffisante de la lecture, de l’écriture, du calcul (bref des savoirs de base) pour être autonome dans les situations simples de la vie courante. L’illettrisme est, de ce fait, une énorme pierre dans le jardin de l’EN qui a scandaleusement failli dans sa mission de transmission des savoirs élémentaires parce qu’elle s’est adonnée à une basse besogne pour des raisons purement idéologiques, au nom d’une égaltité fantasmée. Elle a imposé une baisse des exigences et soutient encore des méthodes d’apprentissage grossièrement inadéquates dont la nocivité est avérée depuis des lunes. Les neurosciences ont confirmé ce que tout enseignant lucide sait par expérience: la méthode globaleet un enseignement déficient de la grammaire sont responsables de l’accroissement soudainement exponentiel de l’illettrisme en France ces trente dernières années

      La personne attirée par les lettres est….une personne attirée par les lettres, cultivée ou érudite. Un fin lettré est un autre synonyme mais le mot ne s’emploie plus que dans cette acception, sauf en Belgique.

      • De la part de l’illettré trois quart:

        Littré:
        Qui n’est pas lettré, qui n’a point de connaissance en littérature.

        Dictionnaire de l’académie française:
        1. Qui ne connaît pas ses lettres, qui ne sait ni lire ni écrire. Un conscrit illettré. Une population illettrée. Par affaibl. Qui est incapable de lire un texte simple en le comprenant. Un collégien illettré.
        2. Qui manque de culture, spécialement de culture littéraire. Un public illettré ou, subst., un public d’illettrés.

        • Le sens d’un mot doit être rapporté à son contexte.

          Dans le sens commun lors de l’évaluation des connaissances:

          – un illettré est quelqu’un qui a appris à lire et écrire mais qui par manque de pratique ou parce que le savoir n’était pas assez ancré, a oublié ; il ne sait plus.

          – un analphabète n’a jamais appris.

        • Le Littré est un dictionnaire du français que l’on parlait au XIXe siècle. C’est une référence un peu dépassé…sauf pour les snobs lettrés.

          • La France d’aujourd’hui : 250 ans de retard !!!

            • Le Littré de référence (la deuxième édition) : 1877.
              A quelques nuances près, cela reste juste (heureusement). Ça fait 137 ans.

              La constitution US, 1787. Toujours valide, toujours compréhensible (même si Obama fait tout pour s’en défaire et la rendre incompréhensible). Ça fait 237 ans.

              L’avance n’est parfois qu’une forme de retard et le retard d’avance. Changer pour changer, c’est pas franchement terrible, n’est pas, François H ?

  • Macron a dit une vérité, certes maladroitement. Et tout le monde lui tombe dessus. La maladresse n’en est qu’un prétexte, parce que fondamentalement ce qui gêne les commentateurs, c’est l’illettrisme et qu’ils ne veulent pas le voir. Beaucoup pensent certainement (naïvement) qu’il n’y a pas d’illettrisme dans un pays aussi exemplaire que la France. On en revient finalement toujours à cette arrogance bien française, dans laquelle nous sommes le modèle « que le monde entier nous envie » et que tout y est parfait. Reconnaitre nos défauts et nos manques est vécu comme un aveu de faiblesse. Or, il n’y pas de honte, et l’on sortirai beaucoup plus grands et forts à reconnaitre nos difficultés et à les résoudre.

    • Pourquoi lire, écrire, compter est utile pour des ouvriers manuels sur une chaîne à plumer des volailles.?
      Oui l’illetrisme est un fléau qui n’est pas récent. Oui au développement d’écoles pour adultes dans.les villages

      • Quel que soit son métier, tout illettré souffre d’un gros handicap qui plombe son existence et lui rend difficiles les situations les plus anodines de la vie courante. Infliger cette infirmité par idéologie est criminel. C’est pourtant ce que font les fossoyeurs de l’école en toute impunité.

      • Bernie parce que lire ça permet de connaître son planning, de lire les consignes de sécurité et de voir le panneau Danger, Accès interdit, Ne pas fumer sinon ça va tout péter…

        Il y a moins d’accidents du travail aussi parce que les gens savent lire.

        Outre qu’embaucher des gens non qualifiés ou illettrés est un mauvais calcul car ça augmente le taux d’encadrement et diminue la productivité (la leur et celle des autres), ça coûte le même prix que des non-illettrés, le risque en plus. Dans un système sans smic le problème serait différent et en plus ça motiverait les gens à apprendre pour se différencier.

