La liberté est-elle en danger au XXIe siècle ?

De nombreuses forces menacent la liberté en ce début de XXIe siècle.

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La liberté est-elle en danger au XXIe siècle ?

Publié le 12 octobre 2014
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Par Patrick Aulnas.

Le monde multipolaire (ou apolaire) du début du XXIe siècle n’a pas grand-chose de commun avec celui du début du XXe siècle.

Dans le domaine politique, les enjeux fondamentaux restent cependant les mêmes. Les apparences peuvent être trompeuses mais le problème essentiel de l’humanité, d’un point de vue politique, demeure celui de la liberté.

Le XXe siècle a été marqué par deux phénomènes majeurs :

  1. La victoire des démocraties sur les dictatures, qu’elles soient fascistes, nazies ou communistes
  2. La libération des femmes dans les démocraties occidentales, largement due au recul des religions

 

Sur ce dernier point, l’autorisation de la contraception et de l’interruption volontaire de grossesse a été déterminante pour dépasser l’ancestrale condition féminine. Les problématiques à l’œuvre étaient donc : État et liberté, religion et liberté. Elles subsistent largement aujourd’hui.

 

Panorama actuel de la démocratie 

Comment se structure le monde d’aujourd’hui par rapport à la démocratie ?

The Economist publie un indice annuel de démocratie classant les pays en fonction de 60 critères. L’indice 2012 aboutit à la synthèse suivante :

Democracy Index 2012 (Crédits PrimeHunter, licence Creative Commons CC-BY-SA 3.0)

Les démocraties complètes (full democracies) sont rares, et la France ne figure pas parmi elles, contrairement à la Grande-Bretagne, l’Allemagne et l’Espagne. Le poids écrasant de l’État en France et la surrèglementation économique et sociale interdisent de la placer parmi les démocraties complètes. Les régimes hybrides et autoritaires (Chine, Corée du Nord, Russie, Cuba, de nombreux pays africains) sont issus du monde communiste ou du sous-développement.

 

La liberté, enjeu probable de l’histoire du XXIe siècle

Depuis fort longtemps, depuis toujours peut-être, la liberté des Hommes s’est heurtée aux deux grandes puissances qui les ont dominés : l’État et la religion.

Le pouvoir politique a, par nature, une propension à s’affirmer, à étendre son domaine, soumettre les individus aux impératifs du groupe. Il est un mal nécessaire pour faire société, mais un mal. La résistance au pouvoir est donc un impératif premier. Les élections libres sont un des critères du pouvoir démocratique et constituent un énorme progrès, mais elles n’arrêtent pas le phénomène d’extension du pouvoir.

Les religions offrent à certains hommes un cadre spirituel sécurisant qui représente pour eux une explication globale. Le dogme religieux, comme tous les dogmes, cherche à se pérenniser et entre nécessairement en conflit avec les évolutions sociales, sociétales, scientifiques en cours. Le réel est évolutif. Le dogme est statique. Les religions ont donc une tendance à enfermer l’individu dans des croyances ne correspondant plus à l’évolution du réel. Elles s’opposent ainsi à la liberté individuelle.

Les combats actuels pour la liberté concernent donc le fondamentalisme religieux et le poids de l’État dans la société.

 

La religion et la liberté

La résurgence du fondamentalisme religieux, qui ne se limite pas à l’islam, est le signe le plus patent du refus de la liberté individuelle au début du XXIe siècle. Il s’agit d’une manipulation politique des religions conduisant à défendre des situations traditionnelles.

Le fondamentalisme islamique

Il cherche à maintenir l’emprise de la religion sur l’État et craint par dessus tout que les hommes et les femmes échappent au conditionnement éducatif religieux. Le symbole le plus visible de ce conditionnement en Occident est la tenue vestimentaire particulière imposée aux femmes (voile plus ou moins stigmatisant). La liberté des femmes remettrait en cause toute la conception archaïque de la société et des rapports humains. Pour les adeptes de la pérennité du monde d’hier, il est donc essentiel que les femmes restent dominées. La dérive terroriste du fondamentalisme islamique manifeste l’attachement puissant au passé et la crainte de l’avenir, représenté, pour les adeptes de la terreur, par les sociétés démocratiques occidentales.

Le réveil de l’intégrisme chrétien

Le fondamentalisme religieux se manifeste également dans la religion chrétienne avec le même objectif : maintenir le monde d’hier. Ce sont principalement les évolutions sociétales en cours qui heurtent les intégristes chrétiens. Par exemple, la généralisation du mariage à tout couple humain est sans conteste une liberté nouvelle. Mais le mariage homosexuel remet évidemment en cause la conception traditionnelle du mariage religieux. Il s’agit de reconnaître juridiquement un changement des mentalités : l’homosexualité n’est plus considérée comme une pathologie, mais comme une réalité humaine acceptée. Bien entendu, il n’est pas facile pour des croyants de regarder la réalité en face et de ne pas se cacher derrière des principes éthiques correspondant à un monde révolu. Nombreux sont ceux qui ont franchi ce pas. Seuls les fondamentalistes, c’est-à-dire des personnes souhaitant imposer à tous des principes anciens ne correspondant plus à la réalité actuelle, s’opposent à une mise à jour du droit dans ce domaine. Le droit doit s’adapter en permanence à une réalité sociale évolutive. Pour les fondamentalistes chrétiens, il s’agit de bloquer l’évolution du droit pour maintenir la prééminence de leurs valeurs dans la société. Ils cherchent ainsi à empêcher ceux qui le souhaitent d’exercer une liberté nouvelle.

On pourrait transposer le raisonnement à la PMA et à la GPA qui font aujourd’hui l’objet d’une manipulation politicienne de droite comme de gauche.

