Par Frédéric Mas.
Une frange de la population se mobilise ce dimanche pour manifester son opposition au projet de société proposé par la gauche de gouvernement. Hier, cette dernière autorisait le mariage homosexuel, aujourd’hui, ce sont les questions qui touchent à la GPA et à la PMA qui sont dans le viseur des manifestants.
Manuel Valls a beau déclarer être opposé à la GPA, la question demeure en suspens, car beaucoup d’associations qui ont soutenu le candidat Hollande espèrent faire sauter le verrou qui empêche encore l’extension de l’adoption des enfants par des couples homosexuels. Nous verrons que ce revirement du Premier ministre était largement prévisible, après le demi-échec de l’adoption de la loi sur le mariage homosexuel.
Il serait facile, et un peu naïf, de résumer la passe d’armes entre pro et contra à une résurgence de la réaction catholique contre des forces de progrès dédiées à sauver le projet d’émancipation de l’humanité.
Essayons d’en proposer une lecture un peu moins superficielle qui s’appuie sur certains faits marquants, à la lumière de la théorie des choix publics, ou du moins qui s’en inspire largement.
En quelques mots, qu’est-ce que cela signifie ?
Que la Manif pour tous est un mode d’intervention politique qui émerge dans un cadre, celui de la démocratie représentative, que celle-ci instaure un marché politique entre citoyens et politiques, qui eux-mêmes se comportent comme des agents – relativement, voire très relativement – rationnels, et qu’avant de jouer sur le registre émotionnel, il convient d’y voir une création d’un marché politique qui a échappé à ses concepteurs, et que ses représentants ne maîtrisent pas complètement.
En démocratie, pour qu’elle survive, la constitution d’une minorité politique se doit à la fois de répondre aux attentes du marché de l’identité et de trouver un débouché dans les partis politiques institués. La question qui se pose, adressée aux catholiques, est de savoir s’ils ont intérêt à servir d’appoint moral et politique pour la frange « de droite » de la classe politique, ou à rejeter les règles du jeu politique démocratique en misant sur le marché.
Le déplacement des enjeux politiques vers le sociétal
Tous les biens en circulation sur le marché politique français ne sont pas nécessairement matériels. Au contraire, c’est se tromper lourdement que de croire que les électeurs ne cherchent qu’à améliorer leurs conditions de vie en élisant les politiciens les plus prompts à leur vendre des promesses d’augmentation de salaire ou de biens publics gratuits.
Comme le note Bryan Caplan, la politique en démocratie, du point de vue des électeurs, est cet endroit magique où la décorrélation entre le coût privé des idéologies et leur coût social bat son plein : du point de vue de l’électeur, glisser un bulletin de vote pour soutenir ses croyances les plus folles ne l’engage pas à grand-chose, alors que du point de vue de l’ensemble des institutions politiques, la somme de ce genre d’attitude peut aboutir à la catastrophe1. De cette distance entre coût social et coût privé est né un marché en plein boum depuis maintenant la fin des années 1980, celui de la reconnaissance ou de l’identité.
Certains électeurs ne demandent pas seulement des augmentations d’argent gratuit, mais d’être reconnus pour ce qu’ils sont jusqu’à vouloir être représentés d’une façon ou d’une autre dans le débat public. Ces enjeux culturels, qu’on oppose en général aux enjeux purement économiques, ne sont pas propres à la France, et on retrouve ce genre de phénomène ailleurs. Les sciences sociales marquent en général la rupture entre ces deux types de revendications en parlant de valeurs matérialistes et post-matérialistes.
Ce nouveau marché de l’identité a émergé à l’avantage de la classe politique professionnelle de ces trente dernières années, qui a trouvé un levier relativement peu coûteux pour se faire élire (ou pour chercher à se faire élire), en politisant différents segments de population, et en intéressant certains de leurs représentants à l’entreprise politique.
En effet, le plus dur pour un politicien professionnel, est de former une « coalition » pour être porté au pouvoir : il lui faut rassembler suffisamment de gens pour qu’on vote pour lui, ce qui a un coût, et ce coût ne doit pas dépasser les gains espérés. Si battre campagne, serrer des mains et faire du gringue aux grands-mères ne lui apportent rien, le politicien professionnel n’a aucun intérêt à jouer les bateleurs de foire.
Promettre des biens matériels, des biens publics, des avantages à certaines clientèles se fait nécessairement au détriment d’autres clientèles, ce qui est toujours un peu embêtant dans un métier qui a vocation à ratisser aussi large que possible, au moins jusqu’à l’électeur médian. De ce fait, promettre de la reconnaissance ou de l’identité à ses clientèles est avantageux : on ne s’endette pas, on ne crée pas de nouveaux impôts, et la redistribution se fait plus facilement quand il s’agit de redistribuer de la reconnaissance plutôt que de l’argent (qu’on n’a pas, ou qu’on ne veut pas redistribuer). Les gains espérés du point de vue des politiques professionnels sont importants : le jeu des passions politiques permet de mobiliser les électeurs à bon compte sans avoir recours aux instruments classiques – plus coûteux – pour former une coalition politique. Il est plus facile de faire passer des mesures symboliques sur les minorités ou l’identité nationale que de sauver la sécu, pour le dire plus vite. Électoralement, c’est toujours payant.