        • Vous croyez qu’on apprend à travailler dans une usine de découpe de porc en lisant les panneaux et les petits mots de son patron ? Vous feriez bien d’aller y faire un stage.

          • Ah bah ça y est… pour pouvoir parler du sujet, il faudrait être allé découper du cochon.

            Il me semble que dans le cas présent, le sujet est la difficulté de reclassement de salariés illettrés.

            En faisant des disgressions le sujet aurait pu être : le smic m’a tuer, les abattoirs polonais ou allemands m’ont tuer… ou si on était tous végétariens le problème n’aurait pas existé.

            Mon commentaire était dans le cadre du sujet : le reclassement à proximité.

            Maintenant s’il faut parler de la survie de GAD, en général les premières emplois qui font les frais de la crise sont les emplois peu qualifiés. C’est sûr que les pays sans smic s’en tirent mieux : allemagne jusqu’à il y a peu et ça va être intéressant de voir sous peu à titre de démo en live l’impact de la mise en place du smic.

            • Le problème du SMIC est quand même d’assurer aux concitoyens qui TRAVAILLENT un revenu minimum permettant de vivre, de les protéger contre la boulimie des spéculateurs. C’est un choix de société. Plus de SMIC et c’est le retour à l’esclavage.
              Je ne comprends pas comment on peut souhaiter la réduction du SMIC pour les gens qui, une fois encore, TRAVAILLENT; pour être passé par cette étape je peux témoigner de la difficulté de vivre avec ce revenu.

              • Bon sang mais c’est bien sûr!!!

                Donc quelqu’un capable, de part son éducation, ses capacités, ses désirs, etc. de produire 900€ par mois devrait soit
                1° Etre employé à perte par un patron, pour prouver qu’il n’est pas un vil spéculateur. Ça n’arrivera jamais. Une entreprise a pour but de générer du profit et ne peut vivre que comme cela
                2° Rester au chomage à vie, puis au RSA, ou aligner quelques emplois aidés. En tout cas, son employabilité et sa capacité à produire davantage ne vont pas s’améliorer en ne faisant rien. Pas de bol pour ce pauvre, ou ce jeune…

                Au contraire, pas de SMIC donne la possibilité à celui qui ne sait rien faire et n’est pas très productif de quand même intégrer le monde du travail, et d’y développer des compétences, donc de monter ensuite et de gagner plus. Et puis, pour notre exemple un SMIC à 1100€, un gars qui peut produire pour 900€ et un chômage puis RSA à 700 puis 418€, il vaut mieux quoi ? Les 900 (puis sans doute plus) ou les 700 (puis certainement moins) ?

                D’ailleurs il suffit de regarder la Suisse… Pas de SMIC mais des caissières qui touchent plus qu’un ingénieur débutant en France, et un taux de chômage de 2,9%. C’est trop la misère si sans SMIC !

                • On ne doit pas vivre dans le même monde… ou on n’a pas la même expérience du terrain.
                  D’une part ce ne sont pas les 1100 euros que touche le smicard qui ruinent l’entreprise mais plutôt les 1000 euros de charges qui sont sous-jacentes, les uns rémunèrent un travail les autres sont un hold-up. D’autre part ne soyons pas bisounours, le coup du « il montre ses qualités et son patron va lui proposer mieux  » est un rêve ou un souvenir d’il y a quarante ans ou une pub pour Mac Do. Je pense qu’il y a un certain temps que vous n’avez pas cherché de travail.
                  Ceci dit je suis d’accord avec vous, un système ouvert et basé sur des compétences serait beaucoup plus performant … mais si éloigné des mentalités françaises (tant du côté patronal que syndical) et des appétits des fonds de pension (n’oubliez pas que l’alimentation humaine est gérée par dix groupes mondiaux ). L’époque n’est vraiment plus au libéralisme mais à la spéculation, donc danger.

                  • Pour les 1100€ si on a 5000 employés qui ne produisent que 900 et qu’on paye ainsi, ça fait quand même 1 million d’euros par mois, au moins. Bien sûr je raisonne en éliminant les charges. Mais il faut réaliser que ces charges mêmes dites « patronales » sont en fait payées par l’employé (sans avoir le choix, c’est le problème… il faudrait qu’il puisse choisir sa sécu, sa retraite librement). Elles sont prélevées pour financer les système sociaux, si on les éliminait de ce que paye l’entreprise, le salarié devrait les payer. Et le « prix de marché » du travail (salaire chargé), n’aurait aucune raison de changer. Sauf, encore une fois, si on libéralise les systèmes sociaux.

