La France malade de son syndicalisme

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La France malade de son syndicalisme

Publié le 8 octobre 2014
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La rentrée devait être chaude, elle l’a été au-delà de toutes les craintes de nos gouvernants. Et alors que les tensions continuent de monter dans la société française, difficile de passer sous silence le rôle prépondérant des syndicats dans cet accroissement des raideurs sociales, surtout après leur démonstration de force récente dans le conflit à Air France par exemple.

Après quatorze jours de grève chez la compagnie aérienne, le constat est sans appel : le développement de Transavia, la compagnie low-cost qu’entendait étendre Air France, est franchement remis en question. De ce point de vue, on peut assez facilement qualifier de réussite pour les syndicats l’abandon de toute velléité par la direction de créer une filiale organisée différemment de la maison mère et régie par des conventions et des contrats plus souples et plus à même de concurrencer les autres compagnies du secteur. Youpi. Malheureusement, tout le monde, depuis les pilotes jusqu’à la direction en passant, bien évidemment, par les clients eux-mêmes, s’est bien rendu compte qu’il s’agissait d’une victoire à la Pyrrhus : Air France va payer lourdement ces jours de grève et son avenir est sérieusement remis en cause.

À tel point que même les syndicalistes, sentant le vent de la consternation puis de la colère gronder chez à peu près tous ceux qui sont concernés par la compagnie française, ont envoyé leur représentant pleurnicher des explications à la presse. En substance, la direction aurait acculé les gentils pilotes syndiqués à l’arme ultime de la grève, à leur corps défendant, et n’aurait cédé sur rien, obligeant les malheureux salariés à repartir bredouilles, au travail, avant qu’il ne soit trop tard pour leur compagnie.

Discours touchant qui a un peu de mal à passer alors que les conditions d’emplois dans les autres compagnies ne sont que difficilement qualifiables d’esclavagisme, et que celles d’Air France, compagnie connue pour être trop généreuse, donnent à toutes ces revendications un entêtant parfum de foutage de gueule. En outre, on peut parier que la démonstration atterrante du manque de courage de la direction, qui a finalement à peu près tout cédé (et négocie maintenant le paiement des jours de grève), tient beaucoup aux pressions quasi-certaines qu’elle a subies de la part des politiciens, trop heureux de rappeler que l’État est, après tout, actionnaire de l’entreprise.

Chose intéressante : ce conflit social fut d’autant plus médiatisé qu’il touchait une entreprise emblématique de la « marque France », et aura certainement eu un impact (négatif) sur le tourisme et l’image du pays à l’étranger. Or, tant que ce genre de péripéties est rare, on imagine sans mal pouvoir encaisser la déconvenue. Malheureusement, cela tend à se répéter trop souvent, et à se savoir en dehors de nos frontières.

Par exemple, le récent « débrayage syndical » décrété au débotté par des agents SNCF de la fine équipe des syndicats CGT, Sud-Rail et UNSA, entraînant plusieurs lignes de Gare du Nord et Gare Saint Lazare à Paris dans le chaos habituel des jours de grève, a plongé dans la perplexité puis l’indignation un paquet de voyageurs puis — chose plus rare — de journalistes, consternés de découvrir le motif de la grève : soutenir deux agents qui passaient cet après-midi-là en conseil de discipline pour avoir bu du punch un dimanche soir de février 2013 à leur poste de travail, un poste d’aiguillage très sensible du réseau Paris-Ouest et que nos fiers agents alcoolisés avaient quitté pour se rincer le gosier, oubliant dans la manœuvre de « clignoter » un train qui entrait sur un quai occupé. Décontraction, punch pimenté et trains qui roulent font rarement bon ménage, sauf, apparemment, à la SNCF, qui se remet très bien des accidents ferroviaires qui émaillent régulièrement son histoire.

Bactéries de Syndicalus Profitans

Et lorsqu’on voit que même la presse étrangère s’était fait l’écho de ce fait divers plus que navrant, difficile d’imaginer ensuite que ces journées « d’action » syndicales pourront être mises au crédit du système social français, ou même du pays dans son ensemble tant ce genre de publicité ne peut que lui être néfaste.