Comme l’avait très bien vu Mancur Olson, les groupes d’intérêts sont d’autant plus organisés et motivés qu’ils sont petits. Réunir une majorité sur la scène électorale consiste donc davantage à collectionner de petits groupes aux intérêts bien identifiés plutôt qu’une majorité aux contours flous. Le marché de la reconnaissance et de l’identité témoigne en quelque sorte du stade terminal de la démocratie sociale : quand il n’y a plus rien à distribuer, ou qu’on veut distribuer un minimum, on offre des colifichets et des amulettes aux uns et aux autres pour continuer à faire marcher les organes de choix collectifs (Institutions publiques, administration et collectivités locales, service public et parapublic).
La gauche sur le marché de l’identité
Selon Laurent Bouvet, cette évolution d’un agenda politique traditionnel vers des sujets culturels et identitaires est particulièrement marquante pour le parti socialiste.
En abandonnant les revendications traditionnelles des classes populaires, il s’est concentré sur les revendications post-matérialistes de la population des centres villes :
« Ce qui se met solidement en place [à la fin des années 1980] dans l’imaginaire de la gauche française – et qui va bien au-delà du seul PS, puisque l’on voit les effets aussi bien sur le parti communiste que sur les verts ou sur un parti trotskiste comme la LCR, sans même mentionner les nombreuses associations qui vont dans ce sens : SOS racisme, Ligue des droits de l’homme, LICRA, MRAP, etc. – comme dans nombre de ses discours et de ses politiques publiques, c’est un nouveau « compromis » social, que l’on peut qualifier de libéral-culturaliste. Il s’agit, dans le contexte libéral décrit plus haut, d’une combinaison inédite entre individualisme de l’extension infinie des droits et une attention prioritaire portée par l’identité culturelle des individus par les pouvoirs publics et une partie des institutions politiques et sociales, les médias notamment. »2.
Notons au passage qu’il faut entendre ici libéralisme lato sensu, et non en son sens strict, c’est-à -dire organisé autour des contrats, de la justice et de la propriété.
Il s’agissait d’un pari sur l’avenir, et de la nécessité de renouveler des clientèles électorales vieillissantes (retraités, fonctionnaires, ouvriers et secteur secondaire). Cette stratégie a une histoire longue, mais n’a triomphé qu’à l’occasion de l’arrivée de François Mitterrand au pouvoir. Tout en cherchant à coller à l’idéologie des classes aisées urbaines, à politiser les Français issus de l’immigration pour les monter contre la droite, la gauche a aussi abandonné les classes populaires en rase campagne. Ce segment de marché, celui des perdants de la mondialisation, a été récupéré par le Front national qui, depuis une décennie, se fait fort d’en défendre en paroles les intérêts.
En plus de vouloir élargir la coalition électorale de gauche, il y a, toujours en suivant Laurent Bouvet, volonté de compenser certains autres aspects défaillants de l’entreprise politique socialiste : en l’occurrence, l’impossibilité de changer les conditions économiques porte naturellement la classe politique à se concentrer sur des enjeux sociétaux afin de réveiller les clientèles nécessaires pour les porter au pouvoir. Ceci n’a pas été sans provoquer une crise d’identité, crise d’identité qui se répète ad infinitum chaque fois que la gauche s’interroge sur ses fondements.
Une fois Nicolas Sarkozy battu, après dix années dans l’opposition, la gauche a fait de l’adoption du mariage homosexuel une mesure phare du mandat de François Hollande. Pourquoi en faire un marqueur identitaire aussi important ? Parce dans la nouvelle grammaire culturaliste de la gauche, il permet d’identifier le cœur de cible de l’entreprise politique socialiste : il donne à son électorat captif ce que celui-ci désire, à savoir une identification claire dans le camp du bien et du progrès contre l’inégalité et la réaction. À une période où la gauche s’interroge sur son identité, lui fournir des marquages au sol suffisamment évidents agit un peu comme une bouée de sauvetage.
Ceci nous porte à souligner un autre aspect du marché de la reconnaissance, qui le rapproche d’un jeu à somme nulle, voire à somme négative : l’identité ne se pose qu’en s’opposant, elle n’a de sens qu’en différenciant durablement les groupes humains. En créant ce liant imaginaire collectif, il y a nécessairement désignation d’un adversaire ou d’un ennemi réel ou supposé.
C’est ce que Philippe Muray diagnostiquait avec humour dans L’empire du Bien :
« Le Bien a toujours eu besoin du Mal, mais aujourd’hui plus que jamais. Le faux Bien a besoin d’épouvantails ; moins pour les liquider, d’ailleurs, que pour anéantir, à travers eux ou au-delà d’eux, ce qu’il pourrait rester encore, de par le monde, d’irrégularités inquiétantes, d’exceptions, de bizarreries insupportables, enfin les vrais dangers qui le menacent, quoique l’on n’en parle jamais ».