                    Le déficit de compétitivité des entreprises vient du fait qu’elles (ainsi que tous les français) doivent financer un système de redistribution social énorme et totalement inefficace. Et qu’elles ne font souvent pas l’effort de s’améliorer. En fait, surtout ça. Et cela vient du système de protection mis en place tant pour les salariés que les entreprises. Tu marches, tu gardes (un peu) ce que tu gagnes. Tu vas mal, pas grave, l’Etatmaman vient à ton aide. Avec l’argent gratuit des autres, charges et dettes publiques en tête.

                    Sinon pour les augmentations… votre patron, dans quelque système que ce soit, vous proposera très rarement de vous augmenter de lui même. Par contre si vous avez amélioré votre capacité productive de façon sensible, vous allez le voir et vous lui dites « augmentez moi », normalement il le fera. Il l’a fait pour moi. Et pour plein d’autres. Mais bon, j’avais réellement la possibilité d’aller gagner plus ailleurs. Donc il faut vraiment que l’on ait augmenté sa capacité et que cela ait une valeur reconnue sur le marché. Pas être dans le rêve éveillé « je suis trop fort, je mérite plus » comme j’entends souvent les camarades syndicalistes de gauche le répéter.

                    • Ah les augmentations, vous avez de la chance, dans ma société, la direction nous royalement offert 0 augmentations et 0 primes, malgré les efforts des salariés pour doubler le résultat net et offert un rendement d’environ 14% aux actionnaires cette année (sachant que la direction a répété que les résultats étaient mauvais… ).
                      Il me tarde de finir mes cours du soir pour obtenir mon diplôme d’ingénieur; je ne pense pas rester où je suis, pourtant le travail en lui même est plaisant, mais les salaires sont très faibles (et je suis facturé au client comme ingénieur, environ 4 fois mon salaire net). Avec des employeurs comme ça, la relation de confiance ne risque pas d’être restaurée.

                    • Yann,

                      Moi déjà un gars qui me parle de son salaire net, je lui demande s’il a aussi déduit l’assurance de sa bagnole et de sa maison. Ca prouve une immaturité dans la compréhension du fonctionnement de l’entreprise.

                      Mais bon, ce n’est pas la seule raison qui me fait dire ça :

                      – Tu es loué à 4 fois ton salaire net donc 3.2 ton salaire brut donc 2 fois ton salaire super brut et il ne faudrait pas oublier que c’est ton employeur qui te paie tes jours de RTT et tes 5 semaines de congés payés et tes jours de maladie et tout cela avec zéro euro de facturation au client car quand tu n’est pas là, le client ne paie pas. Tu as certainement aussi oublié de payer le commercial, l’encadrement, la secrétaire de la réception et toutes les charges fixes de l’entreprise, les bureaux, les loyers, les véhicules, les assurances etc… et toutes les autres taxes locales et gouvernementales sur le CA.

                      Accessoirement si le client met fin à la prestation tu seras quand même payé en attendant une autre mission et le client suivant ne paiera peut-être pas le même tarif par heure : rien n’est acquis.

                      – Tu dis qu’il a de la chance. Je n’ai pas souvenir que Franz ait dit qu’il avait gratté un ticket de la Française des Jeux. On prend toujours des risques en quittant un boulot pour en prendre un autre ou en bossant un peu pour la peau au début pour pouvoir en récolter les fruits plus tard (peut être).

                      – 0 augmentation et 0 prime : vous avez doublé le résultat net, soit mais ça ne préjuge pas d’un résultat satisfaisant. 2 fois 1€ ça ne fait que 2€. Ca ne préjuge pas non plus que vous ayez comblé les mauvais résultats des années antérieures. Et ce que tu penses être une bonne année n’en est peut être pas une. Renseigne toi sur les objectifs : CA, marge brute, EBITDA etc…
                      Il semble que tu sois facturé à l’heure donc à moins de faire des heures qui ne te sont pas payées mais qui sont facturées au client, tu as peu d’impact sur la modulation du résultat donc ce n’est pas étonnant que tu n’en aies pas le retour. Ce type de prestation facturée à l’heure est une variante de l’intérim et ça n’a jamais payé, et pour cause.

