Alors que Ségolène Royal s’était déclarée en mai dernier opposée à toute sorte de dogmatisme, voici qu’elle déclare, le 28 septembre, le gaz de schiste comme étant une « bulle » et s’oppose à toute investigation.
Par Aymeric de Villaret
Après le changement de cap de Nicolas Sarkozy…
Comment ne pas voir un lien avec les prises de position de son ancien adversaire, Nicolas Sarkozy, à la présidence de la république de 2007 qui, alors que la fracturation hydraulique avait été interdite en France sous son quinquennat, se déclarait la semaine dernière partisan de la recherche sur le gaz de schiste en France.
… celui de Ségolène Royal
En effet, il n’y a pas si longtemps, lors de son arrivée à la tête du ministère de l’Écologie et de l’Énergie, Ségolène Royal déclarait, le 23 mai, dans un entretien au Parisien/Aujourd’hui en France, à propos de l’extraction du gaz de schiste en France : « Moi, je ne suis pas dogmatique et si de nouvelles technologies non dangereuses apparaissent, pourquoi pas ? »
En 2011 Ségolène Royal avait déjà déclaré « nécessaire de poursuivre la recherche sur les procédés d’extraction propres à long terme ». Même si elle entourait cette phrase de conditions en remettant en avant le principe de précaution et en prenant pour exemple le cas de l’amiante, Ségolène Royal apparaissait plutôt favorable à la recherche.
Que dit Ségolène Royal le 28 septembre ?
« Tant que je serai ministre de l’Écologie, il n’y aura pas de gaz de schiste et pas d’investigation sur le gaz de schiste. Tous nos moyens publics et privés doivent être sur les économies d’énergie et les énergies renouvelables. C’est une bulle spéculative, le gaz de schiste. Il n’est pas question à un moment où on a des ressources publiques rares d’investir dans des filières aléatoires et spéculatives. »
Aussi, comme il nous paraissait étrange la semaine dernière avec Nicolas Sarkozy d’invoquer les perspectives du gaz américain qui étaient déjà bien connues en 2011, il nous parait de la même manière étrange de parler de bulle spéculative pour le gaz de schiste… et de filière aléatoire.
Oui, politique quand tu nous tiens…
En effet, il suffit de regarder les perspectives données par l’EIA (Energy Information Administration) pour se rendre compte qu’il ne s’agit pas de spéculation :
Car la croissance du gaz de schiste aux États-Unis ne date pas que d’hier et les gains de compétitivité de la pétrochimie américaine vis-à-vis de l’européenne sont réels et reconnus par tous les industriels. Les raffineurs américains ne se privent pas d’ailleurs d’expliquer tous les bienfaits du gaz de schiste à leurs actionnaires :
Conclusion
Que de revirements en une semaine !
Alors que Nicolas Sarkozy était plutôt opposé, il est devenu partisan de recherche. Alors que Ségolène Royal s’était déclarée opposée à toute sorte de dogmatisme, voici qu’elle déclare le gaz de schiste comme étant une « bulle » et s’oppose à toute investigation…
Difficile de comprendre ce dernier point car quels risques de chercher ?
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Lire aussi : Gaz de schiste : quand Nicolas Sarkozy « change » encore
Sarkozy et Kosciusko-Morizet ont interdit l’exploitation et l’exploration des gaz de schiste, interdit les OGM, infligés un « Grenelle de l’environnement » à un pays en chômage structurel et endémique, signé le chantage du clown Hulot.
Sarkozy as’est montré veule et rétrograde, préférant la démagogie et le chômage au progrès.
veuillez noter mr l’auteur que Sarkozy n’a pas changé sur les gaz de schistes, pour Ségolène , tout dépend de son maquillage le jour de l’interview ..pas de quoi faire un sujet
Je ne sais pas si pour vous Nicolas Sarkozy n’a pas changé sur le gaz de schiste, mais je vous rappelle simplement que c’est sous son quinquennat qu’a été votée l’interdiction de la fracturation hydraulique en France (2011), un an avant les élections présidentielles.
Voir les liens ci-après :
http://aymericdevillaret.wordpress.com/2014/09/26/gaz-de-schiste-politique-quand-tu-nous-tiens/
ou
http://www.contrepoints.org/2014/09/28/182700-gaz-de-schiste-quand-nicolas-sarkozy-se-contredit-encore
c’est exact mais où est le changement ! interdire une technique n’est pas condamner l’exploitation du gaz de schistes , simplement permettre l’exploration sans avoir une nuée d’écolos sur le dos , c’est de la politique réaliste .
Il y a quelqu’un dont on ne parle pas beaucoup dans les postions politico-écologistes, mais qui a déclaré il me semble avec prudence être plutôt pour le nucléaire et ne pas croire à la responsabilité humaine dans le réchauffement.
La doctrine écologiste comme on peut le voir dans le rassemblement de New-York est neo-marxiste, prône la décroissance et assume la mise au pas (ou à bas) de l’économie. Les conséquences sociales sont assumées comme moyen politique de changer la société. Naïfs.
