Par Aymeric Pontier.
Contrairement aux idées reçues, l’immigration ne pousse pas les salaires des natifs les moins qualifiés vers le bas, mais vers le haut ! Et dès lors elle réduit les écarts de revenus de la population d’accueil…
C’est en tout cas ce que démontre une étude réalisée par trois économistes : Frédéric Docquier qui est rattaché à l’Université de Louvain et au Fonds national de la recherche scientifique, Çağlar Özden qui travaille auprès de la Banque Mondiale et Giovanni Peri qui enseigne à l’Université de Californie.
L’explication fournie par les auteurs est que les immigrés qui s’installent dans les pays de l’OCDE sont issus pour moitié d’autres pays de l’OCDE. Or, ces derniers ont un niveau d’éducation supérieur à celui des natifs les moins qualifiés du pays d’accueil, ce qui contribue à la création d’emplois profitant justement aux travailleurs ayant fait moins d’études. Pour cette même raison, l’émigration des natifs les plus qualifiés a un effet négatif sur le niveau des salaires d’une population donnée.
Lire aussi sur Contrepoints : « Prohibition : le drame de l’immigration«
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Lorsqu’on lit l’article de Rue 89 qui est un peu plus complet on y lit notamment :
Par conséquent, une plus forte immigration conduit à la création d’emplois et une plus forte demande de travailleurs au bas de l’échelle. Le sort des travailleurs ayant un faible niveau d’éducation s’améliore particulièrement en terme de salaires et d’emploi dans les pays dont les systèmes d’immigration favorisent l’arrivée d’immigrants qualifiés, comme l’Australie et le Canada.
Ce qui n’est le cas d’aucun pays européen.
http://rue89.nouvelobs.com/2014/10/06/limmigration-pousse-vers-haut-les-salaires-moins-qualifies-255300
On se demande quelle est la raison pour laquelle l’article ici est tronqué par rapport à celui de Pue 89.
L’observatoire de l’immigration de l’université d’Oxford dit exactement le contraire …
Cf http://www.migrationobservatory.ox.ac.uk/sites/files/migobs/Briefing%20-%20Labour%20Market%20Effects%20of%20Immigration_0.pdf
« UK research suggests that immigration has a small impact on average wages of existing workers but
more significant effects along the wage distribution: low-wage workers lose while medium and high-paid
workers gain. »
traduction: La recherche britannique suggère que l’immigration à un impact limité sur la moyenne des salaires mais des effets significatifs sur la distribution des salaires, les bas salaires perdent mais les hauts salaires gagne …
Pas étonnant que les élites sient pro immigration, étant donné que cela leurs fait gagner du pognon …
Il y a même des étude qui prouve que l’immigration extra européenne est un poids pour les finance publique au Danemark…
Cf http://www.spiegel.de/international/europe/putting-a-price-on-foreigners-strict-immigration-laws-save-denmark-billions-a-759716.html
« According to the figures, migrants from non-Western countries who did manage to come to Denmark have cost the state €2.3 billion, while those from the West have actually contributed €295 million to government coffers. »
Ce qui veut dire que les immigrées non occidentaux ont couté 2 milliards de dollars alors que les immigrées occidentaux ont en rapporté 295 million
De plus dans cet étude il est dit que le Danemark à économisé 6 milliard de dollars en 10 ans depuis qu’ils ont drastiquement limité l’immigration hors UE …
Au Royaume Uni l’immigration à couté 140 milliards de livres depuis 1995 …
Cf http://www.dailymail.co.uk/news/article-2579689/How-immigrants-cost-Britain-140bn-1995-Study-contradicts-claims-immigration-helps-cut-taxes.html
« Using the same methodology as the UCL report but its own adjusted assumptions, MigrationWatch found that migrants in the period 2001-11 would have actually cost the Exchequer some £25billion. Over the longer period, from 1995 to 2011, they cost more than £140billion. »
C’est beau la désinformation …
je crois que le pire s’est la suède. http://breizatao.com/2014/08/26/suedisme-affamer-les-vieux-pour-pouvoir-nourrir-un-million-dimmigres-supplementaires/
le problème des études qui montrent les effets positifs de l’immigration, c’est qu’ils prennent en compte toute l’immigration (une bonne partie de l’immigration est l’immigration européenne (qui est une immigration de travailleurs)). moi, j’aimerais avoir une étude sur l’immigration extra européenne. jedoute fortement qu’elle soit économiquement bonne. il faudrait aussi avoir des études sur les personnes qui ont la nationalité mais qui sont d’origine immigré
Ce que dit l’étude est que des travailleurs qualifiés qui viennent occuper des emplois à haute valeur ajoutée créent de l’emploi. Cela veut dire qu’une immigration triée sur le volet peut être positive, mais absolument pas que « l’immigration » de manière générale a un impact positif sur les salaires, surtout quand on constate la réalité de l’immigration dans un pays comme la France. On devrait déduire de cette étude qu’il faut davantage restreindre l’immigration.