La PMA (procréation médicalement assistée) n’est que la mise en œuvre de connaissances scientifiques nouvelles, qu’il faut certes utiliser avec prudence, mais ne pas diaboliser. La GPA (gestation pour autrui) est admise dans de nombreux pays, et certains ne la réglementent même pas, comme par exemple nos voisins belges. Avec pragmatisme, ils laissent la liberté s’exercer sans idéologiser le sujet. Voilà un exemple de véritable libéralisme. Aux États-Unis et sans doute ailleurs, des femmes acceptent de porter l’enfant d’une autre sans aucune rémunération, parce qu’il s’agit d’une expérience existentielle forte et d’un acte de générosité sans équivalent. La GPA n’est pas réductible, comme l’affirment certains, la GPA n’est pas réductible à un commerce du corps humain.

Ces exemples concernant l’islam et le christianisme illustrent pour le XXIe siècle le combat fort ancien entre religion et liberté. Les hommes libres doivent encore aujourd’hui combattre la propension des dogmes religieux à imposer leurs valeurs à tous, croyants ou non.

La liberté consiste précisément à limiter les contraintes au minimum indispensables pour faire société, et à admettre la possibilité pour chacun de vivre selon ses valeurs. Autrement dit, il s’agit de minimiser le champ du politique.

 

L’État et la liberté

La limitation de la liberté dans les sociétés développées résulte également de l’influence croissante de l’État et de nombreux organismes publics. Le Léviathan étatique n’a cessé de grossir depuis le XIXe siècle et il étouffe désormais l’initiative individuelle.

Trois dangers pour la liberté sont d’ores et déjà bien identifiés :

  1. L’étatisme
  2. L’écologisme
  3. Le populisme

 

Ces doctrines instrumentalisent l’État pour imposer à tous leur vision du futur.

L’étatisme et la pathologie réglementaire

L’étatisme se manifeste aujourd’hui de deux manières bien connues : la surrèglementation, qui prend la forme d’une inflation législative et règlementaire inédite dans l’histoire, et l’accroissement démesuré de la sphère financière publique (prélèvements obligatoires, dépenses publiques, endettement public).

Rappelons que les étatistes se distinguent des libéraux depuis l’Antiquité, même si le vocabulaire politique n’était pas celui-là. La distinction du droit romain entre la lex (droit étatique) et le ius civile (ou jus : droit contractuel) apparaît très tôt. Le ius, créé par la société civile, préexiste à la lex qui ne se développe que lorsque le corps social est sous l’emprise d’un pouvoir politique omnipotent. Dans l’Antiquité romaine, l’avènement de l’Empire conduira à multiplier les règles de droit d’origine étatique. L’apogée précède immédiatement le déclin.

Les étatistes d’aujourd’hui se recrutent dans tous les horizons politiques. L’étatisme affiché et revendiqué de la gauche et de l’extrême droite (communistes divers, socialistes, écologistes, Front national) prend la forme de l’interventionnisme économique et social. L’étatisme masqué de la droite (conservateurs libéraux, centristes) résulte de l’exercice du pouvoir : peu de différences concrètes apparaissent par rapport à la gauche, malgré un discours politique libéral strictement réservé au domaine économique. Cette indifférenciation gauche-droite confirme l’intuition qu’avait eue Alexis de Tocqueville dès le milieu du XIXe siècle : la liberté n’est pas le critère de la démocratie. C’est à l’égalité qu’aspirent les citoyens, et ils sont prêts à renoncer à la liberté pour avancer vers l’égalité. Les partis politiques répondent favorablement à cette demande car leurs leaders doivent se plier aux aspirations de leurs électeurs.

Il est étonnant de constater que cette folie réglementaire repose en partie sur la peur du vide. Le concept de vide juridique est particulièrement à l’honneur actuellement et a conquis le grand public. Il faut combler les vides juridiques par des lois, souvent de très mauvaise qualité, produites par des assemblées aux ordres du jour surchargés. Évidemment, il s’agit d’une pure illusion. La société est un peu comme la matière : quelques particules de droit dans un immense vide. Vouloir combler le vide conduit au totalitarisme car le vide juridique, c’est précisément la liberté.

L’écologie politique, apparence et réalité

À la fin du XXe siècle, l’écologie politique a remplacé le marxisme pour fixer un horizon édénique aux esprits dogmatiques.

Cette nouvelle doctrine cherche, en particulier, à soumettre la science et la technologie aux desiderata des politiciens. À terme, toute recherche devra être avalisée par l’autorité publique au prétexte qu’elle constitue un risque potentiel pour l’environnement.

En France, le premier exemple historique est bien connu : l’interdiction d’explorer le sous-sol pour déterminer s’il contient du gaz de roche-mère, improprement appelé gaz de schiste par les idéologues. Rares sont les pays qui ont totalement interdit l’exploration du sous-sol dans ce domaine. Cette position dogmatique est d’autant plus dommageable que l’évolution du droit de la mer offre des opportunités considérables aux pays disposant d’une large façade maritime. La Convention des Nations unies sur le droit de la mer, entrée en vigueur en 1994, crée une zone économique exclusive (ZEE) d’une largeur maximale de 200 milles marins (370 km) sur laquelle l’État côtier dispose de droits souverains, en particulier pour l’exploration et l’exploitation des ressources du sous-sol. La France, qui possède une ZEE considérable, a déjà pris un retard important en interdisant stupidement la recherche.

La force de l’écologie politique réside dans l’apparence qu’elle a habilement su adopter à l’égard du grand public : un aspect naïvement bucolique qui renvoie au mythe du paradis perdu. L’homme des grandes villes contemporaines rêve d’une nature qui n’a jamais existé en oubliant que le confort dont il bénéficie (logement, nourriture, transports, loisirs, etc.) lui vient entièrement de la science et de la technologie.

Le populisme, pragmatisme électoraliste

Le troisième danger qui guette la liberté au XXIe siècle pourrait être la mainmise des partis populistes sur l’énorme machine étatique construite au XXe siècle.

Le populisme a progressé dans la plupart des pays développés à la suite de l’affaiblissement de l’encadrement des milieux populaires par la religion, le socialisme ou le communisme.