Je pense que Sarkozy a vu le danger : un retournement de l’opinion bien récupéré pourrait mener MLP au pouvoir. Et il faut dire que les socialistes font vraiment tout pour ça en programmant des taxes et en plongeant le pays dans la récession.
Les politiciens français sont de parfaites girouettes !
Et madame Royale, un parfait ventilateur. Qu’on la place devant une éolienne ❗
« C’est une bulle spéculative, le gaz de schiste. Il n’est pas question à un moment où on a des ressources publiques rares d’investir dans des filières aléatoires et spéculatives. »
Si l’éolien, tel qu’actuel, n’est pas aléatoire sans stockage de masse, qu’est-ce donc ❓
« filières aléatoires et spéculatives »
Oui, l’argument est que comme le prix de marché des GdS aux EU s’est calé sur le coût d’exploitation à cause de la concurrence et ne dégage plus du coup des bénéfices scandaleux, les GdS seraient une bulle. Pas assez cher mon fils ! C’est comme dire qu’on interdit les supermarchés parce que ce c’est trop populaire. Zonka aller chez Fauchon. La bravitude a encore frappé.
Peut-être qu’il y a « social » en trop dans le mot « socialisme ». Le PS n’est même plus un parti populaire mais seulement destiné au profit de ses cadres et dirigeants et à la satisfaction des bobos.
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Interdire des investigations est une attitude difficile à comprendre, à moins que cela ne soit par crainte que les investigations, explorations, essais, tests ne révèlent la viabilité de l’exploitation des gaz de schiste.
C’est anticonstitutionnel. L’article 5 de la charte de l’environnement, intégrée à la constitution en 2005, stipule que les autorités publiques veillent à la mise en oeuvre de procédures d’évaluation des risques et à l’adoption de mesures provisoires et proportionnées afin de parer à la réalisation du dommage. Le « pas d’investigation tant que je serai ministre » contredit l’obligation d’évaluation et le caractère provisoire des mesures prises par le gouvernement.
Ils vont répondre que l’évaluation crée des risques.
C’est toujours marrant quand les politiques utilisent des mots qu’ils ne comprennent pas. Une bulle spéculative, c’est quand le prix d’un bien est supérieur à sa valeur d’utilité. Exactement ce que l’Etat crée en subventionnant les énergies renouvelables : dès qu’on coupe les vannes, le soufflé retombe (cf le solaire), parce que ces énergies ne sont pas intrinsèquement rentables.
Au contraire, le GdS a une valeur d’utilité certaine et un prix peu sujet à spéculation, puisqu’il s’en achète et se vend des quantités astronomiques, sans stockage massif (à ce que je sais, concernant ce dernier point). Ce n’est donc pas une bulle spéculative.
Conclusion : La Ségolène reste toujours une boussole qui indique le sud.
En tous les cas , avec tout le vent que brassent nos politiques , on ne va peut être bientôt plus avoir besoin d’éoliennes .
Exercices :
1) Compléter la phrase :
« C’est une bulle spéculative, le/la ____________ . Il n’est pas question à un moment où on a des ressources publiques rares d’investir dans des filières aléatoires et spéculatives. »
2) Reproduire la phrase similaire prononcée par un ministre.
3) Faire une rédaction sur le thème de l’inanité des ministres.
Niveau 6e.
Parce que l’éolien, ce n’est pas une bulle spéculative?
Je vous invite à lire les articles sur ce blog:
http://petrole.blog.lemonde.fr/
pour avoir une vision plus nuancée du sujet.
Qui a besoin de « ressources publiques rares » ?
Laissez passer … C’est tout ce qu’il faut faire et rien de plus.
Franchement, qui se soucie de ce que pense, ou pas, ou fait mine de penser la Folle du Poitou ?
Elle sera renvoyée à ses manies en 2017, voire même avant.
Aucun intérêt.
personne pour tiquer sur la partie la plus absurde de la citation de la greluche ?
« Tous nos moyens publics et privés doivent être sur les économies d’énergie et les énergies renouvelables »
Tous NOS moyens publics et PRIVES. C’est une pépite communiste ça. ça veut dire : « Je reconnais qu’il existe des moyens privés, mais je considère que c’est au politique de décider où ils doivent aller ».
Je ne sais pas vous mais si j’ai des moyens qui m’appartiennent en propre, je compte les utiliser comme JE le veux. Si je dispose de 10 millions et que je veux les dépenser pour concevoir un moteur qui fonctionnerait en utilisant les tontes de gazons comme combustible ce serait probablement très con mais ça m’embêterait beaucoup qu’on m’en empêche… Et qu’on m’oblige à payer une éolienne moche dans mon jardin à la place.
Qui a en mémoire le naufrage de l’Amoco Cadiz en 1978, considéré, aujourd’hui encore, comme l’une des pires catastrophes écologiques de l’histoire ?
Aujourd’hui il n’en reste rien, la nature a repris ces droits. Même si la fracturation des roches produit des fuites et pollue quelques nappes phréatiques, la pollution ne sera que limitée et temporaire.
On peut être certain que le mont Otake, aujourd’hui tas de cendres grises après l’éruption, reverdira.
Les écologistes n’ont donc pas confiance en la nature ?
La nature croit et s’adapte. Les écologistes font le contraire.