Mais bon, il faut bien « lutter contre les préjugés » et déconstruire « les idées reçues, comme le veulent les bobos-libéraux citoyens du monde.
La dernière phrase de l’article au complet:
Pour obtenir des résultats sur l’emploi des travailleurs les moins qualifiés, les gouvernements devraient moins se préoccuper des nouveaux arrivants et davantage des conséquences potentielles de leurs taux élevés d’émigration.
Expatrie depuis 19 ans avec 3 diplômes, j’ai été remplace par 3 allocataires au RSA venant de pays non européen.
Savent faire des calculent en haut lieu, c’est sur.
Cette étude ne concerne que l’immigration de travail. Or, cette immigration, nécessaire et salutaire, ne représente qu’une infime part de l’immigration française. Le fait de n’étudier QUE la part émergé de l’iceberg évite ainsi de se poser les questions « sensibles ». ainsi, une part non négligeable des déficits sociaux provient de la mise en place des aides systématiques (AME, CMU, AA etc…) au profit des personnes immigrées sans emploi (et qui n’en auront jamais). Ceci se répercute sur les niveau des charges sociales, renchéri encore le coût du travail et provoque chômage et hausse des coûts sociaux. Cette spirale infernale et destructrice n’est pas prêt de s’arrêter tant ce sujet est totalement obérer par les « élites ».
Comment la France a-t-elle gagné 5,9 millions d’habitants entre début 1998 et fin 2013?
Entre le 1er janvier 1998 et 1er janvier 2014, selon l’INSEE, la population en France est passée de 59 899 347 habitants à 65 820 916 habitants.
Sur la période 1998-2013, toujours selon l’INSEE, il y a eu exactement :
– 8,7 millions de décès.
– 9,6 millions de naissances dans les familles non-immigrées (où les 2 parents sont nés en France).
Donc, sur la période 1998-2013, la différence entre les naissances dans les familles non-immigrées et les décès représente un solde net de 900 000 personnes.
Sauf que, sur la période 1998-2013, la France n’a pas gagné 900 000 habitants mais 5,9 millions d’habitants.
C’est mathématique, la différence, 5 millions de personnes, correspond à l’immigraion et aux nombreuses naissances dans les familles immigrées.
Sans parler du fait que beaucoup de français ont émigré dans cette période.
Le niveau des salaires dépend intimement du niveau de capital par tête. SI les immigrés arrivent sans capital, le capital par tête va dans un premier temps décroître jusqu’à la normalisation de la situation (intégration des immigrés). Si les immigrés arrivent avec un capital moyen équivalent ou supérieur au capital par tête existant, leur arrivée est immédiatement positive pour l’économie globale et le niveau des salaires en particulier.
Il est tout à fait possible de recevoir une immigration à faible capital si, par ailleurs, des capitaux frais s’investissent dans le pays. Mais pour cela, le pays doit être au moins aussi attractif pour les capitaux qu’il l’est pour les immigrés. Sinon, on obtient la France en 2014, le modèle catastrophe que le monde entier ne nous envie pas.
Une récente étude a permis de déterminer que l’on peut écrire n’importe quoi dans un article sans fournir les sources et prendre les gens pour des truffes et que l’on trouve toujours d’autres truffes pour les publier…
Bon, comme il ne faut se gêner pour rire : (voir l’article en Anglais)
Les auteurs sont :
Frédéric Docquier, Çağlar Özden, Giovanni Peri 06 October 2014
Leur référence est :
Artuc, E, F Docquier, C Ozden, and C Parsons (2015), “A Global Assessment of Human Capital Mobility”, World Development, forthcoming.
On notera donc l’auto référence et le forthcoming… bah oui étude de 2015 !
@l’auteur
« ce qui contribue à la création d’emplois profitant justement aux travailleurs ayant fait moins d’études »
Il faudrait expliquer pourquoi.
Il s’en fout l’auteur, il croit qu’on est comme lui : il suffit de lire et d’avaler sans se poser de questions.