Par Dominique d’Emploi 2017.
Les énarques représentent près de la moitié des postes à responsabilité dans les administrations clés de Bercy. Si cette situation est problématique, c’est d’une part car elle engendre une culture de caste dans ces administrations ; et d’autre part en raison du pouvoir considérable dévolu aux énarques qui, loin de se contenter d’administrer, ont une véritable capacité d’obstruction et de manipulation dont ils usent et abusent. Mais surtout ce sont des gestionnaires calamiteux, ainsi qu’en attestent les nombreux exemples de la « promotion Titanic1 ».
Ainsi, nous reproduisons ci-dessous un bref résumé du Dossier Noir de l’ENA2 publié par la Fondation iFRAP en 2005, ceci afin d’en rappeler le constat tout à fait essentiel : le pouvoir dévolu aux énarques est tout à fait disproportionné par rapport à leurs compétences réelles. En l’espace de 15 ans, une trentaine d’énarques à la tête d’entreprises privées ou publiques ont réussi à faire perdre à eux seuls plus de 200 milliards d’euros à leurs actionnaires.
Remarques préliminaires
Pour chacun des énarques cités, nous donnons l’entreprise, les raisons des pertes et le montant de la perte imputable à l’énarque.
Le terme gestion « désastreuse » concerne une mauvaise gestion au sens strict (mauvais choix d’investissement, etc.), quand il y a eu des malhonnêtetés ou malversations, le détail est donné.
Le terme IF indique que l’énarque est Inspecteur des Finances, c’est-à-dire qu’il est sorti parmi les premiers lors du classement de sortie de l’ENA et appartient au corps de l’État le plus prestigieux.
Les pertes financières d’un énarque à l’autre peuvent atteindre des ordres de grandeur très différents mais on remarquera que les pertes sont souvent plus ou moins proportionnelles à la taille de l’organisme géré par l’énarque…
Pour chaque énarque ont été ajoutées les décorations reçues le cas échéant.
Voici donc la liste, divisée en trois rubriques :
- Entreprises privées
- Entreprises publiques
- Banques et assurances
Entreprises privées
Pierre Bilger, IF, Alstom, gestion désastreuse, a amené Alstom au bord du dépôt de bilan et à une renationalisation partielle par injection massive de capitaux publics.
Pierre Blayau, IF, Moulinex, pratique des sociétés écrans pour (mieux) rémunérer les dirigeants, dépôt de bilan, mise au chômage de 5000 personnes et mise en examen pour « banqueroute par emploi ruineux et banqueroute par détournement d’actifs ». Chevalier de la Légion d’honneur, officier de l’ordre national du Mérite.
Jean-Marie Messier et Guillaume Hannezo, IF tous les deux, Vivendi Universal, gestion désastreuse, diffusion, au nom de la société, d’informations inexactes et abusivement optimistes, tromperie du public 3, 72 milliards d’euros de pertes.
Guy de Panafieu, IF, Bull, démantèlement progressif de l’entreprise pour combler les déficits, cet exercice se solde néanmoins par une perte annuelle de 253 millions d’euros en 2001 et une réduction cumulée d’effectifs de 15 000 personnes (sur un total de 21 000). Chevalier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite.
André Tarallo, Elf Gabon, soupçonné de recel d’abus de biens sociaux à hauteur de 300 millions de francs, dont 84 millions prouvés, quatre ans de prison ferme et deux millions d’euros d’amende.
Entreprises publiques
Bernard Attali, conseiller référendaire à la Cour des comptes, Air France, gestion désastreuse et politique d’investissement douteuse (notamment rachat d’actions à un proche de Mitterrand à un prix très supérieur à leur cours de bourse), 8 milliards de francs de francs de déficit en 1993, aide de l’État de 4 milliards de francs et suppression de plus de 4000 emplois.
Michel Bon, IF, France Télécom, gestion désastreuse, 68 milliards d’euros de pertes. Officier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite, chevalier du Mérite agricole.
Jean-François Cirelli, Gaz de France, artifice comptable et collusion politique afin de dissimuler 12 milliards de dette de charges de retraite des salariés.
Louis Gallois, SNCF. Il a fait de ce qui était à ses débuts une des gloires françaises, le réseau le moins productif d’Occident en termes de km-voyageur par agent, associé à des taux de grève record (18 fois plus que dans le privé), des retards devenus célèbres et un déficit considérable. Chevalier de Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite.