Le progrès n’a de sens sans la réaction, l’identité nationale sans parasites cosmopolites, le féminisme sans patriarcat sournois, l’antiracisme sans nazisme en perpétuel renaissance ou l’islamisme fanatique sans complot sioniste.
L’affirmation identitaire est clivante, ce qui renvoie à une sorte de paradoxe politique : les politiques sur le marché de la reconnaissance doivent prendre soin de flatter les vanités identitaires des électeurs potentiels tout en prenant soin de ne pas trop les monter les uns contre les autres, car agréger ces groupes aux revendications identitaires extrêmement différentes demeure le but suprême. Le marché doit entretenir l’esprit de guerre civile, mais le conflit doit rester de basse intensité pour que le Politique continue d’apparaître en arbitre. Ce qui fait que les politiques auront tendance à désigner des adversaires faibles, imaginaires, ou sans réel poids politique pour limiter les coûts de leur offre.
Prenons l’exemple de Nicolas Sarkozy : une fois au pouvoir, pour satisfaire la frange la plus populaire et la plus à droite de son électorat, il crée un « ministère de l’Identité nationale ». Peu de temps après, pour atténuer le caractère clivant de cette mesure, qui l’éloigne de l’électorat d’origine étrangère, il désigne clairement les Roms comme ces parasites qui la mettent en danger. Le tour était assez simple : que tout le monde puisse s’identifier à l’identité nationale (républicaine) proposée, immigrés et non immigrés, consommateurs d’identité nationale et non consommateurs en se retrouvant contre une minorité peu aimée et sans poids électoral.
C’est là qu’intervient la Manif pour tous.
Le réveil de la Manif pour tous
Capitaliser sur le mariage homosexuel de la part de la nouvelle gauche n’était pas un pari stupide : elle permettait de raccommoder la gauche de gouvernement sans prendre de risques politiques inconsidérés.
En effet, contrairement à ce que la communication du PS et une grande partie des médias ont pu insinuer, au moment où ils font passer la loi, il n’y a pas de groupe de pression catholique aux contours suffisamment nets pour peser sur le marché électoral. Les raisons sont historiques, puisque l’idéologie républicaine s’est attachée à éloigner les catholiques du pouvoir et à les rendre minoritaires pour s’imposer.
Dans Qui sont les Cathos aujourd’hui ?, Yann Raison du Cleuziou a montré que loin d’être homogène, la communauté des catholiques français est fractionnée en différents courants qui s’ignorent et se divisent autant politiquement que sociologiquement. Sur 56 % des Français qui se disent catholiques, seuls 4,5 % vont à la messe. En 2009, 75 % des catholiques pratiquants estiment que l’Église doit modifier son discours sur la contraception, 68 % sur l’avortement, 69 % sur les divorcés remariés. Par contre, 49 % des catholiques restent attachés au refus de l’équivalence entre hétérosexualité et homosexualité3.
En résumé, la grande réaction catholique est une minorité culturellement plutôt à gauche, et seule une fraction infime qui ne votera jamais socialiste semblait susceptible de se braquer face à l’entreprise gouvernementale. La question de l’homosexualité, et plus largement du mariage, constituait donc le cœur de l’identité de cette fraction du catholicisme qui allait pouvoir servir de punching ball aux pouvoirs publics. Mais ce n’est pas ce qui est arrivé, parce que comme dirait l’autre, en plus d’être fin nuls en politique, nos édiles sont aussi d’assez minables sociologues.
François Hollande a réveillé la fraction la plus dynamique et la plus jeune des catholiques français, qui a mobilisé une partie de l’Église dans les rues et dans les médias. En jouant sur l’identité du progressisme, Hollande a réussi à créer une nouvelle droite autour des thèmes touchant à la famille et la filiation. Toujours à la lecture de l’essai de Y. Raison du Cleuziou, il est possible d’esquisser un portrait-robot de ces manifestants qui se sont investis dans l’organisation des manifestations, puis de toutes les opérations de protestation contre le mariage homosexuel. Ils correspondent essentiellement à ces « tradis en reconquête » et ces « catholiques néoclassiques » en général issus des grandes villes, de milieux aisés et cultivés, qui peuvent à la fois se reposer sur des institutions relativement épargnées par la crise de l’Église et l’effacement de la présence sociale du catholicisme en France.
En termes d’image, ces manifestants ont puisé dans le répertoire d’intervention politique de la gauche (manifestation festive, communication centrée contre la « marchandisation du corps ») pour s’adresser au reste des Français. Les nouveaux moyens de communication ont limité la propagande d’État, et les manipulations politiciennes visant à noircir ou radicaliser des mouvements largement pacifiques. Les arrestations arbitraires, les gardes à vue et les bidonnages de chiffres ont très rapidement été dévoilés grâce aux réseaux sociaux et plus généralement à la circulation des informations sur internet.