On comprend d’autant mieux l’ampleur du problème lorsqu’on redécouvre que le syndicalisme mène à tout, notamment à la magouille, le détournement de fonds, les emplois fictifs et tout ce qui constitue, finalement, la panoplie habituelle du mafieux trempant dans la politique. Et si j’écris « redécouvre », c’est simplement pour rappeler que cet épisode ne fait que s’ajouter aux 400 précédents qui pointent tous dans la même direction, celle d’une corruption même de l’idée de syndicalisme en France.

Comment ne pas voir que cette affaire, dans laquelle une douzaine de personnes (huit physiques et quatre morales) ont été condamnées pour des détournements de fond, d’abus de confiance, de complicité ou de recel, n’est que la partie émergée d’un iceberg monstrueux de collusions, de corruption et d’affaires mafieuses dans toute l’acception du concept ? Comment ne pas noter le silence feutré qui aura accompagné ces condamnations pourtant graves de la CGT (en tant que personne morale) ou de l’épave journalistique L’Humanité ? Comment ne pas voir la clémence ahurissante de cette justice lorsqu’il s’est agi de rendre un verdict (sérieusement, de 2 à 18 mois de prison, toujours avec sursis, pour des faits de cette nature, c’est particulièrement clément) ?

Pourquoi la presse a-t-elle été aussi discrète dans cette affaire sur la condamnation à 10 mois de prison avec sursis de la sénatrice PCF Brigitte Gonthier-Maurin, reconnue coupable d’avoir occupé un emploi fictif au sein de la Caisse centrale des activités sociales d’EDF (son Comité d’Entreprise) ? Encore une fois, ce nouvel avatar d’un repris de justice dans les rangs des élus du peuple corrobore la thèse maintenant solide d’une représentation nationale pleine de tricheurs, de menteurs et de sociopathes, et elle ajoute plus qu’il n’en faut de l’eau au moulin de la collusion entre ces criminels élus et ceux des syndicats.

syndicate = mafia

Tout ceci n’a malheureusement rien de nouveau. La France est malade de son syndicalisme depuis longtemps, et la multiplication des exemples, parfois relatés dans ces colonnes ou ailleurs, montre l’état d’avancement de la gangrène qui ronge le pays, au point que même les rapports parlementaires soient purement et simplement étouffés.

Et lorsqu’on apprend que, suite à une décision de la Cour Européenne de Justice, la France va devoir organiser la possibilité d’un syndicalisme au sein des armées, une inquiétude pointe rapidement à l’horizon : alors que les budgets de la Grande Muette sont en constante diminution au point que nos opérations extérieures tiennent de plus en plus de l’aventure bricolée, pourra-t-on empêcher que le syndicalisme ainsi introduit soit teinté des mêmes corruptions que celui qui sévit, finalement, partout ailleurs dans le pays, et notamment dans les administrations et les grosses entreprises anciennement nationalisées ?

La France est malade de son syndicalisme dont l’unique but est d’obtenir puis conserver des avantages de plus en plus exorbitants pour ses adhérents les plus influents (la base n’ayant généralement pas son mot à dire au-delà du moment où la cotisation doit être renouvelée). C’est ce syndicalisme qui a, très largement, corseté les relations entre les salariés et les employeurs au point de rendre le code du travail illisible. C’est aussi ce syndicalisme qui a muselé les médias, écrasé toute protestation ou tout renouvellement sérieux dans l’offre politique du pays. C’est aussi ce syndicalisme qui a donné les clefs de la contestation, du blocage et de la paralysie à tous les corporatismes du pays. C’est enfin ce syndicalisme qui a construit la forteresse de la Sécurité sociale dont l’impact est tous les jours plus fort et plus néfaste sur le niveau de vie des Français.

La France a de multiples problèmes, économiques, sociaux, politiques et ce n’est certainement pas l’équipe en place qui pourrait les résoudre. Mais s’il y en a bien un qui ne sera jamais abordé, jamais touché, jamais même envisagé dans les plus profonds replis des têtes gouvernantes du pays, c’est bien celui que pose le syndicalisme français, sa représentativité, son mode de financement, ses pouvoirs et ses dérives, nombreuses et récurrentes.