Pendant les trois premiers quarts du XXe siècle, le christianisme ou le marxisme offraient un espoir au monde ouvrier. Des organisations liées à l’Église ou aux partis politiques encadraient cette population. L’exemple le plus connu est celui des paroisses catholiques qui intervenaient de multiples façons dans les relations sociales et orientaient la pensée des croyants.

Les cellules communistes, partout présentes, et dont l’influence sociale dépassait largement le cercle des militants, jouaient aussi un rôle considérable.

L’effondrement du communisme, la dissipation de l’illusion socialiste et le recul de la religion ont laissé un vide que des tribuns de la plèbe se sont empressés d’exploiter. Leur discours populiste s’adapte souplement aux caractéristiques de l’électorat à conquérir. L’exemple du Front national en France est significatif : l’infléchissement de la « doctrine » vers l’interventionnisme public résulte de la demande des milieux défavorisés. Il s’agit de conquérir le pouvoir, d’abord localement, puis nationalement, en répondant à des inquiétudes bien réelles par une propagande adaptée au public ciblé. Le populisme est un pragmatisme politique pur qui recherche le pouvoir par tous les moyens, et qui instaurera un régime autoritaire s’il le conquiert.

Depuis toujours s’opposent les partisans de la liberté et les adeptes de la contrainte publique. La liberté n’est pas un acquis mais un combat permanent. Des dangers majeurs et multiformes pèsent aujourd’hui sur notre liberté et peu nombreux sont ceux qui la défendent comme la valeur suprême. Au restaurant du libéralisme, beaucoup de clients mangent à la carte : entrée libérale, dessert étatiste. C’est le cas des libéraux-conservateurs, souvent adeptes d’une religion, dont le libéralisme se cantonne à la sphère économique car leur religion prescrit des principes éthiques qu’ils s’estiment en droit d’imposer à tous par l’intermédiation étatique. Les véritables libéraux choisissent le menu, qui est d’ailleurs d’excellente qualité : il ne comporte que de nouveaux espaces de liberté.

 

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  • Excellente vulgarisation, qui laisse chacun à sa liberté de choisir .

  • la liberté est un mythe , même chez les bêtes dites sauvages cette liberté n’existe pas lorsqu’elles sont obligées de se réunir pour survivre .

    • Un mythe encore bien tangible vu que vous venez juste de vous en servir pour exprimer votre opinion. Dans d’autres contrées, cela aurait été impossible.

      • ce n’est pas qu’une pseudo liberté accordée pour pouvoir dire qu’on est libre de s’exprimer.. il y a la contrainte de la censure toujours possible ainsi que la justice pour la réprimer

        • oops le « pas » est de trop

        • On est libre de dire ce que l’on pense tant que ça n’influe pas sur le cour des choses. On a la liberté de papoter, en quelque sorte. Ce que font d’autres pays moins libres ne changera pas cette vérité.

        • En soit, cela dépend où vous mettez le curseur. Je n’attend pas qu’on m’autorise à commenter un article : ce qui est ce que vous dites, et, ce n’est pas la liberté; je commente, point. Et cela, c’est la liberté d’expression.

      • « Dans d’autres contrées, cela aurait été impossible. »

        Si si. Dans les contrées auxquelles vous pensez, le discours anti-liberté de Reactitude aurait été tout à fait autorisé. 😀

    • Bien évidemment , la liberté n’existe pas.
      Mais je préfère le mot utopi plus positif.

      Et un objectif pour les libéraux.

      Dans la vie de tous les jours, avoir la liberté de choisir ses compromissions c’est déjà un luxe.

    • Une meute de loups chasse en groupe. C’est magnifique, il y a beaucoup plus que de la liberté ou qu’un groupe. Cela n’est pas uniquement de la survie.

      Je crois que l’humain est devenu une pâle image de lui même.

      Un espèce de fantôme socialisé par la force.

      Remarquez comme le groupe devenu forcé ne crée plus rien. Il y a de la haine entre les gens. De la méfiance, défiance.

      Dans ce contexte, nous ne pouvons plus rien faire de bon. D’ailleurs peu à peu, notre société ne crée que du service. Service que nous ne pouvons plus payer car nous ne produisons plus rien.

      Notre terre est devenue infertile. Un désert où plus rien ne pousse.

    • La liberté n’existe pas. Abolissons-là !

    • Les animaux, sauvages ou domestiques, ne peuvent être libres. C’est la condition naturelle humaine que d’être libre. En effet, c’est la liberté de choisir rationnellement entre deux options, après avoir réfléchi, qui fait de nous des Hommes. C’est la faculté de résoudre la Dualité, inhérente à la nature humaine, par l’Esprit, c’est à dire l’intelligence, la parole, la pensée. On peut aussi l’appeler le libre arbitre.

  • En effet, les deux derniers freins à la liberté sont la morale et l’éthique .

    Pour ceci, il convient de détruire toutes les religions la morale et l’ethkque ayant une source religieuse irrationnelle.

    Le christiannisme est envoie de disparaître en France et c’est tant mieux.

  • Bah ouai, l’ethique est un frein aux libertés, et je le reconnais volontiers.

    Cependant, j’ai bien du mal a croire qu’un monde sans éthique puisse exister.

  • C’est ce que l’on constate de puis toujours, malgré l’existence de scientifiques croyants : plus la science avance, plus la religion recule.

    • C’est votre point de vue. Il y a des scientifiques très intelligents qui sont justement croyants.

      On ne peut pas être pour une religion en étant intelligent !

      Une religion est une conception humaine de Dieu. Elle est donc forcément fausse.
      Demandez à un bulot de vous raconter sa religion. Il vous dira qu’il croit en la mer, aux poissons, etc…

      L’humain c’est un bulot, perdu dans l’univers.

      • Je n’aurais pas mieux dit. En ce point, je suis totalement en accord avec vous, Moi.

      • Mais non l’humain est un poison, 4 sec de mémoire 🙂
        Rahhh l’humanité a oublié beaucoup de chose, mais avec un peu de concentration ça revient, moi je ne veux pas perdre espoir! Vous pouvez débattre maintenant 😉

        • Oui, bon, en même temps, imaginez un monde libre avec que de l’amour !
          Que raconteraient les libéraux après ?