En concentrant leur message sur la famille, les tenants de la Manif pour tous ont largement débordé l’entre-soi. Et ce qui devait arriver arriva : la panique morale s’est étendue à certaines clientèles jugées traditionnellement plus favorables à la gauche. Certaines fractions de l’électorat d’origine immigrée, qui avait voté pour Hollande contre un Sarkozy jugé trop hostile à leur endroit, se sont aussi retrouvées dans les thèmes familialistes, notamment les questions touchant à l’idéologie du genre, de la Manif pour tous, au point de susciter des initiatives qui ont déconcerté les pouvoirs publics. C’est aussi ce qui explique la fermeté toute nouvelle de Manuel Valls sur la GPA : en jouant sur le ressort identitaire d’une fraction de la coalition qui l’a porté au pouvoir, il a suscité une réaction d’hostilité qui a « contaminé » une clientèle jugée traditionnellement affiliée au parti socialiste (à tort, visiblement).
L’impasse politique
Que pèse l’identité familialiste qui a émergé sur le marché démocratique de la reconnaissance ?
Si on en croit le peu d’empressement que les partis ont manifesté à l’endroit de ce mouvement, pas grand-chose. Sans être un signe absolument imparable, cela donne une indication sur l’usage possible du phénomène par les politiques. Le peu de poids dans l’électorat, le manque d’organisation et l’amateurisme politique semblent les condamner à terme à la marge ou la disparition.
Après l’adoption de la loi sur le mariage homosexuel, la Manif pour tous n’a plus d’objet, ce qui oblige ses organisateurs à repenser les traductions possibles de leur engagement dans le débat public.
La première est l’entrisme : se disséminer dans les partis de droite pour défendre leur agenda à l’intérieur, ce qui me semble impossible actuellement.
La seconde est de se constituer, à l’image de la moral majority des années 1980 ou du Tea party aux États-Unis, en groupe de pression contre la droite institutionnelle : faisant office de veto, il s’agirait de « faire sauter » les candidats opposés à l’agenda politique de la MPT. Ici encore, si la stratégie est possible aux États-Unis par le jeu des conventions et des primaires au sein des partis, l’organisation politique d’une telle opposition semble impossible en France.
La troisième consiste à trouver des politiciens susceptibles d’accéder à leur demande et de les représenter dans le débat public. Mais comme nous le disions, avec un poids électoral assez réduit et une identité propre réellement clivante, la MPT a peu de chance de s’insérer dans le jeu politique contemporain.
Pour résumer, les représentants de la Manif pour Tous, au regard du fonctionnement du marché politique contemporain, n’ont d’autre choix pour exister que de se faire le complément d’âme de la classe politique de droite. Celle-ci ne semble pas avoir besoin d’eux pour constituer leur coalition électorale, il serait donc bon que ses représentants se posent et réfléchissent.
La solution libérale : affamer la bête, ne pas se laisser prendre au marchandage identitaire
La question essentielle est à poser aux manifestants, et non à la classe politique : ont-ils intérêt à se retrouver encapsulés dans une coalition électorale, quitte à réduire leurs revendications à des questions d’identité liées à la famille et à la filiation ? Doivent-ils se rendre « récupérables » et bankable sur le marché politique ? La famille est-elle une valeur montante sur le marché de l’identité et de la reconnaissance ?
La réponse libérale est claire : le problème, ce sont les règles du jeu. Le marché politique est intrinsèquement malsain, parce que la redistribution qu’il institue est fondamentalement attentatoire à la justice et à la propriété.
Si certains auteurs proposent de le contraindre par un système constitutionnel bien réglé, rien n’indique que l’adoption d’une Constitution libérale échapperait au marchandage politique. Le marché de l’identité ne déroge pas à la règle : une classe de professionnels se fait fort de répondre à la demande, voire de la susciter pour accéder et se maintenir au pouvoir. Elle flatte l’assignation identitaire jusqu’à la dénaturation des identités : réduire le catholicisme à la morale sexuelle, l’Islam a ses manifestations les plus ostentatoires, l’homosexualité à ses manifestations les plus excentriques, les groupes ethniques au ressentiment mémoriel et transformer l’antiracisme en bizness, sont autant de moyens d’entretenir la place arbitrale du Politique dans la Cité.
La parcellisation du monde social par le Politique a pour corollaire la défiance : la compétition pour être identifiée et représentée crée sa cohorte d’ennemis imaginaires, de lois liberticides, de comités de censure et d’organisations para-publiques dédiées à faire respecter la nouvelle morale publique.
Si nos politiciens sont en dessous de tout, ils n’en ont pas pour autant oublié cette leçon machiavélienne : le Prince ne fait pas qu’entretenir la paix civile, il se doit aussi d’entretenir la guerre civile pour susciter la vertu publique, c’est-à -dire ici fort prosaïquement le sentiment de nécessité de l’intervention publique dans la société. Souffler sur les braises identitaires alimente à bon compte la légitimité de la politisation de la société, et donc le retour de l’hétéronomie politique radicale entre les organes politiques et la société, qui a vocation à leurs yeux à se transformer en une juxtaposition de clientèles et d’obligés.