Partant de là, ce pays est foutu.
—-
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  • Tout à fait d’accord. On peut dire que les syndicats sont la cause de l’état actuel du pays.
    On a eu peu de politiques assez courageux pour réformer, mais ceux qui en avaient la volonté se sont tous heurtés au front des syndicats. Il est urgent et indispensable de ne plus leur accorder aucun argent public, que ce soit de façon directe ou indirecte. Cela les remettra à leur juste place, liée seulement à leur nombre d’adhérents. A noter que le rapport Perruchot, si rapidement enterré, faisait aussi largement allusion aux magouilles des syndicats patronaux…

    • Je croyais que les syndicats étaient ni plus ni moins une branche de l’Etat !

      Branche tout aussi corrompu que l’arbre lui même, dépendant de l’argent de ceux qui travaillent.

      Bref, un parasite spongiforme.

      • Je verrais plutôt deux familles de mafieux qui se sont mis d’accord sur qui rackette quels territoires, avec une certaine porosité qui permet à certains membres d’appartenir aux deux clans.

        Le syndicalisme, c’est la gangrène, mais que peut-on faire contre à part ne pas y adhérer? Son existence même est rendu obligatoire par la loi !

  • au lieu de taper sur les syndicats , tapez donc sur leurs commanditaires , les patrons et l’état .

    • Si l’on devait s’attaquer à chaque tentacule de la pieuvre Étatique, il nous faudrait environ une centaine d’années. Cela n’est donc pas la bonne méthode.

    • bonjour Rectitude , ah non ! arrêtez avec ça ! C’est bel et bien le syndicat CGT scélérat communiste qui est en partie responsable de la ruine de notre Industrie Sidérurgique *, comme il l’est sans conteste de la ruine de nos ports ,de notre flotte commerciale ,par voie de conséquence de la fermeture de certaines de nos écoles Maritimes ; et ne me dites pas le contraire ;j’ai été officier navigant ,témoin de la décadence de notre Marine de Commerce ,j’ai même connus d’assez près certains dirigeants ,au Havre ,à Dunkerque ,à Marseille ….Tous ces gens devraient êtres condamnés pour atteinte à l’économie nationale ,sans parler de malversations, pots de vin etc….
      * Sans compter les « affaires  » avec l’UINM ,à propos de « primes » versées fort opportunément aux dits Syndicats …..

    • N’est-ce pas la CGT, l’employeur le plus souvent condamné en France?

    • et le MEDEF quoi qu’il fait ?

    • @rectitude, Lire le livre de REVEL, « La grande Parade, essai sur la survie de l’utopie socialiste » et vous saurez pourquoi nous sommes sur le déclin !! Il a dit aussi : « La France n’avancera pas tant qu’elle n’aura pas crevé l’abcès de son passé communiste » CQFD . La CGT étant son bras droit !!!

      Et si vous voulez aller plus loin, lire le livre de Jean Mazé, « Le système de 43 à 51 » Tout s’explique !!

  • Il y a un bon livre écrit par Dominic frisby (un comédien 🙂
    Celui qui a fait ce ci beau film sur youtube et qui est dispo dans Contrepoints vidéo.

    Ce type est bien pour des gens comme moi. Il présente les choses simplement et fait une très bonne « vulgarisation » (non péjoratif) du libéralisme pour des quiches comme moi (ou plein d’autres dans mon cas)

    La politique sucks, je préfère désormais: themanliness sur flipbord. Des belles femmes et des belles caisses. Du luxe, de l’argent, du beau.

    Car rêver, c’est toujours mieux que pleurer !

    Quant aux syndicats, ils ont qu’à aller se faire foutre. L’Etat avec.

    • Merci de mettre des liens vers le comédien, son livre, sa vidéo.

    •  » Des belles femmes et des belles caisses. Du luxe, de l’argent, du beau. »

      Pathétique.

      Vous n’aurez ni la voiture ni la femme.

      Mais des impôts.

      • Ne vous inquiétez pas pour moi, j’ai deja une belle femme. Cela ne m’empeche pas d’aimer les femmes en général. Si en plus elles sont belles, ça réchauffe toujours un peu le cœur.

        Pour les impots, je suis désolé de vous le dire, mais j’ambitionne de ne bientot plus en payer.