          Ce monde serait peut être chiant et n’évoluerait peut être pas.
          Finalement, c’est une tendance universelle: matière anti matière. Blanc noir. Etre ou ne pas être.

          Par exemple je fais mon terreau avec une bonne fermentation et pleins de verres, des bactéries.
          Et que serait l’amour, sans la peur de perdre ?

          La vie est un jeu, l’on 100% de chance de mourir. Autant s’amuser un peu.

          • Ah mais je n’impose à personne de penser de la même manière que moi et j’entends bien vos arguments, ben les libéraux vivraient 🙂 wahooo une sacré découverte pour eux, non?
            Blanc et noir, yin et yang, je ne dis pas le contraire de vous.
            L’amour sans la peur de le perdre reste l’amour, pourquoi cela changerait? Les gens que l’on aime s’en vont toujours et la souffrance reste, ma foi il faut apprendre à vivre avec, la peur diminue ainsi et on apprend à vivre le moment pleinement pour le garder en soi éternellement. C’est une conviction toute personnelle que je vous livre.
            La vie est une découverte perpétuelle et cela peut se faire dans la bonne humeur.
            Bien sur que nous finirons tous au cimetière, mais de là à voir ma vie comme un jeu, non, m’amuser ouiiii souvent 😉

          • Mathilde le sait déjà : l’amour n’est que l’expression la plus aboutie de l’Univers puisque c’est lui qui décide de la vie. L’amour, c’est l’harmonie entre les êtres, et cette harmonie est créatrice du bien, du beau et du juste.

      • Je ne comprends pas votre argumentaire, vous dites tout et son contraire en deux phrases. Je vous cite :

        « Il y a des scientifiques intelligents qui sont justement croyants.
        On ne peut pas être pour une religion en étant intelligent ! »

        • Oui désolé, mon cerveau est un vrai bol de spaghettis.

          Religion = humain
          Dieu, est.

          Refuser de croire en ce qui est peu rationnel.
          D’ou des gens intelligents (pas moi) sont croyants. Ils ne parlent pas de religion.
          Ni même de Dieu parfois (bouddhisme)

          Dieu est, veut dire: est en vous, de partout. Ouvrez lui les portes, simplement, sans poser de question, c’est ça être croyant.

          • L’animisme parlait déjà de cela avant les religions révélées. Je m’y réfère et j’y adhère. Mère nature est plus puissante pour moi que Yavhé, Bouddha, Allah. Il y a de toute évidence des forces supérieures à l’homme et elles sont actives dans la création de l’Univers. Je ne pense pas à une volonté centralisée, mais bien à une suite de processus dynamiques dans lequel l’humain et la vie sont les résultats finaux.

            A la NASA récemment, on découvre par spectrographie, en analysant un nuage stellaire (Magellan ou autre) que les acides aminés qui sont à la base de la vie sur Terre sont en nombre infinitésimal, déjà recomposés dans celui-ci. La conséquence directe de cette découverte, si elle est avérée et étendue à tout l’espace, est que la vie est une constante de l’Univers. Le Dieu des humains n’a plus qu’à bien se tenir, car cette découverte scientifique réduit à néant l’anthropocentrisme et ses religions, et bien entendu tous les textes qui en parlent.

            Mais cela fait longtemps (plusieurs siècles, déjà Galilée…) que cette thèse était opérante dans les réflexions intellectuelles avancées. Il fallait juste que les instruments scientifiques deviennent suffisamment puissants pour que les élucubrations mentales soient rejointes par les réalités du cosmos, ou inversement, car les réalités du cosmos sont aussi de toute évidence présentes dans notre ADN.

            Les religions (dans leur orthodoxie) sont amenées à devenir des langues mortes. Resteront les philosophies et les socles psychosociologiques qu’elles ont suscité qui ne sont pas mettre à la poubelle, bien entendu. Si l’on décide que les religions sont des leurres qui n’ont servi à rien, une sorte de mensonge universel, c’est la destinée de l’humanité elle-même – ses réalisations, son art, ses pensées, ses constructions sociales, ses sociétés, ses cités – qui est en péril. L’humanité se construit depuis des millénaires sur ces constructions mentales qui ont certainement une base chimique en notre cerveau issue de l’Univers. On ne peut ôter cette attache ontologique à l’Univers, une sorte de pré-conscience d’une existence supérieure à soi, sans détruire l’humain dans ce qu’il a de plus fondamental.

  • Un bon article a faire étudier par nos lycéens (bon, faut pas rêver avec L’Etat PS de Valaud Belkacem qui supervise les programmes).
    A chaque fois que je reviens d’un séjour a l’étranger je me fais cette réflexion : il y de moins en moins de libertés publiques en France, et les français me paraissent peu exigeants de de point de vue.

  • Une question à la conclusion de cet article parlant « des véritables libéraux… ». Comment ceux-ci acceptent-ils les routes où il y a un code qui nous oblige à rouler « sous la contrainte  » à droite et non de manière « libérale véritable », c’est à dire en gros « n’importe comment ». En résumé, « le véritable libéralisme  » des véritables libéraux » n’est il pas une illusion ? Ne se heurte-t-il pas à la responsabilité de l’individu face à la collectivité, à la limite adolescente que représente une liberté illusoire tous azimuts.

    • Le plus drôle, c’est que le terme véritable est le plus souvent utilisé par les extrémistes en tout genre, qu’ils soient politiques ou religieux.

      A croire que certains libertariens et libéraux sont donc tombés dans une certaine forme d’extrémisme.

      Ce qui me semble pour le moins paradoxal quand on veut défendre la liberté.

      • bien sur l’être humain est ainsi fait que ses idées les plus révolutionnaires sont l’objet d’un conservatisme sans frein sitôt qu’elles sont émises !!!!la seule solution : la révolution permanente avec son cortège de désordres !!!!!