Alain Minc, IF, Cérus, mauvaise gestion, 4 milliards de francs d’addition. Officier de la Légion d’honneur.
Yves Roland-Billecart, IF, Air Afrique, gestion désastreuse et mise en faillite de la compagnie, dette de 183 milliards de francs CFA. Officier de la Légion d’honneur, commandeur de l’ordre national du Mérite.
François Roussely, conseiller référendaire à la Cour des comptes, EDF, investissements hasardeux et catastrophiques, 25,8 milliards d’euros d’endettement. Officier de la Légion d’honneur, de l’ordre national du Mérite et des Arts et des Lettres.
Banques et assurances
Michel Albert, IF, Assurances générales de France, gestion désastreuse, 6 milliards de francs de pertes. Officier de la Légion d’honneur, grand officier de l’ordre national du Mérite.
Jacques Attali, maitre des requêtes au Conseil d’État, Banque européenne pour la Reconstruction et le Développement : dépenses somptuaires : 560 millions de francs dépensés pour refaire le siège de la BERD, soit un dépassement de budget supérieur à la totalité des prêts consentis par la BERD aux pays de l’Est ; en deux ans, soixante vols en jets privés pour 1,4 million de livres, notes de frais exorbitantes assorties de rémunérations interdites par le règlement de la Banque.
Jean-Michel Bloch-Lainé, IF, Worms, gestion désastreuse, 14,9 milliards de francs de pertes. Commandeur de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite.
Georges Bonin et Patrice Chevallier, Crédit Foncier de France, gestion désastreuse, pouvoir discrétionnaire, avantages suspects accordés à certains clients, 10,8 milliards de francs de pertes en 1995, nationalisation puis liquidation.
Patrick Careil, IF, Banque Hervet, gestion désastreuse, 1,2 milliard de francs de perte en 1993. Chevalier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite.
Jean Dromer, IF, Banque Internationale pour l’Afrique de l’Ouest, gestion désastreuse, déficit de 393 millions de francs en 1988.
Jacques Friedmann, IF, Union des Assurances de Paris, mauvaise gestion, 2 milliards de francs de pertes, Commandeur de la Légion d’honneur. Chevalier de l’ordre national du Mérite.
Michel Gallot, IF, Société de banque occidentale, gestion désastreuse, 4 milliards de francs de pertes. Officier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite.
Jean-Yves Haberer, IF, Crédit lyonnais, gestion désastreuse, dépenses somptuaires exorbitantes, publication de faux bilans, 15 milliards d’euros de pertes, condamné à 18 mois de prison avec sursis.
Jean-Maxime Lévêque, IF, Crédit Commercial de France et International Bankers Incorporated, mis en examen pour complicité d’abus de confiance, recel, complicité de présentation de comptes inexacts et complicité de distribution de dividendes fictifs, 1,5 milliard d’euros de pertes, incarcéré 4 mois à la Santé.
Robert Lion, IF, Caisse des dépôts et consignations, gestion douteuse : il a fait construire un nouveau restaurant en prenant sa femme pour architecte. Officier de la Légion d’honneur et de l’ordre national du Mérite.
Pierre Moussa, IF, Pallas Stern, gestion désastreuse, 8 milliards de pertes puis dépôt de bilan en 1995. Officier de la Légion d’honneur et officier de l’ordre national du Mérite.
Roger Prain, IF, Banque Verne, mauvaise gestion, recapitalisation de 300 millions de francs en 1996. Officier de la Légion d’honneur, chevalier de l’ordre national du Mérite.
Jean-Claude Jolain et Raymond Fekik, Mutuelle du Mans Assurances, gestion désastreuse, attribution d’indemnités retraites dans des conditions controversées, 4,5 milliards de francs de pertes.
On a plus de détail sur « le livre noir de l’ENA »
ENA : Entreprise Nationale de l’Arnaque ?
A cette longue liste de la honte, s’ajoutera surement le nouveau patron de la BNP : ENA, direction du Trésor, directeur général des impôts.
Il n’est pas absolument indispensable d’avoir fait l’ENA pour couler une entreprise.