        Pour la voiture, hélas, je roule encore dans une Française. Ce qui ne m’empeche nullement d’aimer les gros moteurs.

        Pour le rêve, c’est sur, c’est pas chez Adèle !

      • vous n’aimez pas les hommes, ni les femmes. Je vous offre quand même la plus belle voix féminine du monde: sissel, Ave Maria.

  • Les syndicats ont eu un rôle très important et ont amélioré la vie de beaucoup de gens, et ça je le reconnaitrais toujours car c’est la vérité.
    Mais la vérité c’est aussi qu’ils ne sont plus adapté au monde d’aujourd’hui où les travailleurs ont déjà acquis tous les droits nécessaires, où la concurrence économique n’a jamais été si forte…Aujourd’hui ils ne font qu’effrayer les employeurs et repousser les investisseurs tout en coulant des entreprises, ils n’ont plus lieu d’être.

    • Le passé d’une organisation n’excuse pas son présent. Ce qui pourrait se comprendre pour un homme, bien que des exemples genre « le vainqueur de Verdun » sèment le doute, est inacceptable pour une entité où ce ne sont pas les mêmes personnes qui ont pu faire le bien aux siècles passés et qui sont aujourd’hui aux manettes.

    • Je condamne comme beaucoup de gens les méthodes de certains syndicats tant dans leur mode d’action que dans leur propension à abuser de leur représentativité dans l’entreprise.

      En revanche, je ne suis pas trop d’accord lorsque vous dites que les syndicats n’ont plus lieu d’être, il me semble nécessaire d’offrir un contre-pouvoir aux salariés face à des employeurs qui abusent de leur autorité et de leur pouvoir.

      • Construire de toutes pièces un contre-pouvoir ne peut conduire qu’à la catastrophe. La liberté d’association existe, si un contre-pouvoir en profite pour se constituer, tant mieux, mais pourquoi offrir des gages immérités à un contre-pouvoir par opposition systématique au pouvoir ? De quel contre-pouvoir disposent les usagers, les employeurs et les contribuables face au pouvoir des syndicats ?

        • et je rajouterais de quel contre-pouvoir disposent les collègues non grèvistes face au pouvoir des syndicats ?
          je dirais de bons abdominaux et de bons réflexes pour ne pas avoir trop mal quand on reçoit un coup de poing dans l’estomac de la part d’un syndicaliste en lutte contre le patron pour nos droizakis.

          • Je pense ne pas m’être expliqué suffisamment clairement : je ne cautionne absolument pas le fait de certaines pratiques (piquet de grève, violences, destructions de matériels). Je suis au contraire pour le dialogue qui mène à des échanges constructifs.
            Si effectivement certains syndicats ont malheureusement recours à ce genre de pratiques, cela n’en fait pas une règle générale. D’ailleurs au quotidien des milliers d’entreprises ne subissent pas ces pratiques de la part des salariés.
            Simplement, il ne faut pas oublier que les employeurs ne sont pas non plus exempts de tout reproches. et qu’à ce titre, et qu’ils ont aussi le droit de s’associer s’ils le désirent.

    • Si on fait références au progrès sociaux acquis lors des trente glorieuses quand on parle des améliorations « que l’on doit aux syndicats », je me gausse.

      Les améliorations obtenues pour les travailleurs pendant les trente glorieuses ont été obtenues au moment où le chômage était au plus faible et la demande de travail très élevée. Dans ces conditions il était FACILE d’obtenir des avantages. Quand on me dépeint « la grande lutte du big labor » ca me fait doucement marrer. Quand on est à ce point la en situation de force, ne pas obtenir des avantges revient juste à ne pas demander. Perso, je suis même consterné qu’ils n’aient pas obtenu plus sur le moment mais c’est parce que même à cette époque, les syndicats ont été nuls.