    • Excellente remarque. Choisir le sens de circulation, c’est du bon… sens. De ce côté-là, pas de problème. Mais pour ce qui est des limites de la liberté individuelle dans toute société, nous sommes face à un problème énorme et éternel. Des bibliothèques entières lui sont consacrées (à commencer par Rousseau : Du Contrat social ; ou Montesquieu : L’Esprit des lois ; et en passant par Hayek : La route de la servitude). Alors, mon « véritable libéral » est une facilité et même un simplisme. Vous avez raison.

      • Je suis d’accord avec vous après avoir lu aussi vos (nos) références, les ayant absorbées en ayant séparé le bon grain de l’ivraie après leur assimilation, « selon ma conception toute personnelle de la liberté qui est particulière à chaque être ».

        On en revient à ce qui définit le libéralisme, profondément : une somme de contraintes qui n’interdit pas l’existence d’un État régalien minimum et ses lois ; la plupart du temps issues d’une base religieuse (le Décalogue et la Bible préparant le code napoléonien, le Coran créant les structures juridiques et sociales des sociétés musulmanes) garant des libertés de tous. La constitution de USA, la plus moderne, étant elle-même basée sur la croyance en Dieu et son soutien. Car nous l’avons vu sous Rome lors de son effondrement, la liberté totale créée par l’anarchie aboutit in fine à la défense privée assurée par des milices armées que seuls les riches peuvent se payer.

        Le bon sens n’est-il pas, comme vous le dites à la base de ce ius contractuel dont vous parlez à juste titre dans votre article magnifique, et à la base du droit coutumier si cher aux anglo-saxons, que notre histoire aura oublié à cause du centralisme parisien, que la dictature des capétiens et des bourbons aura transformé en lex (droit étatique centralisé et unique, non coutumier) et qui continue de faire de notre pays une monarchie républicaine où le peuple n’est jamais vraiment suivi ni représenté, malgré le decorum.

        En attendant vainement l’avènement de referendums d’initiative populaire qu’on peut attendre longtemps…
        Si leurs conclusions sont un jour réellement suivies une fois le vote effectué…

        Car on sait pourquoi le libéralisme a pris forme en Angleterre et pas chez nous. Le droit n’y est pas centralisé, ou la marge. Ce qui là-bas était bon pour le porte-monnaie était bon pour le droit. La France voulut dominer l’Europe avec ses conceptions centralisatrices dont la base juridique était l’exemple de Rome. Depuis Charlemagne, les grands hommes français voyaient la France au-dessus de l’Europe, comme guide et comme modèle. Il s’affublaient du titre d’imperator, d’empereurs. L’exemple comme les directives ne pouvaient venir que d’en haut, pas de la base. Le libéralisme se nourrit de la capacité individuelle à créer des réalités changeantes et nouvelles, créatives et individuelles. La structure française se nourrit de l’organisation « par le haut », à la manière de Colbert.

        La seule chance de la France est de toute évidence la mondialisation et l’ouverture des frontières, qui montre les limites de son modèle séculaire désormais obsolète. Comme vous le dites, est-ce que le peuple ne donnera pas alors le pouvoir au populistes, pour contrer cette réalité qui lui fait peur, de toute évidence ?

    • Voyez vous, il y a un stop que je grille régulièrement (symboliquement, hein, monsieur de la police d’internet, s’agite déjà!).

      Par contre au carrefour suivant, il n’y a rien. Pourtant il est bien plus dangereux que le premier avec stop.

      Et bien là, je m’arrête beaucoup plus longtemps (ouf, j’y ai échappé de peu, car ça veut dire que je me suis quand même arrêté au premier).

      Je rigole car, il y a des gens, en France, payer par nos impôts, pour nous espionner sur la toile. Si l’on met un mot de travers, paf, on va en taule. Par contre les dealers des banlieues peuvent insulter à loisir des flics, caillasser des flics, vendre de la drogue, etc….

      C’est vraiment débile la liberté Française.

    • La route, question sécurité, ne vous appartient pas, à moi non plus d’ailleurs.
      Vous n’êtes pas forcé d’y circuler si vous n’aimez pas les règles.
      Circulez à pied sur des chemins pédestres.
      Comme la sécurité est un domaine régalien, il n’est pas contradictoire qu’un code existe et qu’il faille s’y conformer.

  • En tant qu’athée sans religion, quand je regarde, dans ma vie, ce les choses qui menacent de réduire ma liberté, la religion n’est même pas dans la liste.

  • J’aime bien ce texte. Je suis assez d’accord sur la notion de vide et de la peur de celui ci.

    Aujourd’hui, il pleut, cette eau ne m’appartient pas: elle est à l’Etat. Je ne peux pas la récupérer sans autorisation pour mon usage personnel. Je concurrencerais l’Etat !

    Mon jardin n’est pas à moi au delà d’une certaine profondeur.

    Ma maison est taxée au foncier, en habitation. Pourtant je dois la payer à une banque. Elle n’est donc pas à moi. Ma bouffe mange de l’inflation causée volontairement par l’Etat. Mes timbres, etc….

    J’ai le droit de mettre des capteurs solaire sur mon toit, à condition que cela ne soit pas rentable !

    Je dois voter, travailler, aimer mon prochain. Je ne peux pas utiliser le jus de colza pour faire tourner ma voiture sans en payer les taxes….et on me fait la morale sur « ma » pollution.

    Si l’on étale les lois, les interdictions, les obligations, il n’y a qu’une suite d’incohérences, d’illogisme, de niaiseries immondes. Et pourtant, les gens en redemandent.

    A croire que le vide fait bien plus peur que l’esclavagisme.

    • Les gens voient surtout c’est les impôts, ce qu’il donne directement. l’eau de pluie, croyez moi, beaucoup la récupère sans rien donner à l’état, pareil pour les sources captées. Pour vos patates, vous n’avez pas besoin de creuser bien loin pour qu’elles poussent mais vous avez raison dans le fond.
      Qd à la nourriture, ce qu’on doit faire, bon là je suis plutôt d’accord avec vous. Le vide fait peur, peur de sauter, il faut être vraiment courageux, mais il n’y a quasi plus d’Amour donc le vide fait encore plus plus plus peur, si personne nous tend la main à l’arrivée!