                      – Tu serais bienvenue de penser que les actionnaires sont des investisseurs et que ce que tu appelles du rendement est de la rémunération du capital : les gens qui prennent des risques. Pas de résultat, pas de revenus.

                      – Merci d’analyser tes 14% que tu appelles du rendement. Ne serait ce pas plutôt de la marge brute ou nette (résultat net / CA) ? Alors que le rendement est [résultat net distribué / capitaux propres] car les résultats nets sont très très rarement complètement distribués.

                      Confirme nous stp que tu avais bien touché ton salaire. Beaucoup de gens pensent qu’ils devraient toucher plus alors qu’ils n’ont fait que le travail prévu à leur contrat de travail.

                      Tu nous confirmes néanmoins une chose c’est que pour évoluer tu te formes et c’est bien donc que le salaire soit fonction de ce que tu apportes à l’entreprise.

                      Sur la relation de confiance, je ne comprends pas trop. On ne te paie pas ce qui était prévu ? Ton employeur doute de toi ? Tu doutes de lui ? Pour quelles raisons ?

                  • An Quen

                    Tu ne comprends pas la situation actuelle que créé le smic qui est un salaire minimum auquel on doit payer quelqu’un quel que soit la valeur ajoutée qu’il produit.

                    – Le prix d’un produit est établi par le marché et non par son coût de production en un endroit imposé.

                    – L’employeur ne peut rémunérer un salarié que par rapport à la valeur ajoutée que le salarié a produit et non par rapport au niveau de vie de l’endroit où le bien ou service est produit.

                    – Lorsque l’employeur est conduit à rémunérer un salarié au dessus de sa valeur ajoutée car cet emploi est indispensable dans le circuit de production, ce sont d’autres emplois dans la même entreprise qui supporteront ce surcoût et qui seront donc moins rémunéré en proportion de la valeur ajoutée créée : les emplois au SMIC vampirisent les emplois qualifiés. Les salariés au smic vivent sur le dos des autres.

                    – Tant que les salariés vampirisés n’ont pas d’autres options (chgt d’emploi) le système tient mais les rémunérations et les augmentations s’amenuisent jusqu’à ce que ce ne soit plus viable puisque petit à petit tous se rapprochent du smic.

                    – Au bout d’un moment, les salariés se rapprochent tous +/- du smic, ils sont aspirés ; c’est un nivellement par le bas. Un ouvrier avec un CAP gagne 50E de plus qu’un ouvrier non qualifié et on ne rémunère même plus l’expérience.

                    – Il n’y a donc plus d’intérêt à se former si c’est pour gagner seulement 100E de plus. Les élèves eux-mêmes sont démotivés : à quoi ça sert d’aller à l’école puisque dans tous les cas je gagnerai pareil ?

                    – Le salaire minimum et les aides propulsent les prix vers le haut en se calant sur les moyens de la demande. Donc non seulement les smicards vivent sur le dos des autres mais en plus ils sont responsables de la hausse des prix qui pénalise ceux qui n’ont pas un salaire indexé sur le smic : mets en parallèle la hausse des prix et la hausse du smic et tu verras. Double peine.

                    A l’inverse, un déplafonnement du smic conduira à une reconnaissance de la qualification car laissant plus de marge pour la rémunérer et rendre viables certaines industries et créer une concurrence entre les salariés et augmenter la mobilité.

                    Peut-on vivre avec 600E/35h en travaillant. Oui mais pas dans les conditions actuelles. Si l’on supprime les différentes aides, les prix s’aligneront. Les prix se calent en fonction de l’offre et de la demande et c’est ce qui créé le prix de marché. Si 2 millions de personnes ne gagnent que 600E et n’ont plus d’aides au logement, les prix de l’immobilier vont s’aligner.

                    Idem pour l’alimentation : la même boite de petit pois ou le flacon de shampoing est vendu moins cher au portugal qu’en france. Le café y est entre 40 et 60cts et le demi de bière (20cl) est à 1E en bord de plage.
                    Crois-tu que c’est uniquement le cout de transport depuis le portugal qui triple le prix ? Ca ferait cher le transport.