      Au lieu de négocier des « droits » et de croire en des « acquis » sociaux, ils auraient mieux fait de demander du pognon tout court. Ces droits les ont rendus plus cher sans leur rapporter un kopek, si ce n’est une fausse sensation de sécurité. Ils n’ont pas amélioré la vie de beaucoup de gens, ils ont hypothéqué leur propre avenir et surtout celui de leurs enfants dans une victoire à la Pyrrhus. En se rendant plus chers à long terme, en se dressant contre leur principal partenaire économique (leur employeur), ils ont réduit leur pouvoir de négociation. Les droits du travail, les protections des employés n’ont pas empêché les licenciements de masse chez les industriels, poussés vers l’automatisation et la délocalisation par le progrès techniques mais aussi par ces « droits aquis ». Réduire sa masse salariale en France est RATIONNEL pour une entreprise de nos jours particulièrement en ce qui concerne les emplois peu qualifiés qui bénéficient d’une gosse protection légale.

      En se privant de la masse des employés de basse qualification les syndicats se sont condamnés à un fonctionnement quasi mafieux pour leur survie. Ils se sont coupés de leur base et sont devenus des nantis. Ils sont les « favorisés » dans la théorie insider/outsider. Par ailleurs, ces régulations du marché du travail ont surtout défavorisé les plus petites entreprises, qui ne peuvent pas se payer un service juridique ou délocaliser. On a donc aboutit à une situation où les plus gros pourvoyeurs d’emploi sont des très grosses boites types CAC 40 qui ont donc un pouvoir de négociation supérieur à des PME independantes.

      Les syndicats francais ont une très grosse part de responsabilité dans la précarisation de l’emploi, la montée du chômage, la chute de la compétitivité, et la réduction du pouvoir d’achat. Ils ont utilisé toute leur puissance des 30 glorieuses à se tirer une balle (des chargeurs complets) dans le pied.

      • les acquis sociaux francais datent surtout du régime de vichy comme l’a montré l’historienne Cécile Desprairies et l’historien américain Robert Paxton

    • Mais ils ne doivent en aucun cas être subventionné par l’état, c’est à dire payés par nous, les contribuables. A l’époque de la révolution industrielle et dans d’autres pays, ils servent réellement à quelque chose et ils ne coûtent qu’à leurs adhérents et à leurs mécènes.

    • On pourrait à la rigueur avoir des syndicats comme en Suede ou en Allemagne. Mais la, en l’occurence, c’est une grosse blague. Ouaaaaaah

    • à noter une chose amusante: bcp d’acquis sociaux francais viennent du régime de vichy comme l’a montré l’historienne Cécile Desprairies et l’historien américain Robert Paxton. pétain a plus fait pour les travailleurs en quelques années que les syndicats en plusieurs décennies

  • Aux Etats-Unis ils ont tout compris, comme en témoigne la forte progression des lois Right to Work dans les différents Etats US, et en particulier dans le Michigan où c’était très inattendu.
    Les états Right to Work donnent la liberté aux employés et employés face aux syndicats et ces Etats sont les plus performants.

  • C’est faire trop d’honneurs aux syndicats de salariés de leur imputer la banqueroute de notre pays. Quel est le syndicat qui gère la carrière politique des hauts-fonctionnaires recrutés à l’ENA et devenus politiciens professionnels ? Ces syndicats ont pourtant un nom bien connu : UMP, RPR, UDF, UDI, PS… Pour faire des promesses électorales (ou médiatiques) ruineuses point besoin de centrales syndicales. Sauf erreur il y a bien plus de condamnation pour détournement chez les politiques que chez les syndicalistes.

    Cet article cherche un bouc-émissaire, et c’est une mauvaise méthode. Par exemple l’auteur confond syndicalisme avec corporatisme d’Etat. Dans le privé le taux de syndicalisation et de conflictualité est l’un des plus bas d’Europe et de l’OCDE. Qui croira que les syndicats du privé gênent en quoi que ce soit la modernisation du pays ? Il faudrait des arguments. En revanche rappelons 40.000 licenciements par an sans cause réelles ni sérieuses aux prud’hommes. Ensuite, pour beaucoup un reclassement fort difficile à la clef.

    Rappelons au lecteur de Contrepoints qu’un syndicat est une personne morale autonome dans sa gestion et sa responsabilité civile, et regroupe les adhérents d’un même métier. Mais les medias aiment bien simplifier (cas de cet article). CGT ne compte que trois lettres et tout le monde connait, mais les décisions se prennent au niveau métier.