  • Si tous les êtres humains devenaient subitement homosexuels l’espèce disparaitrait et les beaux discours sur la liberté avec !!!!!Ce serait peut-être mieux pour la planète ??????

    • Vous dites n’importe quoi.

      Rien n’interdit les homosexuels de donner leurs spermes pour que des homosexuelles puissent porter des enfants.
      Ils ne sont pas idiots
      Et si l’espèce était menacée, ils seraient capables de le faire naturellement .

  • Quel texte brillant ! Superbe ! A faire lire à un maximum de gens, et je m’y emploierai. La seule chose sur laquelle je bute un peu est celle-ci : « L’effondrement du communisme, la dissipation de l’illusion socialiste et le recul de la religion ont laissé un vide que des tribuns de la plèbe se sont empressés d’exploiter. » Ceci explique bien entendu le phénomène de la montée du FN en France. Mais n’est-ce pas en contradiction avec ce qui est dit plus haut sur la résurgence des intégrismes religieux ? Et puis, avouons-le : les français et les wallons ont voté massivement socialistes… L’illusion socialiste n’est pas si dissipée que ça ! C’est contre Hollande que les français en ont aujourd’hui. Pas contre le socialisme…

    • « la résurgence des intégrismes religieux » pourquoi c’est au pluriel ? le seul intégrisme religieux qui représente une menace aujourd’hui en france c’est celui de l’islam (et encore, dans ce cas, ce n’est pas de l’intégrisme c’est juste l’islam qui est incompatible avec les valeurs occidentales, la liberté, la démocratie,….)

  • L’article fait un amalgame (!) entre le christianisme et l’islam. On ne parle pas de fondamentalistes chrétiens mais de traditionnalistes. Le procédé est malhonnête car il veut faire croire que les deux religions sont identiques dans leurs excès.

    Hormis cette tentative de placer les deux religions sur un même plan, l’article est excellent.

  • Ça sent le troll à plein nez.

    • Vous croyez ?
      Ce type vient depuis peu sur contrepoints sans s’essuyer les pieds, sans saluer et vient grossièrement assener ses assertions antilibérales obsessionnelles, nie l’existence de l’économie, justifie l’interventionnisme, etc…
      En plus, il confond démocratie et liberté, le c…

    • « pas très libéral »

      En quoi ?

      « mais concernant le libéralisme et la liberté, vous êtes ignorant ! »

      Ah oui, encore un zozo antilibéral qui vient dire aux libéraux qu’ils ne connaissent rien au libéralisme…
      Vous croyez donc être le premier à venir comme ça sur contrepoints ?

      • Oui, c »est la dernière mode chez les trolls. Venir sur un site libéral et essayer de prouver que les intervenants ne sont pas libéraux.

      • Quel rapport avec le libéralisme ?

        Le libéralisme ne signifie pas qu’on doive approuver des idées différentes, supporter la contradiction ou être ouvert aux idées stupides, cela signifie qu’on ne va pas te taper dessus ou te menacer pour t’exprimer différemment, qu’on ne va pas le faire interdire.

      • D’ailleurs on prend la peine de vous répondre, ce qui est en soi une preuve de respect et d’ouverture, si pas d’esprit charitable… 🙂

  • hé bien je suis heureux d’apprendre que je vis dans l’un des pays les plus démocratiques du monde puisqu’en effet il est un de ceux où l’on prélève le plus et où l’on dépense le plus !!!!
    nous ne sommes plus très loin du paradis puisqu’il suffirait de tout prélever et de tout dépenser !!! et là nous serions certains de ne plus vivre sous aucune forme de servitude !!!!!tout ceci évidemment en parfaite méconnaissance de la nature humaine !!!!

  • « e étude d’A. Barilari et T. Brand montre une corrélation positive entre taux de prélèvements et démocratie. »corrélation n’est pas raison.http://www.contrepoints.org/2014/09/22/181680-des-correlations-fallacieuses-mais-desopilantes

  • Il se prend pour un scientifique à tel point qu’il n’a pas compris que le libéralisme est une doctrine d’ordre juridique (respect des droits individuels) avant d’être une doctrine économique.
    Ce scientisme est caractéristique des courants de pensée d’ordre socialiste/collectiviste. Rien de nouveau sous le soleil.

  • « la généralisation du mariage à tout couple humain est sans conteste une liberté nouvelle.  » Position éminemment contestable. Le mariage civil est une parodie du mariage. Or, la liberté ne peut s’accommoder du mensonge. Le mensonge conduit à inventer des fausses libertés pour certains (les « droits à », pétition de principe irresponsable) qui ne sont que la réduction de la liberté d’autrui, en contravention avec la définition de la liberté. En quoi l’extension du mensonge du mariage civil serait-il synonyme de plus de liberté ? C’est le contraire. Sa disparition prochaine (car toute institution immorale finit inéluctablement par s’effondrer) correspondra à une augmentation de la liberté.

    • Tout à fait. Le mariage « pour tous » c’est confirmer et renforcer le rôle de l’état dans nos vies privées. Je ne vois pas en quoi cela élargit le champ de nos libertés.

    • Et comment que le mariage « civil » est une parodie du sacrement de mariage ! Un véritable vol en fait. Au lieu de déranger le Maire, on ferait mieux de remplir un bête Cerfa, un de plus un de moins, et l’adresser au fisc, seule administration que la nouvelle intéresse. Je me demande comment les homos, toujours à la pointe de la mode, ont bien pu réclamer une chose aussi ringarde.

      Pitié, si vous avez abandonné la foi de vos aïeux, foutez la paix à l’Eglise.

      Quand au terme « liberté nouvelle », c’est une plaisanterie. Il n’y a pas de liberté nouvelle, parfois un interdit en moins, nuance.