                    Pourquoi crois-tu qu’en france les mêmes voitures sont vendues de 20 à 30% plus chère que dans d’autres pays de l’UE : simplement parce que les industriels se mettent au niveau des moyens de leur client.

                    Donc oui on peut vivre avec 600E/35h si on rémunère le travail à sa juste valeur mais celui qui n’a pas de qualification devra peut être bosser 50h par semaine pour compenser en prenant un 2ème petit boulot pour disposer alors de 850E et je suis certain que celui qui vit actuellement avec 1200E ne verra pas la différence.

                    • Oh si je comprends bien toutes ces démonstrations.
                      Ce que je ne comprends pas c’est la raison pour laquelle l’Allemagne, sans smic, a un nombre de pauvres en constante augmentation, pourquoi les USA en augmentant le salaire horaire minimum ont explosé leur nombre de pauvres, pourquoi la Chine a un nombre de pauvres aussi élevé. Trois contextes, trois méthodes, trois visions … avec des résultats comparables.
                      J’en conclus simplement que toutes ces grandes démonstrations sont très incomplètes, il manque quelque chose pour qu’elles soient crédibles c’est à dire permettent une prévision fiable. Je pense d’une part que les éléments de l’équation sont beaucoup plus nombreux, et d’autre part qu’ils sont faussés par les comportements humains (manipulation des taux (Libor), du cours de l’or, spéculation sur les produits alimentaires etc…).
                      Enfin comment peut-on expliquer qu’aucun système politique parmi tous ceux mis en oeuvre depuis des siècles n’ait permis un développement harmonieux de notre espèce.
                      La science économique n’a de science que le nom, preuve par l’absurde : si tout était calculable et prévisible tout serait calculé et donc prévu.
                      Pour en revenir à notre sujet, je suis, avec vous, pleinement convaincu de l’importance et du bienfait de la connaissance dans notre épanouissement.
                      Mais en matière économique, pas de morale s’il vous plaît, les dés sont pipés.
                      Méfions nous de la stratégie « problème-réaction-solution » : créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics, organiser des attentats sanglants, afin que le public soit demandeur de lois sécuritaires au détriment de la liberté etc…. Dans ce domaine l’imagination est reine, la manipulation de rigueur : la démonstration en est faite au quotidien.
                      Bonne journée.

                    • « créer une crise économique pour faire accepter comme un mal nécessaire le recul des droits sociaux et le démantèlement des services publics »

                      Les droits sociaux sont des faux droits, les services publics des faux services. Ce sont ces faux droits et services qui pipent les dés de l’économie et de la démocratie. Ce sont eux qui créent leur propre crise, personne d’autre. Les promesses sur lesquelles ils reposent sont fondamentalement immorales, notamment le mensonge qu’il serait possible de vivre de la rapine institutionnelle étatique, qu’elle soit fiscale ou sociale, portant l’espoir vain de gagner son pain autrement qu’avec la sueur de son front. Au bout du mensonge socialiste, l’économie reprend inexorablement ses droits, justement parce qu’elle est morale et que les institutions socialistes immorales, malgré les meilleures intentions du monde, sont d’avance condamnées.

                    • La pauvreté dont on parle est une chose statistique qui n’a pas le même sens que « pauvreté » en langue commune.
                      Sont déclarés pauvres, statistiquement, les gens ayant un revenu inférieur à 60% du revenu médian. Immaginez maintenant un pays ou tout le monde gagne entre 90 000 et 180 000€ par an. Avec un revenu médian de 154 000 € par an. Les gens ayant un revenu compris entre 90 000 (le minimum possible, donc) et 92 400€ (60% de la médiane) sont pauvres. Il se peut que ça soit 35% de la population…. Arrghh, terrible, terrrible pauvreté.

                      Dans le pays voisin, avec parité de pouvoir d’achat, le revenu médian est de 15 000€ et les revenus s’étalent entre 10 000 et 25 000€ par an. Le seuil de pauvreté est à 9000€ par an. Personne n’est pauvre dans ce pays. C’est génial, c’est trop la fête. Maintenant, même les plus riches des habitants de ce pays de cocagne gagnent moins du tiers de ce que gagne le plus pauvre du pays voisin.

                      C’est un peu caricatural mais ça illustre bien le problème. Les « pauvres » allemands, suisses, américains sont pour la plupart plus riches en capacité de consommation et niveau de vie réel que les Français « moyens » et plus riches que nombre de membres de la classe moyenne supérieure Indienne ou pire encore d’un pays africain.