    Est-il besoin de nommer le corporatisme d’Etat ?
    Ministère de l’Economie et des Finances => Syndicat Unifié des Impôts
    (syndicat autonome)
    SNCF publique monopolistique => cheminots (CGT, Sud-Rail et Autonomes)
    Aéroports (monopole) => aiguilleurs du ciel (syndicat autonome)
    Air France (actionnariat de l’Etat) => syndicat des pilotes de lignes (autonome)
    Ports martitimes (infrastructure monopolistique) => syndicats des dockers (CGT)

    Les blocages viennent non des confédérations syndicales, mais de corporations (le plus souvent autonomes) qui regroupent un ou des métiers mis en situation incontournables (infrastructure de transport ou monopole)

    Le remède est donc évident pour un libéral c’est la concurrence ! Qui instaure le monopole ? Le législateur ! En imputant au syndicalisme ce qui est le fait de l’immobilisme ou du clientélisme politique, h16 a fait une erreur d’analyse.

    Il y a toutefois un conflit d’intérêt notable entre les syndicats du secteur privé concurrentiel et ceux du secteurs public monopolistique, c’est la version libérale de la lutte des classes : payeurs d’impôts contre mangeurs d’impôts.

    S’il fallait absolument trouver un coupable du marasme économique du pays, je pense qu’il faut désigner la bourgeoisie française, l’élite de notre pays. Elle manque de conviction, de pugnacité et de persévérance dans la lutte pour les libertés économiques. Il est vrai que l’Etatisme remonte en France à Richelieu. Alors…

  • Comme pour tous vous coupez les vivres et ça s’arrête . maintenant ils sont tellement corrompu et aigri que je vois pas comment résoudre le problème.
     » Un fait : Patron paye un syndicaliste pour faire grève dans une administration pour permettre de débloquer des fonds pour lancer un appel d’offres pour réaliser la prestation que les grévistes ne font pas ».

    Ce pays est foutu

  • Syndicalisme français = syndicat du crime ?

  • Tiens, c’est de circonstance: c’est vous, salariés qui allaient désormais financer en partie nos beaux syndicats grâce à une cotisation URSAFF:
    http://www.legisocial.fr/actualites-sociales/1199-le-financement-des-syndicats-par-une-cotisation-urssaf-entre-en-vigueur-le-1er-janvier-2015.html

    Ça vient de tomber aujourd’hui !

  • Deux solutions peut-être. 1/ Rendre le syndicalisme obligatoire pour tous les salariés: ce sera la mort annoncée de tous ces mafieux -on oublie trop souvent, en effet, qu’ils ne représentent à peu près qu’eux-mêmes (moins de 3% des salariés du privé!!!). 2/ Supprimer les comités d’entreprise et reverser directement aux salariés l’argent ainsi gagné, qui en feront meilleur usage que les syndicats et, pour ces derniers, ce sera un terreau de moins dans lequel magouiller.

    • Je ne vois pas en quoi l’obligation de se syndiquer, qui apporterait des clients obligés aux syndicats, les rendrait plus honnêtes et soucieux de ces clients. C’est au contraire en ne prenant en compte les demandes des syndicats qu’à proportion de leurs seuls adhérents actifs et à jour de leurs cotisations qu’on les corrigerait.

    • Bonjour Bilvol.
      En tant que libéral , je ne puis qu’être en désaccord total avec la syndicalisation obligatoire , et si vous êtes réellement un libéral , vous ne pouvez pas tenir un tel propos ! en effet , en amoureux de la liberté , nous détestons le mot  » obligatoire  » !
      Ce sont d’ailleurs les socialistes qui avaient proposé cette obligation il y a quelques années !
      de même que les mutuelles obligatoires…. où sont nos libertés individuelles ?
      Si vraiment vous pensez cela , ne vous prétendez pas libéral , de grâce !

    • Du reste Bilvol , si vous partez du principe que les syndicats sont mafieux , vous voulez donc obliger les gens à adhérer à la mafia ??? Je n’ose y croire……
      C »est la gauche soviétisée qui à l’habitude d’imposer et de rendre obligatoire , pas un libéral , monsieur , pas un libéral !