    • L’évolution tient dans le fait que le mariage civil n’est plus uniquement réservé aux couples de sexes différents.
      Après faut il que l’état s’occupe de la vie des couples, accorde des avantages fiscaux aux familles c’est de l’interventionnisme d’état

  • « une corrélation positive entre taux de prélèvements et démocratie » : surtout grâce aux démocraties « populaires » ! L’URSS fut en son temps la plus vivante des démocraties, le pays dont la population mise en esclavage a plus voté que n’importe quel autre peuple. C’était tellement démocratique qu’on a dû ériger des murs avec miradors et gardes armés pour empêcher que les populations fuient. A cet égard, le taux de dépenses publiques de l’URSS était éloquent.

  • Dire que la morale s’oppose à la liberté est la pire manière de défendre le libéralisme.

  • L’auteur ne vante pas (seulement) les mérites du libéralisme mais pousse *son* modèle et *ses* valeurs sociétales.

    Un vrai libéral/libertarien accepte que des groupes de personnes trouvent l’union de deux personnes de meme sexe immoral. Les conservateurs type « manif pour tous » ne se battent pas tellement pour l’interdiction d’un droit envers un groupe mais avant tout pour la sauvegarde de leur mode de vie. Mode de vie que la société constructiviste et étatiste souhaite clairement abolir…

    Tout l’enjeu pour les libéraux est à mon sens de récupérer leur contestation pour créer une vraie alternative libérale (no pun intended).

    • http://www.atlantico.fr/decryptage/dominique-reynie-droite-ump-udi-pas-autre-option-que-liberalisme-pour-se-demarquer-fois-ps-et-fn-1802128.html « La Manif pour tous » relève d’un certain conservatisme, comme l’attachement à une société structurée par des valeurs jugées traditionnelles ; mais il possède aussi des aspects relevant du libéralisme, notamment en exprimant l’idée que l’Etat n’a pas à réformer des manières de vivre qui relèvent de l’ordre social ou culturel établi ou que l’Etat n’a pas à s’aventurer autant sur le terrain de la vie privée. « La Manif pour tous » représente autant un combat contre l’empiètement de l’Etat.

    • « la société constructiviste et étatiste » : le mariage pour tous relève effectivement d’un constructivisme social délirant, le mariage civil également. Ce dernier fût accepté en son temps uniquement parce que le civil ne s’entendait pas sans le religieux à quelques marginalités près qu’on pouvait supporter au sein d’une tradition en lente mutation. Maintenant qu’un gouffre les sépare, tout ceci ne peut que très mal finir sous l’effet des agressions constructivistes des socialistes. Leur progressisme, qu’il soit économique ou social, est fondamentalement immoral. Il est immoral en ce sens qu’il conduit les divers groupes de la population à ne plus souhaiter vivre ensemble. Multiplier les oppositions radicales est la conséquence de l’immoralité socialiste, à l’opposé du slogan sournois du vivre-ensemble imposé par la contrainte.

  • 1) l’ Etat est une religion comme les autres

    2) l’homme est un animal social, il a besoin de faire partie d’une communauté
    la religion (Etat ou traditionnelle) crée la solidarité entre les membres de la communauté

    3) la défaite morale et financière des Etats collectivistes comme le notre nous incite à réviser nos jugements sur les religions traditionnelles. On est presque revenu deux siècles en arrière, au discours de B. Constant sur la « liberté des anciens et des modernes ».

    Qui a dit : « C’est au socialisme qu’il va revenir d’incarner la révolution religieuse dont l’humanité a besoin.  »
 « C’est bien une nouvelle naissance, une transusbtantiation qui opère dans l’école et par l’école, cette nouvelle Église, avec son nouveau clergé, sa nouvelle liturgie, ses nouvelles tables de la Loi. »

    http://www.contrepoints.org/2013/01/14/111251-le-socialisme-est-une-religion-pour-vincent-peillon

  • Vous notez très justement que l’excès de réglementation est lié à la peur du vide. Mais par ailleurs, il me semble que vous assimiliez trop facilement la foi et son expression sociale, la religion, avec éventuellement des excès bien connus. L’expression sociale n’est pas, ou ne devrait pas être première pour un croyant. Il se trouve que la foi est d’abord relation avec Dieu, qui induit confiance en l’avenir. En cela, elle est source de vraie liberté, puisqu’on est libéré de cette peur du vide et de l’avenir que vous mentionnez.
    Si la foi a des conséquences éthiques, elle n’est pas d’abord une morale, malgré ce que peuvent faire croire les prescriptions religieuses. Malgré les apparences dogmatiques, beaucoup de sujets sont discutés au sein des différentes Églises.

    Au sujet du mariage homosexuel, les médias ont bien peu communiqué sur le fond de la réflexion chrétienne, qui est autant religieuse qu’anthropologique.
    Pour essayer de résumer, je pourrais dire que l’enjeu de toute vie humaine, de toute vie en société, est la question de la différence. L’homme est naturellement attiré par ce qui lui ressemble, par l’identique qui rassure, tandis que les différences peuvent engendrer bien des difficultés.
    Ce que dit la foi chrétienne, c’est que la solution à ce problème fondamental n’est ni dans la négation des différences, ni dans la violence, mais dans leur dépassement. Parce que Dieu aime l’homme tel qu’il est, si différent de lui.
    Il se trouve que la différence homme-femme est symbolique de toutes les différences humaines et que leur union dans l’amour est justement le modèle où deux ne font qu’un tout en gardant chacun leur identité. Voilà le coeur du problème, ce qui ne signifie évidemment pas aaune quelconque condamnation des personnes homosexuelles.

  • « (1) En quoi votre revenu provient-il uniquement de votre travail, talent, mérite ? »

    Parce que sans ce travail, ce revenu n’existerait pas. Bien sur, il existe d’autres choses, dans un échange, il faut être 2.
    Maintenant, les règles sont les mêmes pour tous, tous ont accès à l’école, aux routes, aux hopitaux, à la sécu, au capital… La seule différence, c’est votre travail et le fait qu’il coincide avec une demande.
    Donc, le « you didn’t build that », c’est faux.