Regardez le cas de Serge Tchuruk, polytechnicien lui, qui a réussi, grâce à un travail patient étalé sur 13 ans, à couler l’un des fleurons de l’industrie Française : La CGE, devenue Alcatel Alsthom, puis Alcatel, puis Alcatel Lucent …
C’est un peu rapide de critiquer la gestion, certes pas miraculeuse, de Tchuruk. Regardez ce que sont devenus les grands équipementiers des télécoms. Le français Alcatel existe encore (et est dirigé par un autre X). Les autres ? Lucent, mort (racheté par Alcatel…). Nortel, mort. Ericsson, mort. Motorola (activité télécom), mort. Siemens Network, mort. Nokia, en bien petite forme. Et je vous assure qu’aucun des pdg de ces grands disparus n’était ni polytechnicien, ni énarque, ni IF…. Les deux seuls qui se portent bien sont… chinois : Huawei et ZTE.
C’est un peu rapide de critiquer la gestion, certes pas miraculeuse, de Tchuruk. Regardez ce que sont devenus les grands équipementiers des télécoms. Le français Alcatel existe encore (et est dirigé par un autre X). Les autres ? Lucent, mort (racheté par Alcatel…). Nortel, mort. Ericsson, mort. Motorola (activité télécom), mort. Siemens Network, mort. Nokia, en bien petite forme. Et je vous assure qu’aucun des pdg de ces grands disparus n’était ni polytechnicien, ni énarque, ni IF….
Les deux seuls qui se portent bien sont… chinois : Huawei et ZTE. Peut-on en conclure qu’il faut remplacer nos IF et nos X par des chinois?
désolé, j’ai mis deux fois le même texte. Erreur ( et pourtant je n’ai pas fait l’ENA…)
@franck
Lorsque Serge Tchuruk a pris la direction d’Alcatel Alsthom, celle-ci n’était pas qu’un « équipementier des télécoms ».
C’était un immense empire qui, outre sa position dans les centraux téléphoniques, fabriquait les plus grands paquebots du monde, les trains les plus rapides du monde, et qui était parmi les leaders mondiaux dans un certain nombre d’autres secteurs (turbines à gaz, chaudières industrielles, cables sous-marins, fibres optiques …)
Serge Tchuruk a brisé cet empire, en le vendant en pièces détachées pour le « recentrer » sur ce qu’il percevait comme son « coeur de métier » : les télécoms, seul domaine où il pouvait matérialiser sa lubie d’entreprise sans usines (« fabless »)
Le problème est qu’en grand visionnaire, il n’a pas vu venir la révolution du téléphone mobile, domaine qu’Alcatel a négligé pendant des années avant de se réveiller, tardivement, pour maintenant vendre des téléphones chinois …
J’ai vécu tout cela de l’intérieur … ce n’est pas une aventure glorieuse.
C’est vrai mais deux remarques. On commente un papier sur la nullité supposé des énarques (et autres X). Le « recentrage sur le cœur de métier » est une lubie partagée par tous les patrons d’entreprises cotées, poussés par la « maximisation de la shareholder value ». C’est très discutable. Mais ici Tchuruk ne se distingue pas du lot…
Quant à l’autre « lubie », celle du fabless : trouvez-moi une seule entreprise d’électronique occidentale d’envergure qui fabrique encore ses produits. Apple ?
J’ai le souvenir d’une personne qui dirigeait une caisse de retraite, aussi. FH, je crois !
pas très honnête de ne pas citer aussi leurs réussites…individuelles , aucun pauvre chez les énarques ce n’est pas le cas pour nos autres écoles de la république !
Cette liste est imbécile et/ou malhonnête. Elle veut montrer que nos IF sont nuls. Mais sortir sur 15 ans une trentaine d’échecs de nos braves IF ne prouve rien. D’abord parce que ces trente échecs sont discutables. Je vous en cite deux que je connais bien. Michel Bon, par exemple, été évincé pour avoir fait subir de lourdes pertes à France Telecoms mais ces pertes étaient dues au rachat – à un prix certes exorbitant – d’Orange… ce qui a sauvé FT. Où en serait-elle sans s’être lancé ainsi dans la téléphonie mobile ? Merci Michel Bon.