    • dans certains secteurs dans certains pays comme aux usa, il y a une obligation de se syndiquer de facto. pression contre les non syndiqués, intimidations, …….cela peut aller jusqu’à vous couter votre job. est ce que celarend les syndicats plus honnêtes ??? non au contraire, ce sont dans ces secteurs où les syndicats magouillent le plus. le meilleur moyen d’empêcher les magouilles des syndicats s’est tout simplement d’arrêter de fermer les yeux, arrêter de leur laisser magouiller en toute l’impunité. si les syndicats magouillent autant, c’est qu’ils ont des passe droits, ils sont au dessus des lois, on les laisse magouiller en toute l’impunité

    • Et pour finir , je sens de par vos propos un certain mépris pour les salariés .
      En effet , pourquoi un salarié aurait-il obligatoirement envie d’adhérer à un syndicat ? pourquoi aurait-il obligatoirement des idées de gauche ? car enfin , il n’est nulle obligation d’être chef d’entreprise pour être un libéral, il suffit juste d’aimer la liberté et d’avoir un cerveau !

  • Ah tiens, Moscovici nommé Commissaire européen, jugé « compétent » !
    L’UE me déçoit, c’est devenu un vrai propulseur de carrière pour les losers en tout genre…ça leur dit rien le mot « accountability » à Bruxelles ? :/

    • Les bras m’en tombent !

      • Lu sur Les Echos suite à sa nomination : « Quant à Pierre Moscovici, celui ci est
        « bien placé pour contribuer à résoudre » les problèmes de rigueur budgétaire, venant d’un pays confronté à ce problème, selon Jean-Claude Juncker. »

        A se demander si on hallucine !!!!!

  • Je confirme la pratique mafieuse des syndicats. Dirigeant d’entreprise j’ai obligation cette année d’organiser le élections professionnelles. En bref, une organisation syndicale m’adresse sa liste pour le premier tour 2 jours après la date limite de dépôt. Bien entendu je la refuse et finalement j’affiche un PV de carence. Ce qui s’ensuit dépasse l’entendement, pressions, menaces de la centrale syndicale inquisition de l’inspecteur du travail, courriers d’avocats etc. Je tiens bon malgré une jurisprudence défavorable(il faudrait un jour évoquer la responsabilité la chambre sociale de la cour de cass dans le désastre du code du travail). Bref se battre pour éviter l’implantation d’un syndicat est presque impossible, et je ne parle même pas de l’image de patron réac que cela renvoie. Si j’avais 10 ans de moins je partirai tenter ma chance à l’étranger.

    • Cher Monsieur, puisque vous êtes Chef d’Entreprise, un peu de rigueur ne nuirait pas à votre témoignage. Partant du cas particulier de votre entreprise, vous généralisez et diffamez tous les syndicats depuis votre pseudo. Vous confondez les responsabilité syndicales et celles de l’Etat : Cour de Casse, et Inspection du Travail.

      Vous indiquez se battre contre l’implantation d’un syndicat. C’est un aveu ! En quoi cela vous gêne -t-il que vos salarié se syndiquent ? Au vu de votre parti pris et de votre prose sur ce forum, je ne donne pas cher du dialogue social dans votre entreprise.

      Cher Monsieur, rappelez vous que c’est l’Etat qui vous règlemente et vous taxe, et peut-être même vous spolie. Pas les syndicats du privé qui font partie comme les entrepreneurs de la société civile. En vous en prenant à ceux-ci vous faites le jeu des politiciens. Diviser pour régner, c’est vieux comme la Rome antique.

      • Des syndicats « agréés » par l’etat… Qui fonctionnent avec un logiciel communiste, un budget d’origine inconnue et/ou de cotisations forcées, avec des tribunaux spéciaux .
        Trop libéral .
        Le fisc, les URSSAF et les syndicats…. Les patronss sont bien encadrés.,..

  • Je suis patron d une petite entreprise j ai licencié 2 personnes pour fautes graves l une faisait des faux en écriture pour camoufler les magouilles du second ils ont pris un syndicaliste cfdt pour les défendre ce personnage a raconté n’importe quoi personne ne l a cru mais l entreprise a été condamne à payer des salaires qu’elle ne devait pas (20000€ environ ) et maintenant j attends l appel je suis comme beaucoup de petit patron écoeure par autant d injustice et de connivence cela ne se régleras pas sans violence malheureusment ils sont accrochés a leurs privilèges comme d autres en d autres temps de plus ceux Qui sont syndicalistes actifs sont généralement les tres mauvais donc ils s auto protègent je souhaite voir ce système s écrouler tres rapidement

    • Monsieur,
      Le Tribunal qui a statué est une juridiction paritaire : les prud’hommes : 2 juges du collège employeur, 2 juges du collège salarié. Où est la connivence ?