                      Un étude amusant sur les « pauvres américains » montrait qu’ils avaient en moyenne deux voitures par foyer, plus de deux télés, et qu’une partie non négligeable d’entre eux avaient un jacuzzi. Ils vivaient des des logements dont la taille moyenne est supérieure à la taille moyenne des logements en France.

                      Bref, il vaut mieux être caissière en Suisse qu’ingénieur en France, être « pauvre » aux US que « dans la moyenne » en France. Et ça c’est…. grâce à l’absence de SMIC.

                      Ce SMIC qui cantonne une partie de la population dans le chômage, les contrats aidés et les postes de fonctionnaires de basse catégorie (s’ils ont la chance d’y rentrer) et qui fait baisser les rémunérations de tous les autres puisqu’il faut bien « payer » ces inactifs forcés à coup d’aides sociales pas gratuites du tout.

                      Mais ça protège les salariés des patrons voraces qui veulent les pressurer. Et c’est un « droit » « social » « acquis ».

    • +1000
      J’ai été effectivement assez surpris des réactions ici,

      – mais pas de celles des politiques car le reconnaître serait avouer leur échec
      – ni celles des syndicats : le chomage c’est que de la faute des patrons

    • Le monde de l’éducation nationale n’est-il pas le principal vecteur politique de cette gauche nauséabonde ?
      Alors au lieu de s’en prendre aux gens qui sortent du système scolaire illettrés, prenez-vous en audit système qui n’a pas fait son boulot.
      Exemple: retour à la méthode syllabique (et oui maintenant qu’il est scientifiquement établi que c’est la seule méthode qui corresponde au fonctionnement neurologique du cerveau) et on arrête avec les conneries de la théorie du genre, de mettre des jupes aux garçons … d’accord ils ont bien rigolé mais que de temps et d’attention perdus. Et puis l’illettrisme est aussi dans l’autre sens : quant des élèves ingénieurs des Arts et Métiers confondent boulon et écrou, de quoi s’agit-il !
      Pauvre type ce Macron, encore un soit disant économiste qui n’a pas compris que c’est l’économie réelle qui fait tourner la machine et qu’il est pus important de « faire » que de « parler ». Permettez aux gens de « faire » ça vous permettra de vous occuper à « parler » sans dire des bêtises.

      • Ah mais arrêtons, un peu….
        1° Macron n’est pas économiste, même pas en rêve. C’est un énarque qui a pantouflé dans une banque d’affaire où on fait des « deals » (entre grosses entreprises « crony » parapubliques) en discutant dans des salons cosy…
        2° Ni lui, ni personne ici ne s’en prend aux gens qui sont illettrés. Il constate simplement qu’un bon nombre d’employés de GAD le sont et que leur reconversion en est d’autant plus compliquée.
        3° Les gens illettrés, même si l’EdNat n’a pas aidé sont en partie responsables de cet état de fait (rien n’empêche personne, une fois qu’on a appris à lire de continuer à le faire pour s’entrainer et ou par plaisir… Je dois lire dans les 2000 pages par mois, plus de la moitié par plaisir.). Une autre part de responsabilité incombe aux parents. La liberté ça va avec la responsabilité et dire « c’est pas ma faute, c’est l’autre » n’est pas très libéral.
        4° L’illettrisme n’est pas un problème pour un grand nombre de professions. Ce qui d’ailleurs explique qu’il y ait de l’illettrisme. Même si on a « mal » appris à lire, si on passe sa journée à le faire, les automatismes finissent par rentrer. Au contraire, pour être et demeurer un illettré fonctionnel, il faut ne pas lire grand chose. Si on a 20 à 30% d’illettrés c’est bien qu’on peut vivre sans cela… Par contre au moment de changer de job, ça n’aide pas du tout.
        5° L’illettrisme, ça a un sens précis. C’est la condition de quelqu’un qui a appris à lire et écrire mais ne maîtrise pas correctement ces compétences et déchiffre avec peine les consignes écrites. Difficile de chercher querelle à des élèves ingénieurs pour défaut de vocabulaire quand on erre soi même à ce sujet, non ?
        6° Un papier vient de sortir qui dit que la méthode syllabique est meilleure… Pour y avoir jeté un Å“il c’est à peine plus solide que les (nombreux) autres papiers qui disent que la méthode globale est meilleure. Parce que, oui, c’est sur une base « scientifique » que l’on est passé à cette méthode (OK, les études en questions portaient le plus souvent sur l’acquisition d’une autre langue par des étrangers adultes, mais bon… ). Le vrai truc à faire c’est de rendre la liberté éducative, tant aux enseignants sur les méthodes, qu’aux parents sur le choix de l’établissement (et tant qu’à faire libérons aussi les contenus et rendons le bac aux Universités, privatisées… ). Si une méthode est vraiment meilleure en contexte (et pas ceteris paribus) ça ressortira et elle gagnera le marché (bon, OK, je suis convaincu que la méthode syllabique est meilleure, mais je n’ai pas le droit de décider pour les autres).