Quand à de Panafieu, chez Bull, il a été choisi par le gouvernement pour des raisons politiques alors qu’il était à l’évidence parfaitement inadapté à la gestion d’une entreprise high tech (il était n°2 de la Lyonnaise des Eaux !). L’état a choisi de Panafieu, de préférence à Pierre Bonelli (polytechnicien) qui, ensuite, a remis Bull sur les rails avant de décéder prématurément. Son échec n’est pas celui de l’ENA, des IF ou de l’école Alsacienne dont il est issu, mais celui du politique qui se mêle des entreprises. C’est peut-être là le fond du problème… (idem pour FT : nationalisée elle n’avait pas su prendre à temps le virage des mobiles, ce à quoi Michel Bon, notre IF, a heureusement remédié)
Cela dit quel est le sens de cette liste qui s’étale sur 15 ans ? Il y a en France sur 15 ans une multitude de grandes entreprises dirigées par des X et des énarques ou des IF. Il est donc normal qu’il y ait beaucoup d’échecs à leur imputer A la limite si 100% des entreprises publiques par exemple étaient dirigées par des IF, ils seraient responsables de 100% des échecs ! Alors, quelle est la proportion d’IF dans nos grandes entreprises ? Face à trente « échecs » combien de réussites ? Quelle est la proportion ? Est-elle plus élevée que dans d’autres domaines. Est-elle plus élevée en proportion que celles de dirigeants issus de HEC par exemple ? Voilà qui prouverait quelque chose.
J’entends votre objection , vu le nombre d’énarque en poste à responsabilité dans notre pays , il est statistiquement tout à fait logique qu’un nombre important d’entre eux faillisse .
Il n’en reste pas moins deux réels problèmes :
-l il est absolument anormal et dangereux que tous nos dirigeants ou presque sortent de : l’ena, l’X , ou des deux à la fois
– il est anormal et dangereux que la plupart de ces personnages aient commencé dans la fonction publique au service de l’état ou des banques (ou des deux …) cela conduit à un capitalisme de connivence destructeur.
Je pense que c’est cela que critique l’auteur . Cet accaparement des leviers de pouvoirs par cette « élite » technocratique est unique dans le monde capitaliste ; c’est plutôt un modèle d’apparatchik de régime communiste.
J’approuve. C’est un travers bien Français de chercher des coupables. Les énarques font des boucs émissaires parfaits.
Les problèmes de la France sont avant tout dus… aux Français eux-mêmes, qui sont bien assis sur leurs droits-z-acquis et toujours prêts à descendre dans la rue pour les défendre. Toujours prêts à faire des économies à condition que ce soit le voisin qui les fasse. Toujours prêts à remettre les autres (et pas seulement les énarques) en question. Rien de plus facile que de rejeter la faute sur telle ou telle catégorie: les énarques, les patrons, les fonctionnaires, les financiers… il y a l’embarras du choix!
Cet article n’a aucun intérêt (comme la plupart des articles de Emploi 2017 d’ailleurs). Il ne fait que pointer les énarques du doigt sans rien proposer d’autre.
Certes les Français sont coupables, mais seulement de ne pas avoir exiger depuis des lustres la fermeture de l’ENA, qui, vous ne l’ignorez pas, je l’espère, a été créée par le délicieux Maurice Thorez – vous savez le stalinien autocrate qui régnait sur le PCF après la guerre. Et tous ces braves fonctionnaires (encore un statut dû au sinistre en question, dont on voit aujourd’hui les effets mirifiques) se coulent avec délectation dans le moule du grand Plan collectiviste.
Oui les Français sont coupables de n’avoir toujours pas eu une telle exigence, mais si on ne demande pas à ceux qui représentent, en principe, l’élite de la nation, l’excellence et la réussite, comment le demander à ces pauvres Français bernés de toutes parts?
Quant aux succès, éclairez ma faible lanterne avec quelques noms retentissants, je vous prie, et qui puissent rivaliser avec les calamités placardées ici.
Il est maintenant trop tard pour obtenir la fermeture de l’ENA. Il faut mettre en place des règles pour limiter les allers-retours entre privé et public, entre ministres et patrons, entre administrateurs et élus. Les disponibilités devraient être interdites pour les corps de l’état, toute sortie doit être définitive, que ce soit pour pantoufler ou pour exercer un mandat électif.