    « Si les dépenses sont là pour vous permettre d’accéder à l’éducation, aux soins, à la sécurité »

    Bien sur, toutes les dépenses vont là dedans et sont dépensés de façon optimale, il n’y a pas de gaspillage, pas d’erreurs économiques, pas de corruption, pas de structures inadaptées, pas de complexité législative, pas de corporatisme, l’homo politicus est rationnel comme c’est pas possible… Lol !
    Comment pouvons nous le savoir, puisque ce système, la causalité est abstraite et opaque ? Puisqu’il n’y a aucun système de calcul économique ?
    Bon, le fait qu’il faille des budgets 2x plus gros qu’il y a 20-30 ans pour un moindre service, c’est sur que c’est un signe encourageant du socialisme…

    « je vois mal en quoi c’est nue atteinte à votre liberté. »

    Ben si, quand même, puisqu’une administration corrompue et irrationnelle et un parlement — élu sur des bases populistes, sur des discours attisant la jalousie et la haine sociale, via des intérêts égoistes qu’on cherche à faire passer pour un « intérêt général » — vous imposent comment faire usage du fruit de votre travail, que celui-ci n’est pas forcément celui que vous désireriez faire…

  • bof, ramassis de poncifs d’un anticlérical, qui ne connaît guère ce qu’il attaque.

  • J’ai de la difficulté avec les clichés antireligieux à saveur progressiste. « La religion » est un vaste ensemble complexe à propos duquel beaucoup ne retiennent que des détails négatifs peu représentatif. De plus, ces mêmes critiques partagent habituellement la faute et s’appuient sur des erreurs d’attribution. Le christianisme, par exemple, ne vise pas forcément à protéger le passé, mais œuvre souvent à rendre le monde plus moral. Les rôles hommes et femmes n’existaient pas à cause de la religion, mais parce que c’était un mode de fonctionnement familial fonctionnel dans une économie prémoderne et les normes sexuels stricts servaient à prévenir la reproduction dans des contextes dysfonctionnels. Le pape a souvent servi d’autorité médiatique qui encadre et délimite les pouvoirs des rois par une organisation de la parole collective. S’il y a un des dérives et de la violence, c’est probablement dû à la précarité des conditions de vie et à l’instabilité qu’elle génère et non à la religion en tant que tel. Sans la religion, les choses auraient peut-être été pires. Ensuite, prétendre que nous n’avons plus de foi, mais nous contentons d’agir une réalité objective ne nous distingue pas des religions, au contraire. Toutes les religions présentaient les autres religions comme étant subjectives et la leur comme étant objective. Je pourrais continuer longuement.

  • De mémoire on avait vu passer une étude sur Contrepoints où l’indice de démocratie était le plus élevé à partir de 30% de dépense publique. Ça stagnait voire régressait après mais c’est plus bas avant.

  • La liberté commence par le combat de l’absurde interdit.

    On ne négocie pas la liberté, on ne l’autorise pas, on la prends.

    Nos libertés dépendent du respect de la liberté d’autrui.

    Parce que la liberté dérange ceux qui en ont peur, elle meure.

  • Comment parler de liberté sans conscience. On peut être tous détruire mais que restera t’il alors de la liberté ?
    Je trouve votre controverse très orienté pour développer la liberté de ce qui en possède déjà le plus : les riches … es ce vraiment une controverse ?

  • Réponse à ceux qui me croient un anticlérical borné. Sans animosité aucune.
    Je ne pense pas proposer un quelconque modèle. Je souhaite au contraire que chacun puisse vivre selon ses valeurs. Le mariage civil homosexuel n’interdit pas aux croyants de continuer à vivre comme ils le souhaitent : mariage à l’église, éducation religieuse, etc. Cela est parfaitement légitime et éminemment respectable.
    Par contre, refuser aux couples homosexuels certains droits, par exemple l’adoption ou la GPA, revient à imposer son modèle à l’ensemble de la société au nom d’une certaine éthique d’origine religieuse.
    Je sais que cette analyse n’est absolument pas considérée comme pertinente par les participants à la « manif pour tous ». Pourtant, elle est incontournable. D’ailleurs, cette problématique a joué exactement de la même façon lorsque la contraception a été libéralisée, lorsque l’IVG a été légalisée ou lors de l’adoption du texte sur le PACS. Les églises se sont prononcées contre et elles ont perdu puisqu’aujourd’hui tout cela fait partie de la vie courante.
    Le panorama mondial dans ce domaine indique clairement le sens de l’Histoire. Mais bien souvent, les religions ont résisté aux évolutions profondes et inéluctables, ce qui est normal puisqu’elles font prévaloir un dogme.
    Je ne suis pas croyant au sens religieux. Mais, pour reprendre une expression célèbre, « je crois aux forces de l’esprit ». C’est l’humanité elle-même, avec son immense intelligence collective, qui détermine le destin des hommes. Qu’elle prenne, autant que faire se peut, le chemin de la liberté. Qu’elle écarte à jamais les tyrannies. C’est tout le bien que je lui souhaite.
    P. AULNAS

  • Donc Tocqueville a décidé que  » c’ est à l’ égalité qu’ aspirent les citoyens  » comme certains nous affirment : les français pensent que , veulent que , etc …..je crois …
    L’ égalité ds le droit de VOTation des lois ( pas d’ élection ne pas confondre ! ) pourquoi pas ? en France impossible du moins pas et pas pour tout de suite ……

    Mariage pour tous : Il y a une corruption des mots Loi , Couple
    L’humain est une espèce mammifère non ?
    Si je vous achète un couple de mouton pour la reproduction vous me vendrez donc éventuellement 2 brebis ! Confusion et
    Corruption des esprits par les mots , Comment pouvez vous utiliser le meme mot Couple pour désigner 2 choses très visiblement différentes male- femelle et le meme pour m- m ou fem-fem ?
    C’ est insensé , avoir au moins le courage d’inventer LE mot exact
    Pour cette pseudo loi elle n’ a été approuvée que par 0, 0000 etc ….du corps des votants ! ( dit en Fr électoral évidemment ! /

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