Le marché qui s’instaure est le contraire du marché libre, qui repose sur l’échange et la réciprocité entre individus dans le cadre de la règle de droit. Plutôt que de se chercher de nouveaux maîtres, c’est-à -dire de se laisser tenter par un nouveau ralliement, les manifestants devraient se demander comment assécher un marché politique qui leur est – leur sera – toujours défavorable. Ils devraient se demander si reprendre un tour de manège démocratique pour Sarkozy, Juppé ou Le Pen en vaut la chandelle, ou si le vrai combat ne porte pas plus généralement sur les moyens de ne plus dépendre des variations et des lubies du pouvoir politique pour orienter leurs vies.
En voilà un article bien pensé. Finalement, et c’est peut être ce que vous dites en substance, les manifestants s’inquiètent plus généralement du sort de la famille ( de la leur à première vue, avec leur schéma) mais ils prennent conscience que la famille est l’unité qui disparaît peu à peu face au politique? Et qu’il y a danger? Ça ferait bcp de monde ça, qui serait sensible au libéralisme? Parce que si je comprends bien, le libéralisme n’est pas qu’économique il peut être aussi sociale et tout un tas d’autre chose, alors pourquoi tjs mettre en avant l’économique et le politique. Moi je serais vous j’en parlerais plus globalement, pour que tout le monde s’y retrouve 😉
Faut pas mettre tous les cathos dans le même panier, beaucoup ne sont pas contre le mariage gay et ne veulent pas que l’église revienne sur la contraception, le mariage des divorcés ou l’avortement. Tout ça c’est trop facile.
un catholique pro-avortement n’est pas un catholique, Ã un moment les mots ont un sens.
Alyssa: « un catholique pro-avortement n’est pas un catholique, à un moment les mots ont un sens. »
Je suis athée mais non, à un moment on ne peut pas enfermer les humains dans des petites cases idéologiques bien fermée.
la plupart des catholiques (y compris des membres du clergé) veulent bien que les homosexuels puissent s’unir civilement. ce qu’ils refusent, c’est que l’on appelle cela mariage car pour eux, c’est une atteinte à l’institution du mariage
pour ce qui est des divorcés et de la contraception vous avez raison mais pour ce qui est de l’avortement, j’en doute fort. d’ailleurs, moi même n’étant guère pratiquant je m’oppose à l’avortement (pas pour des raisons religieuses) sauf dans certains cas (viol, inceste, la vie de la mère mise en danger).
et je pense que les cathos qui veulent un changement de position de l’église concernant l’avortement. ils veulent l’autoriser dans certains cas (viol, inceste, …) mais certainement pas le légaliser comme aujourd’hui
Un long article, empli de circonvolutions. Un zeste de pour et de contre. De mon regard, sans une conclusion claire sinon chèvre choutiste, pour clamer le droit à la liberté d’évoluer vers quoi ?
Car les engagements législatifs pris sont difficilement révocables et visent – par calcul – à complaire tout pour n’importe qui, en omettant d’estimer des conséquences sociétales à long terme (celles que pourraient comprendre le citoyen lambda, y compris ces quelques-uns bénéficiaires des mesures…)
Les gauches, comme les autres, raisonnent essentiellement en termes de « segmentation du marché électorale », conjointement avec les campagnes de marketing politique qui complaisent la variété de segments identitaires.
Au nom des « droits fondamentaux » (sic), le Conseil de l’Europe abonde plus ou moins directement en ce même sens. Là aussi, les gauches engagées sont très actives dans l’hémicycle de Strasbourg !
Déviation des valeurs symboliques Liberté – Egalité – Fraternité vers une république purement mercantile ? Oui, mercantile. Car le coût économique et les conséquences psychosociologiques émargeront à TOUTE la communauté humaine … pour le bénéfice flou de quelques-uns (soit 5 à 10% de nos populations).
Bon, attendons-nous à des critiques acrimonieuses, le prix à payer lorsqu’on ne tombe pas dans le laxisme total …
Une conclusion pas claire??? Soit vous n’avez pas lu l’article, soit vous n’êtes pas un libéral habitué de ces lieux…
« Le marché qui s’instaure est le contraire du marché libre, qui repose sur l’échange et la réciprocité entre individus dans le cadre de la règle de droit. Plutôt que de se chercher de nouveaux maîtres, c’est-à -dire de se laisser tenter par un nouveau ralliement, les manifestants devraient se demander comment assécher un marché politique qui leur est – leur sera – toujours défavorable.  »
Ça me semble très clair comme conclusion : « vous voulez vivre vivre selon vos principes? Travaillez plutôt à la fin de toute politique ».
Je vous suggère donc de parcourir Contrepoints et Wikiberal à la recherche d’articles sur l’anarcho-capitalisme. Vous devriez mieux vous y retrouver.
Très bon article, bravo !
Et qui met l’accent sur un phénomène lourd d’une société où tout est politique. Un clivage fort et marqué entre groupes pour défendre leur part de marché politique.