        Finalement, on peut ne pas apprécier Macron qui est un bon socialiste du sérail habillé vaguement de « libéralisme » (disons plutôt de corporatisme) par une expérience en banque d’affaire à haut niveau qu’il doit plus à son carnet d’adresse qu’à la maitrise technique de l’économie, mais ça n’oblige pas à le critiquer sur tout ce qu’il dit. Cela nuit, en les décrédibilisant, aux vraies critiques qu’on peut apporter à visions keynesio-étatiste des choses. C’est faire le jeu des « gauchistes durs » qui lui en veulent d’avoir gagné de l’argent dans une entreprise privée.

      • Personne ne s’en prend aux illettrés, ce serait d’une cruauté indécente car ils subissent pour la plupart une situation que leur a imposée un système scolaire mis en faillite par des idéologues de gauche irresponsables.
        Pardon pour ce pléonasme.

        Quand on a échappé à ce lourd handicap, il faut néanmoins être vigilant tant la maîtrise du français se perd vite, surtout dans le contexte actuel du relâchement et du je-m’en-foutisme général. La preuve:
        on écrit eh oui!, et non et oui;
        soi-disant, et non soit-disant;
        au dit et non audit;
        la seule méthode qui correspond, et non qui corresponde
        (c’est l’indicatif et non le subjonctif qui est … impératif ici).
        Un conseil: on reste « lettré » plus facilement avec une grammaire à portée de la main. L’internet est un outil formidable à cet égard, mais en complément d’un savoir acquis, pas en substitut.

        • Entre un François qui n’a jamais rien « fait » de sa vie (dixit Ségo) et un Macron qui a gagné de l’argent « en discutant dans un salon cosy » on est vraiment loin de la réalité de la vie…de 99,99% de la population.
          Deux de mes cousins sont suisses et dirigent chacun une succursale bancaire. L’un est passé par la voie universitaire l’autre par l’apprentissage. Même travail, même revenu, même niveau, mais cursus plus long pour l’apprentissage. Je ne vois pas que ce cela soit possible en France. Nos méthodes ne sont pas les meilleures.

        • Je ne suis pas certain que la règle soit si établie pour au dit vs audit.
          Si vous avez des références je suis preneur.

          • Eh bien, audit ça vient du latin, et c’est le contrôle par un agent extérieur supposément impartial d’un activité donnée. Au dit… et bien c’est la forme condensée de « à le dit »… « à le » se transformant en « au ». La fusion du « au » et du « dit » n’est pas conforme à la logique, l’esprit ou la pratique du français.

            Sinon vous dites 99.9% des français… Heum… il me semble qu’on a 6 bon millions de fonctionnaires dans ce beau pays, donc le François et le Manu sont simplement alignés sur la réalité de… 20% au moins de la population active.

            • Bien d’accord avec vous, mais je n’incriminerai pas les gens, les fonctionnaires eux mêmes.
              Après tout qui ne recherche pas le meilleur rendement effort/rémunération ? N’est ce pas une des facettes principales du capitalisme. Bon attention, ce n’est pas un syllogisme, je n’ai pas dit que les fonctionnaires sont capitalistes mais ils en appliquent un des principes.
              Blâmons le système qui permet une telle gabegie et une manipulation de ces gens, et donc la socialie (dans ses différentes composantes politiques, ump compris).

          • Oui on rencontre audit comme adjectif (en contraction de « à le dit ») mais presque uniquement dans le langage juridique.

            http://fr.wiktionary.org/wiki/audit

            http://bdl.oqlf.gouv.qc.ca/bdl/gabarit_bdl.asp?id=4116

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