@fm06 facile aussi de dire « c’est la faute des français » …. De quel levier disposent-ils les « français » dont vous parlez ? le vote ? c’est une blague , on vote pour les mille et une couleur de rose , même programme : le collecticisme appliqué . Alors , vous savez ce qu’ils font les français : ils se planquent et réduisent la voilure, ou bien ils se tirent ailleurs , comme au bon vieux temps du communisme . Le problème du collectivisme c’est que l’on ne s’en débarrasse pas , il faut que le pays meurent avant . Les enarques sont les complices du régime , ils le servent et le maintiennent , tout comme les « planqués » de la crise économique, les fonctionnaires . Les non protégés sont minoritaires , ils ont le choix cité plus haut : se terrer ou se tirer . A vous lire , il faudrait en plus que l’on culpabilise, nous les tondus du système …. ce serait de notre faute …. non mais sans blague , vous voulez que l’on pose des bombes ??
@pale rider: Le vote est un levier, oui. Si les candidats ne vous plaisent pas, présentez-vous ou militez pour ceux qui veulent vraiment changer le système (car il y en a).
Je ne culpabilise personne. Je refuse la recherche du bouc émissaire qui n’apporte rien au débat. Retroussons-nous les manches plutôt.
@fm06 J’entend votre argument. Je l’ai pensé un temps.Mais le système actuel écrase les petits partis , ils sont obligés de faire alliance avec les « gros » PS, UMP pour exister . Regardez l’extreme droite , ils sont quasi inexistants en terme d’élus alors qu’ils representent un pourcentage élevé de la population (malheureusement ….) Je suis avec interet « nous citoyen » de D Payre mais je doute fort que ce parti prenne un jour de l’importance sans s’allier , et donc , perdre son âme …. pour moi le système est verrouillé , on n’en sortira pas par le vote , c’est un leurre, un mirage à gogos , malheureusement… car je ne suis pas fana des révolutions non plus .
Excellent.
Faire de mauvais investissement arrive à tout le monde, même à de vrais entrepreneurs.
Ce qu’il serait intéressant, ce serait une comparaison statistique entre le % de perte occasionné par un Enarque et le % de perte par des entrepreneurs, en regard de la capitalisation de l’entreprise (SA ou SARL).
Je me souviens d’une étude du MIT il y a une dizaine d’année qui montrait que si on remplaçait les 500 patrons des plus grandes entreprises américaines par 500 petits patrons, le PIB net américain ne changerait pas, et que l’évolution des entreprises ne seraient pas fondamentalement modifiée.
Un énarque n’est jamais rien d’autre qu’une bête à concours. Cela ne fait pas de lui un parfait dirigeant d’entreprise. Loin s’en faut…
en fait, non, ça arrive bien à tous le monde. Il est statistiquement très difficile de passer le cap de survie de 3 exercices en France.
Le mieux étant de créer et de vite vendre son entreprise. Cela évite d’utiliser des prêtes nom, de changer de département, etc…
Mieux ? Investir directement à l’etranger. Simple.
La différence est pourtant claire si l’entrepreneur se plante c’est son argent et il fait faillite. Si l’enarque se plante c’est votre argent et pas le sien et il réintègre son corps d’origine et continue d’être payé avec votre argent c’est pourtant élémentaire
et dans tout cela mes amis attentifs de Contrepoint notre régal , vous oubliez la plus belle réussite de nos énarques celle que le monde entier nous envie et a envie de copier
LA FRANCE
gérer depuis la mort de Pompidou en 1974 par les énarques qui ont réussi a couler l’un des pays les plus riches d’Europe Agriculture, Patrimoine, gastronomie , Maritime Tourisme sans oublier ses fleurons industriels de l’époque
ils sont encore là a pérorer a pontifier et nous comme des ânes moi y compris nous votons pour eux
Quelle différence y a t il entre une forêt de chênes et l’ENA?
Aucune, les deux sont remplies de glands.
J’ai eu l’occasion de travailler avec deux énarques dans ma vie professionnelle.
Le premier était Michel Bon. Un type intelligent, mais certainement pas un entrepreneur. Le gars avait totalement pété les plombs avec le rachat d’Orange à l’époque. Très influençable et influencé par ses conseillers de l’époque.
Le second était Jérôme Turot, avocat fiscaliste et ancien major de la promotion « catastrophe » Voltaire.