La politisation d’une cause n’apporte pas la paix, mais souvent clivage violent. L’autre avec ses bizarreries n’est plus une curiosité mais une menace potentielle.
Mouais… Les manifestants en questions sont le plus souvent antilibéraux.
Clairement, ces gens là n’aiment pas la liberté.
Ils aiment plus les subventions que la liberté.
pas plus antilibéral que leurs opposants
ça doit être reposant pour le cortex de tout juger sur base de l’opposition « libéral/non-libéral ».
Pour être plus clair : leurs propositions sont antilibérales.
la plupart des francais sont antilibéraux alrs oui, il n’y a rien d’étonnant que la plupart des manifestants soient aussi antilibéraux. remarquez en france même si je ne pourrais pas dire les chiffres. la majorité des libéraux sont des libéraux conservateurs
les « progressistes  » sont bcp plus antilibéraux . ce sont les dépositaires de la pensée unique, du politiquement correct. ce sont des fascistes pronant une idéologie totalitaire. http://www.contrepoints.org/2014/05/17/166215-lenfer-est-pave-de-bonnes-intentions-8-les-vices-de-la-vertu
Il y a également des fascistes à droite, vous savez…
un fasciste est un fasciste, il se caractérise par la maxime de Mussolini : « Tout dans l’État, rien contre l’État, rien en dehors de l’État » et la distinction droite/gauche n’a plus de sens (c’était d’ailleurs parfaitement explicite dans la pensée du fondateur). Il n’y pas de fascistes « à droite » ni « à gauche », il y a juste des fascistes.
Le problème, c’est que les fascistes ne se proclament plus comme tels, ils se proclament généralement « de gauche », à l’exemple des fascistes Hollande, Royal, Désir, Vallat-Belkacem, Peillon ou Méric. des fascistes qui se proclament « de droite », c’est plus compliqué à trouver, même des fachoïdes comme Juppé ou Sarkozy reconnaissent l’existence d’une sphère hors de l’Etat
mussolini venait du parti socialiste. son régime était un régime national socialiste. tous les fascistes sont socialistes. alors oui, il existe des fascistes de droite. mais c’est bcp plus rare. le seul régime qui peut être considéré comme un régime fasciste de droite c’est le régime francquiste à l’époque phalangiste (et encore, bcp d’historiens disent que ce régime ne peut pas être considéré comme un régime fasciste même s’il y a des similitudes).
la liberté c’est la liberté. C’est faire ce que l’on veut de son corps. En revanche la religion catholique qui affecte l’intime est mise à mal par l’interdiction du mariage des prêtres.
Pourquoi pas ne pas légaliser le mariage d’être du même sexe ?
L’Eglise ne force personne à devenir prêtre et est libre de fixer ses propres régles en son sein.
Et soyons sérieux, personne ne pense sérieusement que le « mariage » homosexuel soit autre chose qu’une farce, y compris ceux qui y sont favorables.
finalement je trouve que le fonctionnement de l’église et le mariage de personnes du même sexe ont un point commun dans l’engagement pour la vie ecclésiastique et la vie maritale homo
Si le mariage était un contrat entièrement privatisé, on pourrait effectivement s’en moquer. Ce n’est pas le cas et ce n’est pas aux manifestants de l’article d’imposer leurs restrictions aux autres (la réciproque n’étant pas vraie).
C’est donc le terme « mariage » qui vous choque ?
le « mariage » homosexuel n’est pas une farce. L’Eglise n’y a pas son mot à dire puisque ça ne la concerne pas. On parle d’une convention civile, pas religieuse. Personne ne souhaite forcer un prêtre à marier des gays.
Les opposants au mariage pour tous souhaitent utiliser la force publique pour conférer des avantages à certaines personnes (les hétérosexuels qui se marient) au détriment d’autres personnes (les homosexuels qui le voudraient). C’est donc parfaitement et rigoureusement antilibéral.
Personnellement, je pense que le mariage civil est condamnable en lui-même. Mais que s’il faut le garder, alors lui imposer des critères sexistes est encore pire. Libre à chacun de s’unir religieusement ou civilement chez un avocat, mais que chacun continue à être un foyer fiscal indépendant…
Le terme « mariage » pose, en effet en soi un problème. La réalité qu’est le mariage et donc sa définition (union d’un homme et d’une femme) dépend-elle de la volonté de l’État ? Évidemment non. On peut bien sûr se dir que ce n’est qu’un mot et changer son sens des mots. Mais dans ce cas, pourquoi ne pas définir, à la manière de l’Angsoc que la liberté c’est l’esclavage. Après tout, « liberté » n’est qu’un mot aussi.
« Les opposants au mariage pour tous souhaitent utiliser la force publique pour conférer des avantages à certaines personnes (les hétérosexuels qui se marient) au détriment d’autres personnes (les homosexuels qui le voudraient). »
J’y reviendrais, mais qu’est-ce que vous considérez comme un avantage ?