      Si vous avez perdu c’est au vu des éléments de preuves que vous et la partie adverse ont fourni. 20.000 € c’est une année d’un salaire modeste. c’est l’indemnité standard pour un licenciement sans cause réelle ni sérieuse. N’oubliez pas qu’en prononçant unilatéralement la rupture d’un contrat vous êtes à la fois juge et partie.

      Je ne connais pas votre affaire, mais que la partie adverse s’estimant lésée ait demandé des indemnités tombe sous le sens. Fonctionnement ordinaire de la justice des contrats de travail !

      • Ne vous ridiculisez pas en prétendant que les tribunaux de prud’hommes seraient des instances loyales. C’est simple, si elles l’étaient, elles seraient bien évidemment saisies aussi souvent par les employeurs que par les salariés.

      • J’abonde dans votre sens !

        Tuons les dernières entreprises à coup de code du travail, de lois immondes et des taxes infâmes.

        Il y en a marre de travailler pour l’Etat et de se casser le cul pour employer des salariés ingrats qui ne veulent pas travailler.

        Alors oui aux syndicats, oui à la destruction finale. Que cela soi magnifique, avec des feux de saucisses, de pneus cramés, le tout arrosé de bière chaude.

        Y a pas à dire, ils savent vivre ces syndicats.

  • Un syndicat ce sont les adhérents mais il est tentant pour certains y compris HORS du syndicat d’ utiliser près d’ 1 million de personnes à l’ époque ) pour une revendication extra syndicale ( politique
    Ayant été syndiqué quelques années un de mes constats fut celui – ci
     » la base n’ ayant généralement pas son mot à dire  »
    en fait ce que j’ ai vu ELLE S’ EN FOUT ! ! c’ est une masse hélas ( l’ envers du peuple/

  • C’est classique. Deux solutions :
    1) On prend une bonne, une excellente, cause, on la retourne comme une chaussette, c’est le cas classique de l’entrisme revisité… on attend quelques années que les médias aux ordres accomplissent leur « oeuvre », c’est la phase du goutte à goutte/retournage de chaussette (si tu mets tout, tout d’un coup, le patient crève, donc, faire gaffe, faire très très très gaffe ! Voir goutte à goutte des années 60, faut pas brusquer le bétail quand tu l’emmènes à l’abattoir …

    2) Autre solution, la chaussette (c’est plus musclé que le goutte à goutte mais ça laisse pas de traces non plusse)) , on la remplit de sable, comme les nazis, pour assommer et torturer les braves gens et persécuter ceux qui se retroussent les manches et veulent vivre leur vie tout en osant exprimer, ces salopards de p—ains de payants, leur opinion ou désaccord, oú va le monde?
    . Le coup de la chaussette, idéologiquement parlant, regardez bien, c’est partout, c’est voulu, orchestré. On émascule les citoyens. Souverainiste, Europe des nations ? Ils répondent Europe des NaziOns ! Referendum ? D’accord mais conditions drastiques ! Faut que 99,9999999% de députés soient d’accord, les autres sont à sickbay, comme dans Star truc..

    Ils ont fait ça avec les mouvements féministes, antiracistes, drouadeulomisteuh, la sécu, et tutti quanti. C’est de la manipulation. On musèle, on traîne dans les tribunaux, mais heureusement, le syndicat de la magistrature est là, qui veille !:-)))))))))))

    En l’occurrence, le syndicalisme, excellentes idées au départ, se retourne contre ceux qu’il prétend défendre tout en se remplissant les fouilles sans défendre ceux que ces grassouillets compulsifs prétendaient représenter au depart, et ça fait longtemps ké za doure ! Les châteaux…
    Je suis devenue anti-ISMES, ce qui me rappelle l’excellente scène dans « Barbarian invasions » sur les « ism’s » des années 60. Des camisoles de forces idéologiques. Houdini ?

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