Lui c’est un gars réellement brillant, très vif d’esprit, très vieille France et excellent dans son domaine. Un homme de dossier avec beaucoup d’entregent, notamment avec ses anciens copains du Conseil d’Etat. Ce réseau lui permettait de facturer des honoraires astronomiques tout simplement parce qu’il pouvait avoir une vision de « l’intérieur » d’un contentieux qui allait devant le conseil d’Etat.
La formation de ces énarques en font des hommes de dossier, des administrateurs, avec un réseau important, en aucun cas à de rares exceptions près des types avec du flair et une vision pour diriger des entreprises de taille mondiale.
+1000 , ils vivent essentiellement de leur carnet d’adresses . Ils sont souvent de plus équipés d’un égo sur-dimensionné , ils n’écoutent que leurs homologues, ils ont souvent un mépris sans limite du terrain (Messier) qui les conduit fatalement à se planter enfin , pas tout à fait : à planter les autres , car eux , survivent toujours , ironie du sort ,euuuhhh je crois que je vais être malade .
Je cite : « Si cette situation est problématique, c’est d’une part car elle engendre une culture de caste dans ces administrations et d’autre part en raison du pouvoir considérable dévolu … »
C’est moi ou ce n’est pas très français, cette phrase ?
J’ai du relire 3 fois…
Une virgule après c’est ? et « parcequ’ » aulieu de « car » NON ?
Désolé, c’est peut être moi…
Et entre une locomotive et un énarque?
La locomotive, quand elle déraille elle, elle s’arrête…
N’en jetez plus, la coupe est pleine!
Cette liste, loin d’être exhaustive je présume, est ahurissante. Elle devrait être jointe à chaque formulaire de déclaration de l’IR.
Quel scandale ! Et après, on imagine qu’ ils sont revenus pantoufler dans leur corps d’origine. On s’essuie les yeux en lisant cette liste d’infamie. Quand on aura fait aussi le bilan de la carrière de Normal 1er, la facture va être salée. Son père disait au moment de l’élection présidentielle de2012 : « mon fils est très intelligent, vous allez voir ». Le pauvre papa, il aurait dû dire à son fils qu’il était bête comme ses pieds beaucoup plus tôt, dès la sortie de l’ENA, cela se voyait qu’il était con. Intelligent et manipulateur, certes, mais con, ne comprenant rien.
Comment un énarque arrive-t-il dans un conseil d’administration? Il est nommé par l’Etat.
Ses décisions ne tiennent pas compte des intérêts des actionnaires, mais des désirs du moment de l’Etat à qui il doit renvoyer l’ascenseur.
Peut-être les énarques sont-ils nuls, comme le suggère l’article, mais surtout, ils font partie d’un système qui n’est pas le capitalisme, mais qui ressemble au défunt système soviétique.
Rappelons que les apparitchiks soviétiques, lorsque le système s’est effondré, ont perdu leur nullité du jour au lendemain et sont pour la plupart devenus milliardaires.
Ces vilains actionnaires russes qui ont cédés pour une bouchée de pain la californie et l’Alaska a ces vilains actionnaires américains ..Mdr l’E(t)na devrait les rétrocéder sinon ça va barder ..LOL
+1000
Il faut rappeler que la sté Moulinex fabriquait des produits de qualité made in France vous citez 5000 personnes or ils était de plus en plus concurencés par des produits made in Chine ou de pays à bas salaires de plus il y avait des dissentions dans le management après le départ du fondateur donc avant Blayau et en plus la sté était fort endettée il aurait fallut recapitalisé ! mais non les charges en france sont trop élevées
Alsthom l’ achat des turbines défectueuses ABB c’ est ce qui avait coulé les finances
Ceci écrit l’ article et les commentaires st intéressants
Que des hommes. Aucune femme parmi les noms cités.
euh , rassurez vous , comme femmes enarques on a : Royal, Guigou, Aubry , pas de quoi pavoiser chez les consoeurs …. 😉
Une petite mise à jour constitutionnelle dans laquelle les politiciens de carrière rançais (le « f » est tellement minuscule qu’il ne se voit pas) seront inéligibles.
« La meilleure façon de ruiner une affaire qui marche… est de la confier à un énarque ! »
Michel Audiard.