« Personnellement, je pense que le mariage civil est condamnable en lui-même. Mais que s’il faut le garder, alors lui imposer des critères sexistes est encore pire. »
Presque d’accord sur la condamnation du mariage civil. Il est pire de nier la réalité en appelant mariage union qui ne soit pas celle d’un homme et d’une femme.
« mais que chacun continue à être un foyer fiscal indépendant »
Dites-moi si je me trompe, mais vous semblez sous-entendre que c’est là que sont les fameux avantages dont vous parlez plus haut : le fameux quotient familial. Or ce quotient familial ne fait que traduire le fait que sous le régime de la communauté de biens, c’est le couple qui a un revenu, chacun en étant copropriétaire à parts égales. Si l’un travaille et l’autre pas, le salaire n’appartient pas à celui-là mais bien aux 2.
Vous noterez, d’ailleurs que cela ne constitue un avantage que parce que l’IR est progressif. S’il était proportionnel, le quotient familial ne jouerait plus.
Je parlais effectivement du quotient familial. Effectivement en l’absence de complications fiscales et niches diverses, et avec un impôt proportionnel aux revenus cet avantage n’en serait pas un.
Que diriez vous si les tenant d’une nouvelle religion « LG » souhaitait célébrer des « mariages » religieux uniquement entre personnes du même sexe. Leur interdiriez vous l’usage du mot « mariage » parce que sa définition initiale est incompatible avec la leur ? Pour ma part, je m’en cogne.
d’une manière générale, il convient de ne pas toucher au sens des mots, et ça ne coute pas plus cher de créer des mots nouveaux pour des réalités différentes.
La limite de l’exercice c’est qu’il ne peut être question de légiférer et d’interdire, de sorte que si des gens ont envie d’appeler « chiens », les chats, parce que de leur point de vue c’est une honteuse discrimination de les appeler différemment, et bien on n’a pas d’outil pour les en empêcher
SI une telle religion décidait cela, je ne pourrait le leur interdire, mais ses sectateurs ne pourraient me forcer à parler de mariage pour leurs unions. En l’occurrence par la loi, désormais la loi m’impose une certaine reconnaissance, en particulier, si je veux un mariage religieux, je n’ai pas le droit tant que je ne me suis pas soumis au mariage civil que je ne reconnais plus.
Encore une fois je suis à peu près d’accord avec vous pour être contre le mariage civil, mais je reconnais qu’appliqué aux couples hétérosexuels, il présente un avantage pour la paix sociale : la présomption de paternité. Dans le cadre des couples homosexuels, cela n’a pas de sens.
Je suis d’ailleurs frappé par une chose (aïe) : C’est que ce qui a justifié le mariage des couples homosexuels, c’est la besoin de certains de ces couples de voir une reconnaissance sociale à leur amour. Et je ne ne peux m’empêcher de penser à deux choses : D’abord, La grève d’Ayn Rand : James Taggart a besoin de diriger une compagnie ferroviaire, donc il estime qui en a le droit. Ensuite, le mariage devenant la reconnaissance de l’amour de deux personnes par l’Etat (qui n’a pas à s’en mêler) ce qui constitue une extension inquiétante du domaine de l’Etat.
globalement, on est donc d’accord. A ceci près que chercher un avantage au mariage civil par la présomption de paternité est discutable. Les couples en concubinage n’ont généralement pas de problème à faire reconnaitre civilement la paternité du père.
Contre la manif pour tous. Contre le Collectif pour le Respect de la personne. Contre la reproduction artificielle de l’humain.
« Dimanche 5 octobre 2014, la Manif pour Tous défile à Paris et Bordeaux contre « la marchandisation de l’humain ». En fait, contre la (GPA), et la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes. En dépit de la récupération du vocabulaire anti-capitaliste et écologiste, la Manif pour Tous n’a jamais protesté contre la marchandisation du vivant, dont elle s’accommodait fort bien jusqu’à la loi sur le mariage gay. L’entourloupe est facile : par son silence coupable et son soutien à la reproduction artificielle de l’humain, la gauche laisse le monopole de la critique à ces pseudo-ennemis du marché de la reproduction.
Comme la Manif pour Tous et la droite, la gauche soutient la PMA pour les couples hétérosexuels infertiles. Du PS aux Verts et au Front de gauche, du gouvernement Valls au Collectif pour le respect de la personne (CoRP), nulle opposition à l’artificialisation de la procréation […] »
Lire la suite : http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=528
Fichtre ! Un article de PMO en lien ici !
Un extrait :  » le capitalisme détruit nos facultés naturelles et gratuites pour nous les revendre sous une forme artificielle et payante.  »
Excellent.
Binvoyons: « le capitalisme détruit nos facultés naturelles et gratuites pour nous les revendre sous une forme artificielle et payante.  »
L’indigence intellectuelle des types…
Mais alors que c’est très facile, pas un de ces joyeux contestataire ne renonce aux facilités du capitalisme. (qui n’est pas un système sociale d’ailleurs)
On se demande en effet quelle faculté naturelle et gratuite aurait-il fallut pour produire l’électricité, l’ordinateur et les serveurs abritant la page web de ce texte.
une chose marrante: les catholiques fondamentalistes du genre civitas,…ont voté majoritairement hollande. pour les allocs familliale. en effet, en moyenne ils ont 7 enfants (ils ont plus d’enfants que les immigrés, ce sont ceux qui ont plus d’enfants)
Lol. Des cathos tradis votant majoritairement Hollande pour les allocs. Non. Juste non. Et je dis ça sur la base d’une étude de terrain avec un échantillon plus que représentatif, croyez moi.
Bon, vous m’aurez bien fait rire au moins.
Jacques a raison : beaucoup de cathos préfèrent forniquer avec des communistes plutôt qu’avec des libéraux.
là , je parle juste des catholiques intégristes. ils ont voté hollande lors de la présidentielle pour les allocations familliales. mais de manière générale, les catholiques ont bcp plus voté pour sarkozy qui n’est en rien libéral. les cathos intégristes sont antilibéraux mais ils sont aussi anticommunistes.
c’est un fait lors de la présidentielle de 2012, les catholiques fondamentalistes ont voté majoritairement pour hollande
Absolument faux. Une minorité a voté Sarkozy, la grande majorité s’est abstenue.
moi aussi cela m’a surpris quand on m’a dit cela. surtout quand on sait que les catholiques de manière générale, ont plus voté pour sarkozy.
Mais non ça n’est pas un fait. Je suis ce que les gens comme vous appellent une catholique « intégriste », à savoir une catholique qui pratique la messe en latin et souhaite avoir plus de six enfants. Je fréquente beaucoup de gens de ce genre bizarre, et non, ils n’ont pas voté Hollande. Je suppose que vous êtes conscient qu’il existe au moins un parti tout aussi socialiste économiquement parlant que le PS mais ne proposant ni l’euthanasie, ni le mariage gay?
Très honnêtement, s’il fallait parler de « majorité », elle voterait plutôt soit Front, soit Sarkozy « pour le moins pire » (même si c’est stupide), soit rien du tout.
Je connais bien quelques rares personnes qui ont voté Hollande, mais c’est généralement pour faire la « politique du pire » et accélérer la chute du système ou je ne sais quelle connerie. Pas du tout pour des raisons positives comme les allocations ou le programme économique.
Il semblerait que les catholiques veuillent voter majoritairement à droite, pratiquants comme non-pratiquants. Mais c’est vrai qu’il existe une portion non-négligeable de cathos de gauche.
http://www.slate.fr/story/52951/presidentielle-2012-croyants-pratiquants-votants
De toutes les manières, être à la fois catholique et socialiste est une stricte aberration philosophique.
Relire par exemple Rerum Novarum de Leon XIII, ou Centesimus Annus de Jean-Paul II pour s’en convaincre.
/Civitas a appelé à voter pour Hollandouille ? Ah bon ! http://www.civitas-institut.com/content/view/761/1/. Quant à dire qu’ils font des enfants pour les allocations, je pense surtout qu’ils font beaucoup d’enfants par conviction religieuse.
apprenez à lire. les catholiques intégristes ont voté majoritairement pour hollande cela ne veut pas dire que civitas ou leur clergé ont appellés à voter hollande. désolé, si vous n’êtes pas capable de comprendre un commentaire convenablement
Cette propension à croire à cette théorie fumeuse comme quoi l’argent serait le seul moteur dans la vie me fascine … surtout quand on tente d’appliquer cette théorie à des intégristes religieux.
+1
Merci pour cet article M. Mas ! J’espère avoir l’immense plaisir de vous lire plus souvent !
Je ne suis pas certain du tout que la plupart des pro-manifs pour tous veuillent se faire entendre sur le marché politique. Ils se sont levés spontanément contre une mesure bien précise, mais pour le reste ils sont absolument dans la même ligne que les édiles politiques (sécu, redistribution, etc..)
La loi du 404 2013 me parait douteuse en effet
le contrat de mariage est bien vécu entre les 2 mariés MAIS il n’ est valide QUE par l’ entremise d’ une 3eme personne qui n’ est pas un notaire mais une personne ELUE qui représente donc – non pas sa propre personne – mais – au moins – les gens qui l’ on élue
Pour l’ auteur Frédéric Mas – si je comprend bien – cette soit disant loi qui a été votée par 0, 0000 du corps électoral allez on y ajoute 1ou 2 chiffres on est plus à ça près ! c’ est la démocratie ! oui c’ est la démo libérale – aristo si ça peut vous faire plaisir
« La Manif pour tous » relève d’un certain conservatisme, comme l’attachement à une société structurée par des valeurs jugées traditionnelles ; mais il possède aussi des aspects relevant du libéralisme, notamment en exprimant l’idée que l’Etat n’a pas à réformer des manières de vivre qui relèvent de l’ordre social ou culturel établi ou que l’Etat n’a pas à s’aventurer autant sur le terrain de la vie privée. « La Manif pour tous » représente autant un combat contre l’empiètement de l